Touche pas à nos putes

Renforcer la lutte contre l'esclavage des femmes? Alors qu'on ne s'attaque pas à l'innocent qui vient chercher du plaisir et du jeu avec son corps ... Une du journal de 20h qui n'a pas trouvé de moyen de se vider de son désir sexuel. La violence n'est pas le fait de la prostitution. Au contraire, il faudrait certainement regarder ...
70KB taille 14 téléchargements 99 vues
Touche pas à nos putes

L

e plus vieux métier du monde est en danger. L’État s'attaque, une nouvelle fois, à la prostitution. Notre gouvernement pense inventer l'idée du siècle avec le projet de loi de pénalisation des clients de la prostitution. Mais à quoi bon? A quoi bon frapper pénalement les clients et conférer le statut de victime à ses travailleuses du sexe? Que cherche ce gouvernement qui n'a ni queue ni tête? Renforcer la lutte contre l'esclavage des femmes? Alors qu'on ne s'attaque pas à l'innocent qui vient chercher du plaisir et du jeu avec son corps. Je préfère un client qui expulse ses pulsions dans les règles avec une professionnelle plutôt qu'un violeur à la Une du journal de 20h qui n'a pas trouvé de moyen de se vider de son désir sexuel. La violence n'est pas le fait de la prostitution. Au contraire, il faudrait certainement regarder d'avantage les pratiques, cette fois-ci violentes, des proxénètes. La République reconnaît des droits et des devoirs pour tous. Il serait temps de leur donner des droits, alors que nos putains se doivent d'être à égalité de désir avec leurs clients. La solution est simple. Arrêtons, d'une part, de s'interroger sur qui du client ou de la prostituée doit être sanctionné et renforçons notre lutte contre le proxénétisme. D'autre part, donnons enfin les moyens aux prostituées d'exercer leur métier en toute légalité avec par exemple la réouverture des maisons closes. Une sécurité sanitaire, sociale et humaine, rien d'innovant tout compte fait, leur sera enfin accordée. Hélas le gouvernement a déjà bien du mal à ouvrir une salle de shoot en France. Il faudra donc patienter encore un laps de temps pour qu'enfin nos putes puissent s'exécuter dans les règles de l'art ■ Par Benjamin Lévêque