Crise syrienne - Europa EU

l'intérieur de la Syrie, comme à Idlib, Alep et Hama, dans les zones rurales de Damas et dans la campagne de Homs, à Raqqa, Deir Ez Zor et Hassakeh, ainsi ...
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Crise syrienne FICHE-INFO ECHO shortage Faits et chiffres Nombre estimé de personnes ayant besoin d’une aide humanitaire à l’intérieur de la Syrie : 13 millions Dans les zones difficiles d’accès/assiégées : 3,4 millions (OCHA/HNO 2017) Nombre estimé de personnes déplacées à l’intérieur du pays : 6,1 millions (OCHA) Nombre de réfugiés – enregistrés (HCR) : Total : 5 031 622  Liban : 1 011 366  Turquie : 2 973 980  Jordanie : 659 246  Irak : 236 672  Égypte : 122 203 (source : HCR, gouvernement turc)

Le camp de Zaatari en Jordanie est le plus grand camp de réfugiés syriens. Il accueille environ 80 000 réfugiés. – Peter Biro/UE/ECHO

En bref

Financement de l’UE



Total (Commission et États membres) : Plus de € 9,4 milliards



En outre, € 3,7 milliards ont été engagés par l’UE et ses États membres lors de la conférence de Bruxelles en avril 2017.

 Protection civile et opérations d’aide humanitaire européennes B-1049 Bruxelles, Belgique Tél. : (+32 2) 295 44 00 Fax : (+32 2) 295 45 72 email : [email protected]



Site internet : http://ec.europa.eu/echo

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L’ampleur des besoins humanitaires est écrasante en Syrie. La population syrienne est extrêmement vulnérable, 13 millions de personnes se trouvant dans le besoin, 6,1 millions ayant dû fuir de chez elles et 4,8 millions s’étant réfugiées dans les pays voisins. L’Union européenne et ses États membres sont, collectivement, à la tête de la réponse humanitaire internationale. Plus de € 9,4 milliards ont été investis dans une aide humanitaire, de stabilisation et de renforcement de la résilience, pour les Syriens à l’intérieur du pays et ceux réfugiés dans les pays voisins (Liban, Jordanie, Irak, Turquie1 et Égypte). En outre, € 3,7 milliards ont été engagés pour 2017 en promesses de dons collectivement par l’UE et ses États membres, lors de la conférence de Bruxelles en avril 2017. La Commission européenne finance des programmes implémentés par ses partenaires humanitaires, qui apportent une aide fondée sur les principes humanitaires à des millions de gens, sous forme de soins de santé, d’une protection, d’une assistance alimentaire, d’un approvisionnement en eau potable, de distributions d’articles non-alimentaires, d’un hébergement, de traitements médicaux d’urgence. L’UE salue l’ensemble des efforts menés pour réduire le niveau de violence en Syrie, et appelle à un accès continu, inconditionnel et sans entrave à l’ensemble des populations dans le besoin à travers l’ensemble du pays, indépendamment d’où ils se trouvent.

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Pour de plus amples informations concernant les activités d’ECHO en Turquie et en Irak, nous vous invitons à vous référer aux fiches-info spécifiquement consacrées à ces pays.

