Affaires mondiales Canada

L'éducation internationale, qui exerce une influence sur la capacité du Canada ...... métier semi-spécialisé / Diplôme d'études professionnelles /Attestation de.
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Impact économique de l’éducation internationale au Canada - Mise à jour Rapport final

Présenté à :

Affaires mondiales Canada

Roslyn Kunin & Associates, Inc. (RKA, Inc.) Suite 901 - 1736 West 10th Avenue Vancouver (Colombie-Britannique) V6J 2A6 Téléphone : 604-736-0783 / Téléc. : 604-736-0789 [email protected] http://www.rkunin.com/

Juillet 2016

Roslyn Kunin and Associates, Inc.

Table des matières Table des matières _______________________________________________________ ii Sommaire ______________________________________________________________ iv 1.

Introduction _________________________________________________________ 1

2. Tendances récentes dans la mobilité des étudiants internationaux et impact économique_____________________________________________________________ 4 3. 4.

Sources de données et méthode _______________________________________ 14 Évaluation de l’impact économique de l’éducation internationale au Canada __ 20 4.1. Dépenses globales en 2014 ........................................................................................... 20 4.2. Retombées économiques ............................................................................................... 25 4.2.1. Impact économique direct....................................................................................... 27 4.2.1.1. Agrégé pour tous les étudiants ........................................................................... 27 4.2.1.2. Étudiants en séjour de longue durée .................................................................. 29 4.2.1.3. Étudiants en séjour de courte durée dans des écoles membres de Langues Canada .................................................................................................................... 30 4.2.2. Impacts économiques directs et indirects ............................................................... 31 4.2.2.1. Agrégé pour tous les étudiants ........................................................................... 32 4.2.2.2. Étudiants en séjour de longue durée .................................................................. 33 4.2.2.3. Étudiants en séjour de courte durée inscrits à dans des écoles membres de Langues Canada .................................................................................................................... 34 4.2.3. Impact économique total (direct, indirect et induit) .................................................34 4.2.3.1. Agrégé pour tous les étudiants ........................................................................... 35 4.2.3.2. Étudiants en séjour de longue durée .................................................................. 36 4.2.3.3. Étudiants en séjour de courte durée à Langues Canada ...................................37 4.2.4. Recettes fiscales gouvernementales ...................................................................... 38 4.3. Étudiants internationaux et exportations canadiennes ...................................................45

5.

Conclusions et recommandations _____________________________________ 47

Références_____________________________________________________________ 50 Annexe 1 – Explication détaillée des sources de données et des modifications ____ 55 Annexe 2 – Scénario d’analyse : hypothèse plus pessimiste quant aux dépenses des étudiants ______________________________________________________________ 62 Annexe 3 – Scénario d’analyse : hypothèse plus optimiste quant aux dépenses des étudiants ______________________________________________________________ 64 Annexe 4 : Tableaux de données __________________________________________ 65 Annexe 5 – Rapprochement des estimations de l’étude avec l’évaluation de Statistique Canada ________________________________________________________________ 81

Roslyn Kunin and Associates, Inc.

III

Roslyn Kunin and Associates, Inc.

Sommaire La littérature actuelle indique clairement qu’une valeur positive est rattachée aux étudiants internationaux qui viennent étudier au Canada. Le Ministère des Affaires étrangères, du Commerce et du Développement (actuellement Affaires mondiales Canada) a demandé à Roslyn Kunin and Associates (RKA) de mener cette étude dans le but d’évaluer l’impact économique des étudiants internationaux qui ont étudié au Canada en 2014, sur l’économie canadienne. Cette étude vient mettre à jour l’étude de 2012 qui portait sur le même sujet, mais utilise des données plus récentes et une méthode d’estimation améliorée. Les retombées économiques générées par les étudiants internationaux qui étudient au Canada sont considérables. Nous avons estimé que les étudiants internationaux ont engagé environ 11,4 milliards $ en droits de scolarité, en frais de logement et en dépenses discrétionnaires au Canada en 2014. Les résultats de l’étude sont résumés ci-dessous. •

Après avoir tenu compte des bourses d’études et d’entretien canadiennes, les dépenses annuelles totales des étudiants internationaux, y compris celles générées par les amis et les membres de la famille en visite, ont injecté près de 11,4 milliards $ dans l’économie canadienne en 2014. Elles représentent une contribution de 9,3 milliards $ au PIB de l’économie canadienne. Ce chiffre comprend une contribution directe de 6,7 milliards $ au PIB (droits de scolarité, dépenses en alimentation et en logement) et une contribution indirecte de 2,6 milliards $ si l’on inclut les entreprises qui ont fourni des biens et services au secteur de l’éducation et à d’autres secteurs.



Les dépenses annuelles globales engagées par les étudiants internationaux ont soutenu 122 700 emplois (équivalant à 104 100 ETP) dans l’économie canadienne.



Étant donné que les dépenses des étudiants internationaux constituent des revenus pour des biens et services de l’étranger, cette représentation des services d’éducation internationale constitue une exportation du Canada. Les services d’éducation internationale du Canada (11,4 milliards $) représentent 11 % des exportations totales de services canadiens dans le monde ou l’équivalent de 2,2 % des exportations totales de marchandises du Canada. Les 10 principaux pays d’origine d’étudiants internationaux représentaient 8,4 milliards $ en dépenses, ce qui représente 13 % de l’exportation totale des

IV

Roslyn Kunin and Associates, Inc. services, ou 1,9 % des exportations totales de marchandises du Canada vers ces pays. 1 •

La plus importante contribution au PIB vient de l’Ontario, où l’on trouve le plus grand nombre d’étudiants; elle s’établit à 4,4 milliards $ (47,3 % de 9,3 milliards $), suivi de la C.-B. à 23,4 %, et du Québec à 14,1 %.



S’agissant des dépenses annuelles totales engagées par les étudiants internationaux, 92 % ont été générées par des étudiants internationaux en séjour d’études de longue durée. Les services d’éducation internationale de ces étudiants en séjours d’études prolongés ont contribué à 8,6 milliards $ du PIB canadien et soutenu 113 100 emplois (équivalant à 95 900 ETP) dans le marché du travail.



Les étudiants internationaux qui suivent des programmes de formation linguistique de courte durée au Canada ont apporté une contribution supplémentaire de 919,4 millions $ par année dans l’économie canadienne. Il s’agit d’une contribution d’environ 697,8 millions $ au PIB qui a permis de soutenir 8 100 emplois (ou l’équivalent de 5 900 ETP).



En utilisant une approche axée sur l’impact total (y compris les impacts directs, indirects et induits) pour analyser les dépenses des étudiants internationaux (11,4 milliards $), nous estimons que la contribution au PIB canadien a été beaucoup plus élevée (12 milliards $ environ) et qu’elle a permis de soutenir environ 152 700 emplois.



Une analyse de sensibilité présente les fourchettes inférieures et supérieures des impacts économiques attribuables à différents niveaux de dépenses des étudiants.



Analyse de sensibilité portant sur la tranche supérieure des 10 % des dépenses d’étudiants : en 2014, une augmentation de 10 % des dépenses engagées par les étudiants internationaux représentait des dépenses de 12,5 milliards $, soit une contribution de 10,2 milliards $ au PIB qui a permis de soutenir 134 950 emplois.



Une analyse de sensibilité relative à la tranche inférieure des 14 % des dépenses d’étudiants : Ce scénario s’intéresse à une diminution des dépenses engagées par les étudiants internationaux au Canada de 14% attribuable à la valeur beaucoup plus élevée des bourses d’études et d’entretien offertes par le gouvernement et les établissements canadiens, ainsi qu’une valeur considérablement inférieure des dépenses engagées par les amis et membres de la famille en visite. Une diminution des dépenses totales des étudiants à 9,8 milliards $ réduit la contribution au PIB à 8,1 milliards $ et le nombre d’emplois soutenus environ à 106 000.

1 Statistique Canada signale que la valeur des exportations des services de voyage liées à l’éducation s’est élevée à 4,971 milliards $ en 2014. L’analyse figurant dans le présent rapport est établie en fonction de ce chiffre et ajoute d’autres domaines de revenu d’exportation, comme l’inclusion des élèves de la maternelle à la douzième année et les étudiants qui suivent un programme linguistique de courte durée au Canada.

V

Roslyn Kunin and Associates, Inc. Les principaux résultats de l’étude sont résumés dans les tableaux suivants :

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Roslyn Kunin and Associates, Inc. Sommaire - Tableau I - Nombre d’étudiants internationaux et dépenses annuelles totales au Canada, par province et territoire

Tous les étudiants

Dépenses annuelles totales (en millions $)

Terre-Neuve-et-Labrador

2 261

48,2 $

Île-du-Prince-Édouard

1 356

37,5 $

Nouvelle-Écosse

11 892

324,5 $

Nouveau-Brunswick

4 154

115,7 $

Québec

55 369

1 516,6 $

Ontario

187 589

5 408,1 $

Manitoba

8 385

220,8 $

Saskatchewan

6 408

151,0 $

Alberta

23 227

567,7 $

Colombie-Britannique

137 446

2 980,6 $

Yukon

29

0,5 $

Territoires du Nord-Ouest

35

0,6 $

Nunavut

4

0,0 $

Canada 2

438 157

11 371,9 $

2 Le nombre total d’étudiants comprend 330 706 étudiants en séjour d’études « de longue durée » et 107 451 étudiants en séjour d’études « de courte durée ». Il convient de mentionner que le nombre total d’étudiants en séjour d’études de longue durée mentionné ici ne correspond pas à celui qui figure sur le site Web d’IRCC en ce qui concerne les étudiants internationaux titulaires d’un permis d’études valide au 31 décembre 2014 (336 000). Cet écart est attribuable à un certain nombre de changements nécessaires pour obtenir ces valeurs.

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Roslyn Kunin and Associates, Inc. Sommaire – Tableau II - Impacts économiques directs et indirects de tous les étudiants internationaux au Canada, par province et territoire (en millions $)

Extrant

PIB au prix de base

Revenu du travail

Emplois

71,1 $

43,5 $

22,3 $

511

44,4 $

26,4 $

15,8 $

389

Nouvelle-Écosse

396,8 $

241,8 $

142,0 $

3 328

NouveauBrunswick

180,1 $

97,9 $

55,5 $

1 130

Québec

2 301,3 $

1 312,0 $

797,9 $

19 704

Ontario

7 075,2 $

4 410,8 $

2 625,8 $

54 286

Manitoba

324,9 $

190,9 $

110,6 $

2 575

Saskatchewan

250,3 $

136,5 $

71,3 $

1 624

Alberta

1 192,0 $

670,5 $

386,4 $

7 173

ColombieBritannique

3 362,3 $

2 180,5 $

1 353,4 $

31 718

Yukon

2,3 $

1,3 $

0,8 $

18

Territoires du Nord-Ouest

6,1 $

3,2 $

1,1 $

17

Nunavut

1,4 $

0,9 $

0,4 $

6

Canada

15 208,3 $

9 315,6 $

5 583,4 $

122 680

Terre-Neuve-etLabrador Île-du-PrinceÉdouard

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Roslyn Kunin and Associates, Inc. Résumé - Tableau III - Impacts économiques des dépenses annuelles totales de tous les étudiants internationaux au Canada

Directs

Directs et indirects

Directs, indirects et induits

Extrant

10,283 G$

15,208 G$

19,773 G$

PIB

6,742 G$

9,316 G$

11,998 G$

Revenu du travail

4,011 G$

5,583 G$

6,848 G$

Emplois - ETP

74 500

104 100

129 400

Emplois (y compris t. p., t. part., temporaire)

89 900

122 700

152 700

s./o.

2,1 G$

2,9 G$

Recettes fiscales

Analyse de sensibilité Impacts directs et indirects

Tranche inférieure des 14%

Scénario de référence

Tranche supérieure des 10%

Dépenses des étudiants

9,8 G$

11,4 G$

12,5 G$

Contribution au PIB

8,1 G$

9,3 G$

10,2 G$

106 000

122 700

134 950

1,8 G$

2,1 G$

2,3 G$

Emplois (y compris t. p., t. part., temporaire) Recettes fiscales

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Roslyn Kunin and Associates, Inc.

Résumé - Tableau IV - Comparaison des dépenses annuelles totales des étudiants internationaux avec les exportations de services et de marchandises du Canada

Dépenses annuelles totales – tous les étudiants internationaux

11,372 G$

Étudiants des dix principaux pays d’origine

$8,429 G$

Exportations canadiennes de services

95,744 G$

Dix principaux pays d’origine

62,652 G$

Dépenses des étudiants internationaux en % des exportations de services

11 %

Exportations canadiennes de marchandises

525,0 G$

Dépenses des étudiants internationaux en % des exportations de marchandises

2,2 %

Étudiants des dix principaux pays d’origine Dix principaux pays d’origine Étudiants des dix principaux pays d’origine

13 %

453,424 G$ 1,9 %

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Roslyn Kunin and Associates, Inc.

1. Introduction L’éducation internationale, qui exerce une influence sur la capacité du Canada de développer et de retenir les connaissances et les compétences nécessaires, joue un rôle important dans la mondialisation de son économie et lui permet de s’adapter à un environnement concurrentiel qui évolue rapidement. L’importance de l’éducation internationale pour la prospérité économique canadienne a été reconnue au moyen de la Stratégie du Canada en matière d’éducation internationale, dont la portée est nationale et couvre : 3 •

tout étudiant étranger étudiant au Canada pour une durée indéterminée;



tout étudiant canadien étudiant à l'étranger;



toute forme de collaboration entre les établissements d'enseignement et de recherche du Canada et de l'étranger;



toute forme de partage de modèles d'éducation du Canada avec des pays étrangers et de prestation électronique d'éducation canadienne dans le monde.

Différents aspects de l’éducation internationale entraînent des retombées sur l’économie canadienne. Le Ministère des Affaires étrangères, du Commerce et du Développement (actuellement Affaires mondiales Canada) a demandé à Roslyn Kunin and Associates (RKA) de mener cette étude afin de chiffrer l’impact des étudiants internationaux étudiant au Canada sur l’économie canadienne, en utilisant les meilleures données disponibles et le modèle des entrées-sorties 2010 de Statistique Canada. L’étude actuelle prend appui sur l’étude de 2012 portant sur le même sujet en utilisant des données plus à jour ainsi qu’une méthode d’estimation améliorée. L’étude couvre les étudiants en séjour d’études de longue durée dans des écoles, des collèges et des universités ainsi que les étudiants en séjour d’études de courte durée. En ce qui concerne le nombre d’étudiants internationaux en séjour d’études de longue durée (ceux qui suivent des programmes d’études et de formation pendant des périodes supérieures à six mois et qui ont besoin d’un permis d’études), nous nous fondons sur les données d’Immigration, Refugiés et Citoyenneté Canada (IRCC). En ce qui concerne les étudiants en séjour d’études de courte durée (moins de six mois), nous nous appuyons sur les données de Langues Canada. Pour calculer les dépenses des étudiants, nous nous appuyons sur des données provenant de sources diverses, notamment l’Enquête sur les droits de scolarité et les frais de subsistance menée chaque année par Statistique Canada. Pour combler les lacunes dans les données, nous avons dû formuler plusieurs hypothèses, y compris des hypothèses relatives aux bourses 3

Source : http://international.gc.ca/global-markets-marches-mondiaux/education/strategystrategie.aspx?lang=fra. Impact économique de l’éducation internationale au Canada – Mise à jour Rapport final daté du juillet 2016

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Roslyn Kunin and Associates, Inc. d’études et d’entretien fournies par le gouvernement canadien (aux échelles fédérale, provinciale ou territoriale) ou les établissements, et aux dépenses engagées par des amis et les membres de la famille qui rendent visite aux étudiants internationaux. Ces hypothèses expliquent les modifications apportées aux ensembles de données initiaux. Ces modifications sont détaillées à l’annexe 1. Nous avons également effectué une analyse de sensibilité par rapport à certaines variables clés. Celles-ci sont présentées dans les annexes 2 et 3. Pour cerner l’impact global des services d’éducation internationale sur l’économie canadienne, nous avons utilisé le modèle de calcul des impacts des dépenses interprovinciales de Statistique Canada. Pour les besoins de l’étude, nous avons non seulement quantifié l’impact économique direct rattaché aux dépenses des étudiants internationaux, mais nous avons aussi eu recours à une méthode de calcul de l’impact total dans le but de quantifier les impacts directs, indirects et induits. Ces méthodes comprennent notamment de quantifier les activités des entreprises qui fournissent des biens et des services aux entités où les dépenses directes sont engagées (ce qui comprend incidemment les impacts directs et indirects). En outre, il se peut que l’on observe des augmentations supplémentaires des dépenses globales en raison des revenus accrus des ménages locaux. C’est ce qu’on appelle un impact induit (ou dérivé). L’impact total est composé d’impacts de trois types : direct, indirect et induit rattaché à une dépense initiale. L’impact total peut être considéré comme la tranche supérieure des impacts économiques alors que la somme des impacts directs et indirects révèle un degré d’impact relativement conservateur sur l’économie. Pour les besoins de l’étude, nous adoptons une approche conservatrice et nous axons les calculs sur les impacts directs et indirects. Notre rapport est ainsi structuré : -

-

-

Aperçu des tendances récentes dans la mobilité des étudiants internationaux et l’impact économique Données et méthodologie  données sur les étudiants étrangers  données sur les dépenses  « Activités touristiques » supplémentaires Évaluation des impacts économiques - Impact économique direct - Impacts économiques directs et indirects - Impact total (direct, indirect et induit) - Recettes fiscales - Étudiants internationaux et exportations canadiennes Conclusions et recommandations

Bien que l’étude utilise essentiellement la même approche méthodologique que celle utilisée dans les rapports antérieurs préparés en 2009 et 2012 par Roslyn Kunin and Associates, il serait inapproprié d’effectuer des comparaisons avec les résultats de dépenses modélisés antérieurement, car il existe des différences

Impact économique de l’éducation internationale au Canada – Mise à jour Rapport final daté du juillet 2016

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Roslyn Kunin and Associates, Inc. dans les sources de données, les hypothèses, de même que dans les particularités du modèle, sans mentionner l’utilisation de données plus récentes.

