Marseille : l'accueil de jour toujours en sursis

25 juil. 2018 - Marseille : l'accueil de jour toujours en sursis social. Travailleurs, amis et bénéficiaires de l'aide de l'accueil de jour Marceau ont manifesté hier ...
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La Marseillaise / mercredi 25 juillet 2018

provence port-de-bouc

L’air pollué après « un torchage » de Petroineos

Personnes sans domicile fixe et migrants bénéficiaires de l’aide de l’accueil de jour se sont joints aux salariés en colère. Photo MR

Marseille : l'accueil de jour toujours en sursis Travailleurs, amis et bénéficiaires de l’aide de l’accueil de jour Marceau ont manifesté hier matin devant le Conseil Départemental. Histoire de rappeler leur détermination à maintenir l’association à flot. n lâche rien  » crache une sono devant l’imO mense paquebot du Conseil

Départemental. Si l’air est connu, il est une fois encore de circonstance pour les salariés de l’accueil de jour (ADJ) Marceau. En grande difficulté financière, l’association en appelle à ses organismes financeurs. Devant l’urgence, tous ont accepté de recevoir les représentants des travailleurs « sauf le Conseil Départemental qui ne nous considère pas comme un partenaire digne de négociation », dénonce Avelino Carvalho, secrétaire de l’union locale CGT La Rose. D’où la présence des salariés devant le site hier matin. Une mobilisation récompensée puisqu’ils ont obtenu un rendez-vous pour le 5 septembre. Il faut dire qu’ils n’en sont pas à leur premier combat. Ils avaient déjà obtenu le maintien des subventions publiques, un temps annoncées à la baisse. « Ce n’est pas suffisant. Les moyens ne sont toujours pas en adéquation avec les besoins », souligne Gilles Aspinas, travailleur à l’accueil de jour. En plus d’une aide exceptionnelle de 120 000 euros pour maintenir l’association à flot jusqu’à la fin de l’année, les salariés souhaitent toujours qu’on leur attribue des locaux à un prix modique. « Il y a urgence, on paye

saint-martinde-crau

La réserve de la Crau interdite aux voitures Dépôts incessants d’ordures et de gravats, vols et dégradations dans les bergeries, vols de bétail, braconnage... Parce que la menace est permanente sur cet espace remarquable et fragile qu’est la Réserve naturelle nationale des coussouls de Crau, le site sera fermé à la circulation motorisée à partir du 27 juillet. Des barrières DFCI seront posées aux sept principaux accès de la réserve. L’an dernier, 20 000 raveurs avaient laissé quarante tonnes de déchets.

un prix exorbitant pour nos locaux . On risque la cessation de paiement », s’alarme Avelino Carvalho. Au c e n t r e s i t u é p l a c e Marceau, le personnel accueille chaque jour près de 250 personnes dans le besoin. « Si on ferme, ces personnes iront dans la rue et ce n’est bon pour personne : ni pour elles, ni pour les Marseillais. Il faut que la population le comprenne », ajoute Gilles Aspinas.

Un travail d’accueil indispensable

L’ADJ fermé ? Impensable pour Ohikam, nigérian arrivé à Marseille il y a 10 jours. « A l’accueil de jour, on m’a permis de prendre une douche, de laver mes affaires, de boire un café et de me renseigner », explique t-il. Il est là avec d’autres personnes dans le besoin pour soutenir à son tour la structure qui les a aidés. Il raconte son histoire en buvant un café que lui sert Chantal Coquillion. Elle aussi est là pour soutenir l’ADJ. Elle est bénévole à l’accueil de jour du Secours Catholique et participe à des maraudes de nuit. Ce qu’elle constate ne la rassure pas sur le futur. « On est passé de 60 à 80 personnes croisées chaque soir depuis l’an dernier  », indique t-elle. « La ville est dépassée par l’afflux de personnes dans le besoin, les places d’hébergement sont insuffisantes », constate t-elle. Le personnel de l’ADJ a aussi noté une augmentation du nombre de personnes en situation de grande pauvreté. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Gilles Aspinas témoigne  : « entre 2016 et 2017, la fréquentation du centre a augmenté de 23%. Et pendant ce temps-là, nos subventions stagnent dans le meilleur des cas, ce n’est pas tenable ». Marius Rivière

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social

D’importantes torches avec dégagement de fumées ont été aperçues, hier, par « de nombreux riverains, principalement de Port-deBouc », a indiqué l’association de surveillance de qualité de l’air Atmo Sud dans un communiqué. Un visuel « inquiétant », assorti de « plusieurs signalements pour des gênes olfactives », dû à « un incident électrique » justifie de son côté Petroineos dans un autre communiqué publié par Atmo Sud. Le torchage étant « inévitable » lors du redémarrage de l’installation assure

l’entreprise. A noter que le 19 juillet dernier, le préfet avait sévi par arrêté sur les épisodes de torchages sur le pôle pétrochimique de Berre, épisodes qu’il jugeait trop fréquents. Hier, le vent de secteur Est/Sud-Est a entraîné les rejets atmosphériques en direction de Port-de-Bouc et de Fos-surMer. Une augmentation des niveaux en particules fines et très fines au moment de la survenue de ces signalements a été également constatée par l’association de surveillance de l’air. Pire, « cette journée, comme la précédente, est sujette à des phénomènes de pollution estivaux à l’ozone et que ce sur-ajout vient aggraver une qualité de l’air médiocre », a précisé Atmo Sud.