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11 févr. 2007 - reste encore à définir avec Voluntis et France Télécom. Le Bimestriel-Santé N° 1. 15. Le Bimestriel-Santé N° 1 rappelons qu'une portion de 20 ...
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Fiche pratique détachable I

DIABÈTE

Les ALLERGIES

Les nouvelles méthodes de surveillance

I

comment les reconnaître ?

DEMAIN j’arrête de FUMER !

« DRÔLE DE PRÉVENTION » I

Le nouveau jeu

I

Le Musée de l’Assistance Publique

Hôpitaux de Paris

E DITO Le Bimestriel-Santé® vient de naître ! Vous avez entre les mains un numéro historique. Créer puis élaborer un nouveau magazine santé est une véritable aventure humaine. C’est dans une atmosphère fébrile, avec un sentiment de fierté et d’émotion que nous vous présentons ce nouveau-né : Le premier magazine d'information, d'éducation et de prévention santé qui vous est destiné à vous, patientes et patients. Désormais vous avez rendez-vous tous les deux mois avec Le Bimestriel-Santé® pour vivre l'information santé à travers 6 temps forts comme l’alimentation, la prévention, la découverte. Le Bimestriel-Santé est le support qui permet à tous les acteurs de notre système de santé d’être présents. Associations de patients, sociétés savantes de médecins, de paramédicaux ou de pharmaciens, organismes de prévention, institutions, acteurs de la chaîne du médicament, pourront s’exprimer en direct vers vous les patients. Parce que vous êtes au cœur de leurs préoccupations. Nous avons voulu un magazine clair et facile à lire pour mieux vous aider à comprendre les problématiques santé et renforcer votre relation entre vos médecins généralistes ou spécialistes, pharmaciens, personnels soignant et paramédical.

Nous l'avons également voulu riche et varié à travers des rubriques originales pour vous guider hors des sentiers battus. Précipitez-vous en page 25 pour découvrir un musée au cœur de notre histoire hospitalière. Les établissements de santé vous parleront également de leurs missions et de l'actualité des lieux de soins que vous fréquentez lors de vos consultations. Nos remerciements vont vers toutes les personnes qui nous ont accordé leur confiance et qui ont compris les missions de ce magazine. Notre comité scientifique, nos partenaires associations de patients ou sociétés savantes, les structures hospitalières, et les annonceurs. Désormais ce magazine est le vôtre. N’hésitez pas à le prendre. Dès maintenant vous pouvez nous écrire pour nous aider à l’améliorer. Vos remarques et suggestions sont les bienvenues. Que vous lisiez Le Bimestriel-Santé® dans votre salle d'attente ou chez vous, nous vous souhaitons de passer d’agréables moments.

Le Bimestriel-Santé

La rédaction 98, allée centrale 94 000 CRÉTEIL [email protected]

I

DIABÈTE

Les nouvelles méthodes de surveillance

I

Fiche pratique détachable

Directeur de la publication

Les ALLERGIES

Cyrille BEJALLY

comment les reconnaître ?

DEMAIN j’arrête de FUMER !

« DRÔLE DE PRÉVENTION » I

Le nouveau jeu

I Le Musée

de l’Assistance Publique

Comité scientifique :

Rédacteur en chef

D r G. CHARPENTIER Chef de service de Diabétologie

Patrick VIGNAL

D r D. GALTIER Nutritionniste Diététicien

Secrétaire de rédaction

D r G. HAQUIN Cardiologue

Jean-Paul PROUHEZE

D r O. KOURILSKY Chef de service de Néphrologie

Publicité

D r D. MAUGE Pharmacien

Alain CADIÈRE

D r V. PICHARD Psychiatre

Conception et réalisation

D r M. SANDRES Médecin généraliste

LG COMPO

D r T. VALLOT Gastro-entérologue

Hôpitaux de Paris

AVERTISSEMENT AU LECTEUR : Les articles du Bimestriel-Santé ont pour seul objectif de vous aider à la compréhension d’une maladie ou d’un problème de santé. Nos conseils ne viennent pas se substituer à l’information orale délivrée par votre médecin traitant. Ils sont destinés à vous éclairer sur votre état de santé et vous permettre de mieux participer à la prise de décision. Consultez votre médecin traitant. © Aucun article publié dans ce journal ne peut être reproduit sous forme d’imprimé, photocopie, microfilm ou par tout autre procédé sans l’autorisation expresse des auteurs et de l’éditeur. Les articles de ce magazine sont rédigés sous la responsabilité de leurs auteurs et reflètent leurs opinions. Ils n’engagent en aucune façon la responsabilité de la société éditrice. Les articles sont des articles de fond. Toute publicité est placée dans un encart réservé à cet effet.

Le Bimestriel-Santé est une publication de Z Média Publishing, société d’édition de périodiques au capital de 76 000 €

Les ALLERGIES

Le Grand

comment les reconnaître ?

P. 6

D ossier p. 29

e saiso

n!

Les Maladies Rhumatismales

Faite s

ités d

© Photos. Com from Canada/123rf

SOMMAIRE A

Fiche pratique détachable

rud c x u la part belle a

limentation & hygiène de vie

L’intolérance au gluten Faites la part belle aux crudités de saison !

p. 4 p. 6

H ôpital

P arlons-en ! p. 40

Thermalisme médicalisé

« Drôle de prévention »

le nouveau jeu

P révention & Conseils Téléphonie et Internet, santé des jeunes Télémédecine et Traitement du diabète Demain j’arrête de fumer !

p. 10 p. 12 p. 18

D écouverte La Médecine Vasculaire Musée de l’Assistance Publique

• Notre invité

Les Maladies Cardiovasculaires

le Dr Olivier COURTIN-CLARINS Président de ARTHRITIS FONDATION COURTIN

P. 42

Actualités santé/Actualités Livres Livres Dr Bobin, Dr Cymes, Dr Edwige Entier et O. Kourilsky p. 44 et 46

p. 22 p. 25

p. 28

p. 36 p. 38

Centre hospitalier de Dourdan Centre hospitalier Sud-Francilien

SUDOKU p. 51 + Solutions p. 52 12 grilles vous attendent...

P. 51

p. 48

© David Hernandez/123rf

© Dana Bartekoske/123rf

© Michal Adamczyk/123rf

p. 4 L’intolérance au gluten

p. 6 Faites la part belle aux crudités de saison !

© Dana Bartekoske/123rf

A limentation & hygiène de vie

L’intolérance

au gluten

De quoi s’agit-il ? La Maladie Cœliaque est une intolérance alimentaire permanente au gluten. Elle se manifeste à la partie supérieure de l’intestin grêle et provoque une atrophie villositaire (destruction de la paroi intestinale). Les nutriments tels que fer, calcium et acide folique ne sont plus ou mal absorbé par l'organisme. Cela provoque des carences.

L

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Le Bimestriel-Santé N° 1

Il ne faut pas confondre l'intolérance avec l'allergie au gluten. Celle-ci est plus rare et met en jeu des mécanismes immunitaires, en particulier les réactions à IgE (œdème de Quincke…).

  Le gluten est une protéine © Dana Bartekoske/123rf

a maladie cœliaque ou intolérance au gluten est de nos jours, une des maladies digestives les plus fréquentes. Sa connaissance a beaucoup progressé durant ces dix dernières années. Le seul traitement est l’éviction totale du gluten de l’alimentation, mais avant de commencer un régime aussi astreignant, il faut poser un diagnostic fiable.

de réserve contenue dans certaines céréales : le blé (froment, épeautre, kanut), le seigle (triticale), l'orge, l'avoine et leurs dérivés.

LE SAVIEZ-VOUS ?

Seulement 10 à 20 % des cas sont diagnostiqués en France. On estime en Europe qu’une personne sur 100 peut développer cette maladie. Cette situation semble être identique aux États-Unis.

Les signes de la maladie La forme du nourrisson et du jeune enfant est la plus classique. L'enfant présente souvent une diarrhée chronique, il est fatigué, anorexique et renfermé. Son abdomen est ballonné et ses membres maigres. Il existe le plus souvent un ralentissement de la croissance. Chez l'enfant plus âgé, la maladie peut être moins typique, limitée à une petite taille isolée, une anémie ferriprive chronique (déficit en fer), des anomalies de l'émail dentaire, ou des douleurs articulaires… Chez l'adulte, les signes de la maladie peuvent être la diarrhée et un amaigrissement inquiétant. Plus souvent que chez l’enfant, la maladie peut être mono-symptomatique (anémie ferriprive, ostéoporose…) ou atypique (se manifestant par des crampes musculaires, une stomatite aphteuse, des irrégularités menstruelles, des fausses couches à répétition…). Il faut donc penser systématiquement à la maladie cœliaque devant ces symptômes. © DesignPics/123rf

Le nombre et l’intensité des symptômes varient d’une personne à l’autre. L’intolérance au gluten est souvent comparée à un iceberg. La partie émergée (20 %) correspond aux

formes mieux connues et relativement bien diagnostiquées avec des symptômes digestifs comme la diarrhée, l’amaigrissement, les douleurs abdominales, les signes biologiques des carences notamment en fer, calcium, magnésium, vitamines A, D, E, K, B12 et folates… La partie immergée représente toutes les formes non typiques de la maladie, (80 %) des cas. Cela explique le faible taux de diagnostic de ces formes silencieuses.

Diagnostic La maladie cœliaque est une maladie autoimmune. Le système immunitaire permet aux individus de se défendre contre les agressions extérieures (virus, microbes…). Lorsqu’un patient est atteint d’une maladie auto-immune, il fabrique les anticorps spécifiques de la maladie (auto-anticorps), qui se retournent contre son organisme. Les critères pour poser un diagnostic de maladie cœliaque sont donc : • rechercher les anticorps spécifiques de la maladie dans le sang ; • en cas de positivité, pratiquer une endoscopie avec prélèvements (biopsies) sur la partie haute de l’intestin grêle (duodénum) ; • constater une rémission des symptômes après la mise au régime sans gluten.

Certaines maladies cœliaques ont des anticorps négatifs et en cas de forte suspicion, une endoscopie peut être aussi nécessaire pour porter le diagnostic.

Un régime sans gluten Le seul traitement consiste à suivre un régime sans gluten strict et à vie. Il n’existe aujourd’hui, aucun traitement médicamenteux. L’exclusion du gluten de l’alimentation est impérative. Le respect de ce régime pose un problème surtout au moment des repas dans les collectivités, crèches, cantines, restaurants… Le choix des produits alimentaires du commerce ainsi que des médicaments est un souci constant. Le gluten peut être présent sous forme directe (farine, chapelure…) ou par contamination.

Conclusion En cas de doute face à des symptômes digestifs ou extra-digestifs, il est important, avant de commencer un régime sans gluten, de pratiquer une sérologie (recherche des anticorps) pour écarter toute suspicion de maladie cœliaque, la rigueur et le suivi du régime étant impératifs pour éviter les complications. En cas de positivité, le diagnostic devra être confirmé par une endoscopie avec biopsies. N’hésitez pas à consulter un gastro-entérologue.

Brigitte Jolivet, Présidente de l’AFDIAG Pr C. Cellier, Hôpital G. Pompidou Pr D. Turck, Hôpital Jeanne de Flandre à Lille

Association Française Des Intolérants Au Gluten 15, rue d’Hauteville 75010 Paris

Tél. 01 56 08 08 22 www.afdiag.org GERMC www.maladiecoeliaque.com

Le Bimestriel-Santé N° 1

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A limentation & hygiène de vie

Faites la part belle aux CRUDITÉS de SAISON !

L’ Optez pour le cru Les légumes et fruits consommés crus contiennent davantage d'éléments protecteurs qu'après cuisson. Le contact avec l'eau et l'oxygène, ainsi que les températures élevées, détruisent en effet en grande partie les micronutriments présents dans les végétaux. Il est donc impératif de consommer régulièrement des fruits crus, des salades et des crudités. Et ce, même en hiver, alors que les plats chauds et en sauce nous attirent peut-être davantage.

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particulier. Ils sont à privilégier tout au long de l'hiver, pour leur effet de « bouclier » naturel contre les petits maux de l'hiver. Privilégiez surtout : • Le kiwi • Le pomelo et l'orange, le jus de citron frais • Les fruits exotiques (papaye, mangue, ananas, fruit de la passion…) • Tous les choux, le fenouil, le cresson, la roquette. Par ailleurs, pensez à utiliser régulièrement les herbes fraîches que l'on trouve sans problème en hiver.

Faites le bon choix

C'est de saison !

Certains fruits et légumes sont particulièrement bien pourvus en micronutriments, et en vitamine C en

Consommer des crudités en hiver n'est pas compliqué car si les tomates se

Le Bimestriel-Santé N° 1

font rares, d'autres produits prennent la relève ! Quelques suggestions pour varier vos menus : • Chou rouge aux graines de cumin • Chou blanc sauce moutarde • Carottes vinaigrette • Fleurettes de chou-fleur cru, sauce fromage blanc • Fenouil émincé, huile d'olive • Salade de cresson • Endive et pomme vinaigrette

© Katariina Jarvinen/123rf

© Photos. Com from Canada/123rf

hiver est là, avec son cortège de petits maux ! Faites face : préservez votre santé de façon naturelle, grâce aux fruits et légumes frais. Consommés crus, ils sont sources de vitamine C (anti-infectieuse) et contribuent au bon fonctionnement du système immunitaire. Tout au long de l'hiver, consommez toujours « la moitié de votre assiette en fruits et légumes » en faisant la part belle aux crudités de saison !

  Une cuillerée à soupe de persil cru couvre par exemple 7% de nos besoins en vitamine C… C'est loin d'être négligeable ! • Céleri-rave, rémoulade légère • Salade de papaye verte, de christophine (ou chayotte) • Pomelo nature • Avocat au citron… L'hiver n'est pas non plus avare de fruits : orange, clémentine, minéola, clémenvilla, kiwi, mangue, ananas, pomme, poire, banane… sont présents sur le marché tout au long des mois froids. À consommer en jus frais au petit-déjeuner, en dessert au déjeuner et au dîner, ou en collation.

Les fausses crudités On les prend souvent pour des « crudités », car ils sont consommés froids, en vinaigrette, mais attention, ils sont cuits ! Pensez à

compléter votre menu d'un fruit cru pour couvrir vos apports en vitamine C si vous consommez en entrée : • Des poireaux en vinaigrette • Une salade de betterave • Des asperges en boîte et d'une façon générale, tous les légumes en conserve • Des fonds d'artichauts • Des haricots verts en salade… La salade de pomme de terre, le taboulé ou la salade de riz sont composés essentiellement de féculents et ne contiennent que très peu de crudités (dés de tomate, poivron…) : à compléter également avec un fruit cru ! Véronique Liégeois, Diététicienne Interfel-Aprifel www.aprifel.com

À RETENIR Apport de sécurité = une crudité à chaque repas ! Pensez à prévoir dans vos menus : au moins une entrée à base de légumes crus (carotte, endive, chou rouge…) ou un fruit cru (dessert ou entrée). Bon à savoir également : les fruits et légumes sont la seule source de vitamine C naturelle dans notre alimentation. Ils sont incontournables pour couvrir nos besoins quotidiens qui s'élèvent à 110 mg/jour pour l'adulte.

Le Bimestriel-Santé N° 1

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© Aleksandr Lobanov/123rf

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© Pt (Exclusive)/123rf

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p. 10 Téléphonie & Internet Santé des jeunes

p. 12 Télémédecine & Traitement du diabète

p. 18 Demain j’arrête de fumer !

P révention & Conseils

© Yuri Arcurs/123rf

Téléphonie & Internet SANTÉ DES JEUNES Quelles missions ?

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il Santé Jeunes a reçu en 1995 une double mission de la part du ministère du Travail et des Affaires Sociales aujourd'hui ministère des Solidarités de la Santé et de la Famille. Depuis 2001, le numéro vert national Fil Santé Jeunes s’est adjoint un site Internet qui dès lors, n’a cessé de se faire connaître et de voir sa fréquentation croître.

