Rapport post 2015-Algérie - Le PNUD en Algérie

7 nov. 2010 - tions et aux Agences des Nations Unies dirigée par l'Equipe Pays qui ont contribué à la réussite ..... notamment en s'adaptant à l'évolution des.
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Rapport des Consultations Rap pport dess Consulttation s Naationalees

Equipe Pays des NaƟons Unies en Algérie – Juin 2013

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Nationales Post-2015 En Algé rie

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ConsultaƟons NaƟonales Post-2015 en Algérie ConsultaƟons NaƟonales de post 2015 en Algérie

Sommaire Chapitre I : Résultats des consultations nationales .............................................................. 9 1.1.

Projet exé cuté sous la direction du Groupe Post-2015 pré sidé par Nabil Assaf et Randa Aboul-Hosn. Le groupe est constitué de Wissam Benyettou, Karis Musako, Katharina Meyer-Seipp, Salima Remal, Farida Kebri, Veerle De Craene avec l’implication de Bachir Boulehbal et Saib Musette.

Mé thodologie adopté e ................................................................................................................................ 10

1.1.1.

Jeunes : .................................................................................................................................................... 12

1.1.2.

Femmes .................................................................................................................................................. 14

1.1.

Secteur privé : ...................................................................................................................................... 16

1.1.4.

Socié té Civile : ...................................................................................................................................... 17

1.1.5.

Malades et handicapé s ..................................................................................................................... 20

1.1.6.

Syndicats ................................................................................................................................................ 22

1.1.7.

Morchidates .......................................................................................................................................... 23

1.1.8.

Universitaires et chercheurs .......................................................................................................... 24

1.1.9.

Ré sultats du sondage en ligne My World 2015 ...................................................................... 25

1.2.

Synthè se gé né rale ........................................................................................................................................ 26

1.2.1.

Priorité s des groupes consulté s: .................................................................................................. 27



L’emploi ................................................................................................................................................................ 27

Ont contribué à ce rapport :

Le logement ......................................................................................................................................................... 28

Le Programme des Nations unies pour le dé veloppement (PNUD), l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation (FAO), L'Entité des Nations unies pour l'é galité des sexes et l'autonomisation des femmes (ONUFEMMES), ONUSIDA, Le Fonds des Nations unies pour l'enfance (UNICEF), l’Organisation Mondiale pour la Santé (OMS), Fonds des Nations unies pour la Population (FNUAP), l’Organisation des Nations unies pour le dé veloppement Industriel (ONUDI), le Bureau International du Travail (BIT), le Bureau du Coordonnateur Ré sident.

Bonne Gouvernance, et é tat de droit ........................................................................................................ 29 Paix et sé curité ................................................................................................................................................... 30 L’é ducation .......................................................................................................................................................... 31 Santé et accè s aux soins .................................................................................................................................. 32 Cohé sion sociale ................................................................................................................................................ 33 1.2.2.

Les opinions qui sont exprimé es dans ce rapport ne re lè tent pas né cessairement celles des Nations unies et n’engagent pas l’Organisation. Bureau du Coordinateur Ré sident des Nations Unies en Algé rie Adresse postale : BP 444 Hydra 16035 Alger Té l. : 213 (0) 21 92 01 01 Fax: 213 (0) 21 92 54 53/213 (0) 21 92 54 60 Site web: http://www.un-algeria.org/

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Groupes cibles prioritaires ............................................................................................................. 34

La né cessaire autonomisation des femmes. ........................................................................................... 34 La jeunesse : une ressource et un acteur clé du dé veloppement .................................................. 35 La dynamisation de la socié té civile : un levier dans le partenariat pour dé veloppement36

Chapitre II : Contribution du Gouvernement ....................................................................... 38 1. Contexte gé né ral ......................................................................................................................................................... 40 2. Acquis .............................................................................................................................................................................. 40 3. Dé is .................................................................................................................................................................................. 45 4. Enjeux .............................................................................................................................................................................. 48 5. Intervenants et processus ....................................................................................................................................... 49

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ConsultaƟons NaƟonales Post-2015 en Algérie

Pré face

Introduction

Le sommet du millé naire organisé par les Nations Unies en 2000 a connu, l’adoption par les repré sentants de 189 Etats membres des Nations Unies la dé claration sur les Objectifs du Millé naire pour le dé veloppement (OMD). Huit objectifs quanti iables ont formé , depuis cette date, l’Agenda Mondial du dé veloppement. Ces objectifs qui ont comme date cible 2015, arrivent dé sormais à terme et né cessitent une nouvelle ré lexion sur l’avenir que nous voulons. Pour les Nations Unies, il s’agit d’engager l’ensemble des acteurs à dé inir les objectifs du dé veloppement et les proprié té s de coopé ration sur la base des besoins et aspirations des populations du Globe. Selon cette nouvelle approche qui se veut inclusive et participative, les objectifs du dé veloppement devraient ê tre lié s à la notion de « bien vivre » telle que dé inie et recherché e par les populations.

Depuis juin 2012 le systè me des Nations Unies a lancé une sé rie de processus consultatifs en vue de ré lé chir à l’agenda de dé veloppement destiné à remplacer les Objectifs du Millé naire pour le Dé veloppement (OMD) qui arrivent à terme en 2015. En plus d’un panel de Haut-niveau comprenant vingt -sept é minentes personnalité s internationales dont des chefs d’Etats, des ministres ainsi que des leaders d’opinions, un groupe consultatif intergouvernemental, un groupe de travail sur de possibles Objectifs de Dé veloppement Durable (ODD) et des groupes thé matiques ont aussi é té constitué s a in de se pencher sur la question. Le Secré taire Gé né ral des Nations Unies pré sentera sa vision sur l’agenda de dé veloppement Post-2015 lors de l’Assemblé e Gé né rale des Nations Unies en septembre de cette anné e en se basant notamment sur le Rapport du Panel de Haut-niveau. Lors de cette Assemblé e Gé né rale, le groupe de travail sur les ODD devra aussi pré senter son Rapport d’é tape. En vue de donner la possibilité aux citoyens d’in luer sur l’agenda de dé veloppement Post-2015 qui sera adopté par l’Assemblé e Gé né rale, le Groupe des Nations Unies pour le Dé veloppement (UNDG) a dé cidé d’initier une sé rie de consultations nationales dans une cinquantaine de pays a in de ré colter les opinions des peuples sur l’avenir qu’ils veulent. Ces consultations dont les ré sultats globaux vont ê tre soumis au Secré taire Gé né ral, ont pour objectif principal de donner l’opportunité à des groupes de population gé né ralement en marge de la socié té et n’é tant pas souvent consulté s, de s’exprimer et de dé inir leurs priorité s de dé veloppement des socié té s dans lesquelles ils vivent. L’Algé rie a é té retenue dans la liste initiale des 50 pays, qui plus tard a é té é largie à 83 pays et où se sont tenues les consultations nationales.

L’Algé rie igurait parmi les 50 premiers pays impliqué s dans ces consultations qui ont ini par ê tre é largies à plus de 90 pays à travers le monde. Les Nations Unies en collaboration avec le gouvernement algé rien ont conduit cette consultation a in de contribuer à la vision globale, attendue avant 2015, en rapportant les aspirations des groupes de population en Algé rie. Pour illustrer la diversité des points de vue au sein de la socié té algé rienne, les Nations Unies en Algé rie se sont efforcé es à donner la parole à de multiples parties prenantes : repré sentantes des organisations de la socié té civile, du secteur privé ; universitaires et chercheurs, des personnes malades et souffrant d’handicaps, des jeunes et des femmes ont composé un é chantillon qualitatif. Entre le 15 janvier et le 15 mai 2013, à travers 23 groupes de discussion, une enquê te nationale et une consultation en ligne et avec la contribution de l’ensemble des secteurs gouvernementaux en Algé rie, une sé rie de priorité s ont é mergé comme é tant les principales priorité s des algé riens.

Les consultations nationales en Algé rie ont constitué une opportunité pour les groupes consulté s ainsi que pour la socié té algé rienne dans son ensemble, leur permettant aussi de se prononcer et d’exposer leur vision de l’avenir qu’ils entrevoient. Initialement à peu prè s 350 personnes ont é té consulté es directement lors de groupes discussion et plus de 200 personnes se sont exprimé es une enquê te qualitative et 700 à travers un sondage en ligne (myworld2015). Divers moyens de consultation ont é té mis en œuvre dont notamment une enquê te qualitative auprè s de jeunes, des ateliers de discussions communé ment appelé s « focus group » ou encore des consultations en ligne auprè s d’acadé miciens et de chercheurs. Un accent a é té mis sur l’inclusivité du processus et l’occasion a é té donné à des jeunes chô meurs, des femmes rurales ou encore des chercheurs universitaires de prendre part aux consultations.

Nos remerciements les plus sincè res vont à nos partenaires du Ministè re des Affaires é trangè res pour leur pré cieuse aide dans l’organisation de ces consultations. Nos remerciements vont aussi aux associations et aux Agences des Nations Unies dirigé e par l’Equipe Pays qui ont contribué à la ré ussite de ce processus. Finalement, un grand merci à toutes les participantes et à tous les participants qui nous ont fait le privilè ge de partager avec nous leurs aspirations et pensé es les plus sincè res

Vu le choix des parties prenantes et le nombre limité des participants, ces consultations ne revê tent pas un caractè re absolu et n’ont pas la pré tention de repré senter une opinion majoritairement partagé e par tous les Algé riens. Né anmoins elles nous permettent de comprendre les pré occupations des groupes consulté s et de dé gager une vision du futur d’une frange de personnes des plus vulné rables. Ceci peut constituer un appel `a l’inclusion mê me des plus marginalisé es de façon qu’ils ré alisent que leurs voix comptent.

Cristina Amaral Coordonnatrice Ré sidente des Nations Unies en Algé rie

A travers ces consultations, le systè me des Nations Unies a une fois de plus dé montré sa capacité de fé dé rer et de rassembler autour d’un objectif commun une varié té d’acteurs institutionnels et noninstitutionnels. Nous nous fé licitons surtout de l’appui reçu du Gouvernement algé rien à travers le Ministè re des Affaires é trangè res qui tout au long des consultations a montré sa disponibilité à contribuer à la bonne tenue des consultations. Nous espé rons qu’au-delà de l’objectif immé diat de constituer la dé inition d’un agenda de dé veloppement au niveau global, les ré sultats de ces consultations nationales pourront servir à orienter et si né cessaire recadrer les interventions des acteurs du dé veloppement dans ces diffé rents pays. Equipe Pays des NaƟons Unies en Algérie – Juin 2013

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ConsultaƟons NaƟonales Post-2015 en Algérie

Chapitre I : Ré sultats des consultations nationales

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ConsultaƟons NaƟonales Post–2015 en Algérie: Résultats des consultaƟons naƟonales

I. Méthodologie 1.1 Mé thodologie adopté e S’inspirant des recommandations du (Groupe des Nations Unies pour le dé veloppement) GNUD, sous la coordination de l’Equipe pays, composé e des chefs des agences onusiennes ré sidentes en Algé rie , le processus de consultation pour l’Algé rie a é té mené du 15 janvier au 15 mai 2013 et a concerné une diversité de parties prenantes. Il s’agit: 

  

D’organisations de la Socié té Civile (OSC) activant en faveur des Femmes (notamment rurales, et celles subissant des violences), des personnes vivant avec un handicap, des jeunes (notamment en chô mage et é tudiants), des enfants, des personnes â gé es, et des personnes malades (dont celles atteintes du sida) ; et de la Gouvernance et des Droits Humains ; De repré sentants de syndicats ; De repré sentants du secteur privé et d’organisations patronales ; De repré sentants de la communauté scienti ique et technique (chercheurs et universitaires dans diffé rentes disciplines).

Le Gouvernement a participé à la consultation par une contribution é tablie, sous la coordination du Ministè re des Affaires Etrangè res (MAE), par des repré sentants de ministè res sectoriels et institutions nationales. La mé thodologie adopté e pour le processus de la consultation par l’é quipe pays, avec la participation du MAE, comprend cinq phases : 1. 2. 3. 4.

sé lection des parties prenantes, choix des modes de consultations, organisation des consultations, exploitation des ré sultats des consulta-

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5.

pants, entre 6 et 12 par focus, s’est faite par des associations choisies parmi les associations parties prenantes, avec le soutien des agences du SNU concerné es (notamment en mettant à leur disposition des facilitateurs et des rapporteurs) et, aussi d’institutions gouvernementales (cas de l’Agence Nationale de l’Emploi (ANEM)). Un total de 338 personnes a effectivement participé aux ré unions.

tions, et é laboration du rapport inal.

