Sur la route - La préfecture de Police

Tantôt en bois de peuplier, tantôt en bois de hêtre, il adopte plusieurs formes tout au long de sa carrière et devient même lumineux dans les années 1960.
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Sur la route Sur un air des Beatles, en clin d’œil à « Abbey Road », onzième et dernier album d’un des groupes de pop-rock les plus populaires au monde, quatre policiers de la Direction de la sécurité de proximité de l’agglomération parisienne (DSPAP) foulent le bitume d’une rue de BoulogneBillancourt. Créée le 14 septembre 2009, la DSPAP, née du mariage de la police urbaine de proximité de la préfecture de Police et des directions départementales de sécurité publique des trois départements de la petite couronne, est chargée de prévenir et de lutter au quotidien contre la petite et la moyenne délinquance, notamment quand elle est commise sur la voie publique (vols avec violences, vols à la tire, cambriolages, dégradations, etc.). LP & SB

De gauche à droite : Christophe porte la tenue de « service général », tenue de base des policiers de voie publique pour patrouiller dans les rues : casquette souple police, blouson d’hiver, pantalon treillis et chaussures montantes ; Nicolas porte la tenue BAC (brigade anti-criminalité) : casquette souple police, combinaison une pièce, ceinturon et chaussures montantes ; Mickaël porte la tenue VTT : casque, blouson d’hiver, pantalon avec bandes réfléchissantes, chaussures montantes souples spéciales VTT ; Teddy porte la tenue d’État-major : casquette rigide, chemise blanche, cravate, pantalon droit et chaussures basses. Photo prise à Boulogne-Billancourt. 108 19

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Plongeurs en cascade

Emmanuelle et Alexis, en combinaison de plongée, tiennent respectivement dans leurs mains un masque, des palmes et un phare de plongée Emmanuelle porte également une ceinture de lests, indissociable du bloc de plongée (bouteille, détendeur, gilet stabilisateur) posée à ses côtés.

Créée le 30 juin 1900, la brigade fluviale fut initialement conçue pour secourir les victimes de noyade. Aujourd’hui, elle assure la sécurité des personnes et des biens sur l’ensemble des voies navigables d’Île-de-France (soit 600 km). Elle repêche les cadavres, aide à remonter des carcasses de voitures mais aussi, en soutien du laboratoire central, des obus tombés dans les fonds aquatiques. Elle aide enfin la police judiciaire à récupérer des armes immergées ou d’autres pièces à conviction enfouies dans la vase. Quand un cadavre de python décapité de 40 kg flotte à la surface de l’eau ou qu’un silure géant est pris dans les « mailles » d’un pêcheur du dimanche, quand une péniche part à la dérive ou heurte un pilier, là encore, la Fluv’ intervient. Qu’il neige ou qu’il vente, même dans une eau à trois degrés, en hiver, avec de forts courants, les policiers plongeurs-nageurs-sauveteurs suivent des entraînements quotidiens de plusieurs kilomètres. LP & SB

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1. Casque avec éclairage. • 2. Fil d’Ariane. Pas une sortie ne s’effectue sans cette corde qui relie le plongeur sous l’eau à un collègue resté à la surface. Cette sécurité est indispensable, surtout quand la visibilité est médiocre ou nulle à cause des particules en suspension dans l’eau. • 3. Compas et bathymètre électronique (profondimètre). • 4. Couteau de plongée et son étui. Photos prises dans la grotte du parc des Buttes-Chaumont.

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Course contre la montre Le temps : une contrainte primordiale pour les démineurs du laboratoire central de la préfecture de Police, qui mettent tout en œuvre pour s’acheminer au plus vite sur les lieux où a été découvert un colis suspect et le neutraliser à l’aide du robot de déminage. Outre la mise en sécurité du site, l’enjeu est aussi d’enrayer dès que possible le phénomène de panique. Les 25 démineurs assurent une permanence 7 jours sur 7, 24 h sur 24 h, et se déplacent en moyenne 1 300 fois par an, en tout lieu de la capitale et de la petite couronne. Ils effectuent aussi des missions préventives à la demande des services de protection des hautes personnalités et assurent l’enlèvement des munitions de guerre retrouvées dans le sous-sol parisien, chez des particuliers ou dans le milieu du banditisme. AC

DES PHOTOS DES OUTILS DU DÉMINEUR http://bit.ly/1gTzuz5

Bertrand porte une tenue de protection en Kevlar (32 kg) renforcée à l’avant et à l’arrière par des protections balistiques afin de protéger les parties vitales. Le casque balistique protège sa tête contre d’éventuels éclats. Les fonctions de ventilation, d’éclairage et de communication radio du casque sont commandées depuis le boîtier disposé sur son avant-bras gauche. À ses pieds, le robot de déminage équipé d’un canon à eau. Photo prise au musée d’Orsay. 108 33

