MILLESIME 2012 - Rhône Nord - Maison M. Chapoutier

12 déc. 2012 - La similarité des parcours hydriques de. 2000 et 2012 est particulièrement frappante lorsqu'on exprime ce par- cours non pas dans le temps ...
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MILLESIME 2012 - Rhône Nord

« Le millésime 2012 ? Le classicisme à la Rhodanienne. » Commentaires de la Maison M.Chapoutier / 12 décembre 2012

Une précocité végétative étouffée dans l’œuf « Après un hiver 2011-2012 parmi les plus secs depuis 2000, notamment au cours des mois de janvier à mars (à peine 80mm en cumul sur ces trois mois), nous pouvions craindre une recharge incomplète des réserves hydriques des sols, notamment sur les terroirs sédimentaires les plus profonds. Dans ce contexte peu humide, les sols, peu affectés par la vague de gel exceptionnelle de début février, se sont donc réchauffés tôt, sous l’influence de conditions thermiques très douces (mois de mars le plus chaud sur la période 2000-2012). Tous les ingrédients étaient donc réunis pour un démarrage précoce de la végétation. De fait, les premiers bourgeons ont éclaté vers le 20 mars, sur nos parcelles les mieux drainées et exposées (syrahs du Méal notamment). Les pluies très régulières du mois d’avril (18 jours de précipitations) ont rapidement levé les craintes de déficit hydrique précoce : même les loess profonds de ChanteAlouette étaient alors naturellement pleinement rechargés. Le débourrement s’est alors rapidement généralisé, autour du 1er avril, mais le rafraîchissement concomitant (moyenne inférieure de 4°C par rapport à 2011 sur l’ensemble du mois !) a rapidement fait stagner la végétation. » Un printemps éprouvant « Cette végétation peu active tout au long du mois d’avril et la fréquence comme les cumuls de précipitations (plus gros cumul sur avril-mai depuis 2000, avec 276mm !) ont naturellement favorisé la pression cryptogamique. L’inoculum de mildiou croissant n’attendait que le réveil de la végétation pour exploser… C’est à cette période de végétation ralentie que la stimulation des défenses naturelles de la vigne par nos préparations d’ortie, de prêle et d’osier a sans doute conditionné le très bon comportement ultérieur de nos parcelles dans ce contexte délicat. Paradoxalement, cette pousse lente a sans doute permis de limiter l’impact des épisodes de grêle ayant jalonné ce début de printemps, avec le bénéfice d’une végétation peu établie donc encore souple et malléable. Nous avons ainsi été totalement épargnés par ces orages.»

MILLESIME 2012 - Rhône Nord 2ème page - Suite

« La cinétique thermique demeurant très poussive tout au long du mois de mai et de la première décade de juin, la floraison s’est étalée sur 3 bonnes semaines. Ainsi, au 10 juin, 2012 s’inscrit alors, bien qu’ayant été l’un des plus précoces au débourrement, comme le plus tardif des 13 derniers millésimes, avec 2004. Un parcours printanier bien singulier, en somme. La marsanne a en particulier exprimé une hétérogénéité de floraison tout à fait exceptionnelle. Il n’était ainsi pas rare de noter sur un même pied, des grappes parvenues au stade « grain de plomb » voire « pois », côtoyant d’autres grappes de même rang, non encore fleuries ! Cette hétérogénéité allait, dès ce stade, s’affirmer comme une signature du millésime, et annonçait d’ores et déjà un parti à prendre entre des vendanges par tries multiples, et une vision plus fataliste mais aussi plus sincère du millésime et de son expression . » Un été salvateur « Entre tardivité quasi-record et bilan hydrique nul à l’approche de la nouaison, il fallait une bonne dose d’optimisme pour voir les choses en rose à la fin juin. L’été s’est finalement (et très logiquement) réellement installé aux premiers jours de juillet. L’établissement du déficit hydrique s’est fait de façon progressive et continue à partir de cette date, jusqu’à tutoyer le seuil de 100mm à la mi-août, déficit suffisant sur la quasi-intégralité de nos sols pour ralentir voire arrêter la pousse et stimuler la maturation. Il est intéressant de noter que sur les 13 dernières années, une série de millésimes (composée de 2000, 2001, 2002, 2007, 2008, 2011 et 2012) a connu un début de saison pas ou peu déficitaire au niveau hydrique et qu’au sein de ce groupe, 2001 et surtout 2000 sont ceux dont 2012 s’est le plus nettement rapproché quant à la cinétique ultérieure du déficit. La similarité des parcours hydriques de 2000 et 2012 est particulièrement frappante lorsqu’on exprime ce parcours non pas dans le temps calendaire, mais dans le temps « thermique » nettement plus illustratif du rythme du végétal (somme des températures efficaces, >10°C, donnant une idée très précise de la phénologie). 2012 partage donc avec 2000 et 2001 des conditions hydriques estivales ayant permis une limitation intéressante de la croissance des baies, compensant mécaniquement des conditions précoces peu enclines à stimuler les synthèses de tanins et à limiter les multiplications cellulaires dans les pellicules, entre nouaison et fermeture de la grappe.»