Suivant les recommandations du GNUD pour la sé lection des parties prenantes, , l’é quipe pays s’est appuyé e sur les plateformes et ré seaux dé jà é tablis (ré seaux é tablis par les agences du Systè me des Nations Unies (SNU) à travers leurs projets respectifs, en particulier ceux ayant participé à l’é laboration du Cadre de Coopé ration Straté gique (CdCS) 2012-2014 et au rapport de Rio+20) et qui ont montré des capacité s à dé fendre les inté rê ts collectifs de leurs membres, et à faire entendre la voix de la socié té civile. Quand cela a é té possible, un mix repré sentatif et é quilibré de groupes de parties prenantes, selon diffé rents critè res (Genre, â ge, ré partition gé ographique, secteur d'activité é conomique, secteur juridique, et diversité de la socié té civile…) a é té effectué .

La consultation en ligne a concerné 16 chercheurs/universitaires. Trois principes-clé s, inclusion et responsabilisation (redevabilité) et l’universalité ont guidé le processus. Pour l’inclusion, les consultations ont concerné essentiellement des groupes de population vulné rables, habituellement sousrepré senté s, marginalisé s ou peu associé s dans les processus de prise de dé cision. Quant au principe de redevabilité , le choix des participants a é té effectué par des associations ayant une grande proximité avec les groupes de population visé s. Ce qui a ré duit le risque de faire participer des personnes insuf isamment aptes à repré senter ces groupes.

Concernant la mé thode de consultation, le choix s’est fait en fonction des thè mes abordé s, des objectifs attendus, de l’é ché ancier, du budget alloué et de la disponibilité des participants.

Les discussions ont é té basé es sur le questionnaire standard é laboré par le GNUD et sur lequel quelques adaptations ont é té apporté es. Un facilitateur et un rapporteur ont é té mobilisé s par les agences du SNU pour l’animation de chaque focus group. Les participants ont é té encouragé s à dé passer leurs pré occupations immé diates caté gorielles et à se concentrer dans la mesure du possible, sur des aspirations communes à leur communauté , à la socié té dans son ensemble ou mê me universelles. Une liberté d’expression totale a é té donné e. Pour que les dé bats soient riches et bé né iques à tous, les participants ont é té sollicité s pour hié rarchiser leurs ré ponses, ce qui a permis de dé gager des consensus et, trè s peu, de divergences fondamentales. Pour documenter le processus, un enregistrement audio des dé bats, la retranscription et la ré daction de

Trois formes de consultation ont é té mises en œuvre :   

enquê te, Focus Groups, consultation en ligne.

Une enquê te de type qualitatif (mé thode des quotas) a é té mené e auprè s d’un é chantillon de 102 jeunes â gé s entre 15 et 29 ans et ré partis sur tout le territoire national. Vingt-trois Focus Groups, ré partis entre les OSC et groupes de populations identi ié es, ont é té organisé s. La sé lection des partici10

rapports des facilitateurs et des rapporteurs ont é té systé matiquement effectué s. L’exploitation des documents et leur analyse, con ié es à deux consultants nationaux, s’est opé ré e selon l’approche analyse de contenu. Dans un premier temps, pour chaque focus group, la retranscription des donné es collecté es a servi à la constitution d’un ichier contenant toutes les ré ponses porté es sur le questionnaire. Dans un deuxiè me temps, il a é té procé dé à une recodi ication de ces donné es. L’utilisation d’un logiciel d’analyse qualitative a permis d’obtenir une classi ication des ré ponses recodi ié es selon l’occurrence qui leur est attaché e. La hié rarchisation des ré ponses pour chaque question s’est basé e sur cette occurrence. L’analyse qui s’en est suivie s’est faite selon le format du rapport pré conisé par le GNUD. Il y a lieu de signaler cependant que les questions 1, 2, 3 et 4 du questionnaire de base ont fait l’objet d’une concaté nation en raison d’une diffé renciation insuf isamment marqué e des concepts y contenus (beaucoup de participants avaient estimé une é quivalence entre certaines questions). Cette dé marche a é té aussi suivie pour les ré ponses obtenues par voie é lectronique. Par contre, pour l’exploitation et l’analyse des ré sultats de l’enquê te Jeunes, il a é té fait recours au logiciel SPSS. Ce rapport restitue les ré sultats de l’exploitation et de l’analyse de cette documentation. Il est structuré en deux Chapitres : Un premier qui pré sente les consultations mené es par le Systè me des Nations Unies avec huit groupes (jeunes, femmes, syndicats, secteur privé , malades et handicapé s, morchidate, socié té civile et chercheurs/universitaires). Un deuxiè me Chapitre contient la contribution du Gouvernement.

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ConsultaƟons NaƟonales Post-2015 en Algérie: Résultats des consultaƟons naƟonales

Jeunes

1.1.1.

Deux modes de consultations ont é té retenus pour les jeunes : 



Sondage par interview direct auprè s de 102 jeunes, â gé s de 16 à 29 ans, de deux sexes, ré sidant dans les diffé rentes ré gions (Nord, Est, Ouest, Sud) de l’Algé rie, de diffé rents niveaux d’instruction et ayant diverses situations. Focus group abordant les thé matiques suivantes : emploi-migration – volontariat – population à risques et gouvernance. Les jeunes consulté s sont primo demandeurs d’emploi, militants associatifs, jeunes impliqué s dans des projets de dé veloppement et des jeunes ayant vé cu l’expé rience de la harga (immigration clandestine).

Les consultations ont eu lieu à Skikda et Tipaza pour la thé matique emploi, à Constantine pour le volontariat, à Alger pour les populations à risques et gouvernance. 

L’association « el Amel » a é té partenaire du Bureau du Coordonnateur Ré sident pour l’organisation de la consultation sur le volontariat, « AIDS ALGERIE » partenaire de ONUSIDA/ FNUAP/OMS pour l’organisation de celle des populations à risques, « l’ANEM » (Agence Nationale d’ Emploi) partenaire du PNUD pour l’emploi.« l’AFAD » partenaire du Bureau Coordinateur Ré sident (BCR) pour la consultation sur la migration et l’association « el Manar » partenaire de ONUFEMMES pour l’organisation du focus group sur la gouvernance.

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

Les jeunes ont souligné l’importance de l’é tat de droit en matiè re de respect des liberté s et une application juste de la loi. Ils considè rent que ces deux priorité s favorisent le maintien de la cohé sion sociale. L’é galité devant la loi, la consolidation du principe de redevabilité des é lus, et le renforcement de la lutte contre la corruption sont né cessaires pour ré aliser un bien vivre et venir à bout d’un certain malaise

L’UNICEF a aussi organisé une consultation sur la thé matique gouvernance dans le cadre d’une activité avec le Parlement.

Résultat de la consultation « Jeunes » : La pré occupation la plus importante des jeunes algé riens, exprimé e par les rencontres et enquê tes conduites, est celle du chô mage. En effet les jeunes signalent l’insuf isance d’opportunité s d’emploi qui pourrait ê tre ré solue, selon eux, en diversi iant l’é conomie algé rienne et en soutenant l’investissement national et é tranger pour cré er plus d’emplois et amé liorer d’employabilité .

Les jeunes interpellent l’Etat algé rien en priorité pour agir, avec la contribution des partenaires du dé veloppent dans le cadre des accords bilaté raux et multilaté raux. Les organisations de la socié té civile, les medias, la diaspora, les personnalité s nationales, les mosqué es et le secteur é conomique public et privé sont aussi interpellé s pour con-

Pour ces jeunes, le problè me relatif à l’é ducation a une relation é troite avec le marché du travail. Une é ducation de qualité avec une ré forme des programmes, une extension du ré seau d’infrastructures, des moyens et ressources humaines mieux formé es, ré duction des iné galité s d’accè s au plan gé ographique et au plan des caté gories de population et surtout une adé quation de la formation avec les besoins du marché du travail est à mê me d’assurer un bien vivre pour cette caté gorie de population . Le lien est tout aussi é vident pour ces jeunes entre emploi et acquisition de logement. Plus d’é quité et un mé canisme plus transparent dans l’octroi de logement est une demande des jeunes consulté s. Jeune femme qui a parƟcipée dans les consultaƟons naƟonales

Les jeunes soulignent aussi l’importance d’un climat é conomique pour «bien vivre » en Algé rie. Cela passe, selon eux, par la dé fense des inté rê ts du peuple algé rien en renforçant et appuyant les institutions nationales chargé es de la sé curité et à partir d’actions dans le cadre de coopé rations ré gionales et ou internationales en faveur de la paix/sé curité .

dans la vie des jeunes qui alimente le sentiment de marginalisation. En in, l’accè s à la santé et à une meilleure qualité de soins ne laissent pas indiffé rent la jeunesse algé rienne.

tribuer à amé liorer la situation de la jeunesse algé rienne, qui se projette dans le moyen terme (2018) pour ré aliser ces objectifs.

Les motifs à l’origine de ces obstacles sont cerné s, ainsi que les entité s (nationales et é trangè res) amené es à amé liorer la situation.

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ConsultaƟons NaƟonales Post-2015 en Algérie: Résultats des consultaƟons naƟonales

Femmes

1.1.2

Trois groupes de femmes ont é té consulté es : femmes vulné rables-, femmes artisanes et femmes rurales: Femmes vulnérables : ce groupe de « femmes en dif iculté s » victimes de violences a participé à la consultation organisé e par ONUFEMMES en partenariat avec l’association SOS femmes en dé tresse le 7 mars 2013 à son siè ge. Femmes artisanes : bé né iciaires du projet Res’ARTS mis en œuvre par l’association « FEC » ont é té consulté es à Tizi-Ouzou, le 25 fé vrier 2013. La consultation a é té organisé e par ONUFEMMES en partenariat avec femmes en communication (FEC).

Equipe Femme ruralePays

des NaƟons Unies en Algérie – Juin 2013

uation.

Femmes rurales : consultation organisé e le 4 mars 2013 à Tizi-Ouzou avec des femmes vivant en milieu rural par l’association « ASFRU » de Tizi-Ouzou, partenaire de la FAO.

Ensuite vient la né cessité de consolider l’Etat de droit et promouvoir les droits des femmes et des jeunes illes. Les participantes estiment que leurs droits ne trouvent pas globalement de concré tisation effective. Les tabous et pré jugé s encore pré sents dans la socié té sont é voqué s comme source de pré occupation pour certaines d’entre elles. Les femmes ont é voqué l’importance de changer les mentalité s et les lois. Plus particuliè rement, un amendement du code de la famille. Les lenteurs des procé dures judiciaires parfois ne mettent pas la pleine jouissance des droits des femmes. Ce qui pourrait affecter la con iance des femmes dans les institutions publiques. Une justice plus ef icace et plus accessible est fort attendue.

Résultat de la consultation « Femmes »: La premiè re priorité des femmes consulté es pour mieux vivre serait d’amé liorer l’accè s à la qualité des services de santé , surtout dans les zones non urbaines. La question de la prise en charge psycho-sociale, notamment pour les femmes victimes de violence, les personnes vivant avec un handicap et les enfants abandonné s, est souligné e. Cité aussi, trè s souvent, est la recherche d’un travail, d’un revenu, pour acqué rir une indé pendance é conomique. Le travail permet aux femmes, d’une part, de s’assurer d’un revenu et de pouvoir subvenir à ses besoins et, d’autre part, de s’é panouir personnellement et gagner plus d’indé pendance. Plusieurs femmes, surtout en milieu rural, aspire à é quilibre entre un temps de repos ou de loisir et leur emploi du temps trop chargé . . La cré ation d’emplois dé cents, une amé lioration de la quali ication des femmes par la formation, et une meilleure ré partition des rô les au sein de la famille sont susceptibles de favoriser l’amé lioration de leur sit-

La sé curité est considé ré e par les participantes comme un des pré alables à la qualité de vie, d’où l’importante né cessité du renforcement de la lutte contre les lé aux sociaux (terrorisme, dé linquance, drogue, violence contre les femmes,…). Pouvoir sortir de chez soi, se dé placer sans risques et se sentir en sé curité dans l’espace public est considé ré comme la clé pour bien vivre. La pré vention et l’action coordonné e des nombreux intervenants dans ce domaine sont des straté gies à privilé gier. Amé liorer l’accè s à un logement, surtout en zone rurale est é galement cité . Cette question du logement les affecte particuliè rement en raison de leur vulné rabilité é conomique. Le coû t du logement demeure, pour elles, é levé , et la distribution du logement social pas suf isamment transparente. Le caractè re discriminatoire de certains articles du code de la famille en matiè re de logement, dans les cas de divorce, reste une source de grande vul14

né rabilité pour les concerné es. Amé liorer la qualité de l’é ducation (y compris la formation professionnelle) est considé ré indispensable pour l’avenir de leurs enfants. Adapter les formations aux ré alité s de l’emploi, en vue d’amé liorer l’employabilité des personnes, selon les participantes, doit aussi ê tre un dé i du systè me é ducatif. La justice sociale, lié e principalement à la gestion des services publics, est la derniè re thé matique parmi celles qui ont suscité beaucoup de ré actions au sein de ces focus groups. Une meilleure communication, un allè gement des procé dures administratives, et la lutte contre corruption sont pour les participantes des objectifs à ré aliser. Finalement, pour les femmes rurales, la question de l’environnement et l’importance de l’é ducation environnementale a é té cité à plusieurs reprises. Pour conduire l’ensemble des actions pré conisé es pour « bien vivre », les femmes participantes considè rent qu’elles sont en priorité du ressort des institutions et organismes nationaux, chacun en ce qui le concerne, et de la socié té civile. Les femmes é voquent aussi la né cessité de pouvoir se ré unir entre femmes et de renforcer la participation des femmes à des processus de prise de dé cision. L’Algé rie pourrait bé né icier d’é changes avec d’autres expé riences internationales (notamment à travers les Nations Unies) dans le domaine de la promotion des conditions des femmes et autres domaines. C’est dans un horizon de moyen terme que ces femmes voient la concré tisation de leurs aspirations à travers les actions pré conisé es.