Impact économique de l’éducation internationale au Canada – Mise à jour Rapport final daté du juillet 2016

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2. Tendances récentes dans la mobilité des étudiants internationaux et impact économique Définition Les étudiants internationaux sont des étudiants qui ont franchi des frontières dans le but de mener des études. Pour les besoins de la présente étude, nous avons utilisé la définition d’étudiant international fourni par l’Institut des statistiques de l’UNESCO, l’OCDE et Eurostat. Les « étudiants en mobilité internationale » sont définis de la façon suivante 4 … les étudiants qui ont physiquement franchi une frontière internationale séparant deux pays dans le but de prendre part à des activités éducatives dans le pays de destination, lorsque le pays de destination d’un étudiant donné est différent de son pays d’origine. Par conséquent, il s’agit d’étudiants qui ne sont pas des résidents de leur pays d’étude (étudiants internationaux étrangers) ou étudiants qui ont mené des études antérieures dans un autre pays (étudiants internationaux de l’étranger). 5 Le pays d’origine peut être défini de plusieurs façons (p. ex., selon le lieu de résidence habituelle, la citoyenneté ou le pays d’acquisition de la scolarité requise). L’UNESCO, l’OCDE et Eurostat ont convenu qu’aux fins de la mesure de la mobilité internationale en éducation, la définition préférée devait être fondée sur l’éducation antérieure des étudiants qui amorcent un programme d’enseignement supérieur. Dans les cas où des pays sont incapables de communiquer des données selon cette définition, ils peuvent utiliser le pays de résidence habituelle ou permanente pour déterminer le pays d’origine de l’étudiant. Lorsqu’il n’est pas possible de le faire et qu’il n’existe aucune autre mesure appropriée, le pays de citoyenneté de l’étudiant peut être utilisé en dernier ressort. Les étudiants étrangers sont définis selon leur citoyenneté. Au Canada, si un étudiant étudie dans une université ou un collège canadien et n’a pas la citoyenneté canadienne, il est un étudiant étranger. Toutefois, il est possible que cette personne ne s’inscrive pas dans la définition d’étudiant étranger décrite cidessus. En principe, notre étude utilise la mesure des étudiants internationaux en fonction de leur mobilité, mais elle inclut aussi, outre les étudiants qui suivent un programme d’enseignement supérieur formel, d’autres élèves qui ont franchi la

4

http://www.uis.unesco.org/Education/Pages/international-student-flow-viz.aspx. http://www.oecd-ilibrary.org/sites/sti_scoreboard-2011en/03/05/index.html?itemId=/content/chapter/sti_scoreboard-2011-26-en. 5

Impact économique de l’éducation internationale au Canada – Mise à jour Rapport final daté du juillet 2016

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Roslyn Kunin and Associates, Inc. frontière pour suivre un programme d’enseignement formel de niveaux élémentaire et secondaire au Canada, ainsi que des étudiants qui suivent un programme de courte durée reconnu. La littérature existante et les travaux de recherche antérieurs de RKA révèlent que le nombre d’inscriptions d’étudiants étrangers a augmenté au cours des deux dernières décennies dans divers pays, dont les É.-U., le R.-U., l’Australie, l’Allemagne et la France. Le nombre d’étudiants internationaux étudiant au Canada a presque doublé, passant de 168 600 en 2004 à 336 500 en 2014. 6 Étant donné que la majorité des étudiants étrangers financent leurs études et leur séjour en pays étrangers en ayant recours aux ressources familiales ou avec l’aide financière d’un établissement ou du gouvernement de leur pays d’origine au lieu de dépendre des ressources financières des pays d’accueil, ils sont à l’origine d’importantes retombées financières nettes dans les pays d’accueil. La littérature existante a aussi révélé que les retombées de l’éducation internationale dépassent de loin les avantages financiers pour les pays d’accueil. En fournissant des services d’éducation internationale, les universités et les autres établissements d’enseignement « internationalisent » leurs programmes, les enrichissant d’une perspective internationale et d’approches mondiales. La collaboration internationale en recherche, dans le cadre de partenariats valables et de coentreprise avec des entités d’autres pays, entraîne des avantages pour les parties qui prennent part aux activités de recherche et de développement économique. Surtout, l’éducation internationale contribue à produire des diplômés plus concurrentiels sur le marché mondial. 7 Mobilité des étudiants internationaux Au Canada, les différents ordres de gouvernement, fédéral et provincial, et les établissements, continuent de reconnaître l’importance de l’éducation internationale pour rendre notre économie plus prospère, innovatrice et concurrentielle. En revanche, le Canada reste un petit joueur dans le marché mondial des étudiants internationaux. La présente section traite des tendances et des développements dans le secteur des services d’éducation internationale. Il importe de mentionner que les tendances et les développements dont il est question ici s’appliquent à la catégorie de l’éducation postsecondaire étant donné qu’à l’échelle internationale, peu d’études traitent du mouvement des élèves dans le système d’enseignement élémentaire et secondaire. À l’échelle internationale, le nombre d’étudiants internationaux continue de s’accroître et a rebondi depuis le ralentissement attribuable à la crise financière mondiale de 2008. Les É.-U. et le R.-U. accueillent environ le tiers des « étudiants en mobilité internationale ». Parmi les quatre plus importantes destinations anglophones des étudiants internationaux, le nombre d’inscriptions 6

Fondé sur des données d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC). Voir « Faits et Chiffres – Apercu de l’immigration: résidents temporaires ». 7 World Education Services (WES), 2015. International Student Mobility Trends 2015: An Economic Perspective. Impact économique de l’éducation internationale au Canada – Mise à jour Rapport final daté du juillet 2016

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Roslyn Kunin and Associates, Inc. d’étudiants internationaux a augmenté 42 % de 2008 à 2014 aux É.-U. 8 Depuis 2012, le nombre d’inscriptions diminue au R.-U. principalement en raison de l’application de politiques plus rigoureuses en matière de délivrance de visas. En Australie, le nombre d’inscriptions a commencé à augmenter après une diminution marquée au début de 2010, alors qu’au Canada, les inscriptions continuent de suivre une tendance haussière qui dure depuis une décennie. Les données de l’Institut de la statistique de l’Organisation des Nations Unies pour l’Éducation, la Science et la Culture (UNESCO) indiquent que les dix principaux pays d’accueil des étudiants internationaux (dans les programmes d’enseignement supérieur formel seulement) sont les suivants :  États-Unis (19 % du nombre total d’étudiants en mobilité)  Royaume-Uni (10 %)  Australie (6 %)  France (6 %)  Allemagne (5 %)  Fédération de Russie (3 %)  Japon (3 %)  Canada (3 %)  Chine (2 %)  Italie (2 %)

La Figure 1 ci-dessous illustre les tendances dans le nombre d’étudiants internationaux dans des pays d’accueil sélectionnés en utilisant les données provenant de cette source.

8

Institute of International Education.

Impact économique de l’éducation internationale au Canada – Mise à jour Rapport final daté du juillet 2016

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Roslyn Kunin and Associates, Inc. Figure 1 – Nombre total d’étudiants internationaux dans le pays d’accueil, 9 2013 (étudiants suivant un programme d’enseignement supérieur formel seulement) Australie

Canada

France

Nouvelle-Zélande

Royaume-Uni

États-Unis

Allemagne

900,000 800,000 700,000 600,000 500,000 400,000 300,000 200,000 100,000 0 1999 2001 2003 Source: Institut de Statistique de l’UNESCO

2005

2007

2009

2011

2013

Facteurs à l’origine d’une augmentation du nombre d’étudiants internationaux Un examen des tendances économiques liées aux pays d'origine des étudiants internationaux révèle que, depuis 2000, les économies – celles dont le revenu national brut (RNB) par personne varie de 4 126 $US à 12 745 $US – sont les moteurs de la croissance de la mobilité externe des étudiants. 10 Le nombre total d'étudiants internationaux émigrant de ces économies a bondi de 161 % de 2000 à 2012, par comparaison à seulement 29 % dans les pays à revenu élevé de l'OCDE. Depuis 2006, l’accroissement du nombre d’étudiants provenant de pays membres de l'OCDE à revenus élevés comme la Russie, l'Arabie Saoudite, Singapour et les Émirats arabes unis est largement attribuable à des programmes de bourses gouvernementales comme les bourses du roi Abdullah de l’Arabie saoudite et le programme de mobilité en études scientifiques du Brésil. 11 Impact économique Tous les grands pays d'accueil des étudiants internationaux en Amérique du Nord et en Europe occidentale, ainsi que l'Australie et la Nouvelle-Zélande, ont effectué des recherches pour analyser l'évolution des inscriptions d’étudiants et des retombées économiques générées par ces étudiants dans les pays d'accueil.

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Données provenant du site : http://data.uis.unesco.org/, mars 2016, en sélectionnant les données relatives à l’éducation : mobilité internationale des étudiants dans l’enseignement supérieur. 10 Ceux-ci comprennent les pays comme la Chine, le Brésil, et la Turquie. 11 World Education Services. Impact économique de l’éducation internationale au Canada – Mise à jour Rapport final daté du juillet 2016

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Roslyn Kunin and Associates, Inc. Des recherches américaines sur l'éducation internationale indiquent que la demande soutenue des consommateurs et les partenariats avec les gouvernements étrangers et les universités étrangères sont actuellement les principaux moteurs de la croissance du nombre d’inscriptions d’étudiants internationaux. 12 Selon les plus récentes données Open Doors de l’Institute of International Education (IIE), les étudiants internationaux qui suivent un programme d'enseignement supérieur ont apporté 27 milliards $ à l'économie américaine en 2014. L'étude la plus récente disponible du Royaume-Uni (publiée en 2014) a évalué la contribution de l'éducation internationale postsecondaire à l'aide des données de l'année scolaire 2011-2012. 13 Les étudiants non britanniques sont à l’origine d’une contribution directe de 10,71 milliards £ aux exportations du Royaume-Uni. Il est à noter que l'année scolaire était l'année précédant immédiatement la mise en œuvre des réformes de l'enseignement supérieur de 2012, y compris l'augmentation qui en a résulté des droits de scolarité financés par des fonds privés en Angleterre et l'ouverture éventuelle de ce secteur à des fournisseurs à but lucratif. D’autres développements politiques au Royaume-Uni ont aussi influé sur l’enseignement supérieur, notamment en raison d’une réglementation plus stricte du marché des étudiants internationaux. Pour les universités, il est de plus en plus difficile de gérer les mesures gouvernementales plus strictes applicables au recrutement des étudiants internationaux. Selon l’étude mentionnée précédemment, il semble que le nombre d’inscriptions d’étudiants internationaux dans ce pays ait diminué depuis 2012. L’Australie est la troisième destination la plus populaire auprès des étudiants internationaux et elle attire près de 7 % des étudiants internationaux de partout dans le monde. 14 Les services d’éducation internationale (y compris les inscriptions au niveau postsecondaire et dans d’autres programmes non postsecondaires) sont considérés comme le quatrième bien d’exportation en importance de l’Australie. Au cours de la dernière décennie, la demande d’exportations des services d’enseignement supérieur a dépassé considérablement la demande globale des exportations australiennes. Alors que la demande totale des exportations a presque doublé au cours de la dernière décennie, les exportations de services d’enseignement supérieur ont augmenté de 133 %. En effet, depuis environ 2010, la demande a commencé à fléchir en raison de la situation économique mondiale, de l’appréciation du dollar australien, des restrictions réglementaires et d’autres problèmes. Cependant, les données les plus récentes laissent présager une reprise du marché. Le rapport de 2013 du Council of Private Education and Training (ACPET) a estimé que les retombées économiques générées par les étudiants internationaux s’étaient chiffrées à 15,4 milliards $ en Australie. 12

World Education Services. Universities UK, 2014. The Impact of Universities on the UK economy. 14 Group of Eight Australia. Policy Note: International students in higher education and their role in the Australian economy. 13

Impact économique de l’éducation internationale au Canada – Mise à jour Rapport final daté du juillet 2016

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Roslyn Kunin and Associates, Inc. Le rapport produit par Infometrics et National Research Bureau, en 2013, pour Education New Zealand, a estimé que la production brute du secteur de l’éducation internationale s’élevait à 2,6 milliards $ par année. 15 In France, Campus France, l’organisation française de promotion de l’enseignement supérieur, des services aux étudiants internationaux et de la mobilité internationale, a produit un rapport sur l’estimation des retombées financières des étudiants internationaux en France en 2014. Même si le rapport estime que les étudiants internationaux ont coûté à l’État environ 3 milliards d’euros, ils auraient généré une activité économique de 4,65 milliards d’euros en France. 16 En Allemagne, en 2013, le service des échanges universitaires allemands a commandé une étude pour estimer les retombés attribuables aux étudiants en mobilité internationale sur les pays d’accueil. 17 L’étude a révélé qu’au cours de leur séjour en Allemagne, ces étudiants importaient 1,28 milliard d’euros par année dans l’économie allemande. On y indique que ces retombées pour le pays d’accueil sont principalement attribuables aux frais de subsistance des étudiants, car les frais rattachés à l’enseignement supérieur dans ces pays étaient assumés par les États. L’étude allemande mentionnée ne s’est pas limitée à l’évaluation des retombées des dépenses des étudiants sur les pays d’accueil. Elle a aussi évalué les retombées économiques à long terme rattachées à la contribution de ces étudiants internationaux lorsqu’ils restent dans le pays d’accueil et y obtiennent un emploi satisfaisant. Les étudiants internationaux sont devenus une composante essentielle de la santé financière des principaux pays qui offrent des programmes d’enseignement internationaux. En effet, comme le montre l’étude allemande mentionnée ci-dessus, les retombées qu’ils génèrent dépassent l’argent dépensé en droits de scolarité et en frais de subsistance. Par ailleurs, une étude américaine indique également que les étudiants internationaux contribuent à combler les pénuries de compétences. Une étude réalisée par World Education Services (WES) en 2014 a révélé que les étudiants internationaux sont une source d’inscriptions essentielle dans le domaine des STIM (sciences, technologie, ingénierie et mathématiques). En 2013, plus d’un étudiant international sur trois, aux États-Unis, était inscrit dans le domaine des STIM. Au Canada, l’étude mentionnée ci-dessus révélait aussi que le nombre d’inscriptions d’étudiants internationaux dans le domaine des STIM avait augmenté beaucoup plus rapidement que le nombre d’étudiants d’origine canadienne.

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Infometrics, NRB 2013. The Economic Impact of International Education 2012/13, étude réalisée pour Education New Zealand. 16 Campus France 2014. Au-delà de l’influence : l'apport économique des étudiants étrangers en France. 17 German Academic Exchange Service, 2013. The Financial Impact of Cross-border Student Mobility on the Economy of the Host Country. Les pays analysés dans cette étude comprennent l’Allemagne, les PaysBas, l’Autriche, la Pologne, la Suisse et l’Espagne. Impact économique de l’éducation internationale au Canada – Mise à jour Rapport final daté du juillet 2016

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Roslyn Kunin and Associates, Inc. Approches et méthodologie Les principaux intervenants du marché de l’éducation internationale effectuent leurs propres recherches et analyses pour cerner les retombées économiques dans l’économie du pays d’accueil; voici une description des approches et des méthodes adoptées par certains d’eux. États-Unis Aux États-Unis, des recherches ont été effectuées afin d’estimer les retombées générées par les étudiants internationaux dans le secteur de l’enseignement supérieur. La National Association of Foreign Student Advisers (NAFSA) définit les retombées économiques comme [traduction] « les sommes que les étudiants internationaux étudiant dans des collèges et des universités américaines injectent collectivement dans l’économie américaine en payant leurs droits de scolarité et leurs frais de subsistance pendant qu’ils (et leur famille, dans certains cas) étudient aux États-Unis ». Cette analyse comporte deux principaux extrants. Partie I : estimation des retombées économiques, soit la valeur globale des sommes importées par les étudiants internationaux, sans effet multiplicateur. Partie II : estimation des emplois créés/soutenus, soit le nombre d’emplois directs et indirects (c.-à-d., effet multiplicateur) créés et soutenus à l’aide des fonds importés par les étudiants internationaux étudiant aux États-Unis. Pour établir les prévisions de la Partie I, les chercheurs établissent les coûts rattachés à la poursuite d’études supérieures aux États-Unis ainsi que les frais de subsistance, et déduisent toutes les ressources financières américaines que peut recevoir un étudiant international. L’objectif de la Partie II est de déterminer le nombre direct et indirect (effet multiplicateur) d’emplois américains créés ou soutenus, selon l’estimation ci-dessus des retombées économiques des fonds directement importés par les étudiants internationaux étudiant dans des établissements d’enseignement supérieur américains. Le US Bureau of Economic Analysis (BEA) fournit des ensembles de données permettant de calculer l’effet multiplicateur des emplois créés ou soutenus par ces activités commerciales. Ces ensembles de données, que l’on appelle RIMS II, sont propres à chacune des industries et présentés au niveau des États. Les ensembles de données propres à chaque industrie utilisés dans cette analyse comprennent des ensembles de données pour les secteurs de l’éducation, du logement, des services alimentaires et des débits d’alcool, du commerce de détail, des télécommunications, du transport en commun et souterrain et de l’assurance. Royaume-Uni La recherche dans ce domaine menée par le Royaume-Uni est comparable à celle effectuée par les États-Unis, car les efforts sont axés sur la mesure des retombées économiques attribuables au secteur de l’enseignement supérieur. L’étude la plus récente, portant sur l’année scolaire 2011-2012, a estimé que les Impact économique de l’éducation internationale au Canada – Mise à jour Rapport final daté du juillet 2016

