Une équation à plusieurs inconnues - CUTS Geneva

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SOCIETE

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Croix-Rouge du Burundi

L’IFB se dote d’un nouveau dirigeant

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Plus de 150 écoliers formés sur les premiers secours

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SPORT Francine Niyonsaba, une étoile qui illumine le Burundi

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Burundi Eco - Vendredi, 16 Septembre 2016 - n°210

EDITORIAL

Vivez l’excellence dès le début

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Par Mélance Maniragaba, Rédacteur en chef

e 14 septembre 2016, les lauréats du troisième degré de l’école primaire passent le test d’entrée à l’école d’excellence. La création de l’école d’excellence au Burundi a été annoncée par la ministre de l’Education, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, Mme Janvière Ndirahisha, vendredi le 2 septembre 2016 pour la rentrée scolaire 2016-2017. Six écoles secondaires d’excellence ont été sélectionnées dans tout le pays pour la noble mission de promouvoir l’excellence et d’assurer aux élèves les plus talentueux du pays un épanouissement optimal. Les futurs leaders du pays devraient être lauréats desdites écoles.

Malheureusement les premières impressions démoralisent. A la passation du test, des tricheries s’observent. Alors que c’étaient les premiers de la classe qui étaient supposés passer le test, les directeurs de certains établissements se sont arrogés le droit de passer outre cette logique en accordant ce droit à ceux qui se sont classés deuxième ou troisième. Pire encore, sur quelques établissements ayant plus d’une classe de sixième année, un seul candidat serait privilégié au détriment des autres. Voilà les débuts de la promotion de l’excellence. Ces lauréats de la sixième année qui avaient le droit de passer le test, mais qui en ont été déboutés n’ont pas d’autres choix que de rester à la maison. Quelle injustice ! Quel sera donc le sort de ces directeurs qui ont infligé cette

punition injuste à ces anges ? Les remplacer ou les destituer de leurs fonctions ? Question labyrinthe. Toutefois, Platon nous en dit plus. Pour lui, « Le plus grand mal, à part l’injustice, serait que l’auteur de l’injustice ne paie pas la peine de sa faute ». Normalement l’école d’excellence vient au moment opportun. Pour le moment donc l’école d’excellence n’a pas encore atteint son apogée. En témoigne la nécessité de disponibiliser des enseignants qualifiés, les nouvelles technologies de l’information et de la communication (TIC)… Cependant, tout un chacun a besoin d’exceller. Mais il faut exceller non seulement par de bons débuts, mais aussi avec les plus méritants.

COOPERATION

BAD : Prête à plaider pour un appui budgétaire pour le Burundi Alors que la BAD accorde un appui multiforme au pays, la deuxième vice-présidence la convie à contribuer aussi à l’appui budgétaire. Ce qui a été accueilli favorablement par cette banque

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Photo Burundi Eco

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ardi 13 septembre 2016, le Deuxième Vice-Président de la République a accordé une audience à Gabriel Negatu, directeur régional du Centre des Ressources de l’Afrique Orientale à la Banque Africaine de Développement (BAD). Pour Isidore Ntirampeba, porte-parole du Deuxième Vice-Président, lors de cette visite de courtoisie, le Deuxième Vice-Président Joseph Butore a demandé à cette institution d’octroyer au pays un appui budgétaire. « Cela viendra s’ajouter à d’autres appuis effectués par la BAD comme celui des infrastructures routières et maritimes  », fait remarquer M. Ntirampeba. Et de renchérir : « Les échanges ont porté également sur trois grandes priorités, à savoir : le transport, l’énergie et l’agriculture ». M.Ntirampeba a en outre indiqué que le gouvernement du Burundi et la BAD se réjouissent du fait que les projets financés par la BAD n’ont connu aucune interruption suite à la situation sécuritaire qu’a traversée le pays en 2015.

comme les Nations Unies, la Banque Mondiale,  … surtout que ces organisations travaillent en synergie. Il a ensuite indiqué que le Deuxième Vice-Président a rappelé à cette autorité de la BAD que les relations du pays avec les organisations internationales sont au beau fixe. En témoigne la récente visite de l’administrateur de la Banque

Mondiale. Celle-ci a eu lieu du 7 au 9 septembre 2016. Le porteparole de la deuxième vice-présidence a enfin déclaré que la contribution à l’appui budgétaire est un message donné aux bailleurs et aux partenaires afin qu’ils marquent leur soutien au pays. Mélance Maniragaba

Taux de change du 15 Sept. 2016

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Monnaie Le gouvernement du Burundi et la BAD se réjouissent du fait que les projets financés par la BAD n’ont connu aucune interruption suite à la situation sécuritaire qu’a traversée le pays en 2015

Assainir le climat avec les organisations internationales Isidore Ntirampeba a signalé que Gabriel Negatu a dit que la BAD ne ménagera aucun effort pour être aux côtés du Burundi.

D’où Gabriel Negatu a promis de plaider pour un appui budgétaire pour le pays auprès de la BAD. Cependant, M. Ntirampeba a fait savoir que cette autorité a demandé aux burundais de collaborer avec les autres organisations internationales

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Burundi Eco - Vendredi, 16 Septembre 2016 - n°210

EDUCATION

Une école d’excellence pour une éducation excellente

Depuis un certain temps, le gouvernement du Burundi a entrepris des réformes dans le système éducatif. Tout cela dans le but de faire de l’enseignement burundais un enseignement de qualité. Pour le moment c’est l’école d’excellence qui est à l’honneur. Une école qui n’enseigne pas seulement, mais qui éduque aussi dans le but de former de futurs leaders. Cette école est budgétivore

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pourraient servir de modèles car ayant déjà une base.

Pr et expert en éducation Joseph Ndayisaba «  l’école d’excellence n’enseigne pas seulement, mais elle éduque aussi à l’excellence  »

pour faciliter leur intégration régionale.