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ConsultaƟons NaƟonales Post-2015 en Algérie: Résultats des consultaƟons naƟonales

Secteur privé

1.1.3.

La partie prenante consulté e est composé e des repré sentants des organisations du secteur privé suivantes : « CGEA », Confé dé ration Gé né rale des Entreprises algé riennes- la « SEVE », Association des femmes chefs d’entreprise– « AIDA », Algerian International Diaspora Association– « l’UNI », l’Union National des Investisseurs –« CARE », Cercle d’Action et de Ré lexion autour de l’Entreprise. - Socié té Gé né rale, Algé rie- « FCE », Forum des Chefs d’Entreprises. Cette consultation a é té organisé e par les agences SNU PNUD/UNIDO/OIT.

base (raccordement aux ré seaux d’eau potable, d’assainissement, d’é lectricité et de gaz), notamment pour les jeunes dans la perspective de fonder un foyer, est mentionné par les participants dans les pré occupations prioritaires du post-2015. Une meilleure gestion du cadre de vie est aussi souhaité e par renforcement des plans de dé veloppement

Les participants aux consultations repré sentant le secteur privé ont focalisé leurs dé bats pour l’essentiel sur quatre thé matiques : Gouvernance, emploi/revenu logement, santé, la sécurité et éducation.

Une santé de meilleure qualité et plus accessible, notamment pour les personnes à besoins en soins spé ci iques, est l’autre dé i à relever. Pour les participants, cela né cessite d’augmenter les performances du systè me de santé par l’introduction de plus de rationalité dans sa gestion, une plus grande extension du ré seau de soins spé cialisé s, au pro it notamment des ré gions du sud et des zones enclavé es, et un renforcement des capacité s des ressources humaines du secteur par la formation tout au long du cycle de vie. Une politique du mé dicament plus ef icace est un autre aspect du dé i.

Amé liorer l’ef icacité des services publics, favoriser une plus grande participation citoyenne à la gestion des affaires publiques, donner de la considé ration au citoyen par l’é coute et la prise en compte de son opinion, mieux insé rer les groupes marginalisé s et renforcer la lutte contre la corruption sont les principales mesures pré conisé es en matiè re de consolidation de la gouvernance .

Les participants estiment que le bien vivre est fortement lié à l’é ducation. Le systè me é ducatif est appelé à plus de performance. Il s’agira d’amé liorer la qualité de ses prestations, notamment en s’adaptant à l’é volution des besoins é conomiques et sociaux en matiè re de quali ication. La lutte contre l’analphabé tisme, surtout des femmes, est partie inté grante du dé i posé .

L’emploi est considé ré comme dé terminant dans le niveau de vie de la population. De la qualité de l’emploi occupé dé pend grandement la qualité de vie des citoyens. Favoriser une offre d’emplois productifs, bien ré muné ré s et stables est l’attente exprimé e.

Les parties devant intervenir pour contribuer à la concré tisation des priorité s identi ié es par ce groupe sont essentiellement le Gouvernement, le Parlement, la Justice, l’Ecole et les services sociaux de l’Etat. Un rô le est é galement attendu des acteurs de la coopé ration internationale. Quant à l’é ché ance pré conisé e, les repré sentants du secteur privé estiment cela possible dè s 2015.

Résultat de la consultation secteur privé :

Malgré la ré alisation de grands programmes de logements sur la derniè re dé cennie, l’accè s à un logement pourvu des commodité s de

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1.1.4.

Socié té Civile

Cette partie prenante est composé e de repré sentants d’associations œuvrant dans le domaine de l’environnement (3 focus group), des droits humains et du dé veloppement humain : Les consultations relatives à la thé matique «environnement» et «environnement et risques» sont les suivants : - organisé e par le PNUD le 9 mars 2013 à Alger en partenariat avec l’association ré cifs a regroupé des participants venus des wilayas de Tizi -Ouzou –Alger –Touggourt –Chlef et Blida - organisé e le 5 avril 2013 par le PNUD à Oran a impliqué des participants repré sentants d’associations des wilayas d’Annaba, Bé char, Biskra, Ghardaı̈a, Mé dé a, Saida, Sidi Bel Abbes, Tissemsilt et Oran. - organisé e le 23 fé vrier 2013 par le PNUD en partenariat avec l’association é cologique de Boumerdè s, participants venus des wilayas Boumerdè s et d’Alger. Dé veloppement humain : Le ré seau « NADA » é tait le partenaire du PNUD dans l’organisation le 9 mars 2013 à Alger de la consultation relative à la thé matique dé veloppement humain. Elle a regroupé des repré sentants d’associations de wilayas suivantes : Alger-Bejaia-Bordj Bouarerridj et Sé tif. Droits humains : La derniè re consultation a traité de la thé matique des droits humains, organisé e par le PNUD le 7 mars 2013 à son siè ge et a regroupé les repré sentants d’associations œu-

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vrant dans ce domaine de la promotion des droits humains.

Résultat de la consultation « société civile » : En sa qualité de dé fenseur des droits des groupes marginalisé s, la socié té civile conçoit le « vivre bien », dans l’amé lioration de l’accè s aux droits et leur promotion comme premiè re priorité pour garantir le bien-ê tre des citoyens, et ce par une meilleure application de la loi. Cela ne saurait se faire, selon elle, sans la consolidation du cadre juridique par le pouvoir lé gislateur. Ainsi, et au -delà de garantir une meilleure justice sociale et une redistribution plus é quitable de la richesse nationale, cette perspective amé liorera la gestion des services publics et ré tablira la con iance et le dialogue entre gouvernants et gouverné s. Elle permettra aussi de lutter d’une maniè re ef icace contre la corruption et les maux sociaux- a in de pré server la cohé sion sociale- et garantira une meilleure sé curité . La socié té civile consulté e, considè re que l’accè s insuf isant à l’emploi pour les personnes vivants avec un handicap qui s’ajoute à une protection sociale insuf isante, sont la premiè re cause du vivre mal de ce groupe de population. Seuls, la consolidation du lien social par -le renforcement de la solidarité nationale, la ré duction des iné galité s sociales par des politiques publiques de promotion de l’emploi durable et l’extension des ré seaux des services sociaux- permettront de garantir une protection sociale de proximité laquelle devra rationnaliser son systè me de 17

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gestion et diversi ier ses ressources . Aussi, une meilleure distribution territoriale é galitaire des services de soins notamment spé cialisé s, une disponibilité satisfaisante des mé dicaments, une formation continue pour le personnel soignant, l’accè s au logement des couches les plus dé favorisé es, en augmentant l’offre de logements et en é radiquant l’habitat pré caire, constituent autant de facteurs qui favoriseront le vivre bien. L’é ducation de meilleure qualité , plus accessible et plus adapté e aux populations aux besoins particuliers reste la garantie de leur inté gration. Cependant cet objectif ne saurait ê tre atteint sans l’é galité au plan de l’accè s entre toutes les ré gions et les caté gories de population. Pour ce faire la socié té civile pré conise de dé velopper les capacité s de prise en charge et l’amé lioration de la gestion de ce secteur. L’Etat à travers le gouvernement, ses partenaires internationaux de dé veloppement, les secteurs é conomiques public et privé et les collectivité s locales sont appelé s à agir en concert et avec la socié té civile pour l’amé lioration de la situation des groupes dé favorisé s. La socié té civile ayant accumulé un savoirfaire et de l’expertise dans la ré solution des problé matiques lié es au dé veloppement, se considè re comme partenaire à part entiè re des autres acteurs nationaux et internationaux cité s comme parties prenantes du changement vers un meilleur bien vivre qui, selon elle, devrait ê tre atteint à moyen terme (2014-2020).

Des jeunes Scouts algériens

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1.1.5.

Malades et Handicapé s

Les parties prenantes consulté es sont des repré sentants d’associations intervenant dans le domaine de la santé en gé né ral avec des spé ci icité s sur leur domaine d’intervention (handicap, VIH/sida, femme et enfant, cancer, jeunes). Deux associations ont participé à l’organisation des consultations : AIDSIDA pour la thé matique santé et dé veloppement en partenariat avec les agences SNU UNAIDS/ FNUAP/OMS et la FAPH pour la thé matique de l’Handicap en partenariat avec le Bureau du Coordonnateur Ré sident. Ces consultations se sont dé roulé es respectivement le 19 fé vrier et le 8 avril 2013 à Alger.

Résultat de la consultation « Malades et personnes vivant avec un handicap » : La perception du bien-ê tre est corré lé e, en priorité , à la santé mais c’est en mê me temps le produit d’une certaine prospé rité . Le dé veloppement durable n’est possible que lorsque les gens ont les moyens de devenir des agents du changement, la socié té en bonne santé est plus productive et plus ré sistante. Le renforcement du systè me d’assurance sociale et une meilleure compré hension des circuits mé dico-administratifs permettent de diminuer le montant é norme des dé penses non prises en charge qui affectent particuliè rement les mé nages pauvres et marginalisé s. Cette situation aggrave toujours les iné galité s et empê che un dé veloppement durable. Il y a lieu de gé né raliser et de rendre accessible le dispositif d’aide aux personnes les plus vulné rables (femmes, enfants, personnes â gé es sans revenus), les plus marginalisé es dont la santé n’est pas la priorité , les

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spé ci ique leur permettant d’accé der à des soins conformes aux donné es de la science. La demande de justice sociale inspiré e par des actions en faveur des caté gories de personnes marginalisé es, tel que le remboursement de mé dicaments pour les cancé reux agit comme catalyseur d’un dé veloppement centré sur l’ê tre humain. Plusieurs mesures destiné es pour vivre bien ont é té formulé es. Tout d’abord, les actions pour redynamiser le plaidoyer auprè s des dé cideurs sont considé ré es primordiales, ensuite, la notion d’autonomisation sociale et é conomique des personnes malades et handicapé es parait dé cisive, la lutte contre l’exclusion, en in, passe par l’accè s aux droits reconnus à tout citoyen. Tous les acteurs institutionnels (secteur gouverne-

jeunes exposé s au risque lié s à leur santé (IST/VIH/sida, toxicomanie), et en grande dif iculté sociale (handicap, maladies chroniques en particulier le cancer, le VIH/ sida, cardiopathies...). Il doit ê tre gé né ralisé à travers le pays au niveau de l’accueil, l’hé bergement, l’accompagnement à la santé et de l’aide psychosociale. Un certain nombre d’acquisitions a permis d’amé liorer la vie aujourd’hui grâ ce au plaidoyer, à l’implication des mé dias lourds dans les actions d’information et de sensibilisation ré guliè res, et aussi grâ ce au travail de proximité des ONG sur le terrain, toutefois des dif iculté s subsistent encore. Ensuite l’accè s aux services y compris aux soins reste pour les groupes de population repré senté s quelquefois peu aisé .

mental, parlement et sé nat), la socié té civile ainsi que les personnes affecté es et les familles sont invité s à faire quelque chose, il est aussi demandé aux partenaires du dé veloppement de s’appuyer sur la straté gie nationale. L’exigence de la mise en oeuvre d'un cadre de coordination multisectorielle unique pour appré cier ré ellement les ré sultats acquis, c’est souligner la né cessité de dé velopper la culture de suivi et é valuation des interventions pour une meilleure responsabilisation de tous les acteurs impliqué s (institutions et socié té civile et partenaires internationaux) dans la concré tisation et l’atteinte des objectifs que l’on s’assigne pour l’aprè s 2015.

