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22 mai 2008 - d'écoulement des eaux (débordement des usines de filtration, écoulement des eaux usées, baignade). Enfin, Nature Québec note un potentiel ...
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COMMUNIQUÉ Pour diffusion immédiate

870, avenue De Salaberry, bureau 207 ● Québec (Québec) G1R 2T9

UN NOUVEAU PLAN RISQUÉ POUR LE LAC SAINT-PIERRE, LES INONDATIONS, LES SÉCHERESSES EXTRÊMES…

GESTION DES EAUX DU SAINT-LAURENT :

NATURE QUÉBEC FAVORISE LE MAINTIEN DU PLAN ACTUEL Montréal, le 22 mai 2008 —— Nature Québec invitera la Commission mixte internationale (CMI) à mettre de côté sa proposition de modifier en profondeur et d’automatiser son mode de gestion des débits du fleuve du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent. Lors des consultations publiques qui débuteront la semaine prochaine, Nature Québec demandera notamment le maintien du plan actuel de gestion des eaux du Saint-Laurent, tant et aussi longtemps que toutes les garanties n’auront pas été données pour atténuer au maximum les effets négatifs du scénario favorisé par la Commission sur l’environnement et les usages publics du Saint-Laurent. Si Nature Québec salue l’immense travail réalisé par les scientifiques consultés par la CMI pour mieux connaître la dynamique historique des niveaux d’eau et leurs impacts sur les écosystèmes, il juge cependant que le phénomène des changements climatiques n’a pas pu être réellement évalué et qu’il risque de déjouer considérablement les calculs des experts. C’est pourquoi le régime actuel (appelé 1958D), basé sur des principes simples d’équilibre et d’équité, et géré par des humains redevables de leurs actions auprès de leurs gouvernements respectifs, apparaît toujours, malgré ses faiblesses, comme la meilleure solution. Peu de gens sont conscients que le niveau d’eau du fleuve Saint-Laurent, jusqu’à la hauteur de la pointe est de l’Île d’Orléans à Québec, est directement influencé par le barrage Moses-Saunders situé à la hauteur de Cornwall (Ontario) et de Massena (New York), et que tout changement de gestion des débits peuvent entraîner des conséquences graves en aval (inondations, sécheresses, pollution, pertes d’usages importants, modifications potentielles aux secteurs industriels utilisant l’eau du fleuve). S’il est en principe favorable à un nouveau projet de plan de gestion qui vise à régulariser les eaux en s’inspirant des fluctuations naturelles des débits, Marc Hudon, porte-parole de Nature Québec sur les questions relatives au Saint-Laurent et aux Grands-Lacs croit « qu’il faut appliquer le principe de précaution et faire les aménagements nécessaires sur le terrain, avant la mise en œuvre de tout nouveau plan, pour en atténuer les effets indésirables ». Il rappelle que de légères fluctuations des niveaux d’eau sur le lac Ontario peuvent provoquer de graves changements sur le Saint-Laurent en provoquant des périodes de sécheresse (étiage) qui pourraient aller jusqu’à faire disparaître le lac Saint-Pierre (un élargissement naturel du Saint-Laurent), à menacer les prises d’eau potable jusqu’à la ville de Lévis et les écosystèmes, à augmenter la température de l’eau et à concentrer la pollution. À l’autre extrême, de longues périodes d’inondation nécessiteront des mesures pour prévenir les dommages aux propriétés ou pour protéger les rives.

Tél. : (418) 648-2104 Téléc. : (418) 648-0991 www.naturequebec.org [email protected]

Pour Nature Québec, le Projet d'ordonnance d'approbation et le Plan de régularisation des niveaux et des débits d'eau du lac Ontario et du fleuve Saint Laurent au barrage Moses-Saunders comportent des éléments scientifiques intéressants, mais également de graves lacunes. Parmi les problèmes soulevés par Nature Québec, notons : l’incertitude face aux impacts des changements climatiques, le manque de protection de la plaine inondable du Saint-Laurent, l’absence de garantie quant à un éventuel surcreusage et à un élargissement de la voie maritime du Saint-Laurent, la méconnaissance des impacts sur la qualité de l’eau du nouveau régime d’écoulement des eaux (débordement des usines de filtration, écoulement des eaux usées, baignade). Enfin, Nature Québec note un potentiel de déséquilibre créé par le plan proposé face aux utilisateurs du sud et du nord du lac Ontario et à ceux du fleuve Saint-Laurent. Le manque de vulgarisation des documents de consultation (dont une carte illustrant les effets potentiels) limite la possibilité pour l’ensemble des citoyens de se prononcer de façon éclairée sur la solution proposée par la Commission. Pour Marc Hudon, « C’est un événement historique que l’on vit. Le dernier examen approfondi du plan de régulation du lac Ontario et du fleuve Saint-Laurent date de 50 ans. On ne peut tout simplement pas se contenter de regarder nos voisins prendre des décisions de cette importance pour le fleuve Saint-Laurent et ne pas intervenir. » Nature Québec tient à souligner l’importante participation de la population québécoise aux audiences publiques de la CMI concernant le projet d'ordonnance d'approbation et de plan de régularisation des niveaux et des débits d'eau du lac Ontario et du fleuve Saint Laurent. Le public n’a plus que quelques jours pour faire connaître son opinion. Nature Québec demande donc au gouvernement, aux municipalités, à la population québécoise, et particulièrement aux usagers du fleuve Saint-Laurent, d’être très vigilants et de réagir à cette importante étape décisionnelle. Pour Marc Hudon, directeur du programme Saint-Laurent/Grands-Lacs de Nature Québec, « Le fleuve Saint-Laurent est l’un des écosystèmes aquatiques les plus importants de l’Amérique du Nord et la source d’eau potable de plus de la moitié des Québécois, c’est pourquoi la population du Québec doit être attentive face aux décisions d’Ottawa et de Washington concernant l’avenir des apports d’eau douce au fleuve en provenance des Grands-Lacs. ». Nature Québec mettra en ligne dès aujourd’hui une version préliminaire de son mémoire et invite les gens à le consulter, à participer aux consultations publiques ou à intervenir directement auprès de la Commission mixte internationale (CMI). — 30 — Nature Québec (www.naturequebec.org) est un organisme national à but non lucratif qui regroupe près de 5000 individus et 100 groupes affiliés œuvrant dans les domaines de l'environnement et du développement durable. Fondé en 1981, l’organisme s’est prononcé publiquement au cours des années sur un grand nombre de questions environnementales, dont les aires protégées, l’agriculture, l’exploitation forestière et le développement énergétique. Information : Mylène Bergeron, Coordonnatrice aux communications et aux sollicitations Tél. : (418) 648–2104 poste 2074 ou (418) 933-2031 [email protected]