magazine 2017

eu une attitude irréprochable vis-à-vis des nazis, comme on l'a de nouveau mis en ...... et musica viva du Bayerischer Rundfunk tarifs : 170/150/110/90/60/30 ...
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MAGAZINE 2017 DONNER ET RECEVOIR

Riccardo Chailly et le LUCERNE FESTIVAL ORCHESTRA

« NOUS SOUHAITONS OUVRIR DES PORTES »

La LUCERNE FESTIVAL ACADEMY selon Wolfgang Rihm et Matthias Pintscher

QUI SUIS-JE ?

« L’Identité », thème de l’été

« OUBLIEZ LE BEL CANTO ET LE RESTE ! » John Eliot Gardiner et sa trilogie montéverdienne

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LUCERNE FESTIVAL | MAGA ZINE 2017

© LUCERNE FESTIVAL/Priska Ketterer

Festival d’été 2017

Venez écouter les meilleurs orchestres internationaux au LUCERNE FESTIVAL Orchestre royal du Concertgebouw d’Amsterdam | Filarmonica della Scala | LUCERNE FESTIVAL ORCHESTRA | Mahler Chamber Orchestra | Orchestre de chambre d’Europe | Orchestre de la LUCERNE FESTIVAL ACADEMY | Orchestre de l’Opéra national de Paris | Orchestre du Divan occidental-oriental | Orchestre du Mariinsky | Orchestre Philharmonique de Berlin | Orchestre Philharmonique de Vienne | Orchestre symphonique de Birmingham | Orchestre symphonique de Pittsburgh | Orchestre symphonique de Shanghai | Royal Philharmonic Orchestra…

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LUCERNE FESTIVAL | MAGA ZINE 2017

Réservations : tél. +41 (0)41 226 44 80 | www.lucernefestival.ch

Éditorial

Chers amis de la musique,

U Michael Haefliger Directeur du festival

n programme riche et varié vous attend en 2017 aux trois éditions du LUCERNE FESTIVAL – de Pâques, d’été et d’automne. L’objectif de ce nouveau magazine n’est pas seulement de vous donner un aperçu des trois programmes. Nous souhaitons aussi vous présenter le festival de l’intérieur avec des interviews, des reportages et des comptes rendus, et bien sûr beaucoup de photos. Dans ce numéro, vous en apprendrez plus sur le merveilleux LUCERNE FESTIVAL ORCHESTRA et son chef Riccardo Chailly ; vous pourrez jeter un œil dans les coulisses de la LUCERNE FESTIVAL ACADEMY, que Wolfgang Rihm et Matthias Pintscher sont en train de renouveler ; vous découvrirez le grand thème de l’été, « l’Identité » ; vous ferez connaissance avec nos deux « artistes étoiles », la violoniste Patricia Kopatchinskaja et le violoncelliste Jay Campbell, et avec notre compositeur en résidence Michel van der Aa ; vous lirez avec intérêt les commentaires de John Eliot Gardiner sur les trois opéras de Monteverdi qu’il viendra diriger à Lucerne à l’occasion du quatre-cent-cinquantenaire de la naissance du compo­siteur ; vous trouverez notre sélection de concerts, dix grands rendez-vous de l’été 2017 ; enfin, nous avons réuni dans le calendrier situé au milieu du magazine tout le détail des programmes, les œuvres et leurs interprètes, les dates, les modalités de réservation et les différentes formules. Un voyage à Lucerne vaut toujours la peine, surtout en période de festival. Nous serions ravis de vous accueillir en 2017 sur les rives du lac des Quatre-Cantons, dans une des meilleures salles de concert du monde. Avec mes sentiments les plus cordiaux,

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La musique nourrit l’âme Nestlé est sponsor principal et partenaire du LUCERNE FESTIVAL ORCHESTRA

Sommaire

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Le LUCERNE FESTIVAL ORCHESTRA

Deuxième été de

6 Donner et recevoir Un portrait de Riccardo Chailly, chef titulaire du LUCERNE FESTIVAL ORCHESTRA

Riccardo Chailly

à la tête du LUCERNE FESTIVAL ORCHESTRA

La LUCERNE FESTIVAL ACADEMY

14 Du nouveau dans la continuité Wolfgang Rihm et la LUCERNE FESTIVAL ACADEMY 1 7 « Nous souhaitons ouvrir des portes » Matthias Pintscher parle du futur de la LUCERNE FESTIVAL ACADEMY LES « ARTISTES étoiles »

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Wolfgang Rihm et Matthias Pintscher évoquent leurs projets pour la LUCERNE FESTIVAL ACADEMY

22 Se mettre en contact avec la terre pour sentir le paradis La violoniste Patricia Kopatchinskaja 26 « L’âme est notre scène » Le violoncelliste Jay Campbell LE COMPOSITEUR en résidence

28 Jeu d’identités Le théâtre musical de Michel van der Aa La Trilogie de Monteverdi

3 0 « Oubliez le bel canto et le reste ! » John Eliot Gardiner dirige les trois opéras de Monteverdi « L’Identité », thème de l’été

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37 Qui suis-je, ou la question de l’identité

Gardiner dirige les trois opéras du maître italien

40 L’Orchestre du Divan occidental-oriental, une expérience de l’utopie

Année Monteverdi :

38 La question de l’identité de Gustav Mahler

43 Les masques de Dmitri Chostakovitch 7 Les cinq concertos pour piano de 4 Serge Prokofiev, voyage d’une vie 50 Le Philharmonique de Vienne fête ses soixante ans au LUCERNE FESTIVAL

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« On ne joue pas des notes, on joue des émotions »

Patricia Kopatchinskaja, « artiste étoile »

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« L’Identité », thème de l’été 2017­

5 2 Notre sélection de concerts Dix sommets de l’été 2017 LUCERNE FESTIVAL YOUNG

59 « Du vivant, pas de spectacles convenus » Concerts jeune public 62 Mort et Éternité : Le Festival de Pâques 2017 6 4 Quatre-vingt-huit touches, mille émotions : Le Festival de piano 2017 6 6 Les formules de concerts de l’été 2017 6 8 Venir à Lucerne 70 Les partenaires du LUCERNE FESTIVAL 72 La Fondation des Amis du LUCERNE FESTIVAL 74 Adresses | Mentions legales

LUCERNE FESTIVAL | MAGA ZINE 2017

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Le LUCERNE FESTIVAL ORCHESTRA | Riccardo Chailly

Donner et recevoir

Un portrait de Riccardo Chailly, chef titulaire du LUCERNE FESTIVAL ORCHESTRA

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Le LUCERNE FESTIVAL ORCHESTRA | Riccardo Chailly

À l’été 2016, Riccardo Chailly prenait la succession de Claudio Abbado – dont il avait été l’assistant à l’aube de sa carrière – à la tête du LUCERNE FESTIVAL ORCHESTRA. Tout en étant garant d’une certaine continuité, il entend imprimer sa marque à l’orchestre. par Peter Hagmann

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e pas diriger est quelque chose de particulièrement précieux aux yeux de Riccardo Chailly. Ce qui a pour lui un attrait irrésistible n’est pas une chaise longue mais son bureau de Milan, lieu où il se plonge dans l’étude, la recherche, la réflexion. Trouver du nouveau est un besoin, qu’il s’agisse de trouver de la musique nouvelle ou de nouvelles idées sur une musique connue. Diriger vient dans un deuxième temps, c’est la réalisation de ce qu’il a engrangé durant les heures passées à son bureau à lire avec passion la partition. Apparaît ici un lien avec Claudio Abbado, dont il a pris la succession à la tête du Lucerne Festival Or­ chestra à l’été 2016. Ce qui relie les deux hommes – en dehors du fait qu’ils sont tous deux originaires de Milan et que Chailly a appris le métier d’Abbado, son aîné de vingt ans, à La Scala où il a été son assistant de 1971 à 1973 – c’est qu’Abbado était lui aussi un insatiable chercheur. À l’époque où il était directeur musical de La Scala, il fit entendre Carmen de Bizet dans une version revue de fond en comble et débarrassée de ses scories. Plus tard, à Vienne, il défendit les couleurs de Schubert en exhumant une de ses œuvres complètement tombées dans l’oubli, l’opéra Fierabras, dont il proposa une production sensationnelle avec la metteuse en scène Ruth Berghaus. Chailly a assisté à d’innombrables répétitions d’Abbado, notant soigneusement ses observations dans la partition. Après les répétitions suivait une discussion dans la loge d’Abbado, et c’est ainsi qu’ils sont devenus amis. Pour Chailly, avoir un regard critique sur la partition qu’il dirige est donc une évidence. En 1995, lorsqu’il s’apprête à diriger la Huitième Symphonie de Mahler – la fameuse Symphonie des Mille – à la tête du Concertgebouw d’Amsterdam, dont il est alors chef titulaire, il va chercher la partition de Willem Mengelberg dans les archives de l’orchestre afin d’examiner toutes les indications que celui-ci avait recueillies de la bouche même du compositeur. En arpentant les archives, il tombe par

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hasard sur une timbale particulièrement imposante que Mengelberg avait fait construire en 1912 pour un concert de la même symphonie, suivant en cela une suggestion de Mahler. Un siècle plus tard, Chailly fait venir cette timbale à Lucerne pour sa Symphonie des Mille de l’été 2016. Ce concert est à la fois un début et une fin. D’une part, Chailly donne le coup d’envoi de son mandat à la tête du LUCERNE FESTIVAL ORCHESTRA ; d’autre part, il achève l’intégrale des symphonies de Mahler initiée par Abbado, laquelle avait constitué un pilier du programme de l’orchestre. Cette Huitième de Mahler est donc une sorte d’hommage à l’ami qui s’est éteint en 2014 et revêt une importance particulière pour lui. Chailly a des mots très admiratifs pour parler du Lucerne Festival Orchestra, fondé en 2003 par Abbado et le directeur du festival Michael Haefliger. Il assure avoir reconnu dès les premières notes de la première répétition l’« ADN Mahler » transmis par Abbado aux musiciens. Il a également tout de suite senti l’esprit particulier qui s’exprime dans les rangs des instrumentistes, leurs liens d’amitié, leur connivence de musiciens de chambre. Faire de la musique avec eux est un pur bonheur selon lui. Nouvelles voies, nouvelles œuvres Chailly parle aussi de la qualité exceptionnelle de l’orchestre. Il a d’ailleurs l’intention dans sa deuxième saison de faire une croix sur solistes et chœurs et de se concentrer sur le répertoire symphonique : chef et musiciens doivent d’abord trouver leurs marques ensemble. On en profitera pour se consacrer à des œuvres qui n’ont pas encore figuré au programme de l’orchestre. Par exemple celles de Richard Strauss, compositeur dont on donnera trois poèmes symphoniques pour l’ouverture du festival d’été 2017 : Ainsi

Le public applaudit la Huitième Symphonie de Mahler que vient de diriger Riccardo Chailly pour son premier concert à la tête du LUCERNE FESTIVAL ORCHESTRA

Le LUCERNE FESTIVAL ORCHESTRA | Riccardo Chailly

10 LUCERNE FESTIVAL | MAGA ZINE 2017

parlait Zarathoustra, Mort et Transfiguration et Till l’Espiègle. Chailly n’a pas l’intention de laisser sa main gauche dans sa poche en interprétant ces pages – même si Strauss les dirigeait ainsi avec brio et a recommandé cette position aux chefs d’orchestre –, car elles présentent d’énormes difficultés pour le chef comme pour l’orchestre. Il se réjouit cependant beaucoup à l’idée de ce défi et d’autant plus lorsqu’il voit le potentiel de la phalange lucernoise. Mais n’est-il pas embarrassant de se consacrer à un compositeur comme Richard Strauss qui n’a pas eu une attitude irréprochable vis-à-vis des nazis,

Comme son ami et mentor Abbado, Chailly est un insatiable chercheur

127 musiciens, quatre chœurs totalisant 220 choristes et huit solistes sous la baguette de Riccardo Chailly dans l’apothéose finale de la Huitième Symphonie de Mahler

comme on l’a de nouveau mis en lumière à l’occasion du cent-cinquantenaire de sa naissance, en 2014 ? Riccardo Chailly estime que c’est un faux problème. Il connaît le contexte, bien sûr, mais en tant que musicien il faut faire une nette séparation entre l’œuvre et son contexte ; par ailleurs, on est bien éloigné de cette époque. De la même manière, il s’estime tout à fait autorisé à jouer la Douzième Symphonie de Dmitri Chostakovitch, comme il fera prochainement, qui fut donnée en première audition en 1961 à un congrès du parti communiste russe et est dédiée à la mémoire de Lénine. Il ne voit pas d’implications idéologiques dans cette œuvre qu’il considère comme une partition excellente et injustement négligée. Dans les deux autres programmes que jouera l’orchestre à l’été 2017 figurent quatre compositeurs dont Chailly se sent proche depuis longtemps. Beethoven tout d’abord, dont l’intégrale symphonique qu’il a enregistrée avec le Gewandhaus de Leipzig a été primée. Mendelssohn ensuite, qu’il a en quelque sorte redécouvert dès sa première année à la tête du Gewandhaus, en 2005, en donnant la Deuxième Symphonie « Lobgesang » dans la première version de 1840, rarement jouée (version qu’il a reprise au LUCERNE FESTIVAL). Tchaïkovski aussi, qui l’accompagne depuis ses études puisqu’il dirigea l’ouverture de Roméo et Juliette pour son diplôme à l’Accademia Chigiana de Sienne. C’est en outre avec sa Première Symphonie « Rêves d’hiver », injustement négligée elle aussi, qu’il a débuté en 1988 à Amsterdam. Il donnera cependant à Lucerne une autre œuvre sous-estimée (prenant en compte le thème de l’été, « l’Identité ») : Manfred, LUCERNE FESTIVAL | MAGA ZINE 2017

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Le LUCERNE FESTIVAL ORCHESTRA | Riccardo Chailly

Chailly a tout de suite senti l’esprit particulier et la qualité exceptionnelle du LUCERNE FESTIVAL ORCHESTRA 12 LUCERNE FESTIVAL | MAGA ZINE 2017

Strauss, Stravinsky, Beethoven et Tchaïkovski : pour son deuxième été à Lucerne, Chailly se consacre­ ra à des compositeurs qui n’ont pas encore figuré au programme du LUCERNE FESTIVAL ORCHESTRA poème symphonique en quatre mouvements inspiré de Byron. Il y a enfin Stravinsky, qui a souvent figuré à ses programmes lucernois, notamment à ses concerts avec le Concertgebouw d’Amsterdam. En 2002, pour Pulcinella, le Scherzo fantastique et Jeu de cartes, il a dû se faire remplacer par Vassily Sinaisky ; on l’a entendu cependant dans Apollon Musagète en 1994, Le Chant du rossignol en 1989, et il a donné deux fois Pétrouchka à Lucerne, en 1993 et en 1997. Selon ses propres dires, il se sent en terrain familier dans Stravinsky avec lequel il a pour ainsi dire grandi et dont il a ensuite souvent dirigé les œuvres, notamment Oedipus Rex. La vision de l’interprète Le Sacre du printemps qu’il dirigera en 2017 lui va comme un gant, ce qui n’est guère étonnant. Non seulement il a une gestique virtuose, mais c’est un interprète qui déborde d’énergie. Comment voit-il son rôle de chef ? Selon lui ce rôle consiste – comme il l’explique dans un recueil d’entretiens instructif intitulé Le secret réside dans les silences – à développer sa conception de l’interprétation d’une œuvre puis à la transmettre à l’orchestre. Ce genre de propos montre que l’on n’a pas affaire simplement à un autre Abbado. Quels que soient les points communs entre les deux hommes, il est manifeste que pour Chailly diriger implique, dans une certaine mesure, « mener les opérations ». Ce qui semble en contradiction avec la conception dont Abbado a donné un exemple particulièrement probant au pupitre du Lucerne Festiva Orches­ tra. L’idéal, a-t-il fait valoir un jour, consiste à donner aux musiciens leur entrée et ensuite à disparaître de façon à ce que la musique naisse d’elle-même et du jeu autonome des musiciens étroitement soudés les uns aux autres. C’est dans cet esprit qu’a été conçu le Lu­ cerne Festival Orchestra, chaque musicien participe à l’ensemble en assumant sa propre autonomie.

Chailly n’a pas l’intention de bouleverser les principes de fonctionnement de l’orchestre. Abbado les a fixés, il ne va pas les remettre en question. On en reste donc à l’idée d’un orchestre d’élite, cela veut dire concrètement que le Mahler Chamber Orchestra forme le noyau auquel s’adjoignent des solistes, des formations de chambre et surtout des instrumentistes de premier plan d’autres orchestres, par exemple de celui de La Scala. Cela constitue-t-il un changement pour Riccardo Chailly par rapport à l’idée qu’il se fait de la direction d’orchestre ? Pas vraiment, estime-t-il. Dans une phalange de haut niveau comme le Lucerne Festival Orchestra, la relation entre le chef et l’orchestre repose à chaque instant sur le principe « donner et recevoir ». On est curieux de savoir ce qui va naître de ce « donner et recevoir ». ■

11 & 12 août | 18h30 Concert d’ouverture Concert symphonique 1 KKL Luzern, Salle de concert

LUCERNE FESTIVAL ORCHESTRA | Riccardo Chailly direction Strauss Ainsi parlait Zarathoustra op. 30 | Mort et Transfiguration op. 24 | Till l’Espiègle op. 28 18 août | 19h30 Concert symphonique 7 KKL Luzern, Salle de concert

LUCERNE FESTIVAL ORCHESTRA | Riccardo Chailly direction Mendelssohn Ouverture et extraits de la musique de scène pour Le Songe d’une nuit d’été de Shakespeare op. 21 et 61 | Tchaïkovski Symphonie Manfred en si mineur op. 58 19 août | 18h30 Concert symphonique 8 KKL Luzern, Salle de concert

LUCERNE FESTIVAL ORCHESTRA | Riccardo Chailly direction Beethoven Ouverture d’Egmont op. 84 d’après la tragédie de Goethe | Symphonie no 8 en fa majeur op. 93 | Stravinsky Le Sacre du printemps

LUCERNE FESTIVAL | MAGA ZINE 2017 13

La LUCERNE FESTIVAL ACADEMY

Du nouveau dans la continuité

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Wolfgang Rihm, nouveau directeur artistique de la LUCERNE FESTIVAL ACADEMY, réussit à faire un grand écart remarquable : il continue de cultiver l’esprit du fondateur de l’académie, Pierre Boulez, et en même temps renouvelle l’institution en lui imprimant sa marque bien personnelle.

O Wolfgang Rihm et la LUCERNE FESTIVAL ACADEMY

par Susanne Stähr

n n’aurait guère pu trouver de successeur plus éminent à la tête de la LUCERNE FESTIVAL ACADEMY : au lendemain de la disparition de Pierre Boulez, le musicien français le plus en vue de l’après-guerre, c’est le protagoniste du monde de la musique contemporaine en Allemagne, Wolfgang Rihm, qui a repris les rennes de l’institution. Né en 1952 à Karlsruhe, il est l’auteur d’une œuvre riche de plus de quatre cents opus et a recueilli toutes les distinctions imaginables, notamment le prix Ernst von Siemens, souvent considéré comme le prix Nobel de la musique. Comme Boulez, Rihm est un penseur subtil aux idées originales. C’est également un brillant orateur, un homme du mot. Il est tout à fait conscient du fait qu’il reçoit à Lucerne un héritage de poids. C’est pourquoi il n’a pas du tout l’intention de tout chambouler. « Mon objectif, c’est la continuité, assure-t-il. Les classiques du XXe siècle que Pierre Boulez a choisis comme point de départ (en gros Debussy, l’école de Vienne, Stravinsky, Varèse) continueront d’être notre perspective centrale. Les chemins principaux et secondaires que nous emprunterons s’appuieront sur ce répertoire, même s’ils s’en éloignent et nous emmènent ailleurs. Je n’ai pas du tout l’intention d’imposer un nouveau champ canonique, voire d’utiliser l’académie comme une sorte d’outil de propagande lobbyiste au service d’une hégémonie stylistique. Nous resterons fidèles à l’esprit ouvert de Pierre Boulez. » Rihm a introduit une nouveauté importante dès l’été 2016, année de sa prise de fonction. Il a créé un séminaire de composition qui permet d’associer les jeunes compositeurs au travail de l’académie, avec une différence par rapport à ce qui se fait dans les conservatoires, comme il l’explique : « Dans les classes de composition des conservatoires, les débutants côtoient les élèves les plus avancés. Pour le séminaire de Lucerne, nous avons choisi en priorité, parmi 150 de candidats, ceux qui ont déjà produit un travail original. Une académie d’été est un lieu d’échange qui se nourrit de la brièveté du moment, donc de son intensité. Certains stagiaires ne se reverront sans doute plus jamais de LUCERNE FESTIVAL | MAGA ZINE 2017 15

La LUCERNE FESTIVAL ACADEMY

« Une académie ne peut être aujourd’hui qu’une institution non académique » Wolfgang Rihm examine la partition d’une nouvelle œuvre avec un stagiaire du séminaire de composition

leur vie. Dans ce contexte, un séminaire a une dimension exceptionnelle, il offre la possibilité d’une stimulation de l’esprit avec laquelle on doit ensuite se débrouiller tout seul. Dans une classe de conservatoire, par contre, le professeur est toujours disponible pour répondre à des questions. » L’important, pour Rihm, c’est que les jeunes créateurs soient en contact avec la réalité de la pratique instrumentale. À Lucerne, ils ont l’avantage de pouvoir côtoyer leurs interprètes, les stagiaires instrumentistes : « Les compositeurs peuvent tout de suite essayer leurs œuvres avec les instrumentistes (et les anciens stagiaires, les LUCERNE FESTIVAL ALUMNI) qui ne demandent pas mieux que de travailler avec des compositeurs vivants, de jouer des partitions qui viennent de voir le jour. Dans les conservatoires, tout cela prend bien plus de temps. De nombreux professeurs d’instrument exigent d’avoir les partitions six mois avant le concert, quand ils ne s’opposent pas par principe à ce que leurs élèves jouent du nouveau et de l’inconnu », se lamente Rihm. Wolfgang Rihm se considère comme un médiateur, il cherche toujours le dialogue avec les jeunes musiciens comme avec l’équipe du festival, et bien sûr avec son partenaire Matthias Pintscher, le chef principal de l’Orchestre de la LUCERNE FESTIVAL ACADEMY. « Nous

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formons les projets ensemble, avec Matthias, en associant aussi les interprètes et nos interlocuteurs de l’administration du festival, explique Rihm. De nombreux programmes sont fixés longtemps à l’avance, ce qui n’est pas possible autrement dans un festival de cette envergure. Dieu merci, il y a toujours des créations mondiales qui ne sont pas prévues de longue date. Ce sont pour moi des moments de vie. » Au festival d’été 2017, il y aura plusieurs « moments de vie » : tout d’abord, la création du nouveau concerto pour violoncelle de Luca Francesconi, avec en soliste l’« artiste étoile » Jay Campbell ; ensuite, la révélation des partitions de la Suédoise Lisa Streich et du Britannique Matthew Kaner, lauréats des Roche Young Commissions – c’est Rihm lui-même qui les a sélectionnés et les accompagnent dans l’élaboration de leur œuvre. En constituant le programme de l’académie, Wolfgang Rihm tient évidemment compte du thème du festival. Lorsqu’il a appris qu’en 2017 ce serait « l’Identité », il a tout de suite pensé à Spiegel (« Miroirs »), ce cycle monumental en sept parties de Friedrich Cerha, sorte de théâtre du monde orchestral sur le genre humain. « Je crois qu’on a mis sur pied des projets captivants pour les prochaines années », estime Wolfgang Rihm. Même si certains nécessiteront du temps avant de pouvoir être réalisés du fait que les chefs et les solistes de qualité ont leur planning rempli des années à l’avance. Il y a cependant une chose dont Rihm ne veut pas entendre parler : se faire jouer par l’académie. Il est en cela sur la même longueur d’onde que Matthias Pintscher. « On est peut-être vieux jeu, mais il nous semble opportun de garder une certaine discrétion, du moins au début. » ■

« Nous souhaitons ouvrir des portes »

Matthias Pintscher parle du futur de la LUCERNE FESTIVAL ACADEMY Au sein de la direction bicéphale de l’académie, Matthias Pintscher, en qualité de chef principal, s’occupe du travail pratique des stagiaires. Sous sa baguette, l’orchestre va continuer à se consacrer au répertoire moderne et contemporain. Propos recueillis par Barbara Eckle 2017 sera la première année où les activités de la LUCERNE FESTIVAL ACADEMY auront été entièrement conçues par la nouvelle direction bicéphale, suite à la disparition du fondateur Pierre Boulez… Je me suis déjà beaucoup engagé dans le travail de l’académie ces trois dernières années où Pierre Boulez faiblissait de plus en plus. En conséquence, on ne peut pas vraiment parler d’ère nouvelle mais plutôt de transition dans la continuité. Grâce à Wolfgang Rihm et à sa brillante précision de pensée, nous restons tout près de la conception de Boulez.