Le manque d’é ducation en particulier l’instruction civique jouerait un rô le dans le nonrespect des droits. Le droit à une vie dé cente et le droit au respect associé s à la multiplications des structures de soins adapté es, comme les centres de ré éducation fonctionnelle pour les personnes vivant avec un handicap, et du dé pistage de certaines maladies graves (cancer du sein), contribueront à l’amé lioration du cadre de vie au double plan familial et collectif. La responsabilité de la famille et le rô le de l’Etat ne peuvent ê tre remplacé s, les mesures gé né rales ne bé né icient qu’insuf isamment aux personnes les plus en dif iculté et les plus fragiles, il y a aussi le regard de l’autre qui contribue à la marginalisation et la discrimination y compris en milieu de soins des personnes vivant avec un handicap ou avec une maladie du fait d’un mode de vie diffé rent.

ParƟcipante à la consultaƟon naƟonale

D’où la né cessité de dé velopper un dispositif 20

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Syndicats

1.1.7.

1.1.6.

Quatre consultations ont é té mené es sur la thé matique « syndicat et dé veloppement ». La FAO a organisé à son siè ge à Alger, trois focus group dont deux ont impliqué respectivement les 12 et 13 mars 2013 des repré sentants de la Fé dé ration nationale du secteur des forets, nature et dé veloppement rural et ceux de la chambre nationale de la pê che et de l’aquaculture. Le troisiè me organisé le 28 fé vrier 2013, avec le soutien de la chambre nationale de l’agriculture a rassemblé des agriculteurs. Le dernier focus group organisé au siè ge de l’OIT le 24 avril 2013 a regroupé les repré sentants de l’Union Gé né rale des Travailleurs Algé riens (UGTA).

Résultat de la consultation avec les syndicats : Pour les participants repré sentant les syndicats, les aspirations à une qualité de vie meilleure s’expriment principalement à travers quatre thé matiques : l’emploi/revenu, l’éducation, l’état de droit et la cohésion sociale. La question de l’emploi est un dé i mentionné . Le caractè re pré caire qui caracté rise certains emplois et une demande additionnelle de travail encore é levé e sur le moyen terme, rendent l’objectif d’augmentation d’une offre d’emplois durables et bien ré muné ré s primordial, car cela conditionne dans une large mesure la satisfaction de beaucoup de besoins des travailleurs et de leurs familles. Une politique é conomique moins dé pendante des hydrocarbures, plus diversi ié e et plus productive, associé e à une ré duction du secteur informel souvent à l’origine de spé culations né fastes au pouvoir d’achat des citoyens en gé né ral et des travailleurs en particulier, est considé ré e comme une voie

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pouvant assurer un mieux vivre à l’avenir.

Morchidates

Les Morchidates consulté es sont fonctionnaires du Ministè re des Affaires Religieuses et des Wakfs. Elles ont pour mission d’accompagner les personnes vulné rables et en dif iculté s par un travail psycho-social dans les mosqué es, les hô pitaux, les hospices et les prisons. L’UNICEF a organisé un focus group avec l’appui du Ministè re des Affaires Religieuses et des Wakfs, le 14 mars 2013 à Dar El imam à Alger pour recueillir l’avis de cette caté gorie d’acteurs.

L’é ducation des enfants, plus pré cisé ment la qualité des enseignements, est la premiè re des pré occupations af iché es. L’amé lioration souhaité e devrait se faire dans le cadre de la consolidation d’une ré forme globale du systè me é ducatif. De façon plus particuliè re, le segment de la formation est sollicité pour plus de synergie avec le monde é conomique. Consolider l’é tat de droit est pré senté aussi comme une autre pré occupation prioritaire. Cela devrait s’opé rer, selon les repré sentants de syndicats, par la concré tisation de plus de justice sociale dans la ré partition de la richesse nationale (par une meilleure cohé rence des politiques salariales, notamment) et une lutte contre les lé aux sociaux (et particuliè rement la corruption) à travers « des programmes inté gré s intersectoriels, combinant des volets pré ventifs et ré pressifs, des niveaux centraux et de proximité et s’é talant sur les court, moyen et long termes ». Une implication plus poussé e de la socié té civile est aussi avancé e.

Résultat de la consultation avec les Morchidates : Les « Morchidates » dé veloppent une perception du « bien vivre » vue sous trois angles complé mentaires. La paix, la sécurité et la liberté, la cohésion sociale et en in la justice sociale.

sur les priorité s de la socié té . En in, elles pré sentent « la justice sociale » comme un facteur important qui re lè te le principe d’é galité en droits en terme d’accè s au logement, à l’é ducation, à l’emploi et à la santé des populations et en particulier ceux qui n’ont pas de ressources ou de soutien. Cela ne sera possible, selon elles, que si des opportunité s sont offertes de maniè re é quitable entre les diffé rentes caté gories de la population et des reformes sont engagé es pour la formation de compé tences. Pour voir ces aspirations de « bien vivre » se concré tiser, les Morchidates se sont projeté es dans le moyen terme soit à l’horizon de 2017 à 2020.

La paix, la sé curité et le respect des liberté s constituent selon elles la priorité premiè re pour assurer aux citoyens un bien vivre. « Le respect des libertés est considéré comme fondamentale dans toute société qui aspire à bien vivre. C’est aussi un signe fort de civisme ». Elles pré conisent la mise en place d’un cadre de communication qui prend en charge les pré occupations des jeunes et la consé cration de la justice dans la socié té .

Favoriser une cohé sion sociale solide, au sein de l’entreprise et dans la socié té en gé né ral, est é galement un grand dé i à ré aliser. Il intè gre principalement la promotion du dialogue social en favorisant la multiplication des espaces d’é changes sociaux et culturels, en dé veloppant les valeurs d’é coute, de considé ration et de citoyenneté , et en promouvant l’instruction civique. Pour les personnes consulté es, une plus grande implication de la socié té civile est requise.

La cohé sion sociale, synonyme pour les Morchidate de morale et de religion, de stabilité familiale, de solidarité et d’amé lioration du regard de la socié té sur les femmes, est importante pour lutter contre la corruption, le maté rialisme et l’indolence des jeunes. Pré server cette cohé sion impliquerait de soutenir le bé né volat et les actions de bienfaisance et de renforcer la famille a in d’accroitre l’inté rê t

En in les syndicats consulté s ont dé signé le moyen terme pour l’atteinte des ré sultats.

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Universitaires et chercheurs

Ré sultats du sondage en ligne My World 2015

1.1.8.

La consultation a consisté à recueillir les avis de 16 universitaires et chercheurs dans les diffé rentes disciplines des sciences sociales à travers le questionnaire envoyé par mail.

Résultat de la consultation « chercheurs et universitaires » : L’analyse des ré ponses des chercheurs/ universitaires ayant participé à la consultation fait ressortir la thé matique de la cohésion sociale comme leur pré occupation premiè re. Une attention particuliè re est ainsi attaché e aux questions de concorde, de culture du dialogue social et d’é coute d’autrui, de solidarité au sein de la famille, entre communauté s et entre associations. Les valeurs de tolé rance, de respect, de reconnaissance, de compré hension sont considé ré es né cessaires pour vivre bien. A l’inverse, les pré jugé s envers les femmes, les attitudes d’exclusion envers certaines caté gories de population et l’existence de sujets tabous sont pré senté s comme pré judiciables à l’harmonie sociale. « Trouver un cadre de vie quotidien qui facilite les Rapports et la convivialité et qui é vite la confrontation et les aigreurs » est une solution qui favorise la cohé sion sociale. La deuxiè me pré occupation af iché e concerne l’emploi. La problé matique du chô mage est analysé e à travers la faiblesse des cré ations d’emplois, mais elle est aussi lié e à l’inadé quation formation/emploi qu’il est né cessaire d’amé liorer. La corré lation emploi/revenu est souligné e : la durabilité et la qualité de l’un fait celles de l’autre.

1.1.9.

le logement, souhaité disposer de toutes les commodité s et situé dans un cadre de vie adé quat, est aussi source de bien-ê tre.

Au 20 juin 2013, 766 internautes algé riens ont ré pondu au sondage MyWorld2015.org sur leurs priorité s pour un avenir meilleur. Parmi les 16 priorité s pré identi ié es par les Nations Unies, les ré ponses ont fait ressortir les trois priorité s suivantes par ordre de vote :

La problé matique des droits occupe la quatriè me place dans les pré occupations du groupe. L’accè s aux liberté s fondamentales est jugé insuf isant par certains.

(Une bonne é ducation, Un meilleur systè me de santé , La protection contre le crime et la violence)

Le manque de transparence dans la gestion des services publics, la bureaucratie, le recours aux compé tences dans l’exercice des responsabilité s, l’absence de redevabilité sont des inquié tudes dont une prise en charge signi icative serait de nature à amé liorer le bien vivre de la population. Les loisirs et la santé sont appré cié s, en termes d’occurrence, dans un mê me niveau de priorité . Si la santé est un bien dont tout le monde se pré occupe d’une façon ou d’une autre, l’inté rê t porté aux loisirs trouve sa cohé rence dans l’importance accordé e à l’immaté riel par ce groupe de population. Une situation sécuritaire maı̂trisé e et une plus grande ef icacité dans la lutte contre les lé aux sociaux sont des actions susceptibles d’impacter la qualité de vie des Algé riens. En in, l’é ducation est le dernier thè me retenu. Son rô le n’est pas minimisé pour autant car il reste la clé des solutions durables et fondamentales pour toute socié té .

L’accès au logement est la troisiè me priorité indiqué e. Pré alable à la fondation d’un foyer,

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1.2.1. Priorité s des groupes consulté s:

L’emploi L’accès à un emploi, premier dé i mentionné par l’ensemble des parties prenantes, constitue le principal levier par lequel les personnes en â ge d’activité et leurs familles peuvent satisfaire bon nombre de leurs besoins. Un travail stable, productif et correctement ré muné ré est considé ré « comme source de sé curité , de dignité et de respect ». C’est aussi, pour les personnes aux besoins spé ci iques, la meilleure solution contre la marginalisation sociale. Les grands programmes d’é quipements publics du pays ré alisé s et engagé s sur la derniè re dé cennie avaient permis de ré duire signi icativement le taux de chô mage. Celui des jeunes est cependant encore é levé . De mê me, certains emplois ont un contenu pré caire prononcé , lié à la nature des activité s les ayant gé né ré s (activité s de BTP et de services pour l’essentiel), ou de faible qualité (cré és dans le secteur informel). Compte tenu de la structure de la population et de son nombre croissant, la demande d’emplois dé cents continuera d’ê tre importante sur le moyen terme. Une é conomie plus diversi ié e, une croissance é conomique davantage tiré e par les secteurs productifs, respectueuse de l’environnement et ayant un contenu prononcé en TIC (« aller vers une économie diversi iée basée sur une redistribution de revenus axée sur la productivité du travail tractée par l’agriculture et le BTP ainsi que l’économie du savoir »), une meilleure ré partition des richesses cré ées, un systè me d’é ducation/formation performant et en forte synergie avec le monde é conomique, ainsi qu’une é quité territoriale plus accentué e sont, pour les parties prenantes, des facteurs essentiels à promouvoir pour de meilleures perspectives en matiè re d’emplois dé cents. L’association des IDE, sous forme de partenariat gagnant-gagnant, est envisageable, mais beaucoup de participants aux consultations insistent sur la promotion du « compter sur soi » d’abord et l’encouragement de la production locale, en substitution aux importations. La contribution de la diaspora algé rienne, considé ré e à grand

1.2. Synthè se gé né rale ArƟsanat algérien

L’analyse des contributions des participants aux consultations sur la perception du bien vivre en Algé rie et leurs aspirations au-delà de 2015 permet de faire ressortir 7 priorité s et trois groupes cibles. Tenant compte des principes ayant guidé la conduite des consultations à savoir : 



L’inclusion,





L’universalité ,





Les perspectives de l’aprè s 2015 ;

L’accent est mis sur la manifestation des priorité s les plus partagé es par les diffé rents groupes consulté s plutô t que sur les revendications spé ci iques des parties prenantes.

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potentiel en matiè re de compé tences, est sollicité e. L’inté gration maghré bine est aussi souhaité e car elle renferme de prometteuses perspectives de dé veloppement pour tous les pays. Les principales mesures pré conisé es pour la ré alisation de ce dé i portent sur le rô le de l’Etat (ré gulateur mais aussi protecteur des groupes les plus dé favorisé s), sur la promotion de la « visibilité » dans les politiques publiques et sur une plus forte implication de la socié té civile à toutes les é tapes du processus de dé veloppement. La gestion du chô mage, composante sensible de la problé matique de l’emploi, doit aussi faire l’objet d’attention particuliè re. Les solutions actuellement mises en oeuvre à travers diffé rents dispositifs d’insertion des demandeurs d’emploi né cessitent d’ê tre amé lioré s. Traitant de la question de l’emploi, les Jeunes consulté s y voient une dimension de Politique é conomique. Selon eux c’est une é conomie diversi ié e qui permettrait la cré ation d’emplois durables et la ré duction du chô mage. Ils rejoignent aussi les membres de la socié té civile consulté s qui perçoivent la question de l’emploi sous l’angle de l’employabilité et la né cessaire adaptation entre offre et demande d’emploi. Pour les deux groupes, il s’agit de promouvoir la compé tence pour arriver à des emplois dé cents et durables. L’emploi pour les femmes consulté es est une question d’autonomisation et d’indé pendance é conomique. Les Syndicalistes ont pour leur part insisté sur le travail dé cent tel que dé ini par le BIT. Pour les participants consulté s du Secteur privé , c’est plus spé ci iquement l’emploi des jeunes qui est une priorité pour le bien vivre de la socié té algé rienne. Quant aux chercheurs, l’emploi doit ê tre abordé sous l’angle de l’offre qui n’est pas suf isante. Elle devrait croitre en nombre et en qualité pour assurer des postes d’emploi nombreux et durables et amé liorer les revenus des citoyens algé riens.