Quels sont les critères qui ont guidé le choix de certaines écoles ? Pour Juma Edouard, porteparole du ministère de l’Education, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, aucun critère n’a guidé le choix des écoles dites d’excellence sauf que le ministère a choisi une école par région scolaire. Mais le professeur Ndayisaba indique qu’il y a des écoles qui, dans les tests et examens nationaux, se classent premiers et qui

Le cursus à l’école d’excellence estil identique à celui des écoles qui ne sont pas d’excellence ? Le Pr Ndayisaba donne la réponse en précisant que l’école d’excellence doit être en avance par rapport au programme et à différentes matières enseignées. Il souligne qu’au niveau de l’éducation humaine quand l’école veut former des enfants excellents qui deviendront des leaders que ce n’est pas avec le cours de civisme qu’on va les transformer.

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’après le professeur et expert en éducation Joseph Ndayisaba, une école d’excellence est une excellente école. Cela veut dire une école qui accueille des élèves brillants au-dessus du lot, qui pratique une pédagogie de la réussite, qui nécessite des équipements pédagogiques et du matériel didactique digne d’une école d’excellence. Pour lui, cette école doit disposer d’enseignants très qualifiés pour pousser plus haut la capacité des élèves et leurs compétences. Ce genre d’écoles fonctionne avec les TIC. Et tout cela coûte cher. Ndayisaba souligne que l’école d’excellence n’enseigne pas seulement, mais éduque aussi à l’excellence. Ce qui implique l’excellence dans le comportement, dans la capacité de travail, dans le respect des droits de l’homme, dans la compréhension des processus démocratiques... Ce professeur d’université précise que c’est inconcevable et incompréhensible qu’un élève qui sort d’une école d’excellence ne soit pas en mesure de manipuler un ordinateur. Il ajoute que les enfants doivent maîtriser la langue anglaise à la fin du cursus de formation

A la question de savoir pourquoi ce sont les écoles à régime d’internat qui ont été privilégiées, l’expert en éducation répond  que dans les écoles à régime d’internat, la prise en charge des élèves et leur encadrement devient facile. Il n’a pas manqué de faire savoir qu’une école à régime d’externat peut constituer elle aussi une école d’excellence, mais il s’inquiète quant à l’encadrement de ces élèves d’autant plus qu’ils deviendront des leaders.

Les élèves passent le concours de sélection au lycée Saint Marc de Ngagara pour entrer à l’école d’excellence.

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Il indique que le programme ne peut pas être le même que celui d’une école classique. Encore plus, ajoute-il, La philosophie d’une école d’excellence est de maintenir les élèves à un haut niveau. Il s’avère nécessaire donc de tirer ceux qui sont en bas vers le haut et ceux qui sont en haut encore plus vers le haut. Avec des enfants de niveaux disparates, l’école d’excellence devient très difficile à gérer en termes d’enseignement, fait-il remarquer.

Un clin d’œil au ministère concerné Le professeur et expert en éducation Joseph Ndayisaba fait un clin d’œil au ministère ayant l’enseignement dans ses attributions. Pour lui, le ministère de l’Education doit faire attention aux critères de recrutement des élèves qui fréquentent les écoles d’excellence. Il doit faire également attention aux critères de recrutement des enseignants qui œuvrent dans ces écoles d’excellence. Et M. Ndayisaba de faire remarquer qu’une attention particulière doit être portée sur les critères de recrutement des responsables de ces pépinières de futurs cadres. Parce que, comme il l’indique, ceux-ci constituent des ressources clés dans la réussite de ce genre d’écoles. « Si une école a un mauvais responsable, elle ne sera jamais une école d’excellence », affirme Pr Ndayisaba.

Mais des questions restent en suspens -Pourquoi le ministère à commencé par la 7ème dans la recherche de l’excellence alors qu’il devrait commencer par la

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base (école maternelle) et aller  jusqu’à l’université -L’entrée à l’école d’excellence suppose la réussite à un test de sélection, les enfants qui ont étudié dans des conditions différentes auront-ils des compétences équivalentes ? -Est-ce que l’Etat a vocation de tirer toutes les écoles vers l’excellence ? - Avec les difficultés financières que connait le Burundi, l’Etat a-t-il les capacités financières pour faire vivre ces écoles conformément aux critères d’une école d’excellence? -L’Etat est-il mieux indiqué pour organiser ces écoles ? Rappelons que les écoles d’excellence choisies par le ministère de l’Education, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique sont le lycée Saint Marc de Ngagara en mairie de Bujumbura, le lycée Kiremba Sud dans la province de Bururi, le lycée de Musenyi dans la province de Ngozi, le lycée Notre Dame de la Sagesse de Gitega, le lycée de Rusengo dans la province de Ruyigi. Rappelons également que le recrutement dans une école d’excellence est conditionné par la réussite à un concours de sélection qui porte sur le français et les mathématiques effectué par les élèves qui se sont classés premiers dans les classes de 6ème année tandis que ceux qui ont terminé le premier cycle de l’école fondamentale seront orientés en tenant compte des résultats obtenus au concours national. Mathias Ntibarikure

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SOCIETE

Croix-Rouge du Burundi

Plus de 150 écoliers formés sur les premiers secours « Les premiers secours pour et par les enfants », tel est thème de la Journée Mondiale des Premiers Secours célébrée par la Croix Rouge du Burundi samedi le 10 septembre 2016. Pour Désiré Bundoyi, secrétaire provincial de la Croix Rouge en mairie de Bujumbura, les enfants formés pourront prodiguer des gestes de premiers secours à leurs proches, familles et autres membres de la société en cas d’accidents de la vie courante

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que son enfant a acquises. «  Mon enfant ne cesse de me raconter ce qu’il est capable de faire maintenant avec les connaissances qu’il a acquises sur les premiers secours. Il m’a dit que si son ami se casse le bras en train de jouer, il pourra lui prodiguer les premiers secours en attendant qu’il rejoigne une structure de soins. Imaginez-vous combien d’enfants vont être sauvés par les gestes de leurs camarades qui ont appris les premiers secours », fait remarquer Mme Harerimana.

