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Les Fées Papillons 31 décembre 2016
Auteurs : Jérôme Boncler, Mariyam Lakhal, Thierry Verstraete. Centre de beauté et de bien-être solidaire. Ce cas entre dans une recherche confiée à l'équipe Entrepreneuriat de l'IRGO. Cette recherche est soutenue par le groupe Impulsion (Crédit Mutuel du Sud- Ouest et Domofrance) de la Fondation Bordeaux Université.
Ce document a été édité à l'aide de GRP Storyteller www.grp-lab.com
Sommaire
Synthèse du Business Model Les Fées Papillons
G R P
3
La Génération de la Valeur Porteur(s) Proposition de valeur Fabrication de la valeur
6 7 8 10
La Rémunération de la Valeur Sources des revenus Volume des revenus Performances
12 13 15 17
Le Partage de la Valeur Parties prenantes Conventions Ecosystème
19 20 22 24
Annexes
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Synthèse du Business Model Les Fées Papillons Patricia Chauffourier (52 ans), à la suite d'un parcours professionnel d'une dizaine d'années dans le monde de l'entreprise, et après s'être investie dans un projet patrimonial et entrepreneurial familial, s'est trouvée confrontée à plusieurs accidents de la vie qui l'ont amenée à réfléchir à ses valeurs ; elle décide alors de retrouver sa liberté et de reprendre en main son parcours de vie. Originaire de Bordeaux, elle est diplômée, en 1985, de l'ESC Lyon. Elle a occupé différents postes dans le privé : dans une franchise de bijouterie (formation et communication), dans un cabinet R.H. (développement de l'activité), dans un groupement de distributeurs (service du recrutement). Puis en 1999, elle est revenue à Bordeaux, pour s'occuper de l'aspect commercial et communication d'un domaine acheté par son père. A partir de 2010, elle est alors confrontée à plusieurs accidents de la vie (décès de son frère, conflit avec son père, divorce, maladie grave) qui l'ont amenée à vouloir redonner du sens à son existence. Les Fées Papillons accueillent des femmes en difficulté (les Papillons), adressées par des structures prescriptrices, et leur proposent un parcours complet de soins de beauté et de bien-être assurés par des professionnelles bénévoles (les Fées) ; en contrepartie, les Papillons s'engagent à adhérer à l'association et à lui consacrer un peu de temps. L'objectif est d'aider des femmes confrontées aux épreuves et aux violences de la vie, à retrouver estime de soi, confiance, énergie et de faciliter leur réintégration sociale. L'équipe de Fées offre des soins de beauté (conseil en image, coiffure, maquillage, soins du visage et du corps,...) et de bien-être (écoute, massage, réflexologie, relaxation, sophrologie,...), organisés dans un parcours complet et personnalisé. L'offre de bien-être, à laquelle de nombreuses femmes n'ont pas accès, par manque de confiance en elles et de ressources économiques, est ici considérée comme un "antidote sérieux et efficace, et non pas superflu ou futile" face aux difficultés du quotidien (logement, travail, santé...). La finalité est de leur procurer douceur et harmonie tout en leur permettant de tisser des liens sociaux. Les Fées Papillons ont créé un centre de beauté et de bien-être dans deux appartements mis à disposition par un bailleur social au sein du quartier défavorisé des Aubiers à Bordeaux, su développer des partenariats afin de bénéficier de matériels et de produits à bon prix, réussi à mobiliser des financements privés et publics, suscité l'engagement bénévole de professionnelles. Les bénéficiaires sont adressées par des partenaires prescripteurs les accompagnant dans leur réinsertion sociale et professionnelle. Elles sont accueillies dans des locaux entièrement aménagés, en un "cocon de douceur et de joie". Le fonctionnement de l'association s'appuie à la fois sur l'engagement bénévole de la présidente, du conseil d'administration et des professionnelles dispensant les soins (environ 15), et d'une coordinatrice, salariée initialement grâce au FSE (Fonds Social Européen). La communication des Fées Papillons se fait au travers d'une bonne couverture médiatique complétée par des flyers, des affiches, un site internet et des participations à des salons. Cela leur permet notamment de trouver des professionnelles bénévoles et d'assurer une certaine exposition des partenaires. Les sources de revenus des Fées Papillons sont essentiellement constituées de subventions ou de financements publics, qui pour la plupart ne sont pas pérennes, même si la présidente a le souhait, malgré les difficultés, de développer la facturation de prestations et le mécénat. Ces apports publics sont justifiés par l'objet de l'association qui contribue au bien-être social et au bien-vivre et par la reconnaissance du travail effectué. Ils demandent un effort important de constitution des dossiers et de reporting. Il faut justifier de l'utilisation des fonds. Il est envisagé de développer la facturation des prestations auprès de certains prescripteurs. Quant à la recherche mécénat, malgré de nombreuses démarches auprès des entreprises, elle s'avère infructueuse. Les cotisations des adhérentes (Fées ou Papillons) sont symboliques mais ont pour but de responsabiliser et d'impliquer. Mme Chauffourier souhaiterait un meilleur équilibre entre les différentes sources de revenus et une moindre dépendance vis-à-vis des financements publics. Au delà des apports financiers, les contributions volontaires en nature constitue une source de revenu sans laquelle l'association ne pourrait pas fonctionner.
