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Concernant les ressources humaines, le plus important est de disposer d'une capacité ...... •Construction de la route Didiéni-Nara à la frontière mauritanienne.
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INVEST IN AFRICA

Extrait du discours de Sa Majesté le Roi que dieu le glorifie, à l’occasion du quinzième anniversaire de l’intronisation du souverain ; fête du trône le 30 Juillet 2014.

“…Nous sommes profondément convaincus que l’Afrique est apte à réaliser son essor. Cependant, cet objectif ne pourra être atteint que si le continent compte sur ses enfants et sur ses ressources propres. Ici, je tiens à réaffirmer ce que j’ai dit à Abidjan : L’Afrique doit faire confiance à l’Afrique ...”

MOT DU PRESIDENT

Cher(e) membre,

Dans le cadre de la collection « Les Guides du Manager », nous avons le plaisir d’éditer aujourd’hui le présent guide intitulé « Invest In Africa ». Le guide « Invest In Africa » qui s’inscrit parfaitement dans la Politique Africaine du Royaume, menée sous l’égide de Sa Majesté le Roi Mohamed VI que dieu le glorifie, fait partie du plan d’action de notre fédération sur le continent émanant d’une étude que nous avons mené auprès de nos adhérents en 2014/2015 et dont les principaux résultats sont : 96% des entreprises ayant répondu au questionnaire, sont intéressées par l’export 57 % exercent déjà une activité à l’export 40 % ont exprimé le besoin d’avoir une veille économique et informations réglementaire 74 % estiment avoir besoin de formations préalable, pour lancer un projet à l’export Suite à cette étude, nous avons mis en place un plan d’action pour le continent Africain qui s’articule autour des axes suivants : Réalisation de séminaires d’information et de formation à l’exportation Réalisation de missions d’affaires Réalisation de guides et supports d’informations sur les opportunités commerciales En 2015, nous avons organisé plusieurs séminaires au sein de notre Fédération, et réalisé avec notre partenaire Maroc Export une mission d’affaires en Côte d’ivoire qui a connu un franc succès et nous travaillons activement afin de préparer une autre mission. Aujourd’hui et toujours dans la même dynamique et grâce à l’implication de plusieurs de nos partenaires, nous mettons à votre disposition un nouveau guide qui met en exergue différentes opportunités d’investissements dans différents secteurs, les accords, ainsi que les risques d’investissement identifiés, dans plus d’une dizaine de pays africains. Lors de cette édition du guide « Invest In Africa », le choix de notre Fédération s’est porté sur les pays qui sont régulièrement visité aussi bien par les officiels que par les acteurs économiques Marocains, et qui ont été listé par nos adhérents lors de l’étude que nous avons menée. Par ailleurs, nous tenons à remercier nos experts, Wink Consulting et la SMAEX, pour la réalisation des fiches pays de cette édition, ainsi que tous nos partenaires qui grâce à leurs soutiens ont rendu ce projet réalisable. Nous vous remercions pour votre confiance et votre soutien. Khalid DAHAMI Président

MOT DU VICE-PRESIDENT

S’exporter en Afrique, êtes-vous prêt ? Pour exporter en Afrique, avoir la volonté de vendre un produit ou un service commercialisable en Afrique, n’est pas suffisant. Il faut disposer de la capacité et des ressources nécessaires pour atteindre ce marché avec un prix concurrentiel. Pour se faire, il est primordial de clarifier vos attentes par rapport à ce marché, de fixer des objectifs d’exportation clairs et réalisables et d’examiner les ressources dont vous disposer pour les atteindre. Concernant les ressources humaines, le plus important est de disposer d’une capacité permettant de répondre à une demande accrue qu’entraine un projet d’exportation et d’une équipe possédant les aptitudes adaptables aux différences culturelles et les moyens de dépasser toutes les contraintes liées à un marché étranger, notamment la barrière linguistique. Pour les ressources financières, il faut disposer des fonds et des crédits nécessaires pour fabriquer le produit ou assurer le service et trouver les moyens de réduire les risques financiers liés au marché africain. Afin de se développer dans les pays africains, il sera plus prudent et sécurisé, d’être accompagné par des conseillers professionnels, pour les aspects juridiques et fiscaux (Régimes fiscal, Système monétaire, Propriété intellectuelle etc…). Croire que le marché Africain est un marché facile est une erreur, en conséquence, la question de la compétitivité de l’entreprise reste cruciale, votre produit ou service est-il potentiellement viable dans le marché africain ? Votre entreprise dispose t-elle des avantages concurrentielles pour se positionner sur ce marché ?

Ahmed CHAHBI Vice-président Chargé de publication

ORGANISATIONS ECONOMIQUES REGIONALES AFRICAINES : CEDEAO : Communauté Economique des Etats d’Afrique de l’Ouest CEMAC : Communauté Economique et Monétaire des Etats d’Afrique Centrale COMESA : Marché Commun de l’Afrique Australe et Orientale SADC : Communauté pour le développement de l’Afrique australe UEMOA : Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine

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ANALYSE DES PAYS :

Sommaire

BENIN BURKINA FASO CAMEROUN COTE D’IVOIRE GABON GUINEE CONAKRY GUINEE EQUATORIALE KENYA MALI MAURITANIE NIGER CONGO SENEGAL

30 35 41 46 53 58 63 67 74 78 84 89 96

Rubrique détaillée par chaque pays : - SWOT - Secteurs porteurs - Echanges avec le Maroc - Accès au marché - Analyse du risque - Contacts utiles

CONTACTS UTILES 102 SOURCES 104 INDEX SECTORIEL Copyright ©2015 FCS-CGEM, Les guides du manager, édition décembre 2015. Tous droits réservés

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AVIS DE L’EXPERT

Au cours des dix dernières années, les pays subsahariens ont affiché un taux de croissance économique moyen de 5% par an, loin devant les pays occidentaux et la plupart des pays émergents. Cette croissance économique devrait se maintenir vu la nature des économies africaines caractérisées par la richesse en ressources naturelles et la remarquable explosion d’une nouvelle classe moyenne qui promet de fortes perspectives de croissance de la consommation. Les pays de l’Afrique subsaharienne ont un besoin pressant en infrastructures pour désenclaver les zones défavorisées et accroître les échanges économiques. Aussi, afin de gagner la confiance des opérateurs et investisseurs, il est nécessaire de réaliser des avancées institutionnelles dans les différents secteurs économiques. De ce fait, le marché africain s’avère porteur pour les entreprises marocaines qui pourraient jouer un rôle important en suscitant une stratégie de coopération triangulaire, permettant de mettre à la disposition des projets de développement l’expertise et le savoir-faire des entreprises marocaines en matière de services, d’assistance technique, scientifique, culturelle, et d’échange d’expériences dans différents domaines. Bien que le Maroc semble intégrer cette dynamique à travers la mise en place d’une stratégie de coopération Sud-Sud plus adaptée, il n’en reste pas moins que l’efficacité des accords de coopération avec ces pays demeure confrontée à plusieurs entraves qui tiennent aussi bien des mesures non-tarifaires et de la multiplicité des régimes fiscaux entre les pays que des insuffisances structurelles spécifiques aux pays de la région et du manque d’information des opérateurs marocains au sujet du cadre préférentiel du commerce avec les pays partenaires. C’est dans ce contexte que WINK, cabinet de conseil spécialisé en événements B2B et en développement à l’international, accompagne et supporte tous les ministères et institutions dans leurs efforts à promouvoir les investissements directs étrangers et l’offre exportable marocaine et soutient les entreprises marocaines dans leur quête des marchés mondiaux. Ce guide, élaboré en collaboration avec la FCS-CGEM, s’inscrit donc dans la continuité des actions de WINK et se veut comme outil de support de développement de marché aux entreprises marocaines visant CERTAINS MARCHÉS AFRICAINS en fournissant des fiches par zone et par pays qui englobent toutes les informations de base utiles et nécessaires pouvant servir à une évaluation préliminaire du potentiel du pays visé. Les données fournies étant amenées à évoluer dans le temps, nous invitons les entreprises à continuellement mettre à jour leur information. A cet effet, des liens utiles par pays ont été mis à disposition dans chaque fiche-pays

Jalal BENBRAHIM Directeur Général de WINK Consulting

ORGANISATIONS éCONOMIQUES RéGIONALES AFRICAINES

CEDEAO

CEDEAO

CEDEAO

Communauté Economique des Etats d’Afrique de l’Ouest

La CEDEAO a été créée en 1975 dans le but de développer la coopération et l’intégration dans les domaines économique, social et culturel. Suite aux instabilités politiques et à la mauvaise gouvernance, dans certains pays membres, le traité fondateur a été révisé en 1993 afin d’y inclure le maintien de la paix et de la sécurité comme principes fondamentaux permettant d’assurer à ses membres une prospérité économique durable.

Population Taux de croissance du PIB réel Taux d’inflation annuel Moteurs de croissance

338,3 millions d’habitants (2014) 6,1% (2013) - 6,7% (est.2014) – 6,7% (proj.2015) 7,4% (2013) - 6,8% (est.2014) – 6,5% (proj.2015) Industries extractives, agriculture et agro-industrie, élevage, énergies solaires, tourisme etc. Site officiel CEDEAO ; Mays Mouissi ; FMI, perspectives économiques régionales, Afrique Subsaharienne, Avril 2014

La Mauritanie avait quitté la CEDEAO en 2000 mais entretient, tout de même, des relations commerciales et douanières privilégiées avec la communauté.

Points forts - Avantages . Libre circulation des biens et des personnes . Création de la Bourse Régionale des Valeurs Immobilières . Tarif extérieur commun . Monnaie unique pour 2020

Risques potentiels . Aléas climatiques . Instabilité politique chez certains membres

Déficits . Conflit de gouvernances internes . Non-souveraineté monétaire des membres de l’UEMOA

Axes de Développement . Forte présence d’entreprises marocaines . Marché large et diversifié

La CEDEAO occupe 65% des exportations et 76,5% des investissements du Maroc vers l’Afrique subsaharienne en 2013. Conscient du potentiel et dans le cadre du renforcement de ses relations avec les pays de la région, le Maroc négocie actuellement des accords de partenariats stratégiques, incluant la mise en place progressive de zone de libre-échange avec l’UEMOA dans un premier temps puis, par la suite, avec la CEDEAO.

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CEMAC

CEMAC

CEMAC

Communauté Economique et Monétaire des Etats d’Afrique Centrale

La CEMAC est une organisation intergouvernementale créée le 16 mars 1994 à N’Djamena (Tchad), en remplacement de l’Union Economique et Douanière de l’Afrique Centrale (UDEAC). Ses activités s’articulent autour du Programme Economique Régional (PER) qui vise à en faire « un espace économique intégré émergent, où règnent sécurité, solidarité et bonne gouvernance, au service du développement humain ».

Population Taux de croissance du PIB réel Taux d’inflation annuel Moteurs de croissance

47,8 millions d’habitants (2014) 2,9% (2013) – 5,8% (est.2014) – 4,6% (proj.2015) 1,9% (2013) – 3,3% (est.2014) – 2,7% (proj.2015) Energie, agriculture et agro-industrie, exploitation forestière, élevage et pêche, mines et métallurgie FMI, perspectives économiques régionales, Afrique subsaharienne, Avril 2014

Points forts - Avantages . Position géographique centrale . Projet de monnaie unique pour 2020

Risques potentiels . Aléas climatiques . Instabilité politique chez certaines membres

Déficits . Infrastructures et bases de gouvernances . Non-souveraineté monétaire des membres de l’UEMOA

Axes de Développement . Nombreux accords de conventions bilatérales . Marché large et diversifié

La CEMAC a déjà franchi toutes les étapes classiques que sont la zone de libre-échange, l’union douanière, le marché commun, l’union économique et l’union monétaire. Le Maroc a signé un ensemble d’accords bilatéraux avec les pays de la zone, sous forme de partenariats commerciaux, de promotion et de protection des investissements (APPI), de non double imposition ou de convention d’établissement. Aussi, le Maroc négocie actuellement des accords de partenariats stratégiques, incluant la mise en place progressive de zone de libre-échange avec la CEMAC, dans le cadre de son renforcement des relations avec les pays d’Afrique Subsaharienne.

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COMESA

COMESA

COMESA

Marché Commun de l’Afrique Orientale et Centrale

Fondé en décembre 1994, le COMESA est une organisation internationale, à vocation régionale, de l`Est Africain dont le but est de créer une zone de libreéchange, une union douanière et monétaire avec un système de visas commun et un climat d`investissement favorable

Population Taux de croissance du PIB réel Taux d’inflation annuel Moteurs de croissance

493,8 millions d’habitants (2014) 6,6% (2013) – 6,5% (est.2014) – 6,7% (proj.2015) 6,3% (2013) – 5,9% (est.2014) – 6,1% (proj.2015) Agro-industries, tourisme, élevage, industries extractives, agriculture et pêche FMI, Perspectives économiques régionales, Afrique subsaharienne, avril 2014

Points forts - Avantages . Commerce intérieur libéralisé . Union douanière établie

Risques potentiels . Instabilité politique chez certaines membres 1 2

Déficits . Infrastructures et bases de gouvernances

Axes de Développement 1

. Zone tripartite de libre-échange COMESA – EAC – 2 SADC de libre échange

EAC : East African Community SADC : Southern African Development Continuity

Il n’existe pas d’accords commerciaux, ni de libre-échange entre le Maroc et la COMESA, seulement avec certains états membres de l’organisation et ce, via la CEN-SAD (Communauté des Etats Sahélo-Sahariens) à laquelle le Maroc a adhéré en février 2001.

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SADC

SADC

SADC

Communauté de Développement de l’Afrique Australe

La SADC est un groupe régional de 15 États membres fondé en 1980. Sa vision est celle d’une communauté régionale assurant le bien-être économique, l’amélioration du niveau et de la qualité de vie, la liberté et la justice sociale, et la paix et la sécurité pour toutes les personnes d’Afrique Australe.

Population Taux de croissance du PIB réel Taux d’inflation annuel Moteurs de croissance

297,4 millions d’habitants (2014) 3,3% (2013) – 3,9% (est.2014) – 4,2% (proj.2015) 6,2% (2013) – 5,9% (est.2014) – 5,6% (proj.2015) Industries extractives, agriculture et agro-industrie, élevage, énergies solaires, tourisme etc. FMI, perspectives économiques régionales, Afrique Subsaharienne, Avril 2014

Points forts - Avantages . Relative stabilité politique et économique

Risques potentiels . Intégration régionale et stabilité politique

Déficits . Infrastructures . Bases de gouvernances

Axes de Développement . Accord signés entre les états membres

L’intention initiale était de lutter collectivement contre l’Apartheid. La fin des lois de ségrégation raciale modifie la donne et les objectifs de la nouvelle SADC s’articulent désormais autour du développement économique et commercial, de la réduction de la pauvreté et l’amélioration du niveau de vie. ...........................................................................................................

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UEMOA UEMOA Union Economique et Monétaire Ouest Africaine

L’UEMOA est une organisation intergouvernementale Ouest-Africaine créée à Dakar le 10 janvier 1994 par les chefs d’ état et de gouvernement des pays d’Afrique de l’Ouest ayant l’usage du FCFA comme monnaie commune.

Population Taux de croissance du PIB réel Taux d’inflation annuel Moteurs de croissance

338,3 millions d’habitants (2014) 6,1% (2013) - 6,7% (est.2014) – 6,7% (proj.2015) 7,4% (2013) - 6,8% (est.2014) – 6,5% (proj.2015) Industries extractives, agriculture et agro-industrie, élevage, énergies solaires, tourisme etc. BCEAO FMI, Perspectives Econ. Régionales, Afrique subsaharien avr.2014 Worldometer

Points forts - Avantages . Zone de libre-échange et union douanière

. Création de la Bourse Régionale des Valeurs Immobilières

Risques potentiels . Intégration régionale et stabilité politique

Déficits . Infrastructures . Bases de gouvernances

Axes de Développement .Accord signés entre les états membres

Un projet d’accord de commerce et d’investissement avec l’UEMOA, entamé en 2008, devrait prochainement être signé. Cet accord prévoit, outre une clause de la Nation la Plus Favorisée, des exonérations totales et des réductions de droits de douane et taxes pour certains produits, jusqu’à 50%. L’objectif est d’instaurer un cadre juridique susceptible de renforcer les relations économiques et commerciales entre les deux parties.

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ANALYSE DES PAYS

BENIN

BENIN I. SWOT : Déficits

Avantages . Stabilité politique . Position géostratégique . Economie libérale avec de nombreux secteurs privatsés Avantages . Stabilité politique . Position géostratégique . Economie libérale avec de nombreux secteurs privatisés

. Infrastructures et transports . Répartition inégale des richesses

Risques potentiels . Volatilité des prix au niveau des importations . Insécurité régionale

Axes de Développement . Axes de Développement . Proximité avec le Nigéria, marché de 300 millions d’habitants

II. SECTEURS PORTEURS : 1. Agriculture et agro-industrie : Avec 80 % de terres arables dont 20 % seulement sont exploitées, le secteur agricole constitue un important potentiel : •Anacarde : Cinquième producteur mondial •Pêche : maritime et pisciculture •Fruits : ananas, mangues, oranges et avocats. •Oléagineux : Palmier à huile, cocotier, arachide, karité •Tubercules : igname, manioc, patate douce etc. •Céréales : maïs, sorgho, mil. 2. Textile : S’il est un grand importateur de textile (tissus imprimés), le pays est unanimement reconnu pour le coton : 80% des exportations. En effet, les conditions météorologiques ont renforcé la production de 240 000 tonnes en 2012-13 à 307 000 tonnes en 2013-14. 3. Energie Electrique : Plus de 90 % de l’énergie électrique provient de la Communauté Electrique du Bénin et de sociétés industrielles (LAFARGE, West African Cement, Société Nouvelle de Phosphate du Togo). 4. Ressources Minérales : •Extraction de sable lagunaire, traitement de gravier, production de béton prêt à l’emploi. Coût 17,8 M$ •Installation d’une verrerie (2,2 M$) •Installation d’une unité de production de chaux (3,5 M$) •Production industrielle de briques en terre cuite. (3,2 M$) 5. BTP : •Programme de promotion immobilière (20,8 M$) •Champ de foires internationales à Gbodjè (17,7 M$) •Aménagement des abords de la lagune de Cotonou (13,2 M$) •Rénovation de la zone commerciale de Ganhi (495,3 M$) • Aménagement de la plage ouest de Cotonou (11,5 M$)

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BENIN

III. ECHANGES AVEC LE MAROC : Cercle extérieur : Exportations du Maroc Cercle Intérieur : Importations du Maroc Tous produits confondus Préparations de viandes, de poissons/crustacés/mollusques, etc

4 733 6,9%

Engrais Papiers et cartons; ouvrages en pate de cellulose, en papier/en carton Machines, appareils et matériels électriques, leurs parties, etc Tous produits confondus Coton Café, the, mate et épices

581 12,4%

8 817 12,8%

1 457 31,1% 12 189 17,7%

4 321 6,3% 258 5,5% 40 0,9% 2 344 50,1% 38 746 56,3%

Fruits comestibles ; écorces d’agrumes ou de melons Bois, charbon de bois et ouvrages en bois

En k$, 2014 Source:TradeMap

• Présence d’entreprises marocaines : Les grands groupes marocains couvrent principalement le secteur des finances (BMCE, Banque Centrale Populaire), les assurances (SAHAM), mais également le BTP (NOVEC), les pharmaceutiques (Cooper Pharma), et le transport aérien (RAM). Une demande d’agrément a été déposée auprès des autorités du Bénin par Attijariwafa Bank, en vue de l’ouverture d’une filiale, ce qui permettra au groupe d’être présent dans les 8 pays de UEMOA • Accords bilatéraux : Il existe un accord de type nation la plus favorisée « par laquelle chaque État signataire s’engage à accorder à l’autre tout avantage qu’il accorderait à un État tiers » • Conventions bilatérales d’investissement : Ces dernières années, le Bénin a effectué la mise en place de plusieurs réformes pour attirer les investissements étrangers. Ces réformes ont également été à l’origine de la privatisation de nombreuses entreprises publiques et de l’ouverture de certains secteurs (banques, tourisme, téléphonie mobile, services portuaires, etc.). Comme réforme on peut citer la mise en place d’une zone franche industrielleV. Par ailleurs il n’existe pas de convention bilatérale d’investissement entre le Maroc et le Bénin. Mais cela n’entrave pas les échanges commerciaux entre les deux pays.