Selon Désiré Bundoyi, secrétaire provincial de la Croix Rouge en mairie de Bujumbura, célébrer la Journée Mondiale des Premiers Secours sous le thème « Les premiers secours pour et par les enfants » résulte du fait qu’environ un tiers de la population mondiale est âgée de moins de 15 ans. Les enfants constituent également une grande portion de la population mondiale qui reçoit les premiers secours en situation d’urgence. Ils représentent en outre une partie importante de la population qui est directement impliquée dans les premiers gestes qui sauvent pour leurs pairs ou les membres de leurs familles.

Photo Burundi Eco

es premiers secours figurent parmi les principaux services rendus par les Sociétés Nationales de la Croix Rouge et du Croissant Rouge.

Désiré Bundoy,secrétaire provincial de la Croix-Rouge en mairie de Bujumbura indique que la Croix-Rouge du Burundi met un accent particulier sur la promotion des premiers secours en milieu scolaire

Promouvoir les premiers secours en milieu scolaire

Une formation d’une importance capitale

enfants soit à la maison ou à l’école en cas de blessures, de fractures ou même en cas de saignement du nez.

« Pour atteindre un grand nombre d’enfants, la CroixRouge du Burundi met, cette anné, un accent particulier sur la promotion des premiers secours en milieu scolaire parce qu’à l’école les enfants font face à des accidents divers », informe M. Bundoyi.

Eric Irakoze, un des enfants bénéficiaires de la formation sur les premiers secours indique qu’avec cette formation, il pourra venir en aide à d’autres

Il salue cette initiative de la Croix-Rouge et demande de vulgariser les premiers secours à l’endroit d’autres enfants pour que ces derniers soient au ser-

vice de leurs familles et de la société. Du côté des parents, c’est une satisfaction totale. Annonciate Harerimana, un des parents qui avaient envoyé leurs enfants dans cette formation sur les premiers secours dit être très contente des connaissances

Signalons que l’objectif de la Croix-Rouge du Burundi est de faire en sorte que chaque ménage ait au moins un secouriste à l’horizon 2017. Bella Sonia Ndamiye

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C’est dans cette optique qu’au cours de la semaine du 5 au 9 septembre 2016, les enfants qui sont dans la tranche d’âge de 6 à 15 ans ont été formés en premiers secours à travers toutes les communes du pays.

Au nom des parents, elle a remercié vivement la Croix-Rouge qui ne cesse de venir en leur secours en leur communiquant des messages qui peuvent les aider à sauver quelqu’un en cas d’urgence. Elle demande aux autres parents d’envoyer leurs enfants dans des lieux où ils peuvent bénéficier de la formation sur les premiers secours afin de sauver plus d’enfants.

A titre illustratif, à l’ECOFO Kamenge, 158 écoliers ont été formés. Les enfants qui sont dans la tranche d’âge de 6 à 15 ans ont été formés en premiers secours

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CULTURE

L’IFB se dote d’un nouveau dirigeant

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Nouveau conseiller de coopération d’action culturelle à l’ambassade de France au Burundi, M.Thierry Dieuleveux remplace également Stéphanie Soleansky à la tête de l’Institut Français du Burundi (IFB). Elle le dirigeait depuis une année

L’office rwandais de l’ombudsman publie les noms des personnes condamnées pour corruption.

De Gauche à droite : Stéphanie Soleansky, directrice déléguée sortante de l’IFB et Tierry Dieuleveux, nouveau directeur de l’IFB et conseiller de coopération d’action culturelle à l’ambassade de France au Burundi

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48 heures de son arrivée à Bujumbura, la rencontre avec le nouveau diplomate français a eu lieu ce mercredi 14 septembre 2016. Agé de 56 ans et diplômé de l’Institut d’Etudes Politiques de Paris en 1982, puis de l’Ecole Nationale d’Administration en 1986, il nous fait le point sur sa biographie.

Burundi Eco (B.E) :

Qui êtes-vous ?

Thierry Dieuleveux (T.D)  : Je suis le

nouveau conseiller de coopération d’action culturelle à l’ambassade de France au Burundi et en même temps nouveau directeur de l’Institut Français du Burundi (IFB).

B.E 

: Auriez-vous déjà exercé des fonctions de diplomate en Afrique ?

T.D : Bien sûr que oui. J’arrive

directement du Niger. Celuici est un pays de l’Afrique de l’Ouest. Il est dans la zone du Sahel. J’y ai servi pendant quatre ans pour le compte de la

coopération française. Et cela auprès du cabinet du premier ministre de la République du Niger

B.E : Quelles étaient vos fonctions principales ?

T.D  : Au Niger je m’occupais

principalement de la réforme des administrations, du renforcement des capacités des cadres supérieurs de l’Etat et de la décentralisation, c’est-àdire des relations entre l’Etat, les régions et les communes du Niger.

B.E : Avant d’exercer vos fonctions en Afrique, que faisiez-vous ?

T.D  : Au départ, j’étais fonc-

tionnaire du gouvernement français. Mon métier principal était l’inspection générale des affaires. J’étais un auditeur des services de l’Etat dans le domaine des affaires sociales, de la santé, du travail et de l’emploi. Au début des années 1990, j’ai été Directeur Général d’un département de français. Je fus ensuite pendant 10 ans cadre dirigeant dans le secteur

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de l’industrie pharmaceutique entre 1995 et 2004. Ensuite, je suis revenu à l’inspection générale entre 2009 et 2012. J’étais en charge de la coordination des politiques dans le domaine du handicap auprès du premier ministre français. En 2012, j’ai voulu mettre à dispositions mes compétences dans le domaine de la coopération et du développement avec l’Afrique.

B.E 

: Quel sentiment éprouvez-vous ?