MILLESIME 2012 - Rhône Nord 3ème page - Suite

« Les conditions de floraison assez fraîches ont limité le nombre de pépins par baie (2 à 3 en moyenne, pour 4 potentiellement dans des conditions de floraison parfaites) et ainsi limité proportionnellement leur contribution au potentiel tannique. De plus les contraintes hydriques, marquées en fin de maturation (mais tout à fait supportables et bénéfiques à nos niveaux de charge et de densité de plantation) ont permis une lignification souvent aboutie de ces pépins : sur les granites comme sur les coteaux sédimentaires les mieux drainés (Pavillon, Ermite, Meal, haut des Greffieux), les potentiels hydriques de tige atteignaient fin août les -14bars. La maturité des pépins étant donc, dans beaucoup de situations, atteinte précocement, la principale problématique concernant les rouges fut dans le contexte tardif du millésime, d’obtenir la juste maturité des peaux, ce que nos dégustations de baies incessantes ont visé à jauger tout au long des vendanges. Il est à noter que les températures minimales journalières ont, sur les 3 décades de septembre, été les plus élevées depuis 2000 (13,4°C). Dans le même temps, les températures maximales ont été modérées (22,6°C), si bien que les amplitudes thermiques au cours du mois de septembre ont été les plus faibles depuis 2000 (à peine 9°C).» « Ces amplitudes limitées ont ralenti l’accumulation des pigments et des arômes. Cette aromatique bridée a indubitablement favorisé la prépondérance des notes minérales et explique en bonne partie la signature affirmée des origines. C’est là une différence majeure avec 2000, qui au contraire, a présenté en septembre d’importantes amplitudes thermiques (13,2°C) propices à l’expression du fruit et à la couleur. En somme, la climatologie a engendré tous les ingrédients pour faire de 2012 un 2000 plus tellurique, tout à fait comparable en termes de densité et de maturité tannique, mais moins spontanément porté sur la couleur et le fruit. Seuls la patience et le sang froid lors des vendanges ont permis d’atteindre des potentiels et des extractibilités de couleur comparables. En blanc, et malgré une fin-août particulièrement chaude (seuls 2003 et 2009 ont connu deux dernières décades d’août plus chaudes), propice notamment à une nette réduction des teneurs en acide malique, l’hétérogénéité phénologique n’a été qu’incomplètement gommée. Hormis dans les situations extrêmes en matière de tardivité (Ermite, Chante-Alouette), nous avons pourtant restreint a minima la logique de tries pour faire sciemment cohabiter la richesse des grappes avancées et la tension des grappes tardives imposées par la nature. Une photographie du millésime s’il en est… »

MILLESIME 2012 - Rhône Nord 4ème page - Suite

Une fin de saison pour vignerons au sang-froid « Contrairement au ressenti général, les cumuls de précipitations sur septembre et octobre n’ont pas été très importants comparativement à la période de référence (30mm de moins que la moyenne de septembreoctobre depuis 2000). Mais la fréquence de jours de pluies a inconsciemment entretenu le sentiment d’une arrière-saison moribonde (11 jours du 1er septembre au 15 octobre). Paradoxalement, ces épisodes pluvieux, entremêlées de plages de temps sec souvent portées par le vent du Nord, ont plutôt été favorables à la fragilisation des pellicules, les baies alternant les phases de turgescence et de concentration. C’est donc à un véritable jeu d’équilibriste qu’il a alors fallu se livrer, entre obsession de la pleine maturité phénolique et crainte croissante du botrytis. La tentation était souvent grande, au sortir d’un épisode pluvieux, de se ruer tous azimuts sur les sécateurs. Il n’en fut rien chez nous. » « Le plus souvent, le juste équilibre entre ces deux objectifs (maturité phénolique aboutie et état sanitaire parfait) a été, une fois n’est pas coutume dans le contexte ambiant de réchauffement climatique, atteint à des degrés naturels modérés et des acidités très septentrionales… tout à fait comparables d’ailleurs (voire légèrement supérieures), d’Ampuis à Tain, à celles que nous avions en 2000 . »