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La présidente estime nécessaire de disposer a minima d'un budget annuel de 30 000 euros, provenant pour l'instant à 95 % de financements privés (fondations) ou de financements publics, afin de pouvoir fonctionner correctement ; cette somme sert principalement à rémunérer l'indispensable coordinatrice (les dons et le bénévolat ne suffiraient pas). Grâce au financement du Fonds d'Innovation Sociale (40 000 euros), ce salaire a pu être pris en charge en 2014-2015. Pour les trois années à venir, ce salaire sera pérennisé par la signature avec la préfecture d'un Contrat Adulte Relais financé à hauteur de 18 000 euros. Le contrat de la coordinatrice étant un contrat aidé, le CNASEA intervient à hauteur de 6 000 euros annuels. De plus, l'association bénéficie de subventions publiques, variables suivant les années. De façon marginale, la vente de prestations et les cotisations (de l'ordre de 700 euros) abondent aux produits. En intégrant les contributions volontaires en nature, le volume des produits des Fées Papillons font plus que doubler. Les Fées Papillons parviennent à équilibrer leurs comptes, voire à dégager un report à nouveau, malgré un manque notable de visibilité et des difficultés récurrentes pour obtenir les financements nécessaires, même si l'association bénéficie d'une bonne reconnaissance de son activité par les institutionnels et les médias. On constate que les produits sont supérieurs aux prévisions et les charges inférieures (d'où le report à nouveau qui peut permettre à l'association de faire face à d'éventuels imprévus ou difficultés de financement). La performance des Fées Papillons passe aussi et surtout par sa capacité à mobiliser les contributions volontaires (appartements mis à disposition par Domofrance, bénévolat des Fées) qui, valorisées, double le budget de l'association. Les Fées Papillons bénéficient régulièrement de nombreux reportages dans la presse écrite et audio-visuelle démontrant ainsi la qualité du travail réalisé et la pertinence des actions entreprises. La présidente des Fées Papillons imagine son réseau de parties prenantes comme une araignée tissant sa toile entre des parties prenantes internes (les Papillons, les Fées, la coordinatrice, les membres du bureau) et des parties prenantes externes tels que les prescripteurs ou encore les apporteurs de moyens (Domofrance, fondations, mairie, préfecture). Ces derniers ont permis le démarrage de l'activité de l'association et aujourd'hui son fonctionnement en apportant des moyens financiers ou matériels. Les Fées Papillons entretiennent de bonnes relations avec l'ensemble de leurs partenaires. Au-delà de l'apport de moyens, ces derniers développent une attitude de bienveillance et de reconnaissance à l'égard du travail effectué. Cette crédibilité accordée à l'association se retrouve dans les reportages effectués par les médias. Cependant, l'objet de l'association n'aurait pas lieu d'être sans, d'une part, les Papillons (identifiés grâce à la relation de confiance instaurée au fil du temps avec un réseau de prescripteurs) et, d'autre part, les Fées (elles viennent la plupart du temps par bouche à oreille et apportent leurs compétences professionnelles bénévolement). Les Fées Papillons ont su à la fois créer leurs propres conventions afin de permettre un fonctionnement adapté de la structure, vis-à-vis aussi bien des Papillons ou des Fées, utiliser les conventions traditionnelles du fonctionnement associatif, et tenir compte des conventions extérieures comme celles du secteur de l'ESS, des partenaires ou du quartier. Afin d'apporter aux Papillons la prestation la plus qualitative possible, une procédure d'accueil et de détection des besoins a été mise en place. Avec les Fées, il est convenu que la relation soit plus informelle. Quant au fonctionnement associatif, même s'il respecte les aspects juridiques, il est volontairement souple. Les Fées Papillons partagent les valeurs du secteur de l'Economie Sociale et Solidaire mais se veulent également proche du fonctionnement d'une entreprise (même si l'objet est particulier). Vis-à-vis des partenaires, les Fées Papillons respectent les conventions engendrées par les partenariats tout en préservant leur indépendance. Enfin, l'association fait partie intégrante des actions sociales développées sur son quartier d'implantation. Cependant, elle recherche une certaine discrétion vis-à-vis des habitants afin d'éviter des désagréments.
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Par son objet et la situation sociale actuelle, les Fées Papillons seront toujours malheureusement confrontées à une détresse de femmes en difficulté nécessitant la mobilisation de partenaires et de ressources. Le cadre politique à la date du cas, avec la perspective des élections présidentielles de 2017, constitue un élément d'incertitude. La situation économique, en particulier la crise financière des collectivités locales, nécessite de rechercher de nouvelles sources de financement. La situation sociale fait que l'objet de l'association (venir en aide à des femmes en difficulté) est plus que jamais d'actualité. Les évolutions technologiques, et plus spécifiquement les technologies de l'information et de la communication, ont du mal à être intégrées par l'association. Déjà présente dans une démarche environnementale, l'association souhaiterait davantage s'y impliquer, notamment par l'utilisation de produits naturels. Quant au cadre légal du monde associatif, il est vécu comme étant souple et flexible.
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La Génération de la Valeur Porteur(s) Proposition de valeur Fabrication de la valeur
Porteur(s) Patricia Chauffourier, née en 1964, originaire de la région bordelaise, ne s'imaginait pas dans le monde associatif. C'est suite à des accidents de la vie qu'elle s'est investie dans la création d'une association.
Après une classe prépa au lycée Montaigne à Bordeaux, elle intègre l'ESC Lyon (devenue EM Lyon) et poursuit par un an d'études à New-York. A son retour, elle est embauchée dans une franchise de bijouterie et prend en charge la formation et la communication avec les franchisés. Il s'agit d'une création de poste, comme ce sera le cas pour les autres emplois qu'elle occupera par la suite. Puis elle revient à Bordeaux pour travailler au développement commercial d'un cabinet de relations humaines. Suite à la crise de 1991, elle se retrouve 8 mois sans emploi. Elle repart alors à Paris pour travailler pour le compte du Groupement des Mousquetaires (Intermarché, Bricomarché, etc.) où elle va co-diriger le service du recrutement et de la gestion de carrières des cadres. Dès lors, le sentiment d'être en contradiction avec ses valeurs ("on gère les humains comme des marchandises"), et d'effectuer un travail routinier émerge. En 1999, retour à Bordeaux pour intégrer un projet patrimonial et entrepreneurial mis en oeuvre par son père qui achète un château comportant un parc de 150 ha. L'objectif est d'ouvrir le domaine au public en organisant de l’événementiel (séminaires, réceptions, mariages,...). Dans le même temps, elle reprend des études en psychologie. Elle obtient un DESS en psycho-sociologie à Jussieu et suit un cursus de 5 ans au CNAM (cours du soir et samedi) lui permettant d'obtenir un DESS de psychologie du travail. En parallèle, elle essaie de développer une activité de conseil en R.H. qui n'a pas bien fonctionnée. A la fin des années 2000, elle se retrouve confrontée à plusieurs accidents de la vie. Elle a perdu son frère et se heurte à son père, qui possède une très forte personnalité, au sujet de la gestion du personnel du domaine. Elle divorce, ce qui est mal accepté par sa famille, d'autant plus que son époux était partie prenante dans la propriété et la gestion du domaine familial. Elle vit ces évènements comme une véritable explosion, et pense qu'ils ne sont pas étrangers au cancer du sein qu'elle déclenche. La voilà seule avec son fils, sans emploi et malade. Elle éprouve la peur de mourir mais en même temps elle a le sentiment que ces évènements ont du sens. En 2010, elle décide de retrouver sa liberté, de s'émanciper de son milieu, de prendre un petit appartement pour "vivre chez elle" et se reconstruire. Elle se raccroche à sa foi qu'elle estime avoir reçu depuis le décès de son frère. Elle pratique la méditation et effectue des retraites. Elle bénéficie de l'appui et de l'aide d'un certain nombre de femmes (sophrologue, réflexologue plantaire,...). Aujourd'hui, Patricia Chauffourier est présidente bénévole des Fées Papillons, a refait sa vie (avec un homme de couleur, précise-t-elle) et réfléchit à un projet à titre individuel lié au multi-culturalisme.