10 Le Bimestriel-Santé N° 1

Cette double mission du dispositif que Fil Santé Jeunes exerce sous l'égide de l'INPES et de la DGAS consiste à : - proposer aux jeunes un service téléphonique anonyme et gratuit, un site Internet où ils trouvent écoute, information et orientation dans les domaines de la santé physique, psychologique et sociale ; - être un « observatoire national » des difficultés des jeunes en matière de santé. Ces missions ont été confiées à l’École des Parents et des Éducateurs d’Île-de-France, association loi de 1901, reconnue d’utilité publique, apolitique et a-confessionnelle. Au téléphone et sur Internet, Fil Santé Jeunes écoute les adolescents. En 2005, plus de 900 appels ont été décrochés par jour,

145 entretiens et 37 écrits par jour ont été analysés. Chaque jour, 713 visites individuelles ont lieu sur le site et 6 722 pages sont vues. Les adolescents contactent Fil Santé Jeunes pour parler de leur santé. Sous ce terme, ils entendent corps, sexualité, intimité, problèmes relationnels, mal-être… L’intitulé de la ligne n’est pas stigmatisant ou réducteur. La ligne s’affiche comme généraliste, aucun symptôme n’est mis en avant.

Pour en savoir plus

• 38,3 % sexualité, contraception, • 22,9 % contenu relationnel, (relation aux pairs, aux parents, aux adultes…) • 14,7 % difficultés psychologiques (situations de mal-être, troubles du comportement alimentaire, fugues, dépression…) • 18,9 % contenu somatique, (maladies chroniques, développement pubertaire, symptômes difficilement évocables face au médecin de famille ou à un adulte trop proche) • 5,2 % social (problèmes de logement, d’insertion, de couverture sociale, questions de droit…).

QUELQUES CHIFFRES

Les jeunes appellent de toute la France : • 77,4 % des appelants sont des filles. • 93,3 % sont des jeunes, les professionnels contactent également la ligne. • 61,9 % sont mineurs. L’âge moyen des filles est de 16,2 ans, celui des garçons de 18,1 ans. • 82,5 % sont scolarisés. • 68,5 % des appelants déclarent appeler Fil Santé Jeunes pour la première fois.

Sur Internet, des espaces de communication et d’échanges divers sont mis à disposition Des messages de prévention, des dossiers thématiques mensuels, des brèves, proposent une information santé mise à jour en permanence par l’équipe de rédacteurs qui sont aussi écoutants, tous professionnels de santé de l’adolescence. Une boîte à questions sur laquelle les jeunes peuvent poser leurs questions en toute confidentialité, sur un espace personnel créé sur le site. Les réponses sont données dans un délai de 24 à 72 heures. Des forums : Amour et sexualité, Santé, Contraception, Drogues, « Vivre avec la maladie », les forums

modérés en amont par l’équipe, dans un espace sans intervention des adultes pour favoriser une dynamique de soutien entre pairs et de partage d’expérience. La doc regroupe des articles classés selon les mêmes thèmes que ceux du forum, thèmes également abordés au téléphone par les jeunes Histoires vécues, offre un espace de témoignage ou chacun peut déposer ses contributions écrites, répondre à des questionnaires anonymes.

Importante augmentation en 2006, qui se poursuit chaque mois Internet s’avère être un média qui attire de plus en plus les adolescents et ceci de façon remarquable en 2006 sur filsantejeunes.com. Le site www.filsantejeunes.com reçoit plus de 50 500 visiteurs par mois en moyenne avec une augmentation constante de mois en mois (août : 48 748 ; septembre : 61 926 ; octobre : 81 655 ; novembre : 80 634…). 368 réponses mails en moyenne données/mois ; 1 733 contributions forum en moyenne mises en ligne/mois (soit 45 % d’augmentation par rapport à 2005). À partir de ces données, le constat est fait que Fil Santé Jeunes reste au plus près de ses missions. Cette approche novatrice dans le champ de la prévention répond à de réels besoins. La population des adolescents et jeunes adultes s’empare volontiers du dispositif car son fonctionnement est adapté à la tendance de notre époque : offrir rapidement des réponses spécifiques à des besoins ciblés.

© Marc Dietrich/123rf

Au téléphone et sur Internet, la répartition des thèmes est proche. Au téléphone, il s’agit de :

© Andres Rodriguez/123rf

THÈMES TRAITÉS EN 2005

35 écoutants professionnels de santé écoutent et répondent aux jeunes.

Quentin Dubois, Psychologue chargé de mission à Fil Santé Jeune

Le Bimestriel-Santé N° 1

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© Photos. Com from Canada/123rf

P révention & Conseils

Télémédecine & Traitement

du diabète CE QU’IL EST POSSIBLE DE FAIRE AVEC UN TÉLÉPHONE PORTABLE

L

e traitement du diabète par l’insuline réclame de la part du patient qui en est atteint, un ajustement constant de ses doses, pour éviter 2 écueils : Le dérapage vers l’hyperglycémie chronique et ses conséquences au long terme (œil, rein, cœur, pieds …) ou à l’inverse, en cas de surdosage, l’accident hypoglycémique brutal : au minimum, incident désagréable ; au pire, coma. Le traitement par insuline concerne 2 catégories de patients très différents. Environ 200 000 diabétiques de type 1 en France Les patients atteints de diabète de type 1 réclament de façon vitale le remplacement complet de la production d’insuline, par leur pancréas, totalement détruite par une maladie auto-immune. Ces patients ont un double besoin en insuline : des besoins en quantités importantes mais pour une durée brève, aux moments des repas, exactement adaptées à la quantité de glucides ingérés, et des besoins de base, modeste mais constants sur

12 Le Bimestriel-Santé N° 1

les 24h, entre les repas. Ces besoins sont habituellement assurés par une injection d’insuline ultra-rapide avant chaque repas calculée par le patient en fonction des apports glucidiques (sucres cachés dans les aliments) envisagés, du taux de sucre dans le sang (glycémie) éventuellement à corriger s’il est trop élevé (la glycémie est mesurée en quelques secondes par micropiqûre au bout du doigt) et de l’exercice physique prévu par la suite. Les besoins de base sont assurés par une injection d’insuline lente au coucher. La technique la plus performante pour assurer ces besoins est

la pompe à insuline. Quelque soit l’outil employé, multi-injections ou pompe, les patients doivent être initiés à la méthode d’insulinothérapie fonctionnelle (IF) par une équipe spécialisée. Cette méthode leur permet désormais de gérer de façon assez précise leur glycémie, tout en gardant une liberté totale dans le choix des aliments, les horaires des repas et l’activité physique. Toutefois un certain nombre de « pesanteurs » persistent pour les patients :

les calculs des doses d’insuline sont simples et faciles, mais un peu fastidieux à la longue pour les patients : « combien de portions de glucides vais-je prendre ? Combien d’unités pour ces glucides à partir de mes Unités/portion (U/p) ? Quelle compensation en plus, si je suis sucré avant ce repas ? Quelle réduction faire si je prévois une activité physique inhabituelle (qu’en fait j’oublie bien souvent de prévoir) ». N’y aurait-il pas un moyen de rendre tous ces calculs automatiques ?

De plus les milliers de données colligées dans ces carnets sont perdues pour toutes analyses rétro ou prospectives, sauf à envisager un irréalisable travail de bénédictin. N’y aurait-il pas un moyen de les archiver automatiquement ? Enfin, lors de la période d’initiation ou lors des périodes d’intensification ou de « reprise en main », des consultations avec le diabétologue, pas forcément longue mais rapprochées sont très utiles sinon indispensables pour faciliter la maîtrise de la technique par les patients, leur autonomisation et leur motivation. Mais comment faire quand les délais de nos consultations traditionnelles sont de 4 à 6 mois ?

La solution pourrait être dans le système PDA-FIT PDA pour « Personnal Digital Assistante », c’est-à-dire tout simplement un téléphone de poche mais avec un écran tactile large et microordinateur incorporé, en passe de Données récapitulatives telles qu’elles peuvent apparaître sur l’écran du PDA-FIT d’un patient

Les résultats métaboliques

Le carnet papier où les patients doivent noter résultats glycémiques, alimentation et doses d’insuline : bien des patients, surtout jeunes, le prennent de plus en plus en grippe. Il est pourtant indispensable pour garder un minimum de rigueur et maintenir des bons résultats. N’y aurait-il pas un système un peu plus attractif pour les jeunes (et les moins jeunes), que ce carnet « vieux jeux » ?

Données glycémiques moyennes obtenues chez les 9 patients ayant terminé les 3 mois de l’étude.

supplanter rapidement les téléphones de poches habituels et FIT pour « Functional Insulin Therapy ». Nous avons développé pour ce type d’appareils, avec la firme Voluntis, un programme de carnet électronique qui prend en compte les objectifs glycémiques de chaque patient et ses paramètres personnels d’insulinothérapie fonctionnelle (U/p, compensation, ressucrage, définis et prescrits par le médecin. Avant les repas le patient saisit sa glycémie et le nombre de portions de glucides qu’il souhaite manger. La machine pose la question de l’activité physique (et réduit de 30 à 50 % la dose si une activité inhabituelle moyenne ou intense est prévue). Le programme conseille ensuite une dose que le patient est libre d’accepter, sinon il saisit lui-même manuellement la dose qu’il décide. La glycémie postprandiale (après le repas ou GPP), éventuellement réalisée, vérifie l’efficacité des calculs faits par la machine ou le patient. Les paramètres personnels de l’IF sont modifiables à tout moment par le patient. L’ensemble des données enregistrées par le PDA, est transmis automatiquement via GPRS vers un site web sécurisé. Les soignants autorisés par le patient, peuvent consulter à tout moment ces données. Il leur est alors possible de contacter téléphoniquement le patient, soit en cas d’anomalie, soit

à un moment convenu pour une brève consultation de mise au point, pendant laquelle patient et soignant ont sous les yeux l’ensemble des données nécessaires à la consultation.

Une étude de faisabilité a été réalisée pendant 3 mois avec 10 patients diabétiques de type 1. Ces patients ont été initiés à l’IF selon le programme du service (brève hospitalisation de 4 jours) puis une journée de renforcement 4 à 6 semaines plus tard ainsi qu’au maniement du PDA-FIT. Pendant les 3 mois de l’étude un patient a rencontré des problèmes techniques liés à une défaillance des batteries du PDA, incident désormais résolu avec les nouveaux modèles. Six consultations téléphoniques courtes programmées ont été réalisées en moyenne par patient. 3 788 glycémies ont été réalisées dont 1 394 post prandiales et 139 en milieu de nuit. La grande majorité des propositions de dose ont été acceptées par les patients. • Les résultats métaboliques sont remarquables : les glycémies postprandiales (GPP) sont en moyenne très proches des objectifs fixés (1,40 g/l 2h00 après le début du repas) et ceci quelle que soit la quantité de glucides ingérée de 20 à + 120 g. Le Bimestriel-Santé N° 1

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Pour fixer les idées

  20 g de sucre (ou glucide) sont contenus dans 3 biscottes, une belle pomme ou 100 g de pâtes, une baguette entière contient 120 g de glucides. De plus les patients varient largement leur apport d’un jour à l’autre : il apparaît que les patients mangent la même quantité moyenne de glucides midi et soir moins d’un jour sur deux, le reste du temps ils varient largement, en moyenne de 1 à 2 portions de 20 g de glucides voire plus, en moins ou en plus de cette ration moyenne.   rappelons qu’une portion de 20 g de

glucides fait monter la glycémie de 0,80 gl chez un patient pesant 60 kg, si la dose

d’analogue rapide correspondante (U/p) n’a pas été administrée. • La compensation, c'est-à-dire la correction d’un dérapage ponctuel, fonctionne très bien : quelle que soit l’hyperglycémie initiale. La GPP moyenne reste proche de l’objectif postprandial fixé à 1,40 g/l, sans hypoglycémie notable à distance. • Enfin la règle très simple de réduction des doses d’insuline en cas d’activité physique inhabituelle fonctionne également très correctement avec comme attendu une GPP un peu plus élevée, mais avec des glycémies à distance tout à fait superposables à celles de patients sans activité physique particulière et sans plus d’hypoglycémie.

Le système est plébiscité par les patients qui souhaitent dans leur majorité continuer d’en bénéficier plutôt que de revenir à leur carnet papier, y compris s’ils doivent le financer eux-mêmes. Pour les médecins : le temps total passé en consultations téléphoniques courtes mais ciblées, ne dépasse pas les 30 minutes trimestrielles habituellement consacrées à une consultation classique. Reste à faire reconnaître et valoriser ces consultations téléphoniques par l’administration hospitalière, ce qui n’est peut-être pas le plus simple…

Également en cours d’installation : une règle d’adaptation de la dose d’insuline lente ou des débits de base d’une pompe. Ce système vient de faire l’objet d’une 2e étude de validation par 35 patients. Les résultats confirment les précédents et seront présentés au prochain congres de diabétologie français. Une étude multicentrique incluant 18 services de diabétologie français, va démarrer prochainement chez 180 patients mal équilibrés (HbA1c > 8 %) par les méthodes conventionnelles, afin de mesurer l’amélioration apportée par le système PDA-FIT. Enfin, nous espérons que le système sera prochainement en routine hors étude pour un coût par patient qui reste encore à définir avec Voluntis et France Télécom.

Liste alimentaire illustrée pour le calcul de la quantité de « sucres » ou glucides « cachée » dans les repas.

Les évolutions en cours :

incorporation d’une liste de photos d’aliments variés en qualité en en quantité, sélectionnables par simple contact. Le calcul de la ration glucidique prévue au repas se fait alors automatiquement. Le Bimestriel-Santé N° 1

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P révention & Conseils Les patients atteints de diabète de type 2

leur dose d’insuline lente, et ceci malgré toutes les recommandations orales ou écrites données par leur soignant.

sont longtemps équilibrés par régime et comprimés. Le déclin de la sécrétion d’insuline par leur pancréas est beaucoup plus lente et partielle que dans le diabète de type 1. Une injection d’insuline lente est nécessaire en appoint des comprimés en moyenne après 7 ans d’évolution.

  Le système T+ développé par la firme E.san, en collaboration avec SFR, combine comme le

Cette injection est habituellement réalisée le soir et la dose doit être augmentée progressivement par les patients jusqu’à normalisation de la glycémie du lendemain matin. En fait, plus que l’injection ellemême, ces patients, souvent âgés, craignent très souvent d’augmenter

précèdent, transmission des données glycémiques et conseil automatique de dose. Il comporte un lecteur de type ONE TOUCH avec lequel le patient mesure ses glycémies, en particulier matinales. Ces glycémies sont transmises vers un téléphone portable grâce à un socle Blue Tooth, adaptable au lecteur. Un programme inscrit alors automatiquement sur l’écran du téléphone la dose d’insuline

recommandée selon la règle prescrite par le médecin. Elle est ainsi, jour après jour, augmentée jusqu’à ce que les glycémies matinales atteignent le seuil désiré. Les données enregistrées, glycémies et doses d’insuline, sont télétransmises au médecin, via GPRS et internet sécurisé permettant des consultations téléphoniques brèves et répétées, centrées sur l’adaptation du traitement. Une étude de faisabilité montre que les patients adhérents au système, arrivent au-dessous du seuil fixé pour la glycémie à jeun (ici 1,10 g/l) en moyenne en 22 jours, et s’y maintiennent, avec une HbA1c ramenée en moyenne à 6.9 % au bout de 3 mois. Le système mérite toutefois des améliorations techniques.

Le système T+ comporte un lecteur glycémique de type ONE TOUCH. Les glycémies mesurées sont transmises via un socle Blue Tooth, au téléphone portable. Sur l’écran s’inscrit automatiquement une recommandation de dose d’insuline selon la prescription du médecin, tenant compte des glycémies matinales mesurées, de la précédente dose utilisée et de l’objectif glycémique à atteindre.