Quelle était sa conception précisément ? Et comment se reflétait-elle dans sa programmation ? Boulez était quelqu’un qui allait toujours très vite, encore à l’approche de ses quatre-vingt-dix ans. Avec sa sacoche de partitions à la main, il fonçait et se lançait. Pas de surplace, pas de repos, chez lui la redite, le train-train, l’ennui n’existaient pas – c’était ça, Boulez. Ce trait de caractère se manifestait dans sa programmation qui se déclinait en trois temps : il y avait tout d’abord le présent, bien sûr ; ensuite, la réalité actuelle dans sa relation concrète avec l’héritage des modernes, autrement dit un regard rétrosLUCERNE FESTIVAL | MAGA ZINE 2017 17

La LUCERNE FESTIVAL ACADEMY

Matthias Pintscher et des stagiaires de l’académie joue Rituel de Boulez

pectif sur le XXe siècle ; enfin, un engagement total, un absolument sans égal est née avec l’académie. Et évidemvéritable investissement dans l’avenir. De ce besoin de ment, c’est un chemin que nous ne demandons pas sonder l’avenir et de participer à sa formation se nourrit en mieux que de poursuivre. Je mets ici l’accent sur le mot fin de compte le courage de choisir un répertoire moins « poursuivre ». familier, moins prévisible. Notre décision de continuer à cultiver l’héritage – non, pas l’héritage, plutôt l’esprit de Et à quoi va ressembler ce « poursuivre » dans l’esprit Pierre Boulez – et ce qu’il a créé à Lucerne ne requiert pas de Boulez ? un bouleversement radical. On s’attend généralement à Il nous paraît surtout important d’investir dans de jeunes des transformations importantes lorsqu’il y a un change- musiciens. Je me réjouis donc que le violoncelliste Jay ment de direction quelque part. Nous ne voyons cependant Campbell ait été choisi comme « artiste étoile » pour le pas la nécessité d’introduire de festival d’été 2017, avec la violonouveaux formats ou de jouer un niste Patricia Kopatchinskaja : autre type de répertoire. L’inno- « Nous avons bien c’est un ancien de l’académie qui vation est déjà ancrée dans le l’intention de mettre n’a pas encore fait de carrière inprincipe même. ternationale mais a les meilleurs à profit la possibilité atouts pour cela. Nous avons bien Sur quelle base Boulez a-t-il d’ouvrir des portes, l’intention de mettre à profit la construit l’académie ? possibilité d’ouvrir des portes, Sur une exigence énorme de qua- dans ce prestigieux dans ce prestigieux festival interlité et d’authenticité. Le concert festival international » national. Jay Campbell, qui créera que nous avons donné à sa méle nouveau concerto de Luca moire en mars 2016 l’a mis en Francesconi avec l’Orchestre de la évidence de manière impressionnante. Des centaines LUCERNE FESTIVAL ACADEMY, est vraiment l’un des plus d’anciens stagiaires d’Amérique, d’Asie, d’Europe et de grands poètes musiciens que j’aie rencontrés depuis longNouvelle-Zélande ont voulu faire le déplacement. Ils étaient temps. Je l’ai entendu jouer le continuo dans une Passion tous partants pour mettre sur pied, en deux jours seule- de Bach et c’était aussi bouleversant que ses interprétament, un programme copieux et exigeant qui comprenait tions de Ligeti. C’est rare de découvrir un musicien de cette Le Sacre du printemps de Stravinsky, les Trois pièces pour trempe. orchestre de Berg et des œuvres de Boulez, et le résultat a été absolument bouleversant pour nous tous. J’ai à nou- Les jeunes compositeurs aussi joueront un rôle de veau réalisé à cette occasion qu’une communauté d’esprit premier plan à l’académie en 2017. Pourquoi leur

Des compositeurs comme Helmut Lachenmann travaillent régulièrement avec des stagiaires de l’académie

présence est-elle aussi importante pour le travail des instrumentistes ? Il y a un très grand besoin d’échange avec les compositeurs. C’est ce qui est toujours ressorti des conversations avec les musiciens : ils ne souhaitent pas seulement travailler des programmes captivants pour les jouer à Lucerne et ailleurs, ils sont intéressés par le dialogue. Je crois que c’est une excellente initiative de mieux intégrer les jeunes compositeurs par le biais des classes de maître et des ateliers. Les jeunes chefs d’orchestre ont également tout à gagner du fait que Lucerne est un lieu de rencontres et d’échanges. Nous espérons que le public s’impliquera lui aussi dans ces échanges, et pas seulement dans les petits concerts de la série « 40min ». Nos portes sont constamment ouvertes. Tout le monde a le droit de venir aux répétitions et ceux qui veulent nous parler sont les bienvenus. Lorsque vous faites appel à de jeunes compositeurs, cela doit ensuite rejaillir sur le répertoire de l’académie et lui donner un visage un peu différent de celui de l’époque de Boulez… Bien sûr. Nous souhaitons présenter à Lucerne – j’ai la même exigence à Paris avec l’Ensemble intercontemporain – une sorte d’instantané de ce qui se fait en musique à l’heure actuelle. Nous avons aujourd’hui un recul bien plus important sur la musique contemporaine qu’il y a trente ans. Il me semble qu’il faut le montrer, indépendamment de mes goûts et de ceux de Wolfgang Rihm. C’est notre devoir de refléter ce pluralisme. Il est clair que nous restons dans le moderne, dans le présent et l’avenir. Mais il est permis de rêver… Parfois des stagiaires viennent me voir et me demandent si on ne pourrait pas jouer un soir les Concertos brandebourgeois sur la base du volontariat… Ce serait formidable, bien sûr, et peut-être qu’on va le faire, mais ce n’est pas pour cela que des jeunes musiciens viennent à Lucerne. Ils font acte de candidature pour jouer de la musique contemporaine, un répertoire que l’on n’entend pas à côté avec le Lucerne Festival Orchestra. Ce qui importe surtout, c’est de présenter la musique de notre temps avec ce niveau de qualité. C’est le grand défi et la mission de l’académie.

Vous ne croyez pas que le moment est venu, dans un festival de musique classique renommé comme celui-ci, de revenir un peu sur la stricte séparation entre classique et contemporain ? En effet, il va y avoir là des changements. Le festival offre des occasions merveilleuses que nous souhaitons mieux utiliser à l’académie. Lorsque, par exemple, le Concertgebouw d’Amsterdam donne un concert à Lucerne, pourquoi ne pourrions-nous pas en profiter ? Les années passées, les stagiaires avaient souvent des répétitions pendant qu’un grand orchestre international se produisait et ne pouvaient pas aller l’écouter. Pourtant, c’est aussi important pour des jeunes musiciens d’assister à ce genre de concert que de travailler les programmes de l’académie. Nous avons l’intention de revoir cela et d’essayer de mieux coordonner notre planning de répétitions et de concerts avec le festival.

Chaque été, quelque cent-trente jeunes talents du monde entier suivent l’enseignement de la LUCERNE FESTIVAL ACADEMY

LUCERNE FESTIVAL | MAGA ZINE 2017 19

La LUCERNE FESTIVAL ACADEMY

Tous les stagiaires se retrouvent dans l’Orchestre de la LUCERNE FESTIVAL ACADEMY, dédié à l’exécution de la musique moderne et contemporaine

En coulisse, dans les rouages de l’académie en quelque sorte, vous avez fait quelques changements : à l’avenir, vous prendrez part, en tant que chef principal, à la sélection des stagiaires – une tâche que Boulez avait déléguée aux musiciens de l’Ensemble intercontemporain ; dans le corps enseignant aussi, tout ne va pas rester en l’état… Les musiciens de l’Ensemble intercontemporain continueront de former le noyau d’une nouvelle faculté en train de naître, mais nous inviterons d’autres professeurs en fonction du programme de l’académie. S’agissant de Karlheinz Stockhausen, par exemple, il y a tellement de musiciens qui ont travaillé étroitement et intensivement avec lui et sont mieux en mesure de transmettre ce savoir que moi-même ou quelqu’un de l’Ensemble contemporain que ce serait franchement dommage de ne pas en profiter. Autre exemple : lorsque nous jouons de grandes pages symphoniques, ce serait formidable de faire venir quelques jours un des premiers violons solos du Philharmonique de Berlin pour passer en revue avec lui un Stravinsky, un Mahler ou un Ravel et découvrir sa façon de voir ces partitions. En 2017, Heinz Holliger sera très présent à l’académie comme chef et professeur invité. Avez-vous souhaité avec cette invitation faire revenir « un peu de Boulez » à l’académie dans l’esprit des « trois temps » dont vous parliez ?

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Absolument. Le but n’est pas d’engager le plus possible de jeunes chefs brillants. Des personnalités comme Holliger, qui ont une expérience et un horizon très larges, me semblent bien plus importantes pour l’académie. Je ne vois personne dans cette génération qui ait une connaissance aussi riche et aussi complète de la musique que lui, et ce à plusieurs niveaux : au niveau instrumental, au niveau de la direction d’orchestre et au niveau de la composition. Nous sommes une académie, notre rôle est en premier lieu de transmettre et de partager une expérience et un savoir. C’est pour cela que je trouve le bagage de Holliger absolument fascinant. En plus, il est capable de sonder des compositeurs comme Bernd Alois Zimmermann, Robert Schumann ou Claude Debussy de manière incomparable. Qui joue aujourd’hui une pièce comme Khamma de Debussy ? Personne ! Heinz Holliger est un grand artiste et de surcroît un excellent pédagogue, c’est cette qualité que l’on recherche ici. Vous prenez ainsi le contrepied de la tendance actuelle : partout on cherche à engager des jeunes premiers… Nous avons perdu tellement de grands compositeurs de cette génération dans les six, sept dernières années. Aussi longtemps que ceux qui sont encore là ont toute leur capacité, il faut en profiter. Et Holliger déborde d’énergie créative ! ■

Heinz Holliger transmet son savoir de compositeur, de chef et d’instrumentiste

« Nous espérons que le public s’impliquera lui aussi dans nos échanges avec les jeunes compositeurs et chefs d’orchestre »

20 août | 10h30 Concert symphonique 9 KKL Luzern, Salle de concert

26 août | 22h00 Late Night KKL Luzern, Salle Lucerne

Orchestre de la LUCERNE FESTIVAL ACADEMY | Heinz Holliger direction | Patricia Kopatchinskaja violon

Ensemble de la LUCERNE FESTIVAL ACADEMY | Matthias Pintscher direction | David Kadouch piano | Patricia Kopatchinskaja violon

Debussy Khamma | Koechlin Les Bandar-log (Scherzo de signes) op. 176 | Holliger Concerto pour violon Hommage à Louis Soutter 26 août | 11h00 Identités 4 KKL Luzern, Salle Lucerne

Ensemble de la LUCERNE FESTIVAL ACADEMY | Heinz Holliger direction | Natalia Zagorinskaya soprano | Ivan Ludlow baryton B. A. Zimmermann Kontraste. Musique pour un ballet orchestral imaginaire | Kurtág Les Messages de feu Mademoiselle R. V. Troussova pour soprano et orchestre de chambre op. 17 | Holliger Lunea. Vingt-trois phrases de Nikolaus Lenau pour baryton et ensemble instrumental 26 août | 15h00 Identités 5 KKL Luzern, Salle Lucerne

Ensemble des LUCERNE FESTIVAL ALUMNI Concert final du séminaire de composition. Œuvres des stagiaires

Ligeti Concerto pour piano | van der Aa Hysteresis pour clarinette, ensemble instrumental et bande-son | Ligeti Concerto pour violon 28 août | 19h30 Concert symphonique 16 KKL Luzern, Salle de concert

Orcheste de la LUCERNE FESTIVAL ACADEMY | Matthias Pintscher direction Cerha Miroirs I–VII

2 septembre | 14h30 Concert symphonique 21 KKL Luzern, Salle de concert

Orchestre de la LUCERNE FESTIVAL ACADEMY | Matthias Pintscher, Gregor Mayrhofer et Jeffrey Means direction | Jay Campbell violoncelle Streich et Kaner nouvelles œuvres pour orchestre (créations mondiales) | Francesconi nouvelle œuvre pour violoncelle et orchestre (création mondiale) | Bartók Le Prince de bois Sz 60

LUCERNE FESTIVAL | MAGA ZINE 2017 21

Patricia Kopatchinskaja | « artiste étoile »

Née en Moldavie et résidente en Suisse, Patricia Kopatchinskaja voyage d’un monde à l’autre. Elle a grandi avec la musique populaire mais la musique contemporaine a marqué sa sensibilité et l’a encouragée à éclairer le bon vieux répertoire de manière complètement différente. par Christoph Vratz

U

n accord coup de tonnerre, à la fois début et fin : c’est ainsi que commence le finale de la Sonate « à Kreutzer » de Beethoven. Le piano lance les débats et dès cet accord montre sa puissance. Que peut faire le violon ? Il griffe, lance des piques. Il répète des notes à vive allure, comme s’il voulait administrer au piano de petites pointes acérées. Cette Sonate ne connaît pas la tiédeur, ne supporte pas les compromis et pour cette raison va comme un gant à Patricia Kopatchinskaja. « C’est une œuvre sauvage, fougueuse, explique-t-elle, elle requiert deux virtuoses qui ont aussi le goût du grotesque. » Si le nom de Kopatchinskaja brille aujourd’hui au firmament des musiciens, c’est justement pour ce goût du grotesque, pour le talent particulier de la violoniste à aborder l’inhabituel, l’incongru, le provoquant. Certains lui ont reproché de parfois exagérer dans ses interprétations explosives. Elle répond avec assurance : « Même une caricature est plus originale qu’une copie et a bien plus de valeur. Un interprète qui s’aventure dans ces régions a risqué quelque chose. Je trouve cela bien plus intéressant que quelqu’un qui essaye de faire plaisir à tout le monde. » De Moldavie à Vienne Patricia Kopatchinskaja est originaire de Moldavie, un petit pays entre la Roumanie et l’Ukraine. Dans sa famille « il y avait beaucoup de paysans. Seul mon grandpère est différent, il est vétérinaire ». Ses parents aussi sont différents, ils sont musiciens : son père est un cymbaliste connu. « Ma mère et ma sœur jouent du violon, je voulais donc aussi jouer du violon dès l’âge de six ans. » Mais la Moldavie n’offre aucune perspective à la famille. « On a donc dû partir et on s’est décidé pour Vienne. » Comme Patricia Kopatchinskaja l’a raconté un jour à des élèves : « On a voyagé en train pendant longtemps, à travers champs et forêts. J’ai

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Se mettre en contact avec la terre pour sentir le paradis La violoniste Patricia Kopatchinskaja sera « artiste étoile » au festival d’été

découvert un monde complètement nouveau. À Vienne, tout brillait si joliment. De belles personnes, avec des dents blanches et bien habillées. Une nouvelle vie a alors commencé pour moi.» À Vienne, Patricia Kopatchinskaja découvre aussi un nouveau monde musical. « Fascinée par la deuxième École de Vienne », elle commence à composer. « Webern, Berg, Schönberg, c’étaient mes dieux, je les adorais et j’ai analysé leurs partitions en détail. » Ils forment la base de son enthousiasme pour la musique contemporaine. Elle donne la création mondiale de nombreuses œuvres – de Tigran Mansourian, Johanna Doderer, Mark-Anthony Turnage et bien d’autres. Par ailleurs, Heinz Holliger transpose en musique une histoire de sa fille Alice. La violoniste est intrépide et n’a pas une vision catégorique des choses. « Faire de la musique contemporaine, c’est comme lire le journal. Il n’y a pas de problèmes de style. » Formulé autrement : le nouveau est dépourvu du poids de la tradition qui souvent obs-

« Je déteste ça, en art, quand on fait quelque chose de banal. On a assez de banalité dans le quotidien » true le regard que l’on jette sur les grandes œuvres classiques. C’est pourquoi Patricia Kopatchinskaja s’intéresse à l’essence même des partitions lorsqu’elle aborde Mendelssohn, Beethoven, Tchaïkovski ou tout autre pilier du répertoire. Ainsi, avec elle l’auditeur doit être prêt à faire une expérience entièrement nouvelle des œuvres. À l’issue d’un concert à Hambourg où elle jouait le Concerto de Mendelssohn, des huées ont résonné dans le public, ce qui l’a absolument enthousiasmée : « Formidable ! Je suis réjouie ! La musique doit vous remuer à tel point que ça en devient inconfortable. Sinon ça n’a pas de sens. » Avec le chef Teodor Currentzis, qui dirige à Perm, aux confins orientaux de l’Europe, un orchestre conforme à ses vues révolutionnaires, musicAeterna, elle a enregistré le Concerto de Tchaïkovski, l’a débarrassé de ses scories romantiques et a révélé sa dangerosité (on pourra entendre la violoniste avec Currentzis et musicAeterna dès le festival de Pâques où elle jouera le Concerto de Mozart en ré majeur K. 218, prélude à ses concerts estivaux d’« artiste étoile »). Le résultat est différent avec le Concerto pour violon de Schumann. Là, elle ne déploie pas des montagnes d’énergie mais s’investit si profondément dans chaque note qu’apparaît en filigrane, de plus en plus nettement, un portrait psychologique du compositeur ins-

LUCERNE FESTIVAL | MAGA ZINE 2017 23

Patricia Kopatchinskaja | « artiste étoile »

table qui se retrouvera quelques mois plus tard à l’asile d’Endenich. Dans le mouvement lent, notamment, Schumann écrit une musique pour ainsi dire atteinte de folie dont la douleur profonde est d’autant plus manifeste qu’on la joue sans vibrato, comme le fait Patricia Kopatchinskaja. Deux passions : jouer pieds nus et fabuler « Je me suis toujours demandé : Qu’est-ce que c’est, au fond, la musique ? Qu’est-ce qui est important pour moi dans la musique ? », confie la violoniste, qui livre tout de suite la réponse : « Je crois que l’important, c’est la magie. Souvent, lorsque j’assiste à un concert de musique classique, je m’ennuie parce qu’il n’y a aucune magie. J’attends, pleine d’espoir, ce moment unique qui me restera toujours en mémoire. » Pour créer cette magie, pour mieux « C’est comme dans les sentir chaque note qu’elle produit son violon, elle joue le plus sciences : il y a des sur souvent pieds nus. Au début, cela professeurs et des cher­ faisait sourire de voir ses orteils qui de sa robe de soirée. cheurs. Nous autres dépassaient Musiciens et public ont désormais interprètes, nous compris que ce n’est pas une lubie, une nécessité de son art : se devons chercher » mais mettre en contact avec la terre pour sentir le paradis. « Je déteste ça, en art, quand on fait quelque chose de banal. On a assez de banalité dans le quotidien. » On ne saurait être plus clair. Elle sourit souvent lorsqu’elle use de propos bien aiguisés comme si elle voulait dire : c’est une évidence, non ? À vingt et un ans, Patricia Kopatchinskaja quitte Vienne pour Berne où elle passe son diplôme en 2000 et s’installe. Elle vit toujours à Berne avec sa famille, même si elle a encore le cœur un peu en Moldavie – ce qu’on entend, par exemple, lorsqu’elle joue de la musique de son pays ou se produit avec son père. Une séparation nette entre musique populaire et musique « sérieuse » lui est d’ailleurs étrangère : « Il est tout à fait normal en Moldavie d’avoir une formation classique pour un musicien qui fait de la musique populaire. » Si elle distingue deux sortes de musique, c’est l’ennuyeuse et la vivante : « Dès le départ, j’ai associé la musique à la joie, jamais au devoir. On ne m’a jamais forcée, on ne m’a jamais fait travailler. C’est toujours moi qui ai voulu. » Son grand objectif : « J’aimerais rendre la musique classique populaire et non pas réservée à une élite. » Elle adore raconter les grandes œuvres comme des histoires. Aussi, pour presque chaque partition elle invente quelque chose, un récit, des situations, des climats. Le public doit pouvoir mieux saisir ce qu’il entend, et éventuellement inventer sa propre histoire. Peut-être ce plaisir de fabuler explique-t-il le fait que la violoniste passe avec une telle évidence de la 24 LUCERNE FESTIVAL | MAGA ZINE 2017

5 avril | 19h30 Festival de Pâques | Concert symphonique 1 KKL Luzern, Salle de concert

musicAeterna | Teodor Currentzis direction | Patricia Kopatchinskaja violon Mozart Symphonie en sol mineur K. 183 (173d) | Concerto pour violon en ré majeur K. 218 | Beethoven Symphonie héroïque en mi bémol majeur, no 3 op. 55 20 août | 10h30 Concert symphonique 9 KKL Luzern, Salle de concert

Orchestre de la LUCERNE FESTIVAL ACADEMY | Heinz Holliger direction | Patricia Kopatchinskaja violon Debussy Khamma | Koechlin Les Bandar-log (Scherzo de signes) op. 176 | Holliger Concerto pour violon Hommage à Louis Soutter 23 août | 19h30 Concert symphonique 12 KKL Luzern, Salle de concert

Mahler Chamber Orchestra | François-Xavier Roth direction | Patricia Kopatchinskaja violon Haydn Symphonie Le Philosophe en mi bémol majeur Hob. I : 22 | Bartók Concerto pour violon no 2 Sz 112 | Suite de danses Sz 73 | Haydn Symphonie Le Miracle en ré majeur Hob. I : 96 26 août | 22h00 Late Night KKL Luzern, Salle Lucerne

Ensemble de la LUCERNE FESTIVAL ACADEMY | Matthias Pintscher direction | David Kadouch piano | Patricia Kopatchinskaja violon Ligeti Concerto pour piano | van der Aa Hysteresis pour clarinette, ensemble instrumental et bande-son | Ligeti Concerto pour violon

« Avant-première » : on pourra entendre l’« artiste étoile » Patricia Kopatchinskaja dès le festival de Pâques, avec Teodor Currentzis et musicAeterna

musique classique à la musique contemporaine sans jamais redouter de franchir une frontière. Le texte musical en soi n’est pas déterminant pour elle : « On ne joue pas des notes, on joue des émotions. » Elle n’est pas seulement implacable dans son refus du « normal », mais aussi dans sa recherche d’alternatives convaincantes. Chaque fois qu’une partition lui semble devenue insipide, elle décide de recommencer à zéro. « C’est comme dans les sciences : il y a des professeurs et des chercheurs. Nous autres interprètes, nous devons chercher. » Chaque note a besoin de vie Patricia Kopatchinskaja cherche quant à elle le plus volontiers en concert, qualifiant son travail entre ses quatre murs de « piteux ». Tout y sonne de manière étrange, ce n’est « guère de la musique ». C’est sur ses prestations devant le public qu’elle se concentre. Chaque fois qu’elle a un concert, elle organise sa journée suivant un rituel fixe, fait le vide dans sa tête, recharge son compteur d’énergie pour pouvoir le soir donner le maximum lorsqu’elle entre en scène. Elle se transforme alors en vraie pile électrique et chauffe le public à blanc, le secoue, l’emballe, le bouleverse. Elle ne laisse personne indifférent. Chaque note a besoin de vie, comme au début du finale de la « Kreuzer ». D’abord un coup de tonnerre qui vous secoue, puis le violon répond avec insistance. Comme si Beethoven avait composé cette musique pour Patricia Kopatchinskaja. ■

27 août | Journée spéciale KKL Luzern

Patricia Kopatchinskaja violon | Jay Campbell violoncelle | Polina Leschenko piano Enesco Sonate pour violon et piano dans le caractère populaire roumain, no 3 en la mineur op. 25 | Kodály Duo pour violon et violoncelle op. 7 | Ravel Tzigane. Rapsodie de concert pour violon et piano L’heure et le lieu exact du concert seront comuniqués ultérieurement. 2 septembre | 22h00 Identités 6 KKL Luzern, Salle Lucerne

Patricia Kopatchinskaja violon, concept et direction artistique | Quatuor JACK | Ensemble des LUCERNE FESTIVAL ALUMNI

« Dies irae » Concert mis en scène. Œuvres de Biber, Scelsi, Oustvolskaïa... 9 septembre | 11h00 et 15h00 Young – Concert pour les petits 1 & 2 KKL Luzern, Salle terrasse

Patricia Kopatchinskaja violon | Anthony Ramaniuk clavecin « Ce petit quelque chose ». Musique de Biber, Cage, Holliger…

LUCERNE FESTIVAL | MAGA ZINE 2017 25

Jay Campbell | « artiste étoile »

Un ancien stagiaire de l’académie « artiste étoile »

« L’âme est notre scène » Encourager la jeune génération de musiciens a toujours été un but prioritaire du LUCERNE FESTIVAL. Pour l’été 2017, nous franchissons une étape supplémentaire en choisissant comme « artiste étoile » un ancien stagiaire de la LUCERNE FESTIVAL ACADEMY, le violoncelliste Jay Campbell – ce sera le plus jeune « artiste étoile » de l’histoire du festival. par Thomas May

Ê

tre sélectionné parmi les nombreux talents du monde entier pour participer à la LUCERNE FESTIVAL ACADEMY est déjà une distinction. Le violoncelliste américain Jay Camp­ bell l’a ressenti ainsi, lui qui a suivi l’enseignement de l’académie en 2010 et 2011. Mais il lui arrive désormais quelque chose d’encore plus magnifique : il a été choisi pour être « artiste étoile » au festival d’été 2017, un honneur que ne connaissent habituellement que les stars qui brillent depuis longtemps au firmament international. Ce succès ne vient cependant pas de nulle part. Une expérience inestimable « Campbell a saisi l’attention du public et ne l’a plus lâchée […] En fait, dès qu’il commence à envelopper son violoncelle de ses bras, on est prêt à le suivre n’importe où », écrit le Washington Post à propos de la fascination exercée par le jeune violoncelliste, qui vole de succès en succès. Déjà Pierre Boulez, fondateur et longtemps directeur artistique de la LUCERNE FESTIVAL ACADEMY, avait reconnu ses qualités et lui avait confié au festival d’été 2010 la partie soliste de son Messagesquisse. L’année suivante, Jay Campbell jouait au premier pupitre des violoncelles dans Pli selon pli que le compositeur français dirigeait à la tête de l’orchestre de l’académie. Le violoncelliste américain se souvient de Boulez comme d’« un homme incroyablement généreux pour qui la formation 26 LUCERNE FESTIVAL | MAGA ZINE 2017

de la jeune génération était vraiment importante. Tous les musiciens qui ont été à l’académie de Lucerne ont énormément mûri. Pierre Boulez avait un don unique pour aller au cœur de la musique. Il insistait toujours sur le fait qu’il y a plusieurs interprétations possibles et nous emmenait avec lui dans des voyages de découverte chaque fois nouveaux. » Jay Campbell a un souvenir tellement précieux de ses étés à l’académie qu’il fait aujourd’hui partie des plus actifs parmi les LUCERNE FESTIVAL ALUMNI, ce réseau international des anciens stagiaires. Lucerne, ça a été sa première participation à un festival, raconte-t-il. «  J’étais sidéré de voir combien de musiciens incroyablement doués sont comme moi emballés par la musique contemporaine. Ça m’a donné un vrai coup de fouet. À la LUCERNE FESTIVAL ACADEMY, on a vraiment le sentiment de faire partie d’une communauté particulière parce qu’on arrive en ayant l’impression d’être un marginal et on se retrouve tout d’un coup entourés de tout un orchestre de semblables. Tous ces jeunes gens ne deman­dent qu’à faire de nouvelles expériences musicales et à les partager avec le public. Il n’y a vraiment pas de meilleurs ambassadeurs de la musique con­tempo­ raine, cela semble donc judicieux de porter cet enthousiasme dans d’autres pays avec les Alumni. » À l’été 2016, Jay Camp­bell est à la fois conseiller artistique et interprète au festival de musique contemporaine new-yorkais NY Phil

Biennial. En étroite collaboration avec Alan Gilbert, il met sur pied un hommage à György Ligeti en trois concerts à l’occasion du dixième anniversaire de la mort du compositeur hongrois. À l’affiche, les LUCERNE FESTIVAL ALUMNI, et il tient lui-même la difficile partie soliste dans le Concerto pour violoncelle de Ligeti. La polyvalence est un atout Jay Campbell a travaillé avec des compositeurs comme Elliott Carter et David Lang, mais aussi avec le saxophoniste de jazz Steve Coleman et des musiciens des groupes Radiohead et Einstürzende Neubauten, et il a déjà créé plus de cent œuvres. Ce qui ne l’empêche pas de se consacrer également au répertoire classique : « Je joue certes plus de musique contemporaine mais je ne me considère pas pour autant comme un “spécialiste”. J’ai besoin des deux et j’aborde chaque partition ou compositeur avec les moyens de l’époque. » Il a été tellement marqué par son travail avec des compositeurs contemporains qu’il s’est « beaucoup demandé comment mettre à profit ces expériences du contemporain dans le répertoire classique. Cela a été fondamental pour moi de parvenir, pour ainsi dire par la petite porte, à créer un lien plus profond avec la tradition classique. En rencontrant des compositeurs, j’ai appris quelque chose d’essentiel : j’ai compris que l’âme est notre scène, à nous musiciens. Un concert ou même simplement sa préparation peut être une entreprise spirituelle. Car un musicien fait entendre la personnalité d’une autre personne, le fond de son être, son expression. C’est un privilège incroyable. » Né en 1989 à Berkeley (Californie), Jay Campbell s’est formé à la Juilliard School de New York avec Fred Sherry – « à maints égards mon mentor artistique ». Il explique avoir aussi été très marqué par John Zorn « qui m’a appris que la musique a toujours l’humain pour objet ». En 2016, il a reçu la célèbre Avery Fisher Career Grant. Il fait partie depuis peu du Quatuor JACK avec lequel il se produira à Lucerne. Jay Campbell trouve audacieux qu’on l’ait programmé en « artiste étoile » au festival d’été 2017. « Je suis encore jeune et au début de ma carrière. Mais ce goût du risque distingue le Festival de Lucerne et en fait un évé-

nement si particulier et si vivant. » Ses projets pour Lucerne ? « J’essaye d’être un musicien “omnivore” et de mettre tout en rapport avec tout : œuvres solistes, mon travail avec les compositeurs et les stagiaires de l’académie, la musique de chambre contemporaine et classique – autant de choses qui se complètent et s’enrichissent mutuellement. » ■

27 âout | Journée spéciale KKL Luzern

Patricia Kopatchinskaja violon | Jay Campbell violoncelle | Polina Leschenko piano Enesco Sonate pour violon et piano dans le caractère populaire roumain, no 3 en la mineur op. 25 | Kodály Duo pour violon et violoncelle op. 7 | Ravel Tzigane. Rapsodie de concert pour violon et piano L’heure et le lieu exact du concert seront comuniqués ultérieurement. 2 septembre | 14h30 Concert symphonique 21 KKL Luzern, Salle de concert

Orchestre de la LUCERNE FESTIVAL ACADEMY | Matthias Pintscher, Gregor Mayrhofer et Jeffrey Means direction | Jay Campbell violoncelle Streich et Kaner nouvelles œuvres orchestrales (créations mondiales) | Francesconi nouvelle œuvre pour violoncelle et orchestre (création mondiale) | Bartók Le Prince de bois Sz 60 2 septembre | 22h00 Identités 6 KKL Luzern, Salle Lucerne

Patricia Kopatchinskaja violon, concept et direction artistique | Quatuor JACK | Ensemble des LUCERNE FESTIVAL ALUMNI

« Dies irae » Concert mis en scène. Œuvres de Biber, Scelsi, Oustvolskaïa... D’autres concerts sont prévus dans la série « 40min », où sera notamment joué le concerto pour violoncelle de Michel van der Aa Up-close. Des informations détaillées seront données ultérieurement.

