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à tous les passionnés de naviga- tion. Et pour le ... de la victime. Le 2 octobre dernier, à l'hôpital Sainte-Margueri- ... dents grave survenus en mer en. 2015 fait ...
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Mercredi 21 Octobre 2015 www.laprovence.com

Bâbord

tribord INNOVATION

Les caissons de chantier au centre des débats

À la pointe dans le domaine, l’hôpital Sainte-Marguerite a offert une conférence sur les Caissons de chantier. / PHOTO V.S. C’est un domaine médical d’origine maritime qui concerne désormais tous les grands chantiers de travaux publics dans la région. Un domaine thérapeutique essentiel dans le traitement des accidents de plongée, des intoxications au monoxyde de carbone ou des retards de cicatrisations dans lequel la cité phocéenne, à travers l’hôpital Sainte-Marguerite, se trouve à la pointe. On parle-là des caissons de chantier en milieu hyperbare (où la pression est supérieure à la pression atmosphérique) et qui, en cas d’accident, permet une recompression sur place de la victime. Le 2 octobre dernier, à l’hôpital Sainte-Marguerite, la société de physiologie et de médecine subaquatique et hyperbare a organisé une rencontre scientifique sur ce thème. "L’objectif est d’intégrer le caisson de chantier dans la chaîne des secours, de réfléchir sur la délégation de soin et de confronter le point de vue des professionnels avec celui des médecins sur la difficile question de la recompression de sauvetage sur site par du personnel non médical", place le docteur Coulage. Les aspects médicaux légaux et juridiques ont également été abordés lors de la réunion, en présence de représentants du ministère, d’entrepreneurs et de juristes.

RÉUSSITES

Tian et Muselier dans le vent Deux hommes politiques marseillais se sont particulièrement distingués ces derniers jours dans le domaine maritime. Il s'agit tout d'abord de Renaud Muselier qui a été élu pour trois ans au Conseil national de la mer et des littoraux. Il est l'un des trois élus parmi les neuf candidats issus du littoral méditerranéen. Le député européen (LR) se veut "force de proposition" auprès du conseil afin de "faire passer les messages du territoire, défendre ses spécificités et influer sur le contenu des futures lois et règlements qui régiront ce secteur". C'est ensuite Dominique Tian qui a parfaitement négocié le 22e Tour de Corse à la voile qui se déroulait cette année le long de la côte Est, entre Bonifacio et le port de Taverna. En remportant à la fois la victoire en temps compensé et la classe IRC II à la barre de "Glen Ellen V", le premier adjoint (LR) au maire de Marseille devient champion de Méditerranée et se qualifie du même coup pour le championnat de France qui se déroulera le mois prochain à La Rochelle. Ph.G. 175811

Marseille côté mer

Un petit tour en voilier? Il suffisait de demander...

Saileazy, une jeune start-up marseillaise, invente le voilier en libre-service

C

hérie, on prend le bateau et on va se poser sur une île ?" Non, il ne s’agit pas d’un dialogue au coin du feu entre Kayne West et Kim Kardashian. Mais de la promesse d’une douce escapade en mer désormais offerte, au départ du Vieux-Port, à tous les passionnés de navigation. Et pour le coup, même si l’offre n’est évidemment pas donnée, nul besoin d’afficher un compte en banque de milord pour profiter d’une euphorisante virée à bord d’un voilier ultramoderne, cheveux dans le vent, à fendre les eaux turquoises. Officiellement lancé en août dernier par un jeune entrepreneur de 37 ans, Grégoire Guignon, le concept, baptisé "Saileazy", se veut "unique en France et

"On peut réserver son voilier en dernière minute, pour une sortie d’une heure." même dans le monde". L’idée ? Une location de voiliers en libre-service, via une application smartphone, calquée sur le modèle "du Vélib ou de la voiture en autopartage". "On peut réserver son voilier en dernière minute, pour une sortie d’une heure, d’une journée ou même de plusieurs jours !" s’enthousiasme ce jeune Lyonnais de naissance, débarqué à Marseille en 2010 et formé à l’école de management Kedge business school. Et d’insister : "L’innovation de cette offre réside principalement dans la possibilité de naviguer sur des sorties courtes, toute l’année, avec un accès immédiat et sans état des lieux d’entrée ni de départ." L’unique condition de-

