les métiers des start-ups - Talents du numérique

au point une machine de dégustation de vin au verre qui a décroché le prix de la meilleure ..... Bien sûr, tout n'est pas rose au pays des start-ups ! Il y a des ...
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LES CLÉS DE L’APPRENTISSAGE DANS LES MÉTIERS DU NUMÉRIQUE AVRIL MAI 2017

N8

DOSSIER :

LES MÉTIERS DES START-UPS P.4

ABONNEMENT ET RÉASSORT P.2

SUIVRE UN

MOOC POUR SE FORMERE U

AU NUMÉRIQ

I

MA RIL 017 V A 2

LES CLÉS DE L’APPRENTISSAGE DANS LES MÉTIERS DU NUMÉRIQUE / TALENTS DU NUMÉRIQUE / AVRIL-MAI 2017

ÉDITO

04/05



L’édito du Président de Syntec Numérique, Le Chiffre-clé, Détrompez-vous.

Un vent d’innovation souffle sur le numérique !

CHANGER LE MONDE P.04/05

LES MÉTIERS DES START-UPS

Cap sur un secteur en pleine croissance, avec à la clé, des métiers d’avenir et des perspectives de recrutement.

06/07

PORTRAIT P.06/07

MICHAËL HUBERT

Développeur web fullstack En formation chez ITESCIA, en alternance chez Numéricube.

S’ORGANISER P.08/09

FAIRE SON APPRENTISSAGE DANS UNE START-UP :

Les clés d’une expérience réussie !

S’ORIENTER P.10

08/09

SE FORMER AU NUMÉRIQUE PAR LES MOOC

Le point sur ce nouveau label en 6 questions-réponses.

DÉCOUVRIR P.11



PORTRAIT, LA PETITE HISTOIRE, À L’ORIGINE, KÉZAKO.



10 • ABONNEMENT

Pour vous abonner à Talents du Numérique, vous pouvez adresser un courriel à [email protected] ou encore vous rendre sur cette page : www.facebook.com/talentsdunum

•RÉASSORT DIFFUSEURS

Pour commander des exemplaires supplémentaires de ce numéro ou bien des anciens numéros (dans la limite des stocks disponibles), merci d’adresser vos demandes à [email protected] 02

Le chiffre clé

11

Industrie, commerce, tourisme, énergie, télécommunications … : le numérique transforme à pas de géant notre économie, les métiers et les compétences. Parmi ces entreprises qui changent le monde, les sociétés de conseil en technologies accompagnent la transformation de l’industrie, les entreprises de services du numérique mettent en œuvre les grands projets de transformation numérique et les éditeurs de logiciels imaginent des solutions nouvelles au service de l’entreprise ou du grand public. Toutes ces entreprises recrutent de nombreux jeunes diplômés et ouvrent grand leurs portes aux étudiants qui souhaitent effectuer leur apprentissage dans le numérique. Mais aux avant-postes de l’innovation, il faut désormais aussi compter sur les start-ups. Plus agiles et plus créatives que leurs ainées, elles sont souvent ultra spécialisées et permettent aux grandes entreprises d’accélérer leur transformation dans des domaines très précis. Faisant souffler un vent d’innovation sur le numérique, elles constituent un excellent moyen d’apprendre vite et dans des conditions de travail qui valorisent l’autonomie et l’agilité. En phase de développement, elles accueillent souvent de jeunes étudiants dans une logique de pré-embauche. Vous découvrirez ainsi pages 4-5 quels métiers existent dans les start-ups et quelles formations y mènent. Vous partagerez pages 6-7 le quotidien de Michaël Hubert, qui effectue son apprentissage dans une start-up du web. Enfin, nous vous donnerons les clés d’une candidature réussie dans une start-up pages 8-9. Tentés par l’expérience ? Sachez qu’un passage par une start-up valorisera votre parcours aux yeux des recruteurs ! Godefroy de Bentzmann, Président de Syntec Numérique