16 Le Bimestriel-Santé N° 1

CONCLUSION L’amélioration des téléphones-ordinateurs de poche et la transmission sécurisée des données par GPRS et Internet permettent désormais l’avènement de nouveaux outils d’un maniement très simple. On peut penser que ces « carnets électroniques actifs » remplaceront dans l’avenir les traditionnels carnets en papier et permettront des propositions de doses d’insuline avec application automatique des algorithmes d’adaptations de doses prescrites aux patients par son médecin. La télétransmission automatique des résultats permettra un meilleur suivi, avec probablement une économie

de temps pour le médecin, mais aussi pour le patient en lui supprimant un certain nombre de déplacements urbains et le temps d’attente hospitalière. De tels systèmes peuvent être adaptés aussi bien aux sujets jeunes avec des schémas thérapeutiques complexes, qu’à des sujets âgés avec schémas insuliniques simplifiés.

dépendra de l’aptitude au changement des patients… Et de leurs soignants mais elle dépendra aussi de la charge financière qui incombera au patient ainsi que de la valorisation des consultations téléphoniques requise, indispensable dans un système hospitalier désormais soumis à la loi de la T2A.

Des études multicentriques restent à faire pour confirmer l’efficacité, la sécurité et la maniabilité de tels systèmes. La diffusion en routine de ce type de prise en charge, qui jusqu’à présent n’a guère été réalisée avec la plupart des systèmes publiés,

G. Charpentier, D. Dardari, S. Franc Service de diabétologie, centre hospitalier Sud Francilien, Corbeil-Essonnes

À RETENIR

© Javarman Javarman from Russian Federation/123rf

Diabète de type 1 diabète insulino-dépendant Diabète de type 2 diabète non insulino-dépendant Glycémie taux de sucre dans le sang. GPP = Glycémie postprandiale = glycémie après le repas HbA1c = Hémoglobine glycosylée = dosage permettant de surveiller l’équilibre glycémique chez le diabétique. T2A = tarification à l’activité GPRS = Général Packet Radio Service est une norme pour la téléphonie mobile. IF = L'insulinothérapie fonctionnelle est une nouvelle méthode d'adaptation des doses d'insuline. Elle permet au patient diabétique d'adapter son traitement d'insuline à son mode de vie plutôt que de s'imposer une discipline de vie quotidienne relative à son traitement. L'objectif est de reproduire à la perfection le schéma physiologique de l'insuline, en mettant en avant la fonction première de l'insuline. Cette thérapie permet donc une plus grande autonomie du patient qui devient responsable de la gestion de sa maladie et de sa prise en charge.

Le Bimestriel-Santé N° 1

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Demain

j’arrête de FUMER !

© Sascha Burkard/123rf

P révention & Conseils

A

© Pt (Exclusive)/123rf

rrêter de fumer est certainement l’acte le plus important que chaque fumeur puisse réaliser pour sa santé. De la connaissance scientifique développée depuis les années 80, sont nées des stratégies d’aide très efficaces, qui rendent l’arrêt beaucoup plus facile et confortable que beaucoup imaginent. Arrêter définitivement l’usage de la cigarette (du cigare, du cigarillo, de la pipe…) se déroule en trois temps dont chacun est indispensable.

« Peser le POUR et le CONTRE »

18 Le Bimestriel-Santé N° 1

Pourquoi arrêter de fumer ? La motivation La motivation à l’arrêt est un processus long. Le fumeur tire bien souvent un certain nombre de bénéfices et/ou de plaisirs, d’intérêts à fumer qu’il a du mal à abandonner et qu’il met en balance avec les bénéfices de l’arrêt. En d’autre terme, il pèse le pour et le contre. Pourquoi j’aime fumer ? Pourquoi je souhaite arrêter ? Une fois répondu à ces questions et si le souhait d’arrêt est plus fort que l’envie de continuer à fumer, il importe de prendre la décision d’arrêter, c’est-à-dire de passer à la réalisation, et non pas de s’en tenir au stade déclaratif. C’est prendre soi-même la décision de divorcer avec la cigarette ! Cette décision n’est pas toujours facile car le chemin de l’arrêt dans lequel le fumeur souhaite s’engager est parfois inconnu et souvent craint :

« je manque de volonté », « je crains de prendre du poids », « je crains d’être nerveux, irritable en arrêtant de fumer » … Si le fumeur craint l’arrêt, il est très utile d’en parler à son médecin ou à un tabacologue.

Comment arrêter ? Le sevrage Beaucoup de fumeurs ont entendu qu’il est difficile d’arrêter de fumer et pensent que cela sera effectivement dur aussi pour eux. Nombre d’entre eux sont surpris d’arrêter plus facilement qu’ils le craignaient. Pour d’autres, au contraire arrêter de fumer sera difficile voire très difficile sans aide. Pourquoi ? à cause de la dépendance au tabac ! Celle-ci se compose de trois parties distinctes désormais mieux connues et pour lesquelles des stratégies thérapeutiques ont été développées.

La dépendance physique La dépendance physique est habituellement reconnue comme étant liée à la nicotine, bien que vraisemblablement d’autres produits de la fumée de tabac interviennent également dans cette dépendance. Un fumeur s’habitue à recevoir quotidiennement une quantité assez stable de nicotine, sa « dose ». Quand, il n’a pas cette dose habituelle, il ressent des effets plutôt désagréables. Ce manque que les fumeurs décrivent parfaitement, ressemble un peu à ce que l’on éprouve lorsqu’on a faim : une sensation de malaise, du mal à se concentrer, de l’énervement, de l’irritabilité (que les fumeurs décrivent souvent comme la plus importante), une humeur dépressive et parfois une faim intense. Afin de ne pas éprouver cette sensation de manque, le fumeur reprend une cigarette. Tous les fumeurs ne sont pas dépendants physiquement, mais certains le sont tellement, que toute tentative d’arrêt sans aide se solde par un mal-être important et une reprise rapide de la cigarette. Pour ces derniers, un traitement de la dépendance physique est indispensable.

LE SAVIEZ-VOUS ? Trois traitements existent en France et sont les seuls à avoir fait preuve de leur efficacité dans ce domaine. Ce sont : • Les traitements de substitutions nicotiniques : les gommes à mâcher, les timbres, les comprimés sublinguaux, l’inhaleur et les comprimés à sucer. La forme et la posologie doivent être adaptées au besoin du fumeur. Une association de plusieurs formes différentes est possible en cas de besoin. • Le Zyban® sorti en 2001, ce médicament se présente sous la forme de comprimés à avaler. Il nécessite une prescription médicale du fait de plusieurs contre indications et précautions d’emploi • Le Champix® est un médicament sous la forme de comprimés à avaler différent du Zyban® également sur prescription médicale.

Il faut choisir (avec l’aide d’un médecin ou d’un pharmacien pour les substituts) celui qui convient le mieux au fumeur après avoir déterminé l’existence et l’importance de la dépendance physique.

La dépendance comportementale

© Pt (Exclusive)/123rf

Fumer depuis de nombreuses années provoque et entretient des habitudes, des situations où l’on prend une cigarette sans même y faire attention, par réflexe, parfois sans en avoir envie vraiment : en montant dans sa voiture, en répondant au téléphone, à la fin d’un repas… Tout un chacun sait combien il est difficile de rompre avec ses habitudes. En tout cas, il faut du temps, pour ne plus y penser, pour que la main arrête d’aller « toute seule » à la poche où était placé le paquet de cigarettes ! Si cette rupture est difficile, là encore l’aide d’un tabacologue s’avère très utile.

La dépendance psychologique Rares sont les fumeurs qui ne trouvent plus aucun intérêt à fumer : plaisir à fumer dans certaines circonstances, lutter contre le stress, se stimuler ou se concentrer, utiliser la cigarette comme coupe-faim. Une fois repérés ces intérêts, le fumeur doit se poser deux questions : peut-il se passer de ses bénéfices ou comment peut-il les obtenir autrement ? S’il ne trouve pas de réponse, il faut être aidé.

Pourquoi ne pas reprendre la cigarette ? La prévention des reprises Si après plusieurs mois d’arrêt ou années, l’ex-fumeur reprend une cigarette (s’il était dépendant, après cette première et malgré sa volonté, il refumera régulièrement), que perd-il ? Le Bimestriel-Santé N° 1

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P révention & Conseils

  1 TEST

Autrement dit, la bonne question que toute personne qui arrête de fumer doit se poser est : qu’est-ce qu’il a gagné en arrêtant de fumer ? Est-ce que ne plus fumer n’est pas une chose agréable en soi ? L’ex-fumeur a-t-il trouvé du plaisir à ne plus fumer ? Si oui, c’est gagné. Dans le cas contraire, il ne faut pas hésiter à appeler Tabac-Info-Service ou revoir son médecin ou son tabacologue.

Dr Patrick Dupont, médecin tabacologue, AP-HP Hôpital Universitaire P. Brousse, Villejuif

Tabac-Infos-Service Tél. 0825 309 310

ndant e p é d s u o v s ête du TABAC ?

À quel moment après le réveil fumez-vous votre première cigarette ?

moins de 5 minutes . . . . . . . . . . . . . . . . . 3 6 - 30 minutes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 31 - 60 minutes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 après 60 minutes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 0

2

Trouvez-vous difficile de ne pas fumer dans les endroits interdits ?

oui . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 non . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 0

3

Quelle cigarette trouvez-vous la plus indispensable ?

4

Combien de cigarettes fumez-vous par jour ?

5

Fumez-vous de façon plus rapprochée dans les premières heures après le réveil que pendant le reste de la journée ?

la première . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 une autre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 0

10 ou moins . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 0 11 - 21 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 21 - 30 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2 31 ou plus . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3

(0.15 € la minute)

oui . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 non . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 0

20 Le Bimestriel-Santé N° 1

6

INTERPRÉTATION

oui . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1 non . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 0

DU TEST DE FAGERSTRÖM

© Aleksandr Lobanov/123rf

Le plus important dans l’arrêt du tabac, c’est de prendre du plaisir à ne plus fumer.

Fumez-vous même si une maladie vous oblige à rester au lit presque toute la journée ?

• Entre 0 et 4 points, la dépendance physique est inexistante ou faible (comme 50 % de la population) : aucun traitement n’est alors recommandé. Éventuellement, la prise de quelques substituts nicotiniques par voie orale peut aider. • De 5 à 6, la dépendance est dite moyenne. Une aide thérapeutique est souvent nécessaire. • Entre 7 et 10, la dépendance est dite forte et une aide est indispensable. Le mieux est alors de consulter son médecin ou un tabacologue.

© Sebastian Kaulitzki/123rf

La Médecine Vasculaire

crédits photographiques AP-HP/Musée

p. 22

p. 25

Musée de l’Assistance Publique

© Sebastian Kaulitzki/123rf

© Sebastian Kaulitzki/123rf

D écouverte

La Médecine VASCULAIRE

L

a « circulation » est un motif fréquent de consultation et fait partie des maux qui inquiètent. La réponse aux atteintes dites circulatoires est aujourd’hui la Médecine Vasculaire, et donc le Médecin Vasculaire. Sous le terme générique de circulation se cachent en fait différents problèmes qui concernent les artères, les capillaires, les lymphatiques et les veines. Toute pathologie de l’un de ces vaisseaux car il s’agit bien de vaisseaux, nécessite une expertise spécifique.

QUELLES SONT DONC LES GRANDES PATHOLOGIES EN CAUSE ? • L’Athérothrombose qui rétrécit ou occlue les artères périphériques, notamment au niveau des jambes mais aussi au niveau des artères à destinées cérébrales, (les carotides), les artères rénales, etc. La lutte contre les facteurs de risques vasculaires artériels : tabac, diabète, cholestérol, surpoids, sédentarité est un souci quotidien dans notre exercice. • Les anévrismes, ou dilatation anormale d’une artère, l’anévrisme de l’aorte abdominale étant le plus fréquent. • Les thromboses veineuses profondes ou « phlébites », c'est-à-dire l’occlusion des veines des jambes dont la complication la plus redoutable est l’embolie pulmonaire. La prévention des phlébites notamment en chirurgie est aussi une de nos préoccupations. • Les varices qui concernent environ 8 millions de personnes en France. • Les ulcères variqueux conséquences de varices évoluées ou séquellaires de la phlébite. • Les extrémités froides, ou phénomène de Raynaud, par atteinte de la microcirculation. • Le gros bras ou la grosse jambe expression d’un lymphoedème.

22 Le Bimestriel-Santé N° 1

L’urgence vasculaire existe Suspicion de phlébite, occlusion artérielle, accident vasculaire cérébral, les Médecins Vasculaires prennent en charge ces urgences.

© Sebastian Kaulitzki/123rf

Dans la plupart des villes existent des structures capables de répondre à l’urgence vasculaire le week-end et les jours fériés. Les centres 15 peuvent orienter les patients vers les Médecins Vasculaires s’ils le jugent utile.

Aujourd’hui la Médecine Vasculaire est la discipline qui diagnostique et prend en charge en collaboration avec le Médecin Généraliste, les désordres vasculaires périphériques qu’ils s’agissent de problèmes artériels, veineux, lymphatiques ou micro circulatoires. De plus le Médecin Vasculaire a une action prépondérante dans leur prévention et dans l’éducation du patient victime d’un dysfonctionnement vasculaire. Le Médecin Vasculaire dispose d’un outil diagnostique performant : l’Écho Doppler. Nous possédons ainsi un examen non invasif, fiable, un examen écologique. Tous les vaisseaux périphériques sont accessibles aux ultrasons, ce qui fait de l’Écho

Doppler notre stéthoscope qui associe un « son vasculaire » et l’image des vaisseaux, leur contenu et leur contenant. Enfin chaque fois qu’il existe une atteinte vasculaire survenant dans le cadre d’une autre affection, le Médecin Vasculaire est sollicité, l’approche pluridisciplinaire étant un des fondements de la médecine actuelle. La Médecine Vasculaire est aujourd’hui la nouvelle dénomination de ce qui était connu auparavant sous le terme d’angiologie. Ce changement correspond à la création récente de la spécialité universitaire de Médecine Vasculaire.

1 600 médecins vasculaires en France

© Robert Lerich/123rf

Les Médecins Vasculaires exercent à titre exclusif cette discipline qui est reconnue par le Conseil National de l’Ordre des Médecins mais qui n’est pas encore une spécialité à part entière. Le dossier de la spécialité est bouclé, la décision finale reste politique… Cette présentation serait incomplète sans quelques mots sur la phlébologie qui est en fait une partie

intégrante de la Médecine Vasculaire, au même titre que l’artériologie, la lymphologie et l’étude de la microcirculation. Certains médecins vasculaires ont une activité phlébologique prépondérante, cette orientation est tout à fait légitime, mais celui qui a choisi une telle orientation reste avant tout un Médecin Vasculaire. La spécialité en Phlébologie n’existe pas, de plus cette appellation n’est pas reconnue par le Conseil National de l’Ordre des Médecins. La Médecine Vasculaire évolue, son champ d’application est large, d’autant plus que l’athérothrombose est la première cause de décès en France et que la maladie veineuse concerne plus de 12 millions de personnes. On peut donc estimer que plus de 1 français sur 2 sera un jour concerné par une atteinte vasculaire.

Une médecine synergique avec les autres spécialités Si le Médecin Vasculaire est un correspondant privilégié du Médecin Généraliste, le Médecin Vasculaire travaille étroitement avec d’autres spécialités, notamment la Chirurgie et la Radiologie Vasculaire. Le Bimestriel-Santé N° 1

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D écouverte Les atteintes vasculaires périphériques sont associées aux atteintes cardiaques, le Cardiologue et le Médecin Vasculaire sont donc complémentaires. La synergie d’action entre la Médecine Vasculaire et la Cardiologie fonctionne parfaitement sur le terrain, pour une prise en charge optimale des patients. La « circulation » souvent mise en cause, par les uns et les autres, est en fait une entité plus complexe qu’il faut décliner en artères, veines, lymphatique et capillaires. Le Médecin Vasculaire doit être capable de faire la part des choses et d’identifier lequel de ces « tuyaux » est responsable de tel ou tel symptôme dont la finalité est une prise en charge diagnostique et thérapeutique adaptée.

