Sitem 2017 : « Référencer les sites culturels du Grand Paris sur un site commun » (Christophe Astruc) Paris – Publié le mercredi 11 janvier 2017 à 18 h40 - Actualité n° 84615
« Pour développer les activités touristiques et culturelles du Grand Paris, il me paraît important que l’ensemble des sites culturels partagent la marque Paris Région et soient référencés sur un portail commun. Je milite pour cela », déclare Christophe Astruc, chef de projet attractivité et promotion du territoire de la Communauté d’Agglomération du Pays de Meaux, lors de la conférence thématique « Le Grand Pari(s) du renouveau de l’attractivité culturelle et touristique », organisée dans le cadre du 21 Sitem aux Docks - Cité de la mode et du design à Paris le 10/01/2017. e
« À l’horizon 2024, nous aurons une nouvelle dynamique de territoire, notamment via l’arrivée du métro Grand Paris Express au pied du musée. L’environnement est très prometteur. Nous avons réalisé une étude pour porter la fréquentation de l’établissement à 1 million par an en 2024, contre 200 000 en 2016. Nous envisageons également une collaboration avec le futur projet EuropaCity. Désormais, nous avons besoin de démocratiser notre image. Il faut agir sur les leviers de démocratisation de la culture. En dehors des scolaires, peu de nos visiteurs viennent de Seine-Saint-Denis aujourd’hui », ajoute le Général Gérard Vitry, directeur adjoint du musée de l’Air et de l’Espace. Silvia Casi, architecte urbaniste, David Lebon, directeur du développement d’EuropaCity, Mathilde Curdel, chargée de la programmation culturelle et événementielle d’EuropaCity, Catherine Le Berre, directrice marketing, ventes et communication du musée de l’Air et de l’Espace, et Sandrine Durgeau, responsable marketing de proximité de la Communauté d’Agglomération Grand Paris Sud, participaient également à cette conférence thématique, modérée par Vincent Gollain, directeur du département économie de l’IAU-IDF.
Sandrine Durgeau et Christophe Astruc - © News Tank
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« Une mobilité se provoque en créant une destination, en proposant une offre » (Vincent Gollain)
« Le Grand Paris, couplé aux investissements en matière d’infrastructure et au Pass transport Navigo, va radicalement transformer la mobilité des Franciliens et visiteurs internationaux. Ces mutations créent des enjeux pour le secteur culturel en Île-de-France :
mieux répondre à la demande croissante d’expériences culturelles des populations,
donner un meilleur accès à une offre culturelle diversifiée pour les Franciliens,
susciter de nouveaux investissements dans les sites existants et pour de nouveaux projets,
renforcer l’attractivité de l’Île-de-France grâce à cette offre renforcée et étendue. Quand on parle du Grand Paris Express, l’objectif est notamment de connecter les banlieues aux banlieues. C’est la difficulté historique de la Région Île-de-France, qui a très bien su créer du mouvement de la banlieue vers Paris, et vice-versa. En 2030, des infrastructures seront présentes pour faciliter la mobilité des touristes et des Franciliens. Le Pass Navigo a accéléré la mobilité des Franciliens. Aujourd’hui, le coût du transport n’est plus un frein à la mobilité. Néanmoins, l’attractivité d’un lieu culturel n’est pas uniquement liée aux conditions de mobilité. Il faut également créer des lieux attractifs. Une mobilité se provoque en créant une destination, c’est-à-dire en proposant une offre. »
Vincent Gollain, directeur du département économie de l’IAU-IDF
« Il manque une vision d’ensemble sur le Grand Paris » (Silvia Casi)
« Dans une ville, on visite. Dans une métropole, on voyage. On peut trouver des ailleurs dans la métropole. Quand des touristes viennent à Paris, beaucoup vont visiter Montmartre car cela représente un ailleurs par rapport au tissu parisien. Cette expérimentation du voyage, tout en restant dans la métropole, est une caractéristique très importante du Grand Paris. Je pense que chaque institution a compris cet enjeu de mise en commun. Mais il manque encore une vision d’ensemble sur le Grand Paris. Pour faire un pas en avant, il faudrait mettre en place cette vision collective. » Silvia Casi, architecte urbaniste
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« EuropaCity est un projet d’investissement privé de plus de 3 Md€ » (David Lebon)
David Lebon - Mathilde Curdel - Catherine Le Berre - Général Gérard Vitry - © News Tank
« Le projet EuropaCity est porté par le Groupe Auchan qui s’est posé la question de l’avenir de son métier. Le projet est étroitement lié à la connexion avec la métropole. C’est un projet d’investissement privé, de plus de 3 milliards d’euros, qui va créer une dizaine de milliers d’emplois. Son attractivité est estimée à plus de 31 millions de visiteurs par an. Le projet EuropaCity est une nouvelle destination de loisirs et de tourisme. Il sera directement connecté au réseau de transports du Grand Paris. Notre problématique était de répondre aux demandes des “digital natives”, à savoir vivre en quelques instants des choses très différentes. Ce lieu est singulier mais a pour objectif de répondre à une diversité d’expériences pour tous les publics. Le lancement de la phase de construction est prévue en 2018, avec une ouverture programmée en 2024. » David Lebon, directeur du développement d’EuropaCity
« EuropaCity, c’est 50 000 m² dédiés à la culture » (Mathilde Curdel)