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Le logement Le bien vivre s’appré cie aussi à travers l’accè s à un logement décent. Malgré les grands programmes de logements ré alisé s ou engagé s ces derniè res anné es, la demande en logements restera importante sur le moyen terme, en raison notamment de l’importance du dé icit actuel, du croı̂t dé mographique et de l’é lé vation espé ré e du niveau de vie. De ce fait, le grand dé i est d’é largir l’offre de logements dé cents. Une meilleure gestion du foncier et du cadre de vie, des incitations à la construction plus ef icaces, et une ré duction des coû ts sont des actions estimé es pouvant concourir à la ré alisation de ce dé i porteur aussi de cohé sion sociale. La politique publique du logement social est aussi appelé e à plus d’é quité dans la distribution de celui-ci. Pour les jeunes consulté s l’offre de logement doit ê tre encore augmenté e, elle devrait ê tre aussi accompagné e d’un ré seau de base permettant un habitat dé cent. La question de l’é quité dans la politique de distribution du logement a é té soulevé e tant au niveau des jeunes que de la socié té civile.

Bonne Gouvernance, et état de droit

logements pour les jeunes. Quant aux consulté s de la socié té civile, le logement est une question d’amé lioration de l’accè s au logement pour les plus dé favorisé s (vulné rabilité é conomique, coû t é levé du logement et rareté de l’offre). Ce qui requiè rent -d’aprè s eux- le renforcement de l’é quité dans la politique de distribution du logement social.

L’analyse des ré ponses montre la sensibilité de l’ensemble des parties prenantes consulté es aux questions de bonne gouvernance, de cohé sion sociale, et de consolidation de l’Etat de droit. En matiè re de bonne gouvernance, les participants ont insisté sur l’importance de l’amé lioration de l’accè s aux services publics et de la qualité de leurs prestations, en particulier pour les personnes les plus vulné rables. Dans ce cadre, une simpli ication des procé dures administratives et juridiques, le renforcement et l’extension des capacité s des services publics et des mé canismes de contrô le et de suivi/é valuation, associé s à la né cessité d’instaurer le principe de redevabilité , à tous les niveaux, d’introduire plus de transparence dans la gestion des affaires publiques, et de promouvoir la participation citoyenne, igurent parmi leurs dolé ances les plus insistantes.

Pour les universitaires et chercheurs, le dé icit en logements et une partie du parc est pré caire et né cessite d’ê tre ré sorbé e. Les questions de la disponibilité du foncier, des incitations, de l’amé liorer l’ef icacité de politique sociale du logement ont é té mis en exergue par ces derniers.

En parlant de Gouvernance, les Jeunes entendent principalement la gestion des services publics, avec un allè gement des procé dures administratives, la lutte contre la corruption et une meilleure communication entre les autorité s et les citoyens. Pour les jeunes, assurer un é tat de droit passe par le respect des liberté s, une meilleure application de la loi et la Promotion et le renforcement de la justice.

« Le bien vivre s’apprécie aussi à travers l’accès à un logement décent »

Les Femmes ont insisté sur l’accessibilité des femmes au logement surtout en milieu rural et aussi sur le droit au logement des femmes divorcé es. Les participants du Secteur privé ont principalement mentionné l’accessibilité des

Les Femmes participantes aux consultations ont traduit l’é tat de droit par un é tat où les droits des femmes sont concré tisé s par l’é radication du mariage pré coce et l’amendement du code de la famille. Les repré sentants du secteur privé ont abordé la priorité de la Gouvernance via le renforcement de la participation et d’implication citoyenne dans les affaires publiques qui est jugé e encore insuf isante. Cette participation passerait selon ces derniers par la concertation et le dialogue entre toutes les parties prenantes. Pour ce groupe, amé liorer les mé canismes d’é valuation des politiques publiques est une action majeure dans le champ de la bonne gouvernance.

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La lutte contre l’injustice, la corruption et le marché informel sont d’autres aspects de la gouvernance que les consulté s du secteur privé perçoivent comme amé liorant en priorité le bien vivre. Les personnes consulté es de la socié té civile ont mis en exergue les iné galité s d’accè s aux services publics qui pourrait ê tre un frein à la bonne gouvernance. Selon ce groupe la lutte contre l’injustice sociale et la corruption sont des priorité s de la gouvernance. Les repré sentants de la socié té civile ont cité la promotion de la redevabilité , la lutte contre le gaspillage, la promotion de plus d’implication des citoyens et de la socié té civile dans les dé cisions publiques, la promotion de la compé tence, le renforcement des capacité s de gestion des structures publiques comme des actions à mener pour amé liorer la gouvernance. L’é tat de droit pour cette partie prenante passe par l’amé lioration de l’accè s aux droits et une meilleure application de la loi. La bonne gouvernance pour les syndicats consulté s passe par le Dialogue social et le dé veloppement des espaces de concertation. Les chercheurs et universitaires qui ont participé à ce processus conçoivent la bonne gouvernance comme un moyen d’amé liorer l’accè s aux services publics, de lutter contre la corruption, et de promouvoir la redevabilité . Pour pouvoir ré aliser ces diffé rentes actions, il est né cessaire d’avoir une transparence dans la gestion des services publics, de renforcer les capacité s de gestion de ce secteur, promouvoir le suivi et l’é valuation, tout en les renforçant par le dé veloppement des instruments de contrô le publics et une meilleure communication sur son activité . Et en matiè re d’é tat de droit, les chercheurs/universitaires participants ont considé ré que certains droits, comme l’exercice des liberté s d’expression et de pensé e, les droits de la femme, gagneraient à ê tre consolidé s davantage en vue de l’amé lioration du bien vivre.

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Paix et sécurité Selon les participants, l’é volution de la situation sé curitaire, malgré les é normes progrè s ré alisé s dans sa maı̂trise, demeure d’une importance pour le bien vivre. Au plan national, la lutte contre certains lé aux sociaux (dé linquance, drogue, …) devrait faire bé né icier les services concerné s de davantage de moyens. Sensibilisation des acteurs impliqué s dans ce domaine, promotion de la pré vention, et synergie entre les nombreux intervenants sont des straté gies à privilé gier a in de parvenir à une ré duction signi icative du sentiment d’insé curité selon certains participants. Au plan ré gional et international, l’action dé terminante des autorité s nationales au sein de cadres internationaux adapté s dans la lutte

L’éducation

contre le terrorisme, le crime organisé et autres lé aux transnationaux est souligné e. Elle devrait trouver un prolongement interne dans une vigilance renforcé e de la population. Des plans de dé veloppement d’urgence des zones frontaliè res sont pré conisé s par des participants pour mieux sé curiser le pays. Une coexistence paci ique, dans le respect du droit international, est considé ré e comme l’objectif ultime de cette action.

L’é ducation est considé ré e comme la clé des solutions durables et fondamentales du dé veloppement pour toute socié té . Vecteur de transmission de la connaissance, à dimension é conomique (de par son impact sur la quali ication et la productivité des travailleurs), c’est aussi un facteur d’inté gration pour des populations vulné rables (personnes vivant avec un handicap, les porteurs de VIH, les plus dé munis), et de cohé sion sociale (moyen de lutte contre l’incivilité , de pré servation de la mé moire collective, de la culture,…). Amé liorer la qualité de l’é ducation, son accessibilité (surtout pour les personnes à besoins spé ci iques, et dans les zones les plus enclavé es), procé der à sa modernisation (notamment par la gé né ralisation des TIC), é radiquer l’analphabé tisme, investir davantage dans la formation professionnelle et la recherche scienti ique en vue d’augmenter à terme la productivité et les revenus des travailleurs, introduire plus d’é quité dans le soutien de l’Etat, sont des dispositions recommandé es par la grande majorité des parties prenantes (« Une é ducation qui dé veloppe des capacité s plutô t que des cours à mé moriser »). Outre l’Etat dont la mission principale est de garantir le droit à l’é ducation, les familles, les communauté s, les collectivité s locales, la socié té civile et le secteur privé ont aussi une responsabilité dans les performances du systè me é ducatif, ce qui en fait un vé ritable bien public. Les parties prenantes estiment en dernier ressort que la gratuité de l’é ducation doit ê tre pré servé e pour les gé né rations futures et la scolarisation universelle ré alisé e. D’une manié ré plus spé ci ique, les jeunes voient dans la modernisation, la formation des ressources humaines, la ré forme des pro-

Pour les jeunes, les universitaires et la socié té civile, la lutte contre les lé aux sociaux et l’instauration d’une stabilité sociale et politique sont des conditions requises pour ré aliser la paix et la sé curité . La liberté de mobilité dans l’espace public sans risques d’agressions est un indicateur de paix et de sé curité pour les femmes consulté es.

grammes scolaires, une garantie certaine d’une é ducation de qualité . L’amé lioration des conditions de fonctionnement du systè me é ducatif par l’extension du ré seau d’infrastructures, des moyens et ressources du secteur, l’amé lioration de l’accessibilité au plan gé ographique et au plan des caté gories de population, constituent un gage pour un systè me é ducatif performant et en adé quation avec les besoins du secteur de l’emploi. Pour les femmes et les repré sentants des syndicats, la qualité de l’é ducation est rattaché e à l’accessibilité pour leurs enfants à une é ducation de qualité et au dé veloppement de la formation professionnelle. En effet les femmes voient dans l’é ducation des enfants un moyen de faire face à la pauvreté et à la vulné rabilité et de lutter contre certains lé aux qui trouvent leurs causes dans la dé perdition scolaire. Les

« la clé des soluƟons durables et fondamentales du développement pour toute société »

Morchidates considè rent l’é ducation pour tous comme un principe de justice sociale. Quant aux universitaires, assurer de bonnes orientations aux apprenants durant leur cursus d’é ducation/formation et leur dispenser des formations qui renforcent leurs capacité s à s’adapter aux é volutions des besoins du monde é conomique et de la socié té en gé né ral, est susceptible d’amé liorer l’employabilité des jeunes.

jeune écolière

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Santé et accès aux soins Admettant qu’une « société en bonne santé est plus productive et plus résistante », les personnes consulté es ont placé l’amélioration de l’accessibilité aux soins et celle de la qualité des prestations au rang des pré occupations prioritaires. Augmenter l’offre de soins, notamment spé cialisé s, à travers une plus grande extension du ré seau de soins au pro it de zones les plus faiblement couvertes (Sud et zones enclavé es en particulier) et des populations à grande fragilité (par la multiplication de structures adapté es), renforcer les capacité s des services de santé et les ressources alloué es (par l’institution de la formation tout au long du cycle de vie et l’augmentation des budgets notamment), et introduire plus de rationalité et de transparence dans leur gestion, constituent pour les participants à la consultation une dé marche pouvant permettre de ré pondre au dé i sanitaire posé . Les mé canismes de prise en charge des populations dé favorisé es non couvertes par la sé curité sociale devraient ê tre renforcé s, é tendus, mis en oeuvre et plus accessibles. Une meilleure inclusion sociale de ces caté gories passe, pour la plupart des parties prenantes, par un plaidoyer continu auprè s des dé cideurs, plus d’implication des familles et de la socié té civile, et par un plus grand accè s aux droits reconnus à tout citoyen.

Cohésion sociale

Les femmes malades consulté es observent que l’accè s à la santé et la qualité des soins, ne peuvent ê tre consacré s sans la prise en charge psycho-sociale pour les enfants abandonné s, les femmes victime de violence et les handicapé s. Les malades et handicapé s qui rejoignent les femmes dans leur perception, trouvent que le droit à la santé de qualité ré side aussi dans la mise en place d’un dispositif d’accompagnement social par l’accueil, l’orientation, la vulgarisation des droits et une meilleure disponibilité des structures spé cialisé es d’hé bergement. Les universitaires plaident pour une humanisation plus accentué e des structures sanitaires.