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Roslyn Kunin and Associates, Inc. retombées économiques du secteur de l’enseignement supérieur sur l’économie britannique pouvaient être facilement mesurées, mais elle n’incluait aucune évaluation de la valeur de la collaboration du secteur avec les entreprises, ou l’effet des nouvelles idées générées par les universités ou leurs diplômés. En estimant les impacts directs, l’étude établit une distinction entre les impacts de la façon suivante : 1) impacts directs et indirects sur les revenus des universités, les dépenses et l’emploi et 2) les dépenses directes et indirectes des étudiants non britanniques et des visiteurs. Les établissements d’enseignement supérieur inclus dans l’étude sont les universités et les collèges considérés comme des entreprises à but non lucratif qui reçoivent un financement de base provenant des fonds publics, distribué par le biais des organismes de financement des programmes d’enseignement supérieur. On a aussi modélisé des estimations des impacts des dépenses hors campus des visiteurs internationaux (c.-à-d., non britanniques) attirés au Royaume-Uni par les universités et les collèges. Le modèle utilisé était un modèle des entrées-sorties de type II, conçues spécialement sur mesure, fondé sur les données réelles du Royaume-Uni provenant des tableaux des entréessorties de l’Office for National Statistics ainsi que des données provenant de son Blue Book. Les données utilisées provenaient des statistiques relatives à la situation financière des universités, aux étudiants et à l’effectif du Higher Education Statistics Agency (pour ce qui est des estimations de la Partie I) et de Travel trends (Office for National Statistics) et de l’enquête Student Income and Expenditure Survey publiée par le Department for Business, Innovation and Skills (BIS) (pour ce qui est des estimations de la Partie II). Allemagne L’étude la plus récente sur la question réalisée par Prognos AG pour le compte de Germany Academic Exchange Services (DAAD) en 2013, a adopté une approche plus complète, pour l’étude des séjours de courte durée (durant le véritable séjour des étudiants) et de longue durée (une fois que les étudiants ont achevé leur programme d’études), pour évaluer les retombées économiques rattachées à la mobilité internationale des étudiants. Toutefois, l’étude était uniquement axée sur les étudiants internationaux qui suivent un programme menant à l’obtention d’un diplôme de baccalauréat ou de maîtrise dans les pays d’accueil. En ce qui a trait à cette méthodologie, les effets pendant la période réelle du séjour d’études et après l’obtention du diplôme ont été examinés séparément. Effets pendant la période réelle d’études : En ce qui concerne le revenu, les économies des pays d’accueil tirent parti, à court terme, des effets (création de valeur et d’emplois) rattachés aux dépenses des étudiants. Ces effets sont calculés selon le modèle des entrées-sorties. Les calculs du modèle des entrées-sorties sont intégrés dans les calculs à l’échelle Impact économique de l’éducation internationale au Canada – Mise à jour Rapport final daté du juillet 2016

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Roslyn Kunin and Associates, Inc. nationale. Ils reflètent la relation entre les biens et les extrants dans l’économie ainsi qu’entre les autres économies; ils sont donc utiles aux fins du calcul des effets secondaires rattachés à la demande des consommateurs. Les effets des recettes fiscales, au niveau des administrations nationales, sont calculés selon des barèmes fiscaux comparables à l’échelle internationale. Effets après l’octroi du diplôme : Les effets directement rattachés aux étudiants qui demeurent dans un pays d’accueil après avoir obtenu leurs diplômes sont doubles. D’une part, il y a les effets directs de la création de valeur résultant de l’obtention d’un emploi productif de la part des étudiants : elle est calculée selon la productivité habituelle du pays. D’autre part, il y a les revenus perçus par les administrations nationales par l’impôt sur le revenu des diplômés. Ces effets sont évalués selon des barèmes fiscaux comparables à l’échelle internationale. Comme pour les étudiants internationaux, les effets attribuables aux dépenses de consommation des diplômés internationaux sont modélisés dans les calculs des entrées-sorties. France L’étude la plus récente a été réalisée par Campus France en 2014. Elle était fondée sur une enquête réalisée dans le but de cerner la situation des étudiants internationaux en France. Elle a permis de produire une estimation du nombre d’étudiants selon la durée du séjour d’études, le pays d’origine et les dépenses moyennes engagées (y compris les droits de scolarité, les frais connexes et les frais de subsistance). En outre, l’étude a également cerné les dépenses engagées par les membres de la famille et les amis en visite. Les retombées économiques attribuables à ces étudiants ont ensuite été comparées avec le soutien financier direct et indirect que ces étudiants ont reçu pendant leur séjour en France (bourses d’études gouvernementales, gains d’emploi de l’étudiant). Même en tenant compte de l’aide financière publique, l’étude a conclu que la France tire un avantage net lorsqu’elle attire des étudiants internationaux. Australie Une étude australienne réalisée en 2013, le rapport de l’ACPET, cerne l’impact généré par les étudiants internationaux inscrits à un programme d’enseignement supérieur, par les étudiants inscrits à un programme d’éducation et de formation professionnelles (EFP) et au programme English Language Intensive Courses for Overseas Students (ELICOS), ainsi que dans les écoles qui offrent ces programmes. La contribution économique était fondée sur les dépenses de l’étudiant de même que sur les dépenses des amis et membres de la famille en visite. Ces retombées ont aussi été converties en contribution à la valeur ajoutée au pays (PIB) et à l’emploi. Nouvelle-Zélande L’étude néo-zélandaise la plus récente réalisée par Infometrics et National Research Bureau (NRB) for Education New Zealand a utilisé une approche très semblable à celle utilisée dans les études réalisées au Canada, sauf que Impact économique de l’éducation internationale au Canada – Mise à jour Rapport final daté du juillet 2016

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Roslyn Kunin and Associates, Inc. l’analyse permettant d’évaluer la taille et les activités des établissements néozélandais extraterritoriaux offrant des services d’éducation avait une portée élargie. Les quatre principales sources d’informations et de données utilisées pour l’étude incluaient les suivantes : 1. Les données du ministère de l’Éducation sur le nombre d’étudiants internationaux et les droits de scolarité. 2. Une enquête fondée sur le Web sur les dépenses des étudiants pour assurer leur subsistance. 3. Une enquête par courriel, assortie de quelques entrevues personnelles auprès de fournisseurs de services d’éducation qui fournissent des biens ou des services aux établissements à l’échelle extraterritoriale. 4. Multiplicateurs économiques Après avoir rajusté les chiffres en fonction du volet des dépenses relatives aux importations, aux gains des étudiants pendant leurs séjours en Nouvelle-Zélande et à l’achat d’articles d’occasion, il est possible d’obtenir une estimation de la contribution de l’industrie de l’éducation internationale au produit intérieur brut (PIB) de la Nouvelle-Zélande. L’un des avantages que semble présenter l’étude de Nouvelle-Zélande est l’enquête sous-jacente menée afin de cerner les dépenses des étudiants pour assurer leur subsistance. Les dépenses en frais de subsistance sont mesurées en fonction du nombre de mois qu’un étudiant a passé en Nouvelle-Zélande, jusqu’à concurrence de 12 mois. Les chiffres ont été obtenus au terme d’une large enquête menée auprès des étudiants internationaux sur le Web. Les invitations à participer à l’enquête ont été expédiées à toutes les adresses de courriel valables fournies par Immigration New Zealand. Ainsi, aucun échantillonnage n’a été requis. Les résultats ont été fondés sur les quelque 7 500 réponses reçues.

Impact économique de l’éducation internationale au Canada – Mise à jour Rapport final daté du juillet 2016

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Roslyn Kunin and Associates, Inc.

3. Sources de données et méthode La méthodologie utilisée par RKA pour effecteur l’étude de l’impact économique du secteur de l’éducation internationale au Canada incluait des recherches secondaires approfondies (recension documentaire, collecte des données et informations statistiques existantes) et des consultations des représentants provinciaux et territoriaux du secteur de l’éducation, ainsi que des représentants d’organisations vouées à la promotion de l’éducation internationale et qui en analysent les tendances, à l’échelle nationale ou provinciale. Dans cette section, nous décrirons les différentes sources de données disponibles, celles que nous avons utilisées aux fins du projet et toutes limites caractérisant les ensembles de données. Nous allons également mettre en relief les différences dans les sources de données et la méthodologie entre nos estimations et celles adoptées par Statistique Canada dans ses estimations des échanges du Canada dans le secteur des services d’éducation internationale. Sources de données Inscription L’un des principaux objectifs de l’étude consiste à déterminer les retombées économiques globales de l’éducation internationale, ce qui exige de connaître le nombre d’étudiants internationaux dans chaque province et territoire, et à chaque niveau d’étude - en établissements publics ou privés, de la maternelle à la 12e année, au niveau collégial ainsi que les étudiants du premier cycle et des cycles universitaires supérieurs. Il faut aussi déterminer le nombre d’étudiants internationaux inscrits dans des programmes de formation professionnelle et de formation linguistique. Nous n’avons pas trouvé d’ensemble de données complet qui répond à notre définition d’étudiant international ou de données portant sur tous les étudiants. Statistique Canada compile des données sur les inscriptions d’étudiants internationaux aux niveaux collégial et universitaire (y compris une ventilation pour le premier cycle universitaire et pour les cycles supérieurs), par champ d’études ou niveau de programme dans son Système d’information sur les étudiants postsecondaires. Toutefois, les collèges et les universités qui ne sont pas couverts par l’Enquête de Statistique Canada sont essentiellement tous dans le système public de sorte que les données n’ont pas permis de dégager d’information sur les étudiants internationaux dans le système d’étude postsecondaire privé. Quant au nombre d’étudiants internationaux dans le système d’enseignement de la maternelle à la 12e année, aucune donnée n’est disponible auprès de Statistique Canada au niveau des provinces et des territoires, ou des ministères de l’éducation aux échelles provinciale ou territoriale.

Impact économique de l’éducation internationale au Canada – Mise à jour Rapport final daté du juillet 2016

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Roslyn Kunin and Associates, Inc. Comme il est décrit dans l’introduction, lorsqu’aucune donnée tangible sur les étudiants internationaux n’était disponible, l’option de rechange consistait à utiliser les données sur les étudiants internationaux disponibles auprès d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC). Étant donné que les étudiants étrangers qui souhaitent suivre des études ou une formation au Canada durant plus de six mois doivent préalablement obtenir un permis d’études, les données d’IRCC nous permettent de déterminer combien il y a de détenteurs de permis d’études dans chacune des provinces et dans chacun des territoires, à un moment donné. L’IRCC définit les étudiants internationaux de la façon suivante : « Résidents temporaires entrés au Canada principalement afin d’y étudier et ayant obtenu un permis d’études (avec ou non d’autres types de permis). Le permis d’études est le document officiel délivré par un agent et qui autorise une personne qui n’est pas citoyen canadien ou résident permanent d’étudier au Canada. En général, la personne inscrite à un programme d’études d’une durée égale ou inférieure à six mois n’a pas besoin de permis d’études. À des fins statistiques, un résident temporaire est considéré comme un étudiant étranger s’il est jugé tel selon notre appréciation de son « statut annuel » (c’est-à-dire la principale raison pour laquelle il a été autorisé à entrer au pays et à y séjourner temporairement pendant l’année d’observation). Sont exclus du groupe des étudiants étrangers les résidents temporaires dont la venue au Canada s’explique principalement par des motifs autres que les études, mais qui pourraient avoir aussi obtenu un permis d’études. Les données répartissent les étudiants internationaux en cinq niveaux d’études : a. Niveau secondaire ou inférieur : comprend l’équivalent du niveau secondaire, élémentaire et le CÉGEP. b. Niveau postsecondaire, subdivisé de la façon suivante : -

Études collégiales

-

Études universitaires.

-

Études postsecondaires non précisées - dans ce cas, le niveau d’études n’a pas été mentionné

c. Programmes du Québec : ils comprennent le CFPT/CFMSS/DEP/ASP (certificat de formation préparatoire au travail /certificat de formation à un métier semi-spécialisé / Diplôme d’études professionnelles /Attestation de spécialisation professionnelle. d. Résidents et Stagiaires : propre à la profession médicale. e. Autres études : ces ensembles de données ne pouvaient être définis à partir des données disponibles. Les autres études, entre autres niveaux, Impact économique de l’éducation internationale au Canada – Mise à jour Rapport final daté du juillet 2016

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Roslyn Kunin and Associates, Inc. pourraient inclure les conjoints et enfants des étudiants internationaux, qui eux-mêmes détiennent un permis d’études. Les données d’IRCC nous permettent donc d’utiliser le nombre de détenteurs de permis d’études comme valeur de substitution au nombre d’étudiants internationaux à un moment donné au cours d’une année. Elles permettent également d’établir une distinction entre les niveaux d’études généraux. Pour ces raisons, les données d’IRCC ont servi de fondement à nos analyses. L’une des limites rattachées à l’utilisation de l’ensemble de données d’IRCC pour représenter le nombre d’étudiants internationaux est que le nombre réel de détenteurs de permis inscrits dans un établissement canadien peut être inférieur au nombre de permis délivrés étant donné qu’il est possible que certains détenteurs de permis ne se soient pas inscrits dans un programme d’enseignement ou aient été incapables de le faire. Une autre limite de cet ensemble de données est rattachée au fait qu’étant donné que le terme « étudiant international » est défini selon la citoyenneté, il inclut également les détenteurs de permis qui sont les enfants ou conjoints des étudiants inscrits, mais ils ne sont pas considérés comme des étudiants internationaux qui versent des frais d’études aux fins de notre analyse. 18 Enfin, une autre source importante d’étudiants internationaux non couverte entièrement par les données d’IRCC est celle des étudiants étrangers qui viennent étudier au Canada pour moins de six mois, et qui ne sont donc pas tenus d’obtenir un permis d’études pour entrer au pays. Nous avons donc abordé les organisations dont les membres œuvrent dans le secteur de la prestation de cours de formation professionnelle de courte durée. Il convient toutefois de mentionner que seul Langues Canada compile des données complètes utiles pour nos besoins. Langues Canada est la principale organisation du secteur langagier du Canada représentant les deux langues officielles (français et anglais). L’adhésion est réservée aux écoles qui respectent les normes rigoureuses de l’association et qui s’engagent à s’y conformer. Actuellement, il y a plus de 165 programmes membres à l’échelle du pays, y compris les universités, les collèges et les établissements privés. L’association est à but non lucratif et repose sur les secteurs. L’assurance de la qualité constitue un élément essentiel de Langues Canada et tous les établissements membres doivent être accrédités en vertu d’un programme complet et reconnu à l’échelle internationale. Dans le reste du rapport, nous définissons les étudiants internationaux comme les étudiants couverts par ces deux ensembles de données auxquels nous 18

Il convient de mentionner que certaines données sur les étudiants qui ne paient pas de frais n’ont pas été modifiées en raison du manque de données. Par exemple, aucune modification n’a été apportée dans les cas où le Québec a conclu un accord relatif aux étudiants internationaux de citoyenneté française (au Québec, un étudiant international peut même payer les droits de scolarité nationaux s’il étudie la langue française, la littérature, la culture, etc. au niveau du premier cycle), ou aux étudiants qui participent à des programmes d’échange dans toutes les provinces (ils ne paient pas les frais pour étudiants internationaux étant donné qu’ils paient les droits de scolarité à leur établissement d’attache dans leur pays).

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Roslyn Kunin and Associates, Inc. avions accès, et auxquels nous avons apporté des modifications. Les étudiants en séjour d’études de longue durée désignent les étudiants couverts par les données d’IRCC, alors que les étudiants en séjour d’études de courte durée désignent les étudiants qui suivent des programmes de formation linguistique d’une durée inférieure à six mois dans les établissements membres de Langues Canada. L’Annexe 1 fournit des détails sur les modifications apportées aux données d’IRCC et aux données de Langues Canada. Dépenses des étudiants Pour les étudiants de chaque niveau d’études, nous avons estimé les dépenses dans les catégories suivantes : -

Droits de scolarité et autres frais obligatoires

-

Frais supplémentaires obligatoires

-

Livres et autres matériels/outils d’études

-

Frais de subsistance

-

Coûts des transports

-

Dépenses discrétionnaires

Afin de calculer les retombées économiques nettes rattachées aux étudiants internationaux dans le pays d’accueil, nous avons tenu compte de toutes les aides financières versées aux étudiants internationaux par les différents ordres de gouvernement canadien ainsi que par les universités ou autres établissements. De nouveau, l’annexe 1 présente la description détaillée de ces modifications. Activités « touristiques » des membres de la famille en visite La littérature existante sur l’éducation internationale cerne un autre domaine d’activité universitaire qui concerne le rôle important que peuvent jouer les établissements pour attirer des visiteurs dans le pays d’accueil. 19 Dans la présente étude, nous estimons le nombre de membres de la famille et d’amis des étudiants internationaux qui visitent le Canada en nous fondant sur des hypothèses utilisées dans l’étude australienne de 2013 réalisée par l’ACPET sur les retombées économiques générées par les étudiants internationaux dans le pays d’accueil. Cadre d’analyse Afin de mesurer l’effet global des services d’éducation internationale sur l’économie canadienne, les dépenses des étudiants internationaux ainsi que des

19

Certaines études incluent non seulement les visiteurs à des fins touristiques comme les membres de la famille et les amis des étudiants internationaux qui visitent le pays d’accueil, mais aussi les visiteurs professionnels du milieu universitaire international participant à des congrès internationaux.

