La Stratégie québécoise sur les aires protégées déraille Alors que de nouveaux engagements sont nécessaires, le ministre Corbeil remettrait à plus tard la protection de 8 % du territoire

Montréal, le 28 mai 2004 - Le Fonds mondial pour la nature (WWF-Canada), le Réseau québécois des groupes écologistes (RQGE), la Société pour la nature et les parcs du Canada (SNAP) et l’Union québécoise pour la conservation de la nature (UQCN) réagissent aux propos tenus hier en commission parlementaire par le ministre délégué à la Forêt, à la Faune et aux Parcs, Monsieur Pierre Corbeil. Le ministre a déclaré qu’ « ... il y a un engagement politique ferme, au niveau des aires protégées, de passer du 5,3 % actuel, à aller à 8 %, d’ici la fin de notre mandat ». Ceci constitue un nouveau report d’au moins deux ans dans la mise en œuvre de la Stratégie québécoise sur les aires protégées (SQAP), déjà notoire pour ses lenteurs. Les partenaires de la campagne Aux Arbres Citoyens ! demandent au gouvernement de maintenir son engagement envers la conservation du patrimoine naturel du Québec, visant à protéger 8 % du territoire d’ici la fin de 2005, contre les activités industrielles. Les groupes de conservation rappellent que dans leur programme en matière d’environnement, les Libéraux reprennent formellement l’engagement de leurs prédécesseurs au pouvoir de doter le Québec, selon cet échéancier, d’un réseau d’aires protégées reconnues selon les critères internationaux, pour rattraper en partie le considérable retard dans ce domaine. À l’heure où de nouveaux engagements sont essentiels pour poursuivre les efforts amorcés dans le cadre de la SQAP, et à la veille du dépôt d’un plan vert par le gouvernement, les quatre groupes de conservation sont déçus de voir le peu de compréhension que le ministre Corbeil démontre envers les engagements de son gouvernement, alors qu’il a dit :« Moi, j’aurais quasiment envie de dire qu’il y a pas mal du Québec qui est une aire protégée, même s’il n’a pas le statut officiel ». Les groupes de conservation soulignent que la quasi-totalité de la forêt au sud du 52 parallèle est allouée aux industries forestières, minières et énergétiques ; qu’une bonne partie du territoire au nord de cette ligne est également prévue pour développement ; et, qu’à ce jour, le Québec possède moins de 3 % de territoire protégé de toute forme d’exploitation industrielle, ce qui place la province loin derrière la moyenne mondiale (environ 12 %).

- 30 Fonds mondial pour la nature (WWF-Canada) :

Lucie Taliana (514) 866-7800 Réseau québécois des groupes écologistes (RQGE) :

Henri Jacob (514) 392-0096 Société pour la nature et les parcs du Canada (SNAP) :

Jean-François Gagnon (514) 278-7627 Union québécoise pour la conservation de la nature (UQCN) :

Harvey Mead (418) 648-2104 Publié le 31 mai 2004