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Proposition de valeur L'idée des Fées Papillons est venue à Patricia Chauffourier après sa période de vie extrêmement difficile (divorce, ruptures familiales et professionnelles, puis la maladie), un gouffre dans lequel elle n'est pas tombée grâce à la main tendue de femmes qui l'ont aidée dans le traitement de son cancer. "Malgré toutes ces épreuves, j'ai toujours été confiante. J'avais conscience que la vie m'enseignait quelque chose". Alors, quand Patricia Chauffourier entre dans la phase de reconstruction physique et morale, elle fait une liste de toutes celles lui ayant apportée assistance. "Ce sont elles qui m'ont sauvée. Leur douceur contrastait avec la violence de ce que j'avais vécu". Elle n'avait pas encore l'idée des Fées Papillons, mais elle décide de les inviter à un grand repas le 22 janvier 2011. Il ne lui manque qu'une cuisinière. Le jour même, son chemin croise celui de Setti. Cette algérienne qui élève seule son fils a le plus grand mal à s'en sortir, et lorsque Patricia Chauffourier lui propose de cuisiner pour vingt-deux personnes, elle relève le défi. "Cette rencontre n'était pas le fruit du hasard, assure-t-elle. Il s'agissait d'un signe du destin". Pour l'anecdote, après avoir perdu de vue Setti, Patricia Chauffourier la revoit dans le tram le jour où elle se rend à Paris pour défendre une demande de subvention de 40 000 € auprès du Fonds d'Innovation Sociale des Entreprises Sociales de l'Habitat. L'obtention de cette somme représentait un gros enjeu car elle devait permettre de salarier la première coordinatrice de l'association. C'était pour Patricia Chauffourier, un signe de la chance. Ce repas avait planté inconsciemment une petite graine. Quelques mots clés revenaient : les femmes, la solidarité, la douceur. Dès lors, pour Patricia Chauffourier, il ne s'agissait plus de trouver un emploi salarié mais de créer une activité résonnant avec son parcours de vie. Elle pensait qu'avec des gestes simples, on pouvait apporter beaucoup de bien à des femmes isolées sans moyen financier. Pour cela, la forme associative s'imposait à ses yeux, à l'image de ce repas de 22 femmes. L'idée a germé en août 2011. Il s'agissait de créer une association mobilisant des femmes bénévoles (coiffeuses, esthéticiennes, sophrologues, professionnelles des soins de bien-être,...) prêtes à donner un peu de leur temps, à se retrouver et à échanger pour venir en aide à des femmes en difficultés. Crise aidant, ces dernières sont malheureusement nombreuses et leurs difficultés se cumulent souvent. L'esprit du projet est d'aider ces femmes à trouver, ou à retrouver, l'estime de soi. Pour y parvenir, quelques valeurs clés : douceur, expérience, solidarité et fraternité entre femmes (ce que Patricia Chauffourier nomme la sororité). D'une part, il ne s'agit pas de faire concurrence aux structures existantes (coiffeuses, esthéticiennes,...) car les femmes en difficultés n'osent pas et n'ont pas les moyens de s'offrir de tels soins. D'autre part, il ne s'agit pas de tomber dans l'assistanat, mais de nouer un échange.
Le nom choisi, Les Fées Papillons, n'est pas fortuit. Les bénéficiaires sont les femmes "papillons". Au départ enfermées dans leur chrysalide, elles se transforment en papillon pour prendre leur envol. Un parallèle est possible avec la vie de Patricia Chauffourier (après avoir connu le monde de l'entreprise, la vie dans un château, le milieu du luxe, etc., elle est confrontée aux épreuves de la vie puis "renait" en créant une association bénévole dans le quartier défavorisé des Aubiers). Le papillon représente la vie, la beauté, la légèreté. Aimant les jeux de mots et croyant à la magie, Patricia Chauffourier a associé le mot fée au mot papillon. De plus, ce nom recèle un côté amusant (les fées, l'effet) et un côté provocateur. Le nom et le logo sont protégés par une inscription à l'INPI.
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Un projet de 10 pages a alors été écrit et soumis à trois femmes : une esthéticienne, présidente d'un syndicat professionnel, une coiffeuse, conseillère en image, une gestionnaire, responsable de centre de formation. Il ne s'agissait pas de mener une étude de marché ou d'opportunité, mais de recueillir l'avis de professionnelles afin de savoir si ce projet, basé sur un vécu, pouvait avoir un sens pour un périmètre bien plus large, c'est-à-dire pour d'autres femmes en difficulté. Le projet a suscité l'engouement et l'engagement des personnes consultées. En février 2012, les statuts de l'association sont déposés et les Fées Papillons voient le jour. Pour Patricia Chauffourier, les Fées Papillons ont un caractère innovant à plusieurs titres : par la gamme de prestations proposée (une quinzaine d'ateliers) ; par l'absence de limitation de durée afin de bénéficier des prestations ; par le partenariat noué avec les prescripteurs et la maillage ainsi assuré. Il existe bien entendu d'autres structures offrant sensiblement le même type de prestation, comme par exemple, à Cenon, Mon Art Maux Nie (activité développée dans le cadre de l'Atelier du Réemploi et de la Qualification de Cenon -ARQC), mais elles ne possèdent pas le même mode de fonctionnement. A Paris, Joséphine, pour la beauté des femmes, fait payer 2 à 3 euros par soin aux bénéficiaires. Aux Fées Papillons, les soins sont assurés gratuitement, mais en contrepartie les bénéficiaires s'engagent à adhérer à l'association (10 euros à l'année) et à lui consacrer un peu de leur temps (ménage, classement, cuisine, etc. en fonction des compétences de chacune). Suite à une entrevue avec une conseillère en image, un parcours de soins personnalisé, assuré par des professionnelles bénévoles, qualifiées de Fées, est proposé aux Papillons. Celles-ci se doivent de respecter les Fées et d'essayer de devenir actrices de leur vie (par exemple en respectant les RDV, ou en prévenant en cas d'empêchement).
