Sans doute faut-il également que nous apprenions à mieux connaître ces herbes de mauvaise réputation. Au fil des générations, nous avons souvent perdu la connaissance de ces plantes. Certaines sont de précieux auxiliaires contre la pollution, d’autres contribuent à la biodiversité et à la lutte contre les nuisibles en attirant abeilles, coccinelles et autres papillons. Quelques-unes sont même comestibles et parviennent parfois à guérir ou à soulager nos maux.
Cymbalaire En médecine, elle est utilisée pour soigner la gale
Cultivons ensemble notre espace public S’il est bien de la responsabilité de la Ville d’entretenir le paysage, chacun au pied de sa porte ou en bordure de son logement a aussi un rôle à jouer. Comme lors de chutes de neige, les riverains ont à assumer l’entretien de leur limite de parcelle avec la rue. Se baisser et arracher les quelques plantes invasives qui s’installent près de chez soi permet de limiter leur prolifération. Ces petits gestes du quotidien répétés par de nombreux habitants sont évidemment très efficaces.
Quatre plantes à éliminer sans délai
Laitue scariole Jeune, elle peut être consommée en salade Vergerette du Canada
Séneçon du Cap
Renouée du Japon
Vergerette de Buenos Aires
Pour plus de renseignements contact :
[email protected]
Chélidoine Le « latex » qu’elle contient a la réputation de soigner les verrues
En savoir plus : « L’herbier des plantes de rue » disponible dans les accueils municipaux ou sur le site saintetiennedurouvray.fr
La ville Conception et réalisation : service communication | Illustrations : Gayanée Béreyziat | 07/2015 | Ville de Saint-Etienne-du-Rouvray
Quand les mauvaises herbes ont du bon
retrouve
sa vraie
nature
La Ville
a engagé depuis plusieurs années une réflexion visant à mettre en place une gestion plus responsable de ses espaces verts et plus largement encore de ses espaces publics.
Les agents municipaux
en charge de l’entretien du paysage stéphanais ont ainsi sensiblement modifié leurs techniques de travail.
Bon à savoir ! La loi Labbé fixe l’objectif zéro phyto dans l’ensemble des espaces publics au 1er janvier 2020. En 2022, la commercialisation des produits phytosanitaires à destination des particuliers sera également interdite.
Changements de pratiques
Le bon plan du désherbage
Les nouveaux usages mis en œuvre se traduisent par une meilleure gestion de l’arrosage, par le développement du paillage, par le choix de nouvelles espèces de plantes, par une meilleure prise en compte de la biodiversité…
Il n’est évidemment pas question de laisser les herbes folles envahir les rues. Mais au-delà du choix politique de préserver l’environnement, il est clair qu’avec les moyens humains qui sont les siens, la Ville ne peut plus assurer un désherbage complet et permanent de ses 260 km de voirie.
Très efficace – mais extrêmement nocif pour l’environnement et donc pour les êtres vivants – l’usage des produits phytosanitaires a quasiment disparu. D’ailleurs, depuis 2012, un arrêté préfectoral interdit l’utilisation de ces traitements chimiques sur les trottoirs et dans les caniveaux. Et d’ici 2020, la loi interdira leur épandage dans tout l’espace public.
Quand les herbes perturbent le regard
La Ville a donc mis en place une gestion différenciée de ses espaces publics, avec notamment un plan de désherbage. Ce dernier détermine précisément, en fonction des rues, la fréquence de passage des agents municipaux. Il précise aussi les nouvelles techniques employées. De petits panneaux d’informations vont fleurir à ces endroits afin d’expliquer la démarche municipale.
Séneçon du Cap
Pesticides > paillage = limite les arrosages et la pousse des mauvaises herbes
Un tel changement de gestion a un impact direct sur le paysage de la ville. Là où la pulvérisation d’un désherbant éradiquait toute forme de vie végétale, la nature réapparaît. Les plantes adventices (qui par définition poussent là où elles veulent) colonisent les pieds de façade et s’épanouissent sur les bords des rues. Ce changement « perturbe » l’image propre et impeccable qu’on se fait d’une ville bien tenue.
Gaillet gratteron Renouée du japon
Pesticides
Pesticides
> enherbement naturel
= retour de la biodiversité
> plantations
= retour de la biodiversité
À noter Auparavant, une à deux pulvérisations de produits phytosanitaires par an permettaient d’éliminer le moindre brin de verdure non souhaité au bord des rues stéphanaises. Qu’on se le dise ! L’abandon du chimique au profit de méthodes manuelles ou mécaniques ne permettra jamais d’avoir un résultat identique. Donc, selon les années et les conditions climatiques – pluie, chaleur – il faut s’attendre à voir les « mauvaises herbes » s’imposer dans le paysage avec plus ou moins de vigueur.