GLOSSAIRE GLOSSAIRE Écho Doppler Technique d’imagerie médicale permettant de visualiser les vaisseaux, et d’étudier la circulation sanguine au moyen d’une sonde émettrice d’ultrasons. Examen non invasif : examen ne nécessitant aucune effraction de la peau. Lymphœdème : accumulation de liquide lymphatique dans les tissus. Phlébologie : discipline étudiant les maladies des veines et leur traitement. HAS : Haute Autorité de Santé AFSSAPS : Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé. Dr Jean Pierre Laroche, Président de la Société Française de Médecine Vasculaire

SOCIÉTÉ FRANCAISE DE MÉDECINE VASCULAIRE Créée en 2000, la SFMV est la caution scientifique de la Médecine Vasculaire. Elle regroupe 1 500 Médecins Vasculaires à titre exclusif. La SFMV est agréée par la Haute Autorité de Santé (HAS) pour les évaluations des pratiques professionnelles. La SFMV rassemble médecins libéraux et hospitaliers, universitaires et non universitaires. Elle développe de nombreuses études scientifiques, son congrès annuel a lieu en Septembre en province. La SFMV a un site Internet : www.sfmv.fr Sa revue d’expression scientifique est le Journal des Maladies Vasculaires. La SFMV participe régulièrement aux congrès d’autres Sociétés savantes. Elle collabore régulièrement avec l’HAS et l’AFSSAPS. Elle est à l’initiative de l’opération « Des Pas Pour La Vie » : campagne de sensibilisation grand public sur l’Artériopathie des Membres Inférieurs (AOMI).

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crédits photographiques AP-HP/Musée

Le tubage, Georges Chicotot, huile sur toile, 1904

MUSÉE de l’Assistance Publique un héritage passionnant L’Hôtel de Miramion

A

ujourd’hui l’Assistance Publique Hôpitaux de Paris est le premier groupe hospitalier européen. Les racines de son histoire plongent cependant jusqu’au Moyen Âge, à l’époque où l’Église organisait et administrait les établissements hospitaliers de charité. Connaître cette histoire, prendre la mesure d’un héritage, découvrir les fils qui relient encore aujourd’hui l’institution à son passé représente plus que jamais une nécessité dans une époque de brusque accélération des changements.

Le Musée de l’Assistance Publique Hôpitaux de Paris est installé depuis sa création en 1934, dans un hôtel particulier du premier tiers du XVIIe, attribué à François Mansart. Ses occupations successives depuis 1675 en font l’un des témoins de l’histoire hospitalière de Paris. Au temps de Christophe Martin et de Madame de Miramion

C’est vers 1630, que Christophe Martin, conseiller d’État, intendant et contrôleur général des écuries du Roi, fait construire cette demeure. En 1675, Madame de Miramion Le Bimestriel-Santé N° 1

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immatériel, c'est-à-dire à la mémoire des hospitaliers. Que ce soit à l'occasion d'une donation par un professionnel de santé ou d'un projet d'exposition temporaire, le Musée enregistre et garde témoignage de la mémoire des acteurs de l'hôpital. Ces archives orales complètent en effet utilement les archives administratives ou la documentation historique, en apportant une dimension subjective certes, mais aussi sensible et humaine, nécessaire pour comprendre une part de ce qui se joue au quotidien dans les hôpitaux.

D écouverte Collection de biberons, époque gallo-romaine 18e, 19e, 20e siècle.

s’en porte acquéreur : jeune veuve fortunée, elle décide de se consacrer à Dieu, aux pauvres ainsi qu’à l’éducation des filles. Après la révolution, un bâtiment au service d’une administration publique

En 1812, le Conseil général des Hospices décide d’y transférer la Pharmacie générale des Hospices qui était installée depuis 1796 dans l’île de la Cité. Les derniers laboratoires ne rejoignent le nouveau site de Nanterre qu’au début des années 1970. Les façades sur cour et jardin, le plafond à poutres peintes et les boiseries du XVII e siècle au rez-de-chaussée sont inscrits depuis 1926 à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques. Ainsi, l’une des principales missions du Musée de l’AP-HP consiste-t-elle à faire de ce lieu un véritable outil de mémoire, un espace de réflexion. Un outil de mémoire

Il s’agit en premier lieu d’identifier, de collecter et de conserver le patrimoine hospitalier d’hier et d’aujourd’hui. Mais la véritable finalité de ce travail consiste à restituer la mémoire et l’histoire dont ce patrimoine est porteur, d’organiser sa lisibilité. Pour tous les personnels, le musée souhaite offrir un lieu vivant et accueillant qui renouvelle régulièrement ses propositions afin de 26 Le Bimestriel-Santé N° 1

s’inscrire pleinement dans la dynamique d’intégration et de formation de chacun.

Regards sur les collections

Un espace de réflexion

L’Église aux origines de l’hôpital

Les manifestations proposées par le Musée souhaitent convier à une interrogation du temps présent : son héritage, ses contradictions et ses enjeux spécifiques. Si l’hôpital constitue un miroir et agit en révélateur d’une société donnée, le Musée renvoie à son tour une sorte de miroir à l’institution pour lui permettre de mieux se situer et mieux se comprendre.

L’influence de l’Église sur les fondations hospitalières s’exerce du Haut Moyen Âge, avec la fondation de l’Hôtel-Dieu médiéval, jusqu’au début du XXe siècle, quand la loi de séparation de l’Église et de l’État entraîne le départ des religieuses. Pendant tout le Moyen Âge, l’Église organise, contrôle et administre les hôpitaux qui sont alors refuge pour les pauvres, les malades et les pèlerins : l’emplacement, sur le parvis de Notre-Dame, de l’HôtelDieu, premier hôpital de la capitale, fondé vers 650 par Saint Landry, évêque de Paris, est révélateur de ce lien étroit avec l’Église. Des peintures, des gravures, des faïences pharmaceutiques et divers documents d’archives illustrent cette forme particulière de l’action religieuse et révèlent à la fois un registre d’interprétation de la souffrance et un niveau de pénétration de la foi : la maladie est voulue par Dieu,

De nouvelles offres pour de nouveaux publics La volonté d’ouvrir le Musée à des personnes qui ne le fréquentent pas encore conduit à élaborer des propositions pour de nouveaux publics. Dans le cadre de ces projets, le Musée a créé en 2003 un parcours d’exploration adapté aux enfants de 8 à 12 ans, avec livret-découverte, pouvant être proposé dans le cadre de l'école ou du centre de loisirs, mais aussi lors de visites en famille. La sauvegarde du patrimoine hospitalier du XXe siècle, jusque-là très peu représenté dans les collections, est aussi l'une des orientations fortes de cette politique. Il faut également mentionner, dans ce domaine, l'attention portée au patrimoine

Bouteille de pharmacie fabrique de Nevers, début 17e siècle

le Grand Bureau des Pauvres, créé en 1544 par François Ier met en place un système collectif de distribution de l’aumône, l’Aumône générale, premier dispositif de surveillance de la marginalité.

Électrocardiographe à corde d’Einthoven, 1920

châtiment envoyé aux hommes pour les punir de leurs péchés, avertissement pour les inciter à la conversion et à la piété ou occasion de salut.

Les enfants trouvés : grandeurs et vicissitudes d’une oeuvre de charité Jusqu’à l’apparition d’une politique de prévention sociale au milieu du XIXe siècle, la solution à l’abandon des enfants est laissée à l’initiative des fondations religieuses. La misère, mais aussi le poids des conventions sociales et les contraintes de la morale sexuelle font de l’abandon une réalité quotidienne pour de nombreux parents désireux de se décharger des nouveau-nés embarrassants. La multiplication des troubles sociaux liés aux difficultés économiques et politiques provoque une progression spectaculaire et inquiétante du nombre d’enfants abandonnés à Paris : 7 000 abandons par an dans la période qui précède la Révolution.

De la charité à la bienfaisance : évolutions administratives et médicales Au cours du XVIIIe siècle, émerge une pensée différente sur l’hôpital. Portée par l’esprit des Lumières, elle traduit aussi une responsabilité nouvelle de la société vis-à-vis des déshérités. La Révolution accélère le processus de laïcisation des hôpitaux dont la gestion passe sous le contrôle théorique de l’État. Mais les grands changements espérés se heurtent à l’inadaptation des structures et des moyens. Si l’Église est à l’origine des fondations hospitalières, les municipalités et la monarchie ne se sont jamais désintéressées de ces institutions, confirmant leur attachement par des aides ou des privilèges attestés notamment par des lettres patentes : une Lettre patente de Louis VII de 1157 en témoigne. Il s’agit du plus ancien document conservé.

L’hôpital, équipement de santé Au XIX e siècle, les mutations sociales et les progrès techniques permettent la réalisation progressive des idéaux des Lumières : l’hôpital devient un équipement de santé, lieu d’enseignement et de pratique médicale, et maillon essentiel d’une politique d’assistance. De nouveaux hôpitaux s’ouvrent tandis que les vieux établissements se spécialisent. La médecine moderne s’incarne dans quelques grands noms : Dupuytren (1777-1835), Laënnec (1781-1826) ou Bichat (17711802). La médecine s’instrumentalise ; les instruments chirurgicaux de la trousse de Dupuytren, l’électrocardiographe à cordes d’Einthoven (1920) témoignent de cette évolution. Dès maintenant vous pouvez découvrir les collections permanentes du musée et vous renseigner sur la programmation des expositions temporaires.

La rédaction Nous remercions Mme Marie-Christine Valla, responsable de l’action culturelle et de la communication pour son aide à la réalisation de ce dossier découverte.

INFORMATIONS PRATIQUES Musée de l’Assistance Publique-Hôpitaux de Paris Hôtel de Miramion 47, quai de la Tournelle 75005 Paris

L’hôpital des marginaux

e-mail : [email protected] site : www.aphp.fr/musee

Si le Moyen Âge voit dans le pauvre une image du Christ, le XVIIe siècle ne reconnaît plus en lui qu’un individu indésirable, porteur d’épidémies, fauteur de troubles, danger potentiel pour l’ordre social. Face à l’extension de la pauvreté dans les villes, les municipalités prennent peu à peu le contrôle des hôpitaux anciens et commencent à laïciser la charité publique :

Ouvert de 10h à 18h Tél. Fax 01 40 27 50 05/01 40 27 46 48 Du mardi au dimanche (fermé les lundis, jours fériés et mois d’août) Tarif normal : 4 € Demi-tarif : étudiants, jeunes de 13 à 18 ans, groupes à partir de 10 personnes Gratuité : enfants de moins de 13 ans, chômeurs, Rmistes, invalides, journalistes, conférenciers, et titulaires des cartes ICOM, Ecole du Louvre, Institut National du Patrimoine

Entrée gratuite le 1er dimanche de chaque mois. Accès

Métro : Saint-Michel, Cité, Maubert-Mutualité Autobus : 24 – 47 – 63 – 86 – 87 Parking : Lagrange, Maubert-Saint-Germain

Le Bimestriel-Santé N° 1

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Notre invité Dr Olivier Courtin-Clarins ARTHRITIS•FONDATION COURTIN INTERVIEW DU DOCTEUR OLIVIER COURTIN-CLARINS, PRÉSIDENT DE LA FONDATION Docteur Courtin-Clarins, pourquoi créer la fondation ARTHRITIS alors qu’existait déjà votre association, l’Association de Recherche sur la Polyarthrite ? L’Association de Recherche sur la Polyarthrite a fonctionné avec succès durant 17 ans. Avec 450 subventions et 7 millions d’euros investis au total, nous avons contribué à une meilleure connaissance des rhumatismes dits auto-immuns et à l’émergence des biothérapies. Mais l’expérience de toutes ces années a montré que cela ne pouvait suffire si l’on voulait atteindre notre objectif : guérir les malades. Pour cela, il fallait augmenter massivement les moyens consacrés à la recherche et rassembler, dans une structure appropriée, toutes les personnalités, les organismes et les associations de malades intéressés à la recherche sur les rhumatismes inflammatoires chroniques. Notre cause a retenu l’attention des pouvoirs publics qui nous ont accordé le statut prestigieux de fondation reconnue d’utilité publique. Comment avez-vous été sensibilisé à la cause des rhumatismes inflammatoires chroniques ? Par une histoire personnelle difficile. À 43 ans, ma mère a été atteinte d’une polyarthrite rhumatoïde très sévère. À l’époque le diagnostic était difficile à poser et les traitements peu efficaces. Elle a beaucoup souffert tant de la maladie que des effets secondaires des médicaments. Mon père, Jacques Courtin-Clarins s’est rapidement impliqué afin d’aider la recherche sur ce type de rhumatismes. Il a été rejoint dans son combat par Denis Bloch, un autre chef d’entreprise dont le fils était atteint d’arthrite juvénile idiopathique. Le contact avec les associations de malades a augmenté notre sensibilisation à la cause des rhumatismes graves. Le projet de la fondation est d’ailleurs issu de cette longue collaboration entre malades et familles de malades. Quelles actions envisagez-vous avec la fondation ? Grâce à la dotation versée par notre famille et à l’aide financière de l’état à la création de la fondation, nous sommes en mesure d’envisager un doublement du financement de la recherche dès 2007, soit 600 000 euros. Mais notre objectif est d’atteindre un financement vraiment efficace et pérenne le plus vite possible, soit 1 million d’euros dans 5 ans. Pour que cela soit possible, nous devrons faire appel à la générosité publique comme les autres grandes causes de santé publique. Une grande campagne de collecte de fonds est donc prévue à la rentrée de septembre 2007. ARTHRITIS, est-ce une fondation de plus ? Il en existe 2 000 répertoriées en France : comment comptez-vous rallier les Français à votre cause ? 600 000 personnes atteintes de rhumatismes inflammatoires chroniques en France représentent 1 % de la population de notre pays. Si l’on prend en compte l’entourage de ces personnes, près de 2 millions de personnes sont concernées. La souffrance physique et sociale due aux rhumatismes graves est clairement sous-estimée et méconnue en France, ce qui n’est pas le cas chez d’autres nations développées. Les pays anglo-saxons et scandinaves sont bien plus engagés dans la recherche et la prise en charge des rhumatismes graves. Nous pensons qu’il existe une demande implicite de progrès médicaux rapides dans ce domaine en France : cancer. ARTHRITIS n’est pas une fondation de plus : elle est une réponse à une demande des Français.

28 Le Bimestriel-Santé N° 1

Les MALADIES rhumatismales ARHTRITIS - FONDATION COURTIN POUR LA RECHERCHE SUR LES RHUMATISMES INFLAMMATOIRES CHRONIQUES

DES MALADIES GRAVES MAL CONNUES

Fondation ARTHRITIS 4, rue Berteaux Dumas 92200 Neuilly-eur-Seine

N° AZUR : 0810 20 56 41 http://www.fondation-arthritis.org

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our la première fois en France, malades, familles de malades, professionnels de la santé et chercheurs s’engagent ensemble pour faire avancer la recherche sur les rhumatismes les plus sévères, dus à un dysfonctionnement du système immunitaire encore inexpliqué. Extrêmement douloureuses, gravement invalidantes et parfois mortelles, ces maladies sont synonymes de vies brisées. Sans espoir actuel de guérison, elles conduisent à échéance au handicap et à l’exclusion sociale.