+ 3000

C’est le nombre de stations de travail qu’accueillera à Paris la Station F, dès son ouverture prévue en mai. À la fois lieu de travail et lieu de vie, ses 34 000 m2 proposeront des bureaux, des salles de réunion, un restaurant ouvert 24/24, 30 douches pour entrepreneurs surbookés, un magnifique auditorium, des imprimantes 3D… l’ancienne Halle Freyssinet devient ainsi le plus grand « campus de startups » au monde ! Le projet lancé par le charismatique Xavier Niel, fondateur de Free, prouve une nouvelle fois qu’en Europe, la France fait la course en tête en matière d’innovation !

Détrompez-vous ! IL FAUT AVOIR TERMINE SES ÉTUDES POUR LANCER SA START-UP : FAUX !

Vous avez une super idée pour créer votre start-up du numérique, mais vous pensez qu’il vaut mieux finir vos études avant de vous lancer ? Détrompezvous ! Les avantages à se lancer pendant ses études sont nombreux : vous êtes jeunes, sans engagement familial ni crédit à rembourser : vous avez donc peu de choses à perdre ! En revanche, vous avez beaucoup d’énergie et de grandes capacités d’apprentissage. Vous avez peur de manquer de temps ? De nombreuses formations, notamment d’ingénieurs et de commerce, encouragent ces initiatives et aménagent des cursus dédiés. Vous bénéficiez alors d’un accompagnement précieux de vos enseignants et de professionnels du secteur, et des moyens techniques et financiers de l’école. Des cours peuvent être remplacés par d’autres en lien avec la création d’entreprise (coaching, élaboration d’un business plan…). Certaines formations vous autoriseront également à travailler sur votre projet dans le cadre des projets pédagogiques ou des stages. Si votre formation n’a pas de cursus entreprenariat, sachez que tout étudiant ayant un projet de création d’entreprise peut être accompagné par un PEPITE (pôle étudiants pour l’innovation, le transfert et l’entrepreneuriat) et demander le statut d’étudiant entrepreneur. Vous avez peur d’échouer et que cela pèse sur votre CV ? Au contraire ! L’expérience entrepreneuriale, même avortée, est très appréciée des entreprises car elle démontre votre autonomie et votre capacité à mener un projet. Alors n’hésitez plus : foncez !

TALENTS DU NUMÉRIQUE N°8 - Journal édité par Syntec Numérique - 148 boulevard Haussmann 75008 PARIS - 75016 PARIS - tél : 01 44 30 49 00 Directeur de la publication : Olivier Coone - Rédaction en chef : Ariane Oudry - Rédaction : Caroline Couty. Action menée dans le cadre de la convention de coopération signée entre le Ministère de l’Education Nationale, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche et le FAFIEC avec le concours des fonds collectés au titre de la taxe d’apprentissage. Conception et Réalisation : Brand Addict - 17 bis avenue Parmentier - 75011 PARIS - 01 83 64 60 55 - www.brand-addict.com Chef de projet : Karin Demeyer - Direction artistique : Florine Janvier - Photos : Shutterstock, iStock. 03

LES CLÉS DE L’APPRENTISSAGE DANS LES MÉTIERS DU NUMÉRIQUE / TALENTS DU NUMÉRIQUE / AVRIL-MAIL 2017

START-UP : UN MONDE EN PLEIN ESSOR

Preuve de la bonne santé du secteur : les startups françaises sont la 3e délégation au CES de Las Vegas, derrière les Etats-Unis et la Chine. Les structures d’accompagnement de création d’entreprises se multiplient. A Paris, 40 incubateurs hébergent quelque 1500 start-ups qui y trouvent un accompagnement qui renforce les chances de survie de leur projet. En 2017, Station F, le plus grand incubateur du monde, verra le jour dans le 13e arrondissement. Nantes est aussi un pôle très dynamique qui attire de nombreuses start-ups du numérique. 2,2 milliards d’euros ont été investis dans les start-ups françaises en 2016, un chiffre en hausse constante. Devant un tel engouement, les grandes entreprises entrent dans la danse : celles qui ont été les start-ups d’hier soutiennent et accompagnent les start-ups de demain.