LUCERNE FESTIVAL | MAGA ZINE 2017 27

Michel van der Aa | compositeur en résidence

Jeu d’identités

Il a une formation multidisciplinaire, se fait applaudir dans le monde entier comme compositeur, réalisateur et metteur en scène, et il est l’inventeur de l’opéra 3D. Michel van der Aa appartient à un nouveau genre de compositeurs qui fait entrer le théâtre musical au XXIe siècle avec les nouvelles technologies numériques. par Mark Sattler

P

our Michel van der Aa, qui crée de la musique et des images numériques, les relie à ce qui se passe réellement sur scène et en tire des perspectives de récit et des types de représentation d’un genre nouveau, les possibilités offertes par le virtuel sont autant de trésors qui en­ flamment son imagination et lui inspirent des œuvres d’art total où s’échafaudent, avec des jeux de miroir, d’étonnantes strates narratives. Parmi les œuvres qu’il présentera au festival d’été, où il sera compositeur en résidence, figure l’opéra de chambre 3D Blank Out, donné en création mondiale en

28 LUCERNE FESTIVAL | MAGA ZINE 2017

mars 2016 à Amsterdam. Le livret, dont il est lui-même l’auteur, tire sa substance de la vie de l’écrivaine sud-africaine Ingrid Jonker et de certains de ses textes. Suivant deux perspectives narratives différentes est évoquée une relation entre une mère et un fils, deux personnages traumatisés par une noyade accidentelle. En se souvenant de cet événement tragique, ils reconstruisent des parts importantes de leur identité. Un opéra de chambre high-tech Dans Blank Out, Michel van der Aa utilise un décor simple mais raffiné : sur le côté gauche de la scène, on voit, dans un paysage minia-

ture posé sur une table, l’intérieur d’une maison et une caméra vidéo amovible que la soprano Miah Persson vient sans cesse régler. Ce que filme la caméra est projeté sur le côté droit de la scène ; est également projeté un film en 3D qui a été tourné dans un intérieur identique construit en taille réelle (il est nécessaire de porter des lunettes 3D pour voir cet opéra, mais on s’y habitue vite). Ainsi, quand on voit sur l’écran un salon ou une salle de bain, on ne sait pas si l’image est prise en temps réel où si elle provient du film en 3D. La soprano est le seul personnage à figurer sur scène en chair et en os. Son partenaire masculin, le baryton

Le duo hybride de Blank Out : la soprano Miah Persson et son partenaire virtuel Roderick Williams (à droite). | Le compositeur Michel van der Aa est aussi le librettiste, le réalisateur et le metteur en scène (en bas)

12 août | 21h00 Théâtre musical 1 KKL Luzern, Salle Lucerne

Miah Persson soprano | Michel van der Aa régie van der Aa Blank Out. Opéra de chambre pour soprano et film en 3D (création suisse) 13 août | 11h00 Théâtre musical 2 Théâtre de Lucerne

Ensemble de la LUCERNE FESTIVAL ALUMNI van der Aa The Book of Disquiet (« Le Livre de l’intranquillité »). Ouvrage inspiré de Fernando Pessoa pour un acteur, un ensemble instrumental et un film (création suisse) 26 août | 22h00 Late Night KKL Luzern, Salle Lucerne

Ensemble de la LUCERNE FESTIVAL ACADEMY | Matthias Pintscher direction | David Kadouch piano | Patricia Kopatchinskaja violon Ligeti Concerto pour piano | van der Aa Hysteresis pour clarinette, ensemble instrumental et bande-son | Ligeti Concerto pour violon

Roderick Williams, n’apparaît que dans le film en 3D. Une fosse d’orchestre est inutile ici car la partie musicale – du chant choral et de la musique électronique – est enregistrée et simplement agrémentée en direct de divers bruitages. Avec une adresse étonnante, Michel van der Aa réussit à fondre la réalité scénique et la dimension virtuelle en un seul espace où le spectateur est véritablement aspiré (on a la même sensation en regardant un film en 3D de bonne qualité). Une expérience unique où la suggestion est reine et où l’on assiste à un jeu de doubles. Dans la première partie, où la Mère occupe le devant de la scène, on pense que l’opéra nous raconte son histoire. Mais ensuite domine la perspective du Fils ; la soprano « réelle » devient alors de plus en plus irréelle, tandis que le baryton, qui ne figure que de manière virtuelle dans le film en 3D, devient de plus en plus réel. Identités multiples Dans le deuxième ouvrage que Michel van der Aa présentera au LUCERNE FESTIVAL, The Book of Disquiet, le jeu de doubles entre réalité scénique et virtualité filmique est également essentiel. Cet ouvrage s’inspire du célèbre Livre de l’intranquillité de Fernando Pessoa, recueil de fragments en prose au

centre duquel figure un double de l’auteur, le modeste employé de bureau Bernardo Soares, dont les observations, les réflexions et les méditations (fictives) s’inscrivent dans un jeu d’identités où son moi se décompose de manière prismatique : « Au fond, je forme mon rêve par l’intermédiaire des autres, je me plie à leurs opinions pour me les approprier avec ma raison et mon intuition, et fabriquer à partir de personnes qui me sont étrangères un monde en rapport avec mes rêves. J’imprime leurs pas dans mon esprit et les enregistre si profondément dans ma conscience qu’en fin de compte c’est moi qui ai fait ces pas, qui ai arpenté ces chemins. J’ai tout un monde d’amis au fond de moi, dotés d’existences personnelles, réelles, bien définies et inachevées. » On assiste ainsi à un jeu d’alternance entre la réalité et le rêve, comme dans le concerto pour violoncelle Up-close de Michel van der Aa que l’« artiste étoile » Jay Campbell fera entendre dans la série « 40min ».

Michel van der Aa fond la réalité scénique et la perspective virtuelle en un seul espace où le spectateur est vérita­ blement aspiré Pas besoin non plus de chef d’orchestre dans cette partition où les musiciens suivent un film qui renvoie au (jeune) soliste l’image d’un (vieux) double, et où naît un dialogue touchant entre les deux protagonistes. Le théâtre musical hybride de Michel van der Aa ne regorge pas simplement d’histoires fatales, il séduit par une technique souveraine et une structure claire. Tout ici est unitaire, tout est réalisé avec maîtrise, tout sert un seul but : faire du théâtre et de la poésie. Comme dans n’importe quel art qui se respecte, il reste une part de mystère – de même que dans l’identité d’un individu. ■ LUCERNE FESTIVAL | MAGA ZINE 2017 29

La Trilogie de Monteverdi

Il y a quatre cent cinquante ans, en 1567, naissait Monteverdi. 2017 sera donc une année anniversaire au cours de laquelle on fêtera ce compositeur à la charnière de la Renaissance et du baroque, qui fut notamment « l’inventeur de l’opéra ». Trois de ses drames musicaux ont subsisté, que John Eliot Gardiner donnera à Lucerne à l’occasion du quatre-cent-cinquantenaire. Il répond aux questions de Susanne Stähr sur ce grand projet.

J

ohn Eliot Gardiner, Claudio Monteverdi est l’étoile qui guide votre vie musicale – il a notamment prêté son nom à vos premiers ensembles, le Monteverdi Choir en 1964 et peu après le Monteverdi Orchestra. Qu’est-ce qui vous fascine tellement chez ce compositeur ? À mes yeux, Monteverdi est le pendant musical de Shakespeare : c’est le premier compositeur de l’histoire de la musique occidentale à avoir exprimé toute la palette des sentiments humains. Il a commencé dès ses premiers livres de madrigaux. Mais avec son opéra L’Orfeo, en 1607, il a donné naissance à une forme artistique entièrement nouvelle – exactement comme Shakespeare l’avait fait avec ses tragédies, ses comédies et ses drames historiques. Dans les deux cas, on est confronté à un monde plein de vie où l’on trouve tout depuis les personnages les plus nobles et les plus divins jusqu’aux créatures de bas étage. Les trois opéras de sa plume qui ont été conservés – à L’Orfeo s’ajoutent Le Couronnement de Poppée et Le Retour d’Ulysse dans sa patrie – ouvrent la porte sur des abîmes psychologiques. Dans Le Couronnement, par exemple, il est question d’ambitions politiques démesurées, de désir sexuel, de peur d’être brimé, de jalousie. Personne avant Monteverdi n’avait tenté de mettre ce genre de choses en musique. On souligne souvent la modernité de Monteverdi. Ou pour le dire autrement : c’est un miracle que sa musique ne vieillisse pas. Comment expliquer cette modernité ? Ou s’agit-il plutôt d’un art intemporel ? Il me faut à nouveau renvoyer à Shakespeare. Cet effet tient à la dimension radicalement subjective de la musique de Monteverdi, à son langage et à ses personnages. C’est l’homme avec tout ce qu’il ressent qui occupe ici le centre de la scène. Monteverdi montre comment hommes et femmes interagissent dans la 30 LUCERNE FESTIVAL | MAGA ZINE 2017

« Oubliez le bel canto et le reste ! »

John Eliot Gardiner dirige les trois opéras de Monteverdi – un voyage d’aventure dans le passé

LUCERNE FESTIVAL | MAGA ZINE 2017 31

La Trilogie de Monteverdi

« Monteverdi est le premier compositeur de l’histoire de la musique occidentale à avoir exprimé toute la palette des senti­ ments humains » société, il représente leur comportement d’amant ou d’amante, de rivaux, de couple. Les questions soulevées n’ont rien perdu de leur actualité. À ceci s’ajoute le fait que Monteverdi dispose avec son langage d’un « arsenal », si l’on veut, qui marque le début de l’expression musicale moderne. Il n’utilise plus seulement la polyphonie et le contrepoint, comme la génération précédente autour de Palestrina, mais crée la basse continue, fondement de l’harmonie moderne. Il fait donc un pas de plus en direction du système diatonique qui va devenir la norme pour tous les compositeurs ultérieurs. Haydn, Mozart, Beethoven, Schubert, Schumann, Brahms, Stravinsky et tous les autres tireront profit de cette avancée. Monteverdi est vraiment « le créateur de la musique moderne », comme l’a qualifié Leo Schrade dans sa célèbre monographie. Ce titre honorifique peut paraître exagéré, mais je le trouve tout à fait justifié.

En 1968, John Eliot Gardiner fondait le Monteverdi Orchestra qui allait devenir plus tard les English Baroque Soloists (ci-dessus) | Portrait de Claudio Monteverdi peint par Bernardo Strozzi (ci-contre)

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Quelle distance nous faut-il parcourir, au XXIe siècle, pour arriver jusqu’à Monteverdi ? Monteverdi appartient à une génération exceptionnelle d’artistes et de savants qui ont fait une véritable révolution au tournant du XVIIe siècle – je considère leurs conquêtes comme plus importantes que celles du début de la Renaissance. On leur doit en effet notre vision du monde actuelle. À l’époque, les arts et les sciences avançaient de pair, comme sur un tandem. Le bouleversement initié par Monteverdi n’aurait pas été possible sans un Galilée, qui d’ailleurs était né dans une famille musicale. Ses recherches astronomiques et ses calculs mathématiques confirmèrent la théorie copernicienne de l’héliocentrisme, laquelle donnait une nouvelle place à l’homme dans l’univers. Mais il faudrait aussi citer d’autres contemporains, par exemple Caravage et Rubens en peinture, le merveilleux philosophe et homme de science Francis Bacon ou l’astronome Johannes Kepler. Si on ajoute Cervantès, qui a écrit le premier grand roman de l’histoire, Don Quichotte, on se trouve face à une pléiade de personnalités qui ont alors donné naissance à une conception du monde non plus inspirée du christianisme, mais fondée sur des critères scientifiques objectifs. Cette conception nous est très proche.

L’Orfeo de Monteverdi s’ouvre sur une brillante fanfare qui semble célébrer la naissance de l’opéra

Malgré tout, quels obstacles faut-il franchir pour découvrir le vrai Monteverdi, s’agissant notamment du contexte historique et des questions d’interprétation ? Il n’est pas nécessaire d’avoir beaucoup de connaissances préalables lorsqu’on va voir un opéra de Monteverdi, il faut simplement écouter. Il est cependant bon d’arriver sans idées préconçues et sans s’attendre à quelque chose de particulier. Il faut notamment faire abstraction de ce que l’on connaît de l’opéra du XIXe, oublier le bel canto et le vérisme, Donizetti, Bellini, Verdi et Puccini, mais également Wagner et Bayreuth. L’opéra de Monteverdi est tout autre, c’est un genre particulier, bien plus intime, comme de la musique de chambre, avec des sonorités enchanteresses qui n’ont rien à voir avec les orchestrations opulentes des siècles suivants. Il faut naturellement aborder Monteverdi différemment en tant qu’interprète, se plonger dans ses racines, savoir d’où il vient. Il faut aussi analyser soigneusement le monde sonore dans lequel il a habillé ses œuvres. À commencer par les voix qu’il met en jeu et leur spectre expressif. Et cela n’est pas si facile, parce qu’on n’a évidemment pas d’enregistrement de l’époque, il nous faut donc reconstituer le son d’origine. Nous disposons à cet effet de deux sources d’informations : d’une part, des descriptions que ren­ ferment des documents et des témoignages historiques,

souvent intéressants ; d’autre part, des instruments utilisés par Monteverdi, que l’on connaît et qui donnent déjà une idée du son qu’il souhaitait, également pour les parties vocales. Bien sûr, on ne peut pas reconstruire cette sonorité de manière scientifique, vu que les types de voix ont considérablement évolué au fil des siècles. Au XVIIe, les voix n’étaient certainement pas aussi puissantes que de nos jours où « Monteverdi est les chanteurs reçoivent une formation vocale qui doit leur vraiment “le créateur permettre de passer au-dessus de la musique moderne”, d’un grand orchestre wagnérien s’il le faut. Les chanteurs de ce titre honorifique Monteverdi avaient moins de vo- me paraît tout à fait lume, par contre leur sonorité était plus pure et leur registre justifié » expressif probablement plus diversifié. L’absence de vibrato, qui est aujourd’hui souvent versé sur la musique comme une sauce unitaire, faisait que l’on disposait d’une palette plus large de timbres et de couleurs. Vous allez interpréter à Lucerne les trois opéras de Monteverdi parvenus jusqu’à nous. Ces trois ouvrages forment-il un cycle, une trilogie ? Oui, je le pense, même s’ils ne représentent certainement qu’une partie des opéras du compositeur : il en LUCERNE FESTIVAL | MAGA ZINE 2017 33

La Trilogie de Monteverdi

a peut-être écrit neuf ou dix, voire onze, la plupart sont malheureusement perdus. Par ailleurs, nous ne savons pas si toute la musique d’Ulysse et du Couronnement est de Monteverdi, mais cette question n’est pas si importante à mes yeux. Ce qui est sûr, c’est que ces trois opéras sont d’une qualité exceptionnelle. Que l’on soit interprète ou auditeur, ils vous saisissent, vous captivent du début à la fin. Et, chose intéressante, ils se complètent mutuellement. Je recommande donc au mélomane d’aller les écouter tous les trois, c’est une expérience incroyablement enrichissante qui l’attend.

« Que l’on soit interprète ou auditeur, les opéras de Monteverdi vous saisissent, ils vous captivent du début à la fin »

Quel type d’exécution avez-vous choisi, une version de concert ou « semi-scénique » ? Dans quelle mesure le drame sera-t-il présent dans la salle ? Je déteste le mot « semi-scénique », qui sonne comme une demi-mesure. Il ne figurera donc pas dans le programme. Cela dit, la musique de Monteverdi est tellement dramatique et théâtrale qu’elle conserve son caractère scénique même dans une salle de concert comme celle de Lucerne. Ceux qui pensent, en venant nous écouter, qu’ils n’assisteront « qu’à » un concert seront surpris – ce sera bien plus que cela. Je ne vais cependant pas vous dévoiler ce qu’il va se passer. Mais attendez-vous à un certain nombre de choses… Vous vous consacrez à l’œuvre de Monteverdi depuis plus de cinquante ans. Comment a évolué votre interprétation, votre conception du compositeur au cours de ce demi-siècle ? Ma conception a en effet évolué, mais pas de manière radicale. Plus je me plonge dans Monteverdi, plus je l’étudie en profondeur, et mieux je le comprends – je l’espère en tout cas. Il ne faut pas non plus oublier qu’il y a eu d’énormes changements dans l’interprétation au cours des cinquante dernières années. Raymond Leppard a été l’un des premiers à donner les opéras de Monteverdi, au Festival de Glyndebourne. Ensuite ont eu lieu les premières expériences d’interprétation sur instruments anciens, puis sont venues les productions exubérantes de Nikolaus Harnoncourt, et aujourd’hui ce sont des ensembles italiens qui ramènent la musique de Monteverdi dans son pays d’origine – un retour aux sources. On a donc parcouru un long chemin. En ce qui me concerne, j’aborde les choses de manière cosmopolite : ma distribution comprend des musiciens de différents pays qui ont interprété Monteverdi et le connaissent bien, mais ne sont pas obnubilés par ce compositeur. Donc, pas d’œillères avec nous. Au cœur de ma conception, il y a la langue.

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22 août | 19h30 Concert symphonique 11 KKL Luzern, Salle de concert

English Baroque Soloists | Monteverdi Choir and Orchestra | Sir John Eliot Gardiner direction | solistes Monteverdi L’Orfeo 18h30 | KKL Luzern, Auditorium Présentation de l’opéra par Susanne Stähr (en allemand) 25 août | 18h30 Concert symphonique 14 KKL Luzern, Salle de concert

English Baroque Soloists | Monteverdi Choir and Orchestra | Sir John Eliot Gardiner direction | solistes Monteverdi Le Retour d’Ulysse dans sa patrie 17h30 | KKL Luzern, Auditorium Présentation l’opéra par Susanne Stähr (en allemand) 26 août | 18h30 Concert symphonique 15 KKL Luzern, Salle de concert

English Baroque Soloists | Monteverdi Choir and Orchestra | Sir John Eliot Gardiner direction | solistes Monteverdi Le Couronnement de Poppée 17h30 | KKL Luzern, Auditorium Présentation l’opéra par Susanne Stähr (en allemand)

Découvrez la trilogie complète des opéras de Monteverdi avec la formule « La Naissance de l’opéra ». Informations page 17 du calendrier des concerts.

Les commentateurs aiment distinguer différentes phases dans la vie d’un chef d’orchestre : la jeunesse, la force de l’âge, la grande maturité. Où vous situeriez-vous ? Ce n’est pas à moi de répondre à cette question, mais aux commentateurs et au public, je suis incapable de me voir dans ce genre de catégories. Cela dit, j’espère que je fais aujourd’hui beaucoup de choses bien mieux qu’avant. Un musicien ne doit jamais perdre sa curiosité et devrait toujours avoir envie de continuer à apprendre, sinon il risque de revenir sur ses pas. En ce qui me concerne, je brûle toujours de découvrir et d’essayer des choses nouvelles. ■

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Ce qui nous unit avec les musiciens, c’est l’amour D’UNE COMPOSITION PARFAITE.

CLARIANT, UN PROMOTEUR PASSIONNÉ DES ARTS L’union parfaite de l’harmonie et du rythme crée de la musique qui nous touche tous au plus profond de nous. En cela, nous sommes presque pareils: lorsque nous désirons avoir un impact mémorable, nous inventons, à force d’engagement, de savoir-faire et de recherche, des solutions novatrices pour la chimie de spécialité qui réduisent les émissions, économisent les matières premières et génèrent une valeur durable. C’est ce qui nous tient à cœur.

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« L’Identité », thème de l’été

Qui suis-je, ou la question de l’identité L’été prochain, le LUCERNE FESTIVAL se consacrera à un thème des plus actuels dans le débat politique, « l’Identité », qu’il se proposera d’aborder par le biais de la musique. Voilà un sujet qui prend une tout autre signification dans le contexte d’une mondialisation triomphante, des flux migratoires et du repli identitaire.

D

ans notre monde globalisé où les informations se propagent à la vitesse de l’éclair jusque dans les coins les plus reculés de la planète, les hommes semblent s’être à première vue rapprochés les uns des autres. Mais en même temps de nouveaux fossés sont apparus entre le Nord et le Sud, l’Est et l’Ouest, entre les religions et les cultures, entre les riches et les pauvres. On le voit avec les migrants, qui n’ont jamais été aussi nombreux qu’aujourd’hui. Les uns quittent leur pays avec le vague espoir d’une vie meilleure. Les autres sont condamnés à fuir leur terre à cause de la guerre ou du terrorisme. Les pays où ces exilés cherchent refuge se montrent souvent peu tolérants et exigent de ces nouveaux venus qu’ils s’intègrent, la plupart du temps au prix d’un renoncement à leur propre identité. L’identité se définit par la question : qu’est-ce qui rend une personne, une communauté, une culture, unique ? Il ne s’agit certes pas seulement de données générales comme le sexe ou la nationalité, mais aussi de critères qui peuvent évoluer au fil du temps. À commencer par ce à quoi l’on croit : à quelle religion (ou à aucune), à quel ordre social, à quel système politique ? Cette part de notre identité est influencée par nos conditions de vie et nos goûts, ainsi que par nos aspirations : ce que nous aimerions être et la manière dont nous souhaiterions être perçus par les autres. Pour les interprètes aussi, qui de nos jours parcourent le monde comme des nomades l’identité est changeante. Dans le « village global de la musique », la question de savoir où est son chez-soi, où est sa place, prend une autre signification. Pourtant, la plupart des musiciens restent marqués par leur pedigree comme le montrera l’été prochain le grand défilé des orchestres internationaux où vous pourrez comparer le son viennois avec l’école russe ou les phalanges américaines et européennes. Notre programme fait la part belle aux compositeurs dont l’identité musicale a été soit influencée de manière positive par leur culture, soit marquée par le régime politique dans lequel ils ont vécu et qui les a obligés en partie à se renier. Avec son triptyque montéverdien, John Eliot Gardiner nous ramènera au cœur de la culture européenne, à la naissance de l’opéra, aux mythes d’Orphée et d’Ulysse, ainsi qu’aux amours romaines de Poppée et Néron. On retrouvera le thème de l’identité dans les ouvrages scéniques du compositeur en résidence Michel van der Aa. Et avec notre « artiste étoile » Patricia Kopatchinskaja, violoniste qui a grandi dans sa Moldavie natale avec la tradition populaire de l’improvisation, on découvrira une musicienne qui n’a pas perdu son identité moldave comme le montre la ■ liberté de ses interprétations. LUCERNE FESTIVAL | MAGA ZINE 2017 37

« Je suis triplement apatride » La question de l’identité de Gustav Mahler Mahler était-il Bohémien, Autrichien, Allemand ou Juif ? Depuis plus de cent ans, la question de son identité passionne autant ses admirateurs que ses détracteurs. Elle n’aura finalement laissé qu’une seule personne de marbre : le compositeur lui-même. par Volker Tarnow

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L

es symphonies de Mahler suscitèrent dès le départ des réactions contrastées : d’un côté le ravissement, de l’autre l’incompréhension face à une facture multiforme et hétérogène. Le plus souvent, le public réagit avec enthousiasme, voire euphorie, les jugements négatifs venaient des critiques spécialisés. Ce qui leur déplut tellement allait former dans les décennies suivantes un bloc solide de préjugés nourris en majeure partie par des motifs antisémites. En 1955 encore, Hans Schnoor écrit dans son guide du concert : « Le chant populaire était pour Mahler l’état originel de l’innocence musicale, et comme il pensait sans arrêt devoir opposer à son être déchiré un fort symbole naturel comme correctif salutaire, il en est résulté, sur le plan esthétique, cette contradiction souvent bouleversante entre vouloir et pouvoir, entre idéal et réalité. » Dans un autre guide du concert, de

1967, Hans Renner affirme : « Mahler est une figure tragique. Il s’est efforcé de suivre le modèle de Beethoven et de son maître Bruckner dans de monumentales formes symphoniques construites avec rigueur […]. Il n’a pas réussi à atteindre ce but. Ses symphonies reflètent bien plus sa nature déchirée. » Si l’utilisation de l’adjectif « juif » était devenue taboue en Allemagne après 1945, le contenu de ces commentaires n’en est pas moins dans la droite ligne de l’essai nauséabond de Wagner Le Judaïsme en musique (1850). Selon cette conception, les compositeurs juifs seraient incapables de faire autre chose que du bricolage à partir d’éléments puisés dans d’autres cultures musicales, il leur manquerait le sens de la forme, de la profondeur et de l’expression, ce qu’ils s’efforceraient de dissimuler par des cache-misère. Tout ne serait qu’emprunté et artificiel, dépourvu d’authenticité.

