plaquette Segonzac 25.02.09 v2 - Amis du paysage français

Laurens et fréquente l'Académie la Palette à Montparnasse, il fait la connaissance de Luc-Albert. Moreau et de Boussingault avec lequel il partage un atelier.
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André Dunoyer de Segonzac (1884 – 1974)

Musée d’Art et d’Histoire de la ville de Meudon 11 rue des Pierres, 92190 Meudon Tél. : 01 46 23 87 13 Site internet : www.ville-meudon.fr Courriel : [email protected] Ouvert du mercredi au dimanche de 14h à 18h Entrée libre

Vues d’Ile-de-France

Association les Amis du paysage français 22 rue de la Croix du Val, 92190 Meudon Courriel : [email protected] Tél. : 06 50 32 25 42

Association les Amis du paysage français Mars-avril 2009

Musée d’Art et d’Histoire de la Ville de Meudon

En préfiguration de son nouveau département consacré à l’évocation de la peinture de paysage, le musée d’Art et d’Histoire de la Ville de Meudon a aujourd’hui le plaisir d’accueillir, le temps d’une exposition, les œuvres du peintre André Dunoyer de Segonzac. Grâce à l’amicale collaboration des membres de l’Association des Amis du paysage français et à la bienveillante générosité de nombreux prêteurs privés, cette exposition présente un riche ensemble d’aquarelles, de dessins, d’huiles et de gravures sur l’Ile-de-France, cette région qui fut, comme le soulignait Paul Jamot, la « véritable patrie de son esprit et de son art ».

Le champs d'avoine

Vieux moulin sur le Morin

Autoportrait

1947 29,2 x 24,2 cm

1949 22,7 x 17,7 cm

Lithographie s.d. 25,5 x 20 cm

1935 13,5 x 18 cm

Plaques en cuivre

Le printemps à Serbonne

Eglise de Villiers dans les arbres

1923 11,5 x 15,5 cm

1923 19,5 x 26 cm

Les meules à Longvilliers

Moulin et chapelle

s.d. 29 x 22 cm

1923 12,5 x 18,5 cm

Gravures

Eaux-fortes Bassin de Cérès à Versailles

Né à Boussy-Saint-Antoine, André Dunoyer de Segonzac a vécu une grande partie de sa vie à Chaville. De la vallée du Grand Morin à celle de l’Yerres, des sous-bois de Chaville à Jouy-en-Josas, de Versailles aux plaines de la Brie, il a parcouru en tous sens l’Ile-de-France, dessinant, peignant, gravant sans relâche les paysages de notre région. Il en a illustré les ciels changeants, la lumière délicate et transparente, mais surtout les arbres frissonnants, les rivières calmes, les villages regroupés autour de leurs églises aux clochers pointus.

1952 30 x 24 cm

Insensible, par choix délibéré, aux révolutions de son époque, fidèle à la grande tradition de la peinture française, André Dunoyer de Segonzac reste, comme l’écrivait René Huyghe, « le plus grand par la certitude calme de son art ».

Carriole

Berges du Morin 1923 10,3 x 14,3 cm

Bords de Seine 1935 15 x 20 cm 1923 13,5 x 10 cm

Eglise de Crécy-en-Brie

Cette exposition nous propose une promenade en sa compagnie dans une Ile-de-France rurale et bucolique où la nature et l’homme cohabitent en complète harmonie.

1954 22 x 17,5 cm

Souhaitons que chacun ait plaisir à goûter ces œuvres exceptionnelles qui témoignent, si besoin en était, de la beauté de l’Ile-de-France et de la réalité du talent d’André Dunoyer de Segonzac.