IV. ACCES AU MARCHE : (SMAEX) Situé sur le Golfe de Guinée, le Bénin, avec le port de Cotonou, est la porte maritime de trois pays enclavés de l’hinterland – le Niger, le Burkina Faso et le Mali. Il jouit d’un accès stratégique à un vaste marché francophone et anglophone de plus de 300 millions de consommateurs. Son appartenance à des ensembles régionaux comme l’UEMOA et la CEDEAO lui confère une position de choix pour attirer davantage d’IDE. De plus, les investisseurs étrangers jouissent d’une grande liberté et égalité de droits et peuvent ainsi être propriétaires à 100% d’une entreprise. • Transport et logistique : La route domine le transport de marchandises et de voyageurs, Cotonou est le seul port et aéroport international et le transport ferroviaire souffre du manque d’infrastructures.

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BENIN V. ANALYSE DU RISQUE : Le Bénin est un pays d’Afrique occidentale, qui s’étend sur une superficie de 114 763 km² et compte 10 300 000 habitants dont près 43,5% vivent en milieu urbain. Politiquement, le pays est considéré comme stable et occupe une position géographique stratégique avec un important potentiel agricole. Par ailleurs, le Bénin œuvre pour moderniser son économie en encourageant la création des entreprises et le développement du partenariat public-privé. A cet égard, il entreprend les réformes nécessaires à l’amélioration du climat des affaires. Toutefois, la pauvreté reste élevée et son atténuation exige une croissance plus forte et inclusive. En outre, le pays est très dépendant de la politique commerciale du Nigéria, puisque près des 4/5 de ses importations proviennent de ce pays de manière informelle. Enfin, quoiqu’en amélioration, l’environnement des affaires reste peu propice au développement de l’initiative privée.

• Principaux indicateurs : 2012

2013

2014

2015

Taux de croissance

5,5

5,5

5,7

5,7

Taux d'investissement

17,6

25,6

18,7

22,5

Taux d'inflation

6,7

1,0

-1,0

0,7

Exportations (En %PIB)

15

17,4

18

19,2

Importations (En %PIB)

27,8

37,7

30,3

34,4

Solde du compte courant (En %PIB)

-8,4

-15,9

-8,5

-11,6

Investissement direct étranger (En %PIB)

2,8

8,1

4,9

5,5

Réserves de changes (En mois d'importation

2,7

3,2

3,0

-

Dette Extérieure Publique (En %PIB)

16,9

19

17,8

20,3

Solde Budgétaire (En %PIB)

-2,3

-3,1

-3,5

-5,1

Dette Publique

29,2

29,8

30,9

32,3

de biens Et services)

• Croissance économique: Le Bénin a enregistré au cours des trois dernières années des taux de croissance très satisfaisants, soit près de 5,5% en moyenne annuelle. Cette croissance a été soutenue principalement par l’agriculture, le commerce et le BTP (construction) et ce, dans un contexte de baisse des prix (-1% en 2014) induit par l’évolution des prix des produits alimentaires et énergétiques. • Echanges extérieurs: Le déficit du compte courant de la balance des paiements connait en revanche une détérioration due en partie à la hausse des importations des biens d’équipement nécessaires à la modernisation des infrastructures notamment du port. Toutefois, les investissements directs étrangers ont largement contribué à son financement. • Politique budgétaire: Avec un déficit moyen au cours des trois dernières années proche de 3%, la position budgétaire reste stable et soutenable. Cette maîtrise du déficit budgétaire a été rendue possible grâce à une politique budgétaire prudente visant à garantir à terme la viabilité des finances publiques et la soutenabilité de la dette. L’endettement public est resté maîtrisé au tour de 30% du PIB, soit un niveau parfaitement soutenable.

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BENIN APPRÉCIATION DU RISQUE : Les perspectives macroéconomiques à moyen terme sont optimistes ; le pays devrait continuer à réaliser des performances économiques et bénéficier davantage des retombées positives des réformes structurelles. Toutefois, le pays reste vulnérable à certains chocs exogènes dont notamment le changement de politique commerciale au Nigéria ou la baisse des cours du coton.

VI. CONTACTS UTILES : •ABEPEC : Agence Béninoise de Promotion des Echanges Commerciaux : www.abepec.bj/default.asp •CCI Bénin : Chambre de Commerce et d’Industrie du Bénin : www.ccibenin.org •CPI Bénin : Centre de Promotion des Investissements du Bénin : www.cpibenin.org •Site web Officiel du gouvernement Béninois : www.gouv.bj

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BURKINA FASO

BURKINA FASO I. SWOT : Déficits

Avantages . Au cœur de l’Afrique Occidentale . 6 potentiel minier mondial . 1 producteur de coton en Afrique et 4 producteur d’ort ème

ème

er

Risques potentiels . Incertitude politique . Volatilité des prix d’importations

. Infrastructure et transports . Répartition régionale des richesses

Axes de Développement . Forte présence des entreprises marocaines . Proximité avec le Nigéria

II. SECTEURS PORTEURS : 1.Agriculture et agro-industrie : Première activité sur plus de 9 millions d’ha de terres arables dont seulement 1/3 exploitées. Le pays dispose d’un sol et d’un climat propices à la viticulture et à l’agriculture maraichère (2ème producteur d’oignons en Afrique en 2014), céréalière (maïs, riz, haricot, mil, sorgho), oléagineuse (sésame, arachide, anacarde, tournesol) et cotonnière (1er producteur du continent). Malgré ce potentiel, la production de produits alimentaires (20 000 tonnes/an), couvre seulement 20% des besoins nationaux. Possibilités d’investissement dans la modernisation des capacités de production, transformation, conditionnement et certifications de qualité. Trois pôles de croissance (Bagré, Sourou, Samendeni), ont été créés à cet effet pour soutenir les investisseurs dans : •Culture intensive du riz, maïs, oléagineux, légumes, etc. •Transformation des légumes, des céréales et des fruits etc. L’élevage représente 25% des recettes d’exportation (le pays est 4ème d’Afrique de l’Ouest et Centrale). Les opportunités d’investissement résident dans les réalisations suivantes : •transformation des produits d’élevage : lait, viande, cuir •Unités modernes de pisciculture •Fabrication d’aliments pour le bétail 2. Mines : Le Burkina Faso se classe 6ème au niveau mondial sur l’Indice du Potentiel Minier actuel selon l’enquête annuelle sur les sociétés minières de 2011/2012, menée par l’Institut Fraser du Canada. Le pays possède des gisements de manganèse de niveau mondial ainsi que des ressources en nickel, phosphate, fer, graphite, plomb, pyrite et antimoine. Le terrain plat et oxydé du Burkina Faso le rend très accessible d’une part et exploitable d’autre part. Le pays attire de nombreux investissements étrangers avec 10 mines mises en service à ce jour, principalement d’or et jusqu’à ce jour, plus de 900 autorisations et titres miniers ont été délivrés. 16 autres projets avancés sont en cours de réalisation. Il s’agit principalement de mines d’or, notamment : •Karma dans le Yatenga avec TRUE GOLD •Hounde dans le Tuy avec ENDEAVOUR MINING •Niankorodougou dans la Leraba avec GRYPHON MINERAL •Batie dans le Noumbiel avec AMPELLA MINING •Yaramoko en construction par ROXGOLD

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BURKINA FASO Pour terminer, un nouveau code minier a vu le jour en juin 2015, axé sur la protection de l’environnement et la contribution des mines au développement des communautés locales. 3.Textile : Le Burkina Faso importe annuellement pour 70 milliards de FCFA de produits textiles finis, une situation paradoxale pour le n°1 du secteur de l’or blanc sur le continent africain. Le pays ne dispose que d’usines d’engrenages et quelques unités de production de semences. Des opportunités d’investissement existent dans la transformation du coton en produits finis (filature, teinture, fil, tissage, bonneterie, confection etc.) 4.Energie : Pays non producteur de pétrole, le Burkina Faso importe la totalité de ses besoins en hydrocarbures pour le transport, l’industrie, la production d’électricité et la consommation des ménages. Cependant, le pays dispose d’un fort potentiel de rayonnement solaire supérieur à 5kWh/m2/jour et s’oriente progressivement vers cette voie. De fait, les investisseurs privés sont attendus dans : •La production et l’assemblage de modules photovoltaïques ainsi que d’équipements solaires •La construction de centrales solaires En plus de l’énergie solaire, le gouvernement encourage les investissements dans d’autres énergies renouvelables : •Hydroélectricité •Centrales énergétiques (combustibles domestiques) •Biocarburants •Energie éolienne A cela s’ajoutent les projets de pipelines tels que le gazoduc d’Afrique de l’Ouest, les pipelines Bolgatanga-Bingo, ZinderNiamey et Abidjan-Ferkessédougou. 5.BTP : Le secteur de l’immobilier connaît une croissance de 7%, stimulée par un grand besoin de logements et d’aménagements urbains. D’importants projets de construction de logements dans les grandes villes ont été mis en place à travers des Partenariats Publics Privés (PPP) : il est ainsi prévu de construire 24 000 logements à Ouagadougou et 18 000 à Bobo Dioulasso. Au niveau des infrastructures de transport, les projets sont : •A l’horizon 2020, une autoroute Ouagadougou-Yamoussoukro, dont les études de faisabilité ont été achevées et le coût estimé à 1 200 milliards de FCFA •Modernisation et l’expansion de la boucle ferroviaire, initiée par la Communauté Economique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et l’Union Economique et Monétaire Ouest-Africaine (UEMOA) avec un coût total de 438 milliards de FCFA pour réhabiliter le tronçon Abidjan – Kaya – Tambao •Projet d’aéroport d’Ouagadougou-Donsin et accès : 368 milliards de FCFA. Le projet d’aéroport s’effectue en deux phases : •2013 – 2017 : Construction des infrastructures nécessaires au transfert des activités aéronautiques sur la plateforme de Donsin •2026 - 2030 : Expansion face à l’augmentation du trafic

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BURKINA FASO III. ECHANGES AVEC LE MAROC : Tous produits confondus Machines, appareils et matériels électriques, leurs parties, etc

Cercle extérieur : Exportations du Maroc Cercle Intérieur : Importations du Maroc

Combustibles minéraux, huiles minérales, produits de leur distillation Ouvrages en fonte, fer ou acier

3 022 6,4%

1 957 2 047 4,2% 4,4% 232 4,6%

Préparations de viandes, de poissons/crustacés/mollusques, etc Tous produits confondus Coton Fruits comestibles; écorces d’agrumes ou de melons

10 205 21,7% 2 191 43,3%

71 1,4%

11 0,2%

2 554 50,5% 29 691 63,3%

Ouvrages divers en métaux communs Légumes, plantes, racines et tubercules alimentaires

En k$, 2014 Source:TradeMap

• Présence d’entreprises marocaines : Le Burkina Faso occupe 8% des investissements étrangers du Maroc. Les échanges avec le Burkina Faso ont débuté avec l’enseignement puis se sont élargis à l’aérien avec RAM et les télécommunications avec Maroc Telcom ainsi que le rachat majoritaire des parts de l’ONATEL. Des investissements ont suivi dans le secteur bancaire (BMCE, Attijariwafa Bank, Banque Centrale Populaire), des assurances (Wafa Assurance), de l’immobilier (NOVEC, ADDOHA), dans le TIC (GEMADEC), les mines et l’énergie (MANAGEM). • Accords bilatéraux : Un accord commercial du 29 Juin 1996 porte sur les produits originaires des deux pays sur la base de Nation la Plus Favorisée (CEDEAO). Un accord de non double imposition a été ratifié le 21 Mai 2013, un protocole d’accord de coopération a été signé entre Maroc Export, l’Agence de Promotion des Investissements Burkinabaise (API-BF) et la Chambre de Commerce et d’Industrie du Burkina (CCI-BF) sur les échanges d’informations et d’expertise, les activités promotionnelles, la visibilité internationale et le lobbying. • Conventions bilatérales d’investissement : Le Burkina est membre de l’Organisation pour l’Harmonisation du Droit des Affaires (OHADA) et de l’Agence Multilatérale de Garantie des Investissement (MIGA). Dans sa politique de faciliter l’investissement privé, le Burkina Faso a mis en place un guichet unique pour les créations d’entreprises. Un accord sur l’encouragement et la protection des investissements entre les gouvernements marocain et Burkinabè a été ratifié le 22 avril 2008.

IV. ACCES AU MARCHE : Il y a une grande liberté d’investissement au Burkina Faso dans tous les secteurs. Les entreprises et investisseurs étrangers ont les mêmes possibilités. Les étrangers peuvent être propriétaires à 100% d’une entreprise. • Transport et logistique : La route est le moyen de transport principal du Burkina Faso. Le transport ferroviaire est composé d’une unique ligne de chemin de fer relie Ouagadougou à Abidjan. Le principal aéroport du Burkina Faso est l’aéroport international d’Ouagadougou, le second et dernier aéroport international est celui de Bobo Dioulasso.

V. ANALYSE DU RISQUE : Le Burkina Faso s’étend sur une superficie de 274 000 Km² et compte une population de 16,9 millions d’habitants dont environ 28,2% d’origine urbaine. Le PNB est de 12,8 Milliards $US et le Revenu National Brut par habitant est de 670 $US. Le Burkina Faso est le premier producteur de coton en Afrique. Il dispose également d’importants gisements miniers. Toutefois, bien qu’il dispose d’un potentiel en ressources minières, le Burkina Faso reste un pays vulnérable aux chocs exogènes tels que les aléas climatiques, l’évolution des cours du coton et de l’or, les crises financières et pétrolières internationales et l’instabilité régionale en raison de son enclavement géographique

38

BURKINA FASO •Echanges extérieurs : Le déficit du compte courant s’explique d’une part par la baisse des prix du coton et de l’or et d’autre part par l’importance des importations de pétrole et de biens d’équipement. La combinaison du déficit du compte courant et les remboursements de la dette extérieure, s’est traduite par une ponction sur les réserves de changes qui ne représentent plus aujourd’hui que l’équivalent de quatre semaines d’importations. •Politique budgétaire : Malgré une politique budgétaire basée sur la maîtrise des dépenses courantes et une augmentation des recettes, le déficit budgétaire s’est dégradé et stabilisé à un niveau élevé soit 7% du PIB. Pour l’exercice 2015, l’orientation budgétaire et la hausse des exportations de l’or et du coton devront se solder par un niveau de déficit proche du niveau précité. APPRÉCIATION DU RISQUE : Plusieurs risques pèsent sur les perspectives macroéconomiques du pays dont notamment un climat politique incertain, un faible niveau des réserves de changes, un endettement extérieur élevé, une baisse persistante des cours de l’or et du coton, une vulnérabilité aux aléas climatiques, un niveau élevé de pauvreté, des disparités régionales, une vulnérabilité aux crises financières et pétrolières internationales et à l’instabilité régionale due aux crises politiques.

VI. CONTACTS UTILES •Ambassade du Maroc au Burkina Faso : Adresse : 01 BP 6467 OUAGADOUGOU 01 OUAGA 2000 PLACE DE LA COTIERE Tél : 00 (226) 50 37 40 16 Fax : 00 (226) 50 37 41 72 E-mail : [email protected] •CCI-BF : Chambre de Commerce et d’Industrie du Burkina Faso : www.cci.bf •API-BF : Agence de Promotion des Investissements du Burkina Faso : www.investburkina.com •CPI : Conseil Présidentiel pour l’Investissement : www.cp-investburkina.bf

39

CAMEROUN

CAMEROUN I. SWOT :

Avantages . Ressources agricoles, pétrolières et minières . Economie diversifiée . Infrastructures en cours de modernisation

Risques potentiels . Insécurité régionale . Incertitude politique

Déficits . Corruption et gouvernance . Attractivité en baisse auprès des IDE

Axes de Développement . Forte présence des entreprises marocaines . Projet d’une plateforme de produits et services marocains

II.SECTEURS PORTEURS : 1.Agriculture et agro-industrie : Représentant 20 % du PIB et premier employeur du pays (70 % de la population active), l’agriculture fournit la majeure partie des exportations du pays. Le Cameroun importe également des produits agro-alimentaires, bien que bénéficiant de ressources et d’un climat favorable à l’agriculture et à l’halieutique. Ce secteur constitue un levier de développement prioritaire pour le gouvernement actuel, largement soutenu par les bailleurs de fonds (Banque Mondiale, Fonds International de Développement Agricole-FIDA, Union européenne, Agence Française de Développement-AFD), et de ce fait constitue d’importants potentiels d’investissement. 2.BTP : Le développement des infrastructures (7% de croissance par an) est le premier pilier stratégique de croissance. Ainsi, plusieurs projets structurants sont en cours de démarrage ou en préparation, notamment la construction du port dans les eaux profondes de Kribi, du barrage réservoir de Lom-Pangar ou l’installation globale de la fibre optique. Deux autres projets routiers d’envergure sont à signaler à Douala avec notamment la construction de deux routes Est et Ouest et d’une autoroute entre Douala et Yaoundé. 3.Textile/ Habillement : Dans le secteur textile, une grande partie de la production de coton est exportée alors que le tissu local ne couvre pas les besoins nationaux. Le secteur est d’ailleurs menacé par les produits de contrebande et de contrefaçon. Cependant, le gouvernement est engagé dans une restructuration de la filière coton-textile-confection avec l’appui de la Banque Mondiale qui a déjà approuvé un financement de 30 millions de $. 4.Mines / Hydrocarbures : La richesse du sol et du sous-sol favorise l’exploitation minière (pétrole, fer, bauxite, or) . Ainsi, un nouveau code minier plus incitatif et plus attractif est annoncé, ainsi que de nombreux projets avec l’exploitation de bauxite (Mini Martap) et de fer (Mbalam). Toutefois, une bonne partie du potentiel reste encore inexploitée. Quant aux hydrocarbures, ils demeurent un secteur phare et une source majeure de richesse pour l’État, avec près de 20 milliards de $ d’investissements prévus d’ici à 2020 (FIDA). 5.Les services : Le développement du secteur agricole et industriel nécessite des services de pointe sur le plan financier (banque et assurances), télécommunications, transports et services (conseil, audit, formation, marketing).

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CAMEROUN III. ECHANGES AVEC LE MAROC : Titre du graphique

Cercle extérieur : Exportations du Maroc Cercle Intérieur : Importations du Maroc 5 382 5 985 6,2% 837 6,9% 1 188 5% 6 300 7% 7,3% 1 606 10%

Papiers et cartons; ouvrages en pate de cellulose en papier/en carton Machines, appareils et matériels électriques, leurs parties, etc Sucres et sucreries Préparations de viandes, de poissons/crustacés/mollusques, etc 8 310 50%

11 387 13,1%

Tous produits confondus

4 653 28%

57 798 66,5%

Tous produits confondus Fruits comestibles; écorces d’agrumes ou de melons Bois, charbon de bois et ouvrages en bois Café, thé, mate et épices Coton

En k$, 2014 Source:TradeMap

• Présence d’entreprises marocaines : Le Maroc est représenté au Cameroun par le biais des banques (BMCE, Attjariwafa Bank), les assurances (RMA Watanya, Saham Group), le BTP et l’immobilier (Addoha, CIMAF), NTIC (GEMADEC), le minier et l’énergétique (MANAGEM). Le Maroc est également présent à travers la Camerounaise des Eaux (CDE), filiale de l’Office National de l’Eau Potable (ONEP). • Accords bilatéraux : Des accords de coopération ont tout de même été signés dans les domaines scientifiques, techniques, économiques, agricoles et industriels. • Conventions bilatérales d’investissement : Un accord de protection des investisseurs, sous les auspices la Chambre de Commerce, d’Industries, des Mines et de l’Artisanat (CCIMA) et l’Association Marocaine des Exportateurs (ASMEX), a abouti à l’ouverture d’un Bureau d’Affaire marocain à Douala, destiné à assurer la promotion des produits Made in Morocco, et un camerounais à Casablanca pour promouvoir des produits Made in Cameroun . Les échanges commerciaux entre le Maroc et le Cameroun, sont relativement faibles et restent en deçà de leurs espérances et de leurs ambitions, vu la complémentarité et les potentialités dont disposent les deux économies. De ce fait, des accords de coopération ont été signés dans les domaines scientifiques, techniques, économiques, agricoles, mines, énergie de l’habitat et de la pêche. NB : Le Maroc investi 2% de ses IDE total au Cameroun

IV. ACCES AU MARCHE : Au Cameroun l’accès à la profession de commerçant est libre, les étrangers peuvent être propriétaires à 100% d’une entreprise • Transport et logistique : Le transport au Cameroun est effectué par les camions et trains, grâce à la société Camrail. Cependant, le mauvais état des voies et le petit nombre de lignes ouvertes sont des handicaps pour le transport ferroviaire.