Une cohé sion sociale solide contribuera à l'é quilibre et au bon fonctionnement de la socié té . L’aprè s-2015, selon ces participants, devrait donc accorder une attention particuliè re aux questions de solidarité au sein de la famille, entre communauté s et entre organisations de la socié té civile, de concorde, de culture du dialogue social, d’é coute d’autrui. « Les valeurs de tolérance, de respect, de reconnaissance, et de compréhension » sont des objectifs qu’il faudra atteindre pour vivre bien. A l’inverse, malgré des avancé es certaines, la lutte contre les pré jugé s né gatifs envers les femmes (dans leur rapport à la liberté de travailler et à la sé curité de leurs mouvements, au partage des responsabilité s familiales, notamment), les attitudes d’exclusion envers certaines caté gories de population (personnes vivant avec un handicap, porteurs de VIH,…), et les tabous est recommandé e par des parties prenantes pour plus d’harmonie sociale. Le dé i posé est de « Trouver un cadre de vie quotidienne qui facilite les rapports et la convivialité et qui évite la confrontation et les aigreurs ». Plus gé né ralement, ré duction des iné galité s sociales et territoriales,

« Une société en bonne santé est plus producƟve et plus résistante »

sensibilisation, é ducation et lutte contre l’analphabé tisme, plus grande protection de l’Etat contre l’insé curité et les discriminations, sont des pistes de solution proposé es pour le renforcement de la cohé sion sociale. Les participants attendent de l’Etat le respect et l’application des lois, une justice plus performante, et un meilleur accè s à certains droits fondamentaux. Tout en é tant conscient de son caractè re souvent transnational, intensi ier la lutte contre la corruption, en mobilisant davantage de ressources, est une des pré occupations majeures exprimé es.

« Trouver un cadre de vie quoƟdien qui facilite les rapports et la convivialité et qui évite la confrontaƟon et les aigreurs »

Les bénévoles travaillent ensemble pour neƩoyer une plage

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La jeunesse: une ressource et un acteur clé du dé veloppement

1.2.2. Groupes cibles prioritaires

De cet ensemble d’é lé ments d’analyse, l’autonomisation des femmes, la responsabilisation de la jeunesse, et le dé veloppement de la socié té civile apparaissent comme des axes particuliè rement prioritaires pour le futur espé ré .

Le poids dé mographique, pré sent et futur, des jeunes donne à la question de la jeunesse une place centrale dans les pré occupations nationales. Sur la pé riode ré cente, si, comme le reconnaissent les jeunes ayant participé à la consultation, des progrè s en matiè re d’é ducation/formation, d’emploi, de sé curité , et de participation au mouvement associatif sont des aspects qui ont particuliè rement impacté positivement leur vie, d’autres dé is restent posé s pour eux. De façon gé né rale, les jeunes ont exprimé le besoin trè s fort d’avoir des perspectives, dans le cadre d’un projet inté gré auquel ils seraient partie prenante, qui renforcerait leurs capacité s d’acteurs de la socié té de demain, et qui serait mobilisateur de tout leur potentiel, à travers notamment le dé veloppement de leur autonomie et une plus grande responsabilisation. Leurs attentes sont fortes et diversi ié es (en matiè re d’é ducation, de formation professionnelle, d’emploi et de revenu dé cent, de logement, de soins, d’’accè s aux activité s de loisirs, aux technologies de l’information et de la communication, à la culture et aux sports). Elles concernent

La né cessaire autonomisation des femmes

Femmes consultées

Pour vivre bien, l’accent est mis par les groupes de femmes participantes sur l’importance que revê t pour elles l’autonomisation, entendue comme processus par lequel elles acquiè rent une liberté d’action, et donc d’indé pendance. Un premier aspect fondamental de ce processus se re lè te dans l’accè s à l’emploi. Avec des taux de scolarisation des illes en amé lioration, devenus supé rieurs à ceux des garçons dans le post-fondamental, et des progrè s dans l’alphabé tisation, les femmes aspirent prioritairement à une participation sur le marché du travail plus relevé e et de meilleure qualité . Le travail, notamment pour les femmes en grande dif iculté sociale, leur permet d’acqué rir une indé pendance é conomique, de contribuer à l’é lé vation du niveau de vie de la famille, et de se ré aliser personnellement. C’est aussi un atout majeur dans leur inté gration au dé veloppement et dans leur participation citoyenne. Pour ce dernier aspect, faire é voluer le

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progrè s ré alisé avec les ré centes dispositions constitutionnelles accordant un niveau minimum de repré sentation des femmes dans les assemblé es é lues vers un stade où leur voix est ré ellement prise en considé ration dans le processus de dé cision est un enjeu essentiel. Une meilleure insertion sociale des femmes à grande fragilité , la cré ation d’emplois dé cents par et pour les femmes, une amé lioration de la quali ication des femmes par la formation, la né cessité de progresser plus rapidement dans la construction de l’Etat de droit et de promouvoir les droits des femmes et leur effectivité , la lutte contre l’analphabé tisme, la lutte contre les violences faites aux femmes et contre certains tabous et pré jugé s né gatifs à leur é gard, et leur encouragement à s’organiser en association, sont d’autres aspects pouvant favoriser la participation des femmes à une dynamique sociale porteuse de bien-ê tre partagé .

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aussi les questions de sé curité et de paix, de lutte contre la recrudescence de certains lé aux sociaux (drogue, violence, immigration clandestine, banditisme, SIDA,…), de justice sociale et d’é galité des chances pour tous les jeunes dans les solutions apporté es. Les participants jeunes à la consultation ont marqué leur grande sensibilité à la bonne gestion des services publics, en particulier dans l’amé lioration de l’accè s aux prestations, la lutte contre la corruption et la ré habilitation de la compé tence. La consolidation de la cohé sion sociale, avec la promotion des valeurs de la citoyenneté , qui fait prendre conscience à chacun de ses droits et obligations, et le renforcement de la con iance entre les citoyens et l’administration, sont une dolé ance centrale des participants. Ces derniers revendiquent é galement, à travers leur participation effective à la dynamisation du mouvement associatif et au dé veloppement national, l’accè s à un statut d’acteurs à part entiè re au sein de la socié té é couté s et considé ré s.

Jeunes parƟcipants aux consultaƟons

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ConsultaƟons NaƟonales Post-2015 en Algérie: Résultats des consultaƟons naƟonales

La dynamisation de la socié té civile : un levier dans le partenariat pour dé veloppement La socié té civile consulté e considè re qu’elle a accumulé , tout au long de son histoire, un savoir –faire et de l’expertise dans la ré solution des problé matiques lié es au dé veloppement qui lui confè rent la place de partenaire à part entiè re des acteurs du dé veloppement.

parties prenantes cité es comme acteurs de progrè s. Et ce, pour participer à amé liorer la situation des populations des plus vulné rables. Ce rô le devra ê tre consolidé par des politiques de renforcement de capacité s plus soutenues.

Elle met l’accent sur la né cessité de dresser davantage de ponts entre elles et toutes les

un grand groupe de bénévoles de Nass el-Khir qui se sont réunis pour neƩoyer une plage

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ConsultaƟons NaƟonales Post-2015 en Algérie: ContribuƟon du Gouverne ement

Chapitre II: Contribution du Gouvernement ConsultaƟon sur l’agenda pour le développement post-2015 ContribuƟon du gouvernement algérien

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ConsultaƟons NaƟonales Post 2015 en Algérie:: ContribuƟon du Gouvernem ment

1. Contexte général L’Algé rie consent, de maniè re constante, des efforts pour l’amé lioration du bien-ê tre du citoyen en lui assurant les services et les moyens socio-é conomiques indispensables pour une vie dé cente. Les fondements juridiques des politiques visant l’amé lioration continue des conditions de vie des citoyens trouvent leur ancrage dans la constitution qui consacre comme inalité des institutions « l’é galité en droits et devoirs de tous les citoyens et citoyennes en favorisant l’é panouissement de la personne humaine et la participation effective de tous, à la vie politique, é conomique, sociale et culturelle ». L’Etat s’est vu ainsi con ier la responsabilité de « la protection de la famille et la garantie des conditions de vie des citoyens ». Il assure é galement la garantie des liberté s, de la sé curité et la justice et la promotion du dialogue.

placer le citoyen, avec ses attentes et ses aspirations politiques, é conomiques et sociales, au coeur des pré occupations et des priorité s de l’Etat.

sont succé dé s depuis 2000 ont visé , à la fois, des objectifs straté giques, tels que la ré duction de la pauvreté , la cré ation d’emplois, la revitalisation des espaces ruraux et la ré duction des disparité s territoriales, et des objectifs opé rationnels, comme la stimulation de la demande, le soutien aux petites et moyennes entreprises et micro-entreprises, l’accè s au foncier agricole et la ré habilitation et l’extension des infrastructures de base. Ces plans ont donné des ré sultats positifs, maté rialisé s par une croissance é conomique appré ciable du produit inté rieur brut de prè s de 4 % en moyenne annuelle durant ces douze derniè res anné es.

La constance dans cette vision de dé veloppement a conduit l’Etat à faire accompagner les ré formes é conomiques engagé es par des dispositifs sociaux visant à proté ger les caté gories sociales vulné rables. Ces fondements qui constituent la base des programmes et des dispositifs mis en oeuvre ainsi que les ré formes structurelles engagé es en matiè re institutionnelle, é conomique et sociale sont en cohé rence avec les instruments juridiques internationaux rati ié s par l’Algé rie.

En effet, le programme de soutien à la relance é conomique (PSRE 2001-2004) et les deux programmes de dé veloppement quinquennaux (2005-2009 et 2010-2014) ont é té les chantiers importants autour desquels se sont articulé s, ces derniè res anné es, le dé veloppement et la modernisation des infrastructures de base ainsi que la cré ation d’emploi. Cet effort a concerné l’ensemble des secteurs, particuliè rement la ré alisation d’infrastructures scolaires et sanitaires, la construction de logements, la mobilisation et la sé curisation des ressources en eau, le transport routier et ferroviaire ainsi que la ré alisation d'installations de traitement des dé chets.

Aujourd’hui, la straté gie du dé veloppement est centré e sur la ré alisation d’une croissance é conomique soutenue, tout en portant sur le renforcement du dé veloppement humain et social.

Cet engagement se justi ie par le souci de

2. Acquis Actuellement, l’Algé rie dispose d’un cadre macroé conomique stable, qui se con irme depuis plus d’une dé cennie, caracté risé par une é volution positive des fondamentaux é conomiques. Parallè lement à sa politique de transformation structurelle et de croissance de l’é conomie enclenché e vers la deuxiè me moitié des anné es 90, l’Algé rie s’est engagé e dans des programmes ambitieux visant l’accé lé ration du dé veloppement humain en lançant des actions ayant en particulier pour but de : - dé velopper les infrastructures de base, notamment celles concernant l’é ducation, la formation, la santé et autres services de proximité ;

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- renforcer les capacité s de la ressource humaine pour l’ensemble des secteurs socioé conomiques ; - soutenir la cré ation d’emplois par des politiques actives - assurer la sé curité alimentaire ;

L’Algé rie accorde une grande importance au dé veloppement des ré gions du sud du pays et le dé senclavement des zones rurales et é loigné es. Dans cette perspective, et en sus des programmes suscité s, à caractè re global, d’autres programmes complé mentaires ont é té mis en oeuvre pour renforcer le dé veloppement dans certaines ré gions du pays, tels que les programmes des Hauts plateaux et du Sud. Ces programmes visent non seulement à ré -

- renforcer la solidarité nationale ; - promouvoir une plus grande autonomie de la femme et sa participation accrue au dé veloppement national ; - amé liorer le cadre de vie du citoyen en oeuvrant pour l’é limination des facteurs de dé gradation de son environnement. Les plans nationaux de dé veloppement qui se 40

duire les é carts de dé veloppement dans ces ré gions et à cré er les conditions favorables à l’investissement é conomique, mais aussi à ré duire les iné galité s ré gionales et à amé liorer le cadre de vie des populations, notamment les caté gories vulné rables, en matiè re d’accè s au logement, à l’eau et à l’assainissement, aux soins, à l’é ducation, à l’enseignement et à la formation, sans occulter le dé veloppement et la modernisation du service public et le ré é quilibrage territorial à travers le dé veloppement des ré seaux routier et ferroviaire. Le capital humain est un axe primordial de la politique de dé veloppement de l’Algé rie. Pour son renforcement et sa valorisation, une attention particuliè re est accordé e au secteur de l’é ducation dans les diffé rents programmes de dé veloppement, concré tisant ainsi les dispositions constitutionnelles qui af irment son caractè re obligatoire pour les niveaux primaire et moyen, et sa gratuité dans les structures publiques. Tous les paliers du systè me é ducatif ont connu un dé veloppement remarquable, notamment en ce qui concerne les infrastructures, l’encadrement, les effectifs et les contenus des programmes. Le lancement de ré formes, sous-tendues par la nouvelle loi d’orientation sur l’é ducation nationale de 2008, vient en renforcement de la politique de l’Etat en la matiè re et con irme son engagement en faveur de l’amé lioration des conditions de scolarisation et de l’é quité en matiè re d’accè s à l’enseignement et à la formation. La politique sociale a é té renforcé e dans ce domaine (bourses, prime de scolarité , cantines, transport scolaire, manuel scolaire et fournitures scolaires, santé scolaire, activité s culturelles, sportives et de loisir) et orienté e particuliè rement vers les populations les plus vulné rables (enfants handicapé s, malades chroniques, issus de mé nages et de milieux dé munis). 41