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Fabrication de la valeur Patricia Chauffourier a conscience que le développement de son idée nécessite, entre autres, des locaux et des moyens financiers. Son premier réflexe est de s'adresser à la mairie de Bordeaux. Elle rencontre alors Véronique Fayet, adjointe au maire (devenue depuis la présidente nationale du secours catholique), en charge du social. Malheureusement, la collectivité n'est pas en mesure de lui apporter les moyens attendus. Cependant, on lui communique des noms de femmes à contacter, en particulier Sylvie Rodriguez, chargée de mission innovation sociale chez Domofrance, bailleur social. Ce type d'organisme, non seulement dispose de moyens financiers, de locaux mais se doit de mener des actions sociales. Touchée par le projet, Sylvie Rodriguez apporte le soutien de Domofrance et propose deux appartements inhabités depuis un an et demi, situés côte à côte dans le quartier des Aubiers qui regroupe près de 300 appartements dans lesquels vivent une population représentant 30 à 40 nationalités. Malgré la configuration et l'état de ces logements, Patricia Chauffourier est emballée. Pour l'anecdote, le jour de la visite, Sylvie Rodriguez porte un blouson avec dans le dos un papillon. Signe du destin ? Nous sommes en mars 2012, soit un mois après le dépôt des statuts de l'association. Mais encore faut-il aménager ces locaux. Suite à un appel à projets, la Fondation de France contribue à hauteur de 20 000 euros afin de réaliser des travaux, d'acheter le mobilier et le matériel nécessaires. Les deux appartements sont transformés en un cocon simple avec pour objectif de se sentir bien, tout en ayant le sentiment d'être ailleurs. Nous sommes en avril 2012. Un partenariat est noué avec un grossiste permettant d'une part d'obtenir du matériel et des produits à titre gracieux et d'autre part d'acheter du mobilier à un "prix d'ami", sa femme fermant son salon de coiffure. Il faut cependant noter que la localisation des locaux présente parfois des problèmes de sécurité. Situés au premier sous-sol de l'immeuble, les parties communes sont régulièrement squattées par des jeunes se livrant à des activités illicites. De plus, les Fées Papillons ont fait l'objet de deux cambriolages, le dernier en juin 2016 : porte couverte d'insultes, fauteuils et bacs shampoing professionnels dérobés ou saccagés, ceci pour une valeur de plusieurs milliers d'euros. Certains matériels détruits devaient constituer l'essentiel de l'équipement en vue de l'ouverture d'un deuxième centre. L'équipe de Fées (des professionnelles bénévoles) s'est constituée et se renouvelle avec grande facilité (rencontre, réseau, bouche à oreille). Les Fées ont été environ 80 à se succéder depuis le début de l'aventure. Elles sont actuellement une quinzaine à permettre la proposition des ateliers suivants: - conseil en image - esthétisme, soins du visage - réflexologie - sophrologie - massage du dos - yoga - écriture
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Sans les contributions volontaires en nature (mise à disposition par Domofrance de deux appartements et services attenants, bénévolat des Fées, dons de vêtements pour le dressing), les Fées Papillons ne pourraient pas fonctionner. Opérationnelle dès septembre 2012, l'association constate que les bénéficiaires (les papillons) ne viennent pas (seulement 3 ou 5 en novembre). Un travail de communication auprès des prescripteurs (CCAS, MDSI, centres sociaux, mission locale, pôle emploi, organismes de formation,...) a dû être mené et a donné ses premiers résultats à partir de mars 2013. Ce temps de latence s'explique par plusieurs raisons : le côté innovant de l'offre ; le fait que l'offre proposée, dans l'esprit des prescripteurs et des bénéficiaires, n'est pas vitale, contrairement au logement, à la nourriture et aux soins médicaux ; la difficulté pour une assistante sociale de prescrire ce type de soins alors que parfois elle-même n'est pas en mesure de se les offrir ; les pesanteurs du quartier. Vis-à-vis des fées ou des prescripteurs, l'association communique en participant à des salons (comme par exemple Cap Asso), et en utilisant des flyers, des affiches et un site internet.
Par la suite, l'association a bénéficié de financement, en particulier du Fonds Social Européen, afin de pouvoir salarier une coordinatrice. Pendant 6 mois, en 2012-2013, Patricia Chauffourier a exercé cette fonction en abandonnant temporairement son poste de présidente, qui a alors été confiée à une amie du conseil d'administration. Depuis, deux autres coordinatrices se sont succédées. Quant au fonctionnement de l'association, de façon très classique, il est assuré par un conseil d'administration composé de 9 personnes qui désigne un bureau constitué d'une présidente, d'une viceprésidente, d'une secrétaire et d'une trésorière.
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La Rémunération de la Valeur Sources des revenus Volume des revenus Performances
Sources des revenus Les sources de revenus des Fées Papillons sont essentiellement constituées de "subventions privées" (de la part de fondations en réponse à des appels à projet)) ou d'aides publiques, qui pour la plupart ne sont pas pérennes. Chaque année, l'association doit fournir un important travail pour monter les dossiers et renouveler les partenariats. De même, ce type de financements demande généralement de faire un retour détaillé au partenaire sur l'utilisation des fonds. Lors de la création de l'association en 2012, il était indispensable de mobiliser les ressources nécessaires afin d'assurer l'équipement des locaux et le démarrage de l'activité. A cette fin, les Fées Papillon ont répondu avec succès à un appel à projet de la Fondation de France intitulé ISTE (Initiatives Solidaires Territoires et Emplois). Cela a permis à l'association d'acquérir une expérience, utile par la suite, dans le montage des dossiers. Cette première a servi en quelque sorte de modèle aux autres démarches de recherche de financement entreprises.
En 2012/2013, l'association a bénéficié du FSE (Fonds Social Européen) par l'intermédiaire d'Aquitaine Active, structure de financement et d'accompagnement agissant dans le secteur de l'Economie Sociale et Solidaire. L'accès à ce financement s'est avéré, aux yeux de Mme Chauffourier, très compliqué de par la technicité du dossier ("il fallait justifier toutes les activités, tout était contrôlé") et n'a pu se faire que grâce à l'appui du chargé de mission d'Aquitaine Active. Cependant, ce financement a permis de salarier pendant 6 mois Mme Chauffourier en tant que coordinatrice. Pendant ce temps-là, elle a laissé son poste de présidente à une autre personne du conseil d'administration. En 2013, l'Agence nationale pour la Cohésion Sociale et l'égalité des chances (ACSé) a été sollicitée pour une demande de subvention, obtenue et renouvelée chaque année, pour des montants parfois variables. ACSé est chargée, dans le cadre de la politique de la ville, de la conduite et du financement des actions menées en faveur des habitants des quartiers prioritaires, ainsi que des actions de prévention de la délinquance et des discriminations. Différents partenaires y sont associés (état, villes, CAF, etc.), à qui bien entendu, l'association doit rendre des comptes.
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En 2014/2015, par l'intermédiaire de Domofrance, les Fées Papillons ont eu accès au Fonds d'Innovation Sociale (FIS) créé par les bailleurs sociaux afin de soutenir financièrement les associations contribuant au bien-vivre dans les quartiers et favorisant le lien social. Les bailleurs sociaux y contribuent à hauteur de 1 euro par appartement. Là aussi, comme pour le FSE, ce financement a permis de contribuer au salaire de la coordinatrice qui a succédé à Mme Chauffourier. Le salaire de ce poste de coordinatrice constitue la principale problématique financière des Fées Papillons. Il s'agit d'un contrat aidé (CUI) bénéficiant donc d'une aide de l'État, versée mensuellement par l'Agence de services et de paiement (ASP, ex-CNASEA), fixée annuellement par arrêté préfectoral, exprimée en pourcentage du SMIC horaire brut et proportionnelle au temps de travail. Depuis septembre 2016, Les Fées Papillons bénéficie d'un Contrat Adulte Relais. Ce type de contrat d'insertion permet à certaines personnes éloignées de l'emploi, et habitant dans des zones urbaines sensibles, d'assurer des missions de médiation sociale et culturelle de proximité. Ainsi 80% du salaire d'une nouvelle coordinatrice est ainsi pris en charge pour une durée de 3 ans. Ces contrats, en nombre limité, sont attribués et gérés par la Préfecture. L'ensemble de ces sources de revenus, que l'on peut assimiler à des subventions (privées ou publiques) ou à des financements publics, ont été identifiées grâce au réseau des Fées Papillons et aux bonnes relations entretenues par sa présidente avec ses différents interlocuteurs. Cependant, il faut noter qu'il s'agit la plupart du temps d'appels à projets, donc des financements sur action. Or jusqu'ici, les Fées Papillons ont candidaté à ces appels en estimant que l'activité de l'association équivalait, en elle-même, à une action. Il lui est donc difficile de se représenter à ces appels sans développer de nouvelles actions spécifiques. De plus, Mme Chauffourier a le sentiment que le fonctionnement de l'association dépend trop de ce type de financements et souhaiterait les diversifier. Pour cela, elle explore deux voies. D'une part la facturation de prestations auprès de prescripteurs. Cela lui a été suggéré par un organisme de formation, l'INSUP, avec lequel l'association collabore. Cet organisme, qui s'adresse notamment à des femmes en difficulté, a commandé aux Fées Papillons une prestation pour un groupe afin de bénéficier de ses services. Dans ce cadre, une facturation a pu être réalisée. "Alors pourquoi ne pas mettre cela en oeuvre avec d'autres prescripteurs ?", s'interroge la présidente, même si leurs moyens sont relativement limités D'autre part, Mme Chauffourier, qui vient du monde de l'entreprise, pensait pouvoir mobiliser du mécénat. Pour cela, elle s'est adressée à différentes entreprises : l'Oréal, Beauty Sucess, la fondation Cassous (entreprise du BTP), Orange (dans le cadre d'un mécénat de compétences), le fonds Bordeaux Mécènes Solidaires regroupant différentes entreprises. A chaque fois cela a été un échec, ceci pour différentes raisons. Par exemple, l'Oréal favorise les structures qui emploie des socio-esthéticiennes diplômées de son école, la fondation Cassous privilégie les associations portées par leurs salariés. Quant aux cotisations des adhérentes (Fées ou Papillons), elles sont, quant à elles, symboliques mais ont pour but de responsabiliser et d'impliquer. Cependant, cela nécessite un travail de suivi qui n'a pas toujours été bien effectué, en particulier lors des périodes pendant lesquelles l'association ne disposait pas de coordinatrice. Courant 2017, doit paraître un livre collectif, rédigé par les papillons dans le cadre d'un atelier d'écriture afin de témoigner de leur vécu au sein de l'association. Il sera mis en vente afin de constituer une nouvelle source de revenu. Ce sera également un outil de communication faisant la promotion des activités des Fées Papillons.
