NEWSLETTER N°1 – L'INVESTISSEUR HABILE

assez long entre la commande et la livraison, ce qui va lisser l'impact sur le chiffre .... sa tendance passée ou est-elle arrivée à un palier de stabilisation ?
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 NEWSLETTER N°1 – L'INVESTISSEUR HABILE  L'EDITO

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'année 2015 a été particulièrement mouvementée, avec une volatilité très forte sur les marchés. Comme je l'avais prévu en fin d'année dernière sur mon blog, les situations critiques n'ont pas manqué pour déstabiliser les marchés : le krach chinois, le retard de la hausse des taux US, l'incertitude grecque, des scandales divers (banque, automobile). Beaucoup d'investisseurs ont été pris à contre-pied, achetant au plus haut et se trouvant obligés, suite à la chute des cours, de garder leurs lignes dans l'attente d'un retour à meilleure fortune. Mais les rallys font peur également car ils semblent être déconnectés de toute réalité économique sous-jacente : ils s'apparentent à de la pure spéculation. Les causes d'inquiétude demeurent : les dettes des zones pratiquant le QE à outrance (US, Japon, Europe) obèrent toute croissance future. A ce jeu-là, ce sont les banques centrales qui mènent la danse, comme le prouve le récent rally provoqué par la baisse des taux en Chine. Dans cet environnement fragile, beaucoup se demandent quand sonnera la fin de la récré et quel événement, en apparence mineur, mettra le feu aux poudres...

PROSPECTIVE

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a hausse des taux d'intérêt US prévue d'abord pour septembre 2015, semble repoussée après 2015, au vu des incertitudes concernant la santé de l'économie mondiale. Tout le monde craint qu'une hausse prématurée de ces taux ne freine une croissance à peine retrouvée et qu'elle impacte non seulement les US mais l'ensemble de l'économie mondiale. Les zones d'influence changent : la Russie avance ses pions au Moyen-Orient, avec la Chine et d'autres pays asiatiques elle discute d'une monnaie régionale venant concurrencer l'euro et le dollar. La configuration géopolitique risque donc de se modifier profondément à partir de 2016, affaiblissant les US. Sur un autre front, celui du pétrole, les US sont également attaqués, par l'Arabie Saoudite cette fois (avec l'assentiment des Russes, à nouveau), dans la guerre qu'elle mène depuis un an contre les gaz de schiste, en laissant filer le prix du pétrole suite à une surproduction non-jugulée. Cependant, la résilience des US est plus forte que prévu : la production pétrolière US n'a baissé que modérément (environ 10% sur un an) alors que les prix du baril ont, eux, été divisés par deux ! L'élimination de la concurrence se révélant plus ardue que prévu, l'arme risque de se retourner contre les pays pétroliers, surtout ceux, hors OPEP, qui nécessitent les dollars de l'or noir pour acheter leur paix sociale. La fronde gronde dans plusieurs pays exportateurs de pétrole et des troubles ne sont pas à exclure dans des pays tels que le Venezuela. La croissance chinoise a connu le tournant demandé par les gouvernements occidentaux : elle est davantage basée sur une demande intérieure vigoureuse que sur les exportations. En effet, les dépenses des chinois ont augmenté de 12% sur un an. Cependant, cette croissance est toujours jugée selon des critères de moins en moins applicables : la production industrielle. La santé de l'économie Chinoise se découple de plus en plus de ce critère à mesure que se développent les services (tourisme, assurances, etc.). En conséquence, je ne crois pas que la Chine va aussi mal que certains voudraient nous le faire croire. Cependant, il ne faut pas négliger l'impact négatif sur la consommation intérieure du krach boursier, même si cet impact paraît relativement limité : ceux qui avaient investi en bourse n'avaient pas l'intention de consommer dans l'immédiat avec cet argent, d'une part, d'autre part, les sommes investies par des particuliers représentent une faible part de l'économie réelle.