« L’Identité », thème de l’été

13 août | 18h30 Concert symphonique 2 KKL Luzern, Salle de concert

L’absence d’authenticité fut considérée à partir de là comme « authentiquement juive ». Et lorsqu’un compositeur comme Mahler recourait au genre mythique de la symphonie, dont on pensait avoir le monopole en Allemagne et en Autriche, cela déclenchait une réaction outrée tout à fait irrationnelle. Comme en outre Mahler utilisait un langage relativement moderne, il était facile de le présenter – de même qu’Arnold Schönberg un peu plus tard – en iconoclaste sans scrupule. Un compositeur juif ? Cependant, des auteurs juifs ont aussi parlé, de manière positive, du caractère prétendument juif de la musique de Mahler. L’ami de Kafka Max Brod, par exemple, admet que Mahler n’avait à première vue aucun lien avec le judaïsme, mais aurait été touché « au tréfonds de son âme juive » par les beaux chants hassidiques – « qu’il n’a probablement jamais connus ». Le philosophe Ernst Bloch, de son côté, s’appuie sur la force de l’utopie messianique pour affirmer : « Mahler est allemand, ou du moins veut passer pour un maître allemand, mais il échoue car il s’agit là en vérité de judaïsme en musique, de souffrance juive et de ferveur juive. » Quant à Theodor W. Adorno, il voyait dans les vers « Les deux yeux bleus de mon trésor, ils m’ont envoyé dans le vaste monde », mis en musique par Mahler dans les Chants d’un compagnon errant, une prophétie de la persécution des Juifs par les nazis… Ces affirmations sont-elles corroborées par les faits ? Si Mahler a été attaqué parce qu’il était Juif, si on lui a refusé un poste à Schwerin et un autre à Bayreuth à cause de ses origines, s’il a dû se convertir au catholicisme pour devenir directeur de l’Opéra de Vienne, et si ensuite des campagnes antisémites l’ont chassé de ces fonctions, tout cela ne nous dit rien sur son rapport au judaïsme. Ses parents étaient des Juifs assimilés, il a donc dû aller rarement à la synagogue. Par contre, adolescent, il a chanté dans un chœur chrétien. À Vienne, il gardera ses distances avec les cercles juifs. On cite souvent cette constatation de sa part : « Je suis triplement apatride : comme Bohémien en Autriche, comme Autrichien en Allemagne, et comme Juif dans le monde. » Il ne faut cependant pas forcément y voir la plainte d’un apatride. Après tout, Mahler se définit ici comme Bohémien, Autrichien et Juif. Et bien qu’il entretînt un rapport

Orchestre de chambre d’Europe | Bernard Haitink direction | Anna Lucia Richter soprano | Christian Gerhaher baryton Mozart Symphonie en ut majeur K. 425 Linz | Mahler Choix de lieder du Knaben Wunderhorn

15 août | 19h30 Concert symphonique 4 KKL Luzern, Salle de concert

Le célèbre baryton Christian Gerhaher chantera à Lucerne les Rückert-Lieder de Mahler et un choix de lieder du Knaben Wunderhorn avec Anna Lucia Richter

Orchestre de chambre d’Europe | Bernard Haitink direction | Anna Lucia Richter soprano | Christian Gerhaher baryton Mozart Symphonie en ré majeur K. 385 Haffner | Mahler Rückert-Lieder | Mozart Symphonie en ré majeur

K. 504 Prague

17 août | 19h30 Concert symphonique 6 KKL Luzern, Salle de concert

presque passionné à la vieille Autriche et parlât même le dialecte viennois, il a pu à certains moments se sentir chez lui aussi à Prague, à Berlin, à Amsterdam, et même à New York, où il dirigea l’orchestre du Metropolitan Opera à partir de 1908. La question de son identité a dû lui paraître assez futile. En tout état de cause, ce n’était pas un intellectuel déraciné, un « compagnon errant ». Il était en premier lieu artiste, compositeur, chef d’orchestre. Depuis ses jeunes années, il puisait dans les trésors du romantisme allemand, non pas pour endosser une nouvelle identité, mais par pur enthousiasme. Il écrivit des lieder sur des poèmes populaires allemands du Knaben Wunderhorn, s’inspira du roman de Jean Paul Titan, acheva l’opéra de Carl Maria von Weber Die drei Pintos. À la fin de sa Deuxième Symphonie, il mit en musique une ode d’inspiration chrétienne, Résur­ rection de Klopstock, parce que ce texte répondait à sa sensibilité. De même, il choisira une dizaine d’années plus tard La Flûte chinoise de Hans Bethge pour son Chant de la Terre, sa dernière œuvre vocale. Mahler l’homme, le citoyen, devait se sentir particulièrement chez lui à Vienne, sur les rives de l’Attersee et dans les Dolomites ; en revanche, Mahler l’artiste était un esprit universel. Il n’avait pas besoin de se définir comme Bohémien, Autrichien ou Juif, il lui suffisait d’être Gustav Mahler. ■

Orchestre du Divan occidentaloriental | Daniel Barenboïm direction | Kian Soltani violoncelle | Yulia Deyneka alto Strauss Don Quichotte op. 35 | Ravel Le Tombeau de Couperin | Mahler Adagio de la Symphonie no 10 27 août | 18h30 Journée spéciale – Concert 5 KKL Luzern, Salle de concert

Orchestre des jeunes d’Asie | Matthias Bamert direction Mahler Symphonie no 1 en ré majeur 5 septembre | 19h30 Concert symphonique 25 KKL Luzern, Salle de concert

Orchestre royal du Concertgebouw d’Amsterdam | Daniele Gatti direction | Chen Reiss soprano Haydn Symphonie en ut majeur Hob. I : 82 L’Ours | Mahler Symphonie no 4 en sol majeur 10 septembre | 17h00 Concert symphonique 29 KKL Luzern, Salle de concert

Orchestre philharmonique de Vienne | Daniel Harding direction Debussy Suite de Pelléas et Mélisande (réalisée par Erich Leinsdorf ) | Mahler Symphonie no 6 en la mineur

LUCERNE FESTIVAL | MAGA ZINE 2017 39

« L’Identité », thème de l’été

L’Orchestre du Divan occidentaloriental, une expérience de l’utopie

Des baisers à profusion Si chaque orchestre a son identité, celle de l’Orchestre du Divan occidental-oriental est bien particulière puisqu’il réunit en son sein les diverses nations et religions du Proche-Orient. Ainsi nous montre-t-il comment la musique permet une coexistence pacifique, envers et contre tout. par Malte Lohmann

A

vant le décollage commence un rituel singulier. « J’ignore depuis quand les musiciens de l’orchestre se livrent à ce petit manège, mais je ne peux m’empêcher chaque fois de penser à la paix dans le monde », confie la violoncelliste israélienne Daniela Shemer qui joue depuis 2009 dans l’Orchestre du Divan occidental-oriental. « Durant la démonstration des mesures de sécurité, nous enlevons tous une chaussure et nous la faisons pendre par un lacet au-dessus de notre tête comme si c’était un masque à oxygène. Et lorsque l’hôtesse indique où se trouvent les sorties de secours avec ses mouvements de bras caractéristiques, nous l’imitons avec notre propre chorégraphie. Si vous souhaitez voir des Arabes et des Israéliens en parfaite harmonie, vous n’avez qu’à prendre un vol charter avec notre orchestre.» Ce n’est pas le seul trait original de l’orchestre, comme le confirme Daniela Shemer 40 LUCERNE FESTIVAL | MAGA ZINE 2017

qui nous décrit une scène pour le moins singulière : « Si un musicien joue un solo de manière particulièrement belle, les autres musiciens font un baiser en l’air, fort et passionnément. Dans d’autres orchestres, on tape généralement des pieds dans ce genre de situation. Notre chef Daniel Barenboïm doit subir régulièrement ce bruit de plus de cents lèvres qui claquent parce que nous ne commentons pas seulement les réussites musicales mais nous réagissons aussi lorsque quelqu’un fait une plaisanterie, ou joue par erreur au milieu d’une pause générale, ou arrive en retard à la répétition. Que ce soit bon ou mauvais : un événement est commenté par un baiser en l’air ! » Il n’y a pas de doute, les musiciens de cet orchestre ont une forte identité commune. Et cela n’a rien d’évident, parce qu’ils sont originaires d’Israël, de pays arabes et d’Iran (et aussi d’Espagne, l’orchestre ayant un port d’attache en Andalousie). Côte à côte jouent des juifs, des musulmans et des chrétiens qui

16 août | 19h30 Concert symphonique 5 KKL Luzern, Salle de concert

Orchestre du Divan occidentaloriental | Daniel Barenboïm direction| Martha Argerich piano | Bassam Mussad trompette Ravel Ma mère l’oye | Chostakovitch Concerto pour piano, trompette et orchestre à cordes en ut mineur op. 35 | Tchaïkovski Symphonie no 5 en mi mineur op. 64 17 août | 19h30 Concert symphonique 6 KKL Luzern, Salle de concert

Orchestre du Divan occidentaloriental | Daniel Barenboïm direction| Kian Soltani violoncelle | Yulia Deyneka alto solo Strauss Don Quichotte op. 35 | Ravel Le Tombeau de Couperin | Mahler Adagio de la Symphonie no 10

Musiciens de l’Orchestre du Divan occidentaloriental avant le concert

viennent pour la plupart de pays où sévissent la guerre et le terrorisme – et pourtant ils font de la musique ensemble.

vivons de précieux moments d’intimité et d’empathie. Comme lorsqu’on fait de la musique, il ne s’agit pas de vrai ou de faux, mais de s’écouter mutuellement, d’apprendre les Jouer et discuter uns des autres et de créer quelque chose en« Nous sommes tous des musiciens. C’est un semble. » aspect de notre identité que nous avons en Ce ne sont pas des politiciens, ils ne procommun, un point de départ pour aller plus posent pas de solutions aux guerres, ajoute loin, pour aller les uns vers les autres », ex- Tyme Khleifi. Ce sont des musiciens qui « inplique la violoniste palestinienne Tyme Khleifi, diquent un chemin possible pour surmonter qui fait partie de l’orles différences, les antachestre depuis 2004. Et « Nous sommes tous gonismes, les conflits. » Et c’est déjà beaucoup. le fait est que les musiciens vont les uns vers les des musiciens. C’est un Daniel Barenboïm, qui a cofondé l’orchestre il y a autres, pas simplement point de départ dix-sept ans avec le théomusicalement. Il y a des séances de discussion, pour aller plus loin, ricien littéraire américano-palestinien Edward des ateliers, des assempour aller les blées générales. « On décédé en 2003, uns vers les autres » Saïd, parle d’une « expérience discute même sur la maTyme Khleifi, violoniste de l’utopie ». nière d’organiser la disEt qu’en est-il du récussion, on parle beaucoup dans cet orchestre », raconte Daniela pertoire de l’orchestre ? Les musiciens du Shemer. Tout aussi importantes que ces fo- Proche-Orient ont-ils un regard différent sur rums de discussion « officiels » sont les ren- la musique classique – essentiellement occicontres quotidiennes durant les tournées : le dentale – de Mozart et Beethoven jusqu’à soir au dîner, pendant la pause fumeurs, du- Schönberg et Boulez ? « La musique classique rant la visite d’un lieu, partout on échange et est internationale, répond Tyme Khleifi. Nous ainsi naissent des amitiés. « Nos discussions se avons tous travaillé ces œuvres au cours de déroulent de manières très diverses : parfois notre formation et nous les connaissons, quel elles commencent et finissent par des provo- que soit notre pays d’origine. » Le violoncelliste Kian Soltani ne dit pas cations et des affirmations à l’emporte-pièce qui reposent sur des faits erronés, parfois nous autre chose, lui qui occupe régulièrement un

Si Daniel Barenboïm et Martha Argerich se connaissent depuis l’enfance, ils se produisent ensemble depuis quelques années seulement

poste de soliste dans l’Orchestre du Divan occidental-oriental et se produira en soliste à Lucerne dans Don Quichotte de Richard Strauss. « En moi se rencontrent deux mondes. Ma famille est originaire d’Iran, mais j’ai grandi dans un petit village du Vorarlberg, en Autriche. Je me suis longtemps focalisé sur la musique classique et seulement sur le tard intéressé à la musique perse à laquelle mon père, entre autres, m’a introduit. C’est une musique merveilleuse, elle vous donne une sensation tout autre de liberté et d’improvisation. » Les diverses origines culturelles des musiciens de l’orchestre se manifestent parfois au grand jour : sur une suggestion de Barenboïm, des concerts de musique arabe et perse ont été ajoutés aux programmes de tournée pour mettre en valeur la diversité de l’orchestre. Même si l’idée de départ du Divan occidental-oriental – montrer qu’une coexistence pacifique des différentes cultures du Proche-Orient est possible – n’a pas changé, le projet a évolué au cours des ans. Ce qui avait commencé par un stage à Weimar en 1999 est devenu une institution pérenne : l’orchestre de jeunes a grandi et peut désormais se mesurer aux meilleurs phalanges du monde. Son identité est fortement marquée par son chef, Daniel Barenboïm. « Nous avons un rapport très étroit avec lui, assure Kian Soltani. Nous passons chaque année plusieurs semaines ensemble en tournée, nous faisons des répétitions intensives, nous prenons nos repas ensemble. » Cette proximité, Barenboïm l’exige également des musiciens sur scène : « Il tient à ce que nous soyons assis le plus près possible les uns des autres, raconte Daniela Shemer. Si à la fin d’une tournée votre instrument n’a pas reçu d’égratignure de l’archet du voisin, c’est que soit on était trop loin l’un de l’autre, soit on n’a pas joué avec assez d’archet. Dans un cas comme dans l’autre, c’est déplorable. » Ce qui met encore une fois en relief l’objectif de l’Orchestre du Divan occidental-oriental : aller vers l’autre. ■ LUCERNE FESTIVAL | MAGA ZINE 2017 41

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LUCERNE FESTIVAL | MAGA ZINE 2017 42

« L’Identité », thème de l’été

Les masques de Dmitri Chostakovitch Des accents héroïques et pompeux à côté de sonorités ternes et fantomatiques, des dissonances aiguës à côté d’harmonies kitsch, des danses ordinaires à côté de mélodies d’une tristesse infinie – quel compositeur se cache derrière tout cela ? par Jürgen Ostmann

Entre jeux et confidences

D

mitri Chostakovitch était-il un artiste soviétique loyal ou un dissident déguisé, un avant-gardiste ou un réactionnaire, un ingénieux parodiste ou un compositeur sincère ? Endossait-il le rôle du fou afin de pouvoir dire des vérités à visage couvert ? Aujourd’hui encore, il est impossible de régler une fois pour toutes la question de sa véritable identité, et il y a au moins une raison évidente à cela : dans la dictature arbitraire de Staline, les artistes ne pouvaient pas se risquer à exprimer ouvertement des opinions critiques. Ainsi, les commentaires officiels de Chostakovitch ne sont-ils pas dignes de foi. Et même l’authenticité de ses mémoires posthumes a longtemps été sujette à discussion. Il reste la musique. Dans ses quatuors à cordes et ses concertos, et surtout dans ses symphonies, Chostakovitch cite de nombreuses œuvres de sa plume et d’autres compositeurs – par exemple le célèbre galop de l’ouverture de Guillaume Tell de Rossini dans le premier mouvement de sa quinLUCERNE FESTIVAL | MAGA ZINE 2017 43

Chostakovitch a composé des œuvres « à double fond » qui étaient en surface conformes à la ligne officielle mais renfermaient un message subversif

Dmitri Chostakovitch participe à la protection civile durant le siège de Leningrad en 1941 (ci-dessus), et prend des vacances à Komarovo en 1963 (ci-contre) 44 LUCERNE FESTIVAL | MAGA ZINE 2017

zième et dernière symphonie ; ou, dans le finale de la même symphonie, le leitmotiv de l’annonce de la mort dans La Walkyrie de Wagner. On entend par ailleurs fréquemment des allusions à un style ou à un genre particulier. De même, des effets instrumentaux spécifiques suscitent des associations d’idées, et l’on rencontre dans de nombreuses partitions le motif ré–mi   –do–si (en notation germanique D–Es(=S)–C–H, abréviation de « Dimitri Schostakowitsch »), qui renvoie directement au compositeur. Ainsi, tout semble chargé de signification extra-musicale. Certains éléments font cependant un effet exagérément grotesque et relèvent de la caricature, si bien que l’on se demande involontairement si ce que nous dit la musique est vraiment ce que veut nous dire le compositeur ou s’il faut peut-être comprendre le contraire. La musique est souvent considérée comme un langage dépourvu de concepts et en tant que tel se prête d’autant mieux à des interprétations diverses. Chostakovitch a utilisé ce caractère équivoque dans des œuvres « à double fond » qui étaient en surface conformes à la ligne officielle, mais renfermaient un message subversif que les contemporains perspicaces pouvaient comprendre. Ces partitions avec un contenu sous-jacent lui permettaient de préserver son intégrité artistique. Car son statut de compositeur dépendait du climat politique qui régnait en Union soviétique (ainsi que de sa capacité d’adaptation) et connut des hauts et des bas. Il fut montré du doigt, considéré comme ennemi du peuple, et menacé dans son existence. Puis le régime le couvrit de prix et lui proposa de multiples fonctions, ce qu’il ressentit comme une défaite morale, du moins pendant un certain temps. Face à cette situation, n’aurait-il pas pu écrire des symphonies sans « message », sous-jacent ou non ? Une musique « absolue » n’obéissant qu’à sa propre logique ? Ce n’était probablement pas une option valable à ses yeux. D’abord parce que le public russe, qui traditionnellement aborde la musique par le côté émotionnel et « programmatique », ne l’aurait pas suivi ; ensuite parce que les censeurs soviétiques

Sir Simon Rattle dirigera dans un même programme la première et la dernière symphonie de Chostakovitch

l’auraient rappelé à l’ordre. La doctrine du « réalisme socialiste » disait bien que l’art devait refléter « fidèlement » (c’est-à-dire dans l’esprit du Parti) la vie et les conquêtes du socialisme. Ce qui était demandé aux artistes, qu’ils soient écrivains, peintres ou compositeurs, c’était des messages optimistes qui s’inspirent des goûts de l’homme simple afin de pouvoir atteindre les masses. S’agissant de la musique, cela signifiait partir du chant populaire et du romantisme national russe, utiliser des formes claires, et donner la prédominance à la mélodie. Tout ce qui pouvait être moderne et complexe était considéré comme un « formalisme » bourgeois décadent, notamment le renoncement délibéré à un « contenu ». Style en forme de collage Cela dit, si les jeux de masques de Chostakovitch avaient leur raison d’être dans ce contexte, ils correspondaient semble-t-il à sa nature et à son talent. En effet, la doctrine du « réalisme socialiste » n’a été institutionnalisée qu’au début des années 1930 et a ensuite été appliquée avec plus ou moins de rigueur suivant les époques. Or de nombreux traits caractéristiques de la musique de Chostakovitch – par exemple

le ton ironique et grotesque ou l’utilisation de musiques utilitaires – apparaissent dès les années 1920, à un moment où la politique laissait plus de liberté aux artistes. On reconnaît ces traits dès la géniale Première Symphonie que Chostakovitch compose à dix-neuf ans, en 1925, pour son diplôme au Conservatoire de Leningrad. Le cinéma a peut-être joué un rôle dans cette œuvre car durant la composition le jeune homme gagne sa vie en accompagnant des projections au piano. D’ailleurs, son fils Maxime comparera plus tard le finale à une musique de film. On peut en effet entendre ce mouvement ainsi, qui passe par les sentiments les plus divers et renferme des « scènes d’action » reliées par des mouvements de caméra ou interrompues par des coupures subites. Peut-être le compositeur a-t-il au départ développé son jeu de masques parce qu’il maîtrisait ce style en forme de collage : enfant prodige de la composition, il était capable de se servir des langages les plus divers avec une légèreté ludique. Cependant, c’est probablement grâce aux circonstances politiques qu’a pu s’épanouir pleinement son écriture multi­strate typique et fascinante – aussi cynique que cela puisse paraître au vu de ce que lui a fait subir le régime soviétique. ■

16 août | 19h30 Concert symphonique 5 KKL Luzern, Salle de concert

Orchestre du Divan occidentaloriental | Daniel Barenboïm direction | Martha Argerich piano | Bassam Mussad trompette Ravel Ma mère l’oye | Chostakovitch Concerto pour piano, trompette et orchestre à cordes en ut mineur op. 35 | Tchaïkovski Symphonie no 5 en mi mineur op. 64 20 août | 19h30 Concert symphonique 10 KKL Luzern, Salle de concert

Orchestre symphonique de Shanghai | Yong Lu direction | Maxim Vengerov violon Avshalomov Hutongs of Peking | Tchaïkovski Concerto pour violon en ré majeur op. 35 | Chostakovitch Symphonie no 5 en ré mineur op. 47 31 août | 19h30 Concert symphonique 19 KKL Luzern, Salle de concert

Orchestre philharmonique de Berlin | Sir Simon Rattle direction Chostakovitch Symphonie no 1 en fa mineur op. 10 | Symphonie no 15 en la majeur op. 141

LUCERNE FESTIVAL | MAGA ZINE 2017 45

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« L’Identité », thème de l’été

Les cinq concertos pour piano de Serge Prokofiev, voyage d’une vie

Rythmes de fer et mal du pays Cinq pianistes différents qui jouent au cours d’une seule soirée les cinq concertos de Prokofiev avec l’Orchestre du Théâtre Mariinsky de Saint-Pétersbourg dirigé par Valery Gergiev, cela ressemble fort à un drame en cinq actes. C’est en tout cas une manière de retracer le destin du compositeur, depuis ses débuts de musicien scandaleux jusqu’à son retour au pays en repenti, en passant par ses années d’émigration. par Wolfgang Stähr

E

n 1914, la remise du prix Anton-Rubinstein faillit donner lieu à un scandale et on eut bien du mal à convaincre Alexandre Glazounov, le directeur du Conservatoire de Saint-Pétersbourg, d’annoncer le nom du lauréat, Serge Prokofiev, qui s’était imposé face aux meilleurs élèves des classes de piano. Tout ressemblait à de la provocation chez ce jeune homme d’à peine vingttrois ans : tandis que ses concurrents avaient présenté un concerto de Liszt ou de SaintSaëns, il avait irrité le jury traditionnaliste en interprétant fièrement l’une de ses œuvres, son Premier Concerto pour piano composé trois ans plus tôt. La Gazette de Saint-Pétersbourg jugea le jeune homme atteint de folie et recommanda qu’on lui mît la camisole de force. Provocation et amour de l’ordre Ce Premier Concerto fait figure d’autoportrait narcissique. Il reflète le jeu singulier du compositeur, jeu qui se distinguait par

sa plasticité, une mise en relief des lignes mélodiques, des staccatos marquants, et plus généralement un déploiement de force et une belle assurance. Le grand pédagogue russe Heinrich Neuhaus adorait les « rythmes de fer » de Prokofiev et sa « puissance sonore colossale ». Mais il savait aussi que celui-ci ne faisait pas l’unanimité : « Déjà [ses] premiers auditeurs se divisèrent en deux camps qui se firent une guerre sans merci : les partisans enthousiastes et les récalcitrants indignés. » Dès 1913 se produit un scandale, à Pavlosk : la première audition du Deuxième Concerto dégénère en protestations tumultueuses et le public quitte la salle avant l’heure. L’image de l’enfant terrible colle encore au compositeur lorsque, ayant quitté le pays de sa jeunesse turbulente, il courtise les faveurs du public snob de Paris. Il passe l’été 1921 à Saint-Brévin-les-Pins, station balnéaire à l’embouchure de la Loire. Ses journées se déroulent suivant un emploi du temps rigoureux, conformément à sa nature. Les repas, le travail du piano, la partie LUCERNE FESTIVAL | MAGA ZINE 2017 47

Au début des années 1930, Prokofiev est rongé par un sentiment de déracinement, de perte d’identité culturelle Les cinq concertos pour piano de Prokofiev en un seul concert avec à la baguette Valery Gergiev (à droite) et au clavier, dans le Deuxième, Daniil Trifonov (ci-dessus)

d’échec, le bain de mer et le repos, tout obéit à un schéma précis qui se répète avec régularité. Comme il le raconte dans une lettre : « Je me lève à huit heures et demie. Après avoir bu un chocolat chaud, je vais voir si le jardin est toujours à sa place. Puis je me mets au travail. Je suis actuellement en train d’écrire le Troisième Concerto pour piano. » Cette partition va devenir un pilier du répertoire. Retour au pays Le Quatrième Concerto, pour la main gauche, voit le jour dix ans plus tard. Il est destiné au pianiste autrichien Paul Witt­ genstein dont le bras droit a dû être amputé suite à une blessure de guerre. « Je vous remercie pour le concerto, mais je ne comprends pas une seule note de la partition et je ne la jouerai jamais ! », annonce Witt­ genstein de but en blanc au malheureux compositeur, qui se trouve alors en pleine crise artistique. Le succès retentissant que Prokofiev a remporté auprès du public d’Union soviétique, où il a donné une série de concerts, le rend de plus en plus insatisfait de sa situation d’exilé parisien. L’accueil qu’on lui fait à l’Ouest n’est pas à la hauteur de ses attentes et il est bientôt rongé par un sentiment de déracinement, de perte d’identité culturelle. Péniblement, il s’efforce de retrouver une orientation artistique. Une œuvre comme son Cinquième Concerto pour piano, donné en première audition en 1932 à 48 LUCERNE FESTIVAL | MAGA ZINE 2017

1er septembre | 19h30 Concert symphonique 20 KKL Luzern, Salle de concert

Orchestre du Mariinsky | Valery Gergiev direction Moussorgski Prélude de La Khovanchtchina | Une nuit sur le mont Chauve | Chants et danses de la mort | Moussorgski/Ravel Tableaux d’une exposition 2 septembre | 18h30 Concert symphonique 22 KKL Luzern, Salle de concert

Orchestre du Mariinsky | Valery Gergiev direction | Daniil Trifonov et quatre autres pianistes Prokofiev Concerto no 1 en ré bémol majeur op. 10 | Concerto no 2 en sol mineur op. 16 | Concerto no 3 en ut majeur op. 26 | Concerto no 4 en si bémol majeur op. 53 | Concerto no 5 en sol majeur op. 55

Berlin, avec lui-même au piano et Wilhelm Furtwängler à la baguette, confirme la nécessité d’un nouveau départ. Par son perfectionnisme intellectuel, sa mécanique impitoyable, la dureté et la froideur de sa sonorité, cette page en sol majeur pourra fasciner plus qu’émouvoir l’auditeur, au contraire du Premier Concerto, d’un romantisme enflammé, ou du Troisième, au lyrisme bienheureux. En 1936, Prokofiev quitte enfin son exil occidental et retourne plein d’espoir dans son pays. Lui, l’ancien provocateur, va même jusqu’à écrire des cantates et des chants pathétiques à la gloire de la révolution russe et de la patrie socialiste. Le régime aura une curieuse manière de le remercier pour ses services de propagandiste : il sera condamné publiquement et accusé de « formalisme ». Ainsi lui sera-t-il impossible de trouver la paix dans l’Union soviétique de Staline. Ironie de l’Histoire, il s’éteindra le même jour que le dictateur, le 5 mars 1953. ■

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Le Philharmonique de Vienne fête ses soixante ans au LUCERNE FESTIVAL

Une identité exceptionnelle En 2017, le Philharmonique de Vienne aura deux raisons de sabler le champagne : il fêtera son cent soixantequinzième anniversaire et ses soixante ans de concerts au LUCERNE FESTIVAL. par Wolfgang Stähr

L

es Viennois continuent d’attirer les foules, notamment à cause de la qualité incomparable de leur jeu et de leur sonorité unanimement louée qui fait désormais l’objet de recherches et d’un enseignement dans un institut universitaire. Que se cache-t-il derrière ce mystère, et qu’est-ce qui fait l’« identité » particulière du Philharmonique de Vienne ? Si le premier concert du Philharmonique de Vienne eut lieu plus de cinquante ans après la mort de Mozart, le 28 mars 1842, ses antécédents remontent jusqu’au classicisme viennois. Et comme les musiciens de l’orchestre n’ont jamais laissé le fil de la tradition se couper et ont pris soin de transmettre les secrets de leur métier de

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professeur en élève, et souvent de père en fils, un style de jeu en péril, un idéal de beauté du passé a pu être sauvegardé jusqu’à nous. Les Viennois n’ont certes jamais révélé les secrets de leur art, mais ils ont un jour accepté de prêter leurs instruments pour les besoins d’une expérience fort instructive. C’est le jeune Wilhelm Furtwängler qui demanda de les emprunter, comme il l’explique dans ses souvenirs : « J’allais souvent aux concerts d’abonnement dirigés à l’époque par Weingartner et j’étais surtout emballé par la sonorité particulièrement rayonnante et planante des cordes. Des “connaisseurs” m’assurèrent que cela tenait principalement aux bons instruments dont disposaient les musiciens. » Fort de cette

information, le chef allemand se fait prêter un « quintette d’instruments du Philharmonique », espérant ainsi « donner à mon orchestre [le Wiener Tonkünstlerorchester] une sonorité aussi belle que celle des célèbres Viennois. Malheureusement, cet espoir fut déçu. La sonorité de mon orchestre ne devint pas le moins du monde “philharmonique”, mais en fin de compte plus terne et moins brillante. » Le choix des violons, des hautbois ou des cors n’explique donc pas à lui seul la différence – même si l’incomparable « univers sonore » du Philharmonique de Vienne serait impensable sans son instrumentarium particulier. Le paramètre déterminant est en réalité les musiciens eux-mêmes qui reçoivent précocement l’héritage de la génération précédente par le biais de leur professeur, à l’université et dans la salle de concert. La pratique orchestrale est essentielle, elle permet d’acquérir ce tempo fluctuant qui change de manière imperceptible, cette élégance et cette transparence même dans les passages les plus turbulents d’une

Le Philharmonique de Vienne « chez lui », dans la grande salle du Musikverein, et lors de ses débuts à Lucerne sous la direction de Dimitri Mitropoulos à l’été 1957 (à droite)

symphonie de Mahler, le noble espressivo, une sonorité chantante, une tendance à la nonchalance viennoise, un penchant pour une fougueuse italianità, un sens de la rigueur classique. Ce sont ces atouts inestimables qui distinguent le Philharmonique de Vienne, ces caractéristiques tant vantées que l’orchestre avait au départ ou a acquis au fil de son histoire dans des concerts inoubliables dirigés par Gustav Mahler, Richard Strauss, Bruno Walter, Arturo Toscanini, Wilhelm Furtwängler, Herbert von Karajan, Leonard Bernstein, Claudio Abbado ou Nikolaus Harnoncourt. Un orchestre a de la mémoire Un orchestre dirigé par un grand chef ou un grand compositeur en conserve la marque et le rayonnement pendant des années, voire des décennies, d’autant plus lorsque la leçon de musique qui en a été tirée – même dans la douleur – fait ensuite école et passe d’une génération à la suivante. Car l’art se nourrit, comme tout œuvre d’humanité, de communication et de transmission.