ConsultaƟons NaƟonales Post-2015 en Algérie: ContribuƟon du Gouvernem ment

La santé est aussi au centre d’inté rê t de la politique é conomique et sociale de l’Algé rie, qui garantie la gratuité des soins depuis janvier 1974, incombant à l’Etat la responsabilité d’«assurer la pré vention et la lutte contre les maladies é pidé miques et endé miques ». Pour assurer les soins et en amé liorer leur qualité , des campagnes nationales massives de vaccination contre les maladies infectieuses pré valentes ont é té organisé es. Dans le mê me temps, il a é té procé dé à la mise en place d’un systè me de surveillance des maladies transmissibles permettant de suivre l’é volution de la morbidité et de la mortalité sur l’ensemble du territoire national. Cette mesure a é té accompagné e, depuis le dé but des anné es 90, par les actions mené es par le secteur privé , actuellement en forte extension notamment dans les domaines des soins spé cialisé s et de la radiologie, qui vient en appui au secteur public. L’accè s aux mé dicaments, y compris les mé dicaments gé né riques, le dé veloppement de l’industrie pharmaceutique et l’organisation des urgences mé dicales sont quelques exemples de domaines auxquels l’Algé rie accorde une attention particuliè re aussi bien au plan de la formation de base qu’au plan de leur mise au service des citoyens. A in d’assurer un cadre idoine et une vie dé cente et un logement adé quat, l’Etat veille, à la commodité des citoyens en assurant des formes diverses d’accè s au logement notamment pour les populations dé munies, et ce à travers l’augmentation de l’offre de logements à caractè re social, la diversi ication des programmes de logement et la facilitation d’emprunts bancaires. L’encouragement du logement rural est aussi pris en compte dans le cadre de la politique

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ronnement et de lutte contre les changements climatiques. Cette vision s'appuie sur une straté gie axé e sur la mise en valeur des ressources iné puisables, comme le solaire, et leur utilisation pour diversi ier les sources de l’é nergie et pour pré parer l’Algé rie « de la nouvelle è re é nergé tique durable ».

é conomique et sociale, dont l’objectif est de lutter contre l’habitat pré caire, sé dentariser la population et ré duire les disparité s ré gionales entre le Nord et le Sud. Face à un contexte caracté risé par la rareté et la vulné rabilité des ressources en eau naturelles, une politique de l’eau a é té mise en place dè s le dé but des anné es 2000 visant i) à amé liorer l’accè s au service public de l’eau pour garantir durablement aux mé nages et aux industriels un approvisionnement en eau en quantité suf isante et en qualité requise et à tarifs é quitables et progressifs permettant de mieux gé rer la demande ii) et à renforcer l’accè s au service public d’assainissement pour assurer la salubrité du cadre de vie et la protection des é cosystè mes hydriques. Les ré sultats de cette politique sont aujourd’hui bien palpables dans la vie des citoyens.

L’Etat accorde, é galement, une importance particuliè re à la gouvernance territoriale dont le Sché ma National de l’amé nagement du Territoire (SNAT) constitue le principal outil. Les lignes directrices de cet outil de plani ication s’articulent autour de la durabilité des ressources, la cré ation des dynamiques du ré équilibrage du territoire, le renforcement de l’attractivité et la compé titivité des territoires, la cré ation des zones inté gré es de dé veloppement industriel et des villes nouvelles, avec une attention accordé e au renforcement du partenariat public-privé dans la mise en oeuvre du SNAT à l’horizon 2030 (SNAT-2030).

Outre l’objectif de inancement de l’é conomie nationale, la politique é nergé tique nationale vise la satisfaction de la demande nationale en produits é nergé tiques à long terme et l’accè s à l’é nergie pour tous. Ainsi la quasitotalité de la population est raccordé e au ré seau é lectrique et la moitié a accè s au gaz naturel.

Dans le cadre de sa politique de renforcement des capacité s individuelles susceptibles de gé né rer la richesse é conomique et d’assurer la durabilité des acquis du dé veloppement, un vaste programme visant à promouvoir la cré ation d’emplois et la lutte contre le chô mage, notamment des jeunes, a é té progressivement mis en place à travers :

Dans un souci de dé senclavement des zones isolé es, l’Etat accorde une ré duction allant jusqu'à 50 % du prix de la consommation é nergé tique et met en oeuvre des programmes d'é lectri ication de villages en panneaux solaires photovoltaı̈que ainsi que la distribution de kits d’é nergie solaire pour les familles nomades.

- l’accompagnement des jeunes notamment dans le cadre de la promotion de l’entreprenariat; - l’insertion professionnelle des jeunes à travers le dispositif d’aide à l’insertion professionnelle mis en place par le gouvernement en 2008, dans le cadre du plan d’action pour la

Sur un autre plan, l’Algé rie a amorcé une dynamique verte en lançant un programme ambitieux de dé veloppement des é nergies renouvelables et d’ef icacité é nergé tique, ralliant par là le souci de pré servation de l’envi-

promotion de l’emploi et la lutte contre le chô mage; - l’appui à la formation professionnelle quali iante et diplô mante et à l'enseignement professionnel; - l’incitation des entreprises à la cré ation de nouveaux postes de travail. En signe de valorisation du rô le important de la cohé sion sociale dans le renforcement de l’entraide et la solidarité citoyenne, un dé partement ministé riel chargé de la solidarité nationale et de la famille a é té cré é. Sa mission consiste à dé velopper et à pé renniser, par le droit, la solidarité de la nation envers les caté gories les plus fragiles de la socié té à travers des programmes multidimensionnels d’appui au dé veloppement solidaire. Toujours dans le cadre de la prise en charge des besoins des populations, l’Etat a mis en place un outil privilé gié qui consiste en les transferts sociaux. Ce dispositif, qui pro ite principalement aux caté gories vulné rables, repré sente plus de 15 % du PIB et prè s du quart du budget de l’Etat. Il porte essentiellement sur : - la prise en charge des actions dans les domaines de la santé , l'é ducation, la jeunesse et l'enfance; - la subvention des prix de produits de base; - les dé penses engagé es au titre d'é quipements et d’infrastructures de base (é lectri ication rurale, alimentation en eau potable…) ; - les aides directes (en espè ce et en nature)

1 Les élecƟons législaƟves de mai 2012, organisées dans le cadre du nouveau disposiƟf électoral, ont permis une entrée en force des femmes à l’Assemblée Populaire NaƟonale : avec près de 31 % de députées femmes (contre moins de 8 % auparavant). 2 Le mulƟparƟsme, le pluralisme syndical et la liberté de la presse consƟtuƟonnalisés en 1989.

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ConsultaƟons NaƟonales Post-2015 en Algérie: ContribuƟon du Gouvernem ment

Le traitement de la question de la corruption et du blanchiment d'argent se fonde non seulement sur toutes les mesures3 prises pour dynamiser la lutte contre ces phé nomè nes dans le cadre des engagements de l’Algé rie en tant qu’Etat partie aux conventions internationales y affé rentes, mais é galement sur les efforts de pré vention à travers notamment les progrè s enregistré s dans la transparence de la gestion publique et de la reddition des comptes. Il convient de souligner en in que la straté gie de dé veloppement adopté e par l’Algé rie est fondé e sur une approche qui privilé gie le dialogue social, considé ré comme le cadre idé al pour mettre en adé quation les politiques publiques avec les attentes des citoyens. C’est dans cette perspective que le gouvernement et les partenaires sociaux ont conclu, en 2006, un pacte national é conomique et social. Des rencontres triparties, au nombre de 14 à ce jour, et bipartites, au nombre de 12, regroupant le Gouvernement et les partenaires sociaux et é conomiques ont é té institué es a in d’é changer les visions et les approches avec l’objectif de parvenir à un projet de dé veloppement consensuel et d’identi ier, le cas é ché ant, les ajustements né cessaires aux politiques mises en oeuvre. La tenue des premiers é tats gé né raux de la socié té civile4, en juin 2011, traduit la volonté des pouvoirs publics de renforcer le dialogue social, en offrant un espace d’é coute et d’é change aux diffé rents acteurs de la socié té (organisations syndicales et patronales, regroupements socioprofessionnels, organisations estudiantines de femmes et de la jeunesse, conseils de dé ontologie et d’é tique, cercles citoyens de ré lexion et d’action, etc..).

Au cours de la mê me anné e, de larges consultations ont é té conduites à travers l’ensemble du territoire national a in de s’enqué rir des pré occupations et des aspirations des citoyens et ont permis d’installer la plateforme d’analyse/é valuation de la gouvernance du dé veloppement local et la formulation de recommandations pratiques pour un dé veloppement local mieux adapté aux attentes de la population.

3. Dé is

Ainsi, les acquis ayant positivement marqué la vie socioé conomique du citoyen ont trait à :

- l’impact de la crise é conomique et inanciè re mondiale sur l’é conomie nationale à travers notamment la luctuation des prix des biens et produits dans les marché s internationaux ;

Malgré les ré alisations et les progrè s enregistré s, l’Etat continue à faire face à plusieurs dé is dans l’accomplissement de sa mission qui consiste à assurer aux citoyens les moyens d’une vie dé cente sur l’ensemble du territoire national. En effet, plusieurs facteurs inluent né gativement sur la vie du citoyen. On peut citer à titre d’exemple :

- l’amé lioration de la situation sé curitaire (politiques de concorde civile et de ré conciliation nationale) ; - l’engagement de ré formes politiques avec l’objectif de consolider et de renforcer davantage la dé mocratie participative et la bonne gouvernance ; - l’engagement de ré formes é conomiques visant en particulier la promotion de l’investissement national et les IDE, l’encouragement des exportations hors hydrocarbures et l’amé lioration de la compé titivité des entreprises algé riennes ;

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- l’accè s au travail dé cent et au logement ; - l’accessibilité aux infrastructures et aux services de dé veloppement dans les zones enclavé es et rurales ;

- le caractè re transnational du terrorisme et du crime organisé ;

- la prise en charge des maladies lourdes telles que le cancer et le diabè te, et le coû t é levé des mé dicaments et des soins privé s.

- les catastrophes naturelles et les effets né gatifs de l’intervention de l’homme sur l’environnement (pollution, changement climatique…) ;

L’emploi en tant que moyen d’acquisition d’un revenu occupe une place centrale dans les pré occupations des citoyens, toutes caté gories confondues, particuliè rement les jeunes. Les nombreux dispositifs mis en place par l’Etat n’ont pu juguler la demande sans cesse en hausse sous le double effet de la transition dé mographique et du niveau d’instruction de la population. En effet, bien que la baisse considé rable du taux de chô mage soit l’une des é volutions majeures du marché du travail au cours des dix derniè res anné es, il n’en demeure pas moins que la vulné rabilité de certaines caté gories sociales, la durabilité des emplois cré és et la diversi ication du processus de croissance qui supporte les politiques de dé veloppement humain sont des é lé ments susceptibles de peser sur la soutenabilité des efforts de l’Etat dans les anné es à venir.

- la pression anthropique sur les ressources naturelles et l’insuf isance du potentiel hydrique ;

- la protection sociale et les aides octroyé es aux jeunes, aux femmes, aux enfants et aux caté gories vulné rables ;

- les lé aux sociaux (la drogue, la violence, la dé linquance....) ; - les effets né gatifs des lux migratoires sur le dé veloppement local ; - les phé nomè nes qui entravent les efforts de dé veloppement (é conomie informelle, lourdeurs administratives...) ; 44

Ce constat se traduit par des contraintes dans la vie quotidienne des citoyens et particuliè rement de certaines franges de la population dans certains domaines comme:

- l’accè s aux technologies modernes notamment pour les université s, les centres de recherches et les entreprises ;

- la concré tisation des diffé rents plans et programmes de dé veloppement, entiè rement inancé s par l’Etat ;

3 L’Organe naƟonal de prévenƟon et de luƩe contre la corrupƟon créé le 07 novembre 2010. 4 "Les 1ers états généraux de la Société Civile, organisés par le Conseil NaƟonal Économique et Social (CNES).