Impact économique de l’éducation internationale au Canada – Mise à jour Rapport final daté du juillet 2016

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Roslyn Kunin and Associates, Inc. membres de leurs familles et de leurs amis sont appliquées aux simulations de modèle interprovincial des entrées-sorties. 20 Le modèle fournit une estimation de l’effet global sur la production, le produit intérieur brut (PIB), et l’emploi dans chaque économie provinciale/territoriale. Une courte description du modèle des entrées-sorties est présentée ici. Une structure des entrées-sorties de l’économie Lorsqu’une personne dépense pour se procurer un produit (biens ou services), le montant de cette dépense crée une exigence directe pour la production de ce produit. Toutefois l’effet économique ne s’arrête pas ici. La production accrue de ce produit entraîne une production accrue de tous les biens et services intermédiaires qui sont utilisés pour produire ce produit, et la production accrue générera, réciproquement, une plus grande demande pour d’autres produits et services utilisés pour produire ces produits intermédiaires. Les travailleurs sont donc à même de toucher des salaires supérieurs à mesure que la demande augmente et parfois, ils décident de dépenser une partie de leurs gains supplémentaires pour se procurer plus de biens et de services. Ainsi, une demande initiale pour un produit crée un effet d’entraînement descendant dans le processus de production. Une analyse de l’impact économique est conçue pour étudier les interrelations entre les industries afin de déterminer comment un changement dans une demande initiale visant des biens ou des services contribue à entraîner des changements dans les niveaux de production et d’activités économiques globales d’autres industries au sein d’une région. Le modèle des entrées-sorties est fondé sur la structure des entrées-sorties de l’économie canadienne; 21 il s’agit essentiellement d’un ensemble de tableaux décrivant l’afflux de biens et de services entre les divers secteurs de l’économie. Ce type de modèle s’avère utile pour déterminer quelle proportion d’une production supplémentaire est générée par un changement dans la demande pour un ou plusieurs produits, ou un changement dans la production d’une industrie. Outre les dépenses directes, les modèles des entrées-sorties peuvent être utilisés pour analyser les retombées supplémentaires pour l’économie. Ils couvrent notamment les entreprises qui fournissent des biens et des services aux entités bénéficiaires des dépenses directes. Par ailleurs, compte tenu du revenu accru des ménages à l’échelle locale, on peut observer d’autres augmentations quant au volume de dépenses globales. Cette dernière variable est considérée comme un effet dérivé (ou secondaire), lequel est parfois cerné dans les études sur les impacts économiques.

20

Statistique Canada, catalogue 15F0009X – Simulation de modèles des entrées-sorties (Modèle interprovincial). 21 Statistique Canada, catalogue 15F0042X – Tableaux sur les entrées-sorties provinciales. Impact économique de l’éducation internationale au Canada – Mise à jour Rapport final daté du juillet 2016

18

Roslyn Kunin and Associates, Inc. Actuellement, Statistiques Canada utilise le modèle interprovincial des entréessorties de 2010 pour estimer l’impact économique et les résultats sont utilisés à des fins d’analyse comparative. Il convient de mentionner que les estimations relatives à l’effet sur l’emploi, dégagées à partir de ce modèle sont fondées sur la rémunération totale par emploi en 2010. 22 Ainsi, il a fallu faire baisser les dépenses nettes des étudiants engagées en 2014 en dollars de 2010 pour obtenir une estimation plus précise de l’effet sur l’emploi.

22

Les données proviennent du tableau CANSIM 383-0030 de Statistique Canada – statistiques du travail par industrie du secteur des entreprises et par activité non commerciale conformes aux comptes des industries, provinces et territoires.

Impact économique de l’éducation internationale au Canada – Mise à jour Rapport final daté du juillet 2016

19

4. Évaluation de l’impact économique de l’éducation internationale au Canada L’évaluation de l’impact économique de l’éducation internationale exige d’abord de compiler des données et de réunir de l’information sur le nombre d’étudiants internationaux par niveau d’études et sur le type de dépenses engagées par eux. Ces valeurs sont rajustées, au besoin, pour déterminer le montant global des dépenses des étudiants internationaux en droits de scolarité et en frais de subsistance. Ensuite, ces dépenses chiffrées sont appliquées aux modèles de dépenses de Statistique Canada pour produire une estimation de l’impact de l’éducation internationale sur la production brute du Canada, le PIB, l’emploi et les recettes fiscales. La section qui suit présente les estimations établies et l’analyse.

4.1.

Dépenses globales en 2014

Dans cette section, nous combinons le nombre estimatif d’étudiants internationaux par niveau d’études et par province et territoire avec les estimations des frais d’éducation et des frais de subsistance, pour obtenir une estimation du montant total dépensé par les étudiants internationaux durant leur séjour au Canada. Tous les chiffres relatifs aux étudiants et toutes les valeurs relatives aux dépenses sont utilisés pour déterminer l’impact pour l’année 2014. Le tableau 1 indique le nombre total d’étudiants internationaux étudiant au Canada, distribués par province et par territoire. Les chiffres ont aussi été ventilés selon les étudiants en séjour d’études « de longue durée » et les étudiants en séjour d’études « de courte durée ». 23

23

L’Annexe 4 présente les données détaillées relatives aux étudiants internationaux par niveau d’étude dans chaque province/territoire.

Impact économique de l’éducation internationale au Canada – Mise à jour Rapport final daté du juillet 2016

20

Tableau 1 – Nombre total d’étudiants internationaux au Canada, par province et par territoire, 2014 Étudiants en séjour de longue durée

Étudiants en séjour de courte durée

Tous les étudiants

Terre-Neuve-etLabrador

2 261

0

2 261

Île-du-Prince-Édouard

1 086

270

1 356

Nouvelle-Écosse

9 560

2 332

11 892

Nouveau-Brunswick

4 053

101

4 154

Québec

47 604

7 765

55 369

Ontario

141 366

46 223

187 589

Manitoba

7 794

591

8 385

Saskatchewan

4 904

1 504

6 408

Alberta

16 623

6 604

23 227

Colombie-Britannique

95 387

42 059

137 446

Yukon

29

0

29

Territoires du NordOuest

35

0

35

Nunavut

4

0

4

Canada 24

330 706 107 451 438 157 Source : Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada et Langues Canada, avec modifications apportées par RKA

Comme le montre la Figure 2 qui présente la distribution des étudiants internationaux au Canada par province et par territoire, l’Ontario abrite la proportion la plus élevée de la population d’étudiants internationaux. Vient au deuxième rang la Colombie-Britannique, qui abrite 31,4 % de la population totale des étudiants internationaux. Par rapport à la proportion qu’elle accapare de la population canadienne en général, la proportion du marché des services aux étudiants internationaux est beaucoup plus élevée. Le Québec arrive au troisième rang pour ce qui est des parts de marché du secteur de l’éducation internationale, avec 12,6 % du nombre total d’étudiants.

24

Il important de mentionner que le total (les étudiants internationaux en séjour de longue durée) indiqué ici ne correspond pas aux chiffres figurant dans le site Web d’IRCC relatifs au nombre d’étudiants internationaux titulaires d’un permis d’études valide au 31 décembre 2014, car un certain nombre de rajustements ont été nécessaires pour en arriver à ces valeurs.

Impact économique de l’éducation internationale au Canada – Mise à jour Rapport final daté du juillet 2016

21

Figure 2 – Distribution du nombre total d’étudiants internationaux au Canada, par province et par territoire, 2014

Source : Données d’IRCC et de Langues Canada, modifications apportées par RKA

Le tableau 2 présente les dépenses annuelles engagées par ces étudiants internationaux, y compris celles rattachées aux activités touristiques des membres de la famille et des amis en visite. 25 L’Annexe 1 fournit des précisions sur les sources de données et les méthodes de rajustement des données brutes utilisées pour estimer les dépenses des étudiants internationaux.

25

L’Annexe 4 présente des données détaillées calculées pour différents types de dépenses engagées par les étudiants internationaux à différents niveaux d’études.

Impact économique de l’éducation internationale au Canada – Mise à jour Rapport final daté du juillet 2016

22

Tableau 2 – Dépenses annuelles totales des étudiants internationaux au Canada, par province et par territoire, 2014 (en millions $) 26 Étudiants en séjour de longue durée

Étudiants en séjour de courte durée

Tous les étudiants

Terre-Neuve-etLabrador

48,2 $

0,0 $

48,2 $

Île-du-Prince-Édouard

36,4 $

1,1 $

37,5 $

Nouvelle-Écosse

299,0 $

25,5 $

324,5 $

Nouveau-Brunswick

114,7 $

1,1 $

115,7 $

Québec

1 455,9 $

60,7 $

1 516,6 $

Ontario

4 996,9 $

411,3 $

5 408,1 $

Manitoba

214,5 $

6,2 $

220,8 $

Saskatchewan

136,0 $

15,0 $

151,0 $

Alberta

502,6 $

65,2 $

567,7 $

2 647,2 $

333,4 $

2 980,6 $

Yukon

0,5 $

0,0 $

0,5 $

Territoires du NordOuest

0,6 $

0,0 $

0,6 $

Nunavut

0,1 $

0,0 $

0,1 $

Colombie-Britannique

Canada

10 452,6 $ 919,4 $ 11 371,9 $ Source : Sources de données détaillées indiquées à l’annexe 1, avec modifications apportées par RKA

Les dépenses engagées par les étudiants internationaux ont injecté près de 11,4 milliards $ dans l’économie canadienne en 2014. La Figure 3 illustre la distribution des dépenses totales des étudiants internationaux en 2014, par province et par territoire. Par comparaison à la Figure 2, l’Ontario accapare de nouveau la proportion la plus élevée des dépenses des étudiants de toutes les provinces et de tous les territoires, suivie de la Colombie-Britannique. Les données de la Figure 2 révèlent également que la proportion des dépenses des étudiants est encore plus élevée que leur proportion en Ontario par rapport au Canada en général, ce qui reflète les droits de scolarité payés par ces étudiants qui étudient dans des programmes universitaires. 27 26

Il convient de mentionner qu’aucune donnée ne porte sur les étudiants internationaux en séjour de courte durée dans des écoles privées membres de Langues Canada à Terre-Neuve-et-Labrador ou dans les trois territoires. 27 Pour une comparaison des droits de scolarité des programmes de premier cycle et des cycles supérieurs dans différentes provinces canadiennes, voir les tableaux 26 et 27 à l’annexe 4. Impact économique de l’éducation internationale au Canada – Mise à jour Rapport final daté du juillet 2016

23

Figure 3 – Distribution des dépenses totales des étudiants internationaux au Canada par province et par territoire, 2014

Source : diverses sources de données détaillées à l’annexe 1, avec modifications apportées par RKA

Le nombre d’étudiants chinois représente environ le tiers du nombre total d’étudiants en séjour de longue durée. Les étudiants provenant des trois principaux pays d’origine (Chine, Inde et Corée du Sud) représentaient en fait la moitié des étudiants en séjour de longue durée. Le Brésil et le Japon sont les deux principaux pays sources des étudiants qui étudient dans le cadre de programmes de formation linguistique de courte durée au Canada. Les étudiants provenant des 10 principaux pays sources représentaient plus de 90 % de l’ensemble des étudiants. L’Annexe 4 renferme des renseignements détaillés sur les pays d’origine. En ce qui concerne les étudiants en séjour de longue durée, on présente cidessous la moyenne des dépenses totales par étudiant international (y compris les droits de scolarité, les autres frais, les livres, le logement et les repas, le transport, les dépenses discrétionnaires, mais excluant les dépenses des membres de la famille et des amis en visite) par année, au Canada, à différents niveaux d’études. Cette information peut être obtenue à partir des tableaux 28 à

Impact économique de l’éducation internationale au Canada – Mise à jour Rapport final daté du juillet 2016

24

32, et le nombre d’étudiants peut être obtenu à partir du Tableau 22 de l’annexe 4. 28 -

Maternelle à la 12e année : 22 865 $ Programmes de niveau collégial/professionnel au Québec : 33 105 $ Université/autres cours universitaires/résidences et stages : 33 892 $ Autres études postsecondaires : 32 130 $ Autres : 15 672 $ Tous les niveaux d’études : 31 171 $

En ce qui concerne les étudiants en séjour de courte durée, les dépenses totales moyennes par semaine par étudiant se chiffraient à 832 $.

4.2.

Retombées économiques

Comme nous l’avons expliqué dans la section traitant de la méthodologie, lorsqu’une personne dépense pour se procurer un produit (biens ou services), le montant de cette dépense crée une exigence directe pour la production de ce produit. Toutefois l’effet économique ne s’arrête pas ici. La production accrue de ce produit entraîne une production accrue de tous les biens et services intermédiaires qui sont utilisés pour produire ce produit, et la production accrue générera, réciproquement, une plus grande demande pour d’autres produits et services utilisés pour produire ces produits intermédiaires. Les travailleurs sont donc à même de toucher des salaires supérieurs à mesure que la demande augmente et parfois, ils décident de dépenser une partie de leurs gains supplémentaires pour se procurer plus de biens et de services. Ainsi, une demande initiale pour un produit crée un effet d’entraînement descendant dans le processus de production. Bien que nous présentions dans cette sous-section les trois types de valeurs de l’impact économique rattaché aux dépenses des étudiants internationaux, il convient de mentionner que le rapport est axé sur les impacts directs et indirects afin de dresser un portrait complet de l’impact économique. D’une façon générale, il est reconnu que les impacts directs pris isolément sont incomplets, et que l’impact que total risque parfois de surestimer les impacts de la dépense initiale. Les trois types d’impact sont décrits brièvement ici. -

L’impact direct mesure les augmentations annuelles engendrées dans la production industrielle et la main-d’œuvre d’une industrie (services d’éducation) par l’influx provincial d’étudiants internationaux.

-

L’impact indirect mesure le changement dans la demande de production industrielle et d’emploi dans les secteurs qui fournissent des biens et des services au secteur de l’économie touchée directement.

Par exemple, en ce qui concerne les 46 566 étudiants de la maternelle à la 12e année, les dépenses combinées de ces élèves, présentées au tableau 28, s’élevaient à 1,064 milliards $. Les dépenses moyennes par étudiant s’élevaient donc à 22 865 $ par personne en 2014. 28

Impact économique de l’éducation internationale au Canada – Mise à jour Rapport final daté du juillet 2016

25

-

L’impact induit mesure les changements apportés au niveau de la production industrielle et de la demande de main-d’œuvre dans tous les secteurs de l’économie par la hausse du revenu des foyers touchés directement ou indirectement;

Lorsque nous comparons l’éducation internationale à d’autres secteurs de l’économie, les valeurs relatives au PIB, à l’emploi et aux exportations deviennent des variables clés. D’autres variables peuvent susciter l’intérêt des lecteurs, notamment celles relatives à la production, au revenu du travail et aux recettes fiscales. Les résultats sont présentés pour tous les étudiants internationaux agrégés, et séparément, pour les étudiants en séjour de longue durée et les étudiants en séjour de courte durée. Pour chiffrer ces impacts, nous avons utilisé les simulations de modèles d’impact économique de Statistique Canada afin d’estimer la contribution des étudiants internationaux au PIB et à l’emploi dans chaque province. Nous avons également établi les valeurs relatives à l’extra et aux revenus du travail. 29 Il importe de mentionner que dans les études antérieures sur l’estimation de l’impact économique des dépenses des étudiants internationaux au Canada, les multiplicateurs de production de Statistique Canada avaient été utilisés. 30 Pour les besoins de la présente étude, nous avons utilisé des valeurs exogènes de contraste sur les dépenses de consommation finales provenant des simulations de modèles d’impact économique des entrées-sorties de Statistique Canada. Cette méthode a été retenue pour reconnaître le fait que les dépenses sont mesurées au prix d’achat (ce qui signifie qu’elles comprennent les marges comme celles du transporteur, du grossiste, du commerçant de détail et les taxes), alors que la production est mesurée au prix de base. Par ailleurs, les dépenses peuvent être connues en examinant les importations. Ainsi, toutes les dépenses engagées pour se procurer des biens et des services doivent déduire toutes les taxes appliquées sur les produits avant d’appliquer le multiplicateur de production. Les sections suivantes présentent chaque type d’impact (direct, direct et indirect combinés et total) pour l’ensemble des étudiants agrégés, puis présentent une analyse sur les étudiants en séjour d’études de longue durée et enfin, sur les étudiants en séjour d’études de courte durée.

29

{§20} Les dépenses totales (ou production industrielle) désignent la valeur des extrants produits, qu’il s’agisse d’un produit intermédiaire (p. ex. grume destinée au bois de construction) ou d’un produit final (p. ex. une poutre de construction). Si l’on calcule le PIB, la valeur de la grume sera comptée plusieurs fois, depuis son état brut jusqu’à son utilisation finale comme poutre de construction, ce qui fausse le calcul. La valeur de la production industrielle totale inclut donc à la fois la valeur des intrants intermédiaires et la valeur des intrants primaires (dans ce dernier cas la main-d’œuvre et le capital de production). C’est la somme de ces valeurs, également appelée valeur ajoutée, qui est égale au produit intérieur brut provincial. 30 Statistique Canada, catalogue 15F0046X – Multiplicateurs nationaux et provinciaux. Impact économique de l’éducation internationale au Canada – Mise à jour Rapport final daté du juillet 2016

26

4.2.1. Impact économique direct Dans cette sous-section, nous présentons les valeurs de l’impact économique direct rattaché aux dépenses annuelles totales par étudiant international, y compris les dépenses engagées par les membres de leur famille et leurs amis en visite. Il importe de mentionner que l’impact économique direct sur le PIB, l’emploi et d’autres variables n’est pas attribué de façon exclusive aux services d’éducation. En fait, les dépenses totales dans chaque province et territoire ont été attribuées à la plupart des industries, 31 dont la majorité aux universités et services d’éducation gouvernementaux; commerce de détail; transport en commun et transport terrestre de voyageurs; finance, assurances, immobilier et location; arts, divertissement et loisirs. 4.2.1.1. Agrégé pour tous les étudiants Le tableau 3 présente les résultats de l’impact économique direct rattaché à l’ensemble des étudiants au Canada, par province et par territoire, en 2014.

