L'UQCN et les aires protégées au Québec, où en

Qu'est-ce qu'une aire protégée ? S'inspirant de la définition de l'Union mondiale pour la nature (UICN), la Stratégie québécoise sur les aires protégées (SQAP).
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L’UQCN et les aires protégées québécoises Depuis déjà plus de vingt ans, l’UQCN est intimement impliqué dans le dossier des aires protégées au Québec. Sujet de grande actualité, l’heure est venue de réaliser un bref portrait de la situation à ce jour. Qu’est-ce qu’une aire protégée ? S’inspirant de la définition de l’Union mondiale pour la nature (UICN), la Stratégie québécoise sur les aires protégées (SQAP) du gouvernement du Québec définit une aire protégée comme suit : « Une portion de terre, de milieu aquatique ou de milieu marin, géographiquement délimitée, vouée spécialement à la protection et au maintien de la diversité biologique, aux ressources naturelles et culturelles associées ; pour ces fins, cet espace géographique doit être légalement désigné, réglementé et administré par des moyens efficaces, juridiques ou autres ». Bref, le rôle primordial de l’aire protégée est la protection de la diversité biologique. Qu’en est-il de la situation au Québec ? En 1999, le Québec protégeait 2,9 % de ses terres publiques (1 668 000 km 2) et en 2003, ce pourcentage est de 5,2 %. Malgré cette progression marquée, les superficies d’aires protégées au Québec restent inférieures à la moyenne mondiale qui est de 9 %. Le gouvernement québécois par la mise en place de la SQAP s’est engagé à ce que d’ici 2005, plus de 8 % de son territoire soit protégé. Malgré les récents progrès, plusieurs aires protégées actuelles restent contestables, puisque certaines activités industrielles y sont toujours pratiquées, mettant en péril la biodiversité existante.

L’objectif premier de la SQAP se doit d’être l’obtention d’un réseau d’aires protégées représentatif de la grande biodiversité du Québec, et non précéder celui de l’atteinte d’un pourcentage précis de superficies protégées. L’UQCN en action en forêt boréale La forêt boréale représente 70 % de la forêt publique du Québec, près des trois quarts de celle-ci est allouée à l’industrie forestière. Très peu d’aires protégées y sont officiellement désignées. L’avancement des industriels forestiers est rapide. Il s’avère urgent de protéger la forêt boréale, le plus grand écosystème forestier du globe. L’UQCN s’y implique de diverses façons depuis plus de vingt ans. Entre autres, en participant depuis deux ans, avec trois autres groupes écologiques (WWF, SNAP et RQGE), à la réalisation et la mise en place de la campagne et du site Internet Aux arbres citoyens (www.auxarbrescitoyens.com). Cette campagne vise la sensibilisation du public à l’importance de la forêt boréale au Québec et de plus, a été un outil de pression privilégié pour connaître les positions des différents partis politiques engagés dans les dernières élections au Québec, face aux aires protégées et à la poursuite des travaux de la SQAP. L’UQCN a aussi participé aux premières audiences du BAPE sur le statut permanent de protection, de territoire mis en réserve sur la Côte-Nord, les aires protégées projetées des monts Groulx et de l’île RenéLevasseur. À cette occasion, l’UQCN a présenté un mémoire avec des recommandations spécifiques (www.uqcn.qc.ca).

Plusieurs autres sites potentiels à protéger restent à être proposés, reconnus et intégrés à la présente démarche de la SQAP. Actuellement, l’UQCN et l’un de ses partenaires régionaux, le Conseil régional de l’environnement et du développement durable du Saguenay–Lac-Saint-Jean (CREDD) participent à la reconnaissance de zones ayant des potentiels dans cette région, pour obtenir une désignation d’aire protégée. De plus, la protection de quelques rivières au Québec sont ciblées par l’UQCN et diverses actions concrètes y seront ou ont été réalisées, comme la descente en canot de la rivière Dumoine et de la rivière Rupert par le président de l’UQCN, M. Harvey Mead. En conclusion, l’UQCN vise dans son mandat sur les aires protégées au Québec les quatre objectifs suivants : o Sensibiliser les populations aux enjeux et identifier les sites nécessitant une protection. o S’assurer d’une saine gestion, centrée sur la conservation, à l’intérieur des aires protégées, parcs et autres. o Concevoir des approches de développement pour ces régions en fonction des objectifs de création d’aires protégées. o Mener une campagne de sensibilisation pour la protection de grands bassins versants, dont celui de la rivière Dumoine à la frontière entre l’Outaouais et le Témiscamingue. Si les AIRES PROTÉGÉES vous interpellent Rejoignez-nous!

www.uqcn.qc.ca