Les musiciens viennois n’ont jamais laissé le fil de la tradition se couper, ainsi a pu être sauvegardé jusqu’à nous un style de jeu en péril, un idéal de beauté du passé En musique comme ailleurs, ce n’est pas indifférent d’où l’on vient, qui vous a précédé, qui vous succède. Bien sûr, le sang viennois ou l’air de Berlin ne sont pas à eux seuls la garantie d’un talent musical, mais peutêtre le fondement de la différence que nous apprenons à apprécier en ces temps de mondialisation où une culture globale agressive écrase comme un rouleau compresseur tout particularisme. Une atmosphère bien particulière caractérisait la vieille Vienne, ville impériale des Habsbourg, notait Stefan Zweig en exil, loin de son pays, avec passion et mélancolie. Selon lui, Vienne avait adouci les différences entre les peuples de l’empire habsbourgeois : « Tout ici est devenu plus tendre, plus charmant, plus conciliant, plus bienveillant, plus aimable – plus autrichien donc, plus viennois. » Ce sont précisément ces particularismes typiquement viennois qui valent au Philharmonique de Vienne toutes les louanges lorsqu’il joue Mozart et Schubert, les valses de la dynastie Strauss ou le final voluptueux du Chevalier à la rose. Cependant, la phalange viennoise est soumise à des forces contraires : il lui faut préserver une grande tradition sans devenir poussiéreuse pour autant ; se renouveler

sans perdre son identité exceptionnelle. Aucun orchestre, fût-il le meilleur au monde, ne peut se contenter de se reposer sur sa gloire passée ; mais faire un trait sur son passé serait comme perdre la mémoire. Un poète viennois, Hugo von Hofmannsthal, a exprimé ce dilemme avec ces mots merveilleux : « La métamorphose est la vie de la vie, elle est à proprement parler le mystère de la nature créatrice ; s’obstiner est se figer et mourir. Quiconque veut vivre doit passer au-dessus de soi-même, se métamorphoser : oublier. Et pourtant, toute dignité humaine est liée à l’obstination, au non-oubli, à la fidélité. C’est là l’une des contradictions les plus profondes sur lesquelles l’être est construit, tel le temple de Delphes sur une crevasse sans fond. » ■

Les concerts anniversaire du Philharmonique de Vienne 9 septembre | 18h30 Concert symphonique 28 KKL Luzern, Salle de concert

Orchestre philharmonique de Vienne | Michael Tilson Thomas direction Beethoven Symphonie no 7 en la majeur op. 92 Le reste du programme sera communiqué ultérieurement. 10 septembre | 17h00 Concert symphonique 29 KKL Luzern, Salle de concert

Orchestre philharmonique de Vienne | Daniel Harding direction Debussy Suite de Pelléas et Mélisande (réalisée par Erich Leinsdorf ) | Mahler Symphonie no 6 en la mineur

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Notre sélection de concerts

Dix sommets de l’été 2017 C’est toute la ville que le LUCERNE FESTIVAL inonde de musique car les concerts sont partout : dans les églises, dans le parc de l’Inseli et les rues de la vieille ville, et bien sûr au KKL, le « QG » du festival, ce superbe bâtiment dessiné par Jean Nouvel qui n’est pas seulement un plaisir pour l’œil mais abrite une grande salle de concert à l’acoustique exceptionnelle. Cette salle offre un cadre idéal pour les dix sommets de l’été que nous avons sélectionnés pour vous sur les pages suivantes.

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Fin et commencement Pour son dernier été à Lucerne en tant que chef titulaire du Philharmonique de Berlin, Sir Simon Rattle nous ramènera aux origines du monde avec La Création de Haydn. 30 août | 19h30 Concert symphonique 18

Orchestre philharmonique de Berlin | Chœur de la Radio de Berlin | Sir Simon Rattle direction | Genia Kühmeier soprano | Mark Padmore ténor | Florian Boesch baryton Haas nouvelle œuvre | Haydn La Création

Du grand violon à découvrir C’est une page méconnue à découvrir absolument que nous proposera la grande violoniste Anne-Sophie Mutter : le Concerto pour violon de Dvořák, qui puise son lyrisme et sa fougue dans le riche répertoire populaire tchèque. 6 septembre | 19h30 Concert symphonique 26

Orchestre symphonique de Pittsburgh | Manfred Honeck direction | Anne-Sophie Mutter violon Dvořák Suite de Roussalka op. 114 | Concerto pour violon en la mineur op. 53 | Tchaïkovski Symphonie pathétique en si mineur, no 6 op. 74

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Quintessence du piano viennois Quatre sonates – la dernière respec­ tivement de Haydn, de Mozart, de Beethoven et de Schubert –, quatre chefs-d’œuvre. Sir András Schiff nous livrera cette quintessence du piano viennois. 3 septembre | 11h00 Récital 2 – piano

Sir András Schiff piano « Dernières sonates » Mozart Sonate en ré majeur K. 576 | Schubert Sonate en si bémol majeur D 960 | Haydn Sonate en mi bémol majeur Hob. XVI : 52 | Beethoven Sonate en ut mineur op. 111

L’Inachevée de Bruckner Bruckner s’est éteint avant d’avoir pu terminer sa Neuvième Symphonie, qu’il a dédiée « au bon Dieu ». Daniele Gatti l’interprétera à la tête du Concertgebouw d’Amsterdam. 4 septembre | 19h30 Concert symphonique 24

Orchestre du Concertgebouw d’Amsterdam | Daniele Gatti direction Rihm In-Schrift | Bruckner Symphonie no 9 en ré mineur WAB 109

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Déluge de couleurs Un feu d’artifice multicolore nous attend avec le programme de musique française que dirigera le Suisse Philippe Jordan à la tête de l’Orchestre de l’Opéra de Paris. 29 août | 19h30 Concert symphonique 17

Orchestre de l’Opéra national de Paris | Philippe Jordan direction | Bertrand Chamayou piano Debussy Prélude à l’après-midi d’un faune | Saint-Saëns Concerto pour piano no 5 en fa majeur op. 103 L’Égyptien | Berlioz Symphonie fantastique op. 14

Virtuosité diabolique

Du tempérament et de la technique, le violoniste Maxim Vengerov n’en manque pas comme il le montrera dans le Concerto de Tchaïkovski, partition diaboliquement virtuose s’il en est. 20 août | 19h30 Concert symphonique 10

Orchestre symphonique de Shanghai | Yong Lu direction | Maxim Vengerov violon Avshalomov Hutongs of Peking | Tchaïkovski Concerto pour violon en ré majeur op. 35 | Chostakovitch Symphonie no 5 en ré mineur op. 47

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Une femme à Birmingham On a toujours eu du nez à Birmingham. C’est là par exemple que Sir Simon Rattle et Andris Nelsons ont lancé leur carrière internationale. Première femme à la tête de l’orchestre, Mirga Gražinytė-Tyla sera à Lucerne en 2017. 3 septembre | 18h30 Concert symphonique 23

Orchestre symphonique de Birmingham | Mirga Gražinytė-Tyla direction | Gautier Capuçon violoncelle Elgar Concerto pour violoncelle en mi mineur op. 85 | Rachmaninov Symphonie no 3 en la mineur op. 44

Un peu d’Italie à Lucerne

Riccardo Chailly viendra pour la première fois à Lucerne avec l’Orchestre de La Scala de Milan. Leur programme comportera de la musique italienne – comment pourrait-il en être autrement ? –, deux superbes poèmes symphoniques de Respighi. 24 août | 19h30 Concert symphonique 13

Filarmonica della Scala | Riccardo Chailly direction | Leonidas Kavakos violon Brahms Concerto pour violon en ré majeur op. 77 | Respighi Les Fontaines de Rome | Les Pins de Rome

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Nouveaux sommets avec Haitink Chaque été, Bernard Haitink et l’Orchestre de chambre d’Europe nous gratifient à Lucerne de grands moments musicaux et on commence à trouver cela normal, mais ça ne l’est pas. En 2017, ils nous édifieront avec Mozart et Mahler. 15 août | 19h30 Concert symphonique 4

Orchestre de chambre d’Europe | Bernard Haitink direction | Christian Gerhaher baryton Mozart Symphonie Haffner en ré majeur K. 385 | Mahler Rückert-Lieder | Mozart Symphonie Prague en ré majeur K. 504

Chant suprême

Le belcanto a un nom : Juan Diego Flórez. Le ténor péruvien donnera un récital à Lucerne, l’occasion de s’émerveiller à nouveau de son chant superbe, sensible, virtuose, et de ses aigus stratosphériques. 7 septembre | 19h30 Récital 3 – Chant

Juan Diego Flórez ténor | Vincenzo Scalera piano Le programme sera communiqué ultérieurement.

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LUCERNE FESTIVAL YOUNG

« Du vivant, pas de spectacles convenus » Johannes Fuchs, directeur de LUCERNE FESTIVAL YOUNG, nous parle de la musique pour enfants

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L Le Tour du monde en une heure Dans notre village global actuel, on a du mal à imaginer à quel point le monde a pu être divers dans ses sonorités. Le compositeur et tromboniste Mike Svoboda a conçu avec Manfred Weiss (texte) et Matthias Daenschel (film d’animation) un voyage musical autour de la Terre et dans le temps, Once Around the World. L’auditeur suit les pas du Professeur Hoggins, chercheur itinérant (fictif) qui nous ramène au cours de son périple à des époques que l’on croyait révolues avec des sonorités exotiques, des cartes postales d’antan et des vieilles cires. 9 avril | 11h00 et 15h00 Young – Concert familial Neubad

Ensemble des LUCERNE FESTIVAL ALUMNI | Mike Svoboda narration et direction musicale Svoboda/Weiss Once Around the World. Un voyage musical autour du monde en 78 tours Concert familial pour orchestre, narrateur, phonographe et film d’animation (à partir de 7 ans)

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a musique pour enfants doit-elle sonner différemment ? Ou simplement être présentée différemment ? Les jeunes mettent les musiciens et la musique sur le même plan. Ils perçoivent ce qui se passe au concert comme un tout, ce sont des « auditeurs-spectateurs », des observateurs avant tout. C’est la raison pour laquelle l’entrée en scène des interprètes, leur personnalité et tout ce qu’ils font sur les planches est bien plus important pour des enfants que pour des mélomanes qui vont au concert pour faire une expérience purement auditive et ont souvent une version de référence en tête, c’est-à-dire une idée préconçue de la manière dont telle œuvre doit sonner. Nous travaillons donc beaucoup sur la présence des musiciens dans nos productions : ils jouent par cœur et montrent comment les sons naissent. Concrètement, comment peut-on présenter la musique classique de manière variée et adaptée à une classe d’âge ? Tout d’abord, il y a peu d’œuvres qui ont été composées exprès pour les enfants. En conséquence, nous commandons régulièrement de nouvelles partitions, pour 2017 par exemple au compositeur et tromboniste Mike Svoboda. L’œuvre qu’il a écrite, Once Around the World, est un voyage musical passionnant dans le monde et dans le temps que nous présenterons à Pâques. Mais plus important que le « quoi » est le « comment ». Nos formes de concert « Young » simulent, pour ainsi dire de manière ludique, le développement de l’institution du concert. Dans les programmes pour les petits, par exemple, le public est placé tout près des musiciens. La salle reste éclairée et on se sent étroitement lié au déroulement de la musique, comme dans un concert à la maison. Ou, s’il y a un narrateur, on se sent dans l’histoire. Je suis persuadé que le plaisir musical est indépendant des connaissances

que l’on a et que chaque enfant a un sens esthétique inné qu’il ne faut pas gâcher par des spectacles convenus ou une démarche condescendante. Il est cependant nécessaire, si la musique est présentée de manière vivante et attrayante, de concentrer les choses au maximum. Elle peut être alors tout à fait exigeante et complexe.

27 août | 15h00 Journée spéciale KKL Luzern, Salle de concert

Kodály Les Aventures de Háry János Un concert avec narrateur pour tous, avec l’Orchestre symphonique de Bâle (à partir de 7 ans) 2 septembre | 11h00, 15h00 et 17h00 Young – Concert familial Südpol

« Les Cuivres fraudeurs » Un concert mis en scène, avec l’Ensemble de cuivres Sonus (à partir de 7 ans) 9 septembre | 11h00 et 15h00 Young Concert pour les petits KKL Luzern, Salle terrasse

« Ce petit quelque chose » Un concert pour les petits avec Patricia Kopatchinskaja et Anthony Ramaniuk Musique de Biber, Cage, Holliger… (a partir de 4 ans) 10 septembre | 11h00 et 15h00 Young Performance KKL Luzern, Salle Lucerne

Quatrième production de Young Performance Pour cette production aussi, il y en aura autant pour l’œil que pour l’oreille ! (à partir de 9 ans)

DIVAMANIA, un spectacle d’art total

Des œuvres plutôt abstraites et contemporaines conviennent-elles alors à un public de jeunes auditeurs ? Absolument ! On cherche souvent quelque chose « derrière » la musique pour la transmettre, une histoire ou un sentiment particulier. À partir de ce terrain concret, on s’efforce ensuite d’établir un contact avec l’univers des jeunes auditeurs, par exemple en ajoutant aux musiciens un narrateur ou en projetant des images ou un film. Il me semble en réalité que seule une petite partie du répertoire musical se prête à ce genre de concrétisation. Souvent, les histoires ou les images sont artificielles et « greffées » sur la musique. Or une caractéristique essentielle de la musique est qu’elle n’a pas besoin de se référer à quelque chose de concret, elle est un univers en soi. Elle a en cela devancé de plusieurs siècles la peinture qui n’a commencé que sur le tard à utiliser des couleurs et des formes de manière abstraite, tournant le dos à la représentation de sujets. Écouter de la musique signifie donc également former sa capacité d’abstraction. J’ai constaté que les jeunes apprécient le fait de ne pas avoir à penser à quelque chose de concret. Évidemment, il faut dans ce cas donner un objectif, par exemple

« écouter à l’intérieur » du son, l’injonction de Luigi Nono. Avec « Young Performance », le festival dispose de son propre laboratoire pour fabriquer des formes de concert innovantes pour les jeunes. Quelle en est la philosophie ? Il est à mes yeux important de présenter la musique aux enfants d’une manière très vivante. Dans le scénario idéal, la joie de faire de la musique, l’enthousiasme de tous les participants se répercute sur le public. Pour créer des formes de concert de haut niveau qui soient adaptées aux enfants, un nouveau type de musicien est nécessaire. Nous avons à Lucerne la chance de compter dans les rangs des LUCERNE FESTIVAL ALUMNI – c’est-à-dire des anciens stagiaires de la LUCERNE FESTIVAL ACADEMY – de nombreux talents qui ont énormément de plaisir à jouer pour un public encore inexpérimenté. Dans nos productions « Young Per­ formance », nous allons jusqu’à demander à des chorégraphes et des metteurs en scène renommés de diriger des anciens stagiaires dans un rôle scénique. Ainsi la musique se trouve-t-elle au centre des productions tout en s’inscrivant dans un contexte esthétique ■ directement accessible.

Young Performance en tournée Quelques mois avant la première de sa nouvelle production, Young Performance emmènera en tournée HEROÏCA et DIVAMANIA, les succès des deux dernières années, à travers la Suisse, au Luxembourg, à Hambourg et à Vienne.

HEROÏCA en tournée

25 février | 11h00 et 14h00

Elbphilharmonie de Hambourg 25 et 26 mars | 11h00, 15h00 et 17h00 Konzerthaus de Vienne

DIVAMANIA en tournée 11 mars | 17h00 Théâtre Dimitri, Verscio 12 mars | 11h00 Théâtre Casino, Zoug 18 mars | 15h00 et 17h00 Philharmonie du Luxembourg 19 mars | 15h00 Théâtre, Coire 24 mars | 19h00 Le Théâtre Am Stram Gram, Genève 25 mars | 17h00 Théâtre municipal, Soleure 26 mars | 17h00 Théâtre Rigiblick, Zurich

LUCERNE FESTIVAL | MAGA ZINE 2017 61

Le Festival de Pâques

Teodor Currentzis, l’excentrique chef grec qui nous vient de la ville russe de Perm (avec la grosse caisse sur la photo), sera artiste en résidence

Mort et Éternité avec Bach et Rihm, interprétés par Currentzis et Jansons

Les concerts du festival de Pâques ont lieu en partie dans les merveilleuses églises de Lucerne

Le Festival de Pâques 2017

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vant la jubilation du matin de Pâques à grand renfort de sonneries de cloches, les Églises ont mis un temps d’attente. Un temps de tristesse, certes, mais pas de désespoir. Dans la musique de la Passion, la souffrance, les doutes et les peurs, souvent refoulés dans la vie quotidienne, s’expriment pleinement et sont ainsi évacués. Ce qui explique que dans les pays germaniques on aime chanter et entendre les Passions de Jean-Sébastien Bach, selon saint Matthieu et

62 LUCERNE FESTIVAL | MAGA ZINE 2017

selon saint Jean, dans les semaines qui précèdent Pâques. Au LUCERNE FESTIVAL aussi, qui organise depuis près de trente ans des concerts pascals dans les églises de la ville et au KKL, l’une des deux œuvres figure forcément au programme. En 2017, ce sera la Saint Jean que nous proposerons les Chœur et Orchestre Balthasar-Neumann et leur fondateur Thomas Hengelbrock. La Symphonie héroïque de Beethoven parle aussi de mort, avec sa Marche funèbre, mais dans le contexte différent du

Prométhée de la mythologie grecque. C’est certainement à une interprétation extrêmement personnelle et originale qu’il faut s’attendre avec le chef grec Teodor Currentzis. Il sera artiste en résidence et en tant que tel marquera de son empreinte le programme du festival de Pâques avec son orchestre musicAeterna, basé à Perm, en Russie. Dans un deuxième concert, il mettra en regard le touchant Stabat Mater de Pergolèse et une musique de la Passion purement instrumentale, les Sept Dernières Paroles du Christ en croix de Joseph Haydn.

1er avril | 19h30 Concert d’ouverture Église Saint-Léger

6 avril  | 19h30 Concert choral 3 KKL Luzern, Salle de concert

La Voce Strumentale | Dmitry Sinkovsky violon et direction musicale | Julia Lezhneva soprano

Chœur et Ensemble Balthasar Neumann | Thomas Hengelbrock direction | Daniel Behle l’Évangéliste | Markus Butter le Christ

Œuvres de Corelli, Haendel, Porpora, Telemann et Vivaldi 2 avril  | 17h00 Concert choral 1 Église des Franciscains

Collegium Vocale zu Franziskanern Luzern | Capricornus Consort Basel | Ulrike Grosch direction Œuvres de J.-S. Bach, Poulenc et Messiaen

3 avril  | 20h00 Théâtre musical Église des Jésuites

Les Passions de l’Ame | Troupe d’opéra du Théâtre de Lucerne | Danseurs du Théâtre de Lucerne | Olof Boman direction | Sebastian Matthias mise en scène et chorégraphie | Kostas Murkudis décors et costumes

Monteverdi Les Vêpres de la Vierge (première)

Coproduction avec le Théâtre de Lucerne

Les questions sur la mort et l’éternité peuvent-elles trouver une réponse au XXIe siècle ? C’est le sujet des Requiem-Strophen de Wolfgang Rihm, qui seront données en création suisse par les Chœur et Orchestre de la Radio bavaroise et leur directeur musical Mariss Jansons. Le même orchestre clôturera le festival le jour des Rameaux, qui propose traditionnellement un concert symphonique avec un orchestre invité. C’est par contre de la musique vocale qui figurera au programme du concert d’ouverture, en l’église Saint-Léger – l’occasion de se laisser séduire par un chant presque surnaturel, celui de la jeune soprano russe Julia Lezhneva, auquel personne ne peut rester insensible. De quoi jubiler, et avant Pâques de surcroît. ■

4 avril  | 19h30 Concert choral 2 Salle paroissiale MaiHof

Instrumentistes du Conservatoire de Lucerne | Petits Chanteurs de Lucerne | Pascal Mayer direction | Eörs Kisfaludy récitant À l’occasion du six-centième anniversaire de la naissance de Nicolas de Flue Honegger Nicolas de Flue. Légende dramatique sur un texte de Denis de Rougemont 5 avril  | 19h30 Concert symphonique 1 KKL Luzern, Salle de concert

musicAeterna | Teodor Currentzis direction | Patricia Kopatchinskaja violon Œuvres de Mozart et Beethoven

J.-S. Bach Passion selon saint Jean BWV 245 (deuxième version de 1725) 7 – 9 avril | 10h00 et 15h00  Classe de maître (direction d’orchestre) KKL Luzern, Salle Lucerne

Festival Strings de Lucerne | stagiaires de la classe de maître | Bernard Haitink direction 7 avril  | 19h30 Concert symphonique 2 KKL Luzern, Salle de concert

musicAeterna | Teodor Currentzis direction | Nuria Rial soprano | Paula Murrihy mezzo-soprano Œuvres de Pergolèse et Haydn

8 avril  | 18h30 Concert choral 4 KKL Luzern, Salle de concert

Chœur et Orchestre symphonique de la Radio bavaroise | Mariss Jansons direction | Anna Prohaska et Mojca Erdmann soprano | Hanno Müller-Brachmann baryton Rihm Requiem-Strophen (création suisse) Concert de la série « räsonanz – Stifter­ konzert » 9 avril  | 11h00 et 15h00 Young Concert familial Neubad

Ensemble des LUCERNE FESTIVAL ALUMNI | Mike Svoboda narration et direction musicale

Svoboda/Weiss Once Around the World 9 avril  | 17h00 Concert symphonique 3 KKL Luzern, Salle de concert

Orchestre symphonique de la Radio bavaroise | Mariss Jansons direction | Emanuel Ax piano Œuvres de Prokofiev, Mozart et Sibelius

LUCERNE FESTIVAL | MAGA ZINE 2017 63

Le LeFestival Festivalde dePiano piano

Evgeny Kissin

Quatre-vingt-huit touches, mille émotions

Le Festival de piano 2017 ui est le meilleur pianiste du monde ? Le plus grand, le plus rapide, le plus sûr, le plus excentrique, le plus… Mais ne serait-ce pas une femme, Martha Argerich par exemple ? On aura en tout cas l’occasion de la retrouver en novembre car c’est elle qui ouvrira le festival de piano qui se tient chaque année à Lucerne depuis 1998, et elle le fera avec le Concerto de Schumann, l’un de ses chevaux de bataille. Huit jours plus tard, le Polonais Piotr Anderszewski se chargera de conclure la manifestation avec des concertos de Haydn et Mozart. Pendant une semaine, on pourra comparer, jauger, échanger ses vues et décider qui mérite la palme. Car, soyons honnêtes, parmi les aficionados du piano il y a bien une tendance à classer les interprètes, à administrer des superlatifs et à déclarer des vainqueurs. Deux stars russes se produiront en novembre à Lucerne : Evgeny Kissin et Daniil Trifonov. Le Norvégien Leif 64 LUCERNE FESTIVAL | MAGA ZINE 2017

Ove Andsnes présentera un mélange original de pages de Sibelius, Jörg Widmann, Schubert, Beethoven et Chopin ; la Vénézuélienne Gabriela Montero fera de brillantes improvisations ; et les jumelles turques Güher et Süher Pekinel joueront un programme Mozart. La « Journée des claviers », premier dimanche du festival, sera entièrement consacrée à Claude Debussy. Ce sera notre manière de rendre hommage à ce maître de la demi-teinte à la veille du centenaire de sa mort, en 2018. Comme de coutume, la série « Débuts » offrira un podium aux jeunes stars montantes : du mercredi au vendredi, en milieu de journée, on pourra ainsi découvrir, en l’église Saint-Luc, l’Allemand Christopher Park, lauréat du Leonard Bernstein Award, la Suisse Aglaia Graf, en classe de perfectionnement avec Ronald Brautigam et András Schiff, et l’Italienne Beatrice Rana, qui s’est déjà produite avec des chefs célèbres comme Riccardo Chailly, Zubin Mehta et Antonio Pappano. Un programme varié où il sera difficile de

décider qui mérite les lauriers. Mais peu importe, au fond, le principal, c’est de pouvoir se plonger pendant huit jours dans le monde enchanté du piano grâce à tous ces interprètes de talent. ■

18 novembre | 18h30 Concertos pour piano 1 KKL Luzern, Salle de concert

Die Deutsche Kammerphilharmonie Bremen | Vladimir Jurowski direction | Martha Argerich piano 19 novembre | à partir de 11h00 Journée des claviers KKL Luzern

« Hommage à Claude Debussy » 20 novembre | 19h30 Récital 1 KKL Luzern, Salle de concert

Gabriela Montero piano

Martha Argerich

Gabriela Montero

21 novembre | 19h30 Concert d’ouverture de « Piano Off-Stage » KKL Luzern, Salle Lucerne

Coup d’envoi du festival de jazz 22 novembre | 12h15 Débuts 1 Église Saint-Luc

Christopher Park piano Piotr Anderszewski Leif Ove Andsnes

22 novembre | 19h30 Duo de pianistes KKL Luzern, Salle de concert

Güher et Süher Pekinel piano 23 novembre | 12h15 Débuts 2 Église Saint-Luc

Aglaia Graf piano 23 novembre | 19h30 Récital 2 KKL Luzern, Salle de concert

Evgeny Kissin piano 24 novembre | 12h15 Débuts 3 Église Saint-Luc

Güher et Süher Pekinel

Beatrice Rana piano 24 novembre | 19h30 Récital 3 KKL Luzern, Salle de concert

Daniil Trifonov piano 25 novembre | 18h30 Récital 4 KKL Luzern, Salle de concert

Daniil Trifonov

Leif Ove Andsnes piano 26 novembre | 17h00 Concertos pour piano 2 KKL Luzern, Salle de concert

Festival Strings de Lucerne | Piotr Anderszewski piano

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LUCERNE FESTIVAL | MAGA ZINE 2017 65

De grands moments de musique en perspective Les formules de concerts de l’été 2017 Le LUCERNE FESTIVAL, c’est des concerts inoubliables dans une atmosphère unique. Plusieurs formules de concerts intéressantes vous sont proposées pour l’été 2017. Que vous soyez un vieil habitué du festival, un nouvel intéressé, un visiteur du week-end ou un vacancier, vous trouverez des formules pour tous les goûts. Les avantages d’une formule : vous pouvez réserver dès la période de pré-réservation qui s’achève à la mi-février et ainsi être sûr d’obtenir les places et les concerts de vos rêves avant l’ouverture officielle de la location. Vous avez en outre droit gratuitement aux programmes des concerts et bénéficiez d’un bonus de fidélité. Vous trouverez des informations détaillées sur nos formules de concerts dans le calendrier des concerts page 14.

