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Sandra Ghosn : L’art-éminiscence

Accueillir Sandra Ghosn au travers des pages de ce numéro 3 du Bruit du monde était pour nous une évidence. Ses séries de dessins explorent le bouleversement que subissent nos façons de concevoir, de recevoir et de nous placer face à la question de l’amour et du désir, ressentis aujourd’hui comme relégués au rang de « consommables ». La série Phantagma,, réalisée en 2013 grâce grâce à laquelle nous avons découvert l’artiste, offrait déjà une vision de « l’union amoureuse comme moyen de dépersonnalisation [...] * » La série Noûs sommes,, présentée ici, propose quant quant à elle un dialogue entre nos héritages fondamentaux fondamentaux et primaires et la situation présente présente dans notre société actuelle dans le paysage de de l’amour. La résurgence de toutes ces empreintes empreintes nous propose ainsi un questionnement sur la potentielle rencontre de ces legs et de l’exacerbation l’exacerbation du désir réifié par le consumérisme e contemporain. Les travaux travaux de Sandra Ghosn portent en eux une empreinte empreinte intemporelle, pouvant rappeler les visions ns étranges et dérangeantes des dessins de

Hans Bellmer et rejoindre les structures narratives alambiquées d’illustrateurs modernes comme Charles Burns. Ses œuvres se lisent comme des reflets de rêves troublants que nous essayons de déchiffrer en faisant appel à notre inconscient. La puissance de ses « récits graphiques » réside à mon sens dans le fait qu’ils produisent en nous comme une réminiscence, nous touchent intimement puisque nous en sommes aussi ses acteurs, tout en en étant les spectateurs. Adrien Regard * Propos de Sandra Ghosn sur son site officiel www.sandraghosn.com