Mettre un terme à la faim relève de la responsabilité de chacun. Nous ...

de grandir, d'apprendre, et de se sortir de la pauvreté. Pour éviter des conséquences négatives sur leurs capacités cognitives et leur système immunitaire, les ...
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Mettre un terme à la faim relève de la responsabilité de chacun. Nous avons tous un rôle à jouer, ne serait-ce qu’en s’engageant à modifier de simples actions ou décisions quotidiennes.

Le DÉFI FAIM ZÉRO Unis pour un monde durable Ensemble, il est possible de construire de notre vivant un monde dans lequel chacun, et à tout moment, ait accès à une alimentation suffisante, sûre et nutritive et conduise une vie saine et productive, sans compromettre les besoins des générations futures. Ce concept est résumé dans le Défi Faim Zéro lancé par le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, en 2012. L’ONU soutiendra cette vision à l’Expo Milano 2015, et démontrera aux visiteurs qu’il est possible, de notre vivant, de mettre un terme à la faim, que cet objectif peut être atteint uniquement en travaillant tous ensemble, et que chacun peut et se doit de prendre part à cette solution.

TOUS

Zéro Zéro enfant de moins de deux ans souffrant d’un retard de croissance

100 % d’accès à une alimentation adéquate toute l’année

Tous les systèmes agro-alimentaires sont durables

Zéro 100 % d’augmentation de la productivité et des revenus des petits exploitants

Zéro perte ou gaspillage de produits alimentaires

Pour compléter ces cinq piliers, le thème de l’autonomisation des femmes et de l’égalité entre les sexes représentera également un domaine prioritaire à l’Expo Milano 2015.

www.un-expo.org

Aujourd’hui, la quantité d’aliments par personne produits dans le monde est plus élevée qu’elle ne l’a jamais été et pourtant, la faim et la malnutrition restent répandues. Plus de 800 millions de personnes, environ une sur huit, souffrent de faim chronique et près de deux milliards de personnes sont frappées de malnutrition. En même temps, quelque 1,4 milliard de personnes présentent un excédent de poids ou souffrent d’obésité et ce nombre augmente chaque année. Qui plus est, pas moins d’un tiers des aliments produits dans le monde, et destinés à la consommation humaine, est perdu ou gaspillé – environ 1,3 milliard de tonnes. Dans les décennies à venir, la demande en aliments continuera de s’accroître à mesure que la population augmentera, pour atteindre 8,3 milliards de personnes en 2030 et 9 milliards en 2050. Le défi Faim Zéro présente une vision d’un monde libéré de la faim, dans lequel il est possible de répondre à la demande croissante en aliments et faire face à de nouveaux défis environnementaux. Ces objectifs peuvent être atteints de notre vivant à l’unique condition que les gouvernements, la société civile, les producteurs, les exploitants et les consommateurs mettent en commun leurs efforts pour oeuvrer pour un monde durable dans lequel les ressources peuvent être accessibles à tous et utilisées efficacement à toutes les étapes, à partir du champ et jusqu’à notre table. Lancé en 2012 par le Secrétaire général des Nations Unies Ban Ki moon, le Défi Faim Zéro consiste en cinq piliers. Partie intégrante des cinq piliers, le thème de l’autonomisation des femmes et l’éga-lité entre les sexes représentera également un domaine prioritaire à l’Expo Milano 2015. Pilier 1 – Zéro enfant de moins de 2 ans souffrant d’un retard de croissance Un enfant sur quatre (165 millions d’enfants) souffre de malnutrition chronique ou d’un retard de croissance. Une correcte nutrition au cours des mille premiers jours de vie d’un bébé peut avoir un impact profond sur les capacités de l’enfant de grandir, d’apprendre, et de se sortir de la pauvreté. Pour éviter des conséquences négatives sur leurs capacités cognitives et leur système immunitaire, les mères et les enfants doivent avoir accès à une alimentation nutritive. Des interventions dans les domaines de l’assistance en soins de santé, l’eau, l’hygiène, l’éducation et la nutrition spécifique, associées à des initiatives qui favorisent l’autonomisation des femmes sont également nécessaires. Pilier 2 – 100 % d’accès à une alimentation adéquate toute l’année Le premier des huit objectifs du Millénaire pour le développement vise à réduire de moitié la proportion des personnes qui souffrent de la faim d’ici 2015. Des progrès significatifs ont été accomplis, mais le nombre total de personnes sous-alimentées reste encore trop élevé. Pour atteindre le niveau faim zéro il faut donner à tous, et à tout moment, l’accès à une alimentation suffisante et nutritive, grâce à une agriculture sensible à la nutrition et des systèmes alimentaires plus inclusifs, à la commercialisation, à des emplois décents et productifs, à un socle de protection sociale, à des filets de sécurité et une assistance alimentaire ciblés, à l’augmentation de l’approvisionnement alimentaire par des producteurs locaux, et à des politiques commerciales et des marchés ouverts, équitables et efficaces sur le plan local, régional et international, et à la prévention de la volatilité excessive des prix des produits alimentaires. Pilier 3 – Tous les systèmes agro-alimentaires sont durables Un système agro-alimentaire est composé d’un environnement, de personnes, d’institutions et de processus grâce auxquels des produits agricoles sont produits, transformés, et apportés aux consommateurs. Chaque aspect du système agro-alimentaire a un effet sur la disponibilité finale et l’accès à divers aliments nutritifs – et par conséquent sur la capacité qu’ont les consommateurs d’opter pour des régimes alimentaires sains. Pour permettre à tous d’accéder à des aliments sûrs et nutritifs sans compromettre les besoins des générations futures, nous

