L'IMT Lille Douai devrait rejoindre "le groupe des grandes écoles qui ...

Il faut ajouter à cet organigramme un secrétariat général (administration, RH, finances, logistique) et deux délégations, à la vie étudiante et au développement ...
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L’IMT Lille Douai devrait rejoindre "le groupe des grandes écoles qui comptent dans les 10 ans" (D. Boulnois, directeur) Par Sylvain Marcelli "La fusion doit nous permettre de rejoindre le groupe des grandes écoles qui comptent dans les dix ans qui viennent", indique à AEF Daniel Boulnois, lors d’un entretien le 10 janvier 2017. Le directeur de l’IMT Lille Douai détaille l’organisation de cette nouvelle école interne à l'IMT, née de la fusion de Télécom Lille et des Mines de Douai. Il annonce notamment l’arrivée d’Isabelle Morvan, actuelle responsable du campus lillois de Skema, au poste de directrice en charge du développement et du changement. "Il ne s’agit pas d’une juxtaposition [des deux écoles] mais d’une refonte. L’objectif est de former des ingénieurs généralistes ayant une forte imprégnation numérique, afin de répondre aux besoins des entreprises", détaille-t-il. Le nouveau cursus sera proposé à partir de septembre 2018. Daniel Boulnois, nouveau directeur de l'IMT Lille Douai. IMT Lille DouaiAEF : Où en est la fusion sur le plan réglementaire ? Daniel Boulnois : Nous avons tenu le calendrier que nous nous étions fixé. Le décret de création est paru au JO le 16 novembre. La convention qui lie l’IMT à l’université de Lille a été signée début décembre. Les missions de l’école ont été précisées le 29 décembre. Nous avons même adopté un règlement intérieur provisoire, après concertation avec les représentants du personnel des deux écoles. Nous avons jusqu’au 15 août pour voter le règlement intérieur définitif, après l’élection des différentes instances. L’école est donc en ordre de marche, avec ses 370 salariés. Il y a une variété assez large de statuts : le personnel compte des fonctionnaires, des enseignants-chercheurs mis à disposition par Lille-I, des agents contractuels de droit public et privé, des agents en CDI… Le DRH ne s’ennuie pas ! Je souligne que la cinquantaine d’agents du GIE de Télécom Lille ont tous accepté de devenir contractuels de l’IMT. Je précise aussi qu’il n’y a eu aucune mobilité forcée. AEF : Comment avez-vous structuré la nouvelle école ? Daniel Boulnois : L’IMT Lille Douai compte six directions, en charge de la formation, de la recherche, de la communication, de la relation avec les entreprises et les diplômés, des relations internationales et des partenariats académiques, de l’informatique et des systèmes d’information. Il faut ajouter à cet organigramme un secrétariat général (administration, RH, finances, logistique) et deux délégations, à la vie étudiante et au développement durable. Nous avons par ailleurs maintenu à l’identique les dix départements d’enseignement et de recherche qui existaient dans les deux écoles. Nous verrons au fil du temps s’il y a lieu de faire évoluer leur périmètre. Ce n’est pas bloquant pour le bon démarrage de l’école. Nous avons donc le temps de lancer la réflexion, sans a priori. Je dirige l’école jusqu’en mai 2017, date à laquelle je serai touché par la limite d’âge. Le processus de recrutement de mon successeur est lancé. La direction est aussi composée d’un directeur délégué (Narendra Jussien, ancien directeur de Télécom Lille), d’un directeur adjoint et d’une directrice chargée de l’accompagnement du changement et du développement. Cette dernière nous rejoint le 16 janvier : il s’agit d’Isabelle Morvan [directrice du campus de Skema de Lille depuis 2011], qui va nous apporter son énergie et son expérience d’une fusion. AEF : Quel sera le contenu du cursus de formation de l’IMT Lille Douai ? Daniel Boulnois : La fusion doit nous permettre de rejoindre le groupe des grandes écoles qui comptent dans les dix ans qui viennent. Nous prenons le parti de reconstruire un cursus complet : il ne s’agit pas d’une juxtaposition mais d’une refonte. L’objectif est de former des ingénieurs généralistes ayant une forte imprégnation numérique, afin de répondre aux besoins

des entreprises. Les premiers diplômés sortiront en 2021 puisque ce nouveau parcours sera ouvert en septembre 2018. Le diplôme généraliste sera délivré après trois ans pour les élèves de classes préparatoires, après cinq ans pour les élèves entrés au niveau baccalauréat. Les élèves de CPGE représenteront 60 % du flux, les post-bac 25 % et les admis sur titre 15 % (avec notamment les étudiants étrangers). Notre offre de formation comprend aussi des formations d’ingénieur en apprentissage en trois ans et cinq mastères spécialisés accrédités par la CGE. Nous délivrons aussi le doctorat. Nous diplômerons chaque année entre 500 et 550 ingénieurs et 30 docteurs. AEF : Pourquoi ne lancez-vous pas le nouveau cursus généraliste à la rentrée 2017 ? Daniel Boulnois : Nous déposerons le dossier pour le nouveau diplôme auprès de la CTI en juin prochain. Les étudiants qui entreront en septembre 2017 obtiendront donc, au terme de leur cursus, un diplôme de Télécom Lille ou des Mines de Douai. La réforme s’appliquera aux étudiants entrés en septembre 2018. Il y aura une période assez longue de coexistence entre les deux cursus mais ce n’est pas un problème. AEF : Comment évolue le partenariat avec Lille-I, partenaire historique de Télécom Lille ? Daniel Boulnois : Les principaux sujets (le choix du directeur, le budget, la nouvelle formation…) seront examinés avant chaque conseil d’école par un comité d’orientation stratégique composé de trois représentants de l’université et de trois membres de l’IMT. Le conseil d’école, qui se réunira le 17 février pour la première fois, est quant à lui constitué de 25 membres, dont deux représentants de Lille-I. Le lien reste fort. 6 chiffres clés sur l’IMT Lille Douai •

44 M€. C’est le montant du budget du nouvel IMT Lille Douai.



2 000. Le nombre d’étudiants.



500. Le nombre de diplômés chaque année.



60. Le nombre d’universités partenaires.

• 6. Le nombre minimum de mois que les étudiants doivent passer à l’étranger pendant leur cursus. • 2 150. Le prix, en euros et par an, de la scolarité dans les écoles IMT pour les étudiants européens. Les boursiers (34 % à Lille et Douai) sont exonérés. Les étudiants non européens paient 4 150 euros par an, sauf accord bilatéral.