T.D  :

Je n’ai pas beaucoup de choses à dire car je suis à quelques heures du début de mes fonctions. Seulement, c’est un sentiment de satisfaction. Je suis vraiment honoré d’être à la fois conseiller de coopération à l’ambassade de France au Burundi et directeur de l’IFB. Ce dernier étant un bel outil au cœur des relations entre le Burundi et la France. Avec les forces que j’ai, je compte donc continuer à améliorer ce bel outil en renforçant la fréquentation, la dimension culturelle…

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’office rwandais d’ombudsman vient de publier une liste de 987 personnes depuis 2010 à nos jours condamnées à cause des actes de corruption. Sur cette liste postée sur le site web d’ombudsman est visible, les noms des condamnées, la peine à purger, les noms de leurs parents (mère+père) et le lieu où habite le condamné. Sur cette liste, on aperçoit  différents exécutifs de secteur, de cellule, police, ceux qui travaillaient dans les juridictions dites Gacaca et bien d’autres personnes. Devant  chaque personne on y voit le pot de vin reçu, la peine à purger et l’amende pour chacun. Selon l’office rwandais d’ombudsman le petit pot de vin reçu est de 1000 FRW et le grand atteint 54.000$ soit plus de 43.000 millions de francs rwandais. Le gouvernement rwandais a pris des mesures de lutte contre la corruption. Parmi ces mesures il y a la publication de tous les noms et adresses complètes des condamnés pour la corruption et de ne plus être l’agent de l’état.

Propos recueillis par Mélance Maniragaba

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u moment où les téléphones mobiles sont vulgarisés partout au Burundi et que le nombre d’utilisateurs s’accroit du jour au jour, les grandes entreprises, les ONGs, les institutions, cherchent à développer de nouveaux moyens d’entrer en communication avec les consommateurs tout en rentabilisant les investissements. Aujourd’hui, le mobile devient un allié intéressant

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pour ces derniers, puisqu’il permet de répondre à la logique de communication directe. «  On peut affirmer sans aucune prétention que le taux de lecture d’un SMS varie aux alentours de 95% à 100%.Comme un peu tout le monde, lorsqu’on reçoit un SMS sur son téléphone portable on a le réflexe de le lire ; d’où un taux très important de lecture. Avec une campagne SMS, les réactions sont quasi spontanées et massives.», a dit la chargée des

relations publiques de Burundi Eco Alida Habonimana. Et, cela constitue le moyen le plus sûr d’atteindre plus de monde et faire passer les messages. L’objectif du Journal Burundi Eco est d’informer, former, éduquer, contribuer à l’encadrement de la jeunesse, au changement des mentalités, aux campagnes diverses et de publier les informations liées à l’agriculture, à la pro-

motion de l’entrepreneuriat, à la météo au quotidien, à la santé, etc..., a ajouté Mme Habonimana. Le journal Burundi Eco introduit ce nouveau produit pour redynamiser le service « communication et marketing  »  en mettant en place une plateforme qui répond aux attentes des consommateurs.

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Burundi Eco - Vendredi, 16 Septembre 2016 - n°210

SPORT

Francine Niyonsaba, une étoile qui illumine le Burundi Après les jeux olympiques de Rio où elle a eu une médaille d’argent, l’athlète burundaise Francine Niyonsaba est retournée au pays vendredi le 09 septembre 2016. A l’aéroport international de Bujumbura, elle a indiqué que la médaille d’argent qu’elle venait de gagner représente pour elle une fierté et un honneur non seulement pour elle, mais aussi pour tout le pays. Elle invite les jeunes burundais à suivre son exemple

«

C’est un honneur pour moi, un honneur pour tout le pays. Ma médaille va inspirer beaucoup de jeunes », a déclaré l’athlète burundaise Francine Niyonsaba pour manifester sa joie et sa gratitude. Elle fait savoir que la médaille d’argent qu’elle vient de gagner lui servira de clé pour gagner d’autres car, dit-elle, «cette médaille m’encourage et me pousse à redoubler d’effort». Cette idole de l’athlétisme burundais invite d’autres jeunes à exploiter leurs talents pour leur honneur et pour l’honneur du pays

A la question de savoir ce qu’elle est en train de faire pour battre sa rivale, la sud-africaine Caster Semenya, Niyonsaba répond que dans le sport c’est le fair-play qui compte pour beaucoup avant de faire remarquer que tout est possible. «Je continue à m’entraîner pour que je puisse la battre un jour». Jean Bosco Hitimana, ministre de la Jeunesse, des Sports et de la Culture se dit satisfait de la médaille gagnée et souhaite que cette dernière puisse servir de source d’inspiration pour d’autres jeunes. Il ne doute pas que le Burundi regorge de ta-

lents et informe que le ministère compte développer le sport professionnel. Hitimana avoue que le budget alloué à ce ministère est insuffisant, surtout que ce dernier est très ambitieux. Mais il précise qu’il continue à plaider pour une majoration de ce budget dans les années à venir. Dieudonné Kwizera, encadreur de Niyonsaba, président de l’AMABU et de la fédération d’athlétisme du Burundi informe que la préparation des J.O. de Rio a duré six ans. Pour lui, la fédération avait annoncé vouloir aligner 6 athlètes et maintenant la fédération en a eu. Avec les

six athlètes, ajoute-t-il, il fallait voir si on a une chance ou pas de gagner une médaille. Et voilà qu’on vient d’en gagner. C’est un honneur pour la fédération d’athlétisme et pour tout le pays. Domitille Niyokwizigira souligne qu’elle n’a pas de mots pour exprime sa joie. « Je suis très contente et je remercie le Tout Puissant qui l’a gardé et qui l’a fait arriver ici ». Je demande à d’autres burundaises de faire autant pour honorer leur pays, ajoute-elle. M. Kwizera précise qu’au niveau de la fédération d’athlétisme du

Burundi, le programme de 2020 a déjà commencé. Il fait savoir que la fédération va présenter sa stratégie au ministère pour une étude et une exploitation conjointes et qu’elle est déjà à l’œuvre pour la préparation des prochains J.O qui se dérouleront à Tokyo (Japon) en 2020. Signalons que le Burundi vient de recevoir une médaille d’argent au moment où la 1ère en or avait été gagnée en 1996 par Venuste Niyongabo sur 5000 m à Atlanta. Mathias Ntibarikure