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Volume des revenus La principale source de financement des Fées Papillons (plus de 90 %) est générée par des subventions (privées ou publiques) ou des financements publics de différents ordres. En 2014, cela représentait une somme de 29 025 euros sur un total des produits de 30 490 euros, en 2015, une somme de 38 371 euros pour un total des produits de 39 231 euros, et en 2016 une somme 22 875 euros pour un total des produits de 25 375 euros. 2014
2015
2016 2017 prévisionnel
Acsé
2000
5000
5000
8000
Mairie de Bordeaux
1735
3500
3000
9000
CAF
3000
Département FIS
1000 19000
Domofrance CNASEA
21000 2500
6290
6371
Contrat Adultes Relais Sous-Total
7000 4875
18000
29025
38371
22875
36000
Vente de prestations
700
230
1500
3000
Cotisations
765
630
1000
1000
TOTAL
30490
39231
25375
40000
Contributions volontaires en
30600
56870
57600
61090
96101
82975
nature TOTAL
Ces produits sont collectés essentiellement pour financer le salaire d'une coordinatrice. En 2014/2015, cela s'est fait grâce à un financement du Fonds d'Innovation Sociale pour un montant de 19 000 euros en 2014 et de 21 000 euros pour 2015, complété, cette année-là, par un financement de Domofrance à hauteur de 2 500 euros. A partir de septembre 2016 et pour 3 ans, éventuellement renouvelable jusqu'à 9 ans, ce salaire sera pris en charge par la préfecture, dans le cadre d'un Contrat Adultes Relais pour un montant annuel de 18 000 euros, ce qui permet de pérenniser le poste. Etant donné que le contrat de la coordinatrice est un contrat d'insertion, une aide du CNASEA est accordée à hauteur de plus de 6 000 euros annuels, calculée proportionnellement au salaire et à hauteur de 30 %. Dans le cadre de la politique de la ville, et par l'intermédiaire de l'Agence Nationale pour la Cohésion Sociale et l'égalité des chances (ACSé), Les Fées Papillons bénéficient de subventions provenant : de l'Etat (2 000 euros en 2014, 5 000 euros en 2015 et 2016) ; de la mairie de Bordeaux (1 735 euros en 2014, 3 500 euros en 2015, 3 000 euros en 2016). Grâce à ce dispositif, Les Fées Papillons sont désormais connues et reconnues par la mairie de Bordeaux qui a accepté de les inscrire directement dans sa ligne "Subvention de fonctionnement" de la direction du Développement Social Urbain. De ce fait, l'association espère obtenir un soutien plus important de cette collectivité. 9 000 euros ont été inscrits au budget prévisionnel 2017 de l'association. De plus, l'association a eu l'occasion de rencontrer la déléguée départementale aux droits des femmes et à l'égalité, rattachée à la Direction Régionale des Affaires Culturelles, qui a promis de faire tout son possible pour obtenir une aide financière en 2017 de plusieurs milliers d'euros, d'où les 8 000 euros inscrits dans la ligne Etat au budget prévisionnel 2017.
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Les ventes de prestations, envisagées comme étant une possibilité de développer un chiffre d'affaires auprès de prescripteurs sollicitant Les Fées Papillons afin qu'elles dispensent leurs services auprès de femmes en difficulté qu'elles ont identifiées, restent pour l'instant symboliques (700 euros en 2014, 230 euros en 2015, 1 500 euros en 2016). Cependant, la présidente croit en cette possibilité, mais par contre refuse de faire payer à titre individuel les usagères, même à un tarif largement en-dessous du prix du marché. Le mécénat, autre source de financement potentielle, reste au point mort, faute de résultat probant dans sa recherche. Les adhérentes (Fées ou Papillons) sont uniquement sollicitées pour verser une cotisation fixée à 10 euros à l'année, ce qui représente pour 2014 la somme de 765 euros, pour 2015 la somme de 630 euros et 1 000 euros pour 2016, en sachant qu'elles ne versent pas toutes forcément leur cotisation en raison d'un suivi aléatoire. La valorisation des contributions volontaires en nature engendre un doublement du budget de l'association. En ce qui concerne les appartements, cette valorisation correspond aux loyers et aux services rendus par le personnel de Domofrance (gardiens, gestionnaire, chargée de mission). En ce qui concerne les Fées, la première année, le coût de l'heure était estimé au SMIC, mais cela ne correspondait pas à leur niveau de qualification. Depuis, le coût de l'heure est estimé à 20 euros pour un volume d'environ 2 000 h. Les vêtements du dressing sont quant à eux valorisés à 30% de la valeur du neuf. Cette valorisation correspond ainsi à un montant de 30 600 euros pour 2014, 56 870 euros pour 2015 et 57 600 pour 2016.