600 000 personnes sont concernées par les rhumatismes inflammatoires chroniques en France : ces maladies frappent à

© Nicholas Sutcliffe/123rf

tout âge et atteignent souvent des adultes jeunes voire des nourrissons ! De façon plus générale, 20 % de la population souffre de rhumatismes divers en France. La Fondation ARTHRITIS, est la première fondation dans le domaine des rhumatismes en France. Reconnue d’utilité publique par décret du 29 juin 2006, elle a

pour objet de favoriser la recherche afin de guérir un jour ces maladies. Elle s’inscrit dans la continuité de l’ARP, Association de Recherche sur la Polyarthrite, créée il y a 17 ans par deux chefs d’entreprise Jacques COURTIN-CLARINS et Denis BLOCH, familles de malades atteints de polyarthrite et d’arthrite juvénile idiopathique, sur conseil du chercheur Françoise RUSSO-MARIE. Leurs entreprises ont aussi été engagées dans le combat destiné à financer la recherche sur ces maladies. L’ARP a contribué à Le Bimestriel-Santé N° 1

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l’émergence des biothérapies (*), nettement plus performantes que les médications antérieures. En France, les rhumatismes ont un retard important par rapport aux autres grandes familles de pathologies comme le cancer, le sida, les myopathies et les maladies rares, déjà fortement représentées et structurées. Pour aller plus loin, il fallait changer le statut de l’ARP et créer un regroupement plus important autour de la recherche. Ainsi est né le grand projet médical et humain d’ ARTHRITIS, la Fondation Courtin pour la Recherche sur les Rhumatismes Inflammatoires Chroniques. La Fondation ARTHRITIS promeut et soutient la recherche principalement sur les causes des maladies articulaires les plus sévères, tels les rhumatismes inflammatoires chroniques : polyarthrite rhumatoïde, spondylarthrite ankylosante, lupus érythémateux disséminé, syndrome de Gougerot-Sjögren, arthrite juvénile idiopathique, rhumatisme psoriasique, maladie de Still, sclérodermie, maladie de Behçet etc. Les premières actions majeures de la Fondation seront le doublement des subventions aux chercheurs, soit 600 000 euros en 2007, pour atteindre, si possible, 1 million d’euros dans les 5 ans à venir, ainsi que la mise en œuvres des techniques les plus efficaces de collecte de fonds, afin de pérenniser dès que possible les financements accordés à la recherche. En effet, l’objet ambitieux de la Fondation est de favoriser la découverte et l’évaluation de thérapeutiques innovantes contre ces maladies dans les délais les plus brefs.

* Biothérapies : thérapeutiques récentes, ciblées, tels les anti-TNF Alpha qui diminuent la destruction articulaire.

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Les structures de la Fondation ARTHRITIS s’articulent autour de deux axes :

• les malades au cœur des décisions • un conseil scientifique d’excellence

Les Membres du Conseil d’Administration Tous actifs dans le domaine médical et social, de la recherche et dans le monde de l’entreprise, sont : • Docteur Françoise Russo-Marie, INSERM, Institut Cochin • Jacques Courtin-Clarins, chef d’entreprise • Docteur Olivier Courtin-Clarins, chef d’entreprise • Denis Bloch, chef d’entreprise • Professeur Christian Alexandre, Président de la Société Française de Rhumatologie • Professeur Liana Euller-Ziegler, présidente de l’AFLAR • Professeur François Berenbaum, coordonnateur du PRO-A (INSERM) • Professeur Jean-Michel Dayer, Faculté de Médecine de Genève • Catherine Fournier, INSERM, Institut Cochin • Professeur Maxime Dougados, Institut de Rhumatologie, Hôpital Cochin • Laurence Carton, représentante des associations de malades pour la polyarthrite rhumatoïde et les spondylarthropathies • Marianne Rivière, représentante pour les rhumatismes inflammatoires chroniques rares. Le Conseil d’Administration regroupe également un Conseil Scientifique de 12 personnes, présidé par le Professeur Jean-Louis Pasquali, des Hopîtaux Universitaires de Strasbourg.

Enfin, l’union faisant la force : la Fondation ARTHRITIS, regroupe 10 associations de malades qui agiront ensemble pour lutter contre la menace que représentent ces maladies : • L’Association Contre la Spondylarthrite Ankylosante et ses Conséquences (ACSAC) • L’Association de Lutte contre la Spondylarthrite ankylosante et les SpondylArthropathies (ALUSSA) • L’Association Française de la Maladie de Behçet • L’Association Française des Spondylarthritiques (AFS) • L’Association Française du Gougerot-Sjögren (AFGS) • L’Association Française du Lupus et autres maladies auto-immunes (AFL+) • L’Association Nationale de Défense contre l’Arthrite Rhumatoïde (ANDAR) • L’association KOURIR • L’association Lupus France • L’association Spondylis

Un fléau

L

es rhumatismes ? Une maladie de vieux. On n’y peut rien et il n’y a rien à faire. Ces idées circulent encore souvent. Or, elles sont totalement fausses. En effet, les maladies des os et des articulations peuvent survenir à tous âges, même chez l’enfant. Avec l’âge, l’appareil locomoteur fragilisé devient le terrain privilégié de ces affections qui sont en constante augmentation dans le monde.

20 % de la population française et 150 millions d’Européens souffrent d’affections rhumatismales dont le nombre avoisine 150 pathologies différentes : l’ostéoporose, la lombalgie, l’arthrose.

80 % des français souffrent du dos à un moment de leur vie. Les rhumatismes inflammatoires peuvent survenir à n’importe quel âge y compris chez l’enfant. On estime que 40 % des femmes qui ont 50 ans aujourd’hui seront victimes d’une fracture ostéoporotique avant la fin de leur vie (et 14% des hommes). Près de 10 millions de Français ont de l’arthrose. Elles représentent la 1re cause de handicaps physiques. Elles coûtent cher à la société.

80 % des français souffrent du dos à un moment de leur vie

La lombalgie, la plus fréquente des atteintes ostéo-articulaires, est la première cause d’invalidité des moins de 45 ans. Sa fréquence augmente de façon exponentielle depuis 60 ans dans les pays industrialisés et semble liée au mode de vie des pays riches : le stress, la sédentarisation…

Les rhumatismes inflammatoires peuvent survenir à n’importe quel âge y compris chez l’enfant

La polyarthrite rhumatoïde est la plus grave des maladies articulaires non cancéreuses. Elle peut détruire les articulations et touche en majorité les femmes de 40 à 60 ans. La spondylarthrite, autre rhumatisme inflammatoire fréquent et potentiellement grave, enraidit la colonne

vertébrale et frappe plutôt l’homme jeune. On estime que 40 % des femmes qui ont 50 ans aujourd’hui seront victimes d’une fracture ostéoporotique avant la fin de leur vie (et 14 % des hommes)

Dès 30 ans, et tout au long de notre vie, nous perdons un peu d’os chaque jour. À la ménopause, cette perte osseuse s’accélère et peut provoquer l’ostéoporose, la plus fréquente des affections du squelette… Près de 10 millions de Français ont de l’arthrose

La plus fréquente des maladies des articulations représente la moitié de l’ensemble des affections chroniques chez les personnes de plus de 65 ans et est favorisée par l’obésité, les traumatismes (fractures, entorses, luxations…), la surutilisation sportive. Elles représentent la 1re cause de handicaps physiques

Aucun groupe d’affections n’est responsable de coûts plus élevés que les affections ostéo-articulaires dans l’Union Européenne. Le poids considérable de leurs conséquences humaines et socioéconomiques va encore s’aggraver avec le vieillissement de la population.

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© Eric Gevaert/123rf

Les rhumatismes inflammatoires (polyarthrite rhumatoïde, spondylarthropathies…),

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© Laurin Rinder/123rf

Le grand

L’AFLAR Seule association reconnue d’utilité publique depuis 1937, l’Association Française de Lutte Anti-Rhumatismale a été fondée en 1928 sous le nom de Ligue Française contre le Rhumatisme.

En France, le coût direct et indirect de l’arthrose et de l’ostéoporose est d’environ 1 milliard d’euros chacune, celui des lombalgies est de 1,4 milliard d’euros. Les lombalgies viennent en tête des motifs d’arrêt de travail pour maladie. Et pour y faire face

Le traitement de ces pathologies a bénéficié d’importants progrès de la recherche et est assuré par des praticiens rhumatologues compétents. De même, les techniques de remplacement des articulations par des prothèses orthopédiques évoluent tous les jours. L’information de la personne atteinte de rhumatismes et de son entourage est actuellement considérée comme une partie importante du traitement. L’information peut se prolonger par une véritable éducation thérapeutique du patient pour mobiliser toutes ses ressources et réussir son adaptation. Le patient, véritable expert de sa maladie, peut même devenir un enseignant de sa maladie auprès des professionnels de santé, notamment les étudiants en médecine (Programme Patient Partenaire développé en France sous l’égide de l’AFLAR). Les associations de malades jouent un rôle de plus en plus important ; outre leur rôle traditionnel d’information et de conseil pour les patients et leur entourage, elles représentent des interlocuteurs privilégiés pour les professionnels de santé et la société civile. 32 Le Bimestriel-Santé N° 1

L’AFLAR a pour mission d’optimiser et de coordonner la lutte contre les affections ostéo-articulaires et leurs conséquences, en rassemblant toutes les personnes physiques et morales concernées (dont les associations de malades affiliées, consacrées à une seule maladie). L'AFLAR, organisation « ombrelle », s’appuie sur une démarche novatrice de concertation et de réflexion commune, des Malades, des Associations et des Professionnels de Santé (sur la base "une personne, une voix"). Elle s’attache à faire progresser les grands objectifs de la lutte anti-rhumatismale. L’information du public, des patients et de leur entourage est une des principales missions de l’AFLAR. Par ses brochures et documents audiovisuels thématiques, par le Journal de l’AFLAR, par son site Internet L’AFLAR est partie prenante dans des actions nationales en collaboration avec la Direction Générale de la Santé (douleur, ostéoporose, rhumatismes inflammatoires… qualité de vie dans les maladies chroniques). Elle est partenaire du Programme National "Bien Vieillir". L’AFLAR anime également l’information et l’éducation de proximité, par les réunions et journées portes ouvertes qu’organisent ses 25 Sections Régionales et celles des Associations affiliées.

Pour aller plus loin …

Elles coûtent cher à la société

AFLAR Ecoute pour les patients et leurs familles

ALLO RHUMATISMES 0810 42 02 42 (tarif appel local) 2 rue Bourgon 75013 PARIS

Tél. 01 45 80 3000 Fax : 01 45 80 3031 [email protected] http/www.aflar.org – http/www.patortho.com

SPONDYLIS Que sont les spondylarthropathies ?

Qui souffre de spondylarthrite ou de spondylarthropathie ?

La spondylarthrite, les autres spondylarthropathies (rhumatisme psoriasique, arthrite réactionnelle…) sont des maladies rhumatismales inflammatoires chroniques qui font souffrir nuit et jour, et lèsent le dos et les articulations. De diagnostic difficile, incurables à ce jour, leur cause est encore inconnue : elles sont un champ d’investigation pour la recherche génétique (plusieurs gènes sont impliqués) et la recherche médicale (immunité…), dont les progrès sont vivement attendus par les malades. Les nouveaux traitements par biothérapie (tels les antiTNF alpha), ont révolutionné leur traitement.

Au moins 150 000 personnes en France (étude "Epirhum" 2001), hommes et femmes dès15-25 ans, parfois même dans l’enfance. À la douleur et l’invalidation dues aux atteintes de la colonne vertébrale et des articulations des membres, aux conséquences personnelles, sociales et professionnelles (certaines évolutions nécessitent un reclassement, voire une mise en invalidité), il faut ajouter des maladies inflammatoires associées qui peuvent concerner l’œil (uvéite), la peau (psoriasis) et l’appareil digestif (maladie de Crohn, rectocolite hémorragique), qui concernent en plus une partie des malades.

LES QUESTIONS À SE POSER

Spondylis • Vous est-il arrivé d'être réveillé au milieu ou en fin de nuit par des douleurs du bas du dos ou du dos ? • Avez-vous ou avez-vous eu des douleurs dans le dos ou le bas du dos le matin au réveil rendant difficiles les premiers mouvements matinaux ? • Avez-vous ou avez-vous eu des douleurs dans les fesses ou des sortes de sciatiques à bascule ? • Avez-vous ou avez-vous eu des douleurs aux talons ? • Avez-vous ou avez-vous eu une ou plusieurs articulations gonflées et douloureuses pendant au moins une semaine ?

Association de lutte contre les spondylarthropathies, se propose d’aider les malades et leurs proches par l’écoute, le conseil, l’information médicale et sociale, des activités adaptées, et la défense collective de leurs droits, d’accéder à une prise en charge pluridisciplinaire et efficace, et à la compensation du handicap spécifique dû à la maladie. SPONDYLIS soutient et participe sur le terrain à la recherche génétique et clinique, qui permettront enfin d’envisager de guérir les spondylarthritiques. SPONDYLIS s’efforce de faciliter le diagnostic précoce, de faire connaître et reconnaître ces maladies qui constituent un véritable fléau social, et rentrent dans une priorité de santé de l’humanité, tel que l’a déclarée l’Organisation Mondiale de la Santé en ouvrant en l’an 2000 la Décennie des Os et des Articulations.

• Avez-vous ou avez-vous eu un doigt ou un orteil gonflé comme une petite saucisse ? • En cas de douleurs, êtes-vous soulagé rapidement par les anti-inflammatoires non stéroïdiens ? • Avez-vous ou avez-vous eu un œil rouge douloureux nécessitant une consultation chez un ophtalmologiste ? • Avez-vous ou avez-vous eu des diarrhées fréquentes et/ou prolongées ou un psoriasis ? • Quelqu'un dans votre famille souffre t-il d'une Spondylarthrite, d'une uvéite, d'un psoriasis ou d'une maladie inflammatoire de l'intestin ? validation : Pr Pascal Claudepierre Hop Henri Mondor, sce rhumatologie

Pour des informations et des conseils sur toutes les maladies rhumatismales :

AFLAR Allô Rhumatismes

0 810 40 02 42 des bénévoles à votre écoute

SPONDYLIS Hôpital H. Mondor Service Rhumatologie 7e étage 51 av. du Maréchal de Lattre de Tassigny Métro Créteil l’Echat

Tél. 01 49 81 97 01 [email protected] www.spondylis.org

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© Photos. Com from Canada/123rf

p. 36 Centre hospitalier de Dourdan

p. 38 Centre hospitalier Sud-Francilien

H ôpital

CENTRE hospitalier de DOURDAN Le Centre hospitalier de Dourdan poursuit sa politique d’amélioration continue de la qualité en modernisant son plateau technique

CENTRE HOSPITALIER DE DOURDAN

Allier proximité et efficacité pour garantir une prise en charge de qualité, tel est l’objectif du Centre Hospitalier de Dourdan. Après avoir rénové ses urgences en 2002, sa maternité en 2005 et acquis un nouveau scanner en 2005, l’établissement va procéder au réaménagement de son plateau technique. Cette opération va permettre de moderniser le bloc opératoire, de créer une nouvelle salle pour les endoscopies, d’agrandir les urgences et les capacités d’accueil pour les consultations. Les réflexions concernant le bloc opératoire ont permis d’intégrer les dernières normes d’hygiène dans le choix des matériaux ainsi que dans l’organisation des circuits patients et matériels, conformément à la politique active de l’établissement en la matière. Elles ont également intégré toutes les contraintes liées à la sécurité incendie. 36 Le Bimestriel-Santé N° 1

Le nouveau bloc disposera de trois salles d’opérations, dont deux seront situées dans un secteur créé par extension des locaux actuels. L’agencement des locaux a été guidé par le souci de rendre plus compacte la localisation des salles opératoires afin de faciliter le travail des professionnels et la surveillance des patients. Il a aussi intégré la problématique des urgences, notamment des césariennes.