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DLA PIPER AFRICA ÉLU RÉSEAU DE L’ANNÉE AUX AFRICAN LEGAL AWARDS 2016 Le 15 septembre 2016 DLA Piper Africa s’est vu décerné le prix African Network of the Year lors de la cérémonie annuelle des AfricanLegal Awards. Des avocats de DLA Piper à Londres et à Nairobi ont également obtenu la récompense Transportation and Infrastructure Team of the Year pour leur soutien apporté à l’un des plus grands projets de santé durable en Afrique. Les AfricanLegal Awards couronnent des réussites exceptionnelles dans la communauté juridique africaine, à l’heure où le secteur juridique fait face à des changements majeurs. La cérémonie s’est déroulée au Wanderers Club à Johannesburg et a été organisée par LegalWeek en partenariat avec le CorporateCounsel Association of South Africa (CCASA). Le prix Africa Network of the Year est décerné aux réseaux de cabinets qui ont su illustrer leurs «progrès significatifs au cours des 12 à 18 derniers mois» sur le continent. Composé de 15 cabinets membres africaines, couvrant des pays francophones, lusophones et anglophones, DLA Piper Africa a su promouvoir l’étroite collaboration entre ses membres dans leurs différents secteurs et domaines de compétence. Grâce au conseil du gouvernement kenyan sur un PPP à 500 millions de dollars dans le domaine des ser-

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vices et équipements médicaux, l’équipe composée de membres de DLA Piper en Grande Bretagne et d’IKM, cabinet kenyan membre de DLA Piper Africa, a gagné le prix de Transportation and Infrastructure Team of the Year. Ce projet de haute volée incluait l’approvisionnement centralisé, l’installation, les phases de test, la maintenance et la gestion du cycle de vie de l’équipement médical, ainsi que la formation du personnel, la construction et l’aménagement de 94 hôpitaux aux besoins géographiques et cliniques variés. Claver NIGARURA, Managing Partner du Cabinet RUBEYA &CO-Advocates, Membre du Réseau au Burundi, a constaté : «Il est très gratifiant de voir que les efforts de nos avocats soient reconnus par de telles récompenses internationales. Le succès et la force de DLA Piper Africa repose sur la collaboration des cabinets de notre alliance pour aider nos clients à atteindre leurs objectifs, en particulier lorsque les opérations requièrent un travail qui s’étend sur plusieurs juridictions.» FIN Pour de plus amples informations : Chazalle Irène Ingabire, Marketing Manager, RUBEYA & Co-Advocates, +257 22 24 89 10 [email protected] Note : DLA Piper est un cabinet d’avocats d’affaires présent dans plus de 30 pays à travers l’Amérique du Nord et latine, l’Asie Pacifique, l’Europe, l’Afrique et le MoyenOrient. Au Burundi, RUBEYA & Co-Advocates, Membre de DLA PIPER AFRICA réunit plus 10 avocats dont 5 associés et conseille les entreprises, investisseurs, banques et fonds d’investissements burundais et internationaux pour l’ensemble de leurs besoins juridiques en matière de droit des affaires.

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Burundi Eco - Vendredi, 16 Septembre 2016 - n°210

AGRICULTURE

Des unités de transformation à l’agro-industrie L’agro-industrie n’est pas développée au Burundi. Des défis liés au manque de connaissances par rapport aux stratégies politiques agricoles et commerciales pour les acteurs opérant dans ce domaine handicapent ce secteur. Une politique agraire d’aménagement du territoire pour une culture mécanisée est indispensable, indique Godefroid Manirankunda, président de l’ADIR ce lundi 12 septembre 2016 à Bujumbura

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Peu d’investisseurs s’y engagent « Quand on parle de l’agroindustrie, on remarque vraiment que les investisseurs ne sont pas beaucoup stimulés », fait savoir Sévérin Sindayikengera, directeur du Centre National de Technologies Alimentaires. D’après lui, les industries naissantes connaissent beaucoup de contraintes et défis autant que l’agro-industrie au Burundi. Il cite le manque de matières premières, l’insuffisance du courant électrique puisque, ajoute

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fait savoir M. Sindayikengera. Ce cadre du CNTA explique que le gouvernement a essayé d'étendre le palmier à huile reconnu surtout à Rumonge et à Nyanza-lac sur les provinces de Rutana, Ruyigi, Cankuzo, Cibitoke, Bubanza et Kirundo.

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Des unités de transformation pas très saines

Godefroid Manirankunda, président de l’ADIR : « La mécanisation nécessite de l’espace ».

t-il, sans courant électrique c’est impossible que l’industrie puisse fonctionner. D’autres facteurs évoqués par le directeur du CNTA sont l’accès des industriels au crédit bancaire ainsi que le manque d’encadrement dans le processus de transformation. Alors que les unités industrielles plus connues au

d’unité industrielle la transformation des fruits, mais plutôt parle d’une multitude d’unités de transformation de fruits éparpillés dans tout le pays. Là, il évoque Fruito et Akezamutima. Celles-ci éprouvent beaucoup de difficultés parmi lesquelles les normes de qualité qui ne sont pas respectés ainsi

que les problèmes d’emballage. « La majorité des jus que vous achetez se trouve dans des bouteilles de récupération. Si on n’y prend pas garde, les conditions hygiéniques ne sont pas au top. Elles exposent la santé des consommateurs. Il y a beaucoup d’opportunités et de menaces liés aux fruits »,

Burundi sont la Brarudi, la SOSUMO ainsi que les unités de traitement du café et du thé, d’autres cultures ne connaissent pas la transformation. Cellesci sont les céréales, les produits d’élevage, les oléagineux, les fruits et les légumes.

Pour une commercialisation des fruits saine et légale M. Sindayikengera dit ne pas qualifier

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La mécanisation nécessite de l’espace parce que si tu démarres la machine, tu peux labourer un hectare par heure. Mais où estce qu'on va trouver un hectare en bloc où elle peut labourer ? C’est-à-dire qu’au niveau du code foncier, l’appropriation de la propriété agricole revient aux ménages. Cela ne permet pas de supprimer les barrières pour permettre aux machines d’exploiter le terrain libre », explique M. Manirankunda, président de l'ADIR. Après le labour, ajoute t₋il, c’est l’installation des équipements d’arrosage adaptées aux conditions climatiques de plus en plus difficiles. On ne peut pas prévoir quelle pluviométrie est exigée pour tel type de culture. Pour pallier à cela, le président de l’ADIR explique qu’il faut bien aménager le terrain pour qu’on puisse s’adapter à une pluviométrie donnée ou alors à des pluies déficitaires. Il conseille aux agriculteurs de se défaire du labour à la houe qui ne parvient plus à nourrir les cultivateurs burundais. « Il y en a qui cultivent des lopins de terre qui ne sont pas rentables et qui peuvent facilement être attaqués par les insectes. La politique de mécanisation interpelle les lois financières, sur l’environnement, la gestion de l’eau, etc …».