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Performances Chaque année, Les Fées Papillons parviennent à équilibrer leurs comptes et même à dégager un excédent qui est reporté sur l'exercice suivant. Ce report à nouveau peut lui permettre de faire face à d'éventuels imprévus ou difficultés de financement Charges Produits Résultats réalisés 2014
23648
30490
6842
2015
29315
39231
9916
2016
23021
25375
2354
Au delà du simple résultat comptable, on constate également que l'association, régulièrement confrontée à des difficultés pour convaincre les partenaires potentiels, a dû mal à prévoir les produits dont elle peut bénéficier. En effet, les financements, en particulier publics, sont relativement aléatoires et donc difficiles à budgéter. Prévu
Réalisé
2014
32000
30490
2015
33118
39231
2016
37000
30500
2017
41000
Quant aux charges, le réalisé est inférieur au prévisionnel, ce qui démontre une bonne gestion au quotidien de l'association et non une diminution de l'activité, bien au contraire. Ces charges sont essentiellement constituées du salaire de la coordinatrice, des charges locatives des deux appartements mis à disposition, de la taxe d'habitation, des assurances, du téléphone et des déplacements. Prévu
Réalisé
2014
34000
23648
2015
33219
29315
2016
37000
29670
2017
41000
Mais la véritable performance de l'association ne se situe-t-elle pas sur sa capacité à mobiliser les contributions volontaires, en particulier la mise à disposition des deux appartements par Domofrance, et le bénévolat assuré par les Fées ?
Grâce à l'ensemble des ressources mobilisées, l'association développe une activité en nette progression. Business Model Les Fées Papillons
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Auprès des prescripteurs, l'association bénéficie d'une bonne notoriété et d'une bonne image, ce que démontre son volume d'activité. De plus, des médias écrits et audio-visuels (TV7, LCP - La Chaîne Parlementaire) se sont intéressés à elle en y consacrant des reportages sans aucune demande de sa part. Par exemple, la chaîne parlementaire, dans le cadre d'une émission intitulée "Cité gagnant" a mis en avant des actions d'associations innovantes et solidaires dont Les Fées Papillons. Dans le cadre du partenariat avec Domofrance, le bailleur social n'hésite pas à faire la promotion de son action auprès des Fées Papillons que ce soit auprès de ses salariés ou à l'extérieur afin de valoriser son image sociale et d'acteur impliqué dans la cité. Les Fées Papillons ont également reçu en 2012 le prix de l'innovation associative de la mairie de Bordeaux qui était récompensé d'une somme de 2 000 euros. Enfin, les services fiscaux l'ont reconnu d'intérêt général ce qui permet aux donateurs de bénéficier de déductions.
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Le Partage de la Valeur Parties prenantes Conventions Ecosystème
Parties prenantes La toile d'araignée tissée par les Fées Papillons, telle que l'imagine la présidente, est composée d'un nombre relativement important de parties prenantes qu'elles soient internes ou externes. Vient d'abord forcément à l'esprit les personnes pour qui l'association a été créée, à savoir les femmes en difficultés, dénommées Papillons lorsqu'elles bénéficient des services de l'association. Sans les Papillons, l'objet de l'association n'aurait pas lieu d'être. De ce fait, l'association essaie d'être au mieux à l'écoute de leurs attentes, afin de leur apporter les soins ou les activités leur permettant de reprendre confiance, d'être valorisées, de sortir, au moins temporairement, de leurs ennuis. Cependant, il ne s'agit pas de tomber dans l'assistanat, et pour cette raison, l'association incite les Papillons à réfléchir à une contribution qu'elles pourront apporter à la structure, au-delà de la cotisation symbolique qui est demandée. Il peut s'agir de tenir le dressing, de proposer des ateliers, de l'aide aux ménages, etc. Toutes les suggestions n'aboutissent pas, mais il est estimé qu'environ 30 % des Papillons sont contributrices. A l'opposé, certaines femmes ne sont que consommatrices et ne s'investissent aucunement dans l'association, imposant parfois de poser des limites. Mais la plus grande richesse, exprimée par les responsables de l'association, est celle qui provient des différences de culture entre toutes ces femmes d'origines diverses, même si cela peut parfois générer des difficultés ou des tensions. Ces femmes en souffrance arrivent généralement à l'association grâce à un réseau de prescripteurs forgé par l'association au fil des années grâce au bouche à oreilles. Ce réseau est composé d'une trentaine de structures (MDSI, CCAS, associations de quartier, foyers de femmes, structures liées à l'emploi et à la réinsertion, etc.), regroupant environ 300 prescripteurs (essentiellement des travailleurs sociaux, des éducateurs ou assimilés). Ces prescripteurs sont des partenaires clés car une véritable coopération a été instaurée, et une compréhension commune existe malgré les différences. Ils font connaître l'association auprès du public ciblé, aiguillent vers elle les femmes pouvant être concernées en raison d'une problématique particulière qu'ils identifient, et exercent un contrôle administratif des bénéficiaires, ce qui décharge les Fées Papillons d'une tâche ingrate et dévoreuse de temps. L'association est reconnue par ces prescripteurs car elle procure aux bénéficiaires des prestations que l'on se trouve pas forcément dans d'autres structures et ceci à titre gratuit. De plus, ils apprécient la souplesse de son fonctionnement. Mais les Papillons ne seraient rien sans les Fées, c'est-à-dire des professionnelles ou des personnes en cursus de formation (par exemple socio-esthéticiennes), bénévoles qui apportent de leur temps et de leur compétence, tout en étant membres de l'association. Non seulement, elles dispensent un soin mais également de l'accompagnement et du conseil. Elles développent une attitude d'écoute et de bienveillance et plus globalement des qualités de coeur. Elles découvrent l'existence de l'association essentiellement par le bouche à oreilles, le site internet et éventuellement par la présence de l'association sur des salons tels que Cap Asso. Leur engagement dans l'association leur permet d'en retirer une forme de reconnaissance et de valorisation. Certaines de ces Fées prolongent leur engagement en faisant partie du conseil d'administration et du bureau de l'association. Les membres du CA ne sont pas toutes investies à la même hauteur, mais possèdent a-minima un rôle de suggestion auprès de la présidente et de la coordinatrice. Le bureau, quant lui, valide les décisions et les actions impulsées par la présidente. Le fonctionnement est essentiellement informel et basé sur des relations interpersonnelles. Une relation de confiance existe. Ces rencontres entre les Fées et les Papillons ne pourraient se faire sans une coordinatrice salariée (Béatrice Planté depuis septembre 2016, ancienne Papillon et Fée) qui possède à la fois un rôle de facilitateur (gestion des RDV, des plannings, mise en place des ateliers), de suivi administratif, comptable et financier afin notamment de rendre des comptes aux partenaires et à l'assemblée générale, de communication auprès des partenaires extérieurs en véhiculant l'image de l'association. Elle est un rouage important car elle permet la circulation de l'information tout en restant en vigilance. Béatrice Planté estime, non seulement, bénéficier d'un salaire alors qu'elle était dans une situation personnelle difficile mais aussi prendre du plaisir dans l'activité réalisée, en apportant de la bienveillance, du partage, de l'amour en étant à l'écoute à la fois des Papillons, des Fées et des prescripteurs.