devons garantir que tous les agriculteurs, entreprises, coopératives, gouvernements, syndicats et membres de la société civile établissent des normes en matière de durabilité. Nous devrions également récompenser l’adoption universelle de pratiques agricoles viables et résilientes vis-à-vis des changements climatiques, assurer la cohérence intersectorielle des politiques (englobant l’énergie, l’utilisation des terres, l’eau et le climat) et assurer une gouvernance rationnelle des terres, des pêches et des forêts. Pilier 4 – 100 % d’augmentation de la productivité et des revenus des petits exploitants 2,5 milliards de personnes travaillent dans des petites ex¬ploitations agricoles partout dans le monde. Elles fournissent 80 pour cent des aliments consommés dans le monde en développement. La plupart des 1,4 milliard de personnes qui vivent avec moins de 1,25 dollar EU par jour dépendent de l’agriculture comme moyen d’existence. L’appui aux petits exploitants agricoles est une situation favo¬rable pour la réduction de la pauvreté et la sécurité alimentaire: investir dans l’agriculture est cinq fois plus efficace pour réduire la pauvreté qu’investir dans n’importe quel autre secteur. Nous devons également encourager le travail décent, augmen¬ter les revenus des petits exploitants et autonomiser les femmes, les petits fermiers, les pêcheurs, les agropasteurs, les jeunes, les organisations paysannes, les peuples autochtones et leurs communautés. Il est aussi nécessaire d’améliorer les régimes de propriété foncière, l’accès aux avoirs et aux ressources naturelles, de veiller à ce que tous les investissements dans l’agriculture et les filières agro-alimentaires soient responsables et transparents, et d’élaborer des indicateurs pluridimensionnels pour la résilience et le bienêtre des personnes. Pilier 5 – Zéro perte ou gaspillage de produits alimentaires Un tiers de tous les aliments produits (1,3 milliard de tonnes) est perdu ou gaspillé. Dans les pays en développement, les ra¬vageurs, des conditions d’entreposage inadéquates et des chaînes d’approvisionnement inefficaces sont autant de facteurs principalement responsables des pertes d’aliments. Dans les nations développées, les aliments sont gaspillés par les ménages, les industries de détail et de restauration, libérant des quantités significatives de puissants gaz à effet de serre. Pour atteindre cet objectif, il faut réduire au minimum les pertes de produits alimentaires durant le stockage et le transport ainsi que leur gaspillage par les détaillants et les consommateurs; donner aux consommateurs la possibilité de choisir la qualité de leur alimentation par un étiquetage approprié; inciter les producteurs, les détaillants et les consommateurs de toutes les nations à prendre des engagements; et réaliser des progrès grâce à des incitations financières, des engagements collectifs, des technologies appropriées et le changement des comportements. Domaine prioritaire – l’autonomisation des femmes et l’égalité entre les sexes En dépit du fait que les femmes jouent un rôle clé dans l’agriculture, l’élevage et la pêche, partout dans le monde, un grand nombre d’entre elles n’ont pas un accès équitable à la terre, aux services financiers, à l’éducation, à la formation, aux services de vulgarisation, aux marchés, aux processus décisionnels et à la technologie. Promouvoir l’autonomisation des femmes et l’égalité entre les sexes est crucial pour vaincre le Défi Faim Zéro: si les femmes avaient accès comme les hommes aux ressources productives et aux possibilités d’investissements et de revenus, la productivité et le revenu des familles augmenteraient de façon significative et la nutrition et la santé des ménages en seraient améliorées. Il est également démontré qu’un accroissement de l’accès des femmes à l’éducation et une amélioration de leur bien-être global peuvent avoir un impact majeur sur leur état nutritionnel ainsi que celui de leurs enfants.