Respirer en ville : Notre engagement en faveur la

11 oct. 2019 - Respirer de l'air propre est un droit humain. En tant que maires des plus grandes villes au monde, nous n'attendrons pas pour agir et protéger ...
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SOUS EMBARGO JUSQU’AU 11 OCTOBRE 2019

Respirer en ville : Notre engagement en faveur la Qualité de l’Air pour tous les citoyens Neuf personnes sur dix dans le monde respirent de l’air pollué. 1 En plus d’accroitre les risques de maladies et d’être à l’origine de décès prématurés, la pollution atmosphérique impacte nos économies et réduit les opportunités professionnelles pour les citoyens. Les populations les plus pauvres et vulnérables de nos villes sont celles qui courent le plus de risques. Respirer de l’air propre est un droit humain. En tant que maires des plus grandes villes au monde, nous n’attendrons pas pour agir et protéger nos citoyens des conséquences dévastatrices de la pollution atmosphérique. Nous savons que pollution atmosphérique et crise climatique vont de pair. Elles appellent toutes les deux une réponse collective d’une ampleur inédite pour mettre fin aux pollutions qui portent atteinte à notre santé et contribuent au réchauffement de notre planète. Les principales sources de la pollution atmosphérique diffèrent selon les villes. Nous devons agir pour mieux comprendre le problème et trouver des solutions pour maîtriser les pollutions à la source, protéger la population de la contamination de l’air, évaluer son impact sur la santé et déterminer la manière dont tous ces facteurs sont façonnés par notre système économique, notre géographie et notre démographie locales ainsi que par les autorités municipales. La pollution atmosphérique ne tient pas compte des frontières municipales, régionales et nationales. L’amélioration de la qualité de l’air nécessite la formation de partenariats solides, notamment entre les villes, les autorités régionales et nationales, le secteur privé et le milieu universitaire. Nous devons favoriser l’échange de bonnes pratiques et coordonner nos actions afin de nous attaquer aux sources de pollution, tant à l’intérieur qu’hors de nos frontières, et parfois au-delà de nos compétences administratives. Ensemble, nous nous emploierons à adopter une vision commune afin de respecter les lignes directrices fixées par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) pour la qualité de l’air d’ici à 2030. 2 Nous utiliserons tous les moyens dont nous disposons en tant que maires pour lutter contre la pollution atmosphérique et veillerons à ce que les responsables des sources de pollution de l’air de nos villes en fassent de même. Cette déclaration fonde notre engagement commun à garantir un air propre à tous nos citoyens. Ses objectifs sont appuyés par d’autres mesures audacieuses prises par les grandes villes du monde, telles que la transition vers la mobilité à zéro émission conformément à la Déclaration du C40 pour des rues plus vertes et plus saines et la Déclaration du C40 pour des bâtiments zéro carbone, ainsi que par le travail de partenaires internationaux, tels que la plateforme BreatheLife. Nous nous engageons à construire un avenir où l’ensemble de la population peut prospérer et bénéficier d’une vie plus saine et plus active, où respirer de l’air pur est un droit humain indéniable, garanti par des lois et des politiques ambitieuses et innovantes. Afin d’améliorer la qualité de l’air que nos citoyens respirent et de contribuer à la mise en œuvre des objectifs de l’Accord de Paris, nous nous engageons à : 1 2

Selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). https://www.who.int/fr/news-room/fact-sheets/detail/ambient-(outdoor)-air-quality-and-health

SOUS EMBARGO JUSQU’AU 11 OCTOBRE 2019



Dans un délai de deux ans, établir des niveaux de référence et définir des objectifs ambitieux de réduction de polluants atmosphériques qui respectent ou dépassent les engagements nationaux. Ces objectifs nous mettront sur la bonne voie et nous aideront à respecter les lignes directrices fixées par l’OMS pour la qualité de l’air en matière de particules fines, de dioxyde d’azote, d’ozone et de dioxyde de soufre ;



D’ici 2025, mettre en œuvre de nouvelles politiques et de nouveaux programmes afin de s’attaquer aux causes principales d’émissions de polluants atmosphériques dans nos villes et sous notre contrôle ;



Tous les ans, rendre compte publiquement de nos avancées concernant la réduction des niveaux de pollution conformément aux engagements pris dans le cadre de la présente déclaration.

Pour respecter cet engagement, nous allons : •













Mettre en œuvre de nouvelles politiques, appliquer strictement les régulations en vigueur, prioriser les ressources et renforcer les capacités et compétences nécessaires pour atteindre d’ambitieux objectifs de réductions dans les secteurs source de pollution atmosphérique dans le cadre de nos compétences administratives ; Intégrer les principales mesures de réduction de la pollution atmosphérique relevant des compétences administratives de nos villes à nos plans d’action pour le climat: développer rapidement le transport public à zéro émission ; créer des zones à zéro ou basse émission ; encourager la marche et le cyclisme ; mettre en œuvre des restrictions ou des mesures d’incitation et/ou de dissuasion financières relatives aux véhicules (tarification routière ou frais de parking, par exemple) ; réduire les émissions provenant de camions, engins non routiers et véhicules appartenant à la ville ; nettoyer les chantiers et les équipements ; réduire les émissions industrielles ; réduire les émissions provenant de la combustion du bois ; élargir l’accès à de l’énergie propre abordable pour la cuisine et le chauffage ; limiter la pollution provenant de l’incinération des déchets solides et accélérer la transition écologique ; Établir, maintenir, accroître ou contribuer à une surveillance fiable de la qualité de l’air à l’échelle de la ville, en mettant les données à disposition du public en temps réel ou le plus tôt possible et dans un format accessible, en coordination avec les départements et institutions concernés ; Diriger, élargir ou démarrer des partenariats avec les institutions pertinentes afin d’intensifier les recherches sur les conséquences de la pollution atmosphérique sur la santé, les avantages à améliorer la qualité de l’air et les répercussions économiques induites, et publier les résultats ; Sensibiliser l’opinion publique aux enjeux de la qualité de l’air afin d’aider les populations vulnérables à réduire leur exposition et atténuer les causes de la pollution atmosphérique, telles que le trafic routier ; Créer des institutions pertinentes, les tenir à jour ou démarrer des partenariats avec elles afin d’assurer que des inventaires, des modèles et des analyses d’émissions de haute qualité décrivant comment et où se forment les pollutions atmosphériques extérieures dans nos villes soient mis à disposition de façon immédiate et pérenne ; S’engager auprès des autorités régionales, fédérales, supranationales et nationales afin de mettre en œuvre les mesures nécessaires pour réduire la pollution atmosphérique issue de sources au-delà de nos frontières ou de nos compétences administratives.