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En dehors de ces aspects humains essentiels, Les Fées Papillons bénéficient ou ont bénéficié de moyens financiers octroyés par différents partenaires. Il s'agit d'abord de fonds provenant de fondations suite à des appels à projets, ce que l'on pourrait dénommer "subventions privées". Sont concernées, la Fondation de France qui a permis le lancement de l'activité et a apporté une certaine reconnaissance ; le Fonds d'Innovation Social (FIS) qui a permis le salariat d'une coordinatrice. Il s'agit ensuite de partenaires publics tels que le Fonds Social Européen (FSE), qui a permis le salariat de Mme Chauffourier pendant 6 mois, de la Mairie de Bordeaux qui a apporté d'une part des fonds au travers d'ACSé, puis dorénavant en octroyant une subvention de fonctionnement et d'autre part une reconnaissance en attribuant le prix de l'innovation sociale à l'association, de la préfecture qui a accordé un Contrat Adulte Relais. Il faut noter que jusqu'ici la relation avec la préfecture était purement administrative, mais dans le cadre du Contrat Adulte Relais, un resserrement des liens s'est produit en rencontrant la personne en charge du dossier. L'association espère pouvoir convaincre deux autres partenaires publics de s'associer à son activité : la Métropole, en répondant à un futur appel à projet, et le conseil départemental qui possède la compétence du domaine social, même si déjà un certain nombre de prescripteurs, comme les assistantes sociales, en sont des salariés. Ces différents partenaires financiers ont toujours eu une attitude positive, voire fraternelle à l'égard de l'association, même si parfois cela peut engendrer une lourdeur administrative en raison des justifications demandées dans l'utilisation des fonds, en particulier pour le FSE. En contrepartie, Les Fées Papillons, de par leur action, contribue aux programmes développés (Fondation de France, FIS, FSE, préfecture), ce qui constitue en quelque sorte une prestation, à leur communication (présence des logos sur les supports de communication de l'association, participation à leur communication institutionnelle), à la cohésion sociale dans un quartier difficile (FIS, Mairie et préfecture). Il est par exemple stipuler dans le contrat de la coordinatrice établi par la préfecture, qu'elle se doit de faire respecter les valeurs de la République. Mais tous ces partenaires n'auraient pas pu être contactés et convaincus par le projet des Fées Papillons sans le soutien inconditionnel et protecteur, sur la durée, du bailleur social Domofrance qui en plus de mettre à disposition deux appartements (remis à neuf par l'association), d'apporter ponctuellement une aide financière, a favorisé la mise en réseau de la structure. En contrepartie, Domofrance communique sur ses apports aux Fées Papillons à la fois auprès de leurs salariés (par exemple à l'occasion d'une cérémonie des voeux), auprès de ses propres partenaires (communication institutionnelle) et auprès de ses locataires. On peut donc considérer qu'il s'agit d'une opération de mécénat. Les Fées Papillons bénéficient aussi d'apports en nature au travers de prestations en partie ou totalement offertes (par exemple un imprimeur pour la conception du logo) ou de dons de produits. D'une façon plus générale, la présidente imagine que Les Fées Papillons permettent à leurs partenaires de sortir un peu de leur cadre et de leur quotidien en apportant du rêve. L'action de l'association est d'ailleurs régulièrement relayée par des médias sans qu'ils soient forcément sollicités par la structure, ce qui permet à la fois de valoriser les partenaires et de mobiliser les Fées et les Papillons, en leur donnant l'occasion de prendre la parole.
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Conventions Les Fées Papillons concilient à la fois des conventions qui leur sont propres et des conventions qui relèvent davantage de leur secteur d'activité, des relations entretenues avec les partenaires ou encore du quartier dans lequel elles sont implantées. D'un point de vue interne, Les Fées Papillons ont souhaité mettre en place systématiquement une procédure d'accueil et de détection des besoins à destination des Papillons afin de leur assurer la meilleure prestation possible, sans pour autant alourdir la relation. A cette fin, plusieurs documents ont été établis. Il s'agit d'abord d'un guide d'entretien permettant de mieux connaitre la bénéficiaire que ce soit sur le plan familial, social ou professionnel. Il s'agit également de mieux cerner la personne sur des aspects plus spécifiques tels que l'estime de soi, la confiance, l'isolement et de détecter les attentes vis-à-vis de leur venue dans l'association. Les responsables de la structure estiment avoir mis en place un outil qui les distingue d'autres organisations car apportant quelque chose de "plus enveloppant, de plus cocooning", et à ce titre ne souhaitent pas le rendre public. Ensuite, afin de responsabiliser les Papillons, une carte de membre, présentant un côté symbolique, leur est attribuée, et un émargement est effectué pour chaque soin réalisé, mais surtout une charte d'engagement est signée par les deux parties. Cette charte recense sept engagements pour chacune des parties. La présidente tenait à ce que le nombre d'engagements soit identique que ce soit pour l'association ou pour les Papillons. D'un côté, l'association s'engage notamment à réserver le meilleur accueil à la bénéficiaire, à lui fournir une information complète, à lui proposer un parcours de soins... De l'autre côté, la bénéficiaire s'engage à respecter les critères requis par l'association pour bénéficier du parcours et à fournir toutes les informations nécessaires, à adhérer à l'association, à donner un peu de son temps à l'association et surtout à respecter les rendez-vous ou prévenir en cas d'empêchement. Ce dernier point est important aux yeux des responsables de l'association, car l'un des objectifs est de chercher à responsabiliser les bénéficiaires. Malgré tout, il a été nécessaire de mettre en place un document individuel remis à chaque bénéficiaire recensant les rendezvous, ainsi qu'un rappel systématique par SMS. Enfin, un document de cession de droit à l'image est signé. La relation avec les Fées est beaucoup plus informelle, même s'il leur est demandé de fournir leur CV. Une rencontre a lieu afin de connaitre leur parcours et les raisons du souhait de leur engagement. Comme pour les Papillons, il est demandé aux Fées de devenir adhérentes de l'association. Quelques réunions de coordination sont mises en place avec les Fées mais elles sont relativement rares en raison de leur peu de disponibilité. Par contre, à leur égard, l'accent est mis sur la confidentialité des échanges qu'elles ont avec les Papillons. Plus globalement, au travers de ses statuts, l'association obéit au schéma traditionnel du fonctionnement d'une association. L'assemblée générale des adhérents, qui se réunit fois l'an, se prononce sur le rapport d'activité et le bilan financier, délibère sur les orientations à venir et sur le budget prévisionnel correspondant, et procède à l'élection du conseil d'administration. Le conseil d'administration, renouvelé tous les 3 ans par moitié, met en oeuvre la politique et les orientations de l'association décidées par l'assemblée générale. Le conseil d'administration choisit, parmi ses membres, un bureau composé d'un président, d'un ou plusieurs vice-président, d'un trésorier et d'un secrétaire général. Les statuts prévoient que chacun de ces organes se réunisse au moins une fois l'an, rythme laissant une certaine souplesse de fonctionnement. L'association repose pour l'essentiel sur le travail réalisé par la coordinatrice et l'investissement de sa présidente-fondatrice. Cette dernière ne se reconnait pas cependant un caractère "possessif" à l'égard de la structure, même si elle la considère un peu comme son enfant. Elle se dit prête un jour à passer le flambeau car elle a d'ores et déjà d'autres projets en tête.
