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Si les colonies semblent bien vouloir disparaître, c'est surtout qu'elles changent de forme, car les discours colonialistes, eux, aujourd'hui encore, ne chôment pas. L'argent est en train de devenir l'unique colonisateur, tous les ... ce sont des modes économiques et les indigènes commencent à ne plus avoir de couleur.
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© Raymond Depardon - Magnum photos

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JEU 13 FÉVRIER > 20 H 30

Théâtre Production Le Tarmac - La Scène Internationale Francophone

LES DAMNÉS DE LA TERRE Création Si les colonies semblent bien vouloir disparaître, c’est surtout qu’elles changent de forme, car les discours colonialistes, eux, aujourd’hui encore, ne chôment pas. L’argent est en train de devenir l’unique colonisateur, tous les pouvoirs s’y soumettent désormais, aux plus-values, aux taux d’intérêts, aux AAA et autres lettres. Autant de signes, de symboles d’une colonisation qui avance dissimulée sous un masque libéral, le voile obscurantiste, une seule religion, la religion du capital. Et notre humanité bestialisée surgit en nous-même et nous découvrons avec stupeur, dans les textes de Frantz Fanon notre propre pathologie. Les dominants ont juste changé de masque, ce ne sont plus forcément des nations conquérantes ou des dictateurs sanguinaires, ce sont des modes économiques et les indigènes commencent à ne plus avoir de couleur. Qui sommes-nous ? À quelle humanité appartenons-nous ? Il est urgent d’entendre la voix de Frantz Fanon, de comprendre l’être colonisé, d’entendre les pathologies de l’asservissement, de l’aliénation, et de rendre à l’homme sa place, la première. Librement inspiré de l’œuvre de Frantz Fanon, le spectacle prendra tour à tour des formes diverses sans logique apparente ou histoire particulière. Pas question de tenir une parole de revendication. Des dispositifs, des scènes où se rejoueront les processus d’aliénation. Des séries de tableaux s’enchevêtreront, se télescoperont et tisseront les fils de cette folie dont il est plus que vraisemblable qu’elle nous renverra, même fragmentée, à des morceaux de nous-même. Ce sera, ce serait notre asile et nos rêves. Ce sera un théâtre de nos vies. La place du corps y sera prépondérante. Le corps territoire ultime et inaliénable. Et donner à entendre la pensée de Fanon, la puissance poétique irradiante de ses textes, cette langue sculptée, pétrie de vie et traversée par un souffle et une ferveur brûlante qui lézarde aujourd’hui encore le temps fossilisé, où il eut été facile pour mieux l’ignorer de l’embaumer. Jacques Allaire DISTRIBUTION Mounira Barbouch, Lamya Regragui, Amine Adjina, Mohand Azzoug, Jean-Pierre Baro, Criss Niangouna / Scénographie Jacques Allaire & Dominique Schmitt / Lumières Christophe Mazet / Son Guillaume Allory & Jacques Allaire / Costumes & accessoires Wanda Wellard & Guillaume Allory. COPRODUCTION Théâtre Jacques Cœur Lattes, Théâtre Scènes des Trois Ponts Castelnaudary,Théâtre du Beauvaisis Beauvais, CDN des Théâtre des 13 Vents & Théâtre Jean Vilar Montpellier,“Le manège.mons” Scène Transfrontalière de création et de diffusion Mons. Avec l’aide à la production d’Arcadi. Aides à la création : DRAC Ile-de-France, DRAC Languedoc-Roussillon. Aide à la résidence : Région Languedoc-Roussillon. Ce texte a reçu l’Aide à la création du Centre National du Théâtre. Résidences de création : Théâtre Jacques Cœur Lattes, Théâtre Scènes des Trois Ponts Castelnaudary, Le Tarmac, La Scène Internationale Francophone Paris. Partenaires institutionnels du Tarmac : DGCA, Région Ile de France, Ville de Paris, OIF.

270 personnes - durée 2 h 15 (sous réserve) - tout public

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