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apparemment inépuisables sur un thème de trois notes, au dernier mouvement. — aboutissant ... du monde (Beethoven s'était éteint l'année .... et difficile à assimiler que le sont bon nombre .... une couronne de laurier et une coupe en.
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Tchaikovsky’s “Little Russian” La Petite Russie de Tchaïkovsky ALEXANDER SHELLEY LARS VOGT

conductor/chef d’orchestre

piano

April 24–25 avril 2013 Salle Southam Hall Peter A. Herrndorf President and Chief Executive Officer/Président et chef de la direction



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Program/Programme ROSSINI

Overture to La gazza ladra

10 minutes

Ouverture de La gazza ladra

MOZART

Piano Concerto No. 24 in C minor, K. 491

31 minutes

Concerto pour piano no 24 en do mineur, K. 491



I. Allegro



II. Larghetto



III. Allegretto



Lars Vogt piano

I n t e r m issio n / E n t r a c t e

TCHAIKOVSKY TCHAÏKOVSKY

Symphonie no 2 en do mineur, opus 17, « Petite Russie »

33 minutes



Symphony No. 2 in C minor, Op. 17, “Little Russian” I. Andante sostenuto — Allegro vivo



II. Andantino marziale, quasi moderato



III. Scherzo: Allegro molto vivace



IV. Finale: Moderato assai

Post-Concert Talkback/reNcontre d’aprÈs-concert



Salle Southam Hall, April 24–25 avril Conductor Alexander Shelley and pianist Lars Vogt in conversation with Paul Wells. Paul Wells s’entretient avec le maestro Alexander Shelley et le pianiste Lars Vogt.

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It is such a pleasure to be back here in Ottawa and to be joined by the wonderful Lars Vogt! Three deeply contrasting works greet you this evening: Rossini’s snare drum-fueled overture opens the curtain to Mozart’s astonishing 24th Piano Concerto, unusual for its minor key and its waltzing first movement — both fleetingly rare in his piano concerto output. This work bears many similarities with Beethoven’s own C-minor Concerto and a side-by-side comparison is a fruitful way to spend an afternoon, should you be so inclined! Finally Tchaikovsky’s gorgeous Second Symphony, with its compact form and tuneful guise, takes centre stage. For me it is a work full of wit, charm and drama which reaches its denouement in the seemingly endless set of variations on a three-note theme in the last movement — constantly closing in on absurdity and pulling back at the last moment with a theme of utter beauty! Quel plaisir d’être de retour à Ottawa et de partager la scène avec le merveilleux Lars Vogt! Nous vous proposons ce soir trois œuvres très contrastées. Le concert débute tambour battant avec les roulements de caisse claire d’une ouverture de Rossini et se poursuit avec l’étonnant Concerto pour piano no 24 de Mozart qui se distingue par sa tonalité de mineur et son premier mouvement sur un rythme de valse — deux caractéristiques assez rares dans la production de concertos pour piano de Mozart. Cette œuvre comporte de nombreuses similitudes avec le Concerto en do mineur de Beethoven, et la comparaison de ces deux compositions peut vous occuper toute une après-midi si cela vous intéresse! Enfin, la splendide Symphonie no 2 de Tchaïkovsky, compacte et mélodieuse, occupe la place d’honneur. Selon moi, c’est une œuvre pleine d’esprit, de charme et d’action dramatique qui trouve son dénouement dans les variations apparemment inépuisables sur un thème de trois notes, au dernier mouvement — aboutissant constamment à une conclusion absurde avant de faire place au dernier moment à un thème d’une beauté sublime!

— Alexander Shelley

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GIOACHINO ROSSINI

GIOACHINO ROSSINI

Overture to La gazza ladra

Ouverture de La gazza ladra

Some composers just seem to have it all — talent, precocity, wealth, fame, popularity, flair, wit and fecundity. Such a man was Rossini. Just consider: Within a one-year period, he saw the premieres of five — FIVE! — of his operas in various important Italian theatres, including La Scala. The year was 1812 and Rossini was all of twenty years old! But this was not so unusual; he often turned out three and even four operas a year, to a total of 38 (39, counting a piece of juvenilia) by the time he was not even forty years old. Rossini was renowned on two continents by the time he was 21, and when he drew the curtains on his operatic career in 1828, he held the distinction of being the world’s most celebrated composer (Beethoven having died the previous year). Rossini’s rich legacy of music is found today equally on the operatic stage and in the concert hall. Although only a handful of his operas are performed with any regularity (but what regularity!), at least a dozen overtures are staples of the orchestral repertoire, including the one on tonight’s program. Tribute to Rossini’s genius and popular appeal also continues on a regular basis today through the use of his music in numerous radio and television commercials,