31

Les industries sont définies conformément au Système de classification des industries de l’Amérique du Nord du SCIAN.

Impact économique de l’éducation internationale au Canada – Mise à jour Rapport final daté du juillet 2016

27

Tableau 3 - Impact économique direct de tous les étudiants internationaux, par province et territoire, 2014 (en millions de dollars) Dépenses annuelles

Extrant

PIB

Revenu du travail

Emploi 32

48,2 $

42,7 $

26,2 $

15,6 $

382

37,5 $

31,4 $

19,5 $

11,8 $

273

324,5 $

286,8 $

186,8 $

107,8 $

2 422

115,7 $

110,4 $

68,7 $

37,8 $

892

Québec

1 516,6 $

1 446,6 $

880,6 $

547,0 $

14 036

Ontario

Terre-Neuve-etLabrador Île-du-PrinceÉdouard NouvelleÉcosse NouveauBrunswick

5 408,1 $

4 898,1 $

3 261,7 $

1 878,3 $

39 211

Manitoba

220,8 $

204,4 $

128,9 $

74,1 $

1 717

Saskatchewan

151,0 $

135,2 $

82,4 $

48,6 $

1 061

Alberta

567,7 $

620,5 $

389,0 $

240,5 $

4 750

2 980,6 $

2 503,9 $

1 696,8 $

1 048,6 $

25 112

Yukon

0,5 $

1,1 $

0,6 $

0,4 $

10

Territoires du Nord-Ouest

0,6 $

1,5 $

0,7 $

0,4 $

7

Nunavut

0,1 $

0,6 $

0,3 $

0,2 $

4

ColombieBritannique

Canada

11 371,9 $ 10 283,3 $ 6 742,4 $ 4 011,0 $ 89 877 Source : Modèle de dépenses personnalisé de Statistique Canada, selon les dépenses calculées par RKA

En 2014, la contribution totale au PIB canadien de toutes les dépenses engagées par les étudiants s’est chiffrée à plus de 6,7 milliards $. Par comparaison, la contribution au PIB canadien de l’ensemble du secteur des

32 Dans le modèle d’estimation de l’impact de Statistique Canada, il est noté qu’il existe deux types d’impact sur les emplois et multiplicateurs disponibles : un pour le nombre total d’emplois et un autre qui convertit ce dernier en nombre d’emplois équivalent temps plein (ETP). L'estimation du nombre total d'emplois distingue deux principales catégories d'emploi, à savoir les emplois salariés et les emplois occupés par des travailleurs autonomes (y compris les personnes qui travaillent dans des entreprises familiales sans être rémunérées). Le nombre total d’emplois comprend les emplois à temps plein, à temps partiel et temporaires. Il ne tient pas compte du nombre d’heures travaillées par employé. Les emplois ETP comprennent les emplois salariés, les emplois occupés par des travailleurs autonomes, mais la conversion en ETP s’applique uniquement aux emplois salariés. La conversion est fondée sur la moyenne globale des heures travaillées à temps plein dans les secteurs des entreprises et du gouvernement. L’impact du revenu du travail comprend trois composantes : les salaires, les traitements et le revenu supplémentaire du travail ainsi que le revenu du travail dans le secteur des entreprises non constituées en société. Cette variable reflète le rendement du travail dans la composition du PIB.

Impact économique de l’éducation internationale au Canada – Mise à jour Rapport final daté du juillet 2016

28

services d’éducation s’est élevée à 94,829 milliards $ (valeur estimée en 2014). 33 Dans son ensemble, le secteur canadien des services d’éducation employait quelque 1 236 900 personnes pour la même année.

4.2.1.2. Étudiants en séjour de longue durée Dans cette sous-section et la suivante, nous présentons les valeurs relatives à l’impact économique de façon séparée, selon qu’il s’agit des étudiants en séjour de longue durée ou des étudiants en séjour de courte durée. Dans le tableau 4 ci-dessous, nous présentons les estimations des dépenses totales engagées par les étudiants internationaux qui séjournent au Canada pendant au moins six mois, ainsi que la contribution correspondante à l’extrant, au PIB, à l’emploi et aux revenus du travail de la province ou du territoire.

33

Le PIB au prix de base, en dollars courants, pour le secteur des services d’éducation tout entier au Canada a été évalué à 93,705 milliards $ en 2012 (selon le tableau CANSIM 379–0029 de Statistique Canada). Au moment de la rédaction du présent rapport, la valeur en 2014 était encore inconnue. La valeur présentée ici a été estimée en appliquant le pourcentage réel (sans inflation) d’augmentation du PIB dans les services d’éducation de 2012 à 2014, soit 93,705 milliards de dollars.

Impact économique de l’éducation internationale au Canada – Mise à jour Rapport final daté du juillet 2016

29

Tableau 4 - Impacts économiques directs des étudiants internationaux en séjour d’une durée supérieure à six mois, par province et territoire, 2014 (en millions $) Dépenses annuelles

Extrant

PIB

Revenu du travail

Emploi

48,2 $

41,9 $

25,8 $

15,3 $

375

36,4 $

30,5 $

18,9 $

11,4 $

263

Nouvelle-Écosse

299,0 $

267,3 $

174,1 $

100,0 $

2 232

NouveauBrunswick

114,7 $

107,7 $

67,2 $

36,8 $

870

Québec

1 455,9 $

1 381,7 $

842,3 $

523,9 $

13 445

Ontario

4 996,9 $

4 550,8 $

3 038,2 $

1 746,4 $

36 292

Manitoba

214,5 $

196,8 $

124,5 $

71,4 $

1 652

Saskatchewan

136,0 $

123,5 $

75,2 $

44,0 $

955

Alberta

502,6 $

558,5 $

350,0 $

216,5 $

4 244

2 647,2 $

2 249,6 $

1 526,7 $

942,3 $

22 425

Yukon

0,5 $

1,0 $

0,6 $

0,3 $

9

Territoires du Nord-Ouest

0,6 $

1,4 $

0,7 $

0,4 $

6

Nunavut

0,0 $

0,5 $

0,3 $

0,1 $

3

Terre-Neuve-etLabrador Île-du-PrinceÉdouard

ColombieBritannique

Canada

10 452,6 $ 9 511,1 $ 6 244,6 $ 3 708,8 $ 82 773 Source : Modèle de dépenses personnalisé de Statistique Canada, selon les dépenses calculées par RKA

Les valeurs montrent que la contribution totale au PIB des dépenses engagées par les étudiants en séjour de longue durée s’est chiffrée à plus de 6,2 milliards $ en 2014 au Canada. En ce qui concerne l’emploi, les services d’éducation internationale ont soutenu près de 82 800 emplois au Canada (équivalent à 68 560 ETP).

4.2.1.3. Étudiants en séjour de courte durée dans des écoles membres de Langues Canada En 2014, si l’on tient compte des dépenses engagées par les étudiants en séjour d’études linguistiques de courte durée fréquentant des écoles privées membres de Langues Canada, leurs dépenses totales se sont traduites par une contribution supplémentaire de 919, 4 millions $ à l’économie canadienne. C’est

Impact économique de l’éducation internationale au Canada – Mise à jour Rapport final daté du juillet 2016

30

là une contribution d’environ 497,7 millions $ au PIB, qui a aidé au maintien de 7 104 emplois (ou 5 901 ETP). Voir le tableau 5. Tableau 5 - Impact économique direct des étudiants étrangers inscrits à des programmes linguistiques de courte durée, par province et territoire, 2014 Dépenses annuelles

Extrant

PIB

Revenu du travail

Emploi

0,0 $

0,7 $

0,4 $

0,3 $

6

1,1 $

1,0 $

0,6 $

0,3 $

9

Nouvelle-Écosse

25,5 $

19,5 $

12,7 $

7,8 $

190

NouveauBrunswick

1,1 $

2,7 $

1,5 $

1,0 $

22

Québec

60,7 $

64,9 $

38,2 $

23,1 $

592

Ontario

411,3 $

347,4 $

223,5 $

132,0 $

2 920

Manitoba

6,2 $

7,6 $

4,4 $

2,8 $

65

Saskatchewan

15,0 $

11,7 $

7,2 $

4,5 $

106

Alberta

65,2 $

62,0 $

38,9 $

24,0 $

506

ColombieBritannique

333,4 $

254,3 $

170,0 $

106,3 $

2 686

Yukon

0,0 $

0,1 $

0,1 $

0,0 $

1

Territoires du Nord-Ouest

0,0 $

0,2 $

0,1 $

0,0 $

1

Nunavut

0,0 $

0,1 $

0,0 $

0,0 $

0

Terre-Neuve-etLabrador Île-du-PrinceÉdouard

Canada

919,4 $ 772,2 $ 497,7 $ 302,2 $ 7 104 Source : Modèle de dépenses personnalisé de Statistique Canada, selon les dépenses calculées par RKA

Il est à noter que même si les dépenses annuelles des étudiants étaient nulles en ce qui concerne Terre-Neuve-et-Labrador et les trois territoires, puisqu’il n’y avait pas d’étudiants déclarés en 2014, on a tout de même observé un impact sur les valeurs pour ce qui est de l’extrant, du PIB, du revenu du travail et de l’emploi en raison du commerce interprovincial.

4.2.2.

Impacts économiques directs et indirects

Cette section présente les impacts directs et indirects des dépenses engagées par les étudiants internationaux en 2014 au Canada.

Impact économique de l’éducation internationale au Canada – Mise à jour Rapport final daté du juillet 2016

31

4.2.2.1. Agrégé pour tous les étudiants Le tableau 6 ci-dessous présente les résultats des impacts économiques directs et indirects rattachés à l’ensemble des étudiants internationaux et à leurs dépenses au Canada, par province et territoire, en 2014.

Tableau 6 - Impacts économiques directs et indirects de tous les étudiants internationaux, par province et territoire, 2014 (millions $) Extrant

PIB

Revenu du travail

Emploi

71,1 $

43,5 $

22,3 $

511

44,4 $

26,4 $

15,8 $

389

Nouvelle-Écosse

396,8 $

241,8 $

142,0 $

3 328

NouveauBrunswick

180,1 $

97,9 $

55,5 $

1 130

Québec

2 301,3 $

1 312,0 $

797,9 $

19 704

Ontario

7 075,2 $

4 410,8 $

2 625,8 $

54 286

Manitoba

324,9 $

190,9 $

110,6 $

2 575

Saskatchewan

250,3 $

136,5 $

71,3 $

1 624

Alberta

1 192,0 $

670,5 $

386,4 $

7 173

ColombieBritannique

3 362,3 $

2 180,5 $

1 353,4 $

31 718

Yukon

2,3 $

1,3 $

0,8 $

18

Territoires du Nord-Ouest

6,1 $

3,2 $

1,1 $

17

Nunavut

1,4 $

0,9 $

0,4 $

6

Terre-Neuve-etLabrador Île-du-PrinceÉdouard

Canada

15 208,3 $ 9 315,6 $ 5 583,4 $ 122 680 Source: Modèle de dépenses personnalisé de Statistique Canada, selon les dépenses calculées par RKA

Les contributions directes et indirectes combinées au PIB de toutes les dépenses des étudiants engagées s’élevaient à plus 9,3 milliards $ en 2014 au Canada, lorsque l’on tient compte non seulement des secteurs directement touchés en raison des dépenses des étudiants internationaux, mais également des nombreuses autres industries de la « chaîne d’approvisionnement » des secteurs directement touchés. L’impact sur l’emploi a atteint 122 680 emplois (équivalent à 104 050 ETP).

Impact économique de l’éducation internationale au Canada – Mise à jour Rapport final daté du juillet 2016

32

4.2.2.2. Étudiants en séjour de longue durée Dans le tableau 7 qui suit, nous présentons les estimations du total des dépenses engagées par les étudiants internationaux qui séjournent au Canada pendant au moins six mois et les impacts directs et indirects correspondant sur l’extrant, le PIB, l’emploi et le revenu du travail de la province/territoire. Tableau 7 - Impacts économiques directs et indirects des étudiants internationaux qui étudient pendant plus de six mois, par province et territoire, 2014 (millions $) Extrant

PIB

Revenu du travail

Emploi

69,0 $

42,2 $

21,8 $

500

42,9 $

25,5 $

15,3 $

375

Nouvelle-Écosse

370,0 $

225,5 $

132,0 $

3 079

NouveauBrunswick

174,0 $

95,0 $

53,7 $

1 289

Québec

2 188,2 $

1 250,0 $

761,0 $

18 806

Ontario

Terre-Neuve-etLabrador Île-du-PrinceÉdouard

6 562,5 $

4 100,1 $

2 437,9 $

50 251

Manitoba

310,0 $

182,1 $

105,7 $

2 461

Saskatchewan

229,5 $

125,1 $

64,9 $

1 474

Alberta

1 078,7 $

606,0 $

349,1 $

6 448

ColombieBritannique

3 021,2 $

1 961,3 $

1 216,4 $

28 371

Yukon

2,1 $

1,2 $

0,7 $

16

Territoires du Nord-Ouest

5,5 $

3,0 $

1,0 $

15

Nunavut

1,3 $

0,8 $

0,4 $

6

Canada

14 055,1 $ 8 617,8 $ 5 159,9 $ 113 093 Source : Modèle de dépenses personnalisé de Statistique Canada, selon les dépenses calculées par RKA

Les valeurs montrent que les contributions directes et indirectes combinées au PIB des dépenses engagées par des étudiants en séjour de longue durée se sont élevées à plus de 8,6 milliards $ en 2014 au Canada. Au chapitre de l’emploi, des services d’éducation internationale et des nombreux intervenants de la chaîne d’approvisionnement, elles ont soutenu 113 093 emplois au Canada (équivalent à 95 900 ETP).

Impact économique de l’éducation internationale au Canada – Mise à jour Rapport final daté du juillet 2016

33

4.2.2.3. Étudiants en séjour de courte durée inscrits à dans des écoles membres de Langues Canada Lorsque l’on tient compte des dépenses engagées par les étudiants qui suivent un programme linguistique de courte durée dans des écoles privées membres de Langues Canada, les dépenses de ces étudiants internationaux injectent directement et indirectement 697,8 millions $ au PIB et contribuent à soutenir 8 134 emplois (ou l’équivalent de 5 901 ETP). Voir le tableau 8. Tableau 8 - Impacts économiques directs et indirects des étudiants internationaux qui suivent un programme linguistique de courte durée, par province et territoire, 2014 (en millions $) Extrant

PIB

Revenu du travail

Emploi

2,1 $

1,3 $

0,6 $

10

1,6 $

0,9 $

0,5 $

12

Nouvelle-Écosse

26,8 $

16,4 $

10,0 $

214

NouveauBrunswick

6,0 $

2,9 $

1,8 $

37

Québec

113,1 $

62,0 $

36,9 $

772

Ontario

512,8 $

310,8 $

187,9 $

3 439

Manitoba

14,9 $

8,0 $

4,9 $

100

Saskatchewan

20,7 $

11,5 $

6,4 $

131

Alberta

113,3 $

64,5 $

37,3 $

618

ColombieBritannique

341,0 $

219,2 $

137,0 $

2 796

Yukon

0,2 $

0,1 $

0,1 $

2

Territoires du Nord-Ouest

0,6 $

0,3 $

0,1 $

1

Nunavut

0,1 $

0,1 $

0,0 $

1

Terre-Neuve-etLabrador Île-du-PrinceÉdouard

Canada

1 153,2 $ 697,8 $ 423,5 $ 8 134 Source : Modèle de dépenses personnalisé de Statistique Canada, selon les dépenses calculées par RKA

4.2.3.

Impact économique total (direct, indirect et induit)

Dans les sections précédentes, nous avons décrit les impacts directs et indirects. Celle-ci présente l’impact total qui comprend les impacts directs, indirects et induits des dépenses engagées par les étudiants internationaux sur l’économie canadienne. Impact économique de l’éducation internationale au Canada – Mise à jour Rapport final daté du juillet 2016

34

L’impact induit mesure le changement dans la production de biens et de services en réponse aux dépenses de consommation induites par le revenu des ménages (c.-à-d., salaires) généré par la production pour répondre aux besoins directs et indirects. D’une façon générale, il est reconnu que le modèle d’impact total qui combine les impacts directs et indirects et induits peut être considéré comme la fourchette supérieure des impacts économiques en raison des hypothèses relatives au revenu du travail et aux dépenses de consommation. 4.2.3.1. Agrégé pour tous les étudiants Le tableau 9 présente les valeurs des impacts directs, indirects et induits des étudiants internationaux dans les économies provinciales/territoriales et les impacts agrégés à l’échelle du Canada. Les valeurs de l’impact s’appliquent à tous les étudiants internationaux. Comme on pouvait s’y attendre, toutes les valeurs des indicateurs, dont la contribution au PIB et le nombre d’emplois soutenus, sont considérablement supérieures à celle des impacts direct et indirect combinés.

Impact économique de l’éducation internationale au Canada – Mise à jour Rapport final daté du juillet 2016

35

Tableau 9 - Impact économique total (direct, indirect et induit) pour tous les étudiants internationaux, par province et territoire, 2014 (millions $) Extrant

PIB

Revenu du travail

Emploi

92,0 $

57,0 $

27,3 $

628

55,4 $

33,0 $

18,7 $

480

Nouvelle-Écosse

495,3 $

300,5 $

168,1 $

4 083

NouveauBrunswick

232,8 $

124,7 $

68,2 $

1 685

Québec

3 010,9 $

1 709,6 $

994,7 $

24 720

Ontario

9 172,1 $

5 624,2 $

3 224,6 $

67 703

Manitoba

425,5 $

248,5 $

137,8 $

3 302

Saskatchewan

328,9 $

178,8 $

87,7 $

2 057

Alberta

1 627,4 $

916,7 $

496,5 $

9 355

ColombieBritannique

4 318,0 $

2 976,0 $

1 620,4 $

38 585

Yukon

3,6 $

2,1 $

1,2 $

28

Territoires du Nord-Ouest

9,3 $

5,1 $

1,7 $

27

Nunavut

2,3 $

1,4 $

0,7 $

10

Terre-Neuve-etLabrador Île-du-PrinceÉdouard

Canada

19 773,5 $ 11 997,6 $ 6 847,6 $ 152 664 Source : Modèle de dépenses personnalisé de Statistique Canada, selon les dépenses calculées par RKA

4.2.3.2. Étudiants en séjour de longue durée Le tableau 10 présente les valeurs des impacts directs, indirects et induits combinés des étudiants internationaux dans les économies provinciales/territoriales et l’impact agrégé à l’échelle du Canada. Les valeurs de l’impact s’appliquent aux étudiants internationaux en séjour de longue durée.