Les unités de transformation de l’huile de palme de Rumonge et d’autres unités existantes sont soumises à des conditions d’hygiène qui ne sont pas bonnes. Bien que génératrices de revenus pour la population environnante, Sindayikengera explique qu’il y a une politique nationale qui essaie de fermer ces unités de transformation artisanales au profit des unités de transformation industrielles. Cela démontre à volonté le lien entre l’agro-industrie et le commerce .L’agro-industrie et la protection de l’environnement étant intimement liées, le palmier à huile et les arbres fruitiers ont les propriétés de retenir l’eau et de résister à l’érosion et ainsi que de protéger le sol, rassure t₋il. La qualité discutable de ces produits de transformation est surtout liée aux problèmes de matières premières, d’accès à l’électricité, d’accès au crédit, d’équipements et surtout de leur maintenance, aux problèmes d’hygiène et aux services d’encadrement. A cela s’ajoute le degré de connaissance de la qualité des produits transformés, des aspects sanitaires et phytosanitaires. C’est une condition sine qua non pour le commerce des produits issus de l’agro-industrie.

Bonith Bigirindavyi

Vue partielle des participants à la conférence

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SOCIETE

HOPE Worldwide Burundi  : 1049 enfants vulnérables déjà appuyés A 8 ans d’intervention dans le volet éducation, l’organisation HOPE Worldwide Burundi a soutenu 1049 enfants vivant dans des conditions difficiles. L’objectif est de relever ce défi en leur apportant un soutien matériel et psychologique

Ladite organisation n’apporte pas l’appui matériel scolaire uniquement, mais aide aussi dans les soins sanitaires des enfants qui sont à sa charge. Sur le plan social, les enfants y apprennent les comportements à adopter dans la vie courante. Ndayiziga nous fait part de ce qu’il a appris. « Dans la semaine Hope organisée chaque année par cette organisation, on nous a montré le bon comportement à adopter et cela m’a aidé jusqu’à maintenant. J’ai eu la faveur de continuer mes études sans problèmes financiers grâce à mon comportement irréprochable. »

cation dans le volet “ Burundikids ” se focalise sur les activités scolaires sous la devise : «  Donner l’espoir, changer de vies”. Il souligne que le pas franchi depuis 2008 en matière d’éducation n’est pas moindre car, pour lui, le programme a commencé avec 18 élèves mais que, pour le moment, ils sont 160, c’est-à-dire 50 au primaire, 110 au secondaire et 54 ont déjà décroché leurs diplômes dont 6 sont à l’université. Aider les enfants ne suffit pas pour assurer la réussite scolaire. De surcroît, HOPE Worldwide pense également à aider leurs familles dans la réalisation des AGR (Activités Génératrices de Revenus).

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lvis Ndayiziga, bénéficiaire de l’aide de HOPE Worldwide Burundi depuis la 9ème année est aujourd’hui jusqu'à l’université. Il témoigne : «  j’ai trouvé HOPE comme une famille de secours au moment où je vivais dans la désolation totale. Trouver de quoi manger m’était difficile. Trouver le minerval était un casse-tête pour moi. Des fois je ratais des interrogations mais, grâce à HOPE Worldwide, ce problème ne se pose plus». Il informe qu’il ne voyait pas comment continuer ses études dans la pauvreté sans nom qui le gangrenait. Il fait savoir qu’il pratiquait le petit commerce pendant les vacances pour gagner de l’argent à partir duquel il achetait le matériel scolaire.

Avec l’espoir, le sourire revient Claude Ndenzako, professeur encadreur des élèves dans Hope Worldwide Burundi a montré les difficultés que rencontre un orphelin, il notamment qu’un enfant qui n’a plus de parents ou qui vit dans une famille pauvre ne peut pas suivre convenablement ses études car il ne trouve que très rarement le matériel scolaire ». De plus, d’

Diddy Ancile Havyarimana, trésorière de HOPE Worldwide en train d’octroyer un kit scolaire à un élève

après lui, l’enfant trouve difficilement de quoi mettre sous la dent. Il s'inscrit en faux contre certains tuteurs qui surchargent les enfants par des travaux ménagers au moment de la révision des cours. » Il souligne également que ce n’est pas fa-

cile d’aider de tels enfants du fait que leurs capacités d’apprentissage diffèrent et que par ailleurs d’autres sont désespérés. Il y en a qui me racontent leurs histoires en pleurant. Il a continué en montrant ce qui l’a motivé à aider ces enfants. Pour lui, la

HOPE Worldwide Burundi est une organisation chrétienne fonctionnelle depuis 2005. Elle participe au développement de la population en apportant un soutien économique et social aux familles vulnérables sans distinction aucune. Serge Gahungu, coordinateur du projet, explique que l’objectif de cette organisation en matière d’édu-

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Un soutien économique et social

Des enfants en liesse après la réception d'un kit scolaire de la part de HOPE Worldwide Burundi

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formation en counselling qu’il a reçue dans cette organisation lui a permis de répondre à différentes questions qui freinent les enfants dans leur réussite. Il ajoute que l’encadrement a permis aux élèves de garder le courage et de travailler. Il suggère d'affecter un psychologue à chaque établissement pour faciliter l’appui aux enfants ayant des problèmes ou, si possible, former les professeurs sur les notions de counselling. Notons que l’organisation HOPE Worldwide Burundi œuvre en mairie de Bujumbura seulement. Et si les moyens le permettent, elle compte élargir son champ d’action. Depuis sa création, HOPE Worldwide intervient chaque année avec un thème différent. Le thème de cette année est : « Une jeunesse non violente pour un avenir sain ». Joselyne Nizompoza/ stagiaire

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CULTURE

Isanganiro Award, 5ème édition

Promouvoir la musique burundaise Dans la compétition d’Isanganiro Award ,5ème Edition, le chanteur Eric Dushimirimana, alias Spokesman, par le biais de sa chanson « Burundi» a remporté la victoire. C’était samedi le 10 septembre 2016 au bar dénommé Lacosta Beach

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« Jean- Pierre Nimbona en train de décerner les prix »

ans ma chanson «Burundi», je parle du passé de mon pays, de sa culture et des grandes personnalités qui ont milité pour son progrès», a indiqué M. Dushimirimana sur les ondes de la radio Isanganiro.