Rien que pour vos yeux

LES OBJETS DE L’ACCUEIL, DES CÉRÉMONIES ET DU PROTOCOLE

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Elles sont souvent les premières personnes que voient les usagers de la préfecture de Police ; elles incarnent l’image de l’institution ; elles ont récemment accueilli dans leurs rangs un collègue masculin, anciennement huissier au Cabinet du préfet de Police. Les hôtesses d’accueil, qui sont une cinquantaine, sont réparties sur les principaux sites de la préfecture de Police recevant du public. Elles font tout pour faciliter les démarches des Parisiens, en répondant à leurs questions et en les aiguillant vers les services compétents pour leur éviter des allées et venues inutiles. Elles remplissent parallèlement un rôle protocolaire et accueillent personnalités et grand public lors des cérémonies et des manifestations officielles, ou encore des colloques, forums et salons comme le salon des séniors ou la Foire de Paris. LP & SB

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1. Casquette de préfet de Police. Les feuilles de chêne et d’olivier, brodées sur le pourtour, symbolisent la force et la sagesse. • 2. Épingle de cravate aux armes de la préfecture de Police. • 3. Épée de cérémonie datant du Second Empire, utilisée lors des cérémonies officielles par le commissaire coordinateur chargé de donner les ordres aux effectifs. • 4. Gants blancs de cérémonie portés par les policiers avec la tenue d’honneur. • 5-6. Foulard et broche des hôtesses d’accueil. • 7. La fourragère rouge, symbole de la légion d’honneur, est portée par tous les policiers de la préfecture de Police en tenue d’honneur. • 8. La légion d’honneur a été attribuée à l’ensemble de la préfecture de Police par le général de Gaulle pour son soulèvement et les combats menés par ses policiers dans la semaine du 19 au 25 août 1944. • 9. Médaille pour acte de courage et de dévouement : 300 médailles de ce type sont décernées chaque année aux policiers et pompiers de la PP.

De gauche à droite, Françoise porte le tailleur-jupe d’hiver ; Dino porte un costume noir (qui est aussi celui des huissiers, chargés de l’accueil au cabinet du préfet de Police) ; Melinda porte le tailleur-pantalon d’hiver ; Mireille porte la tenue d’été, composée d’une jupe et d’une veste manches courtes de couleur gris clair. Un foulard reprenant le logo de la préfecture de Police ainsi qu’un insigne viennent compléter l’uniforme. Modèles créés par la styliste de haute couture Anne Valérie Hash. Photo prise dans les appartements du préfet de Police. 108 35

Vintage

LE BÂTON BLANC 22 juillet 1896 : les agents de la circulation étrennent dans les rues de la Capitale leur tout nouvel outil, le « bâtonsignal blanc ». Inventé par le préfet Louis Lépine pour que les agents soient mieux visibles de loin par les automobilistes, il obtient aussitôt un franc succès auprès des Parisiens, volontiers moqueurs devant la gestuelle d’un nouveau genre que l’objet impose, mais aussi de la presse qui en fait ses choux gras et même des chansonniers. Si seuls 20 agents de la compagnie des voitures en sont dotés lors de son apparition, son emploi est généralisé à partir de 1921. Aujourd’hui encore, le bâton blanc reste un symbole de la silhouette du gardien de la paix parisien dans la mémoire collective, au même titre que la pèlerine et le képi. Tantôt en bois de peuplier, tantôt en bois de hêtre, il adopte plusieurs formes tout au long de sa carrière et devient même lumineux dans les années 1960. D’autres outils seront mis au point pour résoudre l’historique casse-tête de la circulation parisienne, comme la « cocotteminute », mais tous seront loin d’avoir la même postérité. LP

Bâton blanc lumineux à brancher sur générateur électrique, présenté au concours Lépine de 1908..

À gauche : le fameux bâton blanc, surnommé « bâton Lépine », à ne pas confondre avec le « bidule » ou le « tonfa » utilisé pour les opérations de maintien de l’ordre. Ci-dessus : podium, aussi surnommé « cocotte minute » en raison de sa forme caractéristique. Ci-dessous : agent de circulation en tenue de nuit : bâton, gants, képi et pèlerine blancs, 24 mars 1949.

Apprentissage des gestes élémentaires de régulation de la circulation, 1er janvier 1930..

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