Certains compositeurs semblent avoir tout pour eux — talent, précocité, richesse, célébrité, intuition, esprit, génie producteur. C’était le cas de Rossini. Imaginez : en l’espace d’une seule année, il a vu cinq — CINQ! — de ses opéras créés dans plusieurs théâtres importants d’Italie, dont La Scala. C’était en 1812 et il avait tout juste 20 ans! Et ce ne fut pas là une année si exceptionnelle pour le compositeur puisque nombreuses furent les années où il produisit trois, voire quatre opéras, pour un total de 38 (39 si l’on inclut une œuvre de jeunesse), tout cela avant l’âge de 40 ans. À 21 ans, Rossini était déjà célèbre sur deux continents, et lorsqu’il tira un trait sur l’écriture d’opéras en 1828, il détenait le titre enviable de compositeur le plus illustre du monde (Beethoven s’était éteint l’année précédente). On peut aujourd’hui mesurer le riche héritage musical de Rossini aussi bien à l’opéra que dans le répertoire de concert. Si une poignée seulement de ses opéras sont joués régulièrement (et avec quelle régularité!), au moins une douzaine de ses ouvertures d’opéra — dont celle présentée ce soir — sont des étalons du répertoire d’orchestre. Le génie et l’attrait populaire de Rossini ne se démentent pas, comme en fait foi l’utilisation régulière — probablement inégalée parmi tous les

Born in Pesaro, February 29, 1792 Died in Passy (a suburb of Paris), November 13, 1868

films and cartoons, probably to a degree unmatched by any other composer.

Pesaro, le 29 février 1792 Passy (banlieue de Paris), le 13 novembre 1868

Arthur Fielder led the NAC Orchestra’s first performance of Rossini’s Overture to La gazza ladra in 1977, and the Orchestra’s most recent performance of this work took place in 1996, under the direction of Franz-Paul Decker. Arthur Fielder dirigeait l’Orchestre du CNA lors de la première prestation par l’ensemble de l’ouverture de La gazza ladra de Rossini en 1977, et l’Orchestre a donné sa plus récente interprétation de l’œuvre en 1996, sous la direction de Franz-Paul Decker.

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The brilliant overture to La gazza ladra (The Thieving Magpie) incorporates most of the hallmarks of Rossini’s orchestral style — lightly tripping themes for violins, virtuosic passages for unison trombones, a theme for the woodwinds including the piccolo in its highest register, and horn quartet writing all wrapped into a sonata-allegro form without development section. Of course there are also several of those famous Rossini crescendos — the long, slow build-up of volume, number of instruments and tension, the equivalent of a musical juggernaut. Unique to this overture however is the Maestoso marziale introduction, which opens with the unprecedented use of two snare drums stereophonically placed on opposite sides of the stage. This in itself assured the audience’s rapt attention right from the start of the opera’s premiere performance, and if we are to believe Rossini’s biographer Stendhal, “it was one of the most glittering, the most singleminded triumphs I have ever witnessed.”

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compositeurs — de sa musique dans une foule de publicités à la radio et à la télévision, dans des films et des bandes dessinées. La brillante ouverture de La gazza ladra (La pie voleuse) réunit l’essentiel des caractéristiques du style orchestral de Rossini : thèmes coulants pour les violons, passages virtuoses pour trombones à l’unisson, thème pour les vents dans lequel le compositeur exploite le registre le plus aigu du piccolo, et quatuor de cors, tout cela dans une forme sonate-allegro sans section de développement. On y retrouve aussi plusieurs des célèbres crescendos de Rossini — lente progression du volume sonore, du nombre d’instruments et de la tension — menant à une sorte de mastodonte musical. L’unicité de l’ouverture réside toutefois dans son introduction marquée Maestoso marziale, qui s’amorce par le recours sans précédent à deux caisses claires disposées de part et d’autre de la scène pour créer un effet stéréophonique. Il n’en fallait pas plus pour capter l’attention de l’auditoire dès les premières notes lors de la création de l’opéra, ce qui a fait dire à Stendhal, biographe de Rossini : « ce fut l’un des triomphes les plus étincelants et les plus singuliers auxquels il m’ait été donné d’assister ».