V. ANALYSE DU RISQUE :

(SMAEX)

Le Cameroun s’étend sur une superficie de 475 442 km2 et compte une population estimée à 20,5 millions habitants, dont près de 54% vivent en milieu urbain. L’économie camerounaise s’appuie essentiellement sur les secteurs forestier et agricole et celui des hydrocarbures. En outre, elle s’articule autour de certaines industries (aluminium, boissons, ciment, métallurgie, transformation du bois...). La progression démographique freine l’amélioration du revenu par tête et le développement du secteur agricole reste insuffisant pour garantir la subsistance des couches les plus défavorisées de la population. Les taux de pauvreté et de chômage sont relativement élevés et le partage inégal de la croissance économique ne fait que creuser les disparités entre les différentes couches sociales. Par ailleurs, le climat des affaires n’est pas propice au développement de l’initiative privée.

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CAMEROUN • Principaux indicateurs : 2012

2013

2014

2015

Croissance

4,5

Taux d’investissement

20,5

5,5

6,0

5,0

21,5

22,2

23,0

Taux d’inflation

2,5

2,2

2,0

2,2

Exportations (en %PIB)

28,0

26,5

25,5

24,0

Importations (en %PIB)

30,5

29,5

28,8

28,0

Solde du compte courant (en %PIB)

-3,5

-3,7

-4,1

-4,5

Investissement direct étranger(en %PIB)

3,0

2,5

2,5

2,0

4,8

4,5

5,0

-

Dette extérieure publique (en %PIB)

9,0

12,0

14,5

18,0

Solde budgétaire (base engagement en % PIB)

-2,5

-4,0

-5,0

-6,0

Dette Publique

15,5

18,9

24,0

30,0

Réserves de changes (en mois d’importation de biens et services)

•Croissance économique : Le taux moyen de croissance a atteint près de 5,5% au cours des trois dernières années. Cette croissance a été tirée par la production de pétrole et le programme de dépenses publiques notamment celles consacrées à l’investissement et ce, dans un contexte de maîtrise des prix. Toutefois, cette croissance n’a pas profité de manière équitable à toutes les couches de la population. •Echanges extérieurs : En règle générale, la balance commerciale évolue à l’image des cours internationaux des matières premières. Le solde des transactions courantes de la balance des paiements a dégagé au cours des trois dernières années un déficit moyen de près de 3,7%. Ce niveau de déficit est appelé à s’aggraver davantage en raison de la hausse des importations de biens d’équipement nécessaires à la réalisation des projets d’investissement du gouvernement. •Politique budgétaire : A l’instar des autres pays de la région, la politique budgétaire reste la principale fragilité au Cameroun. En effet, si le solde budgétaire global indique un niveau de déficit adéquat, le solde primaire hors recettes pétrolières indique, en revanche, un niveau de déficit élevé qui menace la viabilité budgétaire et la soutenabilité de la dette à terme. En outre, la baisse des cours de pétrole et l’augmentation des coûts de production devraient absorber les effets bénéfiques de la hausse de la production de pétrole projetée, ce qui exige un resserrement de la gestion budgétaire. Par ailleurs, la gestion de la trésorerie publique est fortement préjudiciable pour l’économie en raison des délais pris par le gouvernement pour l’apurement des arriérés de paiement. APPRÉCIATION DU RISQUE : Les risques qui pèsent sur les perspectives macroéconomiques sont multiples et importants mais les mesures décidées par les autorités publiques devraient permettre le rétablissement à terme des équilibres fondamentaux de l’économie et, partant, garantir une répartition plus équitable de la croissance économique. A cet égard, les autorités publiques se sont fixées comme objectif de faire du secteur privé la principale locomotive de cette croissance grâce notamment à la mise en œuvre d’une série de réformes structurelles visant l’amélioration du climat des affaires

VI. CONTACTS UTILES : •Ambassade du Maroc au Cameroun : Adresse : 32, RUE 1793 -BASTOS- P.B. 1629 YAOUNDE Tél : 00 (237) 22 20 50 92 / Fax : 00 (237) 22 20 37 93 / E-mail : [email protected]

•CFCE : Centre de Formalités de Création d’Entreprises : www.cfce.cm •CCIMA : Chambre de Commerce, d’Industrie, des Mines et de l’Artisanat du Cameroun : www.ccima.net

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COTE D’IVOIRE

COTE D’IVOIRE I. SWOT : Avantages . Richesse de sous-sol . Climat favorable . Main d’œuvre qualifiée . Position financière régionale privilégiée . Annulation partielle de la dette en 2012 dans le cadre des initiatives PPTE et IADM

Risques potentiels . Contexte sécuritaire fragile

Déficits . Economie sensible aux aléas climatiques et variations des cours de cacao et pétrole . Niveau élevé d’endettement . Corruption et lourdeur bureaucratique . Gestion des finances publiques et gouvernance

Axes de Développement . Hausse des importations depuis 2012 . Projets de restructurations . Accords et relations privilégiées avec le Maroc

I.SECTEURS PORTEURS : 1.BTP : L’immobilier représente un pilier d’investissement dans lequel le Maroc a une carte -à jouer sur l’échiquier africain, au vu de son expertise. Plusieurs accords portant sur la construction de logements sociaux et complexes hôteliers ont ainsi été signés par différents opérateurs marocains. De plus, la Côte d’Ivoire, ayant fait du développement du réseau routier une priorité en raison du caractère agricole de son économie, les infrastructures routières offrent d’énormes opportunités d’investissement. 2.Eau et Électricité : L’accès à l’eau potable est de 98% en zone urbaine et 77% en rurale. Le taux d’assainissement est de 61% en urbain et 23% en rural. La Société de Distribution d’Eau de Côte d’Ivoire (SODECI) gère la production et la distribution d’eau dans les villes et traite les eaux usées qui sont actuellement collectées. La production électrique se fait à 66% par voie thermique et à 33% hydraulique. La production hydraulique provient de 6 barrages exploités par la Compagnie Ivoirienne d’Électricité (CIE) et la thermique provient de la Compagnie Ivoirienne de Production d’Électricité (CIPREL SA) et de la Société Azito Energie SA. 3.TIC : Suite aux différentes sensibilisations et conférences faites sur les Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication (NTIC), le gouvernement entend créer les conditions de la confiance et de la sécurité dans leur utilisation. Les opérateurs se partagent le marché ivoirien de la téléphonie mobile qui ne compte pas moins de 17 millions d’abonnés sur 22.8 millions d’habitants. Les questions liées à l’accessibilité au réseau internet, à la cyber-sécurité, à la protection de la vie privée, aux transactions électroniques, et la gestion des ressources internet sont au cœur des préoccupations du gouvernement ivoirien du fait que les opérateurs téléphoniques ont développé des systèmes de paiement par téléphone mobile très utilisés. 4.Agriculture : 1er secteur en Côte d’Ivoire, elle connait une remontée en puissance. L’enjeu actuel est de développer plus largement ses activités manufacturières, secteur opportun pour les entreprises marocaines, la concurrence y étant encore très timide. Il existe également d’immenses possibilités dans la transformation des produits de base. 5.Mines : Représentant 1% du PIB, les mines sont un secteur en devenir. Au-delà du manganèse qui est de loin la principale ressource minière exploitée de Côte d’Ivoire, l’or, le nickel, les diamants, le fer, le cobalt et la tantalite font l’objet d’un ambitieux programme gouvernemental couvrant l’horizon 2020. Les opérateurs chinois, indiens et sud-africains sont très engagés dans ce secteur.

47

COTE D’IVOIRE III.ECHANGES AVEC LE MAROC : Tous produits confondus

Cercle extérieur : Exportations du Maroc Cercle Intérieur : Importations du Maroc

Sel; soufre; terres et pierres; plâtres, chaux et ciments Machines, appareils et matériels électriques, leurs parties, etc Poissons et crustacés, mollusques et autres invertébrés aquatiques

15 938 7,2% 16 438 7,4%

11 385 5,1% 1 784 9,6%

1 888 10,2%

Papiers et cartons; ouvrages en pate de cellulose, en papier/en carton Tous produits confondus Résidus, déchets des industries alimentaires; aliments pour animaux

36 394 16,3%

2 066 11,1%

10 618 57,2% 2 200 11,9%

142 751 64,0%

Bois, charbon de bois et ouvrages en bois Cacao et ses préparations Fruits comestibles; écorcés d'agrumes ou de melons

En k$, 2014 Source:TradeMap

• Présence d’entreprises marocaines : Le pays qui est le 3ème partenaire économique du Maroc dans la région, se distingue par une forte présence des banques marocaines et assurances (Attijariwafa Bank, BCP, BMCE, Saham, Wafa Assurance, RMA Watanya…) pourvoyeurs de fonds pour les PME et opérateurs. Aussi, plusieurs entreprises de divers secteurs sont présentes en Côte d’ivoire à savoir, Maroc Telecom, Addoha, Ciments de l’Afrique, Alliances, Palmeraie Développement, OCP, Cooper Pharm et d’autres. • Accords bilatéraux : Suite à de longues années de collaboration entre le Maroc et la Côte d’Ivoire, une panoplie d’accords bilatéraux et de conventions ont été signées. Les multiples tournées de Sa Majesté ont également donné suite à la signature de dizaines d’accords de partenariat public-privé et d’investissement. L’un des principaux accords porte sur la cession des parts de l’Etat ivoirien dans la Société Ivoirienne de Banque au profit du groupe marocain Attijariwafa Bank. En 2014, les deux pays avaient également signé 26 accords de coopération dans les logements sociaux, les ports, la pêche, l’agriculture, les mines, le tourisme, les secteurs financier et pharmaceutique. • Conventions bilatérales d’investissement : La Côte d’Ivoire s’est engagée à faire du secteur privé un moteur de croissance. Ainsi, les autorités ont récemment mis en place d’importantes mesures d’allègement fiscal pour créer les conditions d’une relance durable du secteur privé. En dépit de ces mesures, le secteur privé considère que la fiscalité des entreprises demeure encore très contraignante et que le climat des affaires reste peu favorable. Entre 2003 et 2013, 9% des IDE marocains à l’étranger ont été absorbés par la Côte d’ivoire soit un total de 2,850 milliards de Dirhams investis entre 2009 et 2013. L’essentiel des investissements des entreprises s’effectue sous forme d’acquisitions de participations majoritaires dans les secteurs financiers et des télécoms. Depuis deux ans, la tendance est de créer des entités de production comme ADDOHA qui a investi dans la cimenterie. Une convention a été signée avec le gouvernement pour la livraison de 10 000 logements sociaux et 4 000 moyens standing. Un mémorandum d’intention a été ainsi signé en mars 2014 intégrant dans le partenariat Attijariwafa Bank ainsi que la filiale ADM Projet d’Autoroute du Maroc pour l’assistance et l’accompagnement dans la mise en place du programme visant à doter la Côte d’Ivoire de plus de 1.500 km d’autoroutes en 2020. La Banque marocaine a signé un autre mémorandum d’intention avec le Port autonome d’Abidjan, dans la réalisation de ses programmes d’investissements dans l’infrastructure portuaire.

IV.ACCES AU MARCHE : Le secteur informel domine la grande distribution ivoirienne, les plus grandes enseignes de supermarchés sont Cash, Hayat et Leader Price, qui se positionnent dans une niche, puisque ces groupes ne proposent quasi exclusivement que des produits importés au coût exorbitant, ce qui les rend hors de portée de la majorité des ménages ivoiriens.

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COTE D’IVOIRE • Transport et logistique : -La Côte d’Ivoire possède deux ports autonomes : San Pedro et Abidjan, sur lequel transite une bonne partie des exportations du Burkina Faso et du Mali. -La Côte d’Ivoire ne dispose que d’un aéroport international à Abidjan, mais 27 autres aéroports domestiques. -Le réseau ferroviaire de la Côte d’Ivoire assure la desserte entre Abidjan et Ouagadougou. Le chemin de fer transporte une bonne partie des exportations de cacao, de café, et des autres produits agricoles.

V. ANALYSE DU RISQUE :

(SMAEX)

La Côte d’Ivoire s’étend sur un territoire de 322 462 Km2 et compte une population de près de 22,7 millions habitants, dont près de 50% vivent en milieu urbain. La Côte d’Ivoire réalise un taux de croissance élevé grâce à la diversification de son économie. Ses atouts résident dans les trois secteurs de l’économie : Le secteur primaire, qui représente près de 28% du PIB, se base essentiellement sur l’agriculture ; le secteur secondaire, qui contribue à hauteur de 25% au PIB, s’appuie principalement sur le raffinage de pétrole, le BTP et l’agro-alimentaire ; et enfin, le secteur tertiaire avec une contribution au PIB de 47% est tiré par les télécommunications, les technologies de l’information et de la communication ainsi que par les activités bancaires. Ainsi, grâce au dynamisme économique affiché ces dernières années, la Côte d’Ivoire est en passe de devenir un grand pôle de croissance dans la région de l’Afrique de l’Ouest. Toutefois, des faiblesses caractérisent le pays. Au niveau des échanges extérieurs, l’équilibre de la balance des paiements est fortement dépendant des fluctuations des cours des matières premières essentiellement les prix du cacao et du pétrole. Sur le plan des équilibres internes, la fragilité du contexte politique et l’environnement des affaires continuent à freiner le développement rapide de l’initiative privée.

• Principaux indicateurs :

2012

2013

2014

2015

Taux de croissance

10,7

8.7

8.3

7.9

Taux d’investissement

16,5

17,0

17,0

18,0

Taux d’inflation

1,3

2.6

0.6

2.5

Exportations (en %PIB)

48,5

45,5

45,0

44,0

Importations (en %PIB)

44,3

45,5

43 ,0

41,0

Solde du compte courant (en %PIB)

-1,2

-4,7

-3,4

-2,4

Investissement direct étranger (en %PIB)

1,2

2,7

2,8

3,0

Réserves de changes (en mois d’importation de

3,3

3,5

4,2

-

Dette extérieure publique (en %PIB)

19,0

18,8

14,5

12,5

Solde budgétaire (en % PIB)

-3,1

-2,2

-2,3

-3,4

Dette Publique

44,8

39,9

36,4

35,0

biens et services)

• Croissance économique: Avec une croissance du PIB avoisinant 9% en moyenne annuelle sur les trois dernières années, la Côte d’Ivoire réalise l’un des taux de croissance les plus élevés au monde. Cette croissance a été tirée aussi bien par la demande intérieure que la demande extérieure. La demande intérieure a été stimulée par la consommation des ménages et les investissements ; quant à la demande extérieure, elle a surtout profité de la tendance haussière des cours des matières premières. Ce contexte favorable à la croissance a été rendu possible grâce à une série de réformes structurelles engagées par le gouvernement visant l’amélioration du climat des affaires et l’attractivité du pays en matière d’investissement direct étranger ; ce dernier ayant connu une progression très significative au cours des dernières années.

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COTE D’IVOIRE • Echanges extérieurs : Bien que le solde du compte courant soit déficitaire, le solde globale de la balance des paiements indique, en revanche, une reconstitution des avoirs extérieurs. A cet égard, il convient de signaler que le déficit du compte courant s’explique principalement par l’aggravation du déficit de la balance des services. Toutefois, grâce à la mobilisation des dons extérieurs et aux flux des investissements directs étrangers, les réserves de changes se sont inscrites en hausse. • Politique budgétaire : Le resserrement budgétaire entrepris par la Côte d’Ivoire a fini par produire ses effets bénéfiques, en témoigne le déficit budgétaire qui est en nette amélioration. En effet, grâce à la maîtrise des dépenses - la hausse des recettes fiscales aidant- le déficit budgétaire se situe actuellement à un niveau adéquat, soit environ 2,2%. APPRÉCIATION DU RISQUE : Le risque sociopolitique devient de plus en plus faible. Les autorités du pays ont enclenché une très forte dynamique économique dans la perspective d’améliorer les conditions de vie de la population et de faire de la Côte d’Ivoire un pays émergent dans moins de cinq ans. En outre, les autorités visent à moyen terme une croissance robuste, durable et inclusive aussi bien au niveau spatial qu’au niveau de la population. A cet égard, les perspectives macroéconomiques à court et moyen termes sont très optimistes.

VI. CONTACTS UTILES : • Ambassade du Maroc en Côte d’Ivoire : Adresse : 24, RUE DE LA CANEBIERE, COCODYO BP 146, ABIDJAN Tél : 00 (225) 22 44 56 30 Fax : 00 (225) 22 44 60 58 E-mail : [email protected] • CCI Côte d’Ivoire : Chambre de Commerce et d’Industrie de Côte d’Ivoire : www.cci.ci • CEPICI : Centre de Promotion des Investissements en Côte d’Ivoire : www.cepici.gouv.ci

TEMOIGNAGE

Entretien avec Mme. Narjiss Loudiyi, Directrice de N7 Communication

N7 Communication exporte une gamme innovante de produits et services sous 5 bannières différentes :

N7 Com N7 Media N7 Street N7 Production N7 Print

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Gestion de la commercialisation des espaces publicitaires et services techniques d’affichage (Affichage urbain, dynamique et mobile) Une centrale d’achat qui offre des services de communication, médias et numériques. Street marketing à travers des prestations Instore et Outstore Production de panneaux, de palissades de chantiers et de signalétique ; Gestion des opérations techniques d’affichage ; Digital signage. Offset, PLV, Impression numérique

COTE D’IVOIRE « L’aventure africaine a commencé depuis quelques petites années, mais c’est seulement cette année, que nous avons pris part à une caravane sectorielle et que nous nous sommes déplacés vers nos prospects d’une manière directe. », affirme Mme. Loudiyi. N7 Communication a opté pour une stratégie de développement à l’international basée sur une parfaite compréhension des besoins spécifiques des clients mais également des spécificités de chaque marché cible, l’entreprise a pensé l’internationalisation en adoptant une vision interculturelle à long terme. « Notre maitrise des problématiques africaines, et les liens solides tissés avec nos partenaires africains, nous ont permis de capitaliser sur notre expérience métier sur le marché national pour déployer une stratégie à l’international. » précise Mme. Loudiyi.

ATTRAITS ET DÉFIS EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE : Les avantages sont énormes, l’Afrique est un continent qui regorge de ressources et de potentiel, avec les pays voisins, nous avons une histoire commune et un continent commun ! Autant de points forts pour oser relever les défis et développer ses activités vers une coopération sud-sud.

CONSEILS UTILES : Il est primordial pour toute PME de penser à l’approche export dans un cadre global et de s’adosser à des programmes nationaux et à des caravanes sectorielles organisées par la CGEM, Maroc Export, L’Asmex, ou par des banques ; Pour bénéficier de toutes les formations, les missions de conseil, et l’accompagnement nécessaires à ce défi. Je conseille vivement à toute entreprise qui souhaite développer sa coopération vers le Sud, de créer des synergies avec d’autres opérateurs marocains, dans des activités complémentaires ; l’idée étant de concevoir des offres intégrées, plus complètes et plus compétitives pour mieux séduire les clients africains et leur faciliter l’accès à l’offre marocaine.

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GABON

GABON I. SWOT : Avantages . Richesse de sous-sol . Main d’œuvre qualifiée . Stabilité politique et diversification de l’économie dans le cadre de « Gabon Emergent »

Risques potentiels . Élections présidentielles de 2016 . Endettement extérieur en hausse

Déficits . Répartition de revenus . Économie dépendante du secteur pétrolier . Infrastructure de transport et d’énergie

Axes de Développement . Accords avec le Maroc . Projets nationaux : PSGE, SDNI

II. SECTEURS PORTEURS : 1. TIC : La libéralisation du secteur vise à placer le Gabon en pôle position en Afrique Centrale par : •Développement du Haut débit, amélioration de qualité et d’accessibilité aux services et interconnexions des réseaux •Développement dans la zone CEMAC via le Gabon •Constitution d’un pôle de formation à ces technologies Plusieurs opportunités s’offrent aux intégrateurs et aux entreprises de conseil et de formation. 2. Mines et hydrocarbures : Le Gabon est le 2ème producteur mondial de manganèse. D’autres minerais constituent des opportunités tels que le gaz naturel, la barytine, le fer, le diamant, le phosphate et l’or. Une zone franche de 1 500 ha, dédiée aux secteurs pétrochimiques et hydrocarbures, a été créée à cet effet à proximité de PortGentil. Le site offre plusieurs opportunités : •Industries et services des produits dérivés du pétrole •Activités de transformation du bois •Stockage, montage, et distribution de produits •Activités de services liées aux TIC 3. Tourisme : Dans le cadre du pilier « Gabon Vert », plusieurs chantiers sont ouverts avec des avantages fiscaux et douaniers pour les investissements supérieurs à 800 millions de FCFA : •Hébergement (luxe et intermédiaire) près des parcs nationaux •Programmes d’écotourisme •Mise en place de formations spécifiques (guides bilingues, animateurs locaux, personnels hôteliers) •Création d’une école professionnelle de tourisme 4. Agroalimentaire et Pêche : Les importations des denrées alimentaires représentent 20% des importations en 2014 et couvrent 60 % des aliments consommés. La demande est forte et présente une excellente opportunité pour les exportateurs marocains. 5. BTP et Aménagement Urbain : 86% de la population gabonaise vit en ville. A cet effet, l’État a lancé un programme de construction de 5 000 à 7 000 logements par an sur l’ensemble du territoire. Des infrastructures de vie seront construites en parallèle : écoles, hôpitaux, administrations publiques, centres commerciaux, espaces verts, voirie.

