QPES - programme des sessions - résumés

15 juin 2017 - C'est-à-dire de savoir gérer la conflictualité. Le symposium s'appuie sur un ensemble de recherches sur la régulation des dynamiques de ...
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Questions de Pédagogies dans l’Enseignement Supérieur – QPES Grenoble 2017

Session S4-B - Jeudi 15 juin - 14:15 > 15:45 - salle à préciser Symposium « Mieux se connaître pour travailler en groupes collaboratifs » Animation : Caroline VERZAT, NovAncia Présentation du symposium

En apprentissage par problème ou par projet, la collaboration est présentée comme nécessaire afin que les conflits sociocognitifs soient constructifs et débouchent sur un réel apprentissage de chacun des membres du groupe. Construire un espace problème partagé et gérer collectivement l’ensemble des tâches nécessaires à sa résolution suppose de savoir bien-vivre ensemble dans le respect de la différence. C’est-à-dire de savoir gérer la conflictualité. Le symposium s’appuie sur un ensemble de recherches sur la régulation des dynamiques de groupe d’étudiants initiées à l’Ecole Polytechnique de Louvain. Nous avions montré au départ que les dynamiques des groupes d’étudiants sont multiformes en fonction de la présence ou non de différentes figures de leader. Dans la foulée, une recherche-action avait montré que les tuteurs peuvent apprendre à s’ajuster à ces configurations. Le sociogramme permet d’abord aux tuteurs de faire un diagnostic sur les besoins de régulation spécifiques à chaque groupe. Il les laisse libres aussi d’intervenir en fonction de leurs propres postures et stratégies d’intervention. (Verzat, O’Shea et Raucent, 2015). Ce résultat a fait apparaitre de nouvelles questions, qui sont traitées au sein de ce symposium. 1. La collaboration est-elle liée aux émotions ? 2. Les tuteurs étudiants plus âgés peuvent-ils aider à des étudiants plus jeunes à mieux collaborer ? 3. Les rôles régulièrement prescrits pour collaborer efficacement sont-ils de réels facilitateurs ?

L’efficacité des rôles sur la facilitation de la collaboration en APP RAUCENT, Benoît CRAHAY, Marielle KRUYTS, Nathalie VANGRUNDERBEECK, Pascal

Résumé La qualité des apprentissages en APP repose de manière essentielle sur la collaboration effective des étudiants. Susciter une collaboration rapide au sein des équipes d’apprentissage constitue à ce titre un enjeu prioritaire de formation. Parmi les accompagnements envisagés, la définition de « rôles » apparait souvent comme une modalité efficace pour faciliter l’autorégulation des équipes et communiquer sur la nécessaire responsabilité de chaque membre. Toutefois, les rôles font parfois l’objet d’une réception difficile par les étudiants. À partir de premières observations menées à l’Université catholique de Louvain, cet article vise à discuter certaines des difficultés rencontrées et ébauche quelques pistes pour les expliquer.

Les aînés au service du travail en équipe des plus jeunes, ça marche ? GAUJARD, Chrystelle GOUVY, Nicolas

Résumé Savoir travailler en équipe est une compétence incontournable dans le monde professionnel. Nous avons souhaité rendre la pédagogie plus active, les situations d'apprentissage plus réelles : quoi de mieux que de manager une équipe pour apprendre le management d'équipe ? Nous avons demandé aux 114 étudiants de 5ème année d'aider les 540 étudiants de 3ème année en plein projet à améliorer leurs pratiques de travail en équipe car, pour ces derniers c’est leur première expérience de travail en équipe. La question se pose : les étudiants plus âgés peuvent-ils aider les plus jeunes à travailler en équipe ? Est-ce que leur intervention permet d'améliorer le travail d'équipe ? L'expérience est encore en cours au moment où nous écrivons cet article, mais d'ores-et-déjà, nous avons pu tirer un enseignement fort : les étudiants de 5ème année ont réussi à utiliser les outils pour établir un diagnostic d’équipes, mais ont eu des difficultés à adopter les postures managériales adéquates (Hersey et Blanchard, 1977) aux différentes situations qu'on leur a créé. Lors de la première rencontre, les 2/3 d’entre eux n’ont pas su adopter la posture nécessaire à la situation rencontrée. Nous avons dû ajuster nos interventions pour les aider à mieux se positionner en tant qu'accompagnateurs.

Reconnaitre la place des émotions dans le travail en groupe VERZAT, Caroline O'SHEA, Noreen

Résumé Les émotions sont-elles révélatrices de l’efficacité du travail en groupe ? Nous sommes partis d’une recherche initiale comparant deux designs pédagogiques (autodirigé et dirigé) ayant pour objectif de développer la proactivité en entrepreneuriat (Verzat, O’Shea & Jore, 2016). Nous en avons extrait des données mettant en relation la perception d’efficacité groupale et les émotions ressenties pendant les travaux de groupe. L’enquête a été menée en 2013, 2014 et 2015 à l’occasion d’un séminaire de 15h auprès de 281 étudiants en Master 1. La recherche montre des relations significatives entre la perception d’efficacité groupale (Guzzo, Yost, Campbell, & Shea, 1993) et deux groupes d’émotions positives et négatives. Nous constatons aussi des liens entre émotions et pédagogie mais pas entre pédagogie et efficacité groupale.