« Nous avons l’ambition de développer une programmation culturelle vivante, une programmation festive pour EuropaCity. Au total, 50 000 m² seront dédiés à la culture. Le projet comporte notamment une grande halle d’exposition, une salle circulaire dédiée au cirque, une salle de spectacle multimodale, un centre culturel, une fabrique créative numérique et une résidence de créateurs. » Mathilde Curdel, chargée de la programmation culturelle et événementielle d’EuropaCity
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« Trouver des partenaires est une manière de développer notre activité tout en dynamisant le territoire » (Catherine Le Berre)
« Le musée de l’Air et de l’Espace est l’établissement culturel le plus visité de Seine-SaintDenis. Nous avons accueilli 300 000 visiteurs en 2015 (année du salon du Bourget) et 200 000 visiteurs en 2016. L’accès aux collections permanentes est gratuit depuis 2008. Diverses activités sont cependant payantes. Les 2/3 de notre public sont constitués de familles. Le musée a été créé en 1919 et s’est installé sur le site du Bourget à partir de 1975. Depuis 2005, le musée fait l’objet de rénovations et de modernisations de son infrastructure et de sa programmation culturelle. Un musée comme le nôtre, qui a été pendant un temps autarcique, doit absolument trouver des partenaires. C’est une manière de développer notre attractivité tout en dynamisant tout le territoire. Se regrouper dans des réseaux, partager nos pratiques et mutualiser nos objectifs sont de bonnes pistes de développement. » Catherine Le Berre, directrice marketing, ventes et communication du musée de l’Air et de l’Espace
« Il faut agir sur les leviers de démocratisation de la culture » (Général Gérard Vitry)
« Nous sommes un musée dont la tutelle est le ministère de la Défense et Musée de France depuis 1994. Nous opérons différentes rénovations sur notre site depuis 2012. Cela s’inscrit dans le projet de rénovation et de modernisation qui s’étale jusqu’en 2018. Le Hall de la Cocarde fait partie des espaces rénovés. Financé par le ministère de la Défense à hauteur de 1,5 million d’euros, il a été mis en service en 2015 lors du Salon du Bourget. Nous avons également créé l’espace Normandie - Niemen, mis en service en mai 2015, et financé grâce au mécénat de la banque russe Zenith (800 000 euros), et reconstruit le Hall 3945, mis en service en 2015 et financé grâce au mécénat de la Fondation américaine Dewhurst (2 millions d’euros). Enfin, nous rénovons l’aérogare historique, grâce à une subvention de 25 millions d’euros du ministère de la Défense. Cela comprend la restauration de l’aérogare, inscrit à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques, un nouvel accueil dans la Salle des Huit Colonnes, un nouveau parcours muséographique et la création d’un musée de site. À l’horizon 2024, nous aurons une nouvelle dynamique de territoire, notamment via l’arrivée du métro Grand Paris Express au pied du musée. L’environnement est très prometteur. Nous avons réalisé une étude pour porter la fréquentation de l’établissement à 1 million par an en 2024, contre 200 000 en 2016. Nous envisageons également une collaboration avec le futur projet EuropaCity. Nous avons besoin de démocratiser notre image. Il faut agir sur les leviers de démocratisation de la culture. En dehors des scolaires, peu de nos visiteurs viennent de Seine-Saint-Denis aujourd’hui. » Général Gérard Vitry, directeur adjoint du musée de l’Air et de l’Espace
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« Le musée de la Grande Guerre a remis de la valeur sur l’ensemble des équipements culturels du territoire » (Christophe Astruc)
« Le musée de la Grande Guerre est l’équipement phare du territoire du Pays de Meaux. Ce musée a été construit sur le territoire de la première bataille de la Marne. C’est aujourd’hui le plus grand musée d’Europe sur le thème de la Première Guerre Mondiale. Le musée de la Grande Guerre a tiré l’ensemble des équipements culturels du territoire. Il a remis de la valeur sur les autres sites touristiques et patrimoniaux du territoire. Ce qui me paraît important pour développer les activités touristiques et culturelles du Grand Paris, c’est que l’ensemble des sites partagent la marque Paris Région. Il est intéressant que l’ensemble de nos sites culturels soit référencé sur un portail commun. » Christophe Astruc, chef de projet attractivité et promotion du territoire de la Communauté d’Agglomération du Pays de Meaux
« Faire circuler les publics nous nourrit et nous développe » (Sandrine Durgeau)
« Grand Paris Sud compte plus de 130 équipements culturels. Il s’agit aussi bien d’équipements de proximité que de lieux de tourisme vert. Mais nous comptons également deux Scènes nationales, le Théâtre-Sénart de Lieusaint et le Théâtre de l’Agora d’Évry, et des scènes de musiques actuelles, comme par exemple Le Plan à Ris-Orangis. De nombreuses entités désirent communiquer sur leur programmation, leurs agendas. Nous avons donc mis en place un site dédié, « Sortir à Grand Paris Sud ». Il dispose notamment d’un agenda de 350 événements et d’un volet actualités. Nous avons une problématique de reconnaissance du territoire à l’extérieur, mais également à l’intérieur dudit territoire. À nous de travailler pour faire connaître à tous l’ensemble du territoire. L’un des moyens est d’utiliser les liaisons douces, comme le vélo ou les transports en commun. Faire circuler les publics est quelque chose qui nous nourrit et nous développe. » Sandrine Durgeau, responsable marketing de proximité de la Communauté d’Agglomération Grand Paris Sud
Article reproduit avec l’aimable autorisation de News Tank Culture © NTC 2017
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