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WOLFGANG AMADEUS MOZART

WOLFGANG AMADEUS MOZART

Piano Concerto No. 24 in C minor, K. 491

Concerto pour piano no 24 en do mineur, K. 491

Of Mozart’s 23 piano concertos (the first four of the 27 numbered concertos are merely transcriptions of compositions by other composers), only two are in a minor key. It is therefore reasonable to postulate that for these rare occasions, there was some special significance attached to the use of the minor mode. Indeed, this concerto, written in 1786 along with the D-minor Concerto of the year before (K. 466), is an uncommonly forceful and tragic work, showing abundant evidence of emotional stress. Musicologist Alfred Einstein called the concerto an “explosion of dark, passionate feelings.” This concerto is generally regarded as one of the leading precursors of nineteenth-century musical romanticism, replete as it is with passionate outbursts, startling contrasts, chromaticism, rich orchestration, overt emotional fervour and portrayal of the darker aspects of existence. The reaction of the audience at the first performance in Vienna, with Mozart at the keyboard (sometime in late March or early April, 1786) is not known, but the work was probably as puzzling and difficult for them as many contemporary works are for us today. The C-minor Concerto is special in other ways as well. It is one of those few works for which the description “truly great” is reserved; it has no superiors and few peers in the repertoire. Beethoven is known to have held this concerto in great esteem, and paid homage to it in a great C-minor piano concerto of his own. Mozart’s C-minor Concerto requires the largest orchestra of any concerto he wrote, employing pairs of clarinets and oboes,

Sur les 23 concertos pour piano de Mozart (son catalogue en compte 27 numérotés, mais les quatre premiers sont essentiellement des transcriptions d’œuvres d’autres compositeurs), deux seulement sont en mineur. On peut donc raisonnablement présumer qu’en ces rares occasions, l’emploi du mode mineur revêtait une signification particulière. Ce concerto écrit en 1786 est en effet, avec le Concerto en ré mineur (K. 466) composé l’année précédente, une œuvre d’une puissance et d’une charge dramatique hors du commun, manifestant une tension émotive certaine. Alfred Einstein voit dans ce concerto une « explosion de sentiments sombres et passionnés ». Ce concerto est généralement considéré comme l’un des principaux précurseurs du romantisme musical du XIXe siècle, avec ses épanchements passionnés, ses contrastes saisissants, son chromatisme, son orchestration riche, sa ferveur émotive non réprimée et son évocation des aspects les plus sombres de l’existence. On ignore quelle fut la réception de l’auditoire lors de la création à Vienne, avec Mozart au clavier (vers la fin mars ou le début avril 1786), mais il est probable que l’œuvre apparut au public d’alors aussi déconcertante et difficile à assimiler que le sont bon nombre d’œuvres contemporaines pour le public d’aujourd’hui. Le Concerto en do mineur se démarque de bien des façons. C’est l’une des rares œuvres que l’on puisse réellement qualifier de « grandes » sans emphase aucune; nulle ne la surpasse et très peu l’égalent dans le

Born in Salzburg, January 27, 1756 Died in Vienna, December 5, 1791

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Salzbourg, le 27 janvier 1756 Vienne, le 5 décembre 1791

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Amongst the incredible treasures of the Mozart piano concertos, I particularly love, and always have since childhood, the two exceptional concertos in minor keys: K. 466 in D minor and K. 491 in C minor. I find it so moving, when a person like Mozart, who obviously loved life, really faces the dark sides of existence and with all his tender emotions gets overwhelmed by life’s drama. K. 491 is also the only concerto in his oeuvre that stays dark until the tragic end, throughout the foggy character of most of the last movement variations. In that atmosphere the moments of hope (second theme of the first movement, the second movement, and the major key variation of the last movement) are in some ways even more painful than the pain itself, but so touching at the same time. The concerto is a journey of searching, guided by one of the greatest geniuses of all times, a man who really knew the human condition and its contradictions and beauty. Parmi les joyaux inestimables que sont les concertos pour piano de Mozart, il y en a deux, en mode mineur, que je chéris par-dessus tout, et cela, depuis mon enfance : le K. 466 en ré mineur et le K. 491 en do mineur. Je trouve si émouvant de voir comment un personnage comme Mozart, qui de toute évidence mordait dans la vie, aborde les côtés sombres de l’existence et comment, dans des élans de tendre émotion, il se laisse engloutir par les drames de la vie. Le K. 491 est le seul concerto du compositeur à évoluer dans un registre sombre du début jusqu’à la fin tragique de l’œuvre, traversant le brouillard qui obscurcit l’essentiel des variations du dernier mouvement. Dans cette atmosphère pesante, les moments d’espoir (deuxième thème du premier mouvement, deuxième mouvement et variation en mode majeur dans le troisième mouvement) sont d’une certaine façon encore plus douloureux que la souffrance elle-même, et pourtant si touchants. Ce concerto est une sorte de quête à travers laquelle nous conduit l’un des plus grands génies de tous les temps, un homme qui en savait long sur la condition humaine, sur sa beauté et ses contradictions.