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GABON III. ECHANGES AVEC LE MAROC : Cercle extérieur : Exportations du Maroc Cercle Intérieur : Importations du Maroc

Tous produits confondus Préparations de viandes, de poissons/crustacés/mollusques, etc Ouvrages en pierres, plâtre, ciment, etc. ou matières analogues

9 959 9,1%

4 038 3,7%

Machines, appareils et matériels électriques, leurs parties, etc

3 000 9,9% 13 215 12,1%

32 0,1%

Sel; soufre; terres et pierres; plâtres, chaux et ciments Tous produits confondus

2 0,0% 15 209 50,0%

13 951 12,7%

12 174 40,0%

Bois, charbon de bois et ouvrages en bois 68 315 62,4%

Résidus, déchets des industries alimentaires; aliments pour animaux Meubles; mobilier médico-chirurgical; articles de literie, etc. Minerais, scories et cendres

En k$, 2014 Source:TradeMap

•Présence d’entreprises Marocaines : Au-delàs des banques et des assurances, plusieurs entreprises marocaines, publiques et privées, ont choisi de s’implanter au Gabon pour parachever leurs mutations. On peut citer : Maroc Telecom, Cema-bois de l’Atlas, Attijariwafa bank, Royal air Maroc, Managen, Colina, le Groupe ADDOHA du Maroc qui a créé la société Ciments d’Afrique (CIMAF)… •Accords bilatéraux : En plus de quarante ans de relations diplomatiques entre le Maroc et le Gabon, les partenariats bilatéraux entre les deux pays ne cessent de se multiplier, lesquels se sont renforcés par la dernière tournée royale de 2014 avec pas moins de 24 accords ont été signés. En effet l’un des principaux accords signés est le partenariat stratégique dans le domaine des engrais. Ce dernier devrait se traduire par la production de plus de 2 millions de tonnes par an d’engrais à forte teneur en phosphate et en ammoniaque, qui seront produits et acheminés en priorité vers les pays africains à l’horizon 2018. Les autres accords concernent essentiellement les domaines économiques et sociaux, notamment dans les domaines de l’agriculture, l’alimentation, le tourisme, les mines, les télécommunications, l’éducation, la santé, le transport et dans les domaines techniques notamment celles de la répression des fraudes et de laboratoire. • Conventions bilatérales d’investissement : Entre 2007 et 2013, le Maroc a investi pas moins de 1855 milliards de dhs au Gabon notamment dans les secteurs des télécommunications (Maroc Telecom), bancaire (Atijariwafa bank), industriel, transport et logistique (RAM).

IV. ACCES AU MARCHE : L’accès au marché est régulé par la Charte des investissements. Aussi le Gabon, en plus d’être membre de la Communauté Economique et Monétaire des Etats de l’Afrique Centrale (CEMAC) et de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC), est aussi membre de l’OMC. Sa classification douanière est celle du Code des Douanes de la CEMAC. Il y a une grande liberté d’investissement au Gabon dans tous les secteurs : agrobusiness, textile, nouvelles technologies, pêche, tourisme, mines. Les entreprises et investisseurs étrangers ont les mêmes possibilités. Les étrangers peuvent être propriétaires à 100% d’une entreprise • Transport et logistique : Le droit de distribution est régi par l’Acte Uniforme Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires (OHADA) sur le droit commercial général, inspiré par les Conventions sur la vente internationale des marchandises. La distribution est laissée à la guise de l’exportateur ou de l’importateur. Néanmoins, il est conseillé d’avoir une représentation ou un agent dans le pays hôte. Les deux principaux ports du Gabon sont celui d’Owendo, qui désert Libreville, et celui de Port-Gentil, un 3ème port est en construction à Mayumba. Les voies ferrées du Gabon courent sur 658 km suivant un axe unique reliant le port d’Owendo, dans la banlieue sud de Libreville, à Franceville, capitale de la province du Haut-Ogooué.

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GABON V. ANALYSE DU RISQUE : (SMAEX) • Principaux indicateurs :

2012

2013

2014

2015

Croissance

5,5

5,5

5,0

4,5

Taux d’investissement

21,5

25,5

25,5

30,0

Taux d’inflation

2,5

0,5

4,5

2,5

Exportations (en %PIB)

72,1

65,2

62,1

50,0

Importations (en %PIB)

35,0

35,4

36,4

35,0

Solde du compte courant (en %PIB)

21,0

15,1

11, 3

-2,5

Investissement direct étranger (en %PIB)

5,1

5,8

5,9

6,8

Réserves de changes (en mois d’importation de

4,7

5,5

6,3

Dette extérieure publique (en %PIB)

7,3

8,3

9,5

10,0

Solde budgétaire (base engagement en % PIB)

1,5

2,0

3,3

-2,0

Dette Publique

21,0

27,0

28,0

33,0

biens et services)

•Croissance économique : Avec un taux de croissance de près de 5,5% en moyenne sur les trois dernières années, les résultats peuvent être considérés satisfaisants. Toutefois, compte tenu de l’importance des ressources naturelles du pays, cette croissance reste relativement modérée et inégale du fait, notamment, du climat des affaires peu propice au développement de l’investissement privé et du commerce. L’inflation, quant à elle, reste relativement maitrisée. •Echanges extérieurs : Grâce à la hausse des cours des matières premières, notamment les prix de pétrole et de manganèse, le solde du compte courant de la balance des paiements a affiché au cours des trois dernières années des évolutions globalement positives. En effet, ce solde a enregistré des excédents allant de 11 à 21%. •Politique budgétaire : La majeure fragilité de l’économie gabonaise réside au niveau des finances publiques. La position budgétaire pâtit de l’augmentation des dépenses publiques, d’une part, et du ralentissement des recettes pétrolières, consécutivement à la baisse aussi bien des cours que de la production, d’autre part. En conséquence, le solde budgétaire global devrait connaître une dégradation si des mesures correctrices ne sont pas prises d’urgence. APPRÉCIATION DU RISQUE : Le risque majeur qui pèse sur les perspectives économiques à court et moyen termes est inhérent à la capacité des autorités publiques à assainir les finances publiques. En effet, la viabilité de la politique budgétaire gabonaise est nécessaire pour permettre de dégager suffisamment de marges budgétaires pour la réalisation du plan de diversification de l’économie annoncé par le gouvernement et de soulager ainsi les contraintes à la croissance.

VI. CONTACTS UTILES : •Ambassade du Maroc au Gabon : Adresse : BD LEON MBA B.P 3983 LIBREVILLE Tél : 00 (241) 44 48 92 / Fax : 00 (241) 44 48 94 /E-mail : [email protected] •CCAIMAG : Chambre de Commerce, d’Agriculture, d’Industrie des Mines et de l’Artisanat du Gabon : www.cci-gabon.com •CDE : Centre de Développement des Entreprises : www.cdegabon.com •APIEX : Agence de Promotion des Investissements et des Exportations : www.gaboninvest.org

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GABON TEMOIGNAGE :

Entretien avec M. Rachid Bentaleb, Directeur Général de NOVEC GABON SA

NOVEC est née en 2013 de l’association de NOVEC et de la CAISSE DE DEPÔTS ET CONSIGNATIONS DU GABON, suite à un projet décroché par NOVEC en 2012 au Gabon. Pour son développement en Afrique Subsaharienne et pour décrocher des projets, NOVEC mise essentiellement sur des partenariats et des groupements. Ainsi, NOVEC a de nombreux projets en Afrique Subsaharienne notamment au Gabon, Cameroun, Togo, Côte d’Ivoire, Burkina Faso, Mauritanie, etc.

ATTRAITS ET DÉFIS EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE : À cause de son déficit au niveau de ses infrastructures, l’Afrique Subsaharienne regorge d’opportunités pour les entreprises marocaines. Cependant, le principal défi dans les pays de l’Afrique Subsaharienne est le paiement. En effet, les risques de non-paiement peuvent parfois freiner l’élan de l’entreprise pour son développement dans cette zone.

CONSEILS UTILES : Pour optimiser son développement en Afrique Subsaharienne, il faut le soutien d’autres entités ou entreprises locales ou marocaines et des garanties concernant les paiements. Aussi, est-il nécessaire de prendre le temps de choisir le bon partenaire.

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GUINEE CONAKRY

GUINEE CONAKRY I. SWOT : Déficits

Avantages . Importantes ressources minières : or, diamant, uranium . Moitié des réserves mondiales de bauxite . Richesses hydrographiques

Risques potentiels . Incertitudes et tensions politiques

. Infrastructure de transports . Qualification de la main d’œuvre . Gouvernance économique et financière . Corruption

Axes de Développement . Frontières avec 6 pays . Fiscalité avantageuse notamment sur le rapatriement de dividendes

II.SECTEURS PORTEURS : 1.Agriculture et agro-industrie : Le secteur agricole contribue à hauteur de 17% du PIB et emploie 85% de la population active. L’activité agricole tourne autour de la production de fruits et légumes, de céréales et d’oléagineux. Malgré la bonne pluviométrie, d’immenses ressources hydrauliques et des sols fertiles, le pays importe abondamment de produits alimentaires (300 000 tonnes de riz par an). Des opportunités d’investissement sont ainsi à promouvoir : •Unités de transformation •Equipements de conservation et de conditionnements •Unités de production d’intrants et d’emballages •Culture fruitière et maraîchère : tomates, gombo, etc. •Plantations d’acajou, café, cacao, coton. Au niveau de la pêche, grâce au potentiel en eau de mer et eau douce, il existe un vivier d’investissements dans la fabrique d’aliments, l’aménagement de fermes de production (alevins, huîtres…) ainsi qu’en matériel et équipements. 2.Mines : La Guinée dispose d’une diversité et d’une abondance des ressources minières. En effet, elle possède 2/3 des réserves mondiales de bauxite (5ème producteur mondial) et d’importantes réserves de fer, de diamant, d’or, d’uranium, de calcaire et de manganèse. Pour soutenir le potentiel économique de ce secteur, le gouvernement a établi un nouveau Code Minier en 2011 afin de protéger les intérêts des investisseurs. Les opportunités immédiates se trouvent en amont de la chaîne : exploration, forage et services auxiliaires liés à l’extraction minière. Plusieurs infrastructures, telles que les projets énergétiques, les ports et chemins de fer, seront construits créant ainsi une forte demande pour les services d’appui.

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GUINEE CONAKRY 3. Eau et Electricité : Parmi les pays les plus pourvus en eau au monde, la Guinée dispose d’un potentiel exceptionnel évalué à 27 000 m3 par habitant et par an. De nombreux fleuves (Niger, Gambie, Sénégal, Konkouré, Mano River) y trouvent leur source ou leurs affluents, faisant de ce pays le « château d’eau » de l’Afrique de l’Ouest. Pour faire face aux problèmes d’électricité et d’accès à l’eau potable (déficit de 14 000 m3/jour) et de transformer la Guinée en une puissance de production et d’exportation de l’énergie, les autorités ont entrepris plusieurs projets d’infrastructures : barrages de FOMI, de Souapiti, et d’Amaria, ainsi que des projets d’interconnexion électrique. 4. Finances : Six banques commerciales sont concentrées dans la capitale Conakry avec des activités orientées commerce d’importation. Seule une banque possède des filiales à l’intérieur du pays et un grand déficit subsiste en banques d’investissement, sociétés de leasing, capital-risque et montage financier. Grâce aux réformes économiques réalisées par les autorités guinéennes avec le FMI et la Banque Mondiale, on note une nette amélioration du cadre légal en matière d’investissements.

III.ECHANGES AVEC LE MAROC : Cercle extérieur : Exportations du Maroc Cercle Intérieur : Importations du Maroc 8 083 4,6%

7 599 4,3%

Sel; soufre; terres et pierres; plâtres, chaux et ciments

561 5,9%

Aluminium et ouvrages en aluminium

1 207 12,6%

120 1,3%

Machines, appareils et matériels électriques, leurs parties, etc 4 875 50,9%

55 860 31,5%

Tous produits confondus Produits de la minoterie; malt; amidons, fécules; inuline...

4 725 2,7%

100 796 56,9% 2 820 29,4%

Tous produits confondus Café, thé, mate et épices Fonte, fer et acier Poissons et crustacés, mollusques et autres invertébrés aquatiques

En k$, 2014 Source:TradeMap

Bois, charbon de bois et ouvrages en bois

• Présence d’entreprises marocaines : Banque Centrale Populaire et Addoha qui s’est vu attribuée en mars un marché de construction de logement économique, RAM, CIMAT et MANAGEM • Accords bilatéraux : Le Maroc a conclu des accords depuis 2003, qui prévoient l’octroi de préférences tarifaires réciproques pour certains produits. Les importations de la farine depuis le Maroc sont par exemple frappées d’un droit de douane de 2% contre 40% pour d’autres provenances. Les dispositions de cet accord prévoient aussi des avantages fiscaux dans le cas où ‘‘la règle du transport direct » est respectée. Des conditions liées aux règles d’origine ont été retenues pour permettre la réduction des droits d´importation ou l´exonération totale de ces droits, et même de certaines taxes d’effet équivalent. Ainsi, le transit d’un produit par un territoire tiers ne permet pas au pays concerné de bénéficier du régime préférentiel. Une convention de non double imposition et de prévention contre l’évasion fiscale a été signée le 03 mars 2014 - 22 protocoles d’accord de coopération ont été signés

IV. ACCES AU MARCHE : L’accès au marché Guinéen, est régi coté juridique par l’OHADA même s’il existe quelques restrictions que les pays membres imposent. En ce qui concerne certains produits en Guinée les produits comme le riz, la farine et le sucre, les importations sont taxées.

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GUINEE CONAKRY •Transport et logistique : -Bien que la route couvre environ 95% des transports de personnes, la Guinée dispose d’un réseau maritime via le port autonome de Conakry et le port minéralier à Kamsar. -Le transport fluvial est assuré par le fleuve Niger reliant la Guinée au Mali sur une durée moyenne de 4 mois dans l’année. La longueur navigable des deux cours est de 450 Km. -L’aérien est assuré par l’aéroport international de Conakry

V. ANALYSE DU RISQUE : (SMAEX) République de Guinée ou Guinée-Conakry du nom de sa capitale s’étend sur une superficie de 245.857 Km² et compte une population de 12.043.898 d’habitants dont environ 36,7% d’origine urbaine. Le PNB est de 6,6 Milliards $US et le Revenu National Brut par habitant est de 440 $US. La Guinée Conakry dispose d’importantes ressources pétrolières, des richesses hydrographiques immenses et un riche potentiel minier qui représente le tiers des réserves mondiales de bauxite, or, diamant, fer, manganèse, zinc, cobalt, nickel et uranium. Toutefois, bien que disposant d’immenses potentiels en ressources pétrolières et naturelles, la République de Guinée reste un pays vulnérable à l’instabilité politique due aux clivages régionaux et ethniques, la propagation des maladies et aux fluctuations des cours internationaux des produits miniers. •Croissance économique: Malgré la réalisation des investissements dans certains secteurs vitaux (alimentaires, eau potable, électricité) pour améliorer les conditions de vie et réduire la pauvreté, la croissance économique du pays reste faible par rapport à son potentiel en raison des conséquences de l’épidémie d’Ebola et ses répercussions économiques et sociales, du retard pris dans la mise en œuvre des réformes structurelles, de la dépendance à l’évolution des cours des produits miniers et du ralentissement des investissements publics. Quant à l’inflation, sa tendance à la baisse est due notamment à une politique budgétaire et monétaire prudentes •Echanges extérieurs : L’évolution importante du déficit du compte courant de la balance des paiements s’explique par les importations du secteur minier. Ce déficit est financé essentiellement par l’investissement direct étranger et les prêts concessionnels et non concessionnels consentis par les institutions financières internationales ce qui devrait entrainer un risque de surendettement. Les réserves de changes restent à un niveau approprié et représentent l’équivalent de trois mois d’importations. Sur le plan des échanges de biens et de services, bien que la balance commerciale dégage un excédent, la compétitivité du pays reste vulnérable à la détérioration du climat des affaires et à l’appréciation du taux de change effectif réel. •Politique budgétaire : Malgré une politique budgétaire prudente, l’inflation reste élevée et le déficit budgétaire important. La dette publique extérieure par rapport au PIB s’est établi à 25,8 % en 2014 contre 23,8 % en 2013. Pour l’exercice 2016, les perspectives s’annoncent difficiles au regard du contexte économique et financier et le déficit devrait augmenter. APPRÉCIATION DU RISQUE : Plusieurs risques pèsent sur les perspectives macroéconomiques du pays dont notamment un climat politique incertain en raison de tensions entre ethnies et instabilité dans les pays voisins qui provoque des hostilités dans toute la région, un climat des affaires peu attractif et un risque de surendettement résultant de la vulnérabilité du pays à des chocs préjudiciables à la croissance, aux exportations et aux performances budgétaires

VI. CONTACTS UTILES : •Ambassade du Maroc en Guinée Conakry : Adresse : VILLA N° 12 CITE DES NATIONS B.P. 193 CONAKRY GUINEE Tél : 00 (224) 30 41 36 86 /Fax : 00 (224) 30 41 38 16 /E-mail : [email protected] •APIP Guinée : Agence de Promotion des Investissements Privés : www.apiguinee.gov.gn

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GUINEE EQUATORIALE

GUINEE EQUATORIALE I. SWOT : Avantages . Pays producteur de pétrole . Infrastructures modernes

Risques potentiels . Economie peu diversifiée . Instabilité politique

Déficits . lourdeur administratif

Axes de Développement . Relations renforcées avec les autres Etats . Ressources agricoles et halieutiques

II. SECTEURS PORTEURS : 1. Pétrole : 74,2% du PIB en 2014 (production gazière incluse), c’est le pilier de l’économie. La Guinée Equatoriale est le 3ème pays producteur de pétrole en Afrique Subsaharienne avec 265 569 barils par jour et le premier producteur d’hydrocarbures. Cette prédominance du secteur des hydrocarbures provient essentiellement de la production du gisement pétrolier offshore de Zafiro, de celui d’Alba et du complexe pétrolier Ceiba-Okumé. Dans le secteur du gaz, la production a diminué de 2,3 % en 2014 et les exportations de 0,22 %. Ainsi en 2014, la production de méthanol et autres gaz est passée de 84 millions de barils à 82 et les exportations de 83 à 82,5. La Guinée Equatoriale souhaite exploiter ses ressources minières, qui n’ont pour le moment pas fait l’objet d’une exploration poussée. Une première cartographie laisse cependant supposer la présence d’or, de coltan, de diamants et de bauxite. 2. Tourisme : Guinée Equatoriale dispose d’une offre hôtelière de grande qualité (deux Sofitel et un Hilton à Malabo) et d’infrastructures modernes pour l’organisation de conférences internationales. Par ailleurs, la valorisation de l’île de Corisco s’inscrit dans la même logique de développement de l’offre touristique. La Guinée Equatoriale cherche à mettre en avant les atouts offerts par son climat attractif ainsi que ses paysages marins afin de développer l’écotourisme dans les années à venir. 3.BTP : C’est le moteur de la croissance après le secteur énergétique. Néanmoins la contribution du secteur des BTP serait négative de 1,4 % en 2014 en raison de la baisse pour la seconde année du budget d’investissement public liée à la fin de la première phase du Programme Economique et de Développement de la Guinée Equatoriale à l’horizon 2020 4.Agriculture et Agro-industrie : Les ressources agricoles et halieutiques du pays sont sous-exploitées, cela est du essentiellement aux insuffisances dans l’organisation de ce secteur, notamment dans la dotation en matériels de pêche et les procédures de renouvellement des licences. Le Gouvernement semble maintenant décidé à relancer le secteur en s’appuyant sur les investisseurs étrangers. En attendant, le recours à l’importation continue d’être indispensable 5.Finances : Priorité affichée de la diversification économique, le pays mise sur une base de liquidité considérable grâce à l’industrie pétrolière, et une demande croissante en financement des PME.