Quelques dates... « Les vendanges des blancs ont débuté le 20 septembre sur les Hermitage de la plaine des Murets et les Granits du lieu-dit Saint-Joseph, pour s’achever aux derniers jours d’octobre sur l’Ermite. » « En rouge, les Saint-Joseph du sud ont été coupés sensiblement en même temps que les blancs, entre le 20 et le 25 septembre, comme le cœur des Crozes sur terrains sédimentaires. Les Côte-Rôtie et SaintJoseph du Nord ont attendu les premiers jours d’octobre. Le Pavillon, l’Ermite et les Crozes du Nord, sur terrains granitiques, ont enfin été récoltés entre le 5 et le 8 octobre. »

MILLESIME 2012 - Rhône Nord 5ème page - Suite

LA DEGUSTATION DES VINS LA MORDOREE (Côte-Rôtie): Une race aromatique évidente : de la violette à profusion, nuancée de touches de suie. Le corps est élancé, svelte, doté d’une fraîcheur et d’un grain de tanin d’une finesse superlative. COTEAU DE CHERY (Condrieu): Encore une grande expression de Condrieu, où le granite relègue au second plan la « variétalité» du viognier. L’exotisme est ici en filigrane, en soutien de notes de tarte au citron, de pierre chaude et de romarin. La bouche, vive et sculptée d’amers nobles, est un modèle d’épure. LES GRANITS Blanc (Saint-Joseph): La pêche blanche, le thé vert, et d’irrémédiables notes pierreuses en font d’ores et déjà une symphonie aromatique. La bouche joue la carte de la longueur et du relief, avec des amers rémanents d’une classe folle. LES GRANITS Rouge (Saint-Joseph): Noirceur aromatique typique de la cuvée, sur la gelée de cassis, le graphite, le poivre Sarawak ; la trame est tendue, très septentrionale, au grain mûr. LE CLOS (Saint-Joseph): Fruit d’une grande précision, entêtant, sur la crème de mûre, avec des touches d’asphalte et de mine de crayon exprimant puissamment sa grande origine granitique. Bouche pulpeuse, accomplie, au toucher moelleux sans lourdeur, d’un relief poudré jubilatoire. LES VARONNIERS (Crozes-Ermitage): Sans doute, à ce stade ingrat de sortie de fermentation malolactique, l’un des vins les plus extravertis du millésime, sur des notes de fruits rouges compotés, de poivre long et de musc. Matière salivante, consistante et nuancée, aux tanins déliés. LE PAVILLON (Ermitage): Un festival aromatique en construction : mûre fraîche, sirop de violette, humus, moka… Bouche à l’ossature large, riche de tanins grenus sculptant une chair imposante. La longueur est proverbiale. L’ERMITE Blanc (Ermitage): Belle réduction noble sur le céleri branche, au service d’un nez rocailleux, graphitique, enrichi de touches d’agrumes confits. Grande amplitude de construction ; matière large évitant toute sensation d’adiposité par son relief salin.