— Lars Vogt

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a rarity for this composer. A flute and pairs of bassoons and horns complete the wind unit used in all three movements. Trumpets and timpani, normally used only for festive effects in this period, are also found in the outer movements. Infusing the entire concerto are a richness of scoring and an unparalleled integration of soloist and orchestra. The concerto begins with a rugged, unsettled theme played quietly in the lower strings. This theme, with its characteristic upward leaps, sets the tone of the whole concerto — despite occasional bright rays, this basic mood of pessimism and what Hermann Abert calls “titanic defiance” is sustained throughout the work. During the long orchestral exposition there are three full statements of this bold theme, and many more after the soloist finally enters, but interestingly enough, the piano is never given the theme in its complete form. On the other hand, it shares in a wealth of ideas of more lyrical cast. The Larghetto offers an oasis of exalted serenity and melancholic eloquence in the surrounding turmoil, beginning with a theme of sublime simplicity. Just once the troubled world of the first movement intrudes, in an episode in C minor of contrapuntal ingenuity featuring woodwinds and piano.

répertoire. On sait que Beethoven tenait ce concerto en haute estime, et qu’il lui rendit hommage en composant lui-même un grand concerto pour piano en do mineur. Le Concerto en do mineur de Mozart exige un orchestre plus imposant que tous les autres concertos qu’il a écrits, ayant notamment recours à des paires de clarinettes et de hautbois — une rareté chez ce compositeur. Une flûte et des paires de bassons et de cors complètent la section des vents, utilisée dans chacun des trois mouvements. Les trompettes et les timbales, dont l’usage était habituellement réservé à des effets festifs à cette époque, apparaissent également dans les mouvements extérieurs. Le concerto tout entier est empreint d’une richesse d’orchestration inouïe, d’une intégration du soliste et de l’orchestre inégalée. L’œuvre s’amorce sur un thème anguleux, troublant, joué tout doucement sur les cordes basses. Ce thème, avec ses brusques montées caractéristiques, établit le climat qui prévaudra tout au long du concerto. Hormis quelques percées de lumière çà et là, cette atmosphère de pessimisme foncier et de « défi titanesque », selon les termes d’Hermann Abert, persiste du début à la fin de l’œuvre. Dans la longue exposition orchestrale, ce thème hardi est exposé au complet à trois reprises, et il revient plusieurs fois après que le soliste a finalement fait son entrée mais, bizarrement, à aucun moment il n’est confié au piano sous sa forme achevée. En revanche,

In 1970, Lili Kraus was soloist and Mario Bernardi was conductor for the NAC Orchestra’s first performance of Mozart’s Piano Concerto No. 24. The last time the Orchestra played this concerto was during the Mozart Brahms Festival in 2008, with Janina Fialkowska at the piano and Pinchas Zukerman on the podium. Other soloists who have performed this work over the years include Louis Lortie, Jonathan Biss, Yefim Bronfman and Vladimir Ashkenazy. La première prestation par l’Orchestre du CNA du Concerto pour piano no 24 de Mozart a eu lieu en 1970, avec Lili Kraus comme soliste et Mario Bernardi au pupitre. L’Orchestre a joué ce concerto la dernière fois durant le Festival Brahms-Mozart en 2008, avec Janina Fialkowska au piano et Pinchas Zukerman au podium. Parmi les autres solistes qui ont exécuté cette œuvre avec l’ensemble au fil des ans, on retrouve Louis Lortie, Jonathan Biss, Yefim Bronfman et Vladimir Ashkenazy.

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The finale consists of a theme and variations, but here one finds no mere fanciful display of ornaments and arabesques so popular in Mozart’s day. The feelings of a deeply troubled soul pour forth. There are brief interludes in A-flat and C major, but these episodes are swept away in the prevailing gloom and menace. Not until the finale of the mighty Eroica do we again find a theme and variations of such serious mien and complex development in symphonic writing.

il partage une profusion d’idées de nature plus lyrique. Introduit par un thème d’une sublime simplicité, le larghetto représente une oasis de sérénité exaltée et d’éloquence mélancolique au cœur de la tourmente. L’univers trouble du premier mouvement n’y fait irruption qu’une seule fois, dans un épisode en do mineur rempli d’invention contrapunctique mettant de l’avant les vents et le piano. Le finale consiste en un thème avec variations, mais on n’y retrouve pas cet étalage purement décoratif d’ornements et de fioritures si prisé au temps de Mozart. Il s’en dégage plutôt une impression d’épanchement d’une âme tourmentée. On y entend de courts interludes en la bémol et en do majeur, mais ces épisodes sont vite emportés par le climat sombre et menaçant qui prévaut. Il faudra attendre le finale de la majestueuse « Héroïque » pour réentendre un thème et des variations d’une si sérieuse tenue et développés avec autant de raffinement dans le répertoire symphonique.