Les métiers des

start-ups Imaginez un réveil qui, pour vous faire ouvrir les yeux chaque matin, diffuserait une bonne odeur de bord de mer qui vous replongerait dans le souvenir vos dernières vacances… à l’origine de cette idée, un jeune nantais de 17 ans qui déteste les matins ! En 2014, au Google Science Fair, son innovation a été reconnue comme l’une des 15 qui peuvent changer le monde ! Comme lui, de nombreux jeunes décident de lancer leur start-up du numérique autour d’une idée innovante. L’aventure vous tente ? Talents du numérique vous dit tout sur l’univers des start-ups et les métiers qu’on y exerce.

f

acebook, Snapchat, Google, Amazon, Apple… Savez-vous que ces géants du numérique étaient au départ des start-ups ? Une start-up, « jeune pousse » en français, est une entreprise qui se construit autour d’un produit ou d’un service innovant, et qui a une croissance rapide. Jeux vidéo, objets connectés, applications mobiles, réseaux sociaux… Permettant l’innovation à peu de frais, le numérique est un secteur propice à la création de start-up. La French Tech connaît de belles réussites, telles Blablacar, Criteo ou 10Vins, des start-ups qui font parler d’elles à l’international ! Plongée au cœur de cet écosystème et de ses métiers.

DES SERVICES AUX PARTICULIERS

De Blablacar et son application de mise en relation de personnes souhaitant faire du covoiturage aux « fintech » qui réinventent les services de paiement et de prêts, nombreux sont les entrepreneurs du numérique à imaginer des solutions pour faciliter notre vie quotidienne. La santé est l’un des secteurs phares, avec la création d’objets de santé connectés qui permettent à chacun de suivre en temps réel l’évolution de sa tension, de son poids ou de sa prise de médicaments grâce à un pilulier connecté. Dans le domaine du divertissement, des applications mobiles conseillent des lieux de sortie en fonction des désirs de chacun. Birchbox.fr permet à ses abonnés de tester chaque mois des produits de beauté. Et 10-Vins a mis au point une machine de dégustation de vin au verre qui a décroché le prix de la meilleure start-up au CES (Consumer Electronics Show) de Las Vegas en 2016 !

04

RÉSERVÉ AUX PLUS MOTIVÉS

… ET AUX ENTREPRISES

Les jeunes pousses du numérique misent aussi sur les services aux entreprises. L’un des grands succès de la French Tech est Criteo, qui a développé un outil de ciblage publicitaire sur le web. La petite française réunit aujourd’hui 800 personnes, a étendu son activité aux États-Unis, et est désormais cotée au Nasdaq ! Weenat a, quant à elle, développé des capteurs intelligents pour que les agriculteurs arrosent leurs terres au bon moment. Côté santé, Cardiologs propose aux personnels médicaux une solution pour améliorer le diagnostic précoce de pathologies cardiaques grâce à des méthodes de machine learning. Les innovations des start-ups du numérique semblent sans limites !

L’ÉTAT D’ESPRIT "MAKER" Pour convaincre de la pertinence d’un projet, une maquette vaut mille mots. C’est pourquoi les fablab (contraction de l’anglais fabrication laboratory) se multiplient, y compris au sein des entreprises. Ces laboratoires de création numérique ouverts et partagés mettent à disposition de créateurs potentiels des imprimantes 3D, des découpeuses laser, des machines à commande numérique... Ils permettent de réaliser des prototypes rapidement et à moindre coût, et favorisent ainsi l’innovation. Dans l’état d’esprit maker, il y a un bricoleur numérique qui sommeille en chacun de nous... Alors pourquoi pas toi ?