28 octobre 2015

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 NEWSLETTER N°1 – L'INVESTISSEUR HABILE  FOCUS ACTU

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e scandale Volkswagen a fait couler beaucoup d'encre et a secoué le secteur automobile dans son ensemble. Certains petits malins (comme moi) en ont profité pour acheter à bon compte des actions du secteur injustement massacrées (Renault). Je ne partage pas l'opinion de la majorité des analystes concernant ce scandale. Je pense qu'il y a une grande affectivité dans l'achat d'une voiture et que les clients ne vont pas se détourner ainsi d'une marque. De plus, il y a un délai assez long entre la commande et la livraison, ce qui va lisser l'impact sur le chiffre d'affaires. Il faut aussi tenir compte du fait que beaucoup de conducteurs ne voudront tout simplement pas échanger une voiture qui a de la reprise pour sa version « escargot ». Par conséquent, j'anticipe que le coût réel des rappels sera moindre que celui calculé par une arithmétique simpliste. Il est bien connu que la voiture (rapide) et la morale (anti-pollution), ça fait deux ! En revanche, des cabinets d'avocats américains opportunistes s'engouffrent déjà dans la brèche et vont profiter de ce scandale. Mais au vu du montant des bénéfices de Volkswagen, l'impact financier sera d'autant moindre qu'il sera lissé sur plusieurs années de procédures.

L

e secteur des biotechnologies souffre dans son ensemble de la désaffection des investisseurs suite à la volonté du gouvernement américain de baisser les tarifs exagérés pratiqués par certaines sociétés pharmaceutiques. A cette occasion, beaucoup d'investisseurs ont découvert les pratiques choquantes de certains acteurs, jetant un doute sur l'ensemble des sociétés du secteur. Celui-ci souffre donc à la fois d'une perception plus aiguë des nouveaux risques réglementaires et d'une mauvaise image. Cette double méfiance explique la désertion du secteur par les investisseurs. La déception est d'autant plus grande que les biotechs ont été les stars à la mode de Wall Street durant plusieurs années. Stars déchues qui devront fournir plus d'efforts pour convaincre à l'avenir. Investi dans Genfit, la baisse de cette valeur grève la performance globale de mon portefeuille. Même si Genfit résiste somme toute assez bien face à son concurrent Intercept (baisse de près de 50% de son cours). Comme toutes les exagérations suite aux engouements immodérés, la déception va faire place à plus de réalisme et les investisseurs reviendront vers les bonnes valeurs. Je table sur le fait que Genfit sera de celles-là.

L'INVESTISSEUR HABILE DU MOIS

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ichard E. Rainwater est décédé le 27 septembre dernier à l'âge de 71 ans, d'une maladie neurodégénérative. Milliardaire texan peu connu des médias ayant investi les marchés de l'immobilier, des loisirs et du pétrole il était pourtant influent dans le milieu des affaires américain. C'est notamment lui qui a poussé Eisner à la tête de Disney dans les années 80. Fondateur de la compagnie énergétique Ensco, Rainwater a été le mentor de plusieurs investisseurs comptant parmi les plus performants de Wall Street. Ainsi en est-il de David Bonderman qui a fait ses armes sous la houlette de Rainwater avant de partir redresser Continental Airlines dans les années 90 et fonder ensuite la firme d'investissement TPG Capital, l'une des plus grandes au monde. TPG Capital a acheté le Cirque du Soleil au Canada avec le chinois Fosun, il possède une grosse part dans TDF et 5% de Belvédère en France. Un autre protégé de Rainwater, Eddie Lampert, a fondé le hedge fund ESL Investments qui possédait Sears & Roebuck et l'a fusionné avec Kmart. En politique, Rainwater était un ami de la famille Bush et avait travaillé avec l'actuel gouverneur de Floride. C'est lui qui a proposé des opportunités d'investissement à George W. Bush en tant que partenaire dans diverses affaires : pétrole, immobilier, AmeriCredit, etc.