1923 19,5 x 25 cm

Denis Larghero Maire Adjoint délégué à la Culture et à l'Environnement Conseiller général des Hauts-de-Seine

Hervé Marseille Maire de Meudon Vice-Président du Conseil Général des Hauts-de-Seine

Eglise de Villiers dans les arbres Le Bas-Meudon 1935 14,3 x 21 cm

Le Pont Neuf

Moulin 1954 22,5 x 18 cm

Moulin et chapelle 1923 12,5 x 18,5 cm

Péniches à Bougival 1952 24,3 x 29,2 cm

Printemps en Ile-de-France 1947 28,8 x 24 cm

Quai Conti s.d. 13 x 18 cm

Remorqueur à l'Ile Saint-Louis s.d. 14,5 x 20 cm

Livres De Joinville à Bougival Suite de 18 eaux-fortes Aux dépens des cinq-vingt 1935 40,5 x 30,5 cm

L'Ile-de-France Exemplaire n°11 Texte René Héron de Villefosse Mise en page Pierre de Tartas Paris Bièvres 1966 40 x 30 cm Coll. Musée d’Art et d’Histoire de Meudon

Nous adressons nos sincères remerciements à tous ceux qui ont consenti à prêter les œuvres ayant permis la réalisation de cette exposition.

LISTE DES ŒUVRES EXPOSEES Village d'Ile-de-France

Versailles - le Grand Trianon

s.d. 60 x 40 cm

Vers 1966 37,5 x 56,5 cm

s.d. 48,5 x 79 cm

Encres de Chine

Plumes et lavis

La Seine à Triel

La ferme dans la Brie

La ferme à Senlis

1930 53,5 x 73 cm

Vers 1950 54 x 76 cm

La plaine de Brie ou l'Epervier

La pièce d'eau des Suisses à Versailles

Aquarelles Ferme de Chavenay - Printemps ombrageux

1946 54 x 74,5 cm

Le canal sur le Loing Vers 1946 53 x 73 cm

Le Morin à Crécy en Brie 1923 47 x 62 cm

Le Vert Galant à Paris 1950-1955 47 x 74 cm

L’église de Jouy-en-Josas 1952 57 x 79 cm Coll. Musée d’Art et d’Histoire de Meudon