Particularité de travailler dans une start-up ? Pour qu’elle décolle, il faut lui consacrer beaucoup de temps et d’énergie. Elle est donc souvent une aventure de passionnés, qui ne comptent pas leurs heures ! Souplesse et adaptabilité sont aussi indispensables car en phase de gestation, on utilise des méthodes « agiles » qui permettent d’adapter rapidement le projet aux premiers résultats. Les équipes sont souvent jeunes et l’ambiance détendue : les réunions informelles autour du babyfoot ne sont pas une légende ! Avec moins de règles et de hiérarchie que dans une grande entreprise, il y a plus de place pour l’initiative et vous pouvez plus facilement toucher à différents aspects du projet. Autre satisfaction : petite structure oblige, vous voyez très vite les fruits de votre travail ! Et si le projet décolle, vous grandissez avec l’entreprise… Et pouvez rapidement prendre des responsabilités.

tabilité, le juridique et la propriété intellectuelle, l’hébergement des serveurs de l’entreprise…

DES MÉTIERS TECHNIQUES

Dans une start-up du numérique, les compétences techniques sont indispensables. Le développeur (web, logiciel…) est un profil très recherché. Il crée les logiciels et les applications en traduisant les besoins en code informatique. Selon son activité, la start-up peut aussi rechercher un data scientist, un spécialiste du machine learning, un architecte spécialiste du cloud, des cracks de la cybersécurité, etc. Un chief technical officer (CTO) est responsable des choix scientifiques et techniques de la solution. L’équipe technique peut aussi être animée par un ScrumMaster ou « coach agile », qui aide l’équipe à travailler de façon autonome et à s’améliorer constamment, en respectant l’application du processus Scrum.

DES COMPÉTENCES MARKETING

Le marketing et le design sont essentiels pour concevoir un produit qui réponde aux besoins des utilisateurs puis, une fois créé, augmenter sa notoriété. Le chief marketing officer (CMO) est chargé de définir la stratégie et de piloter l’activité marketing : étude de marché, outils de webmarketing, stratégie publicitaire, référencement dans les moteurs de recherche… Spécialiste de l’expérience utilisateur, l’UX designer joue un grand rôle dans le succès d’un site ou d’une application. Il réfléchit aux besoins des futurs utilisateurs puis définit la structure du site, l’enchaînement des pages… La croissance d’une start-up repose également sur les investisseurs qu’elle réussit à convaincre. S’entourer de leveurs de fonds ou de growth hackers qui aident à améliorer

le business plan, à cibler les bons investisseurs, peut être stratégique. Enfin, apparaît ces dernières années le métier de Chief happiness officer (CHO) : ce « chef du bonheur » a pour mission de créer un environnement et une ambiance de travail motivants pour les salariés.

ÉTUDES Si créer sa start-up nécessite avant tout une idée innovante et beaucoup d’énergie, les start-upers du numérique et leurs recrues ont souvent suivi une formation dans le numérique, le marketing, le business... En voici quelques exemples. La plupart de ces formations peuvent être suivies par la voie de l’apprentissage : un bon moyen de s’immerger dans une start-up pendant ses études ! À bac + 2/3 : BTS systèmes numériques, services informatiques aux organisations ; DUT informatique ; métiers du multimédia et de l’Internet ; licence pro en e-commerce, en développement web… À bac + 3 à 5 ans : écoles de commerce, spécialité marketing digitale ou e-commerce, master ou écoles d’ingénieurs spécialité numérique, formations de la Grande école du numérique, sont de plus en plus nombreuses à proposer des options ou spécialisations en entreprenariat. Des écoles du digital (Epitech, école 42…) conseillent également des formations dans ces domaines.