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omment en est-il arrivé à bâtir sa fortune ? Son expérience peut nous servir de leçons d'investissement ! En premier lieu, les relations : ayant connu à la fac l'un des héritiers (Sid) d'une des grandes fortunes texanes, la famille Bass, il entra à leur service après un bref passage chez Goldman Sachs. En 16 ans, il convertit leur fortune de 50 millions de $ en 4 milliards !... Après des pertes initiales qui se comptaient en millions de dollars, il se rendit compte que ses études et son expérience chez Goldman ne suffisaient pas pour l'aider à investir correctement. Il alla demander conseil à Warren Buffett et à Charles Allen. Il étudia également les travaux de Benjamin Graham et de David Doddil. Cela l'aida à définir des règles de diversification et d'entrée sur les marchés qu'il suivit avec discipline. L'une de ces règles étaient d'investir dans le pétrole et l'immobilier quand les prix étaient au plus bas. Il profitait des ventes de panique lors d'une crise immobilière (Houston, 1995) ou de la chute des cours du pétrole (fin des années 90) pour se positionner aussitôt sur ces marchés. Sa philosophie était toujours la même : investir dans des sociétés ou secteurs sous-évalués. Lorsqu'il rachetait de telles sociétés, il y injectait du capital pour les redresser et plaçait des managers expérimentés à leur tête. C'était un investisseur « valeur ». En définitive, la leçon de vie de Rainwater pourrait se résumer ainsi : – se trouver des mentors déjà expérimentés ; – approfondir ses connaissances des techniques d'investissement en lisant des auteurs de qualité ; – acheter dans un marché baissier ou sélectionner des sociétés sous-évaluées. Prudence, cependant, car il faut suffisamment connaître le marché pour comprendre que la baisse n'est que temporaire ! Un marché ou une société qui baisse n'est pas en soi une raison suffisante pour investir... ;

LA SOCIÉTÉ DU MOIS : NVIDIA Nvidia m'a permis de gagner 13,5% entre juillet et septembre 2015. J'ai revendu mes actions à 23€ par nécessité de cash pour profiter de la dévalorisation injustifiée du secteur automobile à travers Renault. Depuis, l'action a continué à grimper jusqu'à 28,4 (au 27/10/2015), soit une hausse supplémentaire de 23% ! Je voulais revenir sur cet investissement pour expliquer les raisons qui m'ont poussé à l'achat et qui portent aujourd'hui la hausse de l'action... Nvidia est essentiellement positionné sur 3 marchés : le jeu vidéo et les PC, l'automobile et le calcul intensif. Deux virages stratégiques majeurs ont été opérés ces dernières années. En premier lieu : l'incursion dans l'automobile avec une part de CA croissante sur ce marché. Cette part de l'auto est ainsi passée de 1% du CA en 2013 à 4% au 4T 2015. Le défi est de passer d'un statut de fournisseur de puces pour les consoles multimédia de navigation à celui d'un acteur de premier plan pour l'équipement des futures voitures connectées et autonomes. Ces dernières sont considérées comme de véritables ordinateurs sur roues. C'est pourquoi la compétition fait rage actuellement entre les fournisseurs de puces pour investir ce marché potentiellement énorme, car il s'agit de rien de moins que de fournir le « cerveau » des voitures de demain (puce Tegra). Ce marché en forte croissance constitue ainsi un énorme réservoir de hausse pour le titre.

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 NEWSLETTER N°1 – L'INVESTISSEUR HABILE  Le second virage stratégique est l'intégration verticale à travers la fourniture de systèmes complets pour le jeu. Nvidia a notamment lancé une tablette surpuissante dédiée au jeu, la « Shield », lui permettant d'ouvrir un nouveau canal de distribution pour ses puces Tegra. La marge sur ces produits, qui s'adressent directement au grand public est plus élevées que celle négociée avec les constructeurs de PC faisant sans cesse pression pour baisser les prix. De même, les cartes Tesla dédiées au HPC (calcul intensif, notamment scientifique) et pouvant servir aussi pour des serveurs Cloud présentent des marges plus importantes que les cartes dédiées aux PC. Les serveurs Cloud sont avant tout conçus pour le jeu, dédiés à des systèmes de « jeu à la demande ». Les effets spéciaux au cinéma sont réalisés sur des cartes Quadro. De même, les PC dédiés au graphisme « pré-calculé » (pour des films d'animation de qualité) sont à 80% équipés des cartes Quadro de Nvidia. De plus, le segment des « gamers » au sein des acheteurs de PC est un segment actif, car les joueurs renouvellent souvent leur matériel et n'hésitent pas à y mettre le prix. Ainsi, les revenus du segment « jeu vidéo » chez Nvidia sont totalement découplés de l'évolution générale des ventes de PC. La compétition historique qui opposait Nvidia à AMD (via ATI Radeon) s'est dans les faits soldée par la victoire de Nvidia, par conséquent, le champ est désormais libre pour conquérir les marchés les plus juteux, le couple AMD-ATI se réservant le low-cost. De ce fait également, Nvidia possède un pouvoir de négociation avec les fabricants plus grand que par le passé, le logo « Nvidia » apposé sur les PC faisant davantage vendre les PC équipés. En plus de tous ces éléments, il ne faut pas négliger un intérêt spéculatif sur le titre : avec un marché très compétitif où l'un des grands acteurs (Intel, Asus, etc.) pourraient vouloir compléter une gamme généraliste avec une spécialisation forte pour se démarquer des ses concurrents. D'autant plus que l'un des deux co-fondateurs est proche de l'âge de la retraite... Du point de vue financier, le BPA est monté de 51% entre 2014 et 2015 (bénéfice de 440 à 630 M$). Le CA, quant à lui, est passé de 4,1 à 4,7 Mds de $ (+14%) sur la même période. Ces chiffres reflètent bien l'amélioration des marges chez Nvidia. Toutefois, il subsiste une incertitude sur ces marges car le secteur automobile est connu pour rogner les marges. Toute la question, aujourd'hui, est de savoir si, après le fort rattrapage récent : de 20 à 28$ l'action entre juillet et octobre 2015, soit 40% de hausse, la valeur recèle encore un potentiel de gain... Le PER est aujourd'hui de 30, ce qui indique une forte attente vis-à-vis du titre, donc aussi une baisse brutale pour toute éventuelle déception sur les résultats futurs. L'évolution du BPA va-t-elle suivre sa tendance passée ou est-elle arrivée à un palier de stabilisation ? Un élément de décision nous sera donné le 5 novembre prochain, lors de la présentation des résultats du 3T 2016 par la société.