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GUINEE EQUATORIALE Titre du graphique AVEC LE MAROC : III. ECHANGES Tous produits confondus Voitures automob.,tracteurs,cycles et autres vehicules, etc.

Machines, reacteurs nucleaires, chaudieres, appareils et engins Exportations Marocaines vers la Guinée Equatoriale Preparations de viandes,de poissons/crustaces/mollusques,etc Ouvrages en fonte, fer ou acier

5024 2324 6,1% 2,8%

Tous produits confondus

10777 13,0%

15267 18,5%

Voitures automob, tracteurs, cycles et autres véhicules, etc. 49229 59,6%

Machines, réacteurs nucléaires, chaudières, appareils et engins Préparations de viandes, de poissons/crustacés/mollusques, etc Ouvrages en fonte, fer ou acier

En k$, 2014 Source:TradeMap

• Présence d’entreprises marocaines : Ynna holding, Kitéa, Somagec, Satram, Stroc Industries. • Accords bilatéraux : Le cadre juridique des relations économiques entre les deux pays est enrichi par une panoplie d’accords de coopération : -Economique, culturelle, scientifique et technique. -Relatif à la participation de l’Agence spéciale Tanger-Méditerranée (TMSA) à la gestion des ports équato-guinéens -Mémorandum d’entente entre la Guinée Equatoriale et la Caisse de Dépôt et de Gestion (CDG) -Convention de Nation la Plus Favorisée signée en 1986 • Conventions bilatérales d’investissement : Les investisseurs sont nombreux à vouloir profiter de la manne pétrolière. Cependant, le climat des affaires en Guinée Équatoriale est délicat, du fait d’un haut niveau de corruption. Les élites politiques qui profitent des revenus pétroliers sont réticentes à entamer des réformes. Afin de créer un climat d’investissement plus favorable, le gouvernement a décidé de soutenir la promotion des exportations non traditionnelles, de permettre le rapatriement des bénéfices et d’accorder différentes mesures d’incitation fiscale. De plus, le gouvernement continue de signer de nouveaux contrats de partage de production (gaz, mines) avec des compagnies internationales. Les compagnies anglo-saxonnes, indiennes et japonaises occupent une bonne place dans l’exploitation du pétrole et du gaz. La Guinée Équatoriale est classée 165ème sur 189 selon le classement Doing Business 2015 de la Banque mondiale, en recul de trois places par rapport à l’année passée.

IV. ACCES AU MARCHE : La Guinée Equatoriale applique des tarifs extérieurs communs à l’ensemble des pays de la CEMAC : •5 % pour les biens de première nécessité ; •10 % pour les biens d’équipement et matières premières ; •20 % pour les biens intermédiaires ; •30 % pour les biens de consommation. Néanmoins la Guinée Equatoriale a refusé de mettre en application sur son territoire l’Accord de libre circulation des personnes et des biens dans l’espace CEMAC qui devait entrer en vigueur le 1er janvier 2014. •Transport et logistique : Actuellement la Guinée Équatoriale est peut-être l’Etat africain qui bénéficie des meilleures infrastructures routières.Le pays dispose de deux aéroports de niveau international en cours d’agrandissement (aéroports de Malabo et de Bata) et un autre en cours de construction pour le trafic interne (aéroport de Mongomeyen). Il existe également deux liaisons aériennes et maritimes entre les deux villes de Malabo et Bata. La Guinée Equatoriale possède trois ports maritimes : les ports de Malabo, Bata et Luba (en cours de construction).

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GUINEE EQUATORIALE

V. ANALYSE DU RISQUE : La Guinée Equatoriale s’étend sur une superficie de 28.050 km² et compte une population totale de 778.061 habitants dont 39,8% d’origine urbaine. Le PNB est de 18 Milliards $US et le Revenu National Brut par habitant est de 13.560 $US, soit le plus élevé de l’Afrique. La Guinée Equatoriale, troisième plus grand producteur de pétrole en Afrique Subsaharienne, dispose d’importantes ressources en hydrocarbure qui assure l’essentielle de ses recettes et d’un positionnement géographique sur l’océan Atlantique avec des ports pétroliers, de pêche et commerciaux. Toutefois, bien que disposant d’immenses potentiels en ressources pétrolières, la Guinée Equatoriale reste un pays en récession et vulnérable à l’instabilité politique, aux fluctuations des cours internationaux du pétrole et au contexte social (conditions sanitaires, pauvreté, inégalités). •Croissance économique: A défaut de diversification de son économie et suite à la chute de la production d’hydrocarbures et du prix de pétrole et du ralentissement des investissements publics, la croissance s’est contractée depuis 2013 et a été de nouveau négative en 2014. Pour l’exercice 2016, les prévisions tablent sur une baisse plus importante sous l’effet combiné de la baisse de la production d’hydrocarbures et des investissements publics dans les infrastructures. L’inflation a légèrement stabilisé en 2015. •Echanges extérieurs: L’évolution du déficit du compte courant de la balance des paiements est due à la baisse des exportations d’hydrocarbures et l’augmentation des importations constituées des biens d’équipement et des produits alimentaires. Ce déficit est financé par l’investissement direct étranger et les ressources externes disponibles. Les réserves de changes restent à un niveau approprié et représentent l’équivalent de cinq mois d’importations. Sur le plan des échanges de biens et de services, bien que la balance commerciale dégage un excédent, la compétitivité du pays est fortement dépendante des exportations et reste donc vulnérable aux chocs des prix mondiaux du pétrole. •Politique budgétaire : Le creusement du déficit budgétaire est du, d’une part à la baisse des recettes pétrolières, résultat de la baisse de la production d’hydrocarbures et du prix du pétrole et d’autre part, aux dépenses publiques essentiellement les dépenses en capital liées au développement des infrastructures. Si le déficit budgétaire pour l’année 2014 était de 8,2% du PIB, celui ci devrait doubler en 2015 si le gouvernement poursuit l’exécution des projets d’industrialisation et de diversification économique. APPRÉCIATION DU RISQUE : Des risques pèsent sur les perspectives macroéconomiques du pays dont notamment un climat politique incertain (perturbations sociales), l’instabilité dans les pays voisins, vulnérabilité du pays à des chocs préjudiciables à la croissance, aux exportations et aux performances budgétaires.

VI. CONTACTS UTILES : •Ambassade du Maroc au Guinée Equatoriale (CHANCELLERIE) : Adresse : AVENUE HASSAN II, CARACOLAS, BP 329 MALABO GUINEE EQUATORIALE Tél : 00 (240) 09 26 50 Fax : 00 (240) 09 26 55 E-mail : [email protected]

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KENYA

KENYA I. SWOT : Avantages .. PIB en croissance depuis 2014 . Forte activité dans le BTP . Diaspora influente assurant d’intéressantes entrées en devises

Risques potentiels . Aléas climatiques . Tourisme affecté par les attentats terroristes

Déficits . Insécurité . Déficits en exportations déséquilibrant la balance commercialeT

Axes de Développement . Futur grand acteur dans le secteur pétrolier depuis les premiers forages en 2012

II. SECTEURS PORTEURS : 1. Energie : L’électricité est gérée par un opérateur public : Kenya Electricity Transmission Company ou KETRACO. L’objectif est l’augmentation du taux d’électrification de 40 % d’ici 2020 et le raccordement, à terme, d’un million de foyers. Le Gouvernement a lancé de grands aménagements pour améliorer l’approvisionnement en énergie. L’électrification des zones rurales est l’une des grandes priorités. 2. TIC : Le gouvernement a mis en place à partir des années 90, des réformes structurelles afin d’accélérer leur développement en libéralisant le marché et faisant du pays un pôle africain. L’importance des TIC dans le gouvernement ainsi que l’utilisation internet B2B et B2C témoignent du niveau de développement important du secteur par rapport au reste des pays africains. Avec 73% de la population qui utilise le paiement mobile, le Kenya est leader mondial. La ville de Nairobi dispose de plusieurs incubateurs qui regroupent des start-ups, relais ou partenaires de leurs homologues français. 3. BTP : Malgré les projets d’urbanisations nombreux et fortement soutenus par les bailleurs de fonds, le Kenya reste un pays à dominante rurale qui s’urbanise rapidement. Plus de 30 % de sa population vit aujourd’hui dans les centres urbains, contre 16 % il y a 20 ans. Il est prévu que d’ici à 2033, 50 % de la population habitera en milieu urbain. 4. Agriculture : L’agriculture représente 24 % du PIB du Kenya et emploie 75 % de la main-d’œuvre. Ce secteur s’éloigne du modèle d’agriculture familiale pour se rapprocher de l’industrie. Le secteur agricole a un énorme potentiel de transformation des produits alimentaires ainsi que d’élevage bovin, en raison des vastes terres inoccupées et de sa très longue expérience en matière d’élevage. Environ 91 % des produits agricoles exportés du Kenya le sont sous forme brute ou semi-transformée, d’où d’énormes pertes de recettes d’exportation en raison de la faible valeur ajoutée.

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KENYA III. ECHANGES AVEC LE MAROC : Cercle extérieur : Exportations du Maroc Cercle Intérieur : Importations du Maroc 189 6,0%

227 7,2%

295 9,4%

2 570 17,2%

258 1,7%

592 18,9%

4 389 29,3%

234 1,6%

7 517 50,2% 1829 58,4%

Tous produits confondus Autres articles textiles confectionnes ; Fibres synthétiques ou artificielles discontinues Matières plastiques et ouvrages en ces matières Combustibles minéraux, huiles minérales, produits de leur distillation Tous produits confondus Autres fibres text.vegetales; fils de papier, tissus de fils de papier Graines et fruits oléagineux; graines, semences, fruits divers; pailles... Préparations de légumes, de fruits ou d’autres parties de plantes Fruits comestibles; écorces d’agrumes ou de melons

En k$, 2014 Source:TradeMap

• Présence d’entreprises marocaines : La société kenyane d’engrais «MEA» et l’Office Chérifien des Phosphates (OCP) ont signé un contrat en vertu duquel le Maroc exportera au Kenya 100 mille tonnes d’engrais par an. En 2013, le groupe SAHAM a fait l’acquisition de Mercantile Insurance au Kenya et la Royal Air Maroc (RAM) étudie l’ouverture de liaisons avec le Kenya et l’Afrique du sud. En juin 2015, pas moins de 15 entreprises marocaines opérant dans les TIC ont participé à une mission BtoB organisée par Maroc Export en collaboration avec l’Association Marocaine des Sociétés Technologiques- ASTEC, à Nairobi. Les entreprises marocaines peuvent se positionner sur le haut de gamme et profiter de la présence de relais locaux disposant d’un réseau important tels l’Ambassade du Maroc au Kenya et la BMCE (à travers sa filiale Bank Of Africa Kenya). Accords bilatéraux : Les acquis en termes de relations commerciales entre les deux pays sont peu enthousiasmants mais le Kenya se dit déterminé à promouvoir les échanges économiques avec le Maroc et à leur donner un nouvel élan. • Conventions bilatérales d’investissement : En avril 2013, le gouvernement a adopté une législation sur les Partenariats Publics-Privés (PPP) dans le but d’attirer les investissements étrangers dans le secteur des infrastructures. Les seuls secteurs importants dans lesquels les investissements sont limités sont ceux où les sociétés d’État jouissent encore d’un monopole légal : l’énergie, des télécommunications et des ports. L’éloignement géographique du marché, en dehors des zones de confort de l’offre marocaine, ainsi que la complexité ou l’absence des connexions logistiques, notamment maritimes, sont les principaux freins au développement de la présence marocaine sur ce marché et la signature de conventions de ce type.

IV. ACCES AU MARCHE : Le Kenya applique des tarifs basés sur le système international harmonisé (SH) de classification des produits. Pour les pays non membres de la Communauté des Etats d’Afrique de l’est, un tarif extérieur commun est appliqué. • Transport et logistique : Il est nécessaire de procéder à une vérification de la conformité aux normes kényanes avant expédition, et d’obtenir une licence ou marque de norme d’importation. Le secteur informel domine la distribution à près de 90%. Une poignée de supermarchés, Uchumi, Nakumatt, Tuskys (Tusker Mattress), Naivas et Eastmatt contrôlent le secteur du détail formel. Parmi les rares multinationales figure le sud-africain Woolworths. Nairobi est un hub pour le transport en Afrique de l’est et centrale. Le port de Mombasa est le plus important port en eau profonde, assurant les besoins de plus d’une douzaine de pays. Par voie terrestre, le fret est transporté via les réseaux routier et ferroviaire. Les routes jouent un rôle clé dans la commercialisation des produits agricoles, le transport du cargo, le développement industriel et l’import-export. Les marchandises peuvent également être transportées par voie aérienne

69

KENYA V. ANALYSE DU RISQUE : (SMAEX) Le Kenya s’étend sur une superficie de 580 367 km2 et compte une population de près de 44,8 millions habitants, dont près de 25% d’origine urbaine. Le Kenya est en passe de devenir un important pôle de développement en Afrique de l’Est, il réalise des taux de croissance élevés grâce notamment à une politique de relance par les investissements publics dans les infrastructures et l’industrie et grâce également à une amélioration de la production agricole. Les performances macroéconomiques réalisées ces dernières années font du Kenya une des économies les plus dynamiques en Afrique sub-saharienne. En effet, stimulée par la baisse des prix des produits énergétiques et la poursuite des investissements publics, notamment dans les infrastructures, la croissance devrait se consolider à moyen terme et permettre le raffermissement des équilibres fondamentaux de l’économie aussi bien sur le plan interne qu’externe. Toutefois, des faiblesses importantes subsistent sur le plan des échanges extérieurs faisant du Kenya un pays très vulnérable à la conjoncture internationale. En effet, le rythme de progression des importations se développe plus vite que celui des exportations et le financement du déficit du compte courant de la balance des paiements s’effectue essentiellement par le biais des flux de capitaux à court terme. En outre, la fragilité du contexte politique, l’insécurité, l’environnement des affaires, l’élargissement de la pauvreté et le taux élevé du chômage pourraient menacer les perspectives prometteuses précitées. • Principaux indicateurs :

2012

2013

2014

2015

Taux de croissance

4,5

5,7

5,5

7,0

Taux d’investissement

21,5

20,0

23,0

24,0

Taux d’inflation

9,5

5,8

7,0

5,0

Exportations (en %PIB)

22,0

19,5

19,7

20,0

Importations (en %PIB)

35,5

33,0

33,0

31,5

Solde du compte courant (en %PIB)

-8,5

-8,5

-9,0

-8,0

Investissement direct étranger (en %PIB)

0,5

1,0

1,2

1,5

Réserves de changes (en mois d’importation de

3,8

4,0

4,7

-

Dette extérieure publique (en %PIB)

16,5

16,5

17,5

19,0

Solde budgétaire (en % PIB)

-5,0

-5,7

6,5

-7,0

Dette Publique

40,8

42,5

48,5

48,6

biens et services)

•Croissance économique: Avec un taux de croissance moyen d’environ 6% au cours des trois dernières années, le Kenya est en passe de devenir l’un des pays les plus dynamiques de la région. Cette croissance a été tirée principalement par la demande intérieure, la consommation privée ayant été boostée par l’augmentation du crédit, et l’investissement public par la réalisation de projets routiers et énergétiques. Parallèlement à cet environnement macro-économique favorable, l’inflation a été relativement maîtrisée et le taux de change est resté stable. Ainsi, en termes de croissance du PIB l’économie du Kenya a progressé à la neuvième position en Afrique et à la cinquième en Afrique subsaharienne.

70

KENYA •Echanges extérieurs : L’équilibre externe reste vulnérable, les importations progressent à un rythme plus rapide que les exportations et le déficit du compte courant qui en résulte est financé principalement par des capitaux à court terme. Toutefois, les réserves de change se situent à un niveau adéquat (environ 4,5 mois d’importations de biens et services) et le niveau d’endettement extérieur demeure inférieur à 20%. Par ailleurs, il convient de noter que le creusement du déficit du compte courant devrait s’atténuer progressivement à partir de 2018-2019 avec la mise en exploitation des gisements de titane, de pétrole et de gaz. •Politique budgétaire : La politique budgétaire a été jusqu’à présent expansionniste, en témoigne le niveau excessif du déficit budgétaire et de la dette publique. Malgré le fait que ce niveau de déficit réduit considérablement les marges de manœuvre du gouvernement, il ne devrait susciter aucune préoccupation dans la mesure où il résulte en partie des dépenses d’investissement destinées à la réalisation de projets routiers et énergétiques. Toutefois, le retour à la discipline budgétaire est souhaitable. APPRÉCIATION DU RISQUE : En dépit des facteurs de risques sus-évoqués, les perspectives économiques pour le Kenya s’annoncent plutôt favorables, le PIB devrait continuer à croître à un rythme supérieur à la moyenne de la région. Cette croissance devrait être soutenue par : 1)La poursuite de la politique d’investissement dans les infrastructures de base. 2)L’amélioration des capacités de production, notamment dans le domaine de la production électrique et la construction ; 3)Et la hausse de la production grâce à la baisse prévue des coûts de l’énergie. Par ailleurs, le pays devrait bénéficier des retombées positives de sa politique d’ouverture et de libéralisation.

VI. CONTACTS UTILES : •Ambassade du Maroc au Kenya : Adresse : UNITED NATIONS STREET GIGIRI, NAIROBI Tél : 00 (254) 20 71 20 765 / 795 Fax : 00 (254) 20 71 20 817 E-mail : [email protected] •KNCCI : Kenya national chamber of commerce and industry: www.kenyachamber.co.ke •KenInvest : Kenya Investment Authority : www.investmentkenya.com

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MALI

MALI I. SWOT : Avantages . Fort potentiel minier (3ème producteur d’or en Afrique) . Main d’œuvre peu coûteuse . Frontière stratégique avec 7 Etats . Ouverture économique

Risques potentiels . Intégration régionale et stabilité politique menacée . Conflits ethniques

Déficits . Economie sensible aux aléas climatiques et variations des cours de matières premières . Transport et énergie . Main d’œuvre peu qualifiée . Répartition inégale des richesses

Axes de Développement . Hub naturel d’Afrique de l’Ouest (à 1h 30 de vols de toutes les grandes capitales de la région) . Forte présence d’opérateurs marocains

II. SECTEURS PORTEURS 1. Agriculture et agro-industrie : •Transformation de fruits et légumes : mangue, échalotes, cornichon, gombo, carotte et tomates •Transformation du karité en beurre, d’amandes, de cajou, de sésame et des céréales sèches (blé, mil, sorgho, maïs, riz) •Production des produits cosmétiques à base de karité •Projet Sucrier de Markala (PSM) •Aménagements hydro-agricoles de 62 000 ha de rizières et de réalisation de 30 000 ha de périmètres de cultures fourragères •Agropoles notamment dans l’Office du Niger et à Baguineda •Nouvelles zones industrielles et agrandissement des existantes (Dialakorobougou, Ségou, Kayes et Sanankoroba). 2.Pêche et Aquaculture : Le Mali est traversé par le fleuve Niger et le fleuve Sénégal avec leurs multiples affluents, ce qui lui confère un réseau hydraulique de près de 4500 kilomètres. La pêche Malienne, toujours traditionnelle produit 40% de la production de poissons d’eau douce (soit 130 000 tonnes/an) de la sous-région ouest-africaine. Les opportunités portent sur la pisciculture et la production, transformation, transport, conservation et commercialisation du poisson. 3.Elevage : Le cheptel Malien est évalué par la Direction Nationale de l’Élevage à 5.7 millions de bovins, 13.2 millions d’ovins caprins et 300 milles chameaux. Les opportunités sont : •Commercialisation d’animaux et de viande (boucheries) •Création de conserverie de viande et de lait ainsi qu’élevage de vaches laitières •Alimentation du bétail, volailles, poissons •Traitement et transformation de cuirs et peaux 4.Mines : Alors que 5 entreprises sont déjà en cours de prospection des hydrocarbures, l’industrie extractive est un des piliers de l’économie Malienne, avec l’agriculture et le commerce. Le sous-sol malien renferme d’importants gisements, outre l’or : •Fer : 1,360 milliards de tonnes de réserve •Manganèse : 100 millions de tonnes •Phosphates : 20 millions de tonnes 5. BTP : Grâce au soutien des organisations et bailleurs de fonds internationaux d’environ 1.2 milliards d’€, le gouvernement a dressé une liste de projets structurants dans les infrastructures de transport, aménagement urbain, énergie et agriculture : •Aménagement en 2x2 voies de l’axe Bamako-Koulikoro et construction du Pont de Kayo •Construction de la route Didiéni-Nara à la frontière mauritanienne •Construction d’un 4ème pont à Bamako et des voies d’accès

75

MALI III. ECHANGES AVEC LE MAROC : Tous produits confondus Machines, appareils et matériels électriques, leurs parties, etc

Cercle extérieur : Exportations du Maroc Cercle Intérieur : Importations du Maroc

Extraits tannants ou tinctoriaux ; tanins et leurs dérives ; pigments, etc

4 664 4,6%

Légumes, plantes, racines et tubercules alimentaires

646 16,2%

Combustibles minéraux, huiles minérales, produits de leur distillation Tous produits confondus

53 1,3% 25 546 25,2%

16 0,4% 2 013 50,4%

Coton Fruits comestibles ; écorces d’agrumes ou de melons

3 269 4 464 3,2% 4,4%

1 265 31,7%

63 582 62,6%

Café, thé, mate et épices Gommes, résines et autres sucs et extraits végétaux

• Présence d’entreprises marocaines : BANQUES : -BMCE (Banque de Développement du Mali et Groupe Bank Of Africa au Mali) -Attijariwafa bank (Banque internationale du Mali) -Banque Populaire (Banque Atlantique du Mali) TIC : Maroc Telecom contrôle la SOTELMA MINES : OCP BTP : Alliances et Addoha

En k$, 2014 Source:TradeMap

•Accords et conventions d’investissements bilatéraux : La récente tournée royale a vu la signature d’une dizaine de nouveaux accords et partenariats. Depuis les années 2000, les IDE ont été multipliés par 20 et le plaçant comme 3ème pays d’accueil de la sous-région avec un stock de 3,4 milliards de $ (31% PIB) en 2013, derrière la Coté d’Ivoire (8,2) et le Niger (4,9) et devant le Sénégal (2,7). Le Mali est le pays subsaharien qui reçoit le plus d’investissements directs du Maroc 15%. Un accord de promotion et de protection réciproque d’investissement a été signé sans être entré en vigueur.