Impact économique de l’éducation internationale au Canada – Mise à jour Rapport final daté du juillet 2016

36

Tableau 10 - Impact économique total (direct, indirect et induit) des étudiants internationaux en séjour d’une durée de plus de six mois, par province et territoire, 2014 (millions $) Extrant

PIB

Revenu du travail

Emploi

89,0 $

55,0 $

26,6 $

612

53,3 $

31,9 $

18,0 $

462

Nouvelle-Écosse

461,5 $

280,0 $

156,2 $

3 781

NouveauBrunswick

224,1 $

120,6 $

65,8 $

1 627

Québec

2 857,9 $

1 625,9 $

946,8 $

23 549

Ontario

8 507,3 $

5 225,6 $

2 993,3 $

62 699

Manitoba

404,6 $

237,2 $

131,3 $

3 145

Saskatchewan

301,6 $

163,8 $

80,0 $

1 871

Alberta

1 475,4 $

830,1 $

449,4 $

8 434

ColombieBritannique

3 882,3 $

2 515,5 $

1 457,1 $

34 560

Yukon

3,3 $

1,9 $

1,0 $

25

Territoires du Nord-Ouest

8,5 $

4,7 $

1,6 $

24

Nunavut

2,1 $

1,3 $

0,6 $

9

Terre-Neuve-etLabrador Île-du-PrinceÉdouard

Canada

18 271,0 $ 11 093,4 $ 6 327,5 $ 140 798 Source : Modèle de dépenses personnalisé de Statistique Canada, selon les dépenses calculées par RKA

4.2.3.3. Étudiants en séjour de courte durée à Langues Canada Le tableau 11 présente les valeurs des impacts directs, indirects et induits combinés des étudiants internationaux dans les économies provinciales/territoriales et les impacts agrégés à l’échelle du Canada. Les valeurs de l’impact s’appliquent aux étudiants internationaux en séjour de courte durée (c.-à-d., les étudiants qui étudient dans des écoles privées membres de Langues Canada pendant plus de six mois au cours d’une année donnée).

Impact économique de l’éducation internationale au Canada – Mise à jour Rapport final daté du juillet 2016

37

Tableau 11 – Impact économique total (direct, indirect et induit) des étudiants internationaux en séjour linguistique de courte durée, par province et territoire, 2014 (millions $) Extrant

PIB

Revenu du travail

Emploi

3,1 $

1,9 $

0,8 $

16

2,1 $

1,2 $

0,6 $

18

Nouvelle-Écosse

33,7 $

20,5 $

11,9 $

302

NouveauBrunswick

8,6 $

4,1 $

2,4 $

58

Québec

153,0 $

83,7 $

47,9 $

1 171

Ontario

664,8 $

398,6 $

231,3 $

5 004

Manitoba

20,9 $

11,3 $

6,5 $

157

Saskatchewan

27,3 $

15,0 $

7,8 $

186

Alberta

152,0 $

86,6 $

47,2 $

921

ColombieBritannique

435,7 $

280,4 $

163,4 $

4 025

Yukon

0,3 $

0,2 $

0,1 $

3

Territoires du Nord-Ouest

0,8 $

0,4 $

0,1 $

2

Nunavut

0,2 $

0,1 $

0,1 $

1

Terre-Neuve-etLabrador Île-du-PrinceÉdouard

Canada

1 502,5 $ 904,2 $ 520,0 $ 11 865 Source : Modèle de dépenses personnalisé de Statistique Canada, selon les dépenses calculées par RKA

4.2.4.

Recettes fiscales gouvernementales

Dans cette sous-section, nous démontrons davantage l’importance de l’éducation internationale pour les recettes gouvernementales. Les chiffres sur les recettes gouvernementales, telles qu'ils figurent dans les tableaux 12 à 17, sont aussi tirés des tableaux personnalisés de Statistique Canada au moyen du modèle provincial et territorial des entrées-sorties, en calculant le montant des impôts indirects appliqués dans le processus de production des extrants et des services par une industrie. Il convient de mentionner que les impacts des recettes fiscales sont estimés pour les impacts directs et indirects combinés, ainsi que pour l’impact total (direct, indirect et induit) seulement. Les taxes indirectes appliquées dans le processus de production des extrants et des services comprennent à la fois les taxes indirectes sur la production (comme

Impact économique de l’éducation internationale au Canada – Mise à jour Rapport final daté du juillet 2016

38

les taxes foncières) ainsi que les taxes indirectes sur les produits (comme les taxes de vente fédérales et provinciales). 34 Outre les taxes indirectes, un autre type de recette fiscale est généré par l’impôt sur le revenu du travail. 35 Ces valeurs sont présentées aussi dans les tableaux 12 à 17. Impact direct et indirect des recettes fiscales Tableau 12 – Impact des recettes fiscales (direct et indirect) des dépenses de tous les étudiants internationaux, par province et territoire, 2014 (millions $) Taxes indirectes

Impôt sur le revenu des particuliers

Recettes fiscales totales

5,1 $

3,7 $

8,8 $

3,2 $

2,6 $

5,8 $

Nouvelle-Écosse

30,6 $

24,8 $

55,5 $

Nouveau-Brunswick

12,9 $

9,2 $

22,1 $

Québec

186,7 $

153,9 $

340,6 $

Ontario

569,0 $

465,9 $

1 034,9 $

Manitoba

24,6 $

18,7 $

43,3 $

Saskatchewan

13,9 $

11,3 $

25,2 $

Alberta

42,7 $

63,6 $

106,4 $

ColombieBritannique

235,2 $

217,3 $

452,5 $

Yukon

0,1 $

0,1 $

0,2 $

Territoires du NordOuest

0,1 $

0,2 $

0,3 $

Nunavut

0,0 $

0,1 $

0,1 $

Terre-Neuve-etLabrador Île-du-PrinceÉdouard

Canada

1 124,2 $ 971,3 $ 2 095,6 $ Source : Modèle de dépenses personnalisé de Statistique Canada, selon les dépenses calculées par RKA 34

Les types de taxe peuvent être les suivants: Taxe fédérale tirée de la loterie et des courses, taxe fédérale sur l’essence, taxe fédérale d’accise, droits fédéraux d’accise, taxe fédérale sur le transport aérien, taxes de vente fédérales (TPS/TVH), taxe provinciale sur la quantité de gallons de vin et d’alcool, bénéfices commerciaux provinciaux tirent de l’alcool et de la loterie, taxe provinciale sur l’essence, taxe provinciale d’amusement, taxes sur l’environnement, taxes de vente provinciales, taxe de vente harmonisée, taxe locale d’amusement, taxe locale de vente au détail. 35 Les valeurs relatives à l’impôt sur le revenu des particuliers ont été obtenues en appliquant le taux d’impôt sur le revenu des particuliers moyen dans chaque province/territoire selon le revenu du travail. Les taux d’impôt sur le revenu des particuliers moyens ont été établis à partir des données disponibles dans le tableau CANSIM 384-0040 de Statistique Canada – Comptes courants - Ménages, provinciaux et territoriaux, annuel. Impact économique de l’éducation internationale au Canada – Mise à jour Rapport final daté du juillet 2016

39

Le montant total des recettes fiscales pour tous les ordres de gouvernements rattachés aux dépenses des étudiants internationaux s’élevait à 2,1 milliards $ au Canada en 2014, lorsque l’on tient compte des impacts directs et indirects combinés.

Tableau 13 – Impact des recettes fiscales (direct et indirect) attribuables aux dépenses des étudiants internationaux en séjour de plus de six mois par province et territoire, 2014 (millions $) Taxes indirectes

Impôt sur le revenu des particuliers

Recettes fiscales totales

5,1 $

3,6 $

8,7 $

3,0 $

2,5 $

5,5 $

Nouvelle-Écosse

27,7 $

23,1 $

50,8 $

Nouveau-Brunswick

12,6 $

8,9 $

21,6 $

Québec

177,3 $

146,8 $

324,1 $

Ontario

516,6 $

432,6 $

949,1 $

Manitoba

23,7 $

17,9 $

41,5 $

Saskatchewan

12,2 $

10,3 $

22,4 $

Alberta

36,6 $

57,5 $

94,1 $

ColombieBritannique

200,5 $

195,3 $

395,7 $

Yukon

0,1 $

0,1 $

0,2 $

Territoires du NordOuest

0,1 $

0,2 $

0,3 $

Nunavut

0,0 $

0,1 $

0,1 $

Terre-Neuve-etLabrador Île-du-PrinceÉdouard

Canada

1 015,5 $ 898,7 $ 1 914,1 $ Source : Modèle de dépenses personnalisé de Statistique Canada, selon les dépenses calculées par RKA

Le tableau indique que le montant total des taxes indirectes et de l’impôt sur le revenu des particuliers provenant des dépenses des étudiants internationaux en séjour de longue durée (en raison des activités économiques directes et indirectes) s’élevait à 1,9 milliard $ en 2014.

Impact économique de l’éducation internationale au Canada – Mise à jour Rapport final daté du juillet 2016

40

Tableau 14 – Impact des recettes fiscales (direct et indirect) rattaché aux dépenses des étudiants internationaux en séjour linguistique de courte durée, par province et territoire, 2014 (millions $) Taxes indirectes

Impôt sur le revenu des particuliers

Recettes fiscales totales

0,0 $

0,1 $

0,1 $

0,1 $

0,1 $

0,2 $

Nouvelle-Écosse

2,9 $

1,8 $

4,7 $

Nouveau-Brunswick

0,2 $

0,3 $

0,5 $

Québec

9,4 $

7,1 $

16,5 $

Ontario

52,5 $

33,3 $

85,8 $

Manitoba

1,0 $

0,8 $

1,8 $

Saskatchewan

1,7 $

1,0 $

2,7 $

Alberta

6,1 $

6,1 $

12,3 $

ColombieBritannique

34,7 $

22,0 $

56,7 $

Yukon

0,0 $

0,0 $

0,0 $

Territoires du NordOuest

0,0 $

0,0 $

0,0 $

Nunavut

0,0 $

0,0 $

0,0 $

Terre-Neuve-etLabrador Île-du-PrinceÉdouard

Canada

108,8 $ 72,7 $ 181,5 $ Source : Modèle de dépenses personnalisé de Statistique Canada, selon les dépenses calculées par RKA

Ainsi, 181,5 millions $ en recettes fiscales ont été générés lorsque l’on tient compte des impacts économiques directs et indirects des étudiants internationaux en séjour de courte durée.

Impact total sur les recettes fiscales (direct, indirect et induit)

Impact économique de l’éducation internationale au Canada – Mise à jour Rapport final daté du juillet 2016

41

Tableau 15 – Impact total des recettes fiscales (direct, indirect et induit) rattaché aux dépenses de tous les étudiants internationaux, par province et territoire, 2014 (millions $) Taxes indirectes

Impôt sur le revenu des particuliers

Recettes fiscales totales

7,7 $

4,5 $

12,2 $

4,9 $

3,1 $

8,0 $

Nouvelle-Écosse

47,2 $

29,4 $

76,5 $

Nouveau-Brunswick

19,6 $

11,3 $

30,9 $

Québec

286,7 $

191,8 $

478,5 $

Ontario

853,8 $

572,2 $

1 426,0 $

Manitoba

37,5 $

22,3 $

60,8 $

Saskatchewan

22,0 $

13,9 $

35,9 $

Alberta

75,7 $

81,8 $

157,5 $

ColombieBritannique

367,5 $

260,2 $

627,7 $

Yukon

0,1 $

0,2 $

0,3 $

Territoires du NordOuest

0,3 $

0,3 $

0,6 $

Nunavut

0,0 $

0,1 $

0,1 $

Terre-Neuve-etLabrador Île-du-PrinceÉdouard

Canada

1 723,0 $ 1 191,9 $ 2 914,9 $ Source : Modèle de dépenses personnalisé de Statistique Canada, selon les dépenses calculées par RKA

Les recettes fiscales totales tirées par tous les ordres de gouvernement en raison des dépenses des étudiants internationaux se sont élevées à plus de 2,9 milliards $ au Canada en 2014.

Impact économique de l’éducation internationale au Canada – Mise à jour Rapport final daté du juillet 2016

42

Tableau 16 – Impact total des recettes fiscales (direct, indirect et induit) rattaché aux dépenses des étudiants internationaux en séjour de plus de six mois, par province et territoire, 2014 (millions $) Taxes indirectes

Impôt sur le revenu des particuliers

Recettes fiscales totales

7,6 $

4,3 $

11,9 $

4,7 $

3,0 $

7,7 $

Nouvelle-Écosse

43,1 $

27,3 $

70,4 $

Nouveau-Brunswick

19,1 $

10,9 $

30,0 $

Québec

272,4 $

182,6 $

455,0 $

Ontario

780,9 $

531,1 $

1 312,0 $

Manitoba

35,9 $

22,2 $

58,1 $

Saskatchewan

19,6 $

12,7 $

32,2 $

Alberta

66,5 $

74,0 $

140,5 $

ColombieBritannique

319,4 $

233,9 $

553,4 $

Yukon

0,1 $

0,1 $

0,3 $

Territoires du NordOuest

0,3 $

0,3 $

0,5 $

Nunavut

0,0 $

0,1 $

0,1 $

Terre-Neuve-etLabrador Île-du-PrinceÉdouard

Canada

1 569,4 $ 1 102,5 $ 2 671,9 $ Source : Modèle de dépenses personnalisé de Statistique Canada, selon les dépenses calculées par RKA

Le tableau montre que le montant total des taxes indirectes et du revenu des particuliers, calculé selon les dépenses des étudiants internationaux en séjour de longue durée (en raison des activités économiques directes, indirectes et induites), s’est élevé à 2,7 milliards $ en 2014.

Impact économique de l’éducation internationale au Canada – Mise à jour Rapport final daté du juillet 2016

43

Tableau 17 – Impact total des recettes fiscales (direct, indirect et induit) rattaché aux dépenses des étudiants internationaux en séjour linguistique de courte durée, par province et territoire, 2014 (millions $) Taxes indirectes

Impôt sur le revenu des particuliers

Recettes fiscales totales

0,1 $

0,1 $

0,3 $

0,2 $

0,1 $

0,3 $

Nouvelle-Écosse

4,1 $

2,1 $

6,2 $

Nouveau-Brunswick

0,5 $

0,4 $

0,9 $

Québec

14,3 $

9,2 $

23,5 $

Ontario

73,0 $

41,0 $

114,0 $

Manitoba

1,6 $

1,1 $

2,7 $

Saskatchewan

2,4 $

1,2 $

3,7 $

Alberta

9,2 $

7,8 $

17,0 $

ColombieBritannique

48,1 $

26,2 $

74,3 $

Yukon

0,0 $

0,0 $

0,0 $

Territoires du NordOuest

0,0 $

0,0 $

0,0 $

Nunavut

0,0 $

0,0 $

0,0 $

Terre-Neuve-etLabrador Île-du-PrinceÉdouard

Canada

153,6 $ 89,4 $ 242,9 $ Source : Modèle de dépenses personnalisé de Statistique Canada, selon les dépenses calculées par RKA

De même, en 2014, les gouvernements municipaux, provinciaux, territoriaux et fédéral ont perçu des recettes fiscales de 242,9 millions $ provenant des taxes indirectes et de l’impôt sur le revenu des particuliers découlant des dépenses des étudiants internationaux en séjour de courte durée, dans le cadre d’activités économiques directes, indirectes et induites.

Impact économique de l’éducation internationale au Canada – Mise à jour Rapport final daté du juillet 2016

44

4.3. Étudiants internationaux et exportations canadiennes Étant donné que les dépenses des étudiants internationaux se traduisent par des revenus pour les biens et services de l’étranger, cette représentation des services d’éducation internationale correspond à une exportation à l’étranger. Dans cette sous-section, nous comparons la valeur des dépenses totales dans les services d’éducation internationale au Canada avec la valeur totale des exportations de services et de marchandises à l’étranger. Nous présentons également une comparaison de la valeur totale des dépenses des étudiants internationaux par principaux pays d’origine, ainsi que les valeurs des exportations canadiennes vers ces pays. En 2014, la valeur totale des dépenses des étudiants internationaux a atteint près de 11,4 milliards $. Par comparaison à la valeur totale des exportations de services du Canada pour la même année (95,7 milliards $), les dépenses des étudiants internationaux sont équivalentes à 11 % de la valeur totale des exportations canadiennes de services.