Les urgences

17 500 passages en 2006 Cette opération inclut l’aménagement d’une nouvelle salle située à proximité immédiate du bloc opératoire et exclusivement dédiée aux endoscopies. Là encore, les professionnels de l’établissement ont saisi cette opportunité pour définir un projet améliorant les conditions de prise en charge des patients. Ces travaux sont aussi l’occasion de conclure l’aménagement des urgences, dont l’activité est en constante augmentation (près de

17500 passages en 2006), avec la création d’une salle de déchoquage et d’un box supplémentaire pour la pédiatrie qui constitue une part importante de l’activité des urgences. Enfin, les espaces dégagés par le réagencement du bloc opératoire seront dévolus aux consultations externes et à l’imagerie médicale, deux secteurs en croissance. Le coût prévisionnel de l’opération est de 1,5 million d’euros. La consultation des entreprises a été lancée en février 2007, pour un début de chantier prévu en mai et une durée prévisionnelle des travaux de 18 mois. Vincent Delivet Directeur du CH de Dourdan

INFECTIONS NOSOCOMIALES « Dommages collatéraux » inévitables

© Robert Gubbins/123rf

de la médecine moderne ? Les progrès de la médecine en général et de la réanimation en particulier sont notoires et continus depuis plusieurs dizaines d’années. Parallèlement à ces succès, la médecine a dû faire face à un nombre a priori croissant d’infections nosocomiales, infections non présentées à l’admission du patient à l’hôpital et le plus souvent liées aux soins. Paradoxe de la prise en charge médicale, leur apparition est liée à l’existence même de structures regroupant plusieurs patients. Elles existent depuis toujours dans les hôpitaux, se surajoutent à la pathologie initiale, l’aggravent, augmentent la durée et le coût d’hospitalisation. L’évaluation de ce phénomène et de son impact en terme de santé publique fait l’objet de nombreux travaux et enquêtes régulières. Le nombre d’infections nosocomiales en France, qui est de l’ordre de plusieurs centaines de milliers de cas par an, est en diminution depuis quelques années. Le pourcentage de bactéries multirésistantes dans nos hôpitaux tend à s’améliorer. Néanmoins, le nombre de décès directement attribuables aux infections LUTTE CONTRE LES INFECTIONS NOSOCOMIALES nosocomiales reste considérable : au moins 4 000 personnes sont victimes chaque année de ce mal.

Dans le cadre du programme national 2005-2008 de lutte contre les infections nosocomiales, chaque établissement doit produire et communiquer un tableau de bord de lutte contre les infections nosocomiales. Parmi les indicateurs retenus pour évaluer la performance de chaque établissement, l’ICALIN (Indicateur Composite d’Activité de Lutte contre les Infections Nosocomiales) évalue à partir de 100 critères les moyens dédiés, l’organisation et les actions réalisées afin de prévenir les infections nosocomiales. L’ICALIN permet donc un classement de chaque hôpital au sein de sa catégorie, classement allant de A à E. Le Centre Hospitalier de Dourdan classé B en 2004 a vu son niveau encore progresser : pour l’année 2005 notre établissement a reçu la note de 97,5/100 correspondant au niveau A et le classant parmi les meilleurs de sa catégorie.

Ce ne sont pas ces chiffres qui sont en soit inquiétants : les progrès de la médecine allongent considérablement la durée de vie au prix de polypathologies parfois lourdes et ceux de la réanimation permettent la survie de patients très fragiles particulièrement susceptibles aux infections. Toutes ces réalités ont été récemment développées dans un texte commun rédigé par les deux sociétés françaises de réanimation. C’est le pourcentage d’infections nosocomiales évitables qui reste intolérable : un tiers d’entre elles. Pour cela, depuis plus de vingt ans, des professionnels de santé s’investissent au quotidien dans la lutte et la prévention des infections nosocomiales dans le cadre des Comités de Lutte contre les Infections Nosocomiales (CLIN). Ce très bon résultat souligne l’excellent travail de l’Équipe Opérationnelle d’Hygiène et du CLIN de l’établissement qui entend poursuivre son action d’amélioration continue la qualité.

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H ôpital

CENTRE hospitalier Sud-Francilien Publication par la revue scientifique internationale « Nature » d’une étude réalisée avec 4 000 patients diabétiques du Centre Hospitalier Sud-Francilien Evry - mercredi 14 février 2007

Dr CHARPENTIER

Réalisée avec le concours de 4 000 patients du Service Diabétologie-Endocrinologie du Dr Guillaume CHARPENTIER du Centre Hospitalier Sud-Francilien, une étude internationale confirme le caractère héréditaire du diabète et ouvre de nouvelles perspectives dans le traitement et la prévention de la maladie. Mise en ligne dimanche 11 février 2007 sur le site de la revue scientifique « Nature »*, cette étude identifie 4 gênes susceptibles de contribuer à 70 % au risque de diabète. Elle démontre également le rôle actif du zinc fourni par une protéine** qui pourrait contribuer à contrôler la sécrétion de l’insuline. Pilotés en France par l’équipe de Philippe FROGUEL, chercheur au CNRS, ces travaux ouvrent également de nouvelles perspectives dans le traitement et la prévention de l’obésité notamment chez les descendants de diabétiques sujets à des dérèglements précoces de sécrétion eninsuline. Ce programme de recherche franco-anglo-canadien sera approfondi en 2007 avec des études de cas supplémentaires mettant à contribution les patients volontaires du service de diabétologie du Centre Hospitalier Sud Francilien. Il fait également appel à toute personne souffrant de diabète ou obèse invitée à y participer par un don de sang et en répondant à un questionnaire médical. Contact : 0800 02 04 12

CONTACTS PRESSE Marie CAUJOLLE Communication du Centre Hospitalier Sud-Francilien Tél. 01 60 87 57

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Cécile PEROL CNRS Tél. 01 44 96 43 09

* « A genome-wide association study identifies novel risk loci for type 2 diabetes » en ligne sur le site de la revue “Nature” (www.nature.com) depuis le 11 février 2007. ** Protéine « Znt8 », transporteur du zinc, présente dans la cellule bêta-pancréatique fabriquant l'insuline.

© Ben Goode/123rf

© Yuri Arcurs/123rf

p. 40 Thermalisme médicalisé

p. 42 Drôle de prévention Le nouveau jeu

THERMALISME médicalisé

© Adam Borkowski/123rf

P arlons-en !

la médecine que la terre nous a donné

S

aviez-vous que l’efficacité médicinale des eaux chaudes naturelles est appréciée depuis 5 000 ans, qu’elle est d’ailleurs reconnue par l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) depuis 1986, tandis que plus de 500 000 curistes en bénéficient chaque année dans notre pays ?

© Ben Goode/123rf

En effet, la France est riche de 1 200 sources bienfaisantes gérées par une centaine d’établissements thermaux agréés par la Sécurité Sociale et qui traitent plus de 60 maladies comme l’asthme, les rhumatismes, l’artérite, l’obésité, le psoriasis, la dépression, etc., selon les qualités de leurs eaux validées par l’Académie de Médecine.

La cure est un dépaysement salutaire de trois semaines dans un cadre naturel préservé. Le curiste est pris en charge par une équipe soignante lors des soins individuels, mais il est aussi un acteur responsable de son traitement lors des séances de soins collectifs, comme par la gestion de son hygiène de vie qui vient compléter le traitement proprement dit. Ainsi, vous pourrez par exemple augmenter votre capacité pulmonaire et votre mobilité par des marches au grand air, profiter de cette pause pour améliorer votre sommeil et votre diététique, où lutter contre la solitude en renouant avec la convivialité typique des stations thermales. Ainsi, c’est l’addition des effets thérapeutiques de cette "médecine

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© Krzysztof Nieciecki/123rf

Une approche globale et alternative

de terrain" douce et naturelle et des bienfaits apportés par cette rupture avec le quotidien qui signe une cure réussie.

Une médecine complémentaire et adaptée à tous les âges de la vie Même s’il permet par exemple à nombre de rhumatisants de réduire leur consommation d’anti-inflammatoires, ou à des malades souffrants

d’artérite des membres inférieurs de surseoir à une amputation, le thermalisme médicalisé n’a pas vocation à s’opposer aux traitements médicamenteux ou chirurgicaux classiques, mais au contraire à compléter leur action. S’il est bien connu que le thermalisme est pratiqué par une majorité de patients du 3e âge, savez-vous qu’il accueille également 15 000 enfants dont les plus jeunes dès l’âge de 6 mois ? Hormis quelques rares cas de contreindications, le thermalisme est au service de tous : Senior, enfants, femmes enceintes peuvent donc en bénéficier. Dr M. ENGEL Médecin thermaliste à Amélie-les-Bains Pyrénées Orientales & Jean-Pierre GROUZARD Président FFCM

Combien ça coûte ? • Les forfaits de soins généralement compris dans une fourchette de 400 à 600 € sont pris en charge à 65 %. • Le forfait de 3 consultations obligatoires chez le médecin thermal coûte 74 € pris en charge à 70 % • Le prix de l’hébergement pour 3 semaines se situe entre 450 et 1 200 € selon que vous choisirez de faire du camping ou d’aller dans un hôtel en pension complète. C’est le poste de dépense le plus important, sachant toutefois que les curistes disposant de faibles ressources ou qui sont en ALD (Affection Longue Durée) peuvent bénéficier d’une indemnité de 150 € . • Enfin, les frais de transport pour se rendre en cure peuvent être pris en charge à 65 % et aux mêmes conditions (faibles ressources ou ALD). Au total, vous devrez tabler sur un budget global de 700 à 1 300 € pour l’hébergement, la restauration et le transport, selon les options que vous retiendrez.

Pour aller plus loin… PRÉSENTATION DE LA FÉDÉRATION FRANÇAISE DES CURISTES MÉDICALISÉS (F.F.C.M) La F.F.C.M est une association, Loi de 1901, reconnue d’intérêt général. C’est la seule association uniquement dédiée à la défense des intérêts des curistes et à la promotion du thermalisme social et médicalisé de France. F.F.C.M : 7, rue Guynemer 72700 ALLONNES – Tél/Fax : 02 43 21 65 78 – [email protected]

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Drôle de prévention ! Informez vos enfants par le jeu des méfaits du TABAC

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ujourd’hui en France, l’âge moyen de la première cigarette est de 11,4 ans. Or, « c’est en fumant avant 15 ans que l'on crée au niveau du cerveau un centre de dépendance à la nicotine » (Professeur Dautzenberg, Président de l’Office Français de prévention du Tabagisme). D'où l'importance d’informer les jeunes dès le plus jeune âge, avant qu’ils ne commencent à fumer. KLOPOBEK est un divertissement qui délivre un message de prévention dès 7 ans.

9 TRIBUS POUR ÉVOQUER 9 MÉFAITS DU TABAC

Gluants, puants, cachés dans la cigarette, les KLOPOBEKS, monstres microscopiques à la fois drôles et crados, sont prêts à vous pourrir la vie. Chaque KLOPOBEK incarne avec humour un méfait de la cigarette. Il en existe plus de 110, classés par tribus, pour évoquer tour à tour : les stratégies marketing de l’industrie du tabac, le tabagisme passif, la mauvaise odeur de la cigarette, les méfaits esthétiques du tabac, jusqu’aux terribles maladies qu’il provoque. 42 Le Bimestriel-Santé N° 1

LES FUM’TATUNES : Prêts à tout pour te piquer ton argent ! LES ZENFUMEURS : Tu vas cracher ta glotte et tes poumons ! LES PULAKLOPS : Ils te pourrissent à l’intérieur, ça se sent à l’extérieur ! LES TETRONAZZ : Ces feignasses gluantes vont te rendre molasse ! LES KRASPEKS : Moisis et crasseux, masque de mocheté garanti ! LES ZAKROS : Plantés dans ton cerveau, ces parasites ne te lâchent plus ! LES TOXIX : Ces tâches te transforment en labo chimique ! LES KREVARS : Experts en maladies qui vont te ratatiner LES MEGASTAZ : N’espère aucune pitié, prépare ton testament

Une prévention LES MOTS POUR EN PARLER multi-support Certains parents craignent qu'évoquer la drogue donne des Apprendre en jouant, c’est possible idées à leurs enfants. C'est une erreur. Si on ne veut pas qu'un Le premier support est un petit jeu de bébé mette ses doigts dans les prises électriques, il faut lui société. Élaboré avec plus de 150 expliquer quels dangers elles représentent. C'est la même chose enfants, le jeu, jamais moralisateur, reprend leurs codes, leur humour avec le tabac. On ne peut pas prévenir si l'on évite le sujet et si et leurs préoccupations, pour mieux l'on n'explique pas, sans tabou, les effets. Essayez d’être précis les interpeller. Fruit de 2 ans de et n’hésitez pas à vous répéter. Vous pouvez également évoquer recherche, KLOPOBEK a bénéficié les méfaits esthétiques du tabac : savoir que le tabac favorise du soutien de spécialistes de la prél’acné est parfois plus dissuasif que la peur du cancer. vention : le Pr Dautzenberg a validé les 110 méfaits du tabac dénoncés dans les cartes. La démarche de prévention Klopobek est aujourd'hui soutenue par l'Institut National de Prévention et d'Éducation à la Santé. Plus qu’un jeu de cartes L’univers est diffusé sur internet (www.klopobek.com), dans la presse jeunesse. Un guide pédagogique pour les lieux qui accueillent les enfants est disponible sur demande. Bientôt, ce sera aussi une bande dessinée et un dessin animé pour faire rentrer le message de prévention dans le quotidien. Une approche plébiscitée par les familles Une étude réalisée par la Mutuelle Générale de l’Équipement et des Territoires auprès de 1 000 familles ayant reçu le jeu KLOPOBEK a montré que : 81,4 % des enfants ont été attirés par le jeu KLOPOBEK et que 45 % en savent plus sur les méfaits du tabac après avoir joué.

RENDRE

LA PRÉVENTION DIVERSTISSANTE ! Avec Klopobek, enfants et parents se retrouvent autour d’une même table de jeu pour découvrir en jouant les dangers de la cigarette. C’est l’occasion de discuter en toute liberté du tabac, sans tomber dans la leçon de morale. Sur www.klopobek.com, vos enfants rejoindront peut-être la Brigade Anti Klopobek, une communauté en ligne qui regroupe tous ceux qui ont décidé de lutter contre les Klopobeks. Au programme : des jeux et des concours pour découvrir les organes touchés par le tabagisme ou les produits toxiques contenus dans la cigarette. Rendre la prévention divertissante KLOPOBEK a été développé par LE CAVERNAMUTH, une société créée en juillet 2005. Son objectif : élaborer des messages de préventions réclamés par les jeunes. Pour une prévention plus efficace, les messages de prévention sont ensuite intégrés dans un univers (avec des héros, une histoire, des décors) qui est ensuite décliné sur les supports adaptés au public visé.

Après le tabagisme, Le Cavernamuth souhaite développer un programme « appétissant » pour transmettre aux enfants de meilleures habitudes alimentaires. Réunissant médecins nutritionnistes et professionnels de l’audiovisuel, cette opération sera la première à mêler prévention de l’obésité infantile et divertissement. Ywan PENVERN

SITES de prévention www.classenonfumeur.org www.experience-nonfumeur.ch www.jamaislapremiere.com www.klopobek.com www.pataclope.com www.toxic-corp.fr

CONTACTS LE CAVERNAMUTH Drôle de Prévention ! www.lecavernamuth.com Ywan PENVERN [email protected]

Tél. 01 55 42 79 96 76 boulevard Saint Michel 75006 Paris

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ACTUALITÉS Santé Dépistage de la Rétinopathie Diabétique • La malvoyance sera un handicap majeur du Les images numériques envoyées par les centres de XXIe siècle pour les personnes âgées. L’OPC participe dépistages sont traitées au centre de lecture dirigé par avec l’Association Valentin Haüy à la création et à Mme le Professeur P. Massin à l’hôpital Lariboisière. l’équipement de centres de dépistage de la rétinopathie diabétique responsable d’un grand • L’interprétation des images est en suite renvoyée au nombre de déficiences visuelles. L’association soutient centre de dépistage. Le patient diabétique est alors également l’émergence de réseaux multidisciplinaires adhéré à un ophtalmologiste si un traitement ou un suivi en Île-de-France pour prendre en charge les patients sont nécessaires. malvoyants.