- l’instabilité et les con lits dans plusieurs pays de la ré gion et leurs implications directes et indirectes sur l’Algé rie ;

- la dé serti ication et ses effets sur la vie notamment dans les zones steppiques ;

- l’amé lioration de la disponibilité alimentaire et des conditions de vie des populations rurales à travers la politique du renouveau agricole et rural.

- les dif iculté s dans la gestion des espaces urbains (viabilité et gestion des villes, plani ication et amé nagement du territoire....).

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ConsultaƟons NaƟonales Post-2015 en Algérie: ContribuƟon du Gouvernem ment

La ré lexion autour de cette question revê t une dimension straté gique, d’où l’amé lioration continue des dispositifs d’emploi et d’insertion professionnelle, orienté e vers des solutions durables et basé es, notamment sur (i) les dispositifs facilitant l’entreprenariat et la cré ation de PME et de micro-entreprises, (ii) l’allé gement des contraintes administratives, (iii) la ré habilitation de l’outil de formation et d'enseignement professionnels pour faire face aux besoins du marché du travail, et (iv) la promotion du tourisme, notamment rural, et de l’artisanat. Le caractè re jeune que revê t la structure de la population algé rienne est considé ré comme un atout de dé veloppement, et traduit é galement une demande croissante particuliè rement en ce qui concerne l’accè s aux nouvelles technologies, à un enseignement de qualité et aux loisirs. Mettre cette jeunesse dans les conditions idoines pour apporter sa plus-value au dé veloppement est un pari extrê mement dé terminant de l’avenir que l’Algé rie doit absolument gagner sur les court et moyen termes. La dé inition d’une politique nationale de la jeunesse traduit un besoin d’é valuation des retombé es ré elles des actions mené es en direction des jeunes au cours de ces derniè res dé cennies, mais é galement la né cessaire recherche du ré tablissement de la con iance dans le rapport entre l’Etat et la jeunesse. Les attentes des jeunes sont multiples, mais celles lié es à l’accè s à l’emploi restent cruciales. L’é ducation a toujours cristallisé les attentions du citoyen et de l’Etat : avec plus de 95% d’enfants scolarisé s dans les deux premiers cycles et 75% au troisiè me, la principale pré occupation aujourd’hui est d’ordre quali-

ruraux passent notamment par (i) l’intensi ication de la production dans les iliè res agroalimentaires straté giques ; (ii) le renforcement des capacité s humaines et de l’assistance technique ; (iii) le rè glement de la question du foncier agricole ; (iv) le dé veloppement de l’interprofession du systè me coopé ratif et du partenariat public/privé ; (v) le dé veloppement de l’irrigation agricole et la mobilisation de la ressource en eau, particuliè rement la ressources en eau non conventionnelle ainsi que la modernisation et l’é quipement des grands pé rimè tres d’irrigation ; et (vi) le dé veloppement é quilibré et inclusif des territoires ruraux permettant la stabilisation des mé nages ruraux.

tatif plutô t que quantitatif. Outre les questions lié es aux conditions de prise en charge et d’encadrement des é lè ves (transport scolaire, surcharge des classes, dé perdition scolaire, disponibilité des enseignants, etc.), d’autres pré occupations sont à relever, dont: (i) l’incertitude quant aux dé bouché s en matiè re d’emploi (ii) l’inadé quation de la formation professionnelle par rapport aux besoins du marché de travail, (iii) l’accè s au TIC dans tous les cycles de formation. Le systè me de santé est soumis à trois formes de pressions, à savoir (i) la pression dé mographique qui place de plus en plus de personnes en situation de demandeurs de soins, (ii) la transition é pidé miologique rendue é vidente en Algé rie depuis mi-1990 et qui fait cohabiter les maladies transmissibles et les maladies chroniques (iii) l’ouverture sur le privé qui impose une organisation à mê me d’assurer l’accessibilité des soins, et (iv) l’ampleur de certaines maladies notamment les cancers et le diabè te, respectivement 2è me et 4è me causes de dé cè s ; ces pathologies sont considé ré es comme maladies lourdes non seulement pour le coû t de leur prise en charge5, mais aussi pour la dif iculté de leur pré vention lié e notamment à certains facteurs de risque d’ordre comportemental (mode de consommation alimentaire, tabagisme/alcoolisme, sé dentarité ...).

Des textes lé gislatifs et ré glementaires ont é té adopté s dans l’objectif de confé rer à la femme une plus grande participation au dé veloppement é conomique et social. Le dé i à relever consiste ainsi à amé liorer l’environnement socioculturel et professionnel de la femme a in que celle-ci puisse occuper, partout à travers le territoire national, des postes de travail ré pondant à ses quali ications, mais aussi à ses ambitions. Le gouvernement, conscient des limites d'une straté gie de croissance é conomique basé e sur la seule dé pense publique, est dé terminé à transformer le model de croissance en l'orientant vers le dé veloppement des secteurs producteurs de richesses et de valeur ajouté e, gage de la diversi ication de l’é conomie et de son inté gration dans l’é conomie mondiale.

L’accè s à un logement dé cent, un des paramè tres essentiels de la qualité de vie constitue l’un des besoins les plus pressants de la population.

L’industrie, en tant que levier de cette diversiication, doit contribuer à la structuration de l’é conomie de par sa capacité à diffuser l’innovation technologique. Les ré formes engagé es devraient relever le double dé i de consolider la base industrielle du pays et d’amé liorer l'environnement des affaires.

Le renforcement durable de la sé curité alimentaire et l’é mergence d’une nouvelle gouvernance de l’agriculture et des territoires

5 À Ɵtre d’exemple, la prise en charge d’un cancéreux par les trois types thérapeuƟques (chirurgie, chimiothérapie, radiothérapie) est esƟmée autour de 40.000 à 50.000 USD.

Equipe Pays des NaƟons Unies en Algérie – Juin 2013

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En sus des dé is é noncé s, il convient de souligner l’impé rative né cessité de continuer à lutter contre les iné galité s et oeuvrer pour l’é quité dans l’accè s aux facteurs de dé veloppement à travers l’ensemble du territoire national et au niveau de toutes les couches de la population, surtout les plus dé munies. D’ores et dé jà , le Gouvernement s’attè le, à travers les programmes de dé veloppement en cours et par des mesures spé ci iques qu’il entreprend en cas de né cessité , à parer à ces multiples dé is notamment par : - la promotion de la production nationale et de l’investissement direct é tranger ; - l’amé lioration du climat des affaires ; - la promotion du tourisme et de la destination Algé rie ; - le dé veloppement et la gé né ralisation des TIC comme un des piliers essentiels de l’é conomie fondé e sur la connaissance ; - la consolidation de la performance du systè me d’é ducation et de formation et d'enseignement professionnels, la promotion de l’innovation, la valorisation de la recherche et la cré ation des passerelles entre l’université et l’entreprise ; - le dé veloppement de l’esprit de l’entreprenariat ef icace et cré atif au niveau des territoires au gré de leur vocation et aptitude; - le renforcement de l’action diplomatique de l’Algé rie et du partenariat pour (i) favoriser la paix et la stabilité dans la ré gion et dans le monde, (ii) promouvoir l’investissement é tranger et le tourisme en Algé rie, (iii) favoriser l’accè s des produits nationaux aux marché s internationaux, (iv) impliquer davantage 47

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la communauté algé rienne à l’é tranger dans l’effort de dé veloppement national et (v) garantir le transfert des technologies et de l’expertise vers l’Algé rie.

4. Enjeux L’Algé rie dispose d’atouts lui permettant d’ê tre con iante en sa capacité de ré pondre aux besoins et aspirations des citoyens. La volonté politique de renforcer le dé veloppement, dans toutes ses dimensions et pour toute la population, se manifeste à travers les diffé rents programmes et dispositifs mis en place. L’implication ré guliè re des organes consultatifs et de la socié té civile dans des questions d’importance nationale té moigne de la volonté de l’Etat d’oeuvrer pour la promotion de la culture de dialogue et de participation. En outre, la dynamique de dé veloppement é conomique et social impulsé e par les importants programmes, mis en oeuvre depuis plus d’une dé cennie, et soutenue par l’absorption de la dette exté rieure et la gestion prudente des surplus inanciers engrangé s en raison notamment de l’é volution favorable du marché pé trolier, favorise une ambitieuse vision de dé veloppement à long terme. Au vu des conditions de vie qui se sont nettement amé lioré es, le niveau d’exigence du citoyen est appelé lé gitimement à ê tre plus qualitatif. En dé pit des efforts consentis et des moyens ré unis pour ré pondre aux besoins et aspirations grandissants des citoyens, un certain nombre de questions et de problè mes né cessitent davantage d’attention, par l’Algé rie, à l’instar des membres de la communauté internationale, notamment pour : - favoriser une croissance inclusive, durable,

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diversi ié e et gé né ratrice de richesses et d’emploi durable;

é quitable ; - l’é mergence d’un cadre mondial pré fé rentiel en faveur de l’accè s des biens et services des pays en dé veloppement aux marché s internationaux ;

- garantir l’accè s universel à un savoir de qualité (é ducation de qualité , formation quali iante et adapté e aux besoins de l’é conomie nationale, maitrise des nouvelles technologies) ;

- un partenariat international plus renforcé au service du dé veloppement ;

- garantir l’accè s à un systè me de santé ef icient (soins et mé dicaments de qualité pour toute la population et à un coû t abordable) ;

- un inancement adé quat, à la hauteur des exigences et des objectifs à atteindre. Les diffé rences de niveaux de dé veloppement entre les pays associé es aux diffé rences de culture et de systè mes sociaux ainsi qu’aux contraintes environnementales et clima-

- renforcer la cohé sion sociale et dé velopper une protection sociale é quitable et mieux orienté e vers les caté gories vulné rables ;

tiques, devraient ê tre prises en compte. La coopé ration et la solidarité internationales, y compris par le biais du renforcement des capacité s, devraient ê tre un é lé ment fondamentale de l’approche à adopter pour l’aprè s 2015. Il sera, cependant, essentiel d’é viter que le cadre post-2015 ne soit marqué par des conditionnalité s en matiè re de coopé ration et d’aide au dé veloppement. Bien que la bonne gouvernance, dont les droits de l’homme et l’Etat de droit sont partie inté grante, soit essentielle, il importe d’oeuvrer à la ré alisation d’un é quilibre entre les droits civils et politiques et les droits é conomiques, sociaux et culturels.

- garantir la sé curité alimentaire du pays ; - assurer la durabilité des ressources en eau ;

5. Intervenants et processus

- proté ger l’environnement et l’exploitation rationnelle des ressources naturelles ;

Si l’Etat à un rô le important dans l’impulsion du dé veloppement la participation de la socié té civile s’avè re aussi indispensable a in rapprocher au mieux les politiques mises en oeuvre des attentes et besoins notamment des citoyens les plus enclins à la marginalisation.

- assurer une bonne gestion des espaces urbains ; La ré alisation de ces objectifs passe né cessairement à travers un environnement national, ré gional et international favorable, d’où l’exigence de :

La bonne gouvernance et le dé veloppement de mé canismes institutionnalisé s pour la prise en charge des besoins sociaux (cadre lé gislatif renforcé , multiplication d’instruments de gestion des politiques sociales, et de mé canismes de ré gulation, de concertation, de contrô le et d’é valuation) constituent un gage pour conforter la cohé rence souhaité e au niveau des diffé rentes interventions de l’Etat en faveur du bien-ê tre des citoyens.

- un climat de paix, de sé curité et de stabilité ; - la bonne gouvernance politique et é conomique à é chelle nationale et internationale ; - renforcement de la coopé ration et de la solidarité internationales de maniè re à mieux faire face aux dé is à caractè re transnational et global (con lits et instabilité , terrorisme et crime organisé , sé curité alimentaire, changements climatiques…) ;

S’agissant d’une vision pour un dé veloppement é quitable et durable dans le monde, et a in de pouvoir ré aliser les domaines potentiels sur lesquels vont porter les attentes des gé né rations futures, il est impé ratif d’é lever le degré de cohé rence des politiques non seulement au niveau des pays, mais aussi sur

- l’é tablissement d’un nouvel ordre é conomique international plus juste et plus 48

les plans ré gional et mondial. Deux mé canismes, intimement lié s, sont à mê me de contribuer à asseoir cette vision : (i) un cadre logique global de mise en oeuvre et d’é valuation, assorti d’objectifs clairs et mesurables, dans lequel chaque pays est libre -voire mê me encouragé - d’y inté grer ses propres spé ci icité s ; et (ii) un cadre normalisé de inancement international du dé veloppement basé sur l’engagement et la responsabilité de tous les pays quant à sa mise en oeuvre sous la banniè re de la solidarité internationale. Il n’en demeure pas moins que le renforcement de l’appareil statistique et l’introduction de nouveaux indicateurs et indices devraient favoriser l’ef icacité dans le suivi et l’é valuation des programmes mis en oeuvre.

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