PIOTR ILYICH TCHAIKOVSKY

PIOTR ILITCH TCHAÏKOVSKY

Symphony No. 2 in C minor, Op. 17, “Little Russian”

Symphonie no 2 en do mineur, opus 17, « Petite Russie »

Tchaikovsky was regarded by “The Five” (a group of Russian nationalist composers who included Rimsky-Korsakov and Mussorgsky) as being essentially oriented towards Western, non-Russian music. “The Five” criticized Tchaikovsky for his attraction to Italian, French and German musical models, the very music they turned their backs on, rather than to native sources of inspiration. “Much of their criticism reads like a patriotic tirade

Le « Groupe des Cinq », qui réunissait des compositeurs nationalistes russes dont Rimski-Korsakov et Moussorgski, considérait Tchaïkovsky comme un compositeur de musique essentiellement occidentale et non russe. Le Groupe des Cinq reprochait à Tchaïkovsky son attrait pour les modèles musicaux italiens, français et allemands, musique qu’ils rejetaient, plutôt que pour les sources d’inspiration nationale. « La plupart de leurs critiques ont

Born in Votkinsk, May 7, 1840 Died in St. Petersburg, November 6, 1893

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Votkinsk, le 7 mai 1840 Saint-Pétersbourg, le 6 novembre 1893

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against some dangerous renegade,” writes Louis Biancolli. But in his Second Symphony, Tchaikovsky silenced all criticism, for here Russian folk melodies abound. Even the title, “Little Russian,” was attached to the work by the critic Nikolai Kashkin in honour of the Ukrainian tunes Tchaikovsky used. (“Little Russian” was a term of contempt applied to the Ukraine by the seventeenth- and eighteenthcentury czars, though by Tchaikovsky’s time the distasteful implications had worn off.) Never before or again was Tchaikovsky held in such high esteem by “The Five.” When he played the Finale of the symphony on the piano for them, the composer reported that “the whole company almost tore me to pieces with rapture.” The premiere too, on February 7, 1873 in Moscow, was an enormous success, and it was repeated soon afterwards “by general request.” At this second performance Tchaikovsky was cheered after each movement and at the conclusion of the symphony was given a laurel wreath and a silver cup. Strangely enough though, the symphony fell into near oblivion in the early twentieth century, and it remained for Igor Stravinsky to revive it for his guest conducting engagements during the 1930s. In addition to its overtly nationalistic character, the Second Symphony is also distinguished by its extrovert, happy, cheerful tone, a quality generally lacking in the composer’s other symphonies. The work opens with a long introductory passage in which a variant of the folk tune “Down by Mother Volga” is heard no fewer than five times, beginning with the extended

l’allure d’une tirade patriotique dénonçant de dangereux renégats », écrit Louis Biancolli. Mais dans sa deuxième symphonie, Tchaïkovsky fit taire toutes les critiques, puisqu’il y inclut de nombreuses mélodies populaires russes. Le critique Nikolaï Kachkine lui donna l’honneur des mélodies ukrainiennes qu’utilise Tchaïkovsky. (« La petite Russie » était une expression péjorative par laquelle les tsars désignaient l’Ukraine aux XVIIe et XVIIIe siècles, bien qu’à l’époque de Tchaïkovsky, les connotations négatives s’étaient estompées.) Jamais auparavant, ni par la suite, Tchaïkovsky ne fut tenu en aussi haute estime par les musiciens du Groupe des Cinq. Le compositeur rapporte que les musiciens furent tellement saisis lorsqu’il leur interpréta le finale de la symphonie au piano qu’ils faillirent le déchirer en morceaux. La symphonie connut également un énorme succès lors de la première à Moscou, le 7 février 1873, et fut reprise quelque temps plus tard, à la demande générale. Lors de cette deuxième exécution, le public applaudit Tchaïkovsky après chaque mouvement, et le compositeur se vit remettre une couronne de laurier et une coupe en argent à la fin de l’œuvre. Assez étrangement cependant, la symphonie est quasiment tombée dans l’oubli au début du XXe siècle, jusqu’à ce qu’Igor Stravinsky la fasse ressortir de l’ombre dans les années 1930 en la dirigeant lors des concerts qu’il donnait à titre de chef invité. En plus de son caractère national évident, la deuxième symphonie se démarque des autres symphonies du compositeur par son atmosphère extravertie, heureuse et enjouée.

The NAC Orchestra first performed Tchaikovsky’s Symphony No. 2 in 1978 under the direction of Mario Bernardi, and most recently in 2010, led by Hans Graf. L’Orchestre du CNA a interprété la Symphonie no 2 de Tchaïkovsky pour la première fois en 1978 sous la baguette de Mario Bernardi, et la dernière fois en 2010, avec Hans Graf comme chef.