LANCEMENT D’UNE START-UP

À son lancement, une start-up comprend en général entre 2 et 5 associés, aux compétences complémentaires. Des fondateurs orientés technique (développeurs, ingénieurs ou chercheurs), recruteront un directeur commercial ; des fondateurs spécialistes du marketing recruteront plutôt des compétences techniques. Vu la taille réduite de l’équipe, les premières recrues doivent être polyvalentes et prêtes à travailler sur des sujets qui ne sont pas leur cœur de métier. Le CEO (Chief Executive Officer) peut ainsi être le développeur de l’application, tout en s’occupant du recrutement et de la communication ! Puis ils recrutent ou font appel à des prestataires externes pour l’ergonomie, les relations publiques, la comp05

LES CLÉS DE L’APPRENTISSAGE DANS LES MÉTIERS DU NUMÉRIQUE / TALENTS DU NUMÉRIQUE / AVRIL-MAI 2017

d’appareils informatiques pour d’autres entreprises, il s’ennuie un peu dans cette petite structure qui ne compte que 3 salariés. Il quitte Info Liberty et intègre trois semaines plus tard une autre startup, Netco Sports, une agence spécialisée dans les applications mobiles liées au sport (notamment la centralisation des résultats sportifs en temps réel).

MICHAËL HUBERT DÉVELOPPEUR WEB FULLSTACK En formation chez ITESCIA, en alternance chez Numéricube

RICHARD SKRZYPCZAK Directeur de ITESCIA

Dès qu’il a été en âge de toucher un ordinateur, Michaël l’a su : l’informatique, c’était son truc ! Depuis, après un parcours scolaire qui l’a mené d’un Bac technologique à un BTS puis à un master chez ITESCIA, cet étudiant aux multiples talents a posé son laptop d’alternant dans une start-up spécialisée en intelligence artificielle : Numéricube. Alors qu’il s’apprête à entrer définitivement dans la vie active, et la tête pleine de projets, Michaël nous a raconté son parcours passionnant…

C

e jeune homme de 22 ans a grandi à CergyPontoise, une commune du Val-d’Oise en Île-de-France où il vit toujours. Après des années collège assez tranquilles, il commence sérieusement à se poser des questions sur son orientation à l’entrée au lycée, pressé d’en découdre avec le monde du travail. Mais à ce moment-là, il n’envisage pas autre chose que ce à quoi ses bons résultats scolaires le destinent : passer un Bac S. À l’occasion d’un forum des métiers organisé par son lycée, il apprend l’existence d’une école qui attire son attention : ITESCIA. Cette école d’i-management de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris île-de-France forme chaque année, en alternance, plus de 1200 élèves de post-Bac à Bac+5 aux métiers de la gestion, du management et de l’informatique. Michaël sera de ceux-là…

DE L’INTÉRÊT DES BACS TECHNOLOGIQUES ET DE L’ALTERNANCE

Plutôt qu’un Bac S, c’est finalement vers une filière technologique (STMG : Sciences et tech06

niques du management) qu’il décide de s’orienter. Il y apprend l’économie, le droit, la gestion et le management en entreprise. « J’aime ces matières concrètes parce que j’avais déjà à l’époque l’idée de créer un jour mon entreprise ». Michaël obtient donc son Bac avec mention Assez Bien et intègre ITESCIA, non sans avoir participé en amont au séminaire de l’école en juin pour préparer sa recherche d’entreprise où effectuer son alternance. Car l’alternance, il y a vite vu son intérêt : « Au début je pensais suivre un cursus classique mais je ne me voyais pas enchaîner 5 ans de cours théoriques en restant déconnecté de la réalité du travail et de la vie active. L’alternance, ça permet d’être dans le dur, d’être responsabilisé assez tôt, de rentrer dans le monde des adultes. » Quand on l’interroge sur sa vocation, il explique : « Mon père était dans l’automobile, ma mère dans l’enseignement, donc ça ne vient pas d’eux. Mais j’ai toujours aimé bidouiller sur un ordinateur, tenté de faire du développement et des petites choses un peu originales. Je testais tous les outils à ma disposition. Dès que

je le pouvais, je rendais service à des potes. Les matières scientifiques m’ont toujours beaucoup intéressé… »