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 NEWSLETTER N°1 – L'INVESTISSEUR HABILE  SUIVI DE MES INVESTISSEMENTS

M

on portefeuille se répartit comme suit au 23/10/2015 :

Société

A

Part du portefeuille

Performance

APPLE

14,61%

57,42%

GENFIT

22,64%

-28,75%

MEDTECH

10,46%

-8,42%

PLASTIC OMNIUM

16,20%

5,62%

RENAULT

19,73%

26,80%

Liquidités

16,36%

pple a annoncé des résultats robuste le 27 octobre 2015. Étant donné que sa branche musique est encore sur sa phase de lancement, que sa TV est lancée cette même semaine, et que les modèles S sont des téléphones suscitant moins l'engouement que des modèles entièrement nouveaux, cette année pourrait être plus une année de transition qu'une réelle année de croissance des activités. Cependant, les ventes ont Chine ont pratiquement doublé. De plus, les marges pourraient s'améliorer sur l'année entière car le process de production a déjà été largement rentabilisé avec l'iPhone 6. Après mon récent renforcement sur Apple à 111$, je prends le parti de la patience et je me dis que si les résultats déçoivent sur le court terme, les nouveaux marchés sur lesquels la firme se développe semblent suffisamment prometteurs (TV, streaming musical, voiture électrique, payement électronique, etc.) pour justifier d'y rester investi. D'autant plus qu'avec la récente remontée du dollar, la croissance du cours s'est trouvée fortement amplifiée.

G

enfit va connaître un mois de novembre décisif car des détails de son étude de phase 2b vont être dévoilés lors d'un congrès. L'équipe de Genfit va y être fortement représentée, ce qui laisse augurer de leur volonté de peser de tout leur poids dans la balance face à leurs concurrents. Une annonce importante qui ne s'est pas traduite dans les cours est la mise au point de biomarqueurs permettant un diagnostic plus aisé de la NASH sans passer par une biopsie. Genfit se positionne ainsi comme un « guichet unique » dans la problématique NASH, offrant tout à la fois un outil de diagnostic et un remède à ce fléau. Par conséquent, même si des annonces majeures sont faites en novembre, cela risque de ne pas se répercuter de manière sensible et durable sur le cours. Comme indiqué (voir « Prospective »), le secteur étant plombé, peu d'investisseurs sont prêts à y entrer sans éléments concrets. Il existe donc un risque que Genfit fasse appel au marché pour financer sa phase 3. Un autre risque pour l'investisseur qui est entré à un pic du cours (au-delà de 50 euros), est qu'il y ait une OPA sur la société offrant une plus-value de 30% sur la moyenne des derniers cours. A quelques 36 euros l'action, avec une moyenne de 38 euros sur les 3 derniers mois, même une plus-value de 30% fait perdre de l'argent pour cet investisseur. Le choix cornélien à faire est donc soit de compléter ma ligne pour atteindre une moyenne à la baisse satisfaisante mais au risque d'exposer encore plus lourdement mon portefeuille à Genfit, qui l'a déjà entraîné dans sa baisse ; soit d'attendre sans rien faire, au risque qu'une telle OPA ou qu'une augmentation de capital fortement dilutive se produise... Une voie médiane que j'envisage sérieusement serait de mobiliser du capital ponctuellement pour faire un aller-retour avant et après le congrès, histoire d'abaisser le point d'équilibre de ma ligne...

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edtech a annoncé une hausse du CA de 77% sur le premier trimestre de leur exercice 2015/2016. Ils brûlent du cash au rythme d'environ 1 millions d'euros par trimestre. Sachant que leur trésorerie est de 10 millions d'euros environ à fin septembre 2015, ils peuvent tenir à ce rythme encore 10 trimestres, soit 2,5 ans. Sachant qu'un sursaut de ventes est prévisibles aux US l'année prochaine, avec l'accord FDA pour le robot Rosa Spine, les perspectives d'augmentation du chiffre d'affaires sont favorables. Cependant, l'objectif annoncé par le PDG lors de l'introduction en bourse, 20 millions de CA en 2016 semble difficile à atteindre. Pour cette raison, plus cette échéance approche, plus le cours de bourse est malmené. Medtech est revenu aujourd'hui pratiquement au cours de son IPO. La baisse risque donc de se prolonger. Ayant allégé ma ligne devant la stagnation du cours, j'observerai l'évolution sur 2016 pour compléter ma ligne en tirant parti de la déception des courts-termistes afin de réaliser une moyenne à la baisse.

P

lastic Omnium a annoncé de bons résultats le 22 octobre dernier : +13,1% de croissance du CA au 3T et +12,2% sur les neufs premiers mois de 2015. POM surfe sur un environnement réglementaire favorable avec le durcissement des normes anti-pollution pour lesquelles il propose un dispositif. De plus, la baisse du coût des matières premières est également positive pour ses marges. Le ralentissement en Chine n'a qu'un impact très faible sur les ventes, comme je l'avais anticipé lors de ma décision d'achat. Autre élément portant les cours actuellement : Natixis et Oddo visent un objectif de cours autour de 32 euros, soit un potentiel de hausse théorique de 22% par rapport au dernier cours coté (26,13 euros le 23/10/15). Le PER 2016 étant actuellement autour de 11 contre 13 pour la plupart des autres équipementiers, cela constitue un élément additionnel de rattrapage pour cette action (un PER de 13 donnerait une valeur de 30 euros à l'action pour un bpa constant). L'ensemble de ces éléments étant toujours porteurs, je conserve.

R

enault a été acheté à 65,25 € début octobre, suite au massacre du secteur automobile provoqué par le scandale VW. Depuis longtemps favorable à la valeur, et ayant déjà investi dans cette société, j'en ai profité pour y revenir à bon compte. J'étais persuadé qu'une fois les baisses de cours aveugles mises en évidence, l'action Renault remonterait à ses niveaux d'avant VW-gate, soit entre 80 et 88 euros. L'objectif est presque atteint au 23/10/15 (cours de 82,72 €). Toutefois plusieurs éléments me laissent penser que le cours pourrait bien aller au-delà de ce niveau : – la foule des investisseurs pense que les clients de VW vont se reporter sur les autres marques, dont Renault, qui bénéficierait par ricochet de cette désaffection. Même si je crois que les reports seront très faibles, cette foi portera le cours ; – la diabolisation du diesel favorise l'adoption de l'électrique dont Renault-Nissan est un des acteurs majeurs ; – la sortie de la Talisman dans le haut de gamme et, de manière générale, de nouveaux modèles sur plusieurs segments et pays, vont booster les revenus sur 2016 ; – des ventes de blindés légers Sherpa ont été signées au Koweït ; – l'entrée sur le marché iranien augmente les perspectives de croissance ; – le cours le plus haut sur l'année 2015 était de 98 euros, le 22 mai, or la situation de Renault ne semble pas plus défavorable aujourd'hui qu'à cette période. Au contraire, avec le retour de la croissance aux US et en Europe, les ventes vont compenser les émergents, avec, à la clé, de plus fortes marges ; – plusieurs analystes ont donné des objectifs de cours entre 90 et 100 euros l'action. Je suis donc confiant pour les résultats que doit annoncer Renault le 29 octobre prochain. Et je reste logiquement investi d'ici-là.

28 octobre 2015

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