BON À SAVOIR • Le diabète atteint en France 3 à 4 % de la population, soit plus de

2 millions de personnes • 30 à 40 % des diabétiques ont une rétinopathie diabétique qui passe souvent inaperçue • En 2006 l’OPC/AVH ont équipé 7 centres de dépistage de la rétinopathie diabétique en Île-de-France. • En 2007 l’OPC/AVH installeront 6 centres supplémentaires en région Parisienne et 7 autres en Province. • Le dépistage de la rétinopathie diabétique se fait dans un centre de santé au moyen d’un rétinographe qui est utilisé par une infirmière ou un orthoptiste. Les photographies du fond d’œil sont numérisées et envoyées sur le net. • Les centres de dépistages parisiens adhèrent au réseau de télé médecine OPHDIAT créé par l’AP-HP.

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• La rétinopathie diabétique, première cause de cécité avant l’âge de 65 ans dans les pays industrialisés. • Environ

1 000 personnes

deviennent aveugles chaque année en France, et encore plus deviennent malvoyantes, du fait d’une rétinopathie diabétique.

POUR

EN SAVOIR PLUS Créée en 1978, l’Organisation pour la Prévention de la Cécité est une organisation non gouvernementale reconnue d’Utilité Publique, placée sous le haut patronage du Président de la République et membre du Comité de la Chartre. Son but est de rechercher, promouvoir et appliquer tous les moyens permettant de lutter contre la cécité et les atteintes portées à la vue. Son Président est le Professeur Yves Pouliquen de l’Académie Française, Membre de l’Académie de Médecine. L’OPC est partenaire officiel de l’OMS. L’OPC intervient en Afrique francophone, en Asie, en Europe de l’Est, mais aussi en France à travers les programmes de Basse Vision et de rétinopathie diabétique.

17 Villa d’Alésia 75014 Paris Tél. 01 44 12 41 90

www.opc.asso.fr

DÉPISTAGE

DE LA

RÉTINOPATHIE DIABÉTIQUE

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P arlons-en !

ACTUALITÉS Livres Nos médecins sont aussi des écrivains… Olivier Kourilsky nous emporte dans un thriller médical haletant. Style cru et solide documentation pour cette enquête macabre. En fond, les années soixante, vibrantes et obsédantes. Un cadavre de trop est retrouvé dans le pavillon d’anatomie de la Faculté des Saints-Pères. Le corps d’une étudiante en médecine, séduisante et embaumée, gît sous un drap clair : ses ongles vernis détonnent. Le préparateur de la salle de dissection, principal suspect, est hâtivement emprisonné, jugé et guillotiné. Mais la mort continue à frapper, violente, déguisée et sans logique apparente. Convaincu par l’un des carabins, l'inspecteur Buchot reprend cette affaire sordide. Une fresque médicale mêlée d’intrigue policière, aux rythmes des gardes de chirurgie et du concours de l’Internat. Une bande d’étudiants dans les années soixante, avant la loi sur l’interruption volontaire de grossesse et l’abolition de la peine de mort.

EXTRAIT

L’œil exercé de Fernand parcourut son domaine. Tout semblait en ordre pour la séance de travaux pratiques de dixsept heures. Il prépara la clé du dernier pavillon. La porte s’ouvrit difficilement, comme d’habitude, et il dut appuyer des deux mains pour la débloquer, ce qui le mit à nouveau en rogne. Quand allait-on se décider à réparer cette saloperie de porte, nom de Dieu ! Le battant s’ouvrit d’un coup. Sous l’effet du courant d’air, le drap qui recouvrait le corps le plus proche glissa légèrement, laissant apparaître une épaule et un bras à moitié disséqués. En remettant le drap en place, Fernand aperçut un objet de couleur rouge par terre, vers le milieu de la pièce. Il reconnut un classeur en carton. Sûrement un cahier de cours oublié par un étudiant négligent. Bizarre, il avait pourtant vérifié les salles en partant la veille au soir, comme toujours. Quelques morceaux de feuilles de papier restaient accrochés à un des anneaux, comme si on avait arraché son contenu. Bon, se dit-il, encore un de ces petits privilégiés qui s’était débarrassé d’un accessoire qui n’avait plus le bonheur de lui plaire, sans prendre la peine de le jeter dans une poubelle ! Alors qu’il s’apprêtait à l’emporter, Fernand vit le cadavre. Il se demanda comment il ne l’avait pas remarqué tout de suite, obnubilé qu’il était par ce foutu classeur. Cette table était inoccupée la veille au soir, il en était certain. Et ses pensionnaires n’avaient jamais les ongles des mains et des pieds vernis, comme ceux qui dépassaient du drap… Pourtant habitué au voisinage des morts et peu prompt à s’émouvoir, Fernand sentit un filet de sueur dégouliner lentement le long de son échine. Il avait deviné qu’il allait découvrir quelque chose d’horrible. Il souleva le drap, révélant progressivement le cadavre d’une jeune fille brune qui avait dû être fort jolie et qu’il reconnut immédiatement avec stupeur. Sa peau était crayeuse, ses yeux vitreux et flétris le fixaient. Elle exhalait l’odeur douceâtre qu’il ne connaissait que trop bien. Celui qui l’avait apportée là l’avait embaumée comme les autres corps. Collection "Les Plumes d'Hippocrate" Editions Glyphes Disponible en librairie et sur fnac.com amazon.fr

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Pipi au lit, ça se soigne ! Michel Cymes

EXTRAIT

Les enfants qui font pipi au lit sont plus nombreux qu’on ne le croit : on estime que 400 000 d’entre eux, âgés de 5 à 10 ans, sont touchés. Pourtant, les parents ont tendance à minimiser les conséquences de l’énurésie et attendre que « cela passe ». Antécédents familiaux, profondeur du sommeil, perturbations psychologiques, facteur hormonal… les causes, associées ou non, différent selon les cas. Seule leur identification peut conduire à une prise en charge adaptée et à la réduction rapide du trouble. À pâtir de quel âge devez-vous vous inquiéter ? Comment en parler simplement à votre enfant ? Faut-il le réveiller pendant la nuit ? Existe t-il des médicaments efficaces ? Est-il conseillé de consulter un psychologue ? Ce guide vous présente toutes les solutions pour remédier efficacement à ce problème ? Editions Jacob-Duvernet

Je comprends mon bébé, Edwige Antier

EXTRAIT

Vous souhaitez tout mettre en œuvre pour que votre bébé soit heureux et s’épanouisse ? S’appuyant sur sa longue expérience et les résultats des dernières recherches menées, Edwige Antier explique, à l’aide de cas pratiques, les besoins psychiques de votre bébé et les manières de les satisfaire. Elle vous aide à reconnaître et à identifier ses signaux d’appel, physiques ou psychologiques, et propose des voies pour y répondre ? Ce guide vous éclaire sur le rôle de chaque parent dans l’édification de la personnalité du bébé et son épanouissement. Vous comprendrez mieux ainsi ce que ressent le bébé, ce qu’il perçoit de vos émotions, comment il se représente son père, pourquoi il fait des colères, se réveille la nuit ou ne veut pas vous quitter… Editions Jacob-Duvernet

Du diagnostic à l’annonce du cancer, Luc Bodin

EXTRAIT

Cet ouvrage retrace le parcours complet de la personne malade d’un cancer. Depuis les circonstances de découverte de sa tumeur, les bilans entrepris, le moment difficile de l’annonce du diagnostic, l’hospitalisation, les traitements conventionnels proposés ainsi que les stades de la maladie avec toutes les évolutions possibles allant de la guérison aux soins palliatifs et aux préparatifs de sa mort ; toutes ces étapes sont évoquées en détails. Chaque examen complémentaire est expliqué avec précision : pourquoi les fait-on ? Et comment les interpréter ? Mais aussi, les termes médicaux employés, la prise en charge par les assurances, les conseils pour l’entourage. Chaque traitement est ensuite développé : chimiothérapie, radiothérapie, hormonothérapie, anticorps monoclonaux, immunothérapie, greffe… les critères de leurs choix, leurs effets secondaires. De nombreux conseils sont aussi donnés pour les troubles indésirables (douleurs, fatigue, nausée, troubles digestifs…) pouvant survenir au cours de la maladie cancéreuse. Chaque cancer est enfin évoqué individuellement avec ses particularités et ses traitements spécifiques. Enfin et surtout, ce livre lance un cri d’espoir : la guérison est toujours possible, même au prix d’un miracle. Cancer V. 2, Du diagnostic à l’annonce du cancer, Bilan et suivi du cancer, Dr Luc Bodin ARKHANA VOX ÉDITEUR

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MALADIES Cardiovasculaires Qui peut vous aider ?

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es MALADIES CARDIO-VASCULAIRES, restent à ce jour encore la première cause de mortalité dans les pays développés, dont la France. L’Alsace et le Nord sont les premières régions touchées par ces pathologies. Le diabète et de surcroît l’obésité sont devenus un fléau mondial en général et particulièrement chez l’enfant. Parmi ces maladies cardiovasculaires nous pouvons citer : Les maladies coronaires ; les accidents vasculaires cérébraux ; les artérites des membres inférieurs. Bien que leur prévalence augmente avec l’âge, elles frappent souvent des individus d’âge moyen entre 45 et 65 ans, actifs et professionnellement expérimentés. Les facteurs de risque qui exposent à ces maladies sont bien connus. Il y a les facteurs de risques non modifiables et sur lesquelles vous ne pouvez rien faire comme l’âge (les hommes de plus de 50 ans et les femmes de plus de 60 ans ou ménopausées), le sexe homme ou femme, les antécédents familiaux. Par contre les facteurs de risques comme l’hypertension artérielle ; le cholestérol ; le diabète ; le tabac ; l’obésité ; la sédentarité ; le stress sont modifiables à condition que vous adoptiez de nouvelles habitudes. Ces facteurs de risque sont d’autant plus dangereux qu’ils sont silencieux.

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LE SAVIEZ-VOUS ? 20 millions de personnes concernées par le risque cardiovasculaire en France Maladies cardiovasculaires 160 000 décès par an en France 120 000 infarctus du myocarde

130 000 accidents vasculaires cérébraux QUI NE SONT PAS TOUS MORTELS (source Fédération Française de Cardiologie) 32 % des décès leur sont attribués et par comparaison, 27 % aux différentes formes de cancer, 2e cause de mortalité. 30 millions de consultations chez un médecin 10 millions de journées d’hospitalisation 100 000 arrêts de travail et le quart des dépenses de médicaments

© Jorge Arce/123rf

Carte Blanche

Que peut faire l’AFDOC pour vous ? Dans le contexte actuel de changement des systèmes de santé et de développement explosif de l’information médicale du public, le patient tend à jouer un rôle de plus en plus actif et responsable, tant au niveau individuel qu’associatif ; il s’agit d’un phénomène de société profond, international et vraisemblablement irréversible.

© Franck Podgorsek/123rf

Les Associations jouent un rôle très important dans cette dynamique de responsabilisation de la personne malade. Outre leur rôle traditionnel d’information et de soutien, elles représentent de plus en plus des interlocuteurs privilégiés au sein de la société civile. Le rôle traditionnel des Associations est centré sur l’information et le soutien des malades et de leur entourage. De façon générale, le but des Associations et d’informer leurs adhérents, de les conseiller pour surmonter les difficultés de la vie quotidienne, de les soutenir psychologiquement et les aider à trouver un nouvel équilibre dans leur vie familiale, sociale et professionnelle. L’Association vous permet de dialoguer avec d’autres personnes ayant l’expérience de la même maladie. Il est extrêmement utile d’écouter la personne malade, lui permettre d’exprimer ses douleurs et son vécu, ses problèmes, briser l’isolement, la réconforter, l’aider à devenir un acteur de sa propre prise en charge en la stimulant, en lui montrant ce qu’elle peut faire elle-même, la conseiller pour optimiser ses relations avec des professionnels de la santé, l’aider dans ses démarches administratives. Les Associations donnent également, aussi souvent que possible, des conseils aux familles de patients, souvent anxieuses, voire désemparées. Pierre Virtel, président de l’Association Française des Malades et Opérés Cardio-Vasculaires

NOS ACTIONS

SENSIBILISER LES PATIENTS • par notre système de permanences mensuelles ouvertes à tout public • des permanences d’accueil ou téléphoniques • par la diffusion de notre journal « AMICOEUR », par la distribution de nos différents documents (plaquettes, dépliants) auprès de tout ce qui touche le milieu médical • par l’organisation des séminaires et réunions d’information, avec le concours fréquent d’experts médicaux et de conférences médicales ouvertes à tout public • Par nos actions au sein des écoles, collèges, lycées en partenariat avec les médecins scolaires • Par nos actions au sein des entreprises en partenariat avec la médecine du travail

AIDER

Si vous souffrez de maladies cardiovasculaires l’AFDOC a pour vocation : • L’entretien de liens d’amitié, de solidarité et d’échange entre tous les opérés du cœur et malades cardiaques.

• D’assister ses membres auprès des Ministères de Tutelle, des Organismes Sociaux et du Corps Médical.

• Par nos visites en milieu hospitalier des futurs opérés du cœur, opérés et malades cardiaques, par nos visites à domicile de nos adhérents qui ne peuvent se déplacer ou qui éprouvent simplement le besoin de communiquer • Par nos dons attribués à d’autres Associations nécessiteuses ainsi qu’à la recherche médicale • Par notre soutien et notre présence aux différentes manifestations de Santé Public

• D’aider les opérés du cœur et mala-

ANIMER

• Favoriser la compréhension et

• Nous proposons différentes manifestations à nos adhérent(e)s afin de leur éviter le facteur de risque de la Sédentarité ( marches, sorties vélo, visites de Musée, pétanque, pêche…)

Conférence à Vandœuvre

des cardiaques à une réinsertion familiale, sociale et/ou professionnelle.

• Promouvoir l’étude de la recherche médicale.

susciter des solutions aux différents problèmes économiques, sociaux et culturels rencontrés par les opérés du cœur et les malades cardiaques.

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Guibert/Lefèvre/Lemercier, « Le photographe » Ed. Dupuis(Afghanistan)

EXPOSITION BD Reporters 20 DÉC. 06 - 23 AVRIL 07 GALERIE DES ENFANTS, Niveau 0

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e Centre Pompidou met à l’honneur la bande dessinée. Parallèlement à l’exposition Hergé, BD REPORTERS réunit croquis, planches de bande dessinée, photos et dessinateurs. L’exposition BD REPORTERS s’annonce comme un projet novateur qui s’adresse à un public adolescent l’invitant à explorer la relation entre le voyage et le dessin. Sur un parcours de 400 m2, BD REPORTERS explore ces nouveaux territoires où la réalité rattrape la bande dessinée, du carnet de voyage au reportage. Témoins attentifs et discrets, ils nous proposent leur lecture du monde en croquant le quotidien et l’actualité de leur expérience singulière. ESCALES 1 Dans le premier espace de la Galerie, la bande dessinée part en voyage de la France au Pérou, en Indonésie, aux États-Unis, au Portugal, en Espagne, en Belgique, en Bosnie, en Afrique de l’Ouest et en Australie.