UN BTS POUR COMMENCER

Michaël commence donc par un BTS SIO avec une formation en alternance chez Info Liberty, une semaine sur deux. Les matières enseignées (anglais technique, expression orale et écrite, droit informatique, protection des données personnelles) sont toujours en lien avec l’informatique. Durant les 6 premiers mois de la formation il a appris le réseau. « Ça s’est toujours bien passé. On avait des petits projets pratiques comme créer une application de réservation de salles pour une MJC. Et concevoir aussi le site internet avec les mêmes fonctions. J’ai acquis à peu près toutes les bases de l’informatique pour être immédiatement opérationnel. » En revanche, sa première expérience dans une start-up (dont il aime en général le dynamisme et le sens de l’innovation) ne l’a pas convaincu. Après 8 mois passés à faire de la maintenance

En optant pour le cursus Gaming et Smart Tech, Michaël a été à l’école en contact avec des intervenants issus des start-ups, que ce soit en cours ou lors des hackathons que nous organisons. Un bon moyen pour lui comme pour tous les jeunes de se faire remarquer par une start-up ! Il a de plus cet esprit de conquête et cette maturité nécessaires pour faire de cette expérience chez Numericube une réussite professionnelle et personnelle. Car si de prime abord le modèle des start-ups semble répondre aux attentes des jeunes en terme d’autonomie, de prise directe avec la stratégie de l’entreprise, de liberté d’innover dans un cadre stimulant et « hors-cadre », tous les étudiants ne sont pas faits pour travailler au sein d’une start-up. Cependant lorsque l’on est autonome, rigoureux et ambitieux, c’est une excellente école. Cela peut même donner envie de lancer soi-même son projet ! Plus largement, je dirais aussi que le modèle des start-ups ouvre vers une nouvelle vision de l’entreprise, qui pose la question de la transformation du management à l’ère du digital. Pour répondre à ces nouveaux enjeux, nous formons chez ITESCIA des i-managers capables de saisir toutes les opportunités de la transformation numérique des entreprises !

Il y apprend beaucoup -sur le sport en général et le foot en particulier- et y reste jusqu’à la fin de son BTS. Après 3 jours d’épreuves écrites et la présentation d’un book qui montre tout son savoir-faire, il obtient son diplôme haut la main.

UN DIPLÔME M2I ET DES JEUX VIDÉO !

Pas question pour Michaël de s’arrêter en si bon chemin. Il poursuit chez ITESCIA en M2I (Manager en Ingénierie Informatique) : « J’ai voulu continuer mes études pour approfondir mes connaissances. Et avec un Bac+5, le salaire sera forcément plus élevé ! » Pragmatique, Michaël a surtout repéré une spécialité qui l’attire comme un aimant : le développement de jeux vidéo, un secteur où la France brille particulièrement et se montre très compétitive. Joueur lui-même, il a trouvé sa voie… Mais en 1e année, il s’agit surtout de consolider ses acquis. Il bosse l’anglais comme un fou pour passer son TOEIC (où il obtiendra l’année suivante la note maximale : 990 sur… 990, un exploit assez rare pour être signalé !). Mais le challenge de l’année était sans nul doute la concrétisation d’un projet sacrément technique, commandé par un groupe de musique : remplacer les partitions papiers par des tablettes connectées entre elles et qui tournent au bon tempo pour chacun des musiciens. Le client a validé l’application sans réserves. Quant à l’alternance, Michaël est recruté par Numéricube, une start-up du web spécialiste du B to B et de l’intelligence artificielle. « J’interviens en tant que développeur web sur des nouveaux projets ou des projets en cours, de la conception à la maintenance. L’ambiance est top, le patron est lui-même développeur, il sait de quoi il parle et ça change tout ! » En 2e année, il apprend enfin les bases de la conception de jeux vidéo : le langage spécifique au domaine, les théories du « game design », comment créer des niveaux, les rendre attractifs, travailler sur les ambiances sonores et les effets spéciaux. Michaël s’épanouit totalement dans cette nouvelle matière. Chez Numéricube, ses responsabilités évoluent : « On me met sur d’autres projets, plus complexes et mes missions se diversifient. Je m’y sens super bien et les horaires sont cools, je ne travaille pas le week-end, c’est le bonheur ! », avoue-t-il en riant.