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horn solo. The movement’s main section, the Allegro vivo, is ushered in by violins in a vigorous theme which is followed by two more in a lyrical vein — one for the oboe, the other for violins in a sweeping romantic gesture. The second movement draws upon a perky march theme from Tchaikovsky’s unpublished opera Undine, which was turned down by the St. Petersburg Opera in 1869. A second, expressive theme mingles with the march tune, appearing each time clothed in different colours. A lively Scherzo constitutes the third movement, notable for its rollicking rhythms, rapid alternation of moods and brilliant colours. Another folk-like melody is heard in the central Trio section. The Finale was Tchaikovsky’s favourite movement. After the introduction, here too we find a simple folk tune, “The Crane,” which serves as the principal material for development throughout the movement, recurring in colourful reorchestrations, sometimes with running countersubjects. Alternating with “The Crane” theme is an original theme by the composer, full of syncopations and often described as a rumba rhythm. A final presto statement of the principal theme brings the symphony to a brilliant close. By Robert Markow

L’œuvre débute avec un long passage d’introduction qui s’avère une variante d’une chanson populaire en hommage à la Volga, que l’on entend pas moins de cinq fois, la première dans un long solo de cor. La section principale du mouvement, l’Allegro vivo, débute avec les violons dans un thème vigoureux suivi de deux autres dans une veine lyrique — un pour le hautbois et l’autre pour les violons dans un geste romantique ample. Le deuxième mouvement s’inspire d’une marche guillerette provenant de l’opéra inédit de Tchaïkovsky Ondine, qui fut refusé par l’Opéra de Saint-Pétersbourg en 1869. Un second thème expressif s’associe à la mélodie de la marche, apparaissant chaque fois sous des couleurs différentes. Le troisième mouvement est constitué d’un scherzo animé, remarquable pour ses rythmes exubérants, ses changements rapides d’atmosphère et ses brillantes couleurs. La section centrale en trio contient une autre mélodie d’allure populaire. Le finale était le mouvement préféré de Tchaïkovsky. L’introduction est suivie, ici aussi, d’une simple mélodie populaire, « La Grue », qui sert de matériau principal au développement tout au long du mouvement, apparaissant dans des réorchestrations colorées, parfois avec des contre-sujets ininterrompus. Un thème original du compositeur, rempli de syncopes et souvent comparé à un rythme de rumba, alterne avec le thème de « La Grue ». Un dernier énoncé presto du thème principal mène la symphonie à une brillante conclusion. Traduit d’après Robert Markow

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Alexander Shelley

Born in 1979, English conductor Alexander Shelley was unanimously awarded first prize in the 2005 Leeds Conductors Competition and was described in the press as “the most exciting and gifted young conductor to have taken this highly prestigious award. His conducting technique is immaculate, everything crystal clear and a tool to his inborn musicality.” In recent seasons, Shelley has performed with, among others, the Royal Philharmonic, Simon Bolivar Youth Orchestra in Caracas, Frankfurt Radio Symphony, Seattle and Houston Symphony Orchestras, and the Melbourne, Malaysia and Singapore Symphony Orchestras. Highlights this season include an extended tour of Germany with the Bundesjugendorchester, and four performances of Verdi’s Requiem with the Mozarteum Orchestra at the Festspielhaus Salzburg. He made his debut with the NAC Orchestra in October 2009 and his most recent appearance at the NAC was in September 2012, for Opera Lyra’s production of La Bohème. Mr. Shelley is the Chief Conductor the of Nuremberg Symphony Orchestra and also enjoys a close relationship with the Deutsche Kammerphilharmonie Bremen, with whom he performs regularly both in subscriptions in Bremen and around Germany. The son of professional musicians, Mr. Shelley studied conducting with Professor Thomas Gabrisch and in 2001 he founded the Schumann Camerata in Dusseldorf.

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Né en 1979, le chef d’orchestre anglais Alexander Shelley a remporté, à l’unanimité, le premier prix au Concours de direction d’orchestre de Leeds en 2005. La presse l’a décrit comme « le jeune chef le plus fascinant et le plus doué à avoir reçu cette très prestigieuse distinction. Au podium, il a une technique sans faille, une précision absolue, un sens musical inné ». Au cours des récentes saisons, M. Shelley s’est produit entre autres avec le Royal Philharmonic, l’Orchestre des jeunes Simon Bolivar à Caracas, l’Orchestre symphonique de la radio de Francfort, les orchestres symphoniques de Seattle et de Houston, ainsi que ceux de Melbourne, de Malaisie et de Singapour. Pour lui, les temps forts de la saison en cours sont une longue tournée en Allemagne avec le Bundesjugendorchester et quatre représentations du Requiem de Verdi à la tête de l’orchestre du Mozarteum, au Festspielhaus de Salzbourg. Il a effectué ses débuts au podium de l’Orchestre du CNA en octobre 2009 et il a dirigé tout dernièrement la production de La Bohème par Opera Lyra au CNA, en septembre 2012. M. Shelley est premier chef du Nürnberger Symphoniker et il entretient des liens privilégiés avec la Deutsche Kammerphilharmonie Bremen qu’il dirige régulièrement dans le cadre de concerts d’abonnement à Brême et partout en Allemagne. Fils de musiciens professionnels, le maestro Shelley a reçu sa formation en direction d’orchestre auprès de Thomas Gabrisch. En 2001, il a fondé la Schumann Camerata à Düsseldorf.