Remerciements du victorieux Dushimirimana «Je remercie la radio Isanganiro qui a organisé cette activité, tous les bailleurs et ceux avec qui nous avons compéti ensemble», a-t-il fait savoir. Et

M. Dushimirimana d’ajouter : «J’ai des activités que je suis en train de réaliser au Kenya. Et, d’ici quelques jours, je rentrerai dans mon pays natal»

le chanteur Jean­ -Pierre Nimbona, alias Kidumu, est devenu célèbre. «Que les autres chanteurs connaissent le succès», a-t-elle renchéri.

Edwige Mbonimpa, représentante légale de l’association «Ijambo», fait savoir qu’elle éprouve un sentiment de satisfaction car le projet de la radio Isanganiro va bon train. Et de marteler : «Nous accordons la parole à tout le monde qui est à notre écoute. Nos émissions sont centrées sur des mots réconciliateurs»

La complémentarité à l’honneur

Selon toujours elle, à travers la radio Isanganiro, les chanteurs ont été reconnus et la population réclame la belle mélodie et le fond de leurs chansons. Et d’ajouter que c’est même grâce à la radio Isanganiro que

Elle remercie tous ceux qui étaient présents pour leur soutien aux chanteurs burundais qui en ont tant besoin.  «Chantez à l’honneur de notre culture pour promouvoir les valeurs positives de notre pays », tels sont les propos de Samson Maniradukunda, directeur de la radio Isanganiro. Et de faire remarquer que la mission de la radio Isanganiro est de promouvoir la musique burundaise afin que les musiciens burundais se développent. Isanganiro Award,

1ère édition a été remportée par Ralley Joe à travers sa chanson « Reka ntahe», la 2ème édition par Issa Jamare à travers sa chanson «Wiyumva gute», la 3ème édition par Mukombozi par le biais de sa chanson «Urudubi» et la 4ème édition par Viator Ndagijimana par le biais de sa chanson « Ndasavye ijambo»

Signalons que le second dans la compétition Isanganiro Award, 5ème édition a été Léonard Niyomwungere par le biais de sa chanson «Ikiganza», et le troisième Natacha par le biais de sa chanson «Burundi Bwacu» Jean Marie Vianney Niyongabo / Stagiaire

SANTE

PNSR

Des Descentes de consultations foraines pour une sensibilisation accrue Afin d’atteindre un public plus large, le Programme National de Santé de la Reproduction (PNSR) en partenariat avec DFID via UNFPA a organisé des descentes de consultations foraines pour une sensibilisation à la santé de la reproduction. Les habitants de la commune Itaba dans la province de Gitega saluent cette initiative louable qui leur permet de bénéficier des services de planification familiale sans toutefois parcourir de longues distances 10

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ous sommes à Kivoga, colline Karemba, zone Itaba, commune Itaba dans la province de Gitega. Les agents du PNSR ont installe un téléviseur à écran géant et de part et d’autre de grandes baffres où se fait entendre la musique traditionnelle. En quelques secondes, la population s’approche pour visionner les images. Après le rassemblement, la technique change de style. Cette fois-ci on projette un film documentaire. Tout le monde fixe l’écran géant et suit attentivement l’histoire sur les conséquences

Philbert Sinzinkayo du PNSR indique que sensibiliser au planning familial avec le cinéma mobile est une stratégie avancée

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d’une progéniture nombreuse et des grossesses précoces. Prenant la parole, Philbert Sinzinkayo du PNSR a fait savoir que le ministère de la Santé n’a pas fait ce déplacement pour juste leur montrer la vidéo, mais plutôt pour qu’on puisse rappeler encore une fois l’importance d’utiliser les méthodes contraceptives pour une meilleure santé de la reproduction. Il informe que les descentes foraines constituent une stratégie avancée basée sur la sensibilisation à l’aide du cinéma mobile, de jeux concours pour

voir le niveau de connaissance de la population en matière de planification familiale, des séances de counselling mais aussi de dépistage volontaire du VIH/Sida.  «  Bien que les agents de santé communautaire se donnent corps et âme pour parler de la planification familiale dans la communauté, il est très important que les agents du ministère de la Santé et les centres de santé aillent à la rencontre de la communauté », explique M. Sinzinkayo. D’où dans cette descente, ils étaient avec deux infirmiers, un pour le counselling sur l’utilisation

des méthodes contraceptives et l’autre pour le dépistage volontaire du VIH/Sida.

Après avoir entendu qu’ils peuvent faire le dépistage du VIH/Sida et avoir le résultat sur place, les habitants de la zone Itaba se sont précipités pour se ranger devant la porte du local où l’infirmier faisait le test.

état sérologique et surtout profiter de cette occasion en or pour voir les agents du ministère de la Santé qui amènent les services jusque dans leurs communautés. Un autre d’ajouter «  je n’avais jamais fait le dépistage parce que je ne trouvais pas de force pour me déplacer jusqu’au centre de santé qui se trouve à des kilomètres de mon domicile. Mais je viens de profiter de cette occasion et maintenant je connais mon état sérologique »

Salvator Gahungu, sexagénaire indique qu’il vient faire faire le dépistage pour connaître son

Quant à Onesphore Ntahitangira et sa femme, ils indiquent que c’est rare qu’ils trouvent le

Une occasion à ne pas laisser passer

temps pour partir ensemble au centre de santé faire le dépistage du VIH/Sida. Une quarantaine de personnes âgées de moins de 24 ans et de plus de 50 ans ont répondu au dépistage volontaire du VIH/ Sida. La province de Gitega nécessite encore beaucoup d’actions de sensibilisation pour augmenter le taux de couverture en contraceptifs (22,3 % en 2015).