Tableau 18 - Comparaison des dépenses annuelles engagées par les étudiants internationaux et exportations de services et de marchandises à l’étranger, 2014 Dépenses annuelles totales – tous les étudiants internationaux

11,372 G$

Étudiants provenant des dix principaux pays sources

Exportation de services à l’étranger

95,744 G$

Vers les dix principaux pays Source

Dépenses des étudiants internationaux en % des exportations de Services

11 %

Étudiants provenant des dix principaux pays Source

Exportation de marchandises à l’étranger

525,0 G$

Vers les dix principaux pays Source

Dépenses des étudiants internationaux en % des exportations de marchandises

2,2 %

Étudiants provenant des dix principaux pays Source Source : RKA; Tableau 376-0036 de Statistique Canada

8,429 G$

62,652 G$ 13 %

453,424 G$ 1,9 %

Le Canada est réputé pour ses exportations des secteurs des ressources comme le pétrole, le gaz naturel, l’exploitation forestière et la foresterie. Peu de gens réalisent que les dépenses des étudiants internationaux sont aussi considérables. En 2014, la valeur de ces dépenses a pourtant dépassé celle des exportations canadiennes d’hélicoptères, d’aéronefs et d’astronefs (9,012 milliards $), de blé (7 milliards $) ou de grumes (>6mm) (8,672 milliards $). Et Impact économique de l’éducation internationale au Canada – Mise à jour Rapport final daté du juillet 2016

45

elle a presque atteint celle des exportations canadiennes de pièces d’automobiles (à l’exclusion de la carrosserie, du châssis et des moteurs) (11,9 milliards $). En fait, elles ont représenté environ 2,2 % de la valeur totale des exportations de marchandises à l’étranger. Le tableau 18 illustre également cette réalité. En ce qui concerne les 10 principaux pays d’origine des étudiants internationaux, les exportations de services d’éducation internationale représentent 13 % des exportations totales de service, ou 1,9 % des exportations de marchandises à destination de ces pays.

Impact économique de l’éducation internationale au Canada – Mise à jour Rapport final daté du juillet 2016

46

5. Conclusions et recommandations Dans ce rapport, Roslyn Kunin and Associates, Inc. (RKA) a utilisé principalement des sources secondaires pour recueillir de l’information afin d’estimer l’impact quantitatif des étudiants internationaux sur l’économie canadienne. Notre équipe de chercheurs a également travaillé avec de nombreux acteurs et organismes du domaine de l’éducation internationale pour recueillir des données sur les divers types de dépenses effectuées par les étudiants internationaux, y compris leur valeur. De même, il a calculé les dépenses totales selon les niveaux d’enseignement et les provinces ou territoires concernés. En plus de mesurer l’impact économique des dépenses engagées pour les droits de scolarité et les frais de subsistance, l’étude a aussi fait ressortir les impacts rattachés aux activités touristiques supplémentaires en lien avec la famille et les amis en visite. Il a également été tenu compte des bourses d’études et d’entretien accordées par les différents paliers de gouvernement (fédéral et provincial), les universités ainsi que les autres établissements d’enseignement canadiens. •

Le marché des étudiants internationaux génère des retombées économiques très intéressantes pour le Canada. En 2014, nous avons estimé que les étudiants internationaux en séjour au Canada avaient dépensé près de 11,4 milliards $ en droits de scolarité, en frais de subsistance et sous de forme de dépenses discrétionnaires. Ces dépenses représentent une contribution de l’ordre de 9,3 milliards $ au PIB canadien. Ce chiffre comprend une contribution directe de 6,7 milliards $ au PIB (droits de scolarité, dépenses en alimentation et en logement) et une contribution indirecte de 2,6 milliards $ si l’on inclut les entreprises qui ont fourni des biens et services au secteur de l’éducation et à d’autres secteurs.



Le montant global engagé par les étudiants internationaux a aussi généré près de 2,1 milliards $ en recettes fiscales et soutenu 122 700 emplois (équivalant à 104 100 ETP) dans l’économie canadienne.



Les services d’éducation internationale du Canada (11,4 milliards $) représentent 11 % des exportations totales de services canadiens dans le monde ou l’équivalent de 2,2 % des exportations totales de marchandises du Canada. Les 10 principaux pays d’origine d’étudiants internationaux représentaient 8,4 milliards $ en dépenses, ce qui représente 13 % de l’exportation totale des services, ou 1,9 % des exportations totales de marchandises du Canada vers ces pays.



La plus importante contribution au PIB vient de l’Ontario, où les étudiants internationaux sont les plus nombreux; elle s’établit à 4,4 milliards $ (47,3 % de 9,3 milliards $), suivi de la C.-B. (23,4 %) et du Québec (14,1 %).

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S’agissant des dépenses annuelles totales engagées par les étudiants internationaux, 92 % ont été générées par des étudiants internationaux en séjour d’études de longue durée. Les services d’éducation internationale à l’intention de ces derniers ont apporté une contribution de 8,6 milliards $ au PIB canadien et soutenu 113 100 emplois (l’équivalent de 95 900 ETP) sur le marché du travail.



Les étudiants internationaux qui suivent des programmes de formation linguistique de courte durée au Canada ont apporté une contribution supplémentaire de 919,4 millions $ par année dans l’économie canadienne. Il s’agit d’une contribution d’environ 697,8 millions $ au PIB qui a permis de soutenir 8 100 emplois (ou l’équivalent de 5 900 ETP).



En utilisant une approche axée sur l’impact total (y compris les impacts directs, indirects et induits) pour analyser les dépenses des étudiants internationaux (11,4 milliards $), nous estimons que la contribution au PIB canadien a été beaucoup plus élevée (12 milliards $ environ) et qu’elle a permis de soutenir environ 152 700 emplois.

Tableau 19 - Impact économique des dépenses annuelles de tous les étudiants internationaux, Canada, 2014 Directes

Coûts directs et indirects

Directs, indirects et induits

10,283 G$

15.208 G$

19,773 G$

PIB

6,742 G$

9,316 G$

11,998 G$

Revenu du travail

4,011 G$

5,583 G$

6,848 G$

Emplois - ETP

74 500

104 100

129 400

Emplois (y compris t. p., t. part., temporaire)

89 900

122 700

152 700

Taxes indirectes - Fédéral

s.o.

182,6 M$

333,3 M$

Taxes indirectes - Provincial

s.o.

485,1 M$

787,1 M$

Taxes indirectes - Municipal

s.o.

456.6 M$

602.5 M$

Taxes indirectes - Global

s.o.

1,124 G$

1,723 G$

Impôt sur le revenu des particuliers

s.o.

971,3 M$

1,192 G$

Extrant

Au cours du processus de collecte et d’analyse des données, nous nous sommes butés à de nombreuses difficultés, lesquelles sont décrites ci-dessous :

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-

Il n’existe aucune source de données complète et unique relative aux étudiants internationaux. Par conséquent, nous avons dû utiliser plusieurs sources secondaires.

-

En ce qui concerne les montants et les habitudes de dépenses des étudiants, nous avons besoin de cerner plus précisément les droits de scolarité pour les études spécialisées, les étudiants à temps plein par opposition aux étudiants à temps partiel, les étudiants qui fréquentent un établissement public par opposition aux étudiants qui fréquentent un établissement privé ainsi que les dépenses rattachées aux activités touristiques incrémentielles attribuables aux familles et aux amis en visite.

-

Il existe aussi un besoin impérieux d’obtenir des données sur les bourses d’études et d’entretien accordées par les gouvernements ou les universités au Canada afin de promouvoir la mobilité des étudiants internationaux.

D’autres aspects des services d’éducation internationale ont aussi des répercussions sur le nombre d’étudiants internationaux. Il serait donc approprié qu’ils fassent l’objet d’autres études et enquêtes. Il s’agit des suivants : -

l’impact des politiques relatives à l’emploi et à la rétention des étudiants de cycle supérieur;

-

l’impact des incitatifs financiers (couverture des coûts, bourses d’études) pour attirer les talents; et

-

la capacité de travailler et d’immigrer des travailleurs qualifiés.

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Annexe 1 – Explication détaillée des sources de données et des modifications Nombre d’étudiants Comme il est indiqué à la Section 3, sources de données et méthodologie, il est impossible de trouver dans les sources de données existantes un ensemble de données complet représentant « les étudiants en mobilité internationale » au Canada. Par conséquent, nous nous en sommes remis à d’autres ensembles de données, et avons utilisé le nombre « d’étudiants étrangers » comme valeur substitutive pour représenter les étudiants internationaux au Canada. IRCC définit ainsi les étudiants internationaux : « Résidents temporaires entrés au Canada principalement afin d’y étudier et ayant obtenu un permis d’études (avec ou non d’autres types de permis). Le permis d’études est le document officiel délivré par un agent et qui autorise une personne qui n’est pas citoyen canadien ou résident permanent d’étudier au Canada. En général, la personne inscrite à un programme d’études d’une durée égale ou inférieure à six mois n’a pas besoin de permis d’études. À des fins statistiques, un résident temporaire est considéré comme un étudiant étranger s’il est jugé tel selon notre appréciation de son « statut annuel » (c’est-à-dire la principale raison pour laquelle il a été autorisé à entrer au pays et à y séjourner temporairement pendant l’année d’observation). Sont exclus du groupe des étudiants étrangers les résidents temporaires dont la venue au Canada s’explique principalement par des motifs autres que les études, mais qui pourraient avoir aussi obtenu un permis d’études. » L’étude présente les ensembles de données d’IRCC relatifs aux étudiants étrangers selon cinq niveaux. a. Niveau secondaire ou inférieur : comprend l’équivalent des études secondaires, élémentaires, du cégep. b. Niveau postsecondaire, subdivisé de la façon suivante :  Études collégiales  Études universitaires  Études postsecondaires non précisées - dans ce cas, le niveau d’études n’a pas été mentionné c. Programmes du Québec : ils comprennent le CFPT/CFMSS/DEP/ASP (certificat de formation préparatoire au travail /certificat de formation à un métier semi-spécialisé / Diplôme d’études professionnelles /Attestation de spécialisation professionnelle. d. Résidents et Stagiaires : propre à la profession médicale. e. Autres études : ces ensembles de données ne pouvaient être définis à partir des données disponibles. Les autres études, entre autres niveaux, Impact économique de l’éducation internationale au Canada – Mise à jour Rapport final daté du juillet 2016

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pourraient inclure les conjoints et enfants des étudiants internationaux, qui eux-mêmes détiennent un permis d’études. Les données d’IRCC nous permettent donc d’utiliser le nombre de détenteurs de permis d’études comme valeur de substitution au nombre d’étudiants internationaux à un moment donné au cours d’une année. Elles permettent également d’établir une distinction entre les niveaux d’études généraux. L’une des limites rattachées à l’utilisation de l’ensemble de données d’IRCC pour représenter le nombre d’étudiants internationaux est que le nombre réel de détenteurs de permis inscrits dans un établissement canadien peut être inférieur au nombre de permis délivrés étant donné qu’il est possible que certains détenteurs de permis ne se soient pas inscrits dans un programme d’enseignement ou aient été incapables de le faire. L’une des modifications que nous avons apportées a consisté à exclure une partie des détenteurs de permis d’études dans la catégorie « études secondaires ou inférieures », pour représenter la portion des enfants dont les parents sont inscrits à des programmes d’études postsecondaires. Cette modification est fondée sur l’information provenant de l’industrie déclarée dans le rapport CAPS-I de 2015 d’ICG. Par la suite, les chiffres relatifs aux étudiants ont été ventilés entre les étudiants qui étudient dans le système d’enseignement de la maternelle à la 12e année public ou privé, selon les renseignements de l’industrie. Cette ventilation des détenteurs de permis d’études dans le système postsecondaire en catégories plus précises (c.-à-d. collèges professionnels, collèges, études de premier cycle, maîtrise, doctorat et autres types de programmes) se fonde sur l’information fournie par IRCC. Les autres exercices de ventilation des inscriptions selon le statut à temps plein et à temps partiel pour chaque type d’étudiant sont fondés sur les séries de données CANSIM de Statistique Canada (Tableau 477-0019). Une source de clientèle importante non couverte par les données d’IRCC est celle des étudiants internationaux qui viennent étudier au Canada pour moins de six mois, et qui ne sont donc pas tenus d’obtenir un permis d’études pour entrer au pays. À cet égard, Langues Canada compile des données utiles pour les besoins de notre analyse. Langues Canada administre une enquête annuelle auprès des écoles membres pour compiler des données sur des sujets comme la provenance des étudiants, le statut d’immigration, la durée du séjour, les dépenses hebdomadaires moyennes engagées par les étudiants et d’autres variables. Suivant les conseils de Langues Canada, nous avons demandé des données liées aux étudiants internationaux étudiant dans les écoles privées membres seulement, étant donné que le nombre d’étudiants étudiant dans les écoles publiques membres est déjà inclus dans les ensembles de données d’IRCC.

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Nous avons apporté d’autres modifications pour calculer le nombre moyen de semaines d’études des étudiants qui suivent un programme de moins de six mois, dans chaque province et territoire. L’information est résumée ci-dessous : Étudiants en séjour de courte durée

Estimation du Nombre de nombre d’étudiants Semaines

Terre-Neuve-et-Labrador Île-du-Prince-Édouard Nouvelle-Écosse Nouveau-Brunswick Québec Ontario Manitoba Saskatchewan Alberta Colombie-Britannique Territoires du Nord-Ouest Nunavut Yukon Canada

Nombre moyenne de Semaines

0 270 2 332 101 7 765 46 223 591 1 504 6 604 42 059 0 0 0

0 1 417 29 294 1 157 68 510 462 314 7 227 20 398 83 102 407 483 0 0 0

0 5,2 12,6 11,4 8,8 10,0 12,2 13,6 12,6 9,7 0 0 0

107 451

1 080 903

10,1

Dépenses des étudiants Droits de scolarité et autres frais En ce qui concerne les droits de scolarité et les autres frais du niveau de la maternelle à la 12e année, nous nous sommes appuyés sur l’information publiée dans le rapport CAPS-I. Il est à noter que ces chiffres sont fondés sur des frais et des droits de scolarité pour une année scolaire (10 mois). Les droits et frais dans les écoles privées peuvent être beaucoup plus élevés. À cet égard, nous avons aussi utilisé l’information disponible à partir du rapport CAPS-I pour calculer les frais et droits de scolarité annuels moyens pour les étudiants internationaux inscrits dans une école privée. L’enquête annuelle de Statistique Canada intitulée « Frais de scolarité et de subsistance des étudiants dans les universités et collèges du Canada » (FSSUC) offre des données détaillées sur les frais de scolarité des étudiants internationaux inscrits à plein temps au niveau universitaire, pour chacune des provinces. À noter que cette enquête n’offre aucune donnée pour les territoires. Pour dériver les droits et frais des étudiants dans les quatre niveaux d’études autres que « études secondaires ou inférieures » (c.-à-d., postsecondaires, réparties en professionnel/collégial, universitaire, autres études postsecondaires; programmes du Québec, résidents et stagiaires et autres), nous avons formulé les hypothèses suivantes : •

Université : Nous avons appliqué des frais séparés selon les étudiants de premier cycle et des cycles supérieurs à partir des FSS aux étudiants de

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premier cycle à temps plein et aux étudiants inscrits à des programmes de maîtrise/doctorat. Aux fins du calcul, il a été tenu pour acquis que les étudiants à temps partiel avaient une charge de cours équivalente à 50 %. Nous avons également inclus la catégorie « Frais supplémentaires », qui représente les frais obligatoires qu’imposent les universités aussi bien aux étudiants du pays qu’aux étudiants internationaux : frais d’utilisation des installations, frais d’association, frais de santé et frais dentaires (pour les étudiants internationaux seulement), frais de laissez-passer étudiants dans certains cas, etc. Nous avons aussi calculé une allocation de 1 200 $ par année scolaire pour les livres/outils/matériels. Les droits et frais de scolarité sont pour une année scolaire (c.-à-d., huit mois). •

Professionnel/collégial, programmes du Québec et autres études postsecondaires : Pour ce qui est des frais à temps plein, nous avons appliqué un facteur de 75 % à la moyenne des frais de scolarité des programmes de premier cycle universitaire dans chaque province. Le multiplicateur 75 % est une approximation et il est fondé sur les résultats d’une recherche effectuée dans le Web dans des programmes de niveau collégial sélectionnés dans chaque province afin de les comparer avec les frais de scolarité à temps plein d’un programme de premier cycle. En ce qui concerne les étudiants à temps partiel, nous avons tenu pour acquis une charge de travail équivalente à 50 %. Nous avons aussi tenu pour acquis que les étudiants internationaux inscrits dans un programme « professionnel », « collégial », « du Québec » et à « d’autres études postsecondaires » paient en moyenne le même pourcentage (75 %) de « frais supplémentaires » que les étudiants internationaux de niveau universitaire. Nous avons aussi utilisé la même allocation pour ce qui est des livres et de l’équipement (1 200 $) par année. En ce qui concerne les étudiants internationaux de niveau collégial dans les territoires, l’information relative aux frais et aux droits provient des sites Web des collèges.



Résidents et stagiaires : Étant donné qu’il s’agit d’étudiants inscrits à des programmes de médecine, nous avons appliqué la moyenne des frais des études en médecine dans toutes les provinces au niveau du premier cycle et des cycles supérieurs.



Autres : Étant donné que nous n’avons pas d’information détaillée sur la nature de ces études, nous avons tenu pour acquis que ces étudiants ne payaient aucun droit ou aucuns frais, sinon très peu. Toutefois, les étudiants de cette catégorie engagent tout de même des dépenses pour couvrir leurs frais de subsistance.

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En ce qui concerne les étudiants internationaux en séjours de courte durée, les estimations de frais et droits, sur une base hebdomadaire, proviennent de l’information fournie par Langues Canada. Frais de subsistance •

Secondaire ou inférieur : Nous avons tenu pour acquis qu’un étudiant dans le système scolaire public verse en moyenne des frais de pension de 750 $ par mois pendant une période de 10 mois. Essentiellement, nous tenons pour acquis que ces étudiants retournent dans leur pays d’origine pour les vacances d’été. En ce qui concerne le système des écoles privées indépendantes, nous avons tenu pour acquis que les ¾ de ces étudiants versent des frais de chambre moyens de 750 $ par mois et le ¼ de ces étudiants sont à pension complète à l’école qu’ils fréquentent.