3 ou 5 concerts au choix

La naissance de l’opéra

Les grandes affiches de l’été 2017 où vous retrouverez chefs, orchestres et solistes de renom. Plusieurs choix possibles selon vos goûts.

À l’occasion du quatre-cent-cinquantenaire de la naissance de Monteverdi, John Eliot Gardiner dirigera L’Orfeo, Le Retour d’Ulysse dans sa patrie et Le Couronnement de Poppée.

Formule estivale

Informations détaillées dans le calendrier des concerts page 15

Informations détaillées dans le calendrier des concerts page 17

4 week-ends de musique

Le plein de festival pendant sept jours

Vous projetez un week-end de détente à Lucerne et souhaitez en profiter pour aller au festival ? La formule week-end est ce qu’il vous faut : vous avez un choix de quatre duos de concerts, il y en a pour tous les goûts.

Pour les accros de musique qui veulent profiter du festival au maximum : composez votre semaine festivalière avec au moins cinq concerts répartis sur sept jours d’affilée.

Formule week-end

Informations détaillées dans le calendrier des concerts page 16

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Formule Monteverdi

Semaine à la carte

Informations détaillées dans le calendrier des concerts page 17

Comment réserver Dates d’ouverture de la location

Festival de Pâques | 1er – 9 avril 2017

sur notre site Internet à partir du 7 novembre 2016, 12h00 par courrier ou par fax à partir du 11 novembre 2016 par téléphone à partir 19 novembre 2016, du lundi au vendredi de 10h00 à 17h00

Festival d’été | 11 août – 10 septembre 2017

sur notre site Internet à partir du 13 mars 2017, 12h00 par courrier ou par fax à partir du 17 mars 2017 par téléphone à partir du 1er avril 2017, du lundi au vendredi de 10h00 à 17h00

Festival de piano | 18 – 26 novembre 2017

sur notre site Internet à partir du 2 août 2017, 12h00 par courrier ou par fax à partir du 4 août 2017 par téléphone à partir du 11 août 2017, du lundi au vendredi de 10h00 à 17h00 Toute l’année dans nos points de vente en Suisse À partir du moment où sont mises en vente les places de concert sur notre site Internet, vous pouvez également acheter vos billets dans nos points de vente habituels. Vous trouverez les adresses de nos points de vente en Suisse dans le calendrier des concerts page 22.

Vous pouvez bien sûr réserver sur place également durant le festival

En période de festival, chaque jour de 10h jusqu’au début du concert (durant le festival de Pâques à partir du 5 avril), vous pouvez acheter vos places de concert pour le festival en cours ainsi que pour le festival suivant au guichet du LUCERNE FESTIVAL, entrée principale du KKL Luzern (côté lac). Au cas où vous décideriez d’aller au concert au dernier moment, vous pouvez acheter des places sur le lieu du concert jusqu’à peu avant la fermeture des portes. C’est également sur le lieu du concert que vous pourrez retirer les places que vous avez commandées et payées. Réservations et Renseignements

LUCERNE FESTIVAL Billetterie & Renseignements | Case postale | CH–6002 Lucerne tél. +41 (0)41 226 44 80 | fax +41 (0)41 226 44 85 [email protected] | www.lucernefestival.ch

Réductions pour étudiants, scolaires, et titulaires d’une CarteCulture

Pour les concerts qui n’affichent pas complet, les étudiants, scolaires, apprentis, membres du Jugend-Theaterklub de moins de trente et un ans, et titulaires de la CarteCulture (KulturLegi) peuvent acheter des billets à 20 CHF dans l’heure précédant le début du concert. On trouvera des informations sur d’autres offres spéciales pour étudiants sur le site www. lucernefestival.ch. Dans le cadre de notre offre spéciale « Au concert en famille », destinée à intéresser le jeune public à la musique classique, nous vous proposons un nombre de concerts où vous pouvez emmenez gratuitement un enfant de moins de dix-huit ans.

Places pour personnes en fauteuil roulant

Dans la salle de concert du KKL Luzern, six places pour personnes en fauteuil roulant sont à votre disposition à tarif préférentiel. Il y a également des places pour personnes en fauteuil roulant dans les autres lieux de concert. Pour plus d’informations, consultez le calendrier des concerts page 21. Notre personnel au guichet vous renseignera volontiers si vous avez besoin d’aide pour la réservation.

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A Lucerne, votre place de concert vous donne droit à un aller-retour gratuit dans les zones « Passepartout » 10, en 2e classe, pour aller au concert et en revenir. Cette offre est valable trois heures avant le début du concert et trois heures après la fin.

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Lieux des concerts KKL Luzern, Europaplatz 1, Lucerne Casineum, Haldenstrasse 6, Lucerne Église des Franciscains, Franziskanerplatz, Lucerne Église Saint-Léger, St. Leodegarstrasse 6, Lucerne Parc d’Inseli Église des Jésuites, Bahnhofstrasse 11a, Lucerne Musée, Europaplatz, Lucerne Église Saint-Luc, Morgartenstrasse 16, Lucerne Théâtre de Lucerne, Theaterstrasse 2, Lucerne Salle paroissiale MaiHof, Weggismattstrasse 9, Lucerne Église Saint-Matthieu, Hertensteinstrasse 30, Lucerne Neubad, Bireggstrasse 36, Lucerne Südpol, Arsenalstrasse 28, Kriens (prendre le bus no 14 à la gare ou le bus no 31 à l’arrêt Kasernenplatz ou Pilatusplatz) T | Pavillon Tribschenhorn, Richard-Wagner-Weg 17, Lucerne (bus nos 6/7/8)

Vous avez droit à 50% de réduction sur un aller-retour à Lucerne en 1ère ou 2e classe dans n’importe quelle gare suisse sur présentation de votre place de concert (il vous faudra montrer votre place de concert au contrôleur dans le train). Avec l’abonnement demi-tarif, le trajet ne vous coûtera que 25% du tarif normal. Le billet spécial doit être acheté avant de monter dans le train dans une gare suisse, par téléphone (0900 300 300 ; 1,19 CHF/min. dans le réseau suisse) ou sur Internet (www.cff.ch/lucernefestival). Venir en voiture

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Pour éviter les encombrements et les difficultés de stationnement durant les périodes de festival, il est recommandé d’utiliser les transports en commun. Nous conseillons aux festivaliers qui viennent en voiture d’aller se garer dans un des parkings fléchés et de prendre le bus pour rejoindre le KKL Luzern qui se trouve juste à côté de la gare. Le plan ci-contre vous indique l’emplacement des parkings. Vous trouverez plus d’informations sur le site www.parking-luzern.ch. Parcs relais (P+R) Plusieurs gares des environs de Lucerne sont dotées d’un parc relais permettant de garer sa voiture et de se rendre à Lucerne en train. Notamment les gares de Sursee, Rotkreuz, Zoug, Wolhusen, Arth-Goldau et Sarnen disposent de nombreuses places de stationnement. Vous souhaitez en savoir plus sur Lucerne et ses environs ? Vous êtes à la recherche d’un hébergement ? Informations touristiques Office de tourisme de Lucerne : Zentralstrasse 5 | CH–6002 Lucerne | tél. +41 (0)41 227 17 17 Hébergement L’Office de tourisme vous aidera à trouver un hébergement. Centrale de réservations : tél. +41 41 227 17 27 | [email protected] LUCERNE FESTIVAL | MAGA ZINE 2017 69

Le LUCERNE FESTIVAL remercie ses sponsors principaux, le sponsor du thème et les sponsors dʼun concert du festival d’été 2017 pour leur engagement exceptionnel. Sponsors principaux

Mener à bien des projets au fort contenu en coopération avec des grands noms de l’économie est une voie qu’emprunte volontiers le LUCERNE FESTIVAL. Diverses entreprises, qui se sont engagées dans un partenariat à long terme avec le festival afin de soutenir la création et la mise en oeuvre d’idées artistiques, sont devenues nos sponsors principaux. Nestlé S.A. a fait sienne l’idée ambitieuse d’un orchestre attaché au festival et rend possible, par ses contributions, la résidence annuelle du LUCERNE FESTIVAL ORCHESTRA. Le Credit Suisse permet de faire venir chaque année le Philharmonique de Vienne. En outre, la Fondation du Credit Suisse se consacre aux jeunes talents en décernant deux prix en alternance : le Credit Suisse Young Artist Award et le Prix Credit Suisse Jeunes Solistes. Roche, engagé dans un partenariat avec la LUCERNE FESTIVAL ACADEMY, commande des œuvres dans le cadre de deux projets en alternance : les Roche Commissions et les Roche Young Commissions. Les partitions nées de ces commandes sont données en création mondiale au festival d’été. 70 LUCERNE FESTIVAL | MAGA ZINE 2017

Zurich Compagnie d’Assurances SA (Zurich) finance « Young Performance », série de concerts déjà primée, et les concerts gratuits de la série « 40min ». Zurich s’est en outre engagée à soutenir à long terme le festival de Pâques et le festival de piano. La Banque Julius Baer & Cie SA apporte sa contribution au festival de piano.

Le sponsor du thème de l’été

Traditionnellement, le programme du festival d’été s’inspire d’un thème général. Le thème de l’été 2017 sera « l’Identité », un sujet important dans le contexte d’une mondialisation triomphante et de la pression migratoire. Comment se définit l’identité ? Qu’est-ce qui rend une personne, une communauté, une culture, unique ? La programmation du festival reflète ces questions et montrera comment les musiciens réussissent à développer leur propre identité ou à la garder en dépit de l’uniformisation générale. Le thème de l’été sera sponsorisé par Vontobel.

Partenaires

Les Partenaires du LUCERNE FESTIVAL Festival de Pâques Sponsor principal Festival d’été Sponsors principaux Sponsor du thème Sponsors d’un concert

Bucherer S.A. | Clariant | Franke | KPMG SA

Festival de piano Sponsor principal

Nous nous tenons à votre disposition pour parler avec vous des différentes possibilités de partenariat et vous faire une proposition de coopération parfaitement adaptée à vos besoins. Contact Martina Lötscher Direction du mécénat Hirschmattstrasse 13 Case postale | CH–6002 Luzern tél. +41 (0)41 226 44 57 [email protected]

LUCERNE FESTIVAL | MAGA ZINE 2017 71

La Fondation des Amis du LUCERNE FESTIVAL

Les Ambassadeurs du festival

La Fondation des Amis du LUCERNE FESTIVAL

Comment les qualifier ? De cercle exclusif ? de réseau international ? ou d’ambassadeurs du LUCERNE FESTIVAL ? Toutes ces dénominations sont pertinentes pour désigner les Amis du LUCERNE FESTIVAL, qui comptent actuellement cinq cents adhérents. Depuis leur création en 1966, ils se sont donné pour objectif de soutenir l’un des festivals de musique classique les plus renommés du monde – idéalement et financièrement.

C

e soutien est d’une valeur inestimable pour le festival. Les Amis du LUCERNE FESTIVAL participent au budget global à hauteur de huit pour cent, contribuant de manière déterminante à l’équilibre financier de la manifestation et à sa pérennité. Et ils n’ont pas seulement à cœur de soutenir le festival d’aujourd’hui, mais aussi d’aider à créer des bases solides pour le festival de demain – par exemple en apportant leur pierre à des initiatives innovatrices comme la LUCERNE FESTIVAL ACADEMY ou LUCERNE FESTIVAL YOUNG. Ainsi les Amis sont-ils devenus le plus grand mécène et un partenaire indispensable du festival. On ne peut être que gagnant en s’inscrivant aux Amis du festival, car en faire partie comporte de nombreux avantages. On est membre d’un cercle privilégié de festivaliers, on peut élargir son expérience musicale en assistant à des entretiens avec des interprètes ou à des répétitions, et développer des contacts intéressants avec des mélomanes du monde entier. En outre, on est prioritaire à la réservation pour tous les concerts, on a accès au salon exclusif du festival, et on peut participer aux voyages musicaux des Amis du Festival.

72 LUCERNE FESTIVAL | MAGA ZINE 2017

REMERCIEMENTS Le LUCERNE FESTIVAL remercie ses Amis pour leur soutien ancien et fidèle. Il adresse des remerciements plus particuliers à ses mécènes : Thomas Abegg | Nachlass Ernest I. Ascher | Dr. Dr. Prof. H. Batliner | Albert Behler | Jörg G. Bucherer | Coralma Stiftung, Meggen | Oswald J. Grübel | Happel Foundation, Luzern | Dr. Klaus Jenny | Josef Müller Stiftung, Muri | Dr. Christoph M. Müller und Sibylla M. Müller | Michael Pieper | Marlene Porsche | Dr. Max J. und Charlotte Scheidegger-Vonlanthen | Thomas Schmidheiny | Carla Schwöbel-Braun

Devenez vous aussi ambassadeur du festival ! Nous sommes à votre disposition pour vous donner toutes les informations nécessaires sur les Amis du LUCERNE FESTIVAL.

Contact Valentina Rota directrice générale de la Fondation des Amis du LUCERNE FESTIVAL Collecte de fonds privés Hirschmattstrasse 13 Case postale | CH–6002 Lucerne tél. +41 (0)41 226 44 52 fax +41 (0)41 226 44 60 [email protected]

Tu t’intéresses à la musique ?

Les Jeunes Amis du LUCERNE FESTIVAL

Tu souhaiterais te plonger plus à fond dans l’univers de la musique classique et partager tes impressions avec d’autres mélomanes ? Alors pourquoi ne pas rejoindre les Jeunes Amis du LUCERNE FESTIVAL ? Nous sommes un réseau de jeunes gens (moins de quarante ans) intéressés par la musique et la culture en général. Nous nous retrouvons pour aller ensemble au concert – à un tarif préférentiel – et pour d’autres activités communes. Pour plus d’informations, envoie un courriel à [email protected]

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Coopérations AMAG Audi Center Luzern, Car Partner | KKL Luzern, partenaire événementiel | Luzern Tourismus | MetaDesign, partenaire en communication | Palace Luzern | Radio SRF 2 Kultur, Medienpartner | CFF, société de chemins de fer officielle | Swiss International Airlines, compagnie aérienne officielle | Zones de groupement tarifaire « Passepartout », partenaire de transport | Top Events of Switzerland | VAN – Webmagazin für klassische Musik, partenaire médiatique Adresses | Mentions légales

LUCERNE FESTIVAL LUCERNE FESTIVAL | Hirschmattstrasse 13 | case postale | CH–6002 Luzern tél. +41 (0)41 226 44 00 | fax +41 (0)41 226 44 60 [email protected] | www.lucernefestival.ch Billetterie & Renseignements LUCERNE FESTIVAL | case postale | CH–6002 Luzern tél. +41 (0)41 226 44 80 | fax +41 (0)41 226 44 85 [email protected] | www.lucernefestival.ch Une publication de la Fondation du LUCERNE FESTIVAL | www.lucernefestival.ch Directeur du festival | Michael Haefliger Rédactrice en chef | Susanne Stähr Chef d’édition | Malte Lohmann Traduction | Daniel Fesquet Direction artistique et conception graphique | Isabelle Gargiulo Composition et mise en page | Jason Planzer Publicités | Bettina Jaggi Impression | Engelberger Druck AG, Stans Tous les textes de ce magazine sont originaux. Crédits photographiques p. 1, 6/7, 53 (en bas), 56 (en haut), 59, 61 (en haut et en bas), 62 (à gauche), 63, 65 (en haut) et 73 : photos Peter Fischli/LUCERNE FESTIVAL – p. 9, 10/11, 12, 18, 19 (en haut à gauche), 20, 30/31, 41 (en haut et en bas), 45, 52, 53 (en haut), 54 (en haut), 55 (en haut), 57 (en haut), 62 (au milieu), 64/65 (au milieu), 66 et 72 (en haut) : photos Priska Ketterer/LUCERNE FESTIVAL – p. 14/15, 16, 17, 19 (en haut à droite et en bas) et 21 : photos Stefan Deuber/LUCERNE FESTIVAL – p. 3 : photo Geri Born – p. 22/23 : photo Julia Wesely – p. 24 : photo 3B-Produktion – p. 25 : photo Claudia Höhne – p. 26/27 : photo Beowulf Sheehan – p. 28 : photo João Messias – p. 29 (en haut et en bas) : photos Marco Borggreve – p. 32 (en haut et au milieu) et 33 : photos Massimo Giannelli – p. 32 (en bas) : Musée régional du Tyrol (Innsbruck) – p. 38 : photo Moritz Nähr – p. 39 : photo Jim Rakete – p. 40 : photo Patrick Hürlimann/LUCERNE FESTIVAL – p. 43 et 44 (en haut et en bas) : tiré de Krzysztof Meyer, Dimitri Chostakovitch, Fayard, 1994 – p. 47 : wikimedia.commons – p. 48 (en haut) et 65 (en bas) : photos Dario Acosta – p. 48 (en bas) : photo V. Baranovsky – p. 50 : photo Terry Linke – p. 51 : Archives du LUCERNE FESTIVAL – p. 54 (en bas) : photo Anne Doktor – p. 55 (en bas) : photo B. Ealovega – p. 56 (en bas) : photo Luca Piva – p. 57 (en bas) : photo Simon Fowler/DECCA – p. 60 (en haut à droite) et 70 : photos Manuela Jans/LUCERNE FESTIVAL – p. 64 (à gauche) : photo Felix Broede/EMI – p. 65 (au milieu à gauche) : photo Chris Aadland – p. 65 (au milieu à droite) : photo Tanja Niemann – p. 72 (en bas) : photo Georg Anderhub/LUCERNE FESTIVAL Malgré des recherches intensives, il n’a pas été possible de clarifier les droits de certaines images reproduites dans ce magazine. Nous nous excusons d’avance auprès des potentiels détenteurs des droits et les prions d’adresser leur réclamation à la rédaction. Ce magazine a été publié en octobre 2016. Le festival se réserve le droit de modifications ultérieures. Les tarifs imprimés sont sans garantie.

Ce produit durable et climatiquement neutre est certifié FSC et répond aux normes de ClimatePartner. Imprimé en Suisse | © 2016 LUCERNE FESTIVAL 74 LUCERNE FESTIVAL | MAGA ZINE 2017

© Chris Christodoulou

Quatre-cent-cinquantenaire de Monteverdi

Sir John Eliot Gardiner dirige les trois opéras du maître italien 22 août 2017 L’Orfeo 25 août 2017 Le Retour d’Ulysse dans sa patrie 26 août 2017 Le Couronnement de Poppée KKL Luzern, Salle de concert

English Baroque Soloists Monteverdi Choir Sir John Eliot Gardiner solistes

Réservations : tél. +41 (0)41 226 44 80 | www.lucernefestival.ch

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76 LUCERNE FESTIVAL | MAGA ZINE 2017

Calendrier des concerts 2017

Sommaire

3 Festival de Pâques 5 Festival d’été 11 Festival de piano

13 INFORMATIONS PRATIQUES 14 FORMULES DE CONCERTS 18 INFORMATIONS SUR LES RÉSERVATIONS 20 POINTS DE VENTE EN SUISSE 21 PLANS DE SALLE

1er – 9 avril 2017

Festival de Pâques Sponsor principal

Sam. 1er avril

Lun. 3 avril

Mer. 5 avril

La Voce Strumentale | Dmitry Sinkovsky violon et direction musicale | Julia Lezhneva soprano

Les Passions de l’Ame | Troupe d’opéra du Théâtre de Lucerne | Danseurs du Théâtre de Lucerne | Olof Boman direction | Sebastian Matthias mise en scène et chorégraphie | Kostas Murkudis décors et costumes

musicAeterna | Teodor Currentzis direction | Patricia Kopatchinskaja violon

Concert d’ouverture 19h30 | Église Saint-Léger

Telemann Concerto grosso per il Sigr. Pisendel en si bémol majeur TWV 51 | Porpora Motet In caelo stelle clare fulgescant | Vivaldi Concerto en ré majeur RV 93 | Concerto en ré mineur RV 242 | Zefiretti, che sussurrate, air d’Ercole sul Termodonte RV 710 | Haendel Salve Regina HWV 241 | deux airs du Trionfo del Tempo e del Disinganno HWV 71 | Corelli Concerto grosso en si bémol majeur op. 6 no 11 Tarifs : 60/30 CHF Spectacle no 17101

Dim. 2 avril

Concert choral 1 17h00 | Église des Franciscains

Collegium Vocale zu Franziskanern Luzern | Capricornus Consort Basel | Ulrike Grosch direction J.-S. Bach motets et mouvements instrumentaux de divers cantates | Poulenc Quatre motets pour un temps de pénitence | Messiaen Cinq rechants Tarifs : 60/30 CHF Spectacle no 17102

Théâtre musical 20h00 | Église des Jésuites

Monteverdi Les Vêpres de la Vierge Première Coproduction avec le Théâtre de Lucerne Représentations supplémentaires les 5, 6, 8, 20, 21, 22, 27 et 28 avril à 20h00 et le 9 avril à 21h00 Réservations uniquement au Théâtre du Lucerne

Mar. 4 avril

Concert choral 2 19h30 | Salle paroissiale MaiHof

Instrumentistes du Conservatoire de Lucerne | Petits Chanteurs de Lucerne | Chœur académique de Lucerne | Pascal Mayer direction | Eörs Kisfaludy récitant À l’occasion du six-centième anniversaire de la naissance de Nicolas de Flue Honegger Nicolas de Flue. Légende dramatique sur un texte de Denis de Rougemont

Concert symphonique 1 19h30 | KKL Luzern, Salle de concert

Mozart Symphonie en sol mineur K. 183 (173d) | Concerto pour violon en ré majeur K. 218 | Beethoven Symphonie héroïque no 3 en mi bémol majeur op. 55 Tarifs : 120/100/80/70/50/30 CHF Plan de salle 5, p. 22 Spectacle no 17106 Concert des Amis du LUCERNE FESTIVAL

Jeu. 6 avril

Concert choral 3 19h30 | KKL Luzern, Salle de concert

Chœur et solistes Balthasar Neumann | Ensemble Balthasar Neumann | Thomas Hengel­ brock direction | Daniel Behle l’Évangéliste | Markus Butter le Christ J.-S. Bach Passion selon saint Jean BWV 245 (deuxième version de 1725) Tarifs : 170/150/110/90/60/30 CHF Plan de salle 3, p. 22 Spectacle no 17107 Zurich Compagnie d’Assurances SA – sponsor principal

Tarif : 50 CHF Spectacle no 17105

LUCERNE FESTIVAL | Calendrier des concerts 2017

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Festival de Pâques 2017

Ven. 7 avril

Sam. 8 avril

Festival Strings de Lucerne | stagiaires de la classe de maître | Bernard Haitink direction

Festival Strings de Lucerne | stagiaires de la classe de maître | Bernard Haitink direction

Classe de maître (direction d’orchestre) avec Bernard Haitink 1 10h00/15h00 | KKL Luzern, Salle Lucerne

Mozart Symphonie Prague en ré majeur K. 504 | Beethoven Symphonie no 2 en ré majeur op. 36 | Schumann Symphonie rhénane en mi bémol majeur, no 3 op. 97 | Debussy La Mer

Même programme que le 7 avril

Tarif : 30 CHF Spectacle no 17114

Chœur et Orchestre symphonique de la Radio bavaroise | Mariss Jansons direction | Anna Prohaska et Mojca Erdmann sopranos | Hanno Müller-Brachmann baryton

Concert symphonique 2 19h30 | KKL Luzern, Salle de concert

musicAeterna | Teodor Currentzis direction | Nuria Rial soprano | Paula Murrihy mezzo-soprano

Pergolèse Stabat Mater en fa mineur | Haydn Les Sept Dernières Paroles du Christ en croix Hob. XX/1A. Version orchestrale Tarifs : 120/100/80/70/50/30 CHF Plan de salle 5, p. 22 Spectacle no 17108 Zurich Compagnie d’Assurances SA – sponsor principal

Mariss Jansons | 8 et 9 avril

Classe de maître (direction d’orchestre) avec Bernard Haitink 2 10h00/15h00 | KKL Luzern, Salle Lucerne

Tarif : 30 CHF Spectacle no 17115

Concert choral 4 18h30 | KKL Luzern, Salle de concert

Rihm Requiem-Strophen pour soli, chœur mixte et orchestre (création suisse, commande de musica viva du Bayerischer Rundfunk) Concert de la série « räsonanz – Stifterkonzert » Une initiative de la fondation pour la musique Ernst von Siemens, en coopération avec le LUCERNE FESTIVAL et musica viva du Bayerischer Rundfunk Tarifs : 170/150/110/90/60/30 CHF Plan de salle 5, p. 22 Spectacle no 17109

Teodor Currentzis & musicAeterna | 5 et 7 avril

Dim. 9 avril

Classe de maître (direction d’orchestre) avec Bernard Haitink 3 10h00/15h00 | KKL Luzern, Salle Lucerne

Festival Strings de Lucerne | stagiaires de la classe de maître | Bernard Haitink direction Même programme que le 7 avril Tarif : 30 CHF Spectacle no 17116

Young Concert familial 11h00/15h00 | Neubad

Ensemble des LUCERNE FESTIVAL ALUMNI | Mike Svoboda narration et direction musicale Svoboda/Weiss Once Around the World. Un voyage musical autour du monde en 78 tours (à partir de 7 ans) Tarif : 20/10 CHF Spectacles nos 17111/17112

Concert symphonique 3 17h00 | KKL Luzern, Salle de concert

Orchestre symphonique de la Radio bavaroise | Mariss Jansons direction | Emanuel Ax piano

Prokofiev Symphonie classique en ré majeur, no 1 op. 25 | Mozart Concerto pour piano en mi bémol majeur K. 482 | Sibelius Symphonie no 2 en ré majeur op. 43 Tarifs : 240/200/150/100/60/30 CHF Plan de salle 2, p. 21 Spectacle no 17110 Zurich Compagnie d’Assurances SA – sponsor principal

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LUCERNE FESTIVAL | Calendrier des concerts 2017

11 août – 10 septembre

Festival d’été

Sponsors principaux

Ven. 11 août

Concert d’ouverture 18h30 | KKL Luzern, Salle de concert

LUCERNE FESTIVAL ORCHESTRA | Riccardo Chailly direction Strauss Ainsi parlait Zarathoustra op. 30 | Mort et Transfiguration op. 24 | Till l’Espiègle op. 28 Tarifs : 350/300/240/170/100/50 CHF Plan de salle 1, p. 21 Spectacle no 17301 Nestlé S.A. – sponsor principal