Lancée en août dernier par un jeune entrepreneur, la société marseillaise "Sailesy" propose de louer des voiliers en libre-service. Une première mondiale qui sent le bon filon... / PHOTO L.D’A. mandée par la start-up marseillaise ? "Être autonome en mer, histoire de ne pas abîmer la flotte. C’est ce que nous vérifions au cours d’une première sortie accompagnée. Sinon, on peut aussi prendre l’option avec skipper". Autre obligation, d’ordre pécunier cette fois : signer un bail de 9 mois au minimum à raison de 55 euros mensuels (entre septembre et juin) et s’acquitter d’une somme fixée à 60 euros par heure passée en mer. "Seules les 6 premières sont payantes par tranche de 24 heures", précise Grégoire Guignon. En équilibre sur le pont de l’un des deux bateaux siglés "Saileazy", amarrés quai du Port à proximité du Mucem, ce féru

de plaisance s’est appuyé sur une étude chiffrée pour monter son affaire : "En France, il n’y a pas d’accès facile à la voile en habitable, pose-t-il. En tout, on peut compter sur 250 000 places dans les ports de France alors que l’on estime le nombre de plaisanciers potentiels à près de 2 millions ! Il existe donc une très forte demande pour ce système de location à la demande". D’autant plus, estime encore Grégoire Guignon, que les Français seraient "de plus en plus ouverts à cette économie collaborative et de partage". "La propriété a moins la cote, insiste-t-il, déjà, parce que l’achat d’un bateau et l’entretien coûtent très cher. Et puis, les gens aiment bien passer

d’un loisir à un autre sans trop s’engager". À ce jour, ils sont une douzaine de clients à utiliser l’application. "Des passionnés qui veulent pouvoir allier sorties en mode loisirs et performances par tous les temps. Ce que la qualité de notre flotte autorise", plaide le jeune entrepreneur. Prochaine étape : l’achat de quatre nouveaux bateaux. "Un est déjà commandé et trois autres le seront d’ici mars prochain", ambitionne Grégoire Guignon, qui a calculé que le partage s’opère en bonne harmonie "jusqu’à un maximum de 12 abonnés par voilier". Ensuite, on lève les voiles et c’est à chacun son tour de s’évader.

Laurent D’ANCONA

BILAN

En mer, un été 2015 moins mortel À l’image de la sécurité routière, c’est un bilan annuel à la fois attendu et redouté. Publié chaque fin d’été par le Centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (Cross Méditerranée), l’inventaire des accidents grave survenus en mer en 2015 fait ressortir "une baisse du nombre de décès" assez sensible avec 17 plaisanciers ou pratiquants de loisirs nautiques ayant perdu la vie entre le 1 e r juin et le 30 septembre, contre 23 sur la même période en 2014. "Cette tendance est à relier très vraisemblablement à une plus grande responsabilité individuelle ainsi qu’à la diminution des accidents mortels de plongeurs ’bouteilles’ : 5 personnes de 55 à 68 ans sont décédées

Dans son bilan annuel, le Cross Méditerranée a relevé plusieurs centaines d’infractions en mer. / PHOTO ARCHIVES BRUNO SOUILLARD contre 9 en 2014", se félicite la préfecture maritime de la Méditerranée. Avant de tempérer : "Cette dynamique est encoura-

geante mais l’attention de tous doit rester constante et s’accroître davantage encore pour réduire l’accidentologie par-

ticulière à cette pratique". Au final, ce sont près de 884 personnes qui auront été secourues et 3 411 assistés dans les eaux méditerranéennes : le Var avec 627 interventions, la Corse du sud (320) et les Bouches-du-Rhône (293) sont les départements où l’on trouve le plus grand nombre d’opérations de sauvetage recensées. Dernière donnée: 1 200 contrôles ont été réalisés par les agents de la force publique. Bilan? Des centaines de suspensions de permis bateau prononcées pour défaut de matériel de sécurité ou excès de vitesses (le record est détenu par les Alpes-Maritimes avec 116 permis retirés). Bref, un été 2015 moins mortel mais encore des vagues.

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L.D’A.