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De par cette création d'association, la présidente, issue du monde de l'entreprise, a découvert le secteur de l'économie sociale et solidaire (ESS) et de l'entrepreneuriat social qu'elle ne connaissait pas. Elle partage avec ce secteur le fait de mettre l'humain au centre du projet et que l'économique est dès lors un moyen permettant de le réaliser et non pas une finalité en soi. Pour elle, c'est une question de valeurs auxquelles elle adhère. Par contre, elle note que l'un des objectifs de l'ESS est de favoriser la création de l'emploi, ce qui n'est pas le cas des Fées Papillons. Même si un poste de coordinatrice a été créé, correspondant à un réel besoin apparu lors de la phase de développement de l'activité, Les Fées Papillons ne contribue pas à l'insertion par l'activité économique. La présidente perçoit Les Fées Papillons comme une entreprise (il est vrai une entreprise particulière de par son objet), ceci pour au moins deux raisons. D'une part, Les Fées Papillons développe des fonctions identiques à celles d'une entreprise (ressources humaines, finances, communication, etc.). D'autre part, Les Fées Papillons développe une action d'entreprneuriat au travers d'un projet innovant permettant la production d'un service rendu à des bénéficiaires.
Ce service innovant a mobilisé des partenaires de différentes natures avec lesquels l'association entretient de bonnes relations mais tout en tenant à conserver son indépendance. L'association respecte les procédures habituelles de demandes de subventions ou de mécénat, passe du temps à compléter des dossiers afin de justifier de son objet et n'hésite pas à informer ses partenaires de l'utilisation des fonds attribués et des résultats obtenus. Elle considère cela comme étant dans l'ordre des choses, mais elle ne souhaite pas aller au-delà dans la relation partenariale, par exemple en attribuant des postes au conseil d'administration à des contributeurs importants ou en invitant systématiquement les institutions à son assemblée générale. Pour la présidente, il s'agit de rester une initiative citoyenne et d'éviter toute ingérence ou récupération. Cela n'empêche pas Les Fées Papillons de participer à la mise en réseau des associations du quartier en assistant aux réunions du CLIP (Comité de Liaison Inter Partenaires) animées par un agent de la direction du Développement Social Urbain de la ville de Bordeaux. Leur objectif est de coordonner les projets et les interventions sur le quartier et de mettre en oeuvre une veille sociale. Par contre, l'association reste très discrète vis-à-vis des habitants du quartier, car seulement 20% des femmes accueillies en sont issues.
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Ecosystème L'écosystème dans lequel évolue Les Fées Papillons n'inquiète pas particulièrement la présidente, même si elle a conscience que certains éléments doivent être pris en compte. Analyse PESTEL des Fées Papillons.
Du point du vue du cadre politique, la proximité, à la date du cas, des élections présidentielles peut générer une inquiétude quant au soutien apporté au monde associatif, en particulier financier, dans le cadre des politiques publiques. Les Fées Papillons estime qu'il est dès lors nécessaire de diversifier ses ressources en nouant des partenariats avec des entreprises, le département, etc. Il s'agit d'éviter une trop grande dépendance vis-à-vis des services de l'Etat. De plus, l'association s'adresse à des femmes qui sont à 40% d'origine étrangère, parfois sans-papier, ce qui peut être mal interprété par certains politiques dans la situation actuelle. Du point de vue économique, les collectivités locales doivent faire face à une crise financière sans précédent, ce qui les amène à des restrictions budgétaires, notamment dans le domaine social. Cependant, pour l'instant, Les Fées Papillons n'ont pas été impactées mais elles ont conscience de l'intérêt de développer le partenariat avec des entreprises sous la forme de mécénat, d'autant plus que celles-ci sont de plus en plus attentives à leur image, en particulier en ce qui concerne leur responsabilité sociale. Malgré quelques tentatives qui sont restées pour l'instant sans suite, hormis avec Domofrance, la présidente des Fées Papillons pense que l'objet même de l'association peut permettre de mobiliser des entreprises mécènes. La situation économique et sociale actuelle de la France, avec un taux de chômage élevé, une crise profonde, des phénomènes migratoires importants, fait que malheureusement il y aura toujours besoin de l'action d'associations telles que les Fées Papillons car elles favorisent l'insertion culturelle et sociale de publics en difficultés en proposant des prestations que les services de l'Etat ou des collectivités locales ne peuvent pas assurer.
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Du point de vue des évolutions technologiques, Les Fées Papillons se sentent surtout concernées par le développement des réseaux sociaux (par exemple Facebook) qu'elles n'utilisent pas car elles n'en ont ni l'attirance ni la compétence. La présidente et la coordinatrice craignent d'une part un aspect chronophage et d'autre part les jugements de valeur négatifs qui pourraient être portés à la fois sur leur action et leurs bénéficiaires. De plus, il y a la nécessité de gérer le droit à l'image des Papillons, qui étant dans une situation difficile ne souhaitent pas toujours que leur entourage ou leurs connaissances découvrent qu'elles bénéficient des prestations de l'association. Les responsables de la structure estiment cependant que cette attitude pourrait les "ringardiser" et que leur site internet devrait être mis à jour. Du point de vue des aspects environnementaux et écologiques, la présidente émet le souhait de davantage les intégrer dans l'activité de l'association. Le développement durable est déjà présent de par la récupération de matériels et de produits pour les soins, mais également de vêtements destinés au dressing dont peuvent bénéficier les Papillons. Un effort pourrait être fourni au niveau des produits capillaires et de soin pour le corps, en utilisant des produits naturels, mais ceux-ci sont onéreux. Il est également envisagé de créer un atelier pour apprendre aux Papillons à créer leurs propres produits de soin. Du point de vue légal, la loi du 31 juillet 2014 relative à l'économie sociale et solidaire n'a pas eu d'impact sur Les Fées Papillons, la structure étant certainement trop petite eu égard aux objectifs de la loi. Pour les responsables des Fées Papillons, la cadre juridique associatif leur offre suffisamment de souplesse et de flexibilité et leur convient parfaitement. Tout comme une entreprise, l'association est soumise, dans le cadre de l'emploi de la coordinatrice, au droit du travail. A terme, de par le développement souhaité de l'activité et d'un éventuel retrait envisagé de l'actuelle présidente-fondatrice, dont le temps consacré à la structure est évalué à un tiers-temps, il s'avérera peutêtre nécessaire d'accentuer la professionnalisation par la création d'un deuxième emploi. D'autres perspectives peuvent également s'offrir aux Fées Papillons, comme par exemple l'extension de son activité sous la forme d'un réseau, à l'image d'un réseau de franchise, concept que la présidente connait bien pour y avoir exercé l'essentiel de son activité professionnelle. Il pourrait s'agir également d'élargir l'activité au public masculin, ce qui nécessiterait de disposer de nouveaux locaux adaptés, car étant donné l'objet de l'association il apparait difficile de faire cohabiter des publics de sexe différent.
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Annexes
Annexe 1 : l'évolution des charges prévues par rapport aux charges réalisées
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