IV. ACCES AU MARCHE : Il y a une grande liberté d’investissement au Mali dans tous les secteurs les entreprises et investisseurs étrangers ont les mêmes possibilités. Les étrangers peuvent être propriétaires à 100% d’une entreprise. •Transport et logistique : -Faute d’accès à la mer, la distribution au Mali est essentiellement routière sur 13 717 km de routes relient Bamako à toutes les capitales des pays voisins -Réseau ferré de 642 km avec liaison régulière Bamako-Dakar -13 aérodromes, dont 6 internationaux (Bamako, Sikasso, Mopti, Tombouctou, Gao, Kayes) -Transport fluvial sur le fleuve Niger assuré de Koulikoro à Gao sur une moyenne de 1500 km (infrastructures portuaires à Koulikoro, Ségou, Mopti, Diré, Tombouctou, Bourem et Gao).

V. ANALYSE DU RISQUE : Le Mali s’étend sur une superficie de 1 241 231 km² et compte près de 16 millions habitants dont près de 40% vivent en milieu urbain. Le pays est doté d’un sous-sol riche en ressources naturelles notamment l’or, le fer et la bauxite ; les exportations de ces minerais représentent plus de 85% des exportations globales. Le secteur agricole est largement prépondérant dans l’économie avec une contribution au PIB de près de 40%. Ainsi, la volatilité des cours mondiaux des matières premières et les conditions climatiques sont deux déterminants majeurs des équilibres macroéconomiques du pays.

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MALI En outre, la croissance rapide de la population, conjuguée aux deux facteurs précédents, constitue une menace sérieuse pour la sécurité alimentaire et la stabilité politique. •Croissance économique: La croissance économique a été très volatile au cours des trois dernières années (2012-2014) sous l’effet de plusieurs chocs dont notamment l’instabilité politique, la crise sécuritaire et les mauvaises conditions climatiques. Le taux de croissance moyen enregistré au cours de cette période n’a pas dépassé 2,5% avec une croissance nulle en 2012 et de 1,7% en 2013. Toutefois, avec le retour à la normale, l’année 2014 s’est soldée par un rebondissement de l’activité économique, le taux de croissance s’est situé autour de 5,8%. En outre, les mesures décidées par le gouvernement, conjuguées à l’appui financier de la communauté internationale, devraient permettre au pays de renouer avec des taux élevés de croissance à l’image de la période 2000 - 2010 où le taux de croissance moyen a avoisiné 6%. •Echanges extérieurs: Le compte courant de la balance des paiements connait une détérioration passant de 2,5% en 2012 à près de 8,5% en 2014. Cette détérioration s’explique certes par la baisse des exportations mais elle résulte essentiellement de la progression des importations de biens et services pour faire face à la demande de consommation et d’investissement liée la reprise économique. Toutefois, l’impact du déficit du compte courant sur le stock des réserves de changes a été amorti par le niveau des flux d’investissement directs qui représente l’équivalent de 3,7% du PIB en moyenne sur les trois dernières années ainsi que par l’aide financière internationale. Ainsi, les réserves de changes représentent à fin 2014 environ 2,5 mois d’importations de biens et services et le stock de la dette extérieure représente près de 30% du PIB. • Politique budgétaire: La position budgétaire connaît une dégradation qui nécessite une correction urgente. En effet, le déficit s’est élevé en 2014 à environ 9,5% après 6,5% en 2013. Toutefois, grâce aux dons étrangers, ces déficits ont été ramenés à 4% et 3% respectivement. Quant au taux d’endettement public, il représente près de 40%. APPRECIATION DU RISQUE: Si le contexte économique reste entouré de plusieurs risques dont notamment la dégradation de la situation politique et sécuritaire et la volatilité des cours internationaux des matières premières, les perspectives macroéconomiques tablent en revanche sur une reprise progressive qui devrait permettre au pays de renouer avec les performances réalisées avant 2011.

VI. CONTACTS UTILES : •Ambassade du Maroc au Mali : Adresse : BADALABOUGOU-EST RUE 25 PORTE 80 BP 2013 BAMAKO Tél : 00 (223) 222 21 23 Fax : 00 (223) 222 77 87 E-mail : [email protected] •CCI-BF : Chambre de commerce et d’industrie du Mali : www.cci.ml •API Mali : L’agence de promotion des investissements du Mali : www.apimali.gov.ml

77

MAURITANIE

MAURITANIE I. SWOT : Avantages . Liberté économique . Carrefour de deux marchés : Maghreb et Afrique de l’Ouest . Sécurité publique renforcée

Risques potentiels . Aléas climatiques et instabilité politique . Economie peu diversifiée, trop axée sur les matières premières (fer, cuivre, or, quartz, phosphates, élevage et poissons)

Déficits . Faiblesse du pouvoir d’achat . Infrastructures . Compétences et savoir-faire . Lourde fiscalité

Axes de Développement . Soutien des bailleurs de fonds et des organisations internationales . Richesse minérales et halieutiques . Atouts touristiques . Zone Franche de Nouadhibou

II. SECTEURS PORTEURS : 1. Agriculture et Agro-industrie : Il constitue avec l’élevage le premier employeur au niveau national avec plus de 60 % de la population active et seulement 16,2 % du PIB. Malgré sa libéralisation, la Mauritanie souffre d’un déficit chronique pour satisfaire ses besoins alimentaires, la production locale est très fluctuante selon les cycles climatiques. En moyenne la production ne couvre que 30 % des besoins alimentaires du pays, le reste est couvert par l’importation et les dons. 2. Pêche : La pêche occupe une place importante dans l’économie mauritanienne car elle est, après le fer, le deuxième pourvoyeur de la nation en devises. D’autre part, elle fait travailler environ 40 000 personnes dont la majorité dans la pêche artisanale. Mais du fait de la non transformation de ses produits, sa participation à la richesse nationale demeure faible, en moyenne 8 % du PIB. Le potentiel de développement du secteur réside dans l’expansion de la pêche, surtout artisanale mais aussi dans la transformation des produits de la mer en vue d’améliorer la participation du secteur dans la richesse nationale. 3. Mines et Hydrocarbures : La Mauritanie est un pays de tradition minière, qui connaît une activité importante dans ce domaine. Cette vocation est favorisée par la présence d’une structure géologique très variée et particulièrement réputée pour la concentration de nombreuses substances minérales. Les recherches dans le domaine minier sont en plein essor et plusieurs permis de recherches sont accordés à des entreprises étrangères dans plusieurs domaines d’intérêt : or, phosphate, cobalt, terre rare, etc. Le secteur pétrolier a connu une nouvelle dynamique en Mauritanie grâce à l’utilisation de nouvelles techniques, notamment les acquisitions sismiques 3D et les forages horizontaux et multidirectionnels. Les études d’évaluation de certains bassins ont révélé des zones hautement prometteuses telles que le bassin de Taoudenni et la zone nord du pays et en offshore. De nombreuses possibilités d’investissement d’autant plus que la superficie explorée reste insignifiante comparée à la superficie totale et au potentiel des bassins sédimentaires mauritaniens et à leur nature géologique. 4. TIC : En Mauritanie, le secteur a été marqué ces dernières années par une activité intense et soutenue. Des gains substantiels en matière de baisse des tarifs des télécommunications ont été réalisés depuis la libéralisation du secteur. L’Autorité de Régulation Multisectorielle (ARM) qui a renforcé la concurrence par l’ouverture d’un troisième opérateur étudie maintenant les possibilités d’introduire sur le marché un quatrième concurrent.

79

MAURITANIE 5. Tourisme : Les richesses touristiques de la Mauritanie sont considérables et diversifiées : des eaux maritimes réputées parmi les plus poissonneuses du monde, des plages sauvegardées de toute pollution, des citées historiques anciennes construites en pierres, des oasis verdoyantes, une culture vivante et ouverte, un ciel éternellement bleu, etc. Ce potentiel touristique reste faiblement exploité car les infrastructures touristiques sont peu développées et non encore insuffisantes pour améliorer et renforcer le niveau de l’offre du pays dans ce secteur.

III.ECHANGES AVEC LE MAROC : Tous produits confondus

Cercle extérieur : Exportations du Maroc Cercle Intérieur : Importations du Maroc

Machines, appareils et matériels électriques, leurs parties, etc 16 101 6,3%

Matières plastiques et ouvrages en ces matières Sel; soufre; terres et pierres; plâtres, chaux et ciments Légumes, plantes, racines et tubercules alimentaires Tous produits confondus

17 743 7,0%

87,0 5,8%

11 834 4,6%

71,0 73,0 4,8% 4,9%

21 382 8,4%

391,0 26,2%

Poissons et crustacés, mollusques et autres invertébrés aquatiques Ouvrages en cuir ; articles de bourrellerie/sellerie ; articles de voyage Vêtements et accessoires du vêtement, en bonneterie Machines, réacteurs nucléaires, chaudières, appareils et engins

868,0 58,3%

187 526 73,7%

En k$, 2014 Source:TradeMap

•Présence d’entreprises marocaines : Attijariwafa Bank et Banque Centrale Populaire ont signé, le 1er mars 2010, un accord pour l’acquisition de 60% du capital de BNP Paribas Mauritanie, via un holding détenu à 67% par AWB et 33% par BCP. Maroc Télécom s’est implantée en Mauritanie dès 2001 suite à la privatisation de Mauritel, qu’il détient via la Compagnie Mauritanienne de Communications «CMC» à hauteur de 41,2%. Dans le domaine du BTP, Somagec (Société maghrébine de génie civil), s’intéresse aux chantiers maritimes. • Accords bilatéraux : Le Maroc et la Mauritanie ne sont pas liés par un traité de non double imposition. • Conventions d’investissement : Le Maroc et la Mauritanie ont signé un accord de promotion et de protection des investissements. Le nouveau Code des Investissements prévoit le libre rapatriement des capitaux étrangers et des salaires des employés étrangers. Le gouvernement a également établi des points francs ou des incitations à l’exportation. Les sociétés bénéficiant de ce régime ne payent aucune taxe ou droit de douane. Enfin, le gouvernement a révisé son code du Pétrole pour faciliter les investissements.

IV. ACCES AU MARCHE : Le marché mauritanien est très ouvert et accessible aux exportateurs internationaux. Il a été libéralisé depuis plus de vingt ans par l’ordonnance 91-09 relative à la liberté des prix et à la concurrence. Le pays importe de nombreux produits industriels tels que les produits électroménagers, machines, outils, tissus et certaines denrées alimentaires provenant entre autres, de divers pays membres de l’Union Européenne, la Chine, la Malaisie, le Japon, l’Indonésie, la Turquie, l’Afrique du Sud, les Etats-Unis, le Brésil, l’Australie, les pays du Moyen-Orient, les pays de l’Union du Maghreb arabe et de la CEDEAO, en particulier le Sénégal. La plupart des produits importés sont acheminés vers la Mauritanie par voie maritime (ports de Nouakchott et de Nouadhibou), aérienne (Nouakchott) et par voie terrestre à partir du Sénégal, du Mali et du Maroc. La Mauritanie est signataire des conventions (accord de Cotonou) liant à l’Union européenne d’une part, à l’Afrique et aux Caraïbes, et d’autre part, au Pacifique (UE/ACP). Sa qualité de membre de ce groupe lui permet d’accéder librement aux marchés de l’Union européenne pour l’exportation de ses produits. De plus, par son statut de Pays Moins Avancés (PMA), la Mauritanie bénéficie d’un libre accès sur le marché de l’Union européenne, en franchise de droit de douane au titre de l’initiative européenne « Tout Sauf les Armes - TSA».

80

MAURITANIE • Transport et logistique : -Les importations sont contrôlées par des grossistes proches des cercles de pouvoir. -La plupart des produits sont ensuite distribués dans des petites échoppes ou par des vendeurs installés dans les marchés de Nouakchott et des autres grandes villes. -Le secteur informel demeure très important et impliqué dans la vente de la plupart des produits, du bétail aux pièces détachées. -Les magasins de taille moyenne et les petits «supermarchés» sont très populaires, tout particulièrement à Nouakchott et à Nouadhibou. -Beaucoup de biens transitent par Nouakchott et Nouadhibou. -Le réseau ferré sert à convoyer les minerais du nord -Le réseau routier s’étale sur 42 487 km bitumés et constitue 80% du transport des marchandises. Cependant, il est dangereux de nuit en raison des animaux et de l’éclairage -La ligne maritime Tanger-Nouakchott-Dakar constitue un réel levier pour le développement des échanges commerciaux

V. ANALYSE DU RISQUE : (SMAEX) La Mauritanie s’étend sur une superficie de 1.030.700 km2 et compte une population de 3.500.000 habitants dont près de 59% vivent en milieu urbain. Le pays est riche en ressources naturelles, notamment d’origine minière comme le cuivre, le fer et l’or. Le pays dispose également d’un potentiel non négligeable en hydrocarbure. Par ailleurs, le pays réalise depuis 2012 d’excellentes performances en matière de croissance qui lui ont permis d’améliorer le revenu de la population. •Croissance économique : La Mauritanie a enregistré de très bonnes performances économiques au cours des trois dernières années, le taux de croissance moyen sur cette période s’est situé autour de 6% et ce, en dépit du recul des cours des produits miniers. En outre, cette performance a été réalisée dans un contexte de maîtrise des prix, le taux d’inflation est passé de 6,5% en 2012 à 3,5% en 2014. •Echanges extérieurs : Cependant, la plus grande fragilité qui menace les équilibres macroéconomiques reste la position extérieure. En effet, le déficit du compte courant de la balance des paiements reste situé autour de 25% du PIB en moyenne sur les trois dernières années. Toutefois, grâce aux flux des investissements directs étrangers qui ont représenté environ 25% du PIB en moyenne en 2012 et 2013, le stock des réserves de changes a été reconstitué, avec une légère ponction en 2014. En revanche le ratio de la dette extérieure reste élevé, près de 74% en 2014. •Politique budgétaire : Avec un déficit budgétaire moyen inférieur à 1% sur les trois dernières années, la position budgétaire reste viable. En effet, même si l’on exclut les dons reçus, notamment en 2012, le déficit se monte à l’équivalent de 3,3% du PIB en moyenne annuelle, soit un niveau raisonnable compte tenu de la conjoncture internationale actuelle. Toutefois, le taux d’endettement public reste élevé. APPRÉCIATION DU RISQUE : Le principal risque qui menace la stabilité des équilibres macroéconomiques est celui du taux d’endettement. Toutefois, les perspectives macroéconomiques à moyen terme indiquent que ce risque devrait se dissiper avec la poursuite de la croissance économique à un rythme soutenu et la réduction progressive du déficit budgétaire. Ces deux tendances devraient permettre de ramener le ratio de la dette à des niveaux soutenables.

VI. CONTACTS UTILES : •Ambassade du Maroc en Mauritanie : Adresse : AVENUE DU GENERAL DE GAULLE, TAVRAGH ZEINA, BP 621 NOUAKCHOTT Tél : 00 (222) 525 14 11 / 13 27 Fax : 00 (222) 529 72 80 E-mail : [email protected] •DGPSP : Direction Générale de la Promotion du Secteur Privé : www.investinmauritania.gov.mr

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MAURITANIE TEMOIGNAGE

Entretien avec M. Hanane Zehrouni, Directrice adjointe chargée de l’export à Lesieur-Cristal

Le groupe Lesieur-Cristal est présent depuis les années 2000 sur le marché de l’Afrique subsaharienne depuis où il exporte une large gamme de produits, à savoir, l’huile de table (soja, tournesol, Mais), l’huile d’olive, le savon corporel et de ménage, dans 15 pays d’Afrique subsaharienne de l’Ouest et australe. A cet effet, le groupe avait bénéficié en 2014 du programme des « contrats de croissance à l’export » du MCE. ATTRAITS ET DÉFIS EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE : Mme. Zehrouni considère que le groupe n’est pas encore bien est a tenu à préciser que « le monde de l’export est un univers versatile, où rien n’est jamais acquis, où chaque jour et chaque commande sont l’occasion d’une nouvelle bataille». Les avantages sont la proximité, l’affinité culturelle et raciale, la croissance galopante de l’économie africaine, et l’état quasi-vierge de l’industrialisation. Les défis sont l’instabilité/risque économique et politique (et sécuritaire), les fluctuations parfois très importantes des monnaies locales, l’indisponibilité des devises, le manque de cadres règlementaires (par exemple les normes de qualité de tout ce qui est alimentaire) ce qui ouvre la voie à une concurrence féroce et déloyales.... CONSEILS UTILES : La patience, la persévérance, la prudence l’humilité et le courage. La patience et la persévérance parce qu’un marché n’est pas gagné du premier coup, on peut se tromper de personne, de méthode, de produit etc...La prudence parce que le fort d’un marché africain est le risque. L’humilité parce que les africains possèdent une culture innée, un héritage de la nature inestimables, et des potentiels insoupçonnés. Enfin le courage d’intégrer tout cela, et de prendre les risques nécessaires dans la quête de l’Eldorado Africain.