Université : En ce qui concerne les étudiants à temps plein, nous utilisons les données de l’enquête de Statistique Canada sur les frais de scolarité et de subsistance (FSS) annuels (pour calculer la moyenne des coûts d’une chambre sur campus et les frais de repas pour une période de huit mois pour les étudiants au niveau du premier cycle, de la maîtrise et du doctorat). Puis, ces valeurs sont extrapolées à une année complète (12 mois). Cela signifie que nous supposons que les étudiants internationaux inscrits dans un programme universitaire restent au pays pendant 12 mois, même s’il est possible qu’ils ne suivent que des cours pendant deux semestres. En ce qui concerne les étudiants à temps partiel, nous avons tenu pour acquis des frais de pension mensuels de 750 $ pendant 12 mois par année. Nous avons également prévu des allocations pour les frais de transport des étudiants, selon la province et le territoire. Nous avons utilisé à cette fin les données de l’Enquête sur les dépenses des ménages de Statistique Canada pour 2013, qui détaille les dépenses des ménages au chapitre des transports publics, par province et territoire. Les valeurs que nous utilisons renvoient aux dépenses moyennes par ménage qui utilisent les transports publics (les ménages avec ou sans utilisation des transports publics). Les valeurs en dollars de 2013 ont été rajustées selon l’inflation de 2013 et de 2014.



Pour les étudiants des autres catégories d’études (professionnel, collégial, autres études postsecondaires, programmes du Québec, stages et résidence, autres études), nous avons postulé qu’ils dépensaient l’équivalent de ce que versent les étudiants universitaires durant une année scolaire (moyenne des frais de chambre et de repas et des frais de transport). Les frais moyens pour les repas et les chambres dans les collèges dans les territoires ont été obtenus de la même façon que dans les provinces. Les estimations des frais de transport ont été calculées selon la moyenne provinciale des frais de transport.

En plus des frais de subsistance de base présentés ci-dessus, nous avons prévu une allocation de 2 500 $/étudiant/année (1 500 $ au niveau de la maternelle à la Impact économique de l’éducation internationale au Canada – Mise à jour Rapport final daté du juillet 2016

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12e année) en dépenses divertissements, etc.).

discrétionnaires

(repas

à

l’extérieur,

loisirs,

Pour chaque province et territoire, dans chaque niveau d’études, nous avons appliqué la formule suivante pour calculer les dépenses totales : Nombre estimatif d’étudiants dans ce niveau d’études X total des éléments suivants : moyenne des frais de scolarité et des frais supplémentaires, livres, moyenne des frais de chambre et de repas, moyenne des frais de transport, moyenne des dépenses discrétionnaires par année = Dépenses totales par étudiant international durant une année à ce niveau d’études.

Bourses et distinctions Dans cette étude, pour calculer les retombées économiques nettes rattachées aux étudiants internationaux dans le pays d’accueil, nous avons tenu compte de toute l’aide financière que ces étudiants ont reçue des gouvernements fédéral ou provinciaux du Canada, de même que des établissements. Nous avons mené une recherche exhaustive dans les états financiers des universités et des collèges de toutes les provinces, publiés dans le Web, afin de trouver ces renseignements; toutefois, peu d’information était disponible. Nous estimons que le soutien des universités/des collèges aux étudiants internationaux est probablement inférieur à 1 % des droits de scolarité perçus. Nous avons aussi été informés que chaque année, le gouvernement fédéral verse 27 millions $ pour soutenir les étudiants internationaux. Ainsi, nous avons utilisé un facteur équivalant à 1 % des droits et frais des étudiants internationaux, plus 27 millions $, pour représenter la déduction. Ce facteur est appliqué aux étudiants inscrits au niveau professionnel/collégial, de premier cycle, de maîtrise et de doctorat et aux programmes de résidents en médecine seulement.

Retombées touristiques supplémentaires engendrées par les membres de la famille et les amis en visite Le surcroît d’activités touristiques engendré par les membres de la famille et les amis qui visitent le pays d’accueil des étudiants étrangers, durant le séjour de ces derniers, représente une retombée supplémentaire de l’éducation internationale pour le pays d’accueil. Malheureusement, il est difficile d’établir des estimations dans ce domaine en raison de la disponibilité des données. Nous ne connaissons pas précisément le nombre de familles et d’amis qui rendent visite aux étudiants internationaux pendant leur séjour au Canada. Pour les besoins de cette estimation, nous avons appliqué une approche semblable à celle utilisée dans une étude australienne pour estimer le nombre de membres de la famille et d’amis des étudiants internationaux qui engendrent des activités touristiques.

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La méthodologie de l’étude de 2013 de l’Australian Council for Private Education and Training (ACPET) est fondée sur les travaux de recherche effectués par Tourism Research Australia. L’étude montre que pour chaque tranche de 10 étudiants en séjour formel (que l’on définit comme les étudiants dont l’objet principal de la visite en Australie est l’éducation), cinq membres de la famille et amis supplémentaires visitent le pays. Pour les étudiants en visite « informelle » (dont le but premier de la visite en Australie n’est pas l’éducation, mais qui ont quand même suivi un cours durant leur séjour), chaque tranche de dix étudiants amène deux visiteurs de plus. Dans notre étude actuelle, nous avons tenu pour acquis que pour chaque tranche de 10 étudiants internationaux en séjour de longue durée, cinq membres de la famille ou des amis visiteraient le Canada en cours de l’année, et que pour chaque tranche de 10 étudiants internationaux en séjour de courte durée, deux membres de la famille ou amis visiteraient le Canada au cours de l’année.

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Annexe 2 – Scénario d’analyse : hypothèse plus pessimiste quant aux dépenses des étudiants L’annexe 2 sert à présenter une évaluation de l’évolution des dépenses totales selon un scénario différent dans lequel nous tenons pour acquis que les étudiants internationaux étudiant au Canada reçoivent une aide financière de la part d’universités ou du gouvernement canadien équivalente au soutien offert aux étudiants internationaux étudiant aux États-Unis. En outre, nous avons présumé que les activités touristiques supplémentaires des membres de la famille et des amis des étudiants internationaux étudiant au Canada suivent une tendance comparable à celle des étudiants non britanniques qui poursuivent des études universitaires au Royaume-Uni 36. Les hypothèses relatives aux autres formes d’aide des universités/du gouvernement aux étudiants internationaux sont les suivantes : -

10 % des dépenses des étudiants de premier cycle seraient acquittées avec l’aide des universités ou des instances gouvernementales canadiennes.

-

40 % des dépenses des étudiants inscrits à des programmes de maîtrise et de doctorat, de même que ceux en résidence et en stage en médecine, seraient acquittées avec l’aide des universités ou des instances gouvernementales canadiennes.

-

30 % des dépenses des étudiants inscrits à des programmes professionnels, collégiaux et dans des programmes du Québec seraient payées avec l’aide des instances gouvernementales canadiennes ou les collèges et les instituts.

-

Pour chaque tranche de 10 étudiants internationaux, un membre de la famille ou un ami a visité pendant leur séjour au Canada en 2014.

Ce scénario peut être interprété comme les valeurs minimales des impacts des études actuelles. Selon ces conditions, les dépenses annuelles totales des étudiants se chiffreraient à 9,826 milliards $, soit une diminution de 14 %. Les impacts directs, directs et indirects combinés et les impacts économiques totaux (directs, indirects et induits) sont résumés dans le tableau ci-dessous.

36

Tiré d’une étude des universités britanniques de 2014 intitulée The Impact of Universities on the UK economy.

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Tableau 20 – Scénario I : Impacts économiques directs, directs et indirects combinés, et total (direct, indirect et induit) des étudiants internationaux en supposant des dépenses inférieures de l’ordre de 14 % (en raison des valeurs plus élevées de l’aide gouvernementale et du moins grand nombre de membres de la famille et d’amis en visite), Canada, 2014

Dépenses annuelles des étudiants Extrant PIB Revenu du travail

Impacts directs 9 826 G$ 8 895 G$ 5 848 G$ 3 485 G$

Impacts directs et indirects

Impacts directs, indirects et induits

13 125 G$

17 083 G$

8 061 G$

10 388 G$

4 837 G$

5 933 G$

Emplois - ETP

64 500

90 000

111 900

Emplois (y compris t. p., t. part., temporaire)

77 800

106 000

132 000

155,9 M$

286,6 M$

412,8 M$

674,5 M$

391,8 M$

518,0 M$

Taxes indirectes - Global

960,5 M$

1 479 G$

Impôt sur le revenu des particuliers

840,8 M$

1 032 G$

Taxes indirectes - Fédéral Taxes indirectes Provincial Taxes indirectes Municipal

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Annexe 3 – Scénario d’analyse : hypothèse plus optimiste quant aux dépenses des étudiants La présente annexe fournit une évaluation de l’évolution des dépenses totales pour un scénario différent dans lequel nous tenons pour acquis que les étudiants internationaux étudiant au Canada dépensent en moyenne 10 % de plus que ce qui a été décrit dans le scénario de référence dans la partie principale du rapport. Selon ces conditions, les dépenses totales annuelles des étudiants deviendraient 12 509 milliards $, une augmentation de 10 %. Les impacts directs, directs et indirects combinés ainsi que l’impact économique total (direct, indirect et induit) sont résumés dans le tableau ci-dessous.

Tableau 21 – Scénario II : Impacts économiques directs, directs et indirects combinés, et impact total (direct, indirect et induit) des étudiants internationaux, en supposant une augmentation de 10 % des dépenses annuelles des étudiants, Canada, 2014

Dépenses annuelles des étudiants Extrant PIB Revenu du travail

Impacts directs 12 509 G$ 11 312 G$ 7 417 G$ 4 412 G$

Impacts directs et indirects

Impacts directs, indirects et induits

16 729 G$

21 751 G$

10 247 G$

13 197 G$

6 142 G$

7 532 G$

Emplois - ETP

81 900

114 500

142 320

Emplois (y compris t. p., t. part., temporaire)

98 865

134 950

167 930

200,8 M$

366,7 M$

533,6 M$

865,8 M$

502,2 M$

662,8 M$

Taxes indirectes - Global

1 237 G$

1 895 G$

Impôt sur le revenu des particuliers

1 068 G$

1 311 G$

Taxes indirectes - Fédéral Taxes indirectes Provincial Taxes indirectes Municipal

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Annexe 4 : Tableaux de données

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Tableau 22 – Estimation du nombre d’étudiants internationaux en séjour de longue durée par niveau d’études par province/territoire, 2014

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Tableau 23 – Nombre d’étudiants internationaux en séjour de courte durée et de semaines d’études par province/territoire, 2014

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Tableau 24 – Nombre d’étudiants internationaux en séjour de longue durée au Canada, pour les dix principaux pays source, 2014

Chine (République populaire de) Inde Corée du Sud France Arabie saoudite États-Unis d’Amérique Brésil Nigéria Japon Mexique

Nombre d’étudiants

Pourcentage du total

110 918

33 %

38 891

12 %

19 358

6%

19 035

6%

13 677

4%

12 450

4%

8 920

3%

8 620

3%

6 900

2%

5 138

2%

Total des dix principaux pays

243 907

72 %

Canada

336 497

100 %

Source : IRCC

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Tableau 25 – Nombre d’étudiants internationaux en séjour de courte durée au Canada, selon les dix principaux pays sources, 2014

Brésil Japon Chine Corée Arabie saoudite Mexique Taïwan Venezuela Suisse Espagne

Nombre d’étudiants

Pourcentage du total

20 128

19 %

20 081

19 %

17 675

16 %

15 568

14 %

10 496

10 %

7 623

7%

2 376

2%

2 154

2%

1 931

2%

1 576

1%

Total des dix principaux pays

99 608

93 %

Canada

107 451

100 %

Source : Langues Canada

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Tableau 26 – Comparaison de la moyenne pondérée des droits de scolarité des étudiants internationaux et canadiens inscrits à temps plein à un programme de premier cycle, 20142015

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Tableau 27 – Comparaison de la moyenne pondérée des droits de scolarité des étudiants internationaux et canadiens inscrits à temps plein à un programme d’études supérieures, 2014-2015

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Tableau 28 – Estimation des dépenses des étudiants internationaux en séjour de longue e durée par type de dépense, dans le système de la maternelle à la 12 année, par province/territoire, 2014

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Tableau 29 – Estimation des dépenses des étudiants internationaux en séjour de longue durée par type de dépense, dans les programmes professionnels, collégiaux, du Québec, par province/territoire, 2014

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Tableau 30 – Estimation des dépenses des étudiants internationaux en séjour de longue durée par type de dépense, dans les programmes universitaires/autres universitaires/résidence et stages en médecine, par province/territoire, 2014

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Tableau 31 – Estimation des dépenses des étudiants internationaux en séjour de longue durée par type de dépense, dans d’autres programmes d’études postsecondaires, par province/territoire, 2014

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Tableau 32 – Estimation des dépenses des étudiants internationaux en séjour de longue durée par type de dépense, dans d’autres programmes d’études, par province/territoire, 2014 37

37

Pour les détenteurs de permis dans la catégorie « Autres études », IRCC stipule ce qui suit : [traduction] « … les données ne pouvaient être définies à l’aide des données disponibles. La catégorie « Autres études », entre autres niveau, pourrait comprendre les conjoints et les enfants des étudiants internationaux s’ils détiennent eux-mêmes un permis d’études ».

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Tableau 33 – Estimation des dépenses des étudiants internationaux en séjour de longue durée par type de dépense, tous les niveaux d’études, par province/territoire, 2014

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Tableau 34 – Estimation des activités touristiques supplémentaires engendrées par les membres de la famille et les amis des étudiants internationaux en séjour de longue durée, par province/territoire, 2014

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Tableau 35 – Estimation des dépenses des étudiants internationaux en séjour de courte durée, par type de dépenses, par province/territoire, 2014

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Tableau 36 – Estimation des activités touristiques supplémentaires des membres de la famille et amis des étudiants internationaux en séjour de courte durée par province/territoire, 2014

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Annexe 5 – Rapprochement des estimations de l’étude avec l’évaluation de Statistique Canada Statistique Canada estime que la valeur des services aux étudiants internationaux au Canada a atteint $4.971 milliards $ en 2014. 38 Dans notre étude, nous avons estimé que la valeur des dépenses annuelles totales engagées par les étudiants internationaux et les membres de leur famille et amis en visite s’élevait à près de 11,4 milliards $ la même année. La présente Annexe rapproche nos estimations avec l’évaluation de Statistique Canada. Statistique Canada a fait savoir que ses évaluations relatives aux étudiants internationaux en 2014 étaient fondées sur le nombre d’étudiants internationaux inscrits dans le système d’enseignement postsecondaire (195 000) 39 et sur une année scolaire de huit mois pour ce qui est de leurs dépenses en droits de scolarité ainsi qu’en frais de subsistance et de transport. 40 Pour estimer le nombre d’étudiants postsecondaires au Canada en 2014, RKA s’est fondé sur les valeurs des estimations du « bassin » d’étudiants étrangers en date du 31 décembre de la même année d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada. Selon cette source, le nombre d’étudiants détenant un permis d’études valides leur permettant de suivre un programme de formation postsecondaire au Canada s’élevait à 229 456 étudiants. Nous avons dérivé les dépenses par étudiant (déduction faite des bourses d’études et d’entretien canadienne) de la façon suivante : -

Programmes du Québec et de niveau collégial, professionnel : 33 105 $ par année en 2014, en supposant une période d’études de huit mois et des frais de subsistance échelonnés sur une période de 12 mois.

-

Au niveau universitaire, des autres études universitaires et des stages et résidences en médecine : 33 892 $ par année en 2014, supposant une période d’études de huit mois et des frais de subsistance échelonnés sur une période de 12 mois.

Par conséquent, les dépenses totales étaient évaluées à 7,7 milliards $. Outre les étudiants de niveau postsecondaire, nous avons inclus les étudiants inscrits dans le système de la maternelle à la 12e année (avec dépenses en droits de scolarité et en frais de pension pour une période de 10 mois) et les autres étudiants dont le niveau d’études n’était pas déterminé clairement, mais qui étaient inclus dans les données d’IRCC. Les dépenses totales de ces 38

Statistique Canada, tableau CANSIM 376-0031. Étudiants internationaux au Canada, selon le tableau CANSIM 477–0019 de Statistique Canada. 40 Statistique Canada prévoit examiner les données relatives aux dépenses des étudiants de concert avec les autres variables pour les secteurs du voyage et de l’éducation, en tenant compte des études des enquêtes et des méthodologies disponibles. 39

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étudiants en séjour de longue durée (ce qui signifie qu’ils sont tenus par IRCC de détenir un permis d’études valide pendant leur séjour au Canada pour suivre un programme d’une durée supérieure à six mois au cours d’une année civile) s’élevaient à 10,3 milliards $. Le dernier segment de la population des étudiants internationaux concerne les étudiants en séjour de courte durée qui n’avaient pas besoin de permis d’études pour suivre une formation d’une durée habituellement inférieure à six mois. Ces étudiants incluent ceux qui suivent une formation linguistique ou une autre formation professionnelle de courte durée. Pour des raisons pratiques, nous avons obtenu uniquement les données de Langues Canada, de sorte que nous avons évalué les dépenses uniquement selon cette source. En ce qui concerne les 107 451 étudiants qui ont étudié jusqu’à 26 semaines en 2014, le nombre total à de semaines d'études a été estimé à 1 080 903 et les dépenses totales à 899,7 millions $. Outre les dépenses des étudiants liées aux droits de scolarité et aux frais de subsistance, nous avons estimé les dépenses engagées par les membres de la famille et les amis en visite. La valeur des dépenses attribuées à ce groupe a été estimée à 163,7 millions $. En combinant les dépenses des étudiants en séjours de longue durée et de courte durée ainsi que celles de leur famille et amis en visite, la valeur totale des dépenses s’élève à 11,372 milliards $ selon nos estimations.

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