Bella Sonia Ndamiye

OPINION

Les statuts- types d’API ne sont pas obligatoires prise peuvent utiliser ou pas. C’est un choix à faire.

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Me Victor Nsabimana

ne nuance est à faire tout de suite avant d’aller plus loin : par ce titre ne disons pas que les statuts d’une société ne sont pas obligatoires. D’ailleurs la Loi énumère même les mentions qui sont obligatoires et qui doivent être dans le contenu des Statuts. En effet, lors du passage de l’informel vers le formel, il y a constitution de la société et acquisition de la personnalité juridique de votre entreprise sous forme de société. La Loi ne rend obligatoire que le contrat de société matérialisé par les Statuts de la société. Ceci dit, il faut alors comprendre que la Loi ne dit pas qu’il faut obligatoirement constituer la société sur base des statuts-types de l’API. En conséquence, ce qui n’est pas obligatoire ce sont les statuts-types d’API, ce sont des modèles que ceux qui veulent immatriculer leur entre-

D’ailleurs l’API explique cet aspect dans son manuel d’informations pour les créateurs d’entreprises au Burundi, où il est dit que : «  Les créateurs qui font recours à l’usage des statuts-types n’ont pas besoin de faire authentifié leurs statuts par un notaire pour obtenir le registre de commerce » (voir page 8 du manuel). Cela démontre très bien que même l’API n’exige à personne d’utiliser ces statutstypes mais que tout simplement ceux qui n’y font pas recours devraient en conséquence amener des statuts authentifiés. Le choix est donc donné.

Mais au fond de quoi sommesnous entrer de parler ? Il faut comprendre que les créateurs d’entreprises s’associent sur base de ce qu’ils se sont convenus. Bien entendu sous réserve des obligations impératives prévues au niveau du code des sociétés. En conséquence cela amène à ce que les futurs actionnaires ou associés

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devraient en premier réfléchir avant de signer et de déposer leurs Statuts. Qu’ils choisissent ou pas ceux de l’API, là n’est pas le problème. La question est de savoir si le contenu correspond d’une part à leurs visions, à leurs intérêts individuels et collectifs. D’autre part la question est de savoir s’ils ont réfléchi au contenu de leurs Statuts. Ont-ils réfléchi à la prise de contrôle, au mode de gouvernance qui les caractérise ? Aux modalités de la cession des parts ? Sur l’entrée et la sortie des actionnaires ? Sur les modalités de réduction ou d’augmentation du capital ? Sur les modalités relatives à la modification des statuts, aux transformations de la société ? Etc.

Ces interrogations ne sont à titre d’exemple que certaines questions sur lesquelles peut porter la réflexion. Certains peuvent se dire que ce qui n’est pas prévu et convenu dans les premiers statuts pourra l’être lors de la modification de ces derniers. A ce niveau je dirais tout simplement courage. Pourquoi  ? Tout simplement parce qu’il est toujours facile de négocier entre actionnaires et associés avant la constitution de la société qu’après. Donc, c’est toujours mieux de se convenir à l’avance au lieu d’être déçu par la suite.

Quelles sont les conséquences de l’absence de réflexion sur les

contenus des statuts avant d’aller immatriculer votre entreprise ?

En choisissant n’importe quelle forme de société, Il est fort possible que le ou les fondateur(s) ne puisse(nt) pas atteindre ses (leurs) objectifs. Le choix d’ailleurs d’une telle forme peut être fait pour un temps déterminé en attendant la réunion de certaines conditions pour transformer une société en une nouvelle forme. Parlons sur les conséquences de l’actionnariat au sein de l’entreprise et spécifiquement sur la prise de contrôle. N’est-il pas regrettable pour un actionnaire fondateur ou bien visionnaire de se voir évincer et même jeter dehors de son entreprise ? Raison pour laquelle, il faut faire attention et réfléchir. Posez-vous par exemple cette question  : Que ce passera t-il pour votre action en cas de réduction, d’augmentation du capital, d’émission de nouvelles actions ? Quelles sont les modalités de la cession des parts sociaux ? Il faut faire attention dans ce cas au risque de dilution de vos actions qui est un risque possible. Le risque de dysfonctionnement peut aussi résulter des contenus des statuts non réfléchis. Par exemple si vous choisissez la forme d’une société anonyme, quel mode de gouvernance serait le mieux par rapport à votre entreprise ? La Société Anonyme avec conseil d’administration et Directeur Général

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ou avec Directoire  et Conseil de Surveillance? De tout ce qui précède, il faut savoir que les conséquences peuvent être nombreuses. Mais sachez également qu’il y a des moyens de prévention et de précaution possible à travers les statuts, mais aussi dans les pactes ou conventions entre actionnaires ou entre associés. Il serait d’ailleurs mieux que le droit burundais reconnaisse de façon expresse les conventions entre associés ou entre actionnaires. Même si ce genre de conventions ne sont pas des sujets que nous traitons dans cet article, il faut quand même souligner que ces conventions peuvent être efficaces dans la définition des relations entre associés et/ou actionnaires et dans l’organisation de l’entreprise (nous y reviendrons dans d’autres écrits). Pour conclure, nous disons qu’il est indéniable de constater qu’il est aujourd’hui facile d’enregistrer et immatriculer votre entreprise. Mais une chose à ne pas faire est celle-ci : ne compter pas un, deux, trois et go, pour aller faire immatriculer et enregistrer votre entreprise. Réfléchissez avant d’y aller. Ceci, concerne tous les créateurs d’entreprise, que ce soit l’associé unique ou bien ceux voulant se mettre ensemble sous diverses formes de société. Serait-ce nous tromper de dire qu’une maison solide est aussi une maison solide dans ses fondations ? A vous de voir. Me Victor Nsabimana

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