« C’est le dessin qui m’a fait découvrir le voyage ! » écrit Edmond Baudoin. Cet arpenteur du paysage nous propose une ouverture au voyage et au dessin, Le Chemin de Saint-Jean, à Villars sur Var. Il nous incite à abandonner les idées préconçues, à être à l’écoute, sensible au monde et aux êtres, traversant les lieux un carnet d’esquisses à la main. Depuis 50 Le Bimestriel-Santé N° 1

toujours, Loustal voyage beaucoup et dessine ce qu’il voit à la plume, à l’aquarelle, au pastel ou au crayon. De Java au Vietnam en passant par le Machu-Picchu, le Maroc… ou les îles Marquises. Collaborateur de « Charlie Hebdo » et du « Canard Enchaîné », journaliste-reporter en dessin, un style qu’il n’a pas inventé mais dont il a façonné les codes en France, Cabu ausculte le Centre Pompidou…

ESCALES 2 Dans le deuxième espace, la bande dessinée fait une escale à Angkor, au Cambodge et repart pour l’Afghanistan, l’Algérie, Israël, l’Inde, Taïwan, le Vietnam, le Japon, le Brésil et au Honduras. « Demain, je pars à Angkor visiter les plus belles ruines du monde. D’ailleurs à ce propos, je songe

sérieusement à finir, là-bas, mes jours. » écrit Wolinski. Cela fait cinquante ans qu’il parcourt la planète avec pour seul matériel ses yeux, ses mains, ses crayons et ses carnets.

CENTRE POMPIDOU 75191 Paris CEDEX 04

Tél. 00 33 (0)1 44 78 12 33 Métro Hôtel de Ville, Rambuteau HORAIRES : ouvert tous les jours de 11 h à 19 h sauf le mardi TARIFS : gratuit pour les moins de 18 ans Accès le jour même avec le billet Musée & Expositions : 10 euros Tarif réduit : 8 euros Accès gratuit pour les adhérets du Centre Pompidou (porteurs du Laissez-passer annuel)

Renseignements : 01 44 78 14 63

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NE MANQUEZ PAS LE PROCHAIN NUMÉRO

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Alimentation & hygiène de vie COMMENT ÉQUILIBRER VOTRE ALIMENTATION ?

Manger, c’est vital, tout le monde en convient !.. Et ce n’est pas parce que l’on se remplit l’estomac, mais bien parce que les aliments apportent au corps ce dont il a besoin pour « avancer », « grandir », « s’entretenir », « penser », « rester le plus longtemps en bonne santé »…

La musique en milieu hospitalier peut sembler farfelue, voire déplacée, pourtant pour le patient hospitalisé, coupé de sa réalité et de ses repères quotidiens, elle y a toute sa place.

© Iryna Kurhan/123 RF

SANTÉ DENTAIRE ÉVITEZ LA GINGIVITE ! La gingivite se caractérise par l’inflammation superficielle de la gencive. Cette inflammation est causée par l’accumulation de plaque dentaire.

CHIRURGIE ESTHÉTIQUE

Telle la langue d’Esope, la chirurgie esthétique est la meilleure… et la pire des choses. Décriée par les uns (frivolité !), adulée par les autres (mise en harmonie du « dehors » et du « dedans »), elle ne cesse de prendre une place de plus en plus importante dans les médias.

« RÉFLEXIONS, CONSEILS ET PIÈGES À ÉVITER »

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Parlons-en !

Prévention/Conseils

MUSIQUE ! EN MILIEU HOSPITALIER

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Découverte

© Julián Rovagnati/123 RF

© Jeffrey Van Daele/123rf

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Le Bimestriel Santé • Avril/Mai 2007

Les ALLERGIES comment les reconnaître ? ³ QU’EST-CE QUE L’ALLERGIE ? ALLERGIE signifie : réaction anormale, inadaptée et excessive de l’organisme à un contact avec une substance étrangère à l’organisme (allergène). Ces substances étrangères sont habituellement bien tolérées, mais pour une raison inexpliquée notre système immunitaire les considère à tort comme des ennemies. L’allergie survient sur un terrain génétiquement prédisposé (terrain atopique). Le mécanisme de l’allergie passe par 2 phases : Une phase de reconnaissance de l’allergène par l’organisme (phase de sensibilisation) et une phase de réaction contre cet allergène (réaction allergique). La réaction allergique se manifeste par différents symptômes : rhinite, asthme, eczéma, urticaire, allergie alimentaire, qui peuvent être présents de façon isolée, simultanée ou se succéder au cours de la vie pour un même patient.



L’histoire clinique de la maladie (avec reproduction de signes en un lieu précis, à un moment donné, et en faisant une chose spécifique) et les antécédents, permettront à votre médecin d’évoquer l’origine allergique de vos symptômes. Il pourra alors vous orienter vers un allergologue pour confirmer le diagnostic par des tests cutanés et si nécessaire des examens biologiques. Ces tests ont pour but

de rechercher l’allergène en cause. Il existe 3 types de tests cutanés. Les prick tests, les plus pratiqués, consistent à injecter sous la peau de très faibles doses de plusieurs allergènes (sur l’avantbras ou dans le dos). En cas de réaction positive, il apparaît au bout de 10 à 15 minutes un gonflement et une rougeur à l’endroit de la piqûre, s’accompagnant de démangeaisons. Les tests intradermiques (piqûre dans le derme superficiel à l’aide d’une seringue munie d’une petite aiguille) sont maintenant réservés au diagnostic des allergies aux

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³ COMMENT FAIT-ON LE DIAGNOSTIC DE L’ALLERGIE ? Le diagnostic est basé sur l’interrogatoire clinique, complété par des tests cutanés et si nécessaire des examens sanguins.

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ALLERGIES

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venins ou aux médicaments. Les patch tests consistent à plaquer des substances sur le dos et à vérifier (en général au bout de 48 heures) si des réactions locales sont apparues et permettent de rechercher une allergie de contact ou médicamenteuse. En cas de discordance entre les manifestations observées et le résultat des tests, le médecin va prescrire des examens complémentaires, en particulier une analyse de sang pour doser les anticorps (IgE) totaux ou spécifiques à un allergène donné. L’association des symptômes et des marqueurs biologiques (tests cutanés, IgE)

permet le plus souvent d’affirmer le diagnostic d’une allergie. La présence d’IgE détectées par tests cutanés ou dans le sang n’a aucune signification si elle n’est pas accompagnée de signes cliniques d’allergie. Contrairement à une idée fausse très répandue, les tests cutanés peuvent être pratiqués chez les enfants dès les premiers mois de leur vie et il n’est pas nécessaire d’attendre qu’ils aient 5 ou 6 ans pour les faire. En cas de suspicion d’asthme, des explorations fonctionnelles respiratoires sont nécessaires pour confirmer le diagnostic.

³ QUELLES SONT LES PRINCIPALES MANIFESTATIONS DE L’ALLERGIE ?

LES RHINITES ALLERGIQUES La rhinite allergique touche plus de 15 % de la population. La rhinite allergique se définit comme une inflammation des muqueuses nasales d’origine allergique. Elle est classée selon l’OMS par sa fréquence : intermittente ou permanente et sa sévérité : "légère" ou "modérée à sévère", ce qui conditionnera le traitement. Lorsque l’on souffre de rhinite allergique, le nez coule, est bouché et s’accompagne d’éternuements. Il existe fréquemment une démangeai-

son du nez et/ou du palais et les yeux sont souvent rouges, larmoyants et picotent. D’autres signes tels que troubles de l’odorat, ronflements nocturnes, fatigue, toux, irritation de la gorge, peuvent également être présents. Il existe un moyen simple pour se souvenir des signes de la rhinite allergique : pour cela, retenez le mot "PARÉO" : Prurit, qui signife que l’on a le nez qui démange Anosmie, qui signifie que l’on n’a plus d’odorat Rhinorrhée, qui signifie que l’on a le nez qui coule

Éternuements Obstruction, qui signifie le nez bouché Les principaux allergènes responsables de la rhinite allergique sont les pollens (d’arbres, de graminées), les acariens, les animaux domestiques (surtout le chat), les moisissures, certaines plantes comme le ficus, et des allergènes professionnels comme la farine, le latex, etc. Il est très important de traiter la rhinite allergique car, en l’absence de traitement, elle peut évoluer vers un asthme et chez un asthmatique, elle peut aggraver sa maladie. L’ASTHME Lorsque l’allergie atteint les bronches, on est essoufflé, on ressent une gêne respiratoire, la poitrine est "serrée", "l’air ne sort plus". Une toux sèche en quinte peut réveiller la nuit.



Les manifestations allergiques sont multiples et variées. L’allergie peut atteindre les voies respiratoires (nez, bronches), les yeux, la peau. Différents allergènes (plus de 400 répertoriés) peuvent être responsables de ces allergies. L’allergie évolue dans le temps, de plus il peut exister des allergies croisées.

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© Simone Van Den Berg/123rf

E DÉTA

On entend des sifflements dans la poitrine. Chez le petit enfant, cela peut s’exprimer sous forme de bronchites sifflantes et le refus du biberon. Entre 3 et 6 ans, ces signes sont souvent confondus avec de simples rhino-pharyngites. Les explorations fonctionnelles respiratoires, effectuées le plus souvent par un pneumologue, permettront de confirmer le diagnostic d’asthme. LES ALLERGIES OCULAIRES Elles se présentent le plus souvent sous la forme d’une conjonctivite et accompagnent souvent les rhinites allergiques, mais peuvent aussi être isolées. Elles peuvent être causées par les mêmes allergènes, mais aussi par la manipulation de produits ménagers, professionnels ou par l’utilisation de certains collyres, teintures… Dans la conjonctivite allergique, l’œil est souvent rouge, larmoyant et démange.



LES ALLERGIES CUTANÉES La peau rougit, démange ou gonfle. Au niveau de la peau, l’allergie peut se traduire par de l’eczéma ou plus rarement par de l’urticaire. L’eczéma peut se présenter sous deux formes : L’eczéma de contact se localisera uniquement au niveau où la peau aura été en contact avec une substance allergisante extérieure (bijoux, cosmé-

tiques, produits d’hygiène, professionnels, parfums, shampoings…) ; L’eczéma atopique ou constitutionnel apparaît dès les premiers mois de la vie. Il est situé surtout au niveau des plis du coude, du genou, derrière les oreilles, parfois autour des lèvres et au niveau des paupières qui sont gonflées. Il existe bien souvent un terrain familial. L’urticaire est très fréquente, mais toutes les urticaires ne sont pas d’origine allergique. L’enquête allergologique est essentielle pour confirmer ou non l’origine allergique de l’urticaire. Elle se présente sous forme d’une éruption cutanée plus ou moins rouge évoquant celle provoquée par une piqûre d’ortie. Les plaques, qui, contrairement à l’eczéma, changent d’endroit au cours du temps, sont en relief, souvent claires, bordées de rouge. Les démangeaisons sont très intenses et de durée variable. De nombreux aliments peuvent provoquer de l’urticaire soit parce qu’ils sont réellement allergisants ou parce qu’ils contiennent une importante quantité d’une substance appelée histamine. L’urticaire peut aussi être provoquée par des médicaments, le contact avec certaines substances comme le latex ou par des piqûres d’insectes. Il existe aussi des urticaires dites

physiques car provoquées par des agents tels que la chaleur, l’eau, l’effort physique, le froid ou le soleil. L’urticaire est considérée comme chronique lorsqu’elle dure plus de six semaines. LES ALLERGIES ALIMENTAIRES L’allergie alimentaire peut s’exprimer de multiples façons : urticaire, eczéma, œdème et/ou picotements des lèvres et de la bouche, nausées, vomissements, toux… En fait, s’il s’agit d’une véritable allergie alimentaire, les signes apparaissent très rapidement, dans les minutes qui suivent l’absorption de l’aliment et apparaissent à chaque réintroduction de l’aliment en cause. Les aliments les plus fréquemment incriminés sont le lait de vache, l’arachide, les œufs, le poisson, le kiwi… Afin de s’assurer du diagnostic, on pratique des tests cutanés avec plusieurs aliments dont celui qui est soupçonné, puis on dose dans le sang les anticorps spécifiques (IgE) vis-à-vis de l’aliment ayant donné un test cutané positif. Parfois, il peut exister des réactions de type urticaire qui n’ont pas de caractère de gravité. Les signes dans ce cas restent stables (sans aggravation) lors de chaque ingestion de l’aliment. Il s’agit alors d’intolérance et non pas d’allergie. C’est par exemple le cas des fraises, des tomates et

Le Bimestriel Santé • Avril/Mai 2007

Association Asthme & Allergies • 3, rue de l’Amiral Hamelin 75 116 Paris Numéro vert : 0800 19 20 21 • 01 47 55 03 56 • www.asmanet.com

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ALLERGIES

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du chocolat. Cependant, tout aliment peut être allergisant et seul un allergologue peut préciser le diagnostic. Les réactions graves comme le choc anaphylactique imposent un traitement d’urgence. LES ALLERGIES MÉDICAMENTEUSES représentent jusqu’à 1/3 des effets secondaires des médicaments. Ces réactions peuvent être : Immédiates : réactions cutanées démangeaisons, urticaire et/ou œdème de Quincke, rhinite et/ou asthme et plus rarement des réactions très sévères comme un choc anaphylactique ; Retardées : réactions cutanées comme l’eczéma, la photodermatose (l’allergie se déclare lorsque l’on s’expose au soleil) ou une éruption sur la peau. Presque tous les médicaments peuvent être allergisants, avec

cependant des fréquences plus ou moins importantes. Parmi ceux qui sont le plus classiquement responsables d’allergies, on trouve les antibiotiques, les anti-inflammatoires non stéroïdiens, certains anesthésiques. Les anti-inflammatoires non stéroïdiens donnent fréquemment des réactions qui ressemblent à l’allergie. On parle alors d’intolérance.

caire localisée qui peut même s’étendre à tout un membre, soit générales : la plupart du temps dans les minutes qui suivent la piqûre, à type d’urticaires étendues ou d’œdèmes, qui peuvent être accompagnés de troubles digestifs, respiratoires voire de choc anaphylactique, nécessitant l’injection rapide d’adrénaline et l’appel aux services d’urgence.

LES ALLERGIES

QUEL

AUX VENINS D’HYMÉNOPTÈRES À côté de la réaction normale associant une rougeur et un gonflement de quelques centimètres disparaissant en quelques heures, les piqûres d’insectes de la famille des hyménoptères (guêpe, abeille, frelon) peuvent provoquer des réactions allergiques parfois sévères. Elles sont : soit locales : la réaction dépasse 10 cm et dure au moins 24 heures à type d’urti-

ALLERGIES ? Le traitement de l’allergie est basé sur trois éléments : • l’éviction de l’allergène, • les médicaments, • la désensibilisation.

EST LE TRAITEMENT DES

Si vous avez le moindre doute et craignez une allergie, n’hésitez pas à consulter votre médecin. Il pourra vous donner des conseils adaptés à votre cas et vous prescrire un traitement efficace.

3 situations imposent un traitement d’urgence : • le choc anaphylactique, • l’œdème de Quincke, • la crise d’asthme aiguë grave. Le choc anaphylactique se caractérise par une chute de tension, du rythme cardiaque et à l’extrême un arrêt cardiaque. Il est précédé parfois de signes cutanés comme une urticaire, un œdème et peut s’accompagner de difficultés respiratoires et de signes digestifs. Il constitue une véritable urgence médicale qui nécessite l’intervention du SAMU. En effet, il peut être mortel en l’absence d’un traitement rapide reposant sur l’injection d’adrénaline. L’œdème de Quincke se caractérise par un gonflement des paupières

voire de tout le visage avec une sensation violente de chaleur. Le gonflement peut atteindre la bouche et la gorge gênant fortement pour avaler, pour parler, pour respirer. Il s’agit là aussi d’une urgence médicale : il faut appeler le SAMU et prévenir le médecin traitant. Lors d’une crise d’asthme aiguë grave, la gêne respiratoire s’aggrave malgré le traitement, on note un essoufflement au repos, une respiration rapide, l’impossibilité de se lever ou de parler. Il faut alors cesser toute activité et appeler le SAMU. En attendant, répéter si besoin la prise de broncho-dilatateur toutes les 5 à 10 minutes. Pour contacter le SAMU, il faut composer le 15 depuis un téléphone fixe ou le 112 depuis un portable.



QUAND FAUT-IL FAIRE APPEL

AUX SERVICES D’URGENCES ?