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NIGER

NIGER I. SWOT : Déficits

Avantages . 4ème producteur mondial d’uranium . Investissements dans les infrastructures . Dette allégée dans le cadre des initiatives PPTE et IADM

Risques potentiels . Conditions climatiques défavorables menaçant le rural . Processus de passation des marchés publics fragile . Contexte sécuritaire régional

. Pays enclavé . Croissance démographique rapide . Ralentissement des programmes de développement pétrolier avec la chute des cours

Axes de Développement . Mise en place du Conseil National des Investisseurs . Attractivité et sécurité du Partenariat Public-Privé

II. SECTEURS PORTEURS 1.Mines et Hydrocarbures : Le sous-sol nigérien est très riche en ressources naturelles, à savoir l’uranium, le pétrole, l’or, le charbon, le phosphate, etc. Malgré cette diversité, très peu de ces ressources demeurent exploitées. Le Niger souhaite passer d’une exploitation qui couvre les besoins intérieurs pour environ 20 000 barils par jour, à 80 000 à 100 000 barils par jour avec notamment la construction d’un pipeline entre le Niger et le Cameroun, via le Tchad. En matière d’énergie, on mise sur l’hydroélectricité avec le barrage de Kandadji avec une centrale de 130 MW sur le fleuve Niger; la construction d’une 2ème centrale thermique à charbon dont la puissance est estimée entre 200 et 500 MW. 2. Infrastructures : Hormis la nécessité de construire de nouvelles cimenteries, les principaux projets dans le domaine des infrastructures sont : •renouvellement du parc automobile de transport public •Création d’une compagnie de transport aérien •Réhabilitation de l’aéroport international de Niamey •Mise en normes internationales de 3 aéroports •Réalisation du port sec de Dosso •réalisation de la boucle ferroviaire (Cotonou-Niamey-Ouagadougou-Abidjan). 3.Agriculture et Agro-industrie : Plus de 40% du PIB du Niger, elle constitue la principale source de revenus pour plus de 80% de la population nigérienne. L’initiative 3N, « les Nigériens Nourrissent les Nigériens », un des axes majeurs du Plan de Développement Economique et Social, offre des opportunités d’investissement dans le secteur agricole, de l’élevage et de l’agroforesterie. 4. Elevage : 2ème activité après l’agriculture, l’élevage représente 11% du PIB national et 35% du PIB agricole. La vente des produits de l’élevage place ce secteur en seconde position après l’uranium. En tant que principale source de revenus, notamment pour les ménages ruraux, son apport au budget national est estimé à 15%. En matière d’élevage, les opportunités d’investissement sont : •Usines d’aliment pour bétail à Niamey et à Zinder •Marché à bétail sur la frontière avec le Nigeria •Chaîne d’abattoirs le long de la frontière du Nigeria •Accroissement et diversification des productions animales

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NIGER III. ECHANGES AVEC LE MAROC Tous produits confondus

Cercle extérieur : Exportations du Maroc Cercle Intérieur : Importations du Maroc 1 984 8,8% 0,0%

Café, the, mate et épices Meubles; mobilier médico-chirurgical; articles de literie, etc. Jouets, jeux, articles pour divertissements/pour sports; etc

2 482 11,1% 3 3,9%

Ouvrages divers Tous produits confondus Engrais Préparations de viandes, de poissons/crustacés/mollusques, etc

0,0% 0,0%

35 46,1% 4 854 21,6%

38 50,0% 13 105 58,4%

Machines, appareils et matériels électriques, leurs parties, etc Sucres et sucreries En k$, 2014 Source:TradeMap

•Présence d’entreprises marocaines : RAM, Managem, Attijariwafa Bank, BCP, Maroc Telecom, BMCE, SAHAM • Accords bilatéraux : Il existe une panoplie d’accords : - Coopération dans le domaine de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique, signé en 2004 ; - Coopération dans le domaine de l’Information et de la Communication, signé en 2004 ; - Coopération dans les domaines de l’énergie et des mines en 2003 - Promotion et au développement de l’artisanat, signé en 1998 ; - Coopération en matière de tourisme, signé en 1998 ; - Coopération dans le domaine de l’information, signé en 1989 ; - Coopération commerciale, signé en 1982. - Traité de la Nation la Plus Favorisée signé en 1982. •Conventions bilatérales d’investissement : Le Code des investissements du Niger établit les principes généraux de l’accueil de l’investisseur et de la protection de son investissement, ainsi que les mesures incitatives proposées aux projets qui obtiennent l’agrément, et les procédures y afférentes, notamment auprès de la Commission des investissements. Aussi, l’investisseur peut, selon le régime de change en vigueur, obtenir des transferts de revenus provenant des capitaux investis et du produit de la liquidation de l’investissement, pourvu que l’apport soit en devises convertibles. Les différends avec l’État peuvent être résolus soit par une procédure nationale arbitrale, soit par un recours au Centre International pour le Règlement des Différends relatifs aux Investissements (CIRDI).

IV.ACCES AU MARCHE La Chambre de Commerce, d’Agriculture, d’Industrie et d’Artisanat (CCAIAN), établie à Niamey ainsi que dans les chefs-lieux des sept régions du Niger, abrite le Système du Guichet Unique de Formalités du Commerce Extérieur (GUFCE) dont les trois missions principales sont: -Le contrôle des règles générales d’import-export; -L’information et la sensibilisation des opérateurs économiques à la portée desdites règles; -L’enregistrement des informations sur le commerce, à l’exception des produits pétroliers. Il convient toutefois de signaler qu’une partie importante du commerce international du Niger est effectuée à titre informel. Par ailleurs, l’importation, l’exportation et la détention des hydrocarbures requièrent un agrément du Ministère du commerce. Les importations de produits pharmaceutiques ne peuvent être effectuées que par les officines et personnes agréées par le Ministre de la santé. •Transport et logistique : L’absence de voies ferrées, la faible navigabilité du fleuve Niger et l’insuffisance des activités aéroportuaires font que les transports intérieurs et extérieurs reposent essentiellement sur le réseau routier et fluvial. Le réseau routier couvre plus de 18 443 Km répartis en réseau immatriculé et réseau classé. Toutes les importations transitant par les ports côtiers sont transportées par camions jusqu’à leur destination finale au Niger. Le Niger dispose de six aéroports principaux dont trois aux normes internationales (Niamey, Agadez et Zinder).

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NIGER V. ANALYSE DU RISQUE (SMAEX) : Le Niger s’étend sur une superficie de 1 267 000 km, dont plus de 80 % est formée de Sahara et du Sahel, et compte une population estimée en 2015 à près de 18,5 millions habitants, dont seulement 18,5% d’origine urbaine. Après une transition militaire qui a duré près d’une année en 2011, le pays semble avoir renoué avec la stabilité politique. En outre, le pays devrait profiter des retombées positives d’une meilleure exploitation de ses ressources naturelles, notamment le pétrole et l’uranium. Enfin, le pays s’est engagé dans une politique de réforme visant à améliorer le climat des affaires (code des investissements, Comité administratif arbitral pour les litiges fiscaux, loi relative au partenariat public-privé …). 2

La pauvreté reste, cependant, une contrainte majeure pour ce pays, près des deux tiers de la population vivent au-dessus du seuil de pauvreté. Les sécheresses et les inondations récurrentes, conjuguées au manque de moyens en matière d’irrigation, sont les principales causes à l’origine du l’insuffisance de l’agriculture de subsistance. A cette difficulté alimentaire s’ajoutent des risques d’ordre sécuritaire, la présence de groupes terroristes dans les pays frontaliers du Niger constitue, en effet, une menace sérieuse pour la stabilité politique et économique du pays.

• Principaux indicateurs :

2012

2013

2014

2015

Croissance

11, 3

4,5

7,0

4,6

Taux d’investissement

37,5

38,0

39,0

45,0

Taux d’inflation

0,5

2,5

1,0

1,2

Exportations (en %PIB)

22,5

23,0

21,0

23,0

Importations (en %PIB)

41,0

40,0

41,0

42,0

Solde du compte courant (en %PIB)

-15,5

-15,5

-18,0

-20,0

Investissement direct étranger (en %PIB)

12,5

8,3

0,0

10,0

Réserves de changes (en mois d’importation de

3,7

3,9

4,3

4,5

Dette extérieure publique (en %PIB)

17,5

18,5

31,5

40,0

Solde budgétaire (base engagement en % PIB)

-7,2

-11,5

-15,5

-13,0

Dette Publique

27,5

26,5

40,5

44,5

biens et services)

•Croissance économique : La volatilité de l’activité économique semble s’estomper avec le démarrage de la production pétrolière en 2011 et sous l’effet des investissements publics dans les infrastructures. Toutefois, le niveau de croissance atteint reste en deçà des prévisions en raison des retombées négatives des conditions climatiques et du climat d’insécurité qui caractérise actuellement les pays de la région. Ainsi, le taux de croissance moyen a oscillé autour de 4,5% au cours des trois dernières années et ce, dans un contexte de maîtrise d’inflation. •Echanges extérieurs : La réalisation des projets d’investissement s’est traduite par une accélération des importations à un rythme plus rapide que celui des exportations, ce qui a conduit à un creusement du déficit du compte courant de la balance des paiements. Ce dernier a atteint des proportions élevées en dépit des dons encaissés. Toutefois, il convient de souligner que le solde global de la balance des paiements dégage un excédent grâce aux flux des investissements directs étrangers et aux financements extérieurs mobilisés pour le financement des projets. Ainsi, la reconstitution des avoirs extérieurs permet de situer les réserves de changes à un niveau adéquat.

87

NIGER

•Politique budgétaire : La situation d’insécurité qui caractérise la région a contraint le gouvernement à engager plus de dépenses publiques à la sécurité et ce, au détriment des projets d’investissement. Ainsi, la hausse des dépenses, conjuguée au ralentissement des recettes, a conduit au creusement du déficit budgétaire et l’augmentation de la dette publique qui atteint actuellement un niveau relativement élevé. Toutefois, ces niveaux de déficit et d’endettement ne devraient pas susciter d’inquiétude dans la mesure où ils en résultent en partie des dépenses en capital visant la réalisation des projets routiers et énergétiques. APPRÉCIATION DU RISQUE En dépit des facteurs de risque indiqués précédemment, les perspectives économiques du Niger restent plutôt positives, la croissance devrait tirer profit de la mise en œuvre du Plan de Développement Economique et Social. Sur le plan des équilibres externes, le profil de la balance des paiements devrait s’améliorer grâce aux exportations du pétrole et des produits miniers. Sur le plan interne, les autorités publiques ont la ferme volonté de rétablir la discipline budgétaire en vue d’assainir la position budgétaire. Enfin, les mesures d’amélioration du climat des affaires devraient contribuer à la consolidation des équilibres fondamentaux du pays.

VI. CONTACTS UTILES : •Ambassade du Maroc au Niger : Adresse : AV. DU PRESIDENT LUBKE B.P. 12403 Niamey, Niger Tél : 00 (227) 2073 4084 Fax : 00 (227) 2073 8027 E-mail : [email protected] •CCAIAN : Chambre de Commerce, d’Agriculture, d’Industrie et d’Artisanat : www.ccian.ne •CPI : Centre de Promotion des Investissements : Adresse : 168, place de la concertation – Niamey BP-209 Niamey Tel : 00 (227) 2073 25 73 Fax : 00 (227) 2073 46 68 E-mail : [email protected] •ANIPEX : Association Nigérienne pour la Promotion des Exportations : Tél : (227) 2073 22 8888

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CONGO

CONGO I. SWOT : Avantages . Ressources minérales abondantes (cuivre, cobalt, diamant, or, étain) . Important potentiel hydroélectrique . Mobilisation internationale pour les conflits régionaux . Main d’œuvre

Risques potentiels . Tensions persistantes . Corruption et absence de transparence notamment dans le secteur minier . Absence d’aide du FMI

Déficits . Relations difficiles avec le Rwanda, l’Ouganda et l’Angola . Infrastructures de transports, d’énergie et de TIC . Gouvernance . Taux de pauvreté parmi les plus forts d’Afrique

Axes de Développement . Croissance soutenue grâce à l’industrie extractive et agricole . Soutiens des investissements publics et bailleurs de fonds internationaux

II. SECTEURS PORTEURS : 1.Agriculture et agro-industrie : Avec son potentiel agronomique et une superficie de terres agricoles inégalée, la RDC offre ainsi plusieurs opportunités. Plusieurs filières ont été retenues comme étant prioritaires : •Les industrialisées : café, cacao, thé, quinquina, hévéa, sucre, huile de palme (filières végétales), bovin, porcin, aviculture (filières animales) •Les forts potentiels industriels : maïs, manioc, riz, soja •D’importance socio-économique pour les communautés de base : pêche et pisciculture 2.Industrie : Le gouvernement a adopté une approche de développement dite « autocentrée et intégrée », s’appuyant sur la possibilité de développer, en fonction des avantages comparatifs et compétitifs de chaque espace économique, des industries de transformation et des industries manufacturières, de valorisation des ressources naturelles et des industries structurantes. Cette stratégie est axée sur la création des Zones Economiques Spéciales (ZES), parcs agro-industriels et pôles de croissance. 3.Tourisme : La RDC offre une gamme variée d’attraits touristiques à travers différentes provinces qui présentent des particularités à même d’être exploitées pour le développement de plusieurs types de tourisme (balnéaire, culturel, loisirs, découverte, affaires, safaris). De par sa position stratégique sur l’Equateur au cœur de l’Afrique, la RDC est située au carrefour des destinations finales ou initiales des circuits touristiques d’Afrique Australe, Centrale et de l’Est. Différentes voies de liaison des provinces permettent d’organiser des circuits interprovinciaux et intra régionaux sur différents axes touristiques à partir des 9 pays frontaliers que compte la RDC. Le partage des produits touristiques communs avec les pays frontaliers ainsi que le prolongement de destinations régionales, sont autant d’opportunités pour accroître les marchés existants et entraîner de nouveaux marchés touristiques, dans les régions des Grands Lacs, de la SADC, du COMESA et de la CEEAC . 4.Transport et Logistique : Les opportunités d’investir se justifient à partir d’innombrables infrastructures de transport disponibles dans le pays et dans les différents réseaux : •Politique de transport en particulier dans le train urbain, le tramway et le transport fluvial urbain •Incitation des opérateurs privés à investir dans le secteur •Fonds national de promotion du transport public, financé par le péage de certaines routes nationales et les parkings publics dans les grandes villes •Prolongement de la ligne ferroviaire Kin-Matadi jusqu’à Banana en vue du projet de port en eau profonde

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CONGO 5.BTP : L’importante population et la superficie significative de la RDC, créent de nombreuses opportunités d’investissement : •Espaces dédiés à la construction de logements sociaux •Forte demande par rapport à l’offre •Existence d’une part importante de marché pour les nouvelles entreprises de construction et des investisseurs du secteur •Liberté d’entreprendre dans ce secteur

III. ECHANGES AVEC LE MAROC : Cercle extérieur : Exportations du Maroc Cercle Intérieur : Importations du Maroc 707 2%

1053 3%

Tous produits confondus Préparations de viandes, de poissons/crustacés/mollusques,etc

532 1%

Autres articles textiles confectionnes ; Vêtements et accessoires du vêtement, autres qu’en bonneterie Lait et produits de la laiterie; oeufs d’oiseaux; miel naturel...

3043 19%

542 3%

15013 41% 4514 27%

99 1%

8199 50% 19629 53%

Tous produits confondus Produits chimiques inorganiques; composes inorg./organ.de métaux prec. Résidus, déchets des industries alimentaires; aliments pour animaux Bois, charbon de bois et ouvrages en bois

En k$, 2014 Source:TradeMap

Café, the, mate et épices

• Présence d’entreprises marocaines : Dans le cadre du projet Costamin, la société Managem a conclu un partenariat avec une société congolaise pour le développement de deux permis à fort potentiel en Cobalt et cuivre en RDC. En Mars 2012, l’enseigne marocaine de meubles en kit Kitea a inauguré son premier magasin en franchise à Kinshasa. •Accords bilatéraux : Un projet de convention tendant à éviter la double imposition et à prévenir l’évasion fiscale en matière d’impôt sur le revenu a été paraphé à l’issue d’une phase de négociations qui s’est déroulée à Brazzaville en mai 2014. •Conventions bilaterales d’investissement : Il n’existe à ce jour aucune convention d’investissement en vigueur entre la RDC et le Maroc

IV. ACCES AU MARCHE : La République Démocratique du Congo est membre de plusieurs Communautés Economiques Régionales (CER) dont la Communauté Economique des Etats de l’Afrique Centrale (CEEAC) à laquelle appartiennent également les six pays de la CEMAC. L’appartenance à une même zone de libre-échange offre une garantie pour la libre circulation notamment des biens. Ce qui peut permettre d’accroître le flux des échanges intracommunautaires. Outre la CEEAC, la RDC est également membre du Commun Market of Eastern and Southern Africa (COMESA), de la Southern African Development Communauty (SADC) et du Communauté Economique des Pays des Grands Lacs (CEPGL). Outre la Centrafrique et le Congo, la RDC partage ses frontières avec 7 autres Etats (Angola, Burundi, Rwanda, Soudan, Ouganda, Tanzanie, Zambie). La particularité de ce pays est qu’au moins l’un des pays avec qui il partage la frontière est également membre d’une CER à laquelle il appartient. Bien exploitée, cette particularité peut faciliter l’accès au marché congolais à partir de ces pays. • Distribution : L’importation des végétaux, denrées alimentaires d’origine végétale ou minérale est conditionnée par l’obtention d’un permis d’importation délivré par les Services chargés de la protection des végétaux du Ministère en charge de l’agriculture. Ces permis sont délivrés par le Département de l’Économie Nationale, de l’Industrie et du Commerce. Le territoire de la R.D.Congo étant très vaste, 2 points d’entrées sont actuellement empruntés pour les importations. L’Ouest du pays est habituellement desservi par les ports de Boma et Matadi (seuls ports maritimes du pays), ainsi que l’aéroport international de N’Djili situé à Kinshasa. L’Est quant à lui dépend généralement de Mombasa et le Sud, Lubumbashi par exemple, dépend généralement de Dar-Es-Salaam et Durban.

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CONGO Les aéroports principaux de cette zone sont ceux de Lubumbashi et Goma. Les liaisons fluviales jouent elles aussi un rôle majeur en R.D.Congo. Les marchandises sont dédouanées à l’aéroport de N’Djili et au port de Matadi avant d’être acheminées par le fleuve à l’intérieur du pays. Le choix du transport dépend de la destination finale de chaque envoi. Il est vivement conseillé de s’adresser à des professionnels qui vous indiqueront le chemin le plus sûr pour chaque destination.

V. ANALYSE DU RISQUE : (SMAEX) Le Congo ou la République Démocratique du Congo (RDC) est un vaste pays qui s’étend sur une superficie de 2 345 410 km2, soit l’une des plus grandes superficies d’Afrique, et compte une population de 79 375 136 habitants, dont environ 41% d’origine urbaine. Outre son immense superficie, la RDC se distingue par la richesse de son sous-sol en ressources naturelles et par ses terres propices au développement de l’agriculture. Par ailleurs, la RDC dispose d’un gigantesque gisement hydroélectrique. En dépit de cet immense potentiel en ressources naturelles et énergétiques, les indicateurs de développement humain classent le pays à l’avant dernier rang mondiale. Par ailleurs, la RDC reste un pays très vulnérable à l’instabilité politique, la propagation des maladies et aux fluctuations des cours internationaux des matières premières…

• Principaux indicateurs : 2012

2013

2014

2015

Taux de croissance

7,2 7,2

8,5 8,5

9,09,0

9,59,5

Taux d’investissement

18,0 18,0

16,0 16,0

16,0 16,0

17,0 17,0

Inflation

2,0 2,0

0,7 0,7

1,01,0

2,52,5

Exportations (en %PIB)

32,0

33,0 33,0

34,5 34,5

28,5 28,5

Importations (en %PIB)

39,0

39,5 39,5

36,0 36,0

35,5 35,5

Solde du compte courant (en %PIB)

-6,0

-11,0 -11,0

-10,0 -10,0

-11,0 -11,0

Investissement direct étranger(en %PIB)

11,0

5,5 5,5

5,35,3

4,54,5

Réserves de changes (en mois d’importation de

1,6 1,6

1,5 1,5

1,2 1,2

-

Dette extérieure publique (en %PIB)

11,0

9,0

7,5

12,5

Solde budgétaire (en % PIB)

0,5

-1,7

-2,2

-2,0

Dette Publique

20,0

19,0

20,0

21,0

-

biens et services)

•Croissance économique : A la faveur des réformes structurelles engagées par le gouvernement au cours des dernières années, l’économie de la RDC tend à se raffermir d’année en année, en témoigne son taux de croissance moyen sur les trois dernières années qui s’est situé aux alentours de 8%, soit l’un des meilleurs au monde. Cette performance macroéconomique a été rendue possible grâce notamment au bon comportement des secteurs minier, des bâtiments et travaux publics et des services. Quant à l’inflation, son taux a atteint un niveau historiquement bas, grâce notamment à une politique budgétaire rigoureuse et une politique monétaire restrictive.

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CONGO •Echanges extérieurs : Le creusement du déficit du compte courant de la balance des paiements conjugué aux remboursements de la dette extérieure, s’est soldé par une ponction sur les réserves de changes qui ne représentent plus aujourd’hui que l’équivalent de 7,8 semaines d’importations de biens et services. Sur le plan des échanges de biens et de services, bien que la balance commerciale dégage un excédent, la compétitivité du pays reste vulnérable à la détérioration du climat des affaires et à l’appréciation du taux de change effectif réel (notamment en raison des fluctuations de l’euro et de l’indice prix à la consommation dans les pays de la région). •Politique budgétaire : Grâce à une politique d’ancrage budgétaire, le gouvernement a pu adapter le niveau de ses dépenses de fonctionnement au rythme de réalisation des recettes, permettant ainsi la maîtrise du déficit budgétaire à un niveau adéquat, soit environ 1,5% du PIB en moyenne sur les trois dernières années. Pour l’exercice 2015, l’orientation budgétaire devrait se solder par un niveau de déficit proche de la moyenne précitée, soit 1,8%. APPRÉCIATION DU RISQUE : Plusieurs risques pèsent sur les perspectives macroéconomiques du pays dont notamment un climat politique incertain, un faible niveau des réserves de changes et un endettement extérieur relativement élevé. Toutefois, la RDC a réalisé au cours des dernières années l’une des meilleures performances macroéconomiques au monde et compte tenu des orientations de la politique économique et de la volonté des pouvoirs publics de poursuivre les réformes structurelles déjà annoncées, la RDC devrait consolider ces performances à court et moyen termes.