Photo © Tristan Hoenig

conductor/chef d’orchestre

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Lars Vogt piano

Lars Vogt s’est rapidement hissé au rang des pianistes phares de sa génération. Né à Düren en Allemagne en 1970, il a gagné l’attention du public en remportant le deuxième prix au Concours international de piano de Leeds en 1990. Il se produit depuis comme concertiste et récitaliste partout en Europe, en Asie, en Australie, en Amérique du Nord et en Amérique du Sud. Durant la saison 20032004, il est devenu le tout premier « pianiste en résidence » de l’Orchestre philharmonique de Berlin, avec lequel il entretient depuis des liens privilégiés. Parmi les principaux engagements inscrits au calendrier 2012-2013 de l’artiste figurent des prestations avec le London Philharmonic Orchestra, ainsi qu’avec les orchestres de Philadelphie, de Cleveland et de Paris. Cette saison toujours, on le retrouve avec le Gewandhaus Orchestra à Leipzig et en tournée en Asie, ainsi qu’en récital au 92nd St. Y de New York. Le programme de ce soir marque ses débuts avec l’Orchestre du CNA. En 1998, M. Vogt fondait à Heimbach, en Allemagne, son propre festival appelé « Spannungen » (Tensions). Dix albums y ont été enregistrés en direct sous étiquette EMI, contribuant à l’énorme succès du festival. Le pianiste a par ailleurs mis sur pied en 2005 le projet « Rhapsodie à l’école », qui est aujourd’hui un programme éducatif très prisé dans toute l’Allemagne.

Photo © Felix Broede

Lars Vogt has rapidly established himself as one of the leading pianists of his generation. Born in the German town of Düren in 1970, he first came to public attention when he won second prize at the 1990 Leeds International Piano Competition and has since gone on to give concerto and recital performances throughout Europe, Asia, Australia, and North and South America. In the 2003-2004 season, he was appointed the first ever “Pianist in Residence” by the Berlin Philharmonic and his special relationship with this orchestra has continued. Highlights of Mr. Vogt’s 2012-2013 season include appearances with the Philadelphia and Cleveland Orchestras, the London Philharmonic Orchestra and the Orchestre de Paris. Also this season he performs with the Gewandhaus Orchestra in Leipzig and on tour in Asia, makes his debut with the NAC Orchestra, and presents a recital at New York’s 92nd St. Y. In 1998, Mr. Vogt founded his own festival in Heimbach, Germany. Known as “Spannungen,” its huge success has been marked by the release of ten live recordings on EMI. In 2005, he founded “Rhapsody in School” which has become a high-profile education project across Germany.

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THE NATIONAL ARTS CENTRE ORCHESTRA ORCHESTRE DU CENTRE NATIONAL DES ARTS Pinchas Zukerman Music Director/Directeur musical Mario Bernardi, C.C. Conductor Laureate/Chef d’orchestre lauréat Alain Trudel Principal Youth and Family Conductor/Premier chef des concerts jeunesse et famille Jack Everly Principal Pops Conductor/Premier chef des concerts Pops

First Violins/ Premiers violons Yosuke Kawasaki (concertmaster/violon solo) Jessica Linnebach (associate concertmaster/ violon solo associée Noémi Racine Gaudreault **Elaine Klimasko Leah Roseman Manuela Milani Karoly Sziladi **Lynne Hammond *Martine Dubé *Carissa Klopoushak *Annie Guénette *Daniel Godin *Emily Westell *John Corban

Second violins/ Seconds violons Donnie Deacon (principal/solo) *Jeremy Mastrangelo (guest principal/solo invité) Winston Webber (assistant principal/ assistant solo) Susan Rupp Mark Friedman Edvard Skerjanc Lev Berenshteyn Richard Green Jean-Hee Lee Brian Boychuk *Isabelle Lessard

Violas/Altos

Oboes/Hautbois

Timpani/Timbales

Jethro Marks (principal/solo) David Goldblatt (assistant principal/ assistant solo) David Thies-Thompson Nancy Sturdevant **Peter Webster *Guylaine Lemaire *Jay Gupta *Paul Casey

Charles Hamann (principal/solo) Anna Petersen Stearns

Feza Zweifel (principal/solo)