Les chaumes ou été à Guyancourt 1950-1955 56 x 76 cm

Neige à Chaville s.d. 55 x 73,5 cm

Versailles - Le Trianon 1970 56 x 76 cm

Vers 1913 23 x 35 cm

La rivière ou La Marne

1928 48 x 62 cm

Vers 1929 48 x 61 cm

Peintures à l’huile sur toile

La Seine à Triel 1946 37 x 50 cm

Le Pont de Bougival 1939 53 x 74 cm

Le Pont des Arts 1952 55 x 74 cm

L'église du Val-Martin ou l'Eglise de Bussy-Saint-Martin s.d. 21 x 28 cm

Le champs s.d. 45 x 135 cm

Le moulin de Quinte-Joie Vers 1946 34 x 76 cm

Le village 1910 92 x 73 cm

Les saules 1923 55 x 46 cm

Les bords de l'Yerres

Place de village à Couilly

s.d. 45,5 x 72,5 cm

1958 60 x 73 cm

Ferme de Chavenay - Printemps ombrageux s.d. Aquarelle 48,5 x 79 cm

André Dunoyer de Segonzac connaissait bien la Maison d’Armande Béjart où est maintenant installé le musée d’Art et d’Histoire. A la suite d’une de ses visites impromptues, il écrivait à son ami Georges Poisson qui présidait alors aux destinées de ce musée : « J’ai passé mon après-midi au « musée Molière » et j’en suis sorti enchanté. L’atmosphère est émouvante, évocatrice d’un passé glorieux que l’on retrouve intact dans cette noble et ancienne demeure… » Généreux par nature et conscient du manque de moyens du musée à l’époque, il concrétisa son goût pour cette jolie demeure et son enthousiasme pour le travail qui y était mené, par plusieurs dons importants qui figurent aujourd’hui encore dans les collections du musée. Au moment où le musée d’Art et d’Histoire consacre une exposition à ses œuvres, ce souvenir que rappellent quelques mots de l’artiste écrits, comme à son habitude, sur des cartes postales illustrées de tableaux célèbres, prend tout son sens. Admiré par la critique de son temps, hôte des plus grands musées de France et d’Europe, André Dunoyer de Segonzac était heureux de se retrouver dans cette modeste maison, encore défigurée par les marques du temps, et d’offrir à ce musée naissant quelques œuvres de sa collection. Le geste est rare et mérite d’être noté. Il résume, me semble t-il, à lui seul, la personnalité attachante de Dunoyer de Segonzac et se révèle en parfaite harmonie avec son art. Peintre, graveur, aquarelliste, dessinateur, héritier de Gustave Courbet et des peintres naturalistes, André Dunoyer de Segonzac est peut être avant tout un promeneur qui observe les paysages avec la simplicité naturelle de l’homme qui marche dans la campagne. Parfois il s’arrête, conquis par la beauté d’un arbre, la courbe d’une petite rivière, la sérénité d’un village blotti autour du clocher de son église. Alors, il s’assoit et commence un dessin, une gravure ou un tableau. Lentement, en artisan sûr de son talent, sans inquiétude, il compose son œuvre, pas à pas, séance après séance jusqu’à ce moment subtil où il sent qu’il a atteint la communion parfaite avec le motif et qu’il peut passer à un autre lieu, la tâche accomplie. Sans théories, même s’il connaissait parfaitement l’histoire de la peinture et des peintres, sans autre contrainte que son bon plaisir, il a ainsi parcouru l’Ile-de-France, sa terre natale, trouvant dans cette région toute en nuances la subtilité qui correspondait à son tempérament.

« Lorsqu’on survole du regard une carte de l’Ile-de-France où l’on a noté par des points les sujets que Dunoyer de Segonzac a élu, on s’aperçoit qu’ils s’étendent de façon presque égale vers l’ouest et vers l’est. Presque rien ne l’a attiré dans l’axe nordsud. Reconnaissant Paris comme un cœur, il s’est attaché aux ailes de ce cœur volant ; il a dessiné et gravé très spécialement les Yvelines et le Mantois, la forêt de Marly et la naissante vallée de la Bièvre. A l’orient de la capitale, sa vallée natale de l’Yerres l’a fatalement retenu ainsi que celle de la Marne et du Grand Morin, fertiles en lignes de hauts peupliers frissonnants qui gardent les moissons de la Brie. » René Heron de Villefosse. L’Ile-de-France. « J’ai toujours aimé les paysages d’Ile de France, leur discrète mesure, leur rare distinction, la sensibilité latente qui émane des modestes demeures paysannes groupées autour du clocher roman ou gothique de leur humble église de village. (…) (Leur) architecture possède une rare élégance d’un charme poétique et nuancé : la Chapelle de Crécy, Moret-sur-Loing, Provins, Triel sont typiques de ce style de l’Ile de France, dont les paysages sont baignés dans une lumière argentée et comme tamisée.(…) » André Dunoyer de Segonzac, dessins, 1900 – 1970, Pierre Cailler, Editeur, Genève. « Au cours de l’été 1920, je me suis risqué, pour la première fois, à graver directement sur nature… Cette première eau-forte gravée directement sur nature a été le point de départ de presque toute mon œuvre gravée, car la base de celle-ci est une réaction directe sur la nature…Bientôt, l’habitude m’est venue d’emporter des cuivres quand j’allais peindre dans la campagne, et c’est souvent entre deux séances de peinture que je me suis comme détendu en gravant des paysages dans les bois de Chaville ou dans le parc de Versailles.(…) J’ai trouvé dans la technique de l’eau-forte un complément à l’art du dessin : elle en est la sœur, mais avec quelque chose en plus, car son caractère aigu et incisif permet de traiter des thèmes très vastes sur des surfaces réduites… » André Dunoyer de Segonzac, 1957.