UN PROJET CONCRET ET STIMULANT

Sa 3e et dernière année est une forme d’accomplissement. Certes, il y a encore quelques cours théoriques mais c’est surtout l’occasion pour

Michaël de mettre en pratique toutes les connaissances acquises et digérées depuis 5 ans. Par groupe de 3 à 5, les étudiants sont chargés de concevoir un jeu vidéo qui constituera leur projet final. « On s’est inspiré des jeux japonais. C’est un jeu d’exploration futuriste où l’on doit accéder au sommet d’une tour pour récupérer un trésor. Évidemment, il y a plein d’obstacles qui donnent lieu à des combats rythmés par la musique ! », explique-t-il avec fougue. Épaulés par les profs qui les accompagnent tout au long de leur travail, ils sont autorisés à faire appel à des musiciens et des créatifs à l’extérieur de l’école car imaginer un tel univers requiert des talents de dessinateur que les élèves ne possèdent pas forcément. L’objectif n’est pourtant pas de commercialiser leur création « … car on devrait alors payer des licences professionnelles ». Mais il apprécie de voir la progression du jeu, ce qui le motive grandement dans son travail. D’autant plus qu’il devra soutenir son projet à l’oral en juin. Une super vitrine pour montrer et mettre en valeur ce dont il est capable.

L’AVENIR ?

Et Michaël a plus d’une corde à son arc. Quand il ne réfléchit pas aux moyens d’améliorer les fonctionnalités de son jeu, quand il ne développe pas de nouveaux sites internet, il pige bénévolement depuis 4 ans pour une web radio qu’il a contribué à créer. Dédiée à la musique japonaise « Nihon no oto » (la musique du Japon) monopolise ses weekends. Il couvre des événements (concerts, salons), interviewe des artistes et rédige les articles qu’il met ensuite en ligne. « Ce qui me permet d’entretenir mes compétences en maintenance de sites », ajoute-t-il en souriant. Bref, Michaël est un garçon qui a de la suite dans les idées. Ses projets fin juin ? « Passer mon permis ! » Ça peut toujours servir, en effet. Et professionnellement ? Après de longues vacances bien méritées, il aimerait bien être embauché chez Numéricube, chez qui il se sent si bien : « En 3e année de Master, j’ai jonglé chez eux entre différents projets extrêmement stimulants. En y travaillant à temps plein, je pourrais accroître mon expertise, diversifier mes compétences, devenir autonome et responsable sur les projets. Et l’ambiance là-bas est tellement agréable que je veux en profiter encore… » Mais il ne s’interdit pas d’aller voir un jour ce qu’il se passe à l’étranger… avant sans doute de réaliser son rêve dans quelques années : monter sa propre entreprise de jeux vidéo ! Gageons qu’il y parviendra.

07

LES CLÉS DE L’APPRENTISSAGE DANS LES MÉTIERS DU NUMÉRIQUE / TALENTS DU NUMÉRIQUE / AVRIL-MAI 2017

FAIRE SON APPRENTISSAGE DANS UNE START-UP :

LES CLÉS D’UNE EXPÉRIENCE RÉUSSIE !