Fiche-info ECHO – Crise syrienne – septembre 2017

Situation et besoins humanitaires En septembre 2017, le conflit se poursuivait toujours dans plusieurs régions de la Syrie. Bien qu’une baisse des violences a été signalée dans certaines régions depuis le mémorandum du 4 mai sur les zones de désescalade du conflit, la situation sur le plan humanitaire et de la protection demeure extrêmement difficile et les besoins sont écrasants. La population syrienne est extrêmement vulnérable et 13 millions de personnes ont besoins d’une aide humanitaire. Parmi elles, on compte 6,1 millions de personnes déplacées à l’intérieur du pays dont 3,4 millions vivant dans des zones difficiles d’accès ou assiégées. Les enfants et les jeunes représentent plus de la moitié de la population déplacée. Les civils demeurent les premières victimes de ce conflit. Viols et autres violences sexuelles, disparitions forcées, déplacements sous la contrainte, recrutement d’enfants-soldats, exécutions sommaires et bombardements ciblant délibérément des infrastructures civiles, sont devenus monnaie courante. Dans les zones assiégées ou difficiles d’accès de l’est de Ghouta et d’Idlib, les opérations militaires et affrontements entre groupes armés se poursuivent, faisant des victimes parmi les civils. La situation dans les zones sous contrôle des groupes armés (non-étatiques) dans le nord-ouest de la Syrie demeure extrêmement inquiétante, en particulier au vu des importants besoins du million de personnes déplacées vivant dans cette région, parmi lesquelles nombre viennent de régions précédemment assiégées. En raison des difficultés d’accès, l’aide transfrontalière devient de plus en plus importante. Les opérations militaires se poursuivent dans les gouvernorats de Raqqa et Deir Ez Zor. L’intensité des affrontements dans les villes de Raqqa et Deir Ez Zor engendre de nouveaux besoins. Les intenses combats et frappes aériennes ont fait des victimes et blessés parmi les civils. De vastes déplacements de population continuent également d’être signalés. Dans le gouvernorat de Raqqa, depuis novembre de l’année dernière, plus de 271 000 hommes, femmes, enfants ont été contraints de fuir de chez eux. 20 000 civils demeurent toujours pris au piège dans la ville et sont de plus en plus exposés aux feux croisés des combats en cours. Les problèmes constatés en matière de protection sont très préoccupants : on signale que de nombreux PDI résidant dans les divers camps temporaires risquent la détention, on note aussi une importante présence de munitions et bombes non-explosées dans les espaces publics et zones résidentielles. En outre, le manque de documentation civile, les séparations de familles, les restrictions imposées à la libre circulation, les traumatismes généralisés et la forte prévalence de personnes nécessitant une aide spécifique sont autant d’importants problèmes remarqués en matière de protection. Principaux défis L’ampleur des besoins humanitaires est écrasante partout en Syrie. Les premières priorités consistent à soigner les blessés et les malades, fournir une aide alimentaire aux populations, ainsi qu’un hébergement, de l’eau, un assainissement et une hygiène. Le prix des produits de base a augmenté et les stocks de vivres sont menacés dans de nombreuses régions du pays. Les besoins en hébergement sont fréquents, plus de 11 millions de personnes ayant fui de chez elles. Dans le secteur de la santé, les conséquences durables du conflit se font sentir notamment au travers des pénuries de médicaments vitaux et du manque de personnel médical qualifié, ainsi que dans la destruction des infrastructures médicales, nombre de gens n’ayant plus accès aux soins médicaux de base. Les infrastructures médicales ont été prises pour cible par les bombardements aériens, qui ont fait de nombreux morts et dégâts infrastructurels. Le blocage des livraisons de matériel, équipements et traitements médicaux essentiels a servi de stratégie de guerre. En matière d’accès, fin juillet, des convois humanitaires ont pu rejoindre les zones difficiles d’accès de Al Derkhabia et Zakia et, pour la première fois aussi, la ville assiégée de Nashabiyeh dans le l’est de Ghouta, dans les zones rurales de Damas. Et en septembre, des convois de l’ONU ont pu

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Fiche-info ECHO – Crise syrienne – septembre 2017 - Page 2/4

rejoindre la ville assiégée de Deir Ez Zor. L’accès demeure néanmoins un défi clé dans l’organisation des livraisons humanitaires aux 3,4 millions de personnes se trouvant dans des zones difficiles d’accès, dont plus de 400 000 dans des zones assiégées. En 2017, l’aide de l’ONU n’a pu atteindre que 39 % de l’ensemble des populations dans le besoin dans les zones assiégées et seulement 13,3 % des personnes se trouvant dans des zones difficiles d’accès. Les obstacles à l’organisation d’une aide humanitaire relevés par les acteurs humanitaires se situent notamment au niveau du manque d’accords administratifs et courriers de facilitation de l’aide, de l’insécurité et des combats, des restrictions arbitraires imposées par les groupes armés, des groupes terroristes identifiés comme tels par le Conseil de sécurité de l’ONU, et des autorités locales autoproclamées.

