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Partout, les civils se retrouvent en première ligne dans les conflits, alors qu’ils sont censés être protégés. Mobilisons-nous pour faire connaître le sort des civils et rappeler aux décideurs qu’ils doivent agir pour la sécurité des populations.
NOS REVENDICATIONS
Nous demandons aux cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU qu’ils renoncent à leur droit de veto sur des résolutions liées à des atrocités de masse. Nous demandons aux États de ratifier le Traité sur le commerce des armes pour mieux encadrer les transferts d’armes. Enfin, nous travaillons pour que les graves crimes commis dans le cadre des conflits ne restent pas impunis et que les civils obtiennent justice et réparation.
AGISSEZ Pour mener à bien ce combat, nous avons besoin de vous. Restez informés. amnesty.fr
650/805 - mars 2018 - Ne pas jeter sur la voie publique
Cette responsabilité est celle de leurs gouvernements et de la communauté internationale qui doit aussi garantir l’accueil des civils qui fuient les conflits.
Nous sommes un mouvement mondial de plus de 7 millions de personnes qui se battent pour faire respecter, partout dans le monde, l’ensemble des droits inscrits dans la Déclaration universelle des droits de l’homme de 1948.
Conflits
Protéger les civils
© MUSTAFA OZER / AFP
Notre recherche met en lumière les crimes commis contre les civils. Nous rappelons sans cesse que la guerre n’est pas une zone de nondroit et que les civils doivent être épargnés.
FOCUS
DÉFAUT DE RESPONSABILITÉ EN BREF Partout, les civils se retrouvent en première ligne dans les conflits, alors qu’ils doivent être protégés. Vivre avec la peur d’être bombardés, enlevés ou torturés est le lot de milliers de personnes. Du jour au lendemain, certains doivent tout quitter pour tenter de trouver refuge et protection ailleurs. Et les États, censés protéger leurs citoyens, ne le font pas et les prennent directement pour cible dans certains cas.
Nous nous mobilisons pour faire connaître le sort des civils et rappeler aux États leurs obligations.
La part des victimes civiles dans les conflits est de plus en plus importante. Les États, censés les protéger, n’assument pas leurs responsabilités comme ils le devraient.
MOSSOUL En 2017, lors de la reprise de Mossoul aux mains du groupe armé État islamique, les civils ont été pris en otage par les parties au conflit. L’État islamique les a systématiquement utilisés comme boucliers humains.
La guerre n’est pourtant pas une zone de non-droit. La protection des civils et les règles de conduite à adopter en période de conflits armés sont prévues par des textes du droit international. Ces règles sont universellement applicables, même si des États et des groupes armés continuent de les bafouer et que la réponse de la communauté internationale est totalement insuffisante. Notre mobilisation pour rappeler le droit et protéger les civils est donc essentielle.
Les forces irakiennes les ont transformés en cibles. Des civils ont été tués ou blessés par des tirs de mortiers effectués sans discrimination dans des zones très peuplées. En même temps, la coalition dirigée par les États-Unis a bombardé la ville et tué des centaines de civils.
À ce jour, dans le monde, plus de
la plupart à cause d’un conflit armé.
Des civils fuient leur maison lors des avancées des forces irakiennes sur Mossoul. © Fadel Senna / AFP
VICTIMES CIVILES DANS LES CONFLITS : UNE ÉVOLUTION ALARMANTE 5% de civils Début du XXe siècle 15% de civils Première Guerre mondiale 65% de civils Fin de la Seconde Guerre mondiale 90% de civils Conflits armés des années 1990
DES CIVILS DE PLUS EN PLUS EXPOSÉS Disparitions forcées, détention arbitraire, tortures, violences sexuelles, déplacements forcés, sièges de longue durée, privation de nourriture… Ces violences deviennent le quotidien des civils quand leur pays bascule dans la guerre.
Pour y échapper, beaucoup sont contraints de fuir et bien souvent, au lieu de trouver refuge et protection, ils sont exposés à d’autres violences. En Syrie, depuis le début du conflit en 2011, des dizaines de milliers de civils ont fait l’objet d’arrestations arbitraires et ont subi des tortures systématiques dans les centres de détention.