SI UNE MAJORITÉ DES ÉLÈVES EFFECTUENT LEUR APPRENTISSAGE DANS UNE GRANDE ENTREPRISE, ILS SONT DE PLUS EN PLUS NOMBREUX À VOULOIR REJOINDRE UNE JEUNE POUSSE POUR Y DÉCOUVRIR DE L’INTÉRIEUR LA VIE ENTREPRENEURIALE. MAIS COMMENT S’Y PRÉPARER ? QU’EN ATTENDRE ? QUELLES PERSPECTIVES APRÈS CETTE EXPÉRIENCE ? TALENTS DU NUMÉRIQUE FAIT LE POINT.

Avant de se lancer : Peser le pour et le contre LES POUR : 1 : Si tu aimes l’innovation, le challenge, la conquête : alors la startup est faite pour toi ! De nombreuses écoles proposent des modules autour de l’entreprenariat. Si cette spécialité te plait plus que les autres, aller faire ton apprentissage dans une start-up est une démarche totalement naturelle. Et une très bonne école ! 2 : Une vision globale de la stratégie. La stratégie d’une start-up est plus lisible que dans une grande entreprise, plus facile à appréhender. 3 : On découvre de nouveaux métiers : tu es en contact avec le marketing, la communication, le service commercial… Et en lien direct avec des typologies de métiers auxquelles tu n’es pas confronté dans une grande entreprise où les tâches et les responsabilités sont émiettées, si bien que chacun ne connait pas forcément le travail de l’autre. 4 : Moins de hiérarchie : le contact est plus fréquent avec le patron. La mise en relation avec la clientèle sera bien plus rapide et directe. Au quotidien, tu vois mieux sur quels leviers agir pour faire avancer la start-up. C’est une organisation horizontale. Dans une grande entreprise l’idée vient d’en haut (structure plus verticale).

est possible. Cette méthode inspire d’ailleurs de plus en plus les grands groupes. Ce nouveau mode managérial vise à booster les capacités individuelles… Afterworks, réunion d’équipe : l’ambiance est propice à l’expression et à l’innovation de chacun. La start-up instille un climat de confiance (c’est souvent moins le cas dans les grandes entreprises où l’on badge à chaque entrée et sortie). L’autonomie et la responsabilisation sont importantes : dans cet espace de liberté chacun veille à ce que les tâches qui lui sont confiées soient réalisées dans les temps, ce qui implique de travailler parfois au-delà des 35 heures…

LES CONTRE :

Bien sûr, tout n’est pas rose au pays des start-ups ! Il y a des contreparties dont il faut bien avoir conscience avant de sauter le pas. 1 : Pas vraiment d’encadrement : les start-ups, par définition, fonctionnent en effectif réduit. Chaque salarié étant déjà très mobilisé, elles ont donc plus de mal à intégrer un apprenti. Du coup, le manque d’encadrement peut être différemment perçu selon le tempérament et la maturité de chacun. Être partiellement livré à soi-même, quand on débute professionnellement, peut être déstabilisant. Tout le monde n’est pas fait pour travailler dans une petite structure. C’est important d’identifier ses désirs, ses besoins et ses capacités pour que cette expérience soit réussie et reste un bon souvenir. Rejoindre un grand groupe peut tout à fait être adapté à ton profil et tout aussi valorisant sur ton CV ! Si, par exemple, tu rêves de travailler dans la cybersécurité, tu peux postuler dans une start-up ou tout aussi bien intégrer une entreprise telles que Thales, Orange ou Dassault Systèmes !

5 : Moins de lourdeur administrative, de papiers : on en rêve tous ! 6 : De nouvelles approches managériales, une bonne ambiance : on ne gère pas les projets dans une start-up comme on le ferait dans une grande entreprise. La manière diffère un peu, on l’appelle « la méthode agile ». Les avancées sur les projets sont communes, rythmées et approuvées. La validation du travail est constante mais pas sanctionnée. L’erreur 08 8

2 : Pas d’horaires ! Cette plongée permanente dans l’écosystème entrepreneurial a un prix : celui, parfois, de faire passer le travail avant tout le reste. Il faut donc qu’il y ait une