MILLESIME 2012 - Rhône Nord 6ème page - Suite et fin

LA DEGUSTATION DES VINS L’ERMITE Rouge (Ermitage): Bien qu’encore perturbé par la fermentation malolactique juste achevée, il déploie déjà tout l’arsenal aromatique des grandes syrahs sur granit : caillou chaud, poulet rôti, crème de fruit noir, menthol, graphite… La bouche est à l’avenant ; d’une densité non forcée qui s’exprime au travers de tanins puissants au toucher nuancé, moelleux et cendré, noblement austère. Une main de fer dans un gant de velours… LE MEAL Rouge (Ermitage): Nez de kirsch relevé d’une végétalité noble (laurier, nuances de camphre) et de touches carbonées. Bouche généreuse, homogène, aux allures sphériques, finissant sur des tanins compacts et des saveurs cacaotées. LE MEAL Blanc (Ermitage): Le millésime semble pour l’heure réprimer l’exubérance naturelle du cru ; l’aromatique sonne juste, entre feuille de tomate, lait d’amande et nuances viandées. La bouche rappelle par son amplitude et sa grande puissance miellée le caractère solaire du cru, mais l’élevage réducteur a déjà entrepris l’affinage de ses contours massifs. DE L’OREE (Ermitage): Encore sur la réserve, le nez laisse filtrer des notes torréfiées, citronnées et d’herbes sèches. La bouche est plus lisible à ce stade, l’équilibre est déjà en place sur une matière onctueuse et ciselée et une aromatique grillée rémanente. LES GREFFIEUX (Ermitage): Toute l’accessibilité des Hermitage sur terrains sédimentaires résumée dans un nez riche, réglissé, exotique, dominé par la gourmandise de notes de cake aux fruits. Bouche compacte aux tanins suaves, dans un registre aromatique empyreumatique. LIEU-DIT PAYROLLES (Saint-Péray): Ce terroir tardif confère une aromatique d’une fraîcheur époustouflante, entre citron pressé et kumbawa, sublimée par une réduction juste. La richesse naturelle de la marsanne sur ces granits d’altitude semble bridée, laissant place à une matière épurée et cristalline. De l’eau de roche.

MILLESIME 2012 - Rhône Sud

«De grands Châteauneufs, croquants et racés... » Commentaires de la Maison M.Chapoutier / 12 décembre 2012 « Plus encore que dans le Nord, la crainte d’un déficit hydrique, déjà amorcé au sortir de l’hiver, était dans tous les esprits. Les grenaches de Châteauneuf, plus perturbés que les syrahs du Nord par la vague de gel hivernale, n’avaient pas besoin de cela pour perturber les conditions de pousse printanière. Toutes les mesures pouvaient faire craindre le pire à ce niveau au début du mois de mars, avec des réserves hydriques seulement rechargées à hauteur de 45 à 70% selon les situations. La sécheresse était déjà d’actualité avant même le débourrement, mais avec un peu plus de 100mm de précipitations, le mois d’avril a été tout aussi salvateur que dans le Nord de la Vallée du Rhône et levé pleinement les appréhensions d’un printemps poussif, même si les atermoiements du thermomètre ont induit une croissance saccadée. » « Bien qu’un peu plus arrosée qu’en 2010 et 2011, la période du 15 mai au 15 juin s’est avérée très propice à une floraison homogène, grâce à une température tout aussi douce que lors de ces 2 derniers millésimes (19,8° C en 2012 contre respectivement 20,0 et 20,3°C en 2010 et 2011). Après une belle sortie, cette belle qualité de floraison a ainsi confirmé un potentiel de récolte très correct. Comme partout en France, la fin de printemps assez maussade a aussi été synonyme de régime hydrique très peu limitant au cours de la phase de croissance herbacée des baies. Mais les cumuls d’eau assez restreints des mois de juillet et août (85mm pesant peu face aux demandes transpiratoires importantes à ce stade) ont favorisé une gamme de contraintes hydriques modérées, propices à une véraison homogène. Après un été chaud (davantage que 2010 et 2011 à la fois en juin, juillet et août), gommant le retard phénologique contracté en début de printemps, la maturité technologique s’annonçait précoce. De fait, les grenaches comme les syrahs oscillaient entre 13,5 et 14% potentiels dès les derniers jours d’août. Mais le mois de septembre étonnamment frais (17,5°C de moyenne, contre 19,1 en 2010 et surtout 21,7 en 2011 !) allait juguler l’envolée des degrés, préserver les acidités (restées quasi constantes tout au long du mois, autour de 3,6 de pH de façon assez uniforme) et autoriser à vendanger à la juste maturité phénolique et texturale, sans compromis sur l’éclat du fruit! De grands Châteauneufs, croquants et racés, en perspective.»

MILLESIME 2012 - Rhône Sud 2ème page - Suite et fin

LES VENDANGES EN QUELQUES DATES Les syrahs ont été récoltées les 17 et 18 septembre. Les grenaches les plus précoces sur graves ont été levés autour du 25. Les vendanges se sont achevées les 4 et 5 octobre sur les parcelles de safres du Nord.