VI. CONTACTS UTILES : •Ambassade du Maroc en R. Démocratique du Congo : Adresse : 5, AVENUE DE L’OUGANDA GOMBE, KINSHASSA Tél : 00 (243) 8 17 00 70 89 Fax : 00 (243) 8 15 55 43 02 E-Mail : [email protected] •GUCE : Guichet Unique de Création d’Entreprise : www.guichetunique.cd •ANAPI : Agence Nationale pour la Promotion des Investissements : www.anapi.org

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CONGO

Entrerien avec M. ZIANI Moncef, Directeur Général du CID

QUESTIONS DE L’ENTRETIEN CONCERNANT VOTRE EXPERIENCE EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE 1.Quels sont les produit/services exportés ? Dans quels pays (d’Afrique) ? CID exporte ses services depuis près de 15 ans dans une quinzaine de pays africains. Ces services comprennent tous les métiers de CID, à savoir l’ingénierie, c’est-à-dire les études et la supervision des travaux, des grands projets de développement tels que les infrastructures de transport (Routes, autoroutes et ouvrages d’art), les ouvrages maritimes (ports et marinas), les aménagements hydrauliques (barrages et irrigation), les projets d’hydraulique urbaine (eau potable et assainissement) ainsi que les projets de bâtiment résidentiels et touristiques. 2.Quelle a été votre stratégie de développement ? CID a placé l’exportation de ses services comme axe stratégique de développement dès le début des années 2000. Nous avons pour cela adopté une démarche globale de promotion et de prospection auprès des donneurs d’ordre de plusieurs pays. Notre marché cible prioritaire était au début l’Afrique de l’Ouest mais nous l’avons progressivement étendu à l’Afrique Centrale et récemment à l’Afrique de l’Est qui recèle des opportunités importantes mais où la concurrence est très vite compte tenu de sa proximité avec l’Asie. Parallèlement à cela, nous avons réalisé plusieurs contrats en dehors de l’Afrique. C’est ainsi que nous avons conduit des projets en Arabie Saoudite, au Liban et dernièrement en Albanie où nous sommes en train d’achever la supervision de la construction d’un port de pêche sur la Mer Adriatique. 3.Quels sont les avantages et les défis en Afrique selon votre expérience ? Il faut d’abord préciser que le marché africain est très diversifié. Chaque sous-région, et parfois chaque pays, a ses propres spécificités. Bien entendu et compte tenu de ses besoins en infrastructures, le marché africain des infrastructures est très prometteur mais il reste très concurrentiel et, parfois, handicapé par les capacités de financement. Le principal défi que nous rencontrons actuellement est de pouvoir maintenir une activité continue dans certains pays africains où la demande en ingénierie est trop fluctuante ou qui connaissent des crises internes. 4.Quels sont les avantages de la présence des banques marocaines en Afrique Subsaharienne pour les entreprises marocaines?

Le rôle des banques marocaines est évidemment très important dans l’accompagnement des entreprises marocaines pour le financement de leurs activités. CID entretient des rapports étroits avec les grandes banques marocaines présentes en Afrique. Nous avons à titre d’exemple signé un protocole de partenariat avec la BOA (Bank Of Africa) contrôlée par le groupe BMCE Bank, pour le développement de nos activités en Côte d’Ivoire où nous avons ouvert un bureau permanent. Il faut souligner que les banques marocaines ont étendu leurs activités en Afrique au financement des projets d’infrastructures et ceci va certainement favoriser la participation des entreprises marocaines sur ces projets. 5.Quels conseils pouvez-vous donner aux exportateurs et investisseurs marocains qui veulent percer sur le marché africain ? Qualité et persévérance. Qualité parce que, contrairement à ce que pourraient penser certains opérateurs, les donneurs d’ordre africains sont souvent très exigeants et ont été échaudés par le manque de sérieux de certains prestataires internationaux. Persévérance, parce que le marché africain est et sera de plus en plus captif donc concurrentiel.

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SENEGAL

SENEGAL I. SWOT : Avantages . Reprise économiques grâce à de grands projets de développement . Démocratie et gouvernance ouverte à l’internationale . Main d’œuvre qualifiée

Risques potentiels . Aléas climatiques . Irrégularité d’approvisionnement énergétique

Déficits . Faible diversité des activités . Répartition régionale des richesses . Infrastructures . Comptes en déséquilibre

Axes de Développement . Carrefour d’Afrique de l’Ouest . Grands projets d’invesitssements . Accords avec le Maroc

II. SECTEURS PORTEURS : 1.Agriculture et Agro-industrie : Des opportunités existent dans les cultures suivantes : •Culture du riz, où la demande nationale est comblée par les importations à plus de 400 mille tonnes par an •Filière horticole où la dynamique repose particulièrement sur l’horticulture d’exportation qui est passé de 9 300 tonnes en 2000 à 67 000 en 2013 soit une augmentation de 700 % •Transformation agro-alimentaire (fruits et légumes) L’élevage évolue dans un registre traditionnel, mais le PSE prévoit le développement accéléré des filières bétail, viande, lait, cuirs et peaux et aviculture à travers des investissements dans le renforcement des infrastructures de transformation, de conservation et de commercialisation de la production animale. 2.Pêche et Aquaculture : L’aquaculture constitue l’un des piliers de la Stratégie de Croissance Accélérée (SCA) qui vise à faire du Sénégal, un pays émergent basé sur une croissance soutenue et durable. Des mesures incitatives ambitieuses ont été adoptées pour favoriser l’investissement dans l’activité aquacole : •Fabrique d’aliments •Réalisation de fermes de production (alevins, huîtres…) •Commercialisation de matériel aquariophilie 3.Tourisme : Première destination en Afrique subsaharienne francophone avec pas moins de 700 000 touristes par an, le tourisme connaît un ralentissement ces dernières années lié à la mise en place de visas au 1er juillet 2013, à la présence de la maladie Ebola dans la région, et de taxes élevées sur le transport aérien pour financer le nouvel aéroport international en construction. Par ailleurs, le Sénégal a un secteur touristique qui bénéficie d’un cadre propice au développement de l’investissement privé sur les 4 principaux produits touristiques avec une forte prédominance du tourisme balnéaire (54%) et du tourisme d’affaires (33% de l’offre) : •Protection contre les nationalisations •Libre rapatriement des profits et des fonds •Exonérations sur 3 ans pour les droits de douane sur l’importation de l’équipement et du matériel de production •Suspension de la TVA sur 3 ans relative à l’importation de l’équipement et du matériel de production •Crédit d’impôt de 40% déductible sur 5 ans (à hauteur de 50% du bénéfice annuel) 4.TIC : C’est un secteur en plein essor, notamment dans l’offshoring du segment des TIC et Téléservices qui jouit d’une infrastructure de haut niveau et une main d’œuvre compétitive. Aussi, le Sénégal est un carrefour des réseaux intercontinentaux à haut débit reliant l’Europe, l’Afrique et l’Asie, avec des opportunités d’investissements dans les domaines suivants :

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SENEGAL •Ingénierie et développement informatique •Intégration de systèmes informatiques •Développement et édition de logiciels applicatifs •Traitement de données et télé-saisie NB : Selon l’Union Internale des Télécommunications, le Sénégal occupe la 1ère place en Afrique de l’ouest en termes de croissance de pénétration et de qualité de services. 5. Energies Renouvelables : Le gouvernement encourage les investissements dans les énergies renouvelables (solaire, hydroélectricité, biocarburants, éolienne…)

III. ECHANGES AVEC LE MAROC : Cercle extérieur : Exportations du Maroc Cercle Intérieur : Importations du Maroc 13 792 6,4% 16 554 7,7%

3 321 18,8%

13 766 6,4% 1 136 6,4%

108 0,6% 9 009 51,0%

22 246 10,3%

4 106 23,2%

148 776 69,2%

Tous produits confondus Engrais Combustibles minéraux, huiles minérales, produits de leur distillation Papiers et cartons; ouvrages en pate de cellulose, en papier/en carton Machines, appareils et matériels électriques, leurs parties, etc Tous produits confondus Préparations de viandes, de poissons/crustacés/mollusques,etc Coton Fruits comestibles; écorces d’agrumes ou de melons Zinc et ouvrages en zinc

En k$, 2014 Source:TradeMap

• Présence d’entreprises marocaines : Déjà présent dans le domaine de la finance avec la BMCE, la Banque Atlantique (filiale de la Banque Populaire du Maroc depuis 2012) et la Attijaribank par ailleurs maison mère de Wafa Assurance, les Marocains sont présents aussi dans l’immobilier (Addoha, Alliances) et l’industrie pharmaceutique par le biais de West Afric Pharma, filiale de la société marocaine SOTHEMA. • Accords bilatéraux : Il existe un accord d’investissement et de double imposition dont l’application a été suspendue depuis 2000, en raison de l’engagement du Sénégal dans l’UEMOA. Cependant un projet d’accord commercial préférentiel et d’investissement a été paraphé en 2008 avec l’UEMOA, sans être encore ratifié. •Conventions bilatérales d’investissement : Il existe un accord bilatéral d’investissement et de double imposition (accord du 13 février 1963 et son protocole additionnel du 26 mars 1981) entre le Maroc et le Sénégal dont l’application a été suspendu depuis janvier 2000, en raison de l’engagement du Sénégal dans l’UEMOA. Cependant un projet d’accord commercial préférentiel et d’investissement a été paraphé en 2008 entre le royaume et l’UEMOA. Celui-ci n’est toujours pas ratifié par les états membres de la communauté.

IV. ACCES AU MARCHE : Il y a une grande liberté d’investissement au Sénégal dans tous les secteurs : agrobusiness, textile, nouvelles technologies, pêche, tourisme et mines. Les entreprises et investisseurs étrangers ont les mêmes possibilités. Les étrangers peuvent être propriétaires à 100% d’une entreprise • Transport et logistique : Le Sénégal est doté de trois aéroports ouverts internationaux : L.S. Senghor (Dakar), Cap Skirring et Saint-Louis et de 12 autres aéroports ouverts au trafic intérieur.

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SENEGAL Le Port de Dakar est le point central du trafic du pays mais aussi de la région, tandis que le réseau ferroviaire comprend deux lignes ouvertes au transport de marchandises et de personnes. La voie ferrée sert au transport de la plupart des produits miniers et des carburants mais aussi d’une partie du transport des produits agricoles.

V. ANALYSE DU RISQUE : Le Sénégal s’étend sur une superficie de 196.710 Km² et compte une population de 14.548.171 d’habitants dont environ 43,4% d’origine urbaine. Son PNB est de 13,6 Milliards $US et son Revenu National Brut par habitant est de 1030 $US. Bien qu’il ne dispose pas d’importantes ressources naturelles, le Sénégal est l’un des pays le plus industrialisés de l’Afrique de l’Ouest. Le lancement de certains projets et réformes du Plan Sénégal Emergent en 2014 devrait aboutir à une relance de l’économie et de la croissance, à un développement social et à une stabilité du pays. Toutefois, les indicateurs de développement humain placent le Sénégal parmi les pays les moins avancés du fait de la pauvreté et des inégalités régionales. Par ailleurs, le pays dont l’économie est tributaire des conditions climatiques, souffre des effets du secteur informel, d’insuffisance des infrastructures et des fluctuations des cours internationaux des produits de base. •Croissance économique : L’économie du pays connait une recrudescence d’activité en témoigne la hausse du taux de croissance qui passe à 4,5%. Cette performance macroéconomique est due essentiellement à l’amélioration de la demande intérieure suite aux résultats des investissements publics dans différents secteurs dont l’énergie et les infrastructures. Quant à l’inflation, son taux a été faible en 2014 et durant le premier semestre de 2015, grâce notamment à la baisse des prix internationaux des produits alimentaires et pétroliers. •Echanges extérieurs : Le commerce extérieur, qui représente 75% du PIB dont 50% en importations, est caractérisé par un déficit structurel et élevé du compte courant de la balance des paiements soit 9,3% du PIB. Il est financé en partie par les emprunts destinés au secteur public. Les réserves de changes restent stables et représentent l’équivalent de près de quatre mois d’importations de biens et services. •Politique budgétaire : Pour mener à bien les réformes et projets du Plan Sénégal Emergent, les autorités ont mené une politique budgétaire axée sur l’assainissement des finances publiques et la réduction du ratio d’endettement de manière à maintenir le déficit budgétaire, qui a représenté 5,1% du PIB, à un niveau compatible avec la viabilité de la dette toute en préservant la stabilité macroéconomique. Pour l’exercice 2015, l’orientation budgétaire devrait se solder par une baisse des dépenses publiques et du déficit budgétaire. APPRÉCIATION DU RISQUE : Des risques pèsent sur les perspectives macroéconomiques du pays dont notamment la situation sécuritaire du Sahel et un endettement extérieur relativement élevé. Toutefois, le Sénégal a réalisé des avancés sensibles dans la gouvernance économique, politique et social qui devraient se confirmer et se consolider avec le Plan Sénégal Emergent.

VI. CONTACTS UTILES : •Ambassade du Maroc au Sénégal : Adresse : AV. CHEIKH ANTA DIOP B.P. 490 DAKAR Tél : 00 (221) 824 69 27 / 00 (221) 824 38 36 Fax : 00 (221) 825 70 21 E-mail : [email protected] •CCIAD et CFE : Chambre de Commerce, d’Industrie et d’Agriculture de Dakar et Centre de Formalité des Entreprises : www.cciad.sn •APIX : Agence de Promotion des Investissements et Grands Travaux : www.investinsenegal.com •CNP Sénégal : Conseil National du Patronat du Sénégal : www.cnp.sn

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CONTACTS UTILES

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CONTACTS UTILES Ministère chargé du Commerce Extérieur (MCE)

Adresse : Parcelle 14, centre d’affaire aile nord, Bd riad, hay riad –Rabat - Maroc Tél : (+212) 537 70 62 49 Fax : (+212) 537 72 05 53 Email : [email protected] Site : www.mce.gov.ma

Ministère de l’Industrie, du Commerce, de l’Investissement et de l’Economie Numérique Adresse : Quartier Administratif, Rabat-Chellah Maroc Tél : (+212) 537 76 15 08 / (+212) 537 76 18 78 Fax : (+212) 537 66 96 96 Site : www.mcinet.gov.ma

Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération Adresse : 7, rue F. Roosevelt Rabat - Maroc Tél: (+212) 537 76 11 25/23 24 Fax: (+212) 537 76 55 08 Mail : [email protected] Site : www.diplomatie.ma

Ministère de l’Economie et des Finances

Adresse : Bd. Med V. Quartier Administratif - Rabat – Chellah - Maroc Tél : (+212) 537 67 75 01 au 08 Fax : (+212) 537 67 75 26 E-mail : [email protected] Site : www.finances.gov.ma

Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM)

Adresse : 23 Bd Mohamed Abdou – Quartier Palmiers 20340 - Casablanca - Maroc Tél : (+212) 522 99 70 00 Fax (+212) 522 98 39 71 Email : [email protected] Site : www.cgem.ma

Fédération du Commerce et Services (FCS)

Adresse : 23 Bd Mohamed Abdou – Quartier Palmiers 20340 - Casablanca - Maroc Tél : (+212) 522 99 70 39 Fax : (+212) 522 98 39 71 Email : [email protected] Site : www.fcs.ma

Centre Marocain de Promotion des Exportations (CMPE) Adresse : n° 5 rue Sidi Belyout, 20000 Casablanca – Maroc Tél : (+212) 522 30.22.10/30.75.43 Fax : (+212) 522 45.05.57/30.17.93 Email : [email protected] Site : www.marocexport.ma

Maroc PME

Adresse : 3 Avenue Annakhil 457 Lot 11 Parcelle N°3-Hay Riad - Rabat Tél : (+212) 537 57 44 00 / 44 Email : [email protected] Site : www.marocpme.ma

Association Marocaine des Exportateurs (ASMEX)

Adresse : 2, Rue Jbel EL Aroui, angle Bb. sidi Abderrahmane, Hay Essalam, 20203 Casablanca – Maroc Tél. +(212) 522 949 305 / +(212) 522 949 308 Fax. (+212) 522 949 473 Email. [email protected] Site : www.asmex.org

Administration des Douanes et Impôts Indirects (ADII) Adresse : Avenue Annakhil, Hay Riad. Rabat - Maroc Tél. (+212) 5 37 57 90 00 / 08 01 00 70 00 Fax. (+212) 5 37 71 78 14 / (+212) 5 37 71 78 15 Email : [email protected] Site : www.douane.gov.ma

Etablissement Autonome de Contrôle et de Coordination des Exportations pour le contrôle des produits agroalimentaire à l’export (EACCE) Adresse : 72, Angle Bd Med Smiha et Rue Med El Baâmarani, Casablanca- Maroc Tél. (+212) 5 22 30.51 04 Fax. (+212) 5 22 30 25 67 Site : www.eacce.org.ma

Société Marocaine d’Assurance à l’Exportation (SMAEX) Adresse : 24 , rue Ali Abderrazak - 20100 Casablanca - Maroc Tél. +(212) 5 22 98 20 00 Fax. (+212) 5 22 25 20 70 Email. [email protected] Site : www.smaex.com

Office des Changes (OC)

Adresse : (siège) 31, Av. PATRICE LUMUMBA, B.P. 71 – Rabat - Maroc Tél. (+212) 5 37 27 75 25 / (+212) 5 37 27 74 00 / 01 / 02 Site : www.oc.gov.ma

Office National de Sécurité Sanitaire des Produits Alimentaires pour le contrôle des produits agroalimentaires à l’import (ONSSA) Adresse : Avenue Hadj Ahmed Cherkaoui, Agdal - Rabat - Maroc Tél. (+212) 5 37 67 65 00 / (+212) 5 37 68 13 51 Fax. (+212) 5 37 68 20 49 Site : www.onssa.gov.ma

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SOURCES

SOURCES

RAPPORTS : Relations Maroc-Afrique : l’ambition d’une « nouvelle frontière » Juillet 2015 |Direction des études et des prévisions financières du Maroc Visite Royale en Afrique « le tournant », Mars 2014 Le Maroc et l’Afrique « Pour une mobilisation nationale d’envergure » |Institut Amadeus] Perspectives économiques régionales, Afrique subsaharienne : Pour une croissance durable et plus solidaire, FMI, 2015 Doing Business 2015, International Bank for Reconstruction and Development / The World Bank, 2015 The Africa Competitiveness Report 2015, World Bank Performances commerciales du Maroc sur le marché de l’Afrique subsaharienne |Direction des Etudes et des Prévisions Financières, Ministère de l’Economie et des Finances (Maroc),avril 2014 LIENS : http://www.finances.gov.ma https://atlas.media.mit.edu http://www.africaneconomicoutlook.org https://www.africaportal.org http://www.objectif-import-export.fr http://unctad.org http://www.banquemondiale.org http://www.jeuneafrique.com http://www.investburkina.com http://investinsenegal.com http://www.lefaso.net http://www.sodipress.com http://www.ohada.com http://www.coface.fr http://www.minmidt.net http://www.cfce.cm http://www.ccima.net http://www.cciad.sn http://www.serec.ma http://www.lemoci.com http://www.cepici.gouv.ci http://www.izf.net http://www.en.legabon.org http://www.guineaecuatorial360.com http://www.guineaecuatorialpress.com http://www.businesslicense.or.ke http://lesahel.org/index.php http://www.leconomiste.com http://www.anapi.org http://www.lematin.ma http://www.seneplus.com

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INDEX SECTORIEL

INDEX SECTORIEL

INDEX SECTORIEL

Agriculture et Agro-industrie Finances BTP Elevage Energie

Bénin

Burkina Faso Cameroun

Côte d’ivoire Gabon

Guinée Conakry

Guinée équatoriale

Kenya

Mali

Mauritanie

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Niger

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R.D.C

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Sénégal

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Mines et hydrocarbures

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Pêche et aquaculture

Industrie

Textile et habillement TIC Tourisme Transport et logistique

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