Sam. 12 août

Concert symphonique 1 18h30 | KKL Luzern, Salle de concert

LUCERNE FESTIVAL ORCHESTRA | Riccardo Chailly direction Strauss Ainsi parlait Zarathoustra op. 30 | Mort et Transfiguration op. 24 | Till l’Espiègle op. 28 Tarifs : 320/270/220/150/80/40 CHF Plan de salle 1, p. 21 Spectacle no 17302 Nestlé S.A. – sponsor principal

Théâtre musical 1 21h00 | KKL Luzern, Salle Lucerne

Miah Persson soprano | Michel van der Aa régie

van der Aa Blank Out. Opéra de chambre pour soprano et film en 3D (création suisse) Tarif : 50 CHF Spectacle no 17303

Concert symphonique 2 18h30 | KKL Luzern, Salle de concert

Orchestre de chambre d’Europe | Bernard Haitink direction | Anna Lucia Richter soprano | Christian Gerhaher baryton Mozart Symphonie Linz en ut majeur K. 425 | Mahler choix de lieder du Knaben Wunderhorn Tarifs : 240/200/150/100/60/30 CHF Plan de salle 2, p. 21 Spectacle no 17305

Dim. 13 août

Théâtre musical 2 11h00| Théâtre de Lucerne

LUCERNE FESTIVAL ALUMNI

Lun. 14 août

van der Aa The Book of Disquiet (« Le Livre de l’intranquillité »). Ouvrage inspiré de Fernando Pessoa pour un acteur, un ensemble instrumental et un film (création suisse)

Festival Strings de Lucerne | Daniel Dodds violon et direction | Sir James Galway flûte

Tarif : 50 CHF Spectacle no 17304 Swiss Re – partenaire LUCERNE FESTIVAL ALUMNI

Concert symphonique 3 19h30 | KKL Luzern, Salle de concert

Mozart Symphonie en ré majeur K. 111/120 (111a) | Concerto pour flûte en ré majeur K. 314 (172k/185d) | Lekeu Adagio pour quatuor d’orchestre Les Fleurs pâles du souvenir LV 13 | Saint-Saëns Symphonie en la majeur op. 1 Tarifs : 170/150/110/90/60/30 CHF Plan de salle 5, p. 22 Spectacle no 17306

LUCERNE FESTIVAL | Calendrier des concerts 2017

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Festival d’été 2017

Mar. 15 août

Concert symphonique 8 18h30 | KKL Luzern, Salle de concert

Concert symphonique 4 19h30 | KKL Luzern, Salle de concert

LUCERNE FESTIVAL ORCHESTRA | Riccardo Chailly direction

Orchestre de chambre d’Europe | Bernard Haitink direction | Christian Gerhaher baryton

Bernard Haitink | 13 et 15 août

Mozart Symphonie Haffner en ré majeur K. 385 | Mahler Rückert-Lieder | Mozart Symphonie Prague en ré majeur K. 504 Tarifs : 240/200/150/100/60/30 CHF Plan de salle 2, p. 21 Spectacle no 17307 Vontobel – sponsor du thème

Mer. 16 août

Concert symphonique 5 19h30 | KKL Luzern, Salle de concert

Orchestre du Divan occidentaloriental | Daniel Barenboïm direction | Martha Argerich piano | Bassam Mussad trompette Ravel Ma mère l’oye | Chostakovitch Concerto pour piano, trompette et orchestre à cordes en ut mineur op. 35 | Tchaïkovski Symphonie no 5 en mi mineur op. 64 Tarifs : 170/150/110/90/60/30 CHF Plan de salle 2, p. 21 Spectacle no 17310

Jeu. 17 août

Débuts 1 12h15 | Église Saint-Luc

Concert du lauréat du prix « Credit Suisse Jeunes Solistes » Le programme sera communiqué après que le lauréat aura été désigné, en décembre 2016. Tarif : 30 CHF Spectacle no 17309

Concert symphonique 6 19h30 | KKL Luzern, Salle de concert

Orchestre du Divan occidental-oriental | Daniel Barenboïm direction | Kian Soltani violoncelle | Yulia Deyneka viola Strauss Don Quichotte op. 35 | Ravel Le Tombeau de Couperin | Mahler Adagio de la Symphonie no 10 Tarifs : 170/150/110/90/60/30 CHF Plan de salle 2, p. 21 Spectacle no 17308 Zurich Compagnie d’Assurances SA – sponsor principal

Ven. 18 août

Concert symphonique 7 19h30 | KKL Luzern, Salle de concert

LUCERNE FESTIVAL ORCHESTRA | Riccardo Chailly direction Mendelssohn Ouverture et extraits de la musique de scène pour Le Songe d’une nuit d’été de Shakespeare op. 21 et 61 | Tchaïkovski Symphonie Manfred en si mineur op. 58 Tarifs : 320/270/220/150/80/40 CHF Plan de salle 1, p. 21 Spectacle no 17311 Nestlé S.A. – sponsor principal

Sam. 19 août Daniel Barenboim | 16 et 17 août

Identités 1 11h00| Église Saint-Luc

sCHpillit | Elmar Schmid direction Winkelman nouvelle œuvre (création mondiale, commande du LUCERNE FESTIVAL et du Festival Alpentöne) | Holliger Cinq chansons d’enfant | Alb-Chehr | Gränze – Grenzen Tarif : 50 CHF Spectacle no 17312

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LUCERNE FESTIVAL | Calendrier des concerts 2017

Beethoven Ouverture d’Egmont op. 84 d’après la tragédie de Goethe | Symphonie no 8 en fa majeur op. 93 | Stravinsky Le Sacre du printemps Tarifs : 320/270/220/150/80/40 CHF Plan de salle 1, p. 21 Spectacle no 17313 Nestlé S.A. – sponsor principal

Identités 2 22h00 | Théâtre de Lucerne

ascolta | Simon Steen-Andersen mise en scène et régie son Steen-Andersen Mise en scène nocturne. Lecture à la lettre des classiques Tarif : 50 CHF Spectacle no 17314

Dim. 20 août

Concert symphonique 9 10h30 | KKL Luzern, Salle de concert

Orchestre de la LUCERNE FESTIVAL ACADEMY | Heinz Holliger direction | Patricia Kopatchinskaja violon Debussy Khamma | Koechlin Les Bandar-log (Scherzo de signes) op. 176 | Holliger Concerto pour violon Hommage à Louis Soutter Tarifs : 120/100/80/70/50/30 CHF Plan de salle 5, p. 22 Spectacle no 17315

Matinée 14h30 | KKL Luzern, Salle de concert

Festival Strings de Lucerne | Daniel Dodds violon et direction | Jonas Iten et Alexander Kionke violoncelles Mendelssohn Symphonie pour cordes no 6 en mi bémol majeur MWV N 6 | Schneider Concerto Dr. Jekyll & Mr. Hyde pour deux violoncelles et orchestre à cordes | Sibelius Impromptu pour orchestre à cordes | Nielsen Suite pour orchestre à cordes op. 1 Réservations auprès de la Ville de Lucerne

Identités 3 16h00 | Salle paroissiale MaiHof

Camerata de Zurich | Thomas Demenga violoncelle et direction Suk Méditation sur l’ancien choral tchèque « Saint-Venceslas » op. 35a | Dvořák Calme de la forêt op. 68 no 5 | Rondo en sol mineur pour violoncelle et orchestre op. 94 | Danse slave en sol mineur op. 46 no 8 (transcrite pour violoncelle et orchestre) | Janáček Sur un sentier herbeux (transcrit pour orchestre à cordes par Daniel Rumler, avec des textes de Maïa Brami) Tarif : 50 CHF Spectacle no 17316

Concert symphonique 10 19h30 | KKL Luzern, Salle de concert

Orchestre symphonique de Shanghai | Yong Lu direction | Maxim Vengerov violon Avshalomov Hutongs of Peking | Tchaïkovski Concerto pour violon en ré majeur op. 35 | Chostakovitch Symphonie no 5 en ré mineur op. 47 Tarifs : 170/150/110/90/60/30 CHF Plan de salle 3, p. 22 Spectacle no 17317

Lun. 21 août

Récital 1 – piano 19h30 | KKL Luzern, Salle de concert

Concert symphonique 11 – Monteverdi 19h30 | KKL Luzern, Salle de concert

Concert symphonique 13 19h30 | KKL Luzern, Salle de concert

Monteverdi L’Orfeo

Brahms Concerto pour violon en ré majeur op. 77 | Respighi Les Fontaines de Rome | Les Pins de Rome

English Baroque Soloists | Monteverdi Choir | Sir John Eliot Gardiner direction | solistes Tarifs : 220/190/150/110/70/30 CHF Plan de salle 3, p. 22 Spectacle no 17321

Tarifs : 290/240/190/130/70/40 CHF Plan de salle 2, p. 21 Spectacle no 17320

Mer. 23 août

Concert symphonique 12 19h30 | KKL Luzern, Salle de concert

Mahler Chamber Orchestra | François-Xavier Roth direction | Patricia Kopatchinskaja violon

Haydn Symphonie Le Philosophe en mi bémol majeur Hob. I : 22 | Bartók Concerto pour violon no 2 Sz 112 | Suite de danses Sz 73 | Haydn Symphonie Le Miracle en ré majeur Hob. I : 96 Tarifs : 170/150/110/90/60/30 CHF Plan de salle 3, p. 22 Spectacle no 17323

Ven. 25 août

Concert symphonique 14 – Monteverdi 18h30 | KKL Luzern, Salle de concert

English Baroque Soloists | Monteverdi Choir | Sir John Eliot Gardiner direction | solistes Monteverdi Le Retour d’Ulysse dans sa patrie Tarifs : 220/190/150/110/70/30 CHF Plan de salle 3, p. 22 Spectacle no 17324

Sam. 26 août

Jeu. 24 août

Identités 4 11h00| KKL Luzern, Salle Lucerne

Débuts 3 12h15 | Église Saint-Luc

Elisa Netzer harpe

Maurizio Pollini piano

Le programme sera communiqué ultérieurement.

Le programme sera communiqué ultérieurement.

Tarif : 30 CHF Spectacle no 17322

Ensemble de la LUCERNE FESTIVAL ACADEMY | Heinz Holliger direction | Natalia Zagorinskaya soprano | Ivan Ludlow baryton B. A. Zimmermann Kontraste. Musique pour un ballet orchestral imaginaire | Kurtág Les Messages de feu Mademoiselle R. V. Troussova pour soprano et orchestre de chambre op. 17 | Holliger Lunea. Vingt-trois phrases de Nikolaus Lenau pour baryton et ensemble instrumental

Tarifs : 170/150/110/90/60/30 CHF Plan de salle 5, p. 22 Spectacle no 17318

Mar. 22 août

Tarif : 50 CHF Spectacle no 17325

Débuts 2 12h15 | Église Saint-Luc

Identités 5 15h00 | KKL Luzern, Salle Lucerne

Trio Spiegel

Tchaïkovski Trio en la mineur op. 50 À la mémoire d’un grand artiste | Chostakovitch Trio no 2 en mi mineur op. 64 Tarif : 30 CHF Spectacle no 17319

Filarmonica della Scala | Riccardo Chailly direction | Leonidas Kavakos violon

Ensemble des LUCERNE FESTIVAL ALUMNI

Concert final du séminaire de composition. Œuvres des stagiaires Maurizio Pollini | 21 août

Tarif : 50 CHF Spectacle no 17326

LUCERNE FESTIVAL | Calendrier des concerts 2017

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Festival d’été 2017 Musique de chambre 16h00 | Église Saint-Luc

Elena Bashkirova piano | Michael Barenboïm violon | Julian Steckel violoncelle Brahms Trio no 3 en ut mineur op. 101 | Trio no 2 en ut majeur op. 87 | Trio no 1 en si majeur op. 8 Tarif : 50 CHF Spectacle no 17327

Concert symphonique 15 – Monteverdi 18h30 | KKL Luzern, Salle de concert

English Baroque Soloists | Monteverdi Choir | Sir John Eliot Gardiner direction | solistes Monteverdi Le Couronnement de Poppée Tarifs : 220/190/150/110/70/30 CHF Plan de salle 3, p. 22 Spectacle no 17328 Clariant – sponsor du concert

Dim. 27 août

Journée spéciale 11h00| KKL Luzern, Salle de concert

Hespèrion XXI | La Capella Reial de Catalunya | Jordi Savall direction | solistes « Les Routes de l’esclavage » Œuvres de six siècles différents Tarif : 50 CHF (tarif réduit : 10 CHF) Spectacle no 17332

Journée spéciale 15h00 | KKL Luzern, Salle de concert

Orchestre symphonique de Bâle Kodály Les Aventures de Háry János. Concert avec narrateur pour tous (à partir de 7 ans) Tarif : 50 CHF (tarif réduit : 10 CHF) Spectacle no 17330

Journée spéciale 18h30 | KKL Luzern, Salle de concert

Asian Youth Orchestra | Matthias Bamert direction

Mahler Sinfonie n 1 en ré majeur o

Tarif : 50 CHF (tarif réduit : 10 CHF) Spectacle no 17334

Journée spéciale KKL Luzern

Patricia Kopatchinskaja violon | Jay Campbell violoncelle | Polina Leschenko piano Sir John Eliot Gardiner | 22, 25 et 26 août Late Night 22h00 | KKL Luzern, Salle Lucerne

Ensemble de la LUCERNE FESTIVAL ACADEMY | Matthias Pintscher direction | David Kadouch piano | Patricia Kopatchinskaja violon

Enesco Sonate pour violon et piano dans le caractère populaire roumain, no 3 en la mineur op. 25 | Kodály Duo pour violon et violoncelle op. 7 | Ravel Tzigane. Rapsodie de concert pour violon et piano L’heure et le lieu exact du concert seront communiqués ultérieurement. Tarif : 50 CHF (tarif réduit : 10 CHF) Spectacle no 17333

Les autres concerts de la « Journée spéciale » seront communiqués ultérieurement.

Ligeti Concerto pour piano | van der Aa Hysteresis pour clarinette, ensemble instrumental et bande-son | Ligeti Concerto pour violon Tarif : 50 CHF Spectacle no 17329

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LUCERNE FESTIVAL | Calendrier des concerts 2017

Formule « Journée spéciale » Cette formule

vous permet de bénéficier d’une remise de 20% sur le tarif normal des billets. Vous trouverez plus d’informations à partir de mars 2017 dans la brochure du festival d’été et sur le site www.lucernefestival.ch.

Lun. 28 août

Concert symphonique 16 19h30 | KKL Luzern, Salle de concert

Orchestre de la LUCERNE FESTIVAL ACADEMY | Matthias Pintscher direction Cerha Miroirs I–VII Tarifs : 120/100/80/70/50/30 CHF Plan de salle 5, p. 22 Spectacle no 17336

Mar. 29 août Débuts 4 12h15 | Casineum

Chiara Enderle violoncelle | Hiroko Sakagami piano Schubert Sonate pour arpeggione et piano en la mineur D 821 | Penderecki Capriccio per Siegfried Palm | Brahms Sonate pour violoncelle et piano en fa majeur op. 99 Tarif : 30 CHF Spectacle no 17337

Concert symphonique 17 19h30 | KKL Luzern, Salle de concert

Orchestre de l’Opéra national de Paris | Philippe Jordan direction | Bertrand Chamayou piano Debussy Prélude à l’après-midi d’un faune | Saint-Saëns Concerto pour piano no 5 en fa majeur op. 103 L’Égyptien | Berlioz Symphonie fantastique op. 14 Tarifs : 220/190/150/110/70/30 CHF Plan de salle 2, p. 21 Spectacle no 17338

Mer. 30 août

Concert symphonique 22 18h30 | KKL Luzern, Salle de concert

Orchestre du Mariinsky | Valery Gergiev direction | Daniil Trifonov et quatre autres pianistes

Concert symphonique 18 19h30 | KKL Luzern, Salle de concert

Orchestre philharmonique de Berlin | Chœur de la Radio de Berlin | Sir Simon Rattle direction | Genia Kühmeier soprano | Mark Padmore ténor | Florian Boesch baryton Haas nouvelle œuvre (création suisse) | Haydn La Création. Oratorio en trois parties Hob. XXI : 2 Tarifs : 320/270/220/150/80/40 CHF Plan de salle 1, p. 21 Spectacle no 17339 Zurich Compagnie d’Assurances SA – sponsor principal

Jeu. 31 août

Débuts 5 12h15 | Église Saint-Luc

Valeriy Sokolov violon | Evgeny Izotov piano Le programme sera communiqué ultérieurement. Tarif : 30 CHF Spectacle no 17340

Concert symphonique 19 19h30 | KKL Luzern, Salle de concert

Orchestre philharmonique de Berlin | Sir Simon Rattle direction Chostakovitch Symphonie no 1 en fa mineur op. 10 | Symphonie no 15 en la majeur op. 141 Tarifs : 320/270/220/150/80/40 CHF Plan de salle 1, p. 21 Spectacle no 17341 Bucherer S.A. – sponsor du concert

Valery Gergiev | 1er et 2 septembre

Ven. 1er septembre

Concert symphonique 20 19h30 | KKL Luzern, Salle de concert

Orchestre du Mariinsky | Valery Gergiev direction

Moussorgski Prélude de La Khovanchtchina | Une nuit sur le mont Chauve | Chants et danses de la mort | Moussorgski/Ravel Tableaux d’une exposition Tarifs : 290/240/190/130/70/40 CHF Plan de salle 1, p. 21 Spectacle no 17342 Franke – sponsor du concert

Sam. 2 septembre Young Concert familial 11h00/15h00/17h00 | Südpol

Tarifs : 290/240/190/130/70/40 CHF Plan de salle 1, p. 22 Spectacle no 17348

Identités 6 22h00 | KKL Luzern, Salle Lucerne

Patricia Kopatchinskaja violon, idée et direction | Quatuor JACK | Ensemble des LUCERNE FESTIVAL ALUMNI | Lani Tran-Duc mise en scène « Dies irae » Concert mis en scène. Œuvres de Biber, Scelsi, Oustvolskaïa… Tarif : 50 CHF Spectacle no 17344

Ensemble de cuivres Sonus | Annechien Koerselman idée et mise en scène | Nina Ball décors

Dim. 3 septembre

« Les Cuivres fraudeurs » Un concert mis en scène (création suisse ; à partir de 7 ans)

Sir András Schiff piano

Tarif : 20/10 CHF Spectacle no 17345–17347

Concert symphonique 21 14h30 | KKL Luzern, Salle de concert

Orchestre de la LUCERNE FESTIVAL ACADEMY | Matthias Pintscher, Gregor Mayrhofer et Jeffrey Means direction | Jay Campbell violoncelle

Streich et Kaner nouvelles œuvres pour orchestre (créations mondiales, commandes de Roche Young Commissions) | Francesconi nouvelle œuvre pour violoncelle et orchestre (création mondiale, commande du LUCERNE FESTIVAL) | Bartók Le Prince de bois Sz 60 Sir Simon Rattle | 30 et 31 août

Prokofiev Concerto pour piano no 1 en ré bémol majeur op. 10 | Concerto pour piano no 2 en sol mineur op. 16 | Concerto pour piano no 3 en ut majeur op. 26 | Concerto pour piano no 4 en si bémol majeur op. 53 | Concerto pour piano no 5 en sol majeur op. 55

Tarifs : 120/100/80/70/50/30 CHF Plan de salle 5, p. 22 Spectacle no 17350 Roche – sponsor principal

Récital 2 – piano 11h00 | KKL Luzern, Salle Lucerne « Dernières sonates » Mozart Sonate en ré majeur K. 576 | Schubert Sonate en si bémol majeur D 960 | Haydn Sonate en mi bémol majeur Hob. XVI : 52 | Beethoven Sonate en ut mineur op. 111 Tarifs : 170/150/110/90/60/30 CHF Plan de salle 5, p. 22 Spectacle no 17349

Concert symphonique 23 18h30 | KKL Luzern, Salle de concert

Orchestre symphonique de Birmingham | Mirga Gražinytė-Tyla direction | Gautier Capuçon violoncelle

Elgar Concerto pour violoncelle en mi mineur op. 85 | Rachmaninov Symphonie no 3 en la mineur op. 44 Tarifs : 240/200/150/100/60/30 CHF Plan de salle 2, p. 21 Spectacle no 17351

LUCERNE FESTIVAL | Calendrier des concerts 2017

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Festival d’été 2017

Lun. 4 septembre

Jeu. 7 septembre

Orchestre royal du Concert­ gebouw d’Amsterdam | Daniele Gatti direction

Quatuor Schumann

Concert symphonique 24 19h30 | KKL Luzern, Salle de concert

Rihm In-Schrift | Bruckner Symphonie no 9 en ré mineur WAB 109 Tarifs : 320/270/220/150/80/40 CHF Plan de salle 2, p. 21 Spectacle no 17352

Mar. 5 septembre Débuts 6 12h15 | Casineum

Michael Buchanan trombone | Kasia Wieczorek piano Le programme sera communiqué ultérieurement. Tarif : 30 CHF Spectacle no 17353

Concert symphonique 25 19h30 | KKL Luzern, Salle de concert

Orchestre royal du Concert­ gebouw d’Amsterdam | Daniele Gatti direction | Chen Reiss soprano Haydn Symphonie L’Ours en ut majeur Hob. I : 82 | Mahler Symphonie no 4 en sol majeur Tarifs : 320/270/220/150/80/40 CHF Plan de salle 2, p. 21 Spectacle no 17354 Vontobel – sponsor du thème

Débuts 7 12h15 | Église Saint-Luc

Haydn Quatuor L’Oiseau en ut majeur Hob. III : 39 | Winkelman Papa Haydn’s Parrot. Hommage à Joseph Haydn pour quatuor à cordes | Schumann Quatuor en fa majeur op. 41 no 2 Tarif : 30 CHF Spectacle no 17356

Récital 3 – Chant 19h30 | KKL Luzern, Salle de concert

Juan Diego Flórez ténor | Vincenzo Scalera piano

Le programme sera communiqué ultérieurement. Tarifs : 220/190/150/110/70/30 CHF Plan de salle 4, p. 22 Spectacle no 17357

Ven. 8 septembre

Concert symphonique 27 19h30 | KKL Luzern, Salle de concert

Royal Philharmonic Orchestra | Charles Dutoit direction | Martha Argerich piano Enesco Rhapsodie roumaine en la majeur op. 11 no 1 | Schumann Concerto pour piano en la mineur op. 54 | Debussy La Mer | Ravel Boléro Tarifs : 320/270/220/150/80/40 CHF Plan de salle 1, p. 21 Spectacle no 17358 KPMG SA – sponsor du concert

Mer. 6 septembre

Concert symphonique 26 19h30 | KKL Luzern, Salle de concert

Orchestre symphonique de Pittsburgh | Manfred Honeck direction | Anne-Sophie Mutter violon

Dvořák Suite de Roussalka op. 114 | Concerto pour violon en la mineur op. 53 | Tchaïkovski Symphonie pathétique no 6 en si mineur op. 74 Tarifs : 320/270/220/150/80/40 CHF Plan de salle 1, p. 21 Spectacle no 17355

Sam. 9 septembre

Young Concert pour les petits 11h00/15h00 | KKL Luzern, Salle terrasse

Patricia Kopatchinskaja violon | Anthony Ramaniuk clavecin « Ce petit quelque chose » Musique de Biber, Cage, Holliger… Tarifs : 20/10 CHF Spectacles nos 17390/17391

Credit Suisse – sponsor principal

10

LUCERNE FESTIVAL | Calendrier des concerts 2017

Concert symphonique 28 18h30 | KKL Luzern, Salle de concert

Orchestre philharmonique de Vienne | Michael Tilson Thomas direction L’Orchestre philharmonique de Vienne fête soixante ans de concerts à Lucerne Beethoven Symphonie no 7 en la majeur op. 92 | Le reste du programme sera communiqué ultérieurement. Tarifs : 320/270/220/150/80/40 CHF Plan de salle 1, p. 21 Spectacle no 17359 Credit Suisse – sponsor principal

Opéra 21h00 | Théâtre de Lucerne

Ensemble instrumental du Théâtre de Lucerne | Herbert Fritsch mise en scène Ligeti Le Grand Macabre. Opéra en quatre tableaux Première Réservations uniquement au Théâtre de Lucerne

Dim. 10 septembre Young Performance 11h00/15h00 | KKL Luzern, Salle Lucerne

Young Performance Le programme sera communiqué ultérieurement. Tarifs : 20/10 CHF Spectacles nos 17392/17393

Concert symphonique 29 17h00 | KKL Luzern, Salle de concert

Orchestre philharmonique de Vienne | Daniel Harding direction

L’Orchestre philharmonique de Vienne fête soixante ans de concerts à Lucerne Debussy Suite de Pelléas et Mélisande (réalisée par Erich Leinsdorf) | Mahler Symphonie no 6 en la mineur Tarifs : 320/270/220/150/80/40 CHF Plan de salle 1, p. 21 Spectacle no 17361 Credit Suisse – sponsor principal

18 novembre – 26 novembre 2017

Festival de piano

Sponsor principal

Sam. 18 novembre

Dim. 19 novembre

Die Deutsche Kammerphilharmonie Bremen | Vladimir Jurowski direction | Martha Argerich piano

« Hommage à Claude Debussy »

Concertos pour piano 1 18h30 | KKL Luzern, Salle de concert

Mozart Symphonie en sol majeur K. 318 | Schumann Concerto pour piano en la mineur op. 54 | Mendelssohn Symphonie écossaise en la mineur, no 3 op. 56 Tarifs : 220/190/150/110/70/30 CHF Plan de salle 2, p. 21 Spectacle no 17501 Banque Julius Baer & Cie SA – sponsor principal

Gabriela Montero | 20 novembre

Journée des claviers à partir de 11h00 | KKL Luzern

Les interprètes, leur programme et les tarifs seront communiqués ultérieurement. Güher et Süher Pekinel | 22 novembre

Lun. 20 novembre

Récital 1 19h30 | KKL Luzern, Salle de concert

Gabriela Montero piano

Le programme sera communiqué ultérieurement. Tarifs : 150/120/80/50/30 CHF Plan de salle 6, p. 23 Spectacle no 17503

Débuts 1 12h15 | Église Saint-Luc

Christopher Park piano Le programme sera communiqué ultérieurement. Tarif : 30 CHF Spectacle no 17504

Mar. 21 novembre

Concert d’ouverture de « Piano Off-Stage » 19h30 | KKL Luzern, Salle Lucerne

Coup d’envoi du festival de jazz Entrée libre

Mer. 22 novembre

Duo de pianistes 19h30 | KKL Luzern, Salle de concert

Güher et Süher Pekinel piano

Mozart Pièce d’orgue pour une horloge en fa mineur K. 608 | Sonate pour piano à quatre mains en ut majeur K. 521 | Fugue en sol mineur K. 401 (375e) | Fugue en ut mineur K. 426 | Sonate pour deux pianos en ré majeur K. 448 (375a) Tarifs : 120/100/80/50/30 CHF Plan de salle 6, p. 23 Spectacle no 17505

LUCERNE FESTIVAL | Calendrier des concerts 2017

11

Festival de piano 2017

Evgeny Kissin | 23 novembre

Sam. 25 novembre

Récital 4 18h30 | KKL Luzern, Salle de concert

Leif Ove Andsnes piano

Sibelius morceaux choisis | Widmann Idyll und Abgrund. Six réminiscences de Schubert | Schubert Trois pièces pour piano D 946 | Beethoven Sonate pour piano en ré mineur La Tempête op. 31 no 2 | Chopin Nocturne en ut mineur op. 48 no 1 | Ballade no 1 en sol mineur op. 23 Tarifs : 170/130/90/60/30 CHF Plan de salle 6, p. 23 Spectacle no 17511

Jeu. 23 novembre

Récital 2 19h30 | KKL Luzern, Salle de concert

Aglaia Graf piano

Le programme sera communiqué ultérieurement.