Clarinets/ Clarinettes

Jonathan Wade Kenneth Simpson *Andrew Harris

Cellos/ Violoncelles

**Amanda Forsyth (principal/solo) *Winona Zelenka (guest principal/ solo invitée) Leah Wyber Timothy McCoy Carole Sirois *Julia MacLaine *Wolf Tormann *Karen Kang

Double basses/ Contrebasses Joel Quarrington (principal/solo) Marjolaine Fournier (assistant principal/ assistante solo) Vincent Gendron Murielle Bruneau Hilda Cowie

Flutes/Flûtes

Joanna G’froerer (principal/solo) **Emily Marks *Camille Churchfield *Ahilya Ramharry

* Additional musicians/Musiciens surnuméraires

Kimball Sykes (principal/solo) Sean Rice

Bassoons/Bassons

Percussions

Harp/Harpe Manon Le Comte (principal/solo)

Christopher Millard (principal/solo) Vincent Parizeau

Horns/Cors Lawrence Vine (principal/solo) Julie Fauteux (associate principal/ solo associée) Elizabeth Simpson Jill Kirwan Nicholas Hartman

Trumpets/Trompettes Karen Donnelly (principal/solo) Steven van Gulik

Trombones Donald Renshaw (principal/solo) Colin Traquair

Bass Trombone/ Trombone basse



Librarians / Musicothécaires Nancy Elbeck (principal librarian/ musicothécaire principale) Corey Rempel (assistant librarian/ musicothécaire adjoint)

Acting Personnel Manager/ Chef du personnel par intérim Meiko Taylor

Assistant Personnel Manager/ Chef adjoint du personnel Ryan Purchase

Douglas Burden

Tuba Nicholas Atkinson (principal/solo)

** On Leave/En congé

The National Arts Centre Orchestra is a proud member of Orchestras Canada, the national association for Canadian orchestras./L’Orchestre du Centre national des Arts est un fier membre d’Orchestres Canada, l’association nationale des orchestres canadiens.

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Music Department/Département de musique Christopher Deacon Daphne Burt Frank Dans Louise Rowe Shannon Whidden Nelson McDougall Stefani Truant Meiko Taylor Ryan Purchase Renée Villemaire

Managing Director/Directeur administratif Manager of Artistic Planning (on leave)/Gestionnaire de la planification artistique (en congé) Interim Artistic Administrator/Administrateur artistique par intérim Manager of Finance and Administration/Gestionnaire des finances et de l’administration Orchestra Manager/Gestionnaire de l’Orchestre Tour Manager/Gestionnaire de tournée Associate Artistic Administrator/Administratrice artistique associée Acting Personnel Manager/Chef du personnel par intérim Orchestra Operations Associate/Associé aux opérations de l’Orchestre Artistic Coordinator/Coordonnatrice artistique

Geneviève Cimon

Caroline Matt

Director, Music Education and Community Engagement (on leave)/ Directrice, Éducation musicale et rayonnement dans la collectivité (en congé) Consulting Director, Music Education/Directrice-conseil, Éducation musicale Acting Associate Director, Music Education and Community Engagement / Directeur associé par intérim, Éducation musicale et rayonnement dans la collectivité Manager, Summer Music Institute/Gestionnaire, Institut estival de musique Education Associate, Schools and Community/ Associée, Services aux écoles et à la collectivité Coordinator, Music Alive Program (on leave)/ Coordonnatrice, Programme Vive la musique (en congé) Coordinator, Music Alive Program/Coordonnatrice, Programme Vive la musique

Diane Landry Natalie Rumscheidt Kimberly Raycroft Andrea Hossack Melynda Szabototh Camille Dubois Crôteau Odette Laurin

Director of Marketing/Directrice du Marketing Senior Marketing Manager/Gestionnaire principale du Marketing Senior Marketing Officer/Agente principale de marketing Communications Officer/Agente de communication Associate Marketing Officer/Agente associée de marketing Associate Marketing Officer/Agente associée de marketing Communications Coordinator/Coordonnatrice des communications

Alex Gazalé Pasquale Cornacchia

Production Director/Directeur de production Technical Director/Directeur technique

Robert Lafleur

President, Friends of the NAC Orchestra/Président des Amis de l’Orchestre du CNA



Mary E. Hofstetter Douglas Sturdevant

Christy Harris Kelly Abercrombie

Natasha Harwood

Audi, the official car of the National Arts Centre Orchestra / Audi, la voiture officielle de l’Orchestre du Centre national des Arts

Join the Friends of the NAC Orchestra in supporting music education.

Joignez-vous aux Amis de l’Orchestre du CNA pour une bonne cause : l’éducation musicale.

Telephone: 613 947-7000 x590 FriendsOfNACO.ca

Téléphone : 613 947-7000 x590 AmisDOCNA.ca

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