« La véritable patrie de son esprit et de son art est l’Ile-de-France. Tout ce qu’il y a de finesse et d’aristocratie en lui s’y complait, s’y réjouit, s’y exalte » écrivait Paul Jamot. Il ne fut pas révolutionnaire dans son art, non par manque de personnalité ou d’originalité, mais par choix délibéré. Il travaillait comme il l’entendait, suivant son chemin avec clairvoyance et décision, sans se laisser troubler par les sirènes de son époque, éternel flâneur de nos campagnes d’Ile-de-France que le hasard fit un jour s’arrêter à Meudon et où nous sommes heureux et émus de l’accueillir aujourd’hui pour cette exposition. Francis Villadier Conservateur en chef du musée d’Art et d’Histoire de Meudon

La rivière ou La Marne vers 1929 Encre de chine 48 x 61 cm

Le moulin de Quinte-Joie vers 1946 Huile sur toile 34 x 76 cm

La Seine à Triel 1946 Encre de Chine 37 x 50 cm

Les chaumes ou été à Guyancourt 1950-1955 Aquarelle 56 x 76 cm

La pièce d'eau des Suisses à Versailles 1928 Plume et lavis 48 x 62 cm

Village d'Ile-de-France s.d. Aquarelle 60 x 40 cm

André Dunoyer de Segonzac 7 juillet 1884 Boussy-Saint-Antoine 17 septembre 1974 Paris Elève libre en 1900 de l'École des Beaux-arts de Paris, il entre en 1903 dans l’atelier privé de LucOlivier Merson. En 1907 il est l'élève de Jean-Paul Laurens et fréquente l'Académie la Palette à Montparnasse, il fait la connaissance de Luc-Albert Moreau et de Boussingault avec lequel il partage un atelier. En 1908 ses premiers dessins sont publiés dans « La Grande Revue » et « Le Témoin ». La même année, il commence à exposer au Salon d'automne, et au Salon des Indépendants.

À peu près indifférent aux révolutions esthétiques contemporaines, il entreprend, avec Boussignault et Moreau, de ressusciter le réalisme de Courbet en exécutant des natures mortes, des nus, des paysages, dans une pâte épaisse et maçonnée.

De 1914 à 1918, mobilisé dans l’infanterie, il fait la guerre durement, avant d’être affecté au camouflage. Il exécute de nombreux dessins de guerre, précieux pour leur valeur artistique et documentaire. Dès 1919, il figure de nouveau dans de très nombreuses expositions, dont les principaux salons parisiens. Il apparaît en ce début d’après guerre comme le principal représentant du Réalisme Traditionnel.

À partir de cette période, louant une maison appartenant à Signac, il découvre les paysages de Saint-Tropez, auxquels il restera fidèle et où il vécut jusqu'à la fin de sa vie. En 1920, il expose à Londres. En 1928 : il fait un voyage en Toutefois, il n’y séjourne qu'à la Amérique où il rencontre un vif belle saison, pour le reste, au succès. En 1930 il se lie d’amitié contraire il mène une véritable avec Derain. En 1933 il reçoit le vie de nomade, à la recherche du Prix de la fondation Carnegie de motif surtout à travers l’Île-de- Pittsburgh et en 1934 le Prix de France, la Vallée du Grand Mo- la Biennale de Venise. rin, Feucherolles, Chennevières- En 1938 il expose à Chicago et sur-Marne, Guyancourt. en 1939 à Londres à la galerie Wildenstein. En 1947 il est élu De 1910 à 1914, il voyage en membre de la Royal Academy de Italie, en Espagne, en Afrique du Londres et en 1948 membre Nord et s’intéresse au sport et à associé de l’Académie royale de la danse. Belgique.

En 1949-50 a lieu une exposition à la Galerie Charpentier à Paris, suivie d’une autre à Bâle, puis en 1951 au Musée d’Art et d’Histoire de Genève, en 1959 à la Royale académie de Londres, en 1969 à la Galerie Vallotton de Lausanne et en 1972 à la Galerie Durand-Ruel à Paris. Initié à la gravure par Emile Laboureur il réalisera près de 1600 cuivres de 1919 à 1970. Après sa mort, ont lieu de nombreuses expositions, parmi lesquelles : 1976, Musée de l’Orangerie, Paris, Rétrospective. 1979, Exposition André Dunoyer de Segonzac dans les musées japonais Jurumé, Tokyo, Sendaï. 1984, Musée de Marseille, chapelle de la Vieille-Charité, « La Provence » vue par D. de Segonzac. 1995, Exposition André Dunoyer de Segonzac au musée Olympique de Lausanne, Suisse.