Débuts 2 12h15 | Église Saint-Luc

Le programme sera communiqué ultérieurement. Tarif : 30 CHF Spectacle no 17506

Evgeny Kissin piano

Tarifs : 170/130/90/60/30 CHF Plan de salle 7, p. 23 Spectacle no 17507 Banque Julius Baer & Cie SA – sponsor principal

Ven. 24 novembre Débuts 3 12h15 | Église Saint-Luc

Beatrice Rana piano

Le programme sera communiqué ultérieurement. Tarif : 30 CHF Spectacle no 17508

Récital 3 19h30 | KKL Luzern, Salle de concert

Daniil Trifonov piano

Le programme sera communiqué ultérieurement. Piotr Anderszewski | 26 novembre

12

Tarifs : 150/120/80/50/30 CHF Plan de salle 6, p. 23 Spectacle no 17509 Banque Julius Baer & Cie SA – sponsor principal

Leif Ove Andsnes | 25 novembre

Dim. 26 novembre

Concertos pour piano 2 17h00 | KKL Luzern, Salle de concert

Festival Strings de Lucerne | Piotr Anderszewski piano et direction

Salieri Symphonie en ré majeur La Veneziana | Haydn Concerto pour clavier en ré majeur Hob. XVIII : 11 | Mozart Concerto pour piano en sol majeur K. 453 | Schubert Symphonie no 5 en si bémol majeur D 485 Tarifs : 220/190/150/110/70/30 CHF Plan de salle 3, p. 22 Spectacle no 17513

LUCERNE FESTIVAL | Calendrier des concerts

Informations pratiques

Informations pratiques

Formules de concerts Vous voulez les meilleures affiches et être sûr d’avoir des places ? Alors le mieux est de prendre une formule. Les formules vous offrent un vaste choix et vous permettent d’assister à toute une série de grands concerts. Formule estivale

3 ou 5 concerts au choix | p. 15 Votre rendez-vous avec les stars du classique. Choisissez trois ou cinq concerts haut de gamme et vous avez vos places assurées à quelques-uns des grands moments de l’été. ●  Formule estivale 1 (FE 1) : 3 concerts au choix choisissez un concert dans chaque catégorie Premium, Star et Top ●  Formule estivale 2 (FE 2) : 5 concerts au choix choisissez un concert dans chaque catégorie Premium, Star et Top, et deux concerts dans la catégorie Elite Formule week-end

Quatre week-ends remplis de musique | p. 16 Vous projetez de passer un week-end à Lucerne  ? La formule weekend est ce qu’il vous faut : vous avez un choix de quatre duos de concerts, il y en a pour tous les goûts. Formule Monteverdi

La naissance de l’opéra | p. 17 Cette formule vous permettra de voir l’intégralité du projet Monteverdi de John Eliot Gardiner : les trois opéras du compositeur répartis sur cinq jours. Semaine à la carte

Les avantages des formules : Vous passez en premier pour la réservation Nos formules vous permettent de réserver vos places pour les concerts les plus demandés du festival d’été avant l’ouverture de la location. ●

Vous avez plus de latitude pour le reste V  ous pouvez planifier votre voyage à Lucerne et choisir l’hôtel de vos rêves longtemps à l’avance. ●

Vous avez un grand choix V  ous pouvez choisir entre plusieurs formules estivales ou week-end et avec la « semaine à la carte » sélectionner exactement les concerts qui vous plaisent. ●

Les programmes de concert vous sont offerts gratuitement Pour toutes les formules, vous avez droit aux programmes des concerts que vous avez choisis. ●

Bonus de fidélité  our chaque tranche de 100 CHF du montant total P de votre formule, vous recevez un bon d’achat du LUCERNE FESTIVAL d’une valeur de 10 CHF avec lequel vous pouvez acheter : soit d’autres places à l’unité, soit des CD, DVD ou d’autres articles de notre boutique en ligne.



Profitez du festival pendant sept jours | p. 17 Pour tous les gourmands qui aiment les plaisirs variés : faites votre semaine à la carte en choisissant au moins cinq concerts sur une période de sept jours consécutifs. Informations sur les réservations Les formules de concerts sont disponibles uniquement dans les catégories de prix I à IV et peuvent être réservés par écrit dès à présent et jusqu’au 10 février 2017 au plus tard. Vous trouverez les formulaires à cet effet au milieu du calendrier des concerts et sur notre site www.lucernefestival.ch. Les réservations seront traitées à partir de décembre 2016 par ordre d’arrivée du courrier. Pour celles qui nous parviendront avant le 10 décembre et auront été payées par carte bancaire, nous serons en mesure de vous envoyer les places de concert avant Noël. Les catégories demandées seront fournies dans la mesure des disponibilités. Ces formules de concerts ne sont destinées qu’aux particuliers.

14

LUCERNE FESTIVAL | Calendrier des concerts 2017

Formule estivale

Votre rendez-vous avec les stars du classique

Star

Premium

No

Date | Heure

Concert

17310

Mer. 16/8 | 19h30

Concert symphonique 5 Orchestre du Divan occidental-oriental | Daniel Barenboïm | Martha Argerich | Bassam Mussad

17317

Concert symphonique 10 Dim. 20/8 | 19h30 Orchestre symphonique de Shanghai | Yong Lu | Maxim Vengerov

17318

Lun. 21/8 | 19h30

17321

Concert symphonique 11 – Monteverdi Mar. 22/8 | 19h30 English Baroque Soloists | Monteverdi Choir | Sir John Eliot Gardiner | solistes

Monteverdi L’Orfeo

17338

Concert symphonique 17 Mar. 29/8 | 19h30 Orchestre de l’Opéra national de Paris | Philippe Jordan | Bertrand Chamayou

Debussy Prélude à l’après-midi d’un faune | Saint-Saëns Concerto pour piano no 5 en fa majeur op. 103 L’Égyptien | Berlioz Symphonie fantastique op. 14

17357

Jeu. 7/9 | 19h30

Récital 3 – chant Juan Diego Flórez | Vincenzo Scalera

17320

Jeu. 24/8 | 19h30

Concert symphonique 13 Brahms Concerto pour violon en ré majeur Filarmonica della Scala | Riccardo Chailly | op. 77 | Respighi Les Fontaines de Rome | Leonidas Kavakos Les Pins de Rome

17342

Ven. 1/9 | 19h30

Concert symphonique 20 Orchestre du Mariinsky | Valery Gergiev

17348

Sam. 2/9 | 18h30

Concert symphonique 22 Orchestre du Mariinsky | Valery Gergiev | Prokofiev Concertos pour piano nos 1–5 solistes

Récital 1 – piano Maurizio Pollini

Catégorie | Prix (CHF) I

Ravel Ma mère l’oye | Chostakovitch Concerto pour piano, trompette et orchestre à cordes en ut mineur op. 35 | Tchaïkovski Symphonie no 5 en mi mineur op. 64 Avshalomov Hutongs of Peking | Tchaïkovski Concerto pour violon en ré majeur op. 35 | Chostakovitch Symphonie no 5 en ré mineur op. 47

II

III

IV FE 1FE 2

1 1 170 150 110 90 des des 3 3

Le programme sera communiqué ultérieurement.

1 1 220 190 150 110 des des 3 3

Le programme sera communiqué ultérieurement.

Top

TOP

Moussorgski Prélude de La Khovanchtchina | Une nuit sur le mont Chauve | Chants et danses de la mort | Moussorgski/Ravel Tableaux d’une exposition

1 1 290 240 190 130 des des 3 3

680 580 450 330

Prix total pour votre lot de 3 concerts

Elite

ELITE 17311

Ven. 18/8 | 19h30

Concert symphonique 7 LUCERNE FESTIVAL ORCHESTRA | Riccardo Chailly

Mendelssohn Ouverture et extraits de la musique de scène pour Le Songe d’une nuit d’été de Shakespeare op. 21 et 61 | Tchaïkovski Symphonie Manfred en si mineur op. 58

17341

Jeu. 31/8 | 19h30

Concert symphonique 19 Orchestre philharmonique de Berlin | Sir Simon Rattle

Chostakovitch Symphonie no 1 en fa mineur op. 10 | Symphonie no 15 en la majeur op. 141

17352

Lun. 4/9 | 19h30

Concert symphonique 24 Orchestre royal du Concertgebouw d’Amsterdam | Daniele Gatti

Rihm In-Schrift | Bruckner Symphonie no 9 en ré mineur WAB 109

17354

Mar. 5/9 | 19h30

Concert symphonique 25 Haydn Symphonie L’Ours en ut majeur Orchestre royal du Concertgebouw Hob. I : 82 | Mahler Symphonie no 4 en sol d’Amsterdam | Daniele Gatti | Chen Reiss majeur

17359

Sam. 9/9 | 18h30

Concert symphonique 28 Orchestre philharmonique de Vienne | Michael Tilson Thomas

Prix total pour votre lot de 5 concerts

320 270 220 150

Beethoven Symphonie no 7 en la majeur op. 92 1320 1120 890 630

2 des 5

Informations pratiques

Formule week-end

Quatre week-ends remplis de musique 1re Formule week-end (à partir de 250 CHF) : Début en fanfare No 17302

17305

Catégorie | Prix (CHF)

Date | Heure

Concert

Sam. 12/8 | 18h30

Concert symphonique 1 LUCERNE FESTIVAL ORCHESTRA | Riccardo Chailly

Dim. 13/8 | 18h30

Concert symphonique 2 Mozart Symphonie Linz en ut majeur K. 425 | Orchestre de chambre d’Europe | Mahler choix de lieder du Knaben Wunderhorn Bernard Haitink | Anna Lucia Richter | Christian Gerhaher

I

II

III

IV

Strauss Ainsi parlait Zarathoustra op. 30 | Mort et Transfiguration op. 24 | Till l’Espiègle op. 28 560 470

370 250

2e Formule week-end (à partir de 240 CH) : Du « Sacre » de Chailly au Tchaïkovski de Vengerov No

Date | Heure

Concert

17313

Sam. 19/8 | 18h30

Concert symphonique 8 LUCERNE FESTIVAL ORCHESTRA | Riccardo Chailly

17317

Avshalomov Hutongs of Peking | Tchaïkovski Concert symphonique 10 Concerto pour violon en ré majeur op. 35 | Dim. 20/8 | 19h30 Orchestre symphonique de Shanghai | Chostakovitch Symphonie no 5 en ré mineur Yong Lu | Maxim Vengerov op. 47

I

II

III

IV

Beethoven Ouverture d’Egmont op. 84 d’après la tragédie de Goethe | Symphonie no 8 en fa majeur op. 93 | Stravinsky Le Sacre du printemps 490 420 330 240

3e Formule week-end (à partir de 230 CH) : Prokofiev puissance 5 et Birmingham au féminin No 17348

17351

Date | Heure

Concert

Sam. 2/9 | 18h30

Concert symphonique 22 Orchestre du Mariinsky | Valery Gergiev | solistes

Prokofiev Concertos pour piano nos 1–5

Dim. 3/9 | 18h30

Concert symphonique 23 Orchestre symphonique de Birmingham | Mirga Gražinytė-Tyla | Gautier Capuçon

Elgar Concerto pour violoncelle en mi mineur op. 85  | Rachmaninov Symphonie no 3 en la mineur op. 44

I

II

III

IV

530 440 340 230

4e Formule week-end (à partir de 300 CH) : Les soixante ans du Philharmonique de Vienne à Lucerne No

Date | Heure

Concert

Sam. 9/9 | 18h30

Concert symphonique 28 Beethoven Symphonie n 7 en la majeur op. 92 Orchestre philharmonique de Vienne | Le reste du programme sera communiqué Michael Tilson Thomas ultérieurement.

Dim. 10/9 | 17h00

Concert symphonique 29 Debussy Suite de Pelléas et Mélisande Orchestre philharmonique de Vienne | (réalisée par Erich Leinsdorf ) | Daniel Harding Mahler Symphonie no 6 en la mineur |

I

II

III

IV

o

17359

17361

16

LUCERNE FESTIVAL | Calendrier des concerts 2017

640 540 440 300

Formule Monteverdi La naissance de l’opéra

À l’occasion du quatre-cent-cinquantenaire de la naissance de Claudio Monteverdi, John Eliot Gardiner dirigera les trois opéras du maître italien dont L’Orfeo, l’un des tout premiers du genre. Chaque concert sera précédé d’une présentation

de l’ouvrage (en allemand) par la conseillère artistique du festival, Susanne Stähr. Vous trouvez le formulaire de commande pour la formule Monteverdi au milieu du calendrier des concerts. Catégorie | Prix (CHF)

No

Date | Heure

Concert

17321

Mar. 22/8 | 19h30

Concert symphonique 11 – Monteverdi English Baroque Soloists | Monteverdi Choir | Sir John Eliot Gardiner | solistes

Monteverdi L’Orfeo

17324

Ven. 25/8 | 18h30

Concert symphonique 14 – Monteverdi English Baroque Soloists | Monteverdi Choir | Sir John Eliot Gardiner | solistes

Monteverdi Le Retour d’Ulysse dans sa patrie

17328

Sam. 26/8 | 18h30

Concert symphonique 15 – Monteverdi English Baroque Soloists | Monteverdi Choir | Sir John Eliot Gardiner | solistes

Monteverdi Le Couronnement de Poppée

I

II

III

IV

660

570

450

330

Semaine à la carte

Profitez du festival pendant sept jours Vous voulez profiter du festival au maximum ? Prenez une « Semaine à la carte », vous pourrez composer vous-même votre programme, choisir sur mesure les concerts qui vous plaisent et découvrir le festival dans toute sa variété : des nouveaux talents aux maîtres légendaires, du baroque au contemporain, du concert du matin à la série « Late Night ». Vous trouvez le formulaire de commande pour la « Semaine à la carte » au milieu du calendrier des concerts.

Mode d’emploi : fixez la date initiale de votre semaine festivalière. ●  choisissez au moins cinq concerts dans la période de sept jours consécutifs commençant à cette date. ●  donnez-nous au moins deux alternatives au cas où certains concerts de votre choix seraient complets (nous prendrons contact avec vous si vos souhaits ne peuvent être satisfaits). ●

LUCERNE FESTIVAL | Calendrier des concerts 2017

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Service

Informations sur les réservations Festival de Pâques

Dates d’ouverture de la location

1er – 9 avril 2017 sur notre site Internet par courrier ou par fax par téléphone

Festival d’été

11 août – 10 septembre 2017 sur notre site Internet par courrier ou par fax par téléphone

Festival de piano

à partir du 7 novembre 2016, 12h00 à partir du 11 novembre 2016 à partir du 19 novembre 2016, du lundi au vendredi de 10h00 à 17h00 (également le sam. et le dim. pendant la durée du festival)

à partir du 13 mars 2017, 12h00 à partir du 17 mars 2017 à partir du 1er avril 2017, du lundi au vendredi de 10h00 à 17h00 (également le sam. et le dim. pendant la durée du festival)

18 – 26 novembre 2017 sur notre site Internet par courrier ou par fax par téléphone

à partir du 2 août 2017, 12h00 à partir du 4 août 2017 à partir du 11 août 2017, du lundi au vendredi de 10h00 à 17h00 (également le sam. et le dim. pendant la durée du festival)

RÉSERVATIONS AUF GUICHET

Toute l’année dans nos points de vente en Suisse À partir du moment où sont mises en vente les places de concert sur notre site Internet, vous pouvez également acheter vos billets dans nos points de vente habituels. Vous trouverez les adresses de nos points de vente en Suisse dans le calendrier des concerts page 20. Durant le festival En période de festival, chaque jour de 10h jusqu’au début du concert (durant le festival de Pâques à partir du 5 avril), vous pouvez acheter vos places de concert pour le festival en cours ainsi que pour le festival suivant au guichet du LUCERNE FESTIVAL, entrée principale du KKL Luzern (côté lac). Le soir du concert Au cas où vous décideriez d’aller au concert sur au dernier moment, vous pouvez acheter des

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LUCERNE FESTIVAL | Calendrier des concerts 2017

places sur le lieu du concert jusqu’à peu avant la fermeture des portes. Retrait des places réservées Les places que vous avez réservées sont à votre disposition sur le lieu du concert une heure avant la fermeture des portes. Duplicatas En cas de perte d’un billet, il est possible de se procurer un duplicata le soir du concert, au guichet, moyennant 10 CHF. Le LUCERNE FESTIVAL ne pourra cependant délivrer de duplicata pour les billets achetés anonymement au guichet du festival ou dans un autre point de vente. Revente de places de concert Si un concert affiche complet, il est possible de faire revendre sa place. Il sera perçu une commission de trente pour cent du prix du billet. Les frais de virement bancaire seront à la charge du béné-

ficiaire du virement. Le festival ne garantit pas la revente des places reprises. Les billets imprimés par le client ainsi que les places achetées anonymement au guichet du LUCERNE FESTIVAL ou dans un autre point de vente sont exclus de la revente. RÉDUCTIONS & OFFRES SPÉCIALES

Réductions pour étudiants, scolaires, et titulaires d’une CarteCulture Pour les concerts qui n’affichent pas complet, les étudiants, scolaires, apprentis, membres du Jugend-Theaterklub de moins de trente et un ans, et titulaires de la CarteCulture (KulturLegi) peuvent acheter des billets à 20 CHF dans l’heure précédant le début du concert sur présentation d’une pièce d’identité valable. Aucun tarif pré­ férentiel ne pourra être accordé après le début du concert. Une pièce d’identité pourra être réclamée lors de contrôles sur les lieux du concert. On trouvera des informations sur les offres spéciales pour étudiants sur le site www.lucernefestival.ch. Offre spéciale « Au concert en famille » Quoi de plus beau que d’initier ses enfants aux joies de la musique classique ? Pour certains concerts du LUCERNE FESTIVAL, l’achat d’un billet vous donne droit à un deuxième billet gratuit de même catégorie pour un enfant. Vous trouverez la liste de ces concerts sur le site www.lucernefestival.ch. UTILE À SAVOIR

Ouverture des portes Dans la salle de concert du KKL, l’ouverture des portes a lieu trente minutes avant le début du concert. Dans la salle Lucerne du KKL et dans les autres lieux de concert, l’ouverture des portes ne se fait parfois que peu avant le début du concert. Par égard pour les musiciens et pour le public, les spectateurs en retard ne seront admis dans la salle qu’à l’entracte ou conformément aux instructions du personnel de salle. Il peut arriver qu’il n’y ait pas d’entracte ni de possibilité d’entrer en retard. Si vous n’avez pu assister à un concert pour cause de retard, votre billet ne pourra être remboursé.

Interdiction de filmer, photographier et enregistrer Dans la salle de concert, il est strictement interdit de filmer, photographier et enregistrer avant, pendant et après le concert, y compris pour un usage privé. Tout contrevenant sera exclu de la salle. Le LUCERNE FESTIVAL enregistre et filme certains concerts. En achetant une place de concert, le client accepte l’utilisation par le LUCERNE FESTIVAL d’enregistrements où il est susceptible d’apparaître de manière reconnaissable. Conditions générales de vente Vous êtes priés de respecter les conditions générales de vente du LUCERNE FESTIVAL dont vous pouvez prendre connaissance sur le site www.lucernefestival.ch. Informations pour les personnes en fauteuil roulant Dans la salle de concert du KKL Luzern, six places pour personnes en fauteuil roulant, avec une bonne vue sur la scène, sont à votre disposition à tarif préférentiel. Nous ne pouvons garantir que la personne accompagnatrice pourra obtenir une place à proximité de la personne en fauteuil roulant ni dans la même catégorie. L’entrée de plain-pied dans le KKL vous donne accès directement au foyer où des ascenseurs vous conduisent à tous les étages du bâtiment. Les toilettes pour handicapés se trouvent au rez-de-chaussée, près des vestiaires. Il y a également des places pour personnes en fauteuil roulant dans les autres lieux de concert. Si vous avez besoin d’aide sur le lieu du concert, n’hésitez pas à vous adresser au personnel du festival qui se fera un plaisir de vous prêter assistance. Billetterie & Renseignements LUCERNE FESTIVAL Billetterie & Renseignements Case postale CH–6002 Lucerne tél. +41 (0)41 226 44 80 fax +41 (0)41 226 44 85 [email protected] www.lucernefestival.ch

LUCERNE FESTIVAL | Calendrier des concerts 2017

19

Service

Points de vente en Suisse

BÂLE

LUCERNE

SOLEURE

Sursee

SAINT-GALL

Zurich

Musik Hug Basel

Freie Strasse 70 | 4001 Bâle Lundi–vendredi, 10h00–18h30 | jeudi, 10h00–19h00 | samedi, 10h00–18h00

Kulturhaus Bider & Tanner Vorverkaufsstelle

Aeschenvorstadt 2 | CH–4010 Bâle Lundi–mercredi et vendredi, 9h00–18h30 | jeudi, 9h00–20h00 | samedi, 9h00–18h00

KKL Kartenverkauf (Entrée côté gare)

Europaplatz 1 | CH–6002 Lucerne Lundi–vendredi, 9h00–18h30 | samedi, 10h00–16h00

Musik Hug Luzern

Luzernerstrasse 45 | CH–6030 Ebikon Mardi–vendredi, 10h00–18h30 | samedi, 9h00–16h00

Zentrale Vorverkaufsstelle Buchhandlung Säli

Ritterquai 4 | CH–4500 Soleure Lundi, 14h00–18h30 | mardi–vendredi, 9h00–12h00 et 14h00–18h30 | samedi, 9h00–17h00

von Matt AG Buchhandlung

Rathausplatz 2 | CH–6210 Sursee Lundi, 13h30–18h30 | mardi–vendredi, 7h45–12h00 et 13h15–18h30 (jeudi jusqu’à 20h00) | samedi, 8h30–16h00

Musik Hug St. Gallen

Fürstenlandstrasse 96 | CH–9014 Saint-Gall Mardi–vendredi, 10h00–19h00 | samedi, 10h00–17h00

Musik Hug Zürich

Limmatquai 28–30 | CH–8022 Zurich Lundi–vendredi, 10h00–18h30 | samedi, 10h00–17h00

Musikhaus Jecklin

Rämistrasse 30 | 8024 Zürich Lundi–vendredi, 10h00–18h30 | samedi, 10h00–17h00

Il n’est pas possible d’utiliser des bons du LUCERNE FESTIVAL, d’obtenir un duplicata d’un billet de concert ou de donner des places à la revente dans les points de vente.

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LUCERNE FESTIVAL | Calendrier des concerts 2017

Plans de salle Plan de salle 1 4e galerie droite 3e galerie droite 3e galerie droite 1e galerie droite

4e balcon 3e balcon

4e galerie gauche 3e galerie gauche 2e galerie gauche 1e galerie gauche

2e balcon

Spectacle no 17302, 17311, 17313, 17301 17339, 17341, 17355, 17358, 17359, 17361

Festival d’été Prix par catégorie en CHF

1e balcon Orchestre

17342, 17348

I

350

320

290

II

300

270

240

III

240

220

190

IV

170

150

130

V

100

80

70

VI

50

40

40

Scène côté droit

Tribune d’orgue

côté gauche

Plan de salle 2 4e galerie droite 3e galerie droite 3e galerie droite 1e galerie droite

4 balcon e

3e balcon

4e galerie gauche 3e galerie gauche 2e galerie gauche 1e galerie gauche

Spectacle no 17305, 17352, 17308, 17354 17320 17307, 17338 17310 17351

Festival d’été Festival de Pâques

2e balcon

Festival de piano

1e balcon

Prix par catégorie en CHF

Orchestre

17110 17501

I

320

290

240

220

170

II

270

240

200

190

150 110

III

220

190

150

150

IV

150

130

100

110

90

V

80

70

60

70

60

VI

40

40

30

30

30

Scène côté droit

Tribune d’orgue

côté gauche

LUCERNE FESTIVAL | Calendrier des concerts 2017

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Service

4e galerie droite 3e galerie droite 3e galerie droite 1e galerie droite

Plan de salle 3 4e balcon 3e balcon

4e galerie gauche 3e galerie gauche 2e galerie gauche 1e galerie gauche

Spectacle no 17321, 17324, 17328

Festival d’été Festival de Pâques

17317, 17323 17107

2 balcon

Festival de piano

1e balcon

I

220

170

II

190

150

e

Prix par catégorie en CHF

Orchestre

17513

III

150

110

IV

110

90

V

70

60

VI

30

30

Scène côté droit

Tribune d’orgue

côté gauche

Plan de salle 4 4e galerie droite 3e galerie droite 3e galerie droite 1e galerie droite

4e balcon 3e balcon

4e galerie gauche 3e galerie gauche 2e galerie gauche 1e galerie gauche

2 balcon e

Spectacle no Festival d’été Prix par catégorie en CHF

1e balcon Orchestre

17357 I

220

II

190

III

140

IV

100

V

60

VI

30

Scène côté droit

Tribune d’orgue

côté gauche

Plan de salle 5 4e galerie droite 3e galerie droite 3e galerie droite 1e galerie droite

4e balcon 3e balcon

4e galerie gauche 3e galerie gauche 2e galerie gauche 1e galerie gauche

1e balcon Orchestre

Scène Tribune d’orgue

Festival d’été Festival de Pâques Prix par catégorie en CHF

2e balcon

côté droit

Spectacle no

côté gauche

17306, 17318, 17349

17315, 17336, 17350

17109

17106, 17108

I

170

120

II

150

100 80

III

110

IV

90

70

V

60

50

VI

30

30

Plan de salle 6 4e galerie droite 3e galerie droite 3e galerie droite 1e galerie droite

4 balcon e

3e balcon

4e galerie gauche 3e galerie gauche 2e galerie gauche 1e galerie gauche

Spectacle no Festival de piano Prix par catégorie en CHF

2 balcon e

1e balcon

17511

17505

17503, 17509

I

170

120

150

II

130

100

120

III

90

80

80

IV

60

50

50

V

30

30

30

Orchestre

Scène côté droit

Tribune d’orgue

côté gauche

Plan de salle 7 4e galerie droite 3e galerie droite 3e galerie droite 1e galerie droite

4 balcon e

3e balcon

4e galerie gauche 3e galerie gauche 2e galerie gauche 1e galerie gauche

2e balcon 1e balcon

Spectacle no Festival de piano Prix par catégorie en CHF

17507

I

170

II

130

III

90

IV

60

V

30

Orchestre

Scène côté droit

Tribune d’orgue

côté gauche

Crédits photographiques

p. 1 : photo Stefan Deuber – p. 2, 6 (en haut et en bas), 7 (en bas) et 9 (en bas) : photos Priska Ketterer/LUCERNE FESTIVAL – p. 4 (en haut) et 12 (en haut) : photos Peter Fischli/LUCERNE FESTIVAL – p. 8 : photo Sim Canetty-Clarke – p. 9 (en haut) : photo Andrea Huber – p. 11 (à gauche) : photo Shelley Mosman – p. 11 (à droite) : photo Cihan Alpgiray – p. 12 (en bas) : photo MG de Saint Venant – p. 12 (à droite) : photo Chris Aadland Ce calendrier des concerts a été publié en octobre 2016. Le festival se réserve le droit de modifications ultérieures. Les tarifs imprimes sont sans garantie. Imprimé en Suisse | © 2016 LUCERNE FESTIVAL

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