Réponse humanitaire de l’Union européenne Les € 445 millions d’aide humanitaire contribués par l’UE dans le cadre de la crise en Syrie en 2016, et son allocation de € 280 millions pour 2017 (hormis Turquie) continuent de répondre tant bien que mal aux besoins constatés à l’intérieur de la Syrie, ainsi qu’aux besoins des Syriens réfugiés dans les pays voisins et des communautés qui les accueillent. En Syrie, l’aide humanitaire de l’UE répond aux crises urgentes sur tout le territoire du pays, opérant au départ de tous les principaux centres humanitaires établis dans le pays. Près de la moitié de l’aide humanitaire contribuée par la Commission européenne sert à l’organisation d’opérations humanitaires d’urgence vitale immédiates. L’aide fournie comprend, en outre, un approvisionnement en eau potable, un assainissement, des mesures d’hygiène, des distributions de vivres, des activités de protection de l’enfance et des distributions d’articles de première nécessité. D’un point de vue opérationnel, l’UE collabore sans relâche avec ses partenaires humanitaires, comprenant des agences de l’ONU, le Comité international de la Croix-Rouge et des ONG internationales, pour apporter tout son soutien à l’aide humanitaire que ces derniers apportent sur le terrain. L’UE dispose de fortes capacités d’intervention d’urgence dans des lieux déterminés à l’intérieur de la Syrie, comme à Idlib, Alep et Hama, dans les zones rurales de Damas et dans la campagne de Homs, à Raqqa, Deir Ez Zor et Hassakeh, ainsi que dans les gouvernorats du sud du pays. L’UE défend l’accès humanitaire, la protection et l’aide aux civils dans toute la Syrie et compte bien continuer de la sorte. En mars 2017, la Commission européenne et la haute représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité ont adopté une communication commune proposant une stratégie européenne visionnaire pour la Syrie. L’UE appelle ainsi l’ensemble de la communauté internationale à aider le peuple syrien aussi longtemps que cela restera nécessaire afin de pallier aux manques. Lors de la conférence de Bruxelles des 4 et 5 avril 2017, intitulée ‘Soutenir l’avenir de la Syrie et de la région’, la communauté internationale a formulé des promesses de dons à hauteur de € 5,6 milliards pour financer une aide humanitaire et des activités de résilience et de développement en 2017, dans le cadre de la réponse apportée à la crise en Syrie. L’UE est de loin le plus important bailleur de fonds dans ce cadre, s’étant collectivement engagée à débloquer plus de € 9,4 milliards en réponse à la crise syrienne depuis 2011, dont € 1,4 milliard tiré du budget humanitaire de l’UE. Au Liban, les fonds humanitaires de l’UE ont contribué à l’organisation d’une assistance en espèces au profit des réfugiés les plus vulnérables, ainsi qu’à l’organisation de soins de santé secondaires pour les cas de vie ou de mort, d’une éducation non-officielle et d’un hébergement – y compris une aide en matière d’eau, d’assainissement et d’hygiène – pour améliorer les conditions de vie des familles vulnérables les plus affectées par les déplacements. La protection demeure un secteur important pour lequel les partenaires veillent au grain pour répondre aux principaux problèmes constatés et sensibiliser, conseiller et proposer une aide juridique aux réfugiés. Depuis 2012, l’aide humanitaire allouée par l’UE au Liban dans ce cadre a permis d’aider quelque 750 000 réfugiés syriens. En 2016, les fonds humanitaires contribués par l’UE atteignaient € 87 millions ; en 2017 il s’agit d’un budget de € 85 millions.

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Fiche-info ECHO – Crise syrienne – septembre 2017 - Page 3/4

En Jordanie, l’UE soutient l’organisation d’une aide humanitaire pour les 650 000 réfugiés syriens présents dans le pays. L’UE aide les réfugiés les plus vulnérables au travers d’une assistance en espèces et collabore avec des organisations internationales dans plusieurs secteurs, comme la protection, la santé, la préparation aux conditions hivernales, ou encore les besoins de base. Des programmes spécifiques soutiennent les femmes et les enfants, sachant qu’environ 52 % de ces réfugiés sont des enfants et 51 % sont des femmes. En 2017, € 55 millions d’aide humanitaire ont été alloués à la Jordanie dans ce contexte, ciblant les besoins d’urgence des plus de 45 000 réfugiés syriens bloqués à la frontière nord-est du pays. Depuis 2016, l’UE a alloué € 7,8 millions de son budget humanitaire à l’Égypte, ciblant les plus nécessiteux parmi les 122 203 réfugiés syriens enregistrés ou attendant d’être enregistrés dans le pays au 31 juillet (source : HCR). L’UE soutient la plupart des réfugiés vivant dans de mauvaises conditions en contexte urbain, en leur apportant protection, soins de santé et éducation en contexte d’urgence.

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