LA DEGUSTATION DES VINS BARBERAC (Châteauneuf-du-Pape): Superbe nez de fraise écrasée, de thé fumé et d’orange sanguine. La bouche est juteuse et charnue, la trame ajustée. Finale chaleureuse et chocolatée. CROIX DE BOIS (Châteauneuf-du-Pape) : Plus terrien que sur Barberac, le nez offre également quelques nuances de réglisse, de figue et de sarriette. D’une belle concentration, la bouche, pulpeuse et sphérique, est déjà séductrice.

FIN

MILLESIME 2012 - Le Roussillon « La plus petite récolte de l’histoire sur Lesquerda. Des vins d’une sève incroyable, avec une magnifique expression graphite du terroir. » Commentaires de la Maison M. Chapoutier / 12 décembre 2012 « Après un hiver relativement humide, le printemps se montre sec mais agité; un épisode de grêle en avril suivi d’un coup de vent début mai amputeront fortement la récolte (presque totalement sur le secteur de Lesquerde). L’été, aux températures caniculaires, bénéficie d’une brise marine continue, qui apporte de l’humidité nocturne bienvenue pour le fonctionnement de la vigne et le début de la maturation des raisins. La végétation, qui a commencé son cycle annuel avec du retard sur les dernières années, rattrape progressivement le temps pour finir en millésime précoce. La très faible pression de maladies constatée, en raison du climat et de la structure très aérée des grappes, nous permet de nous concentrer davantage sur les applications de préparats biodynamiques et de tisanes associées afin d’améliorer la qualité de nos raisins. » VENDANGES « Les vendanges commencent à la fin du mois d’août et se déroulent jusqu'à la fin du mois de septembre ; les conditions météo ainsi qu’un état sanitaire parfait et une équipe de vendangeurs conséquente nous ont permis de cueillir les raisins de chaque parcelle à leur optimum de maturité. L’importance et la justesse du choix de la date des vendanges fut encore plus importante cette année que d’ordinaire, notamment sur les cépages blancs qui sont passés d’un profil pas mûr à trop mûr en quelques jours, trompant ainsi de nombreux vignerons. » VINIFICATION « Des macérations plus longues que d’ordinaire sur les syrahs (jusqu'à 5 semaines) en raison du profil tannique du millésime; très douces sur les grenaches afin de préserver au maximum la délicatesse et le profil floral du cépage. La majorité des vins sont déjà au clair, en début d’élevage. »

MILLESIME 2012 - Les Vins du Roussillon 2ème page - Fin Les Vignes de Bila-Haut blanc: « Un bel équilibre avec une dominante aromatique florale ; une attaque sans mollesse, une bouche tendue, équilibrée par un joli charnu ; finale citronnée qui va détonner dans ce millésime solaire. » Les Vignes de Bila-Haut rouge: « Les vins de base de l’assemblage se montrent assez flatteurs, avec des nez à dominante de fruits rouges et de garrigue ; ils se livrent davantage que les précédents millésimes à la même époque (en raison sans doute d’une clarification naturelle assez rapide) et présentent de jolis tanins denses et déjà aimables.» Lesquerda: « La plus petite récolte de l’histoire (moins de 10 hl /ha pour l’ensemble de l’appellation !). Des vins d’une sève incroyable, avec une magnifique expression graphite du terroir.» R.I: « Nez complexe, mêlant une fine expression florale à des notes puissantes de graphite; la bouche présente une sève incroyable finissant majestueusement, tout en douceur, malgré sa jeunesse.» Occultum Lapidem: « Un millésime solaire qui n’en a pas l’air ; une expression aromatique complexe mêlant la délicatesse de la fleur (violette) à la puissance sauvage du maquis; des vins denses aux tannins imposants et dominés par l’austérité de la syrah, laissant tout juste deviner la rondeur et la volupté des très juteux grenaches du millésime. » V.I.T : « Les vins issus des deux parcelles (et cépages) poursuivent chacun leur chemin de leur coté; Le grenache manifeste une grande fraicheur; sa générosité reste masquée à ce stade par une imposante et rigoureuse structure tannique qui va nécessiter de la patience; La syrah : nez de schiste chaud, de graphite, bouche très dense, stricte, fraiche; finale séveuse, grande rétro dominée par des notes d’olives noires.» Banyuls: « Magnifique millésime en perspective ; des vins très charnus, accompagnés par une imposante et noble structure ; profil aromatique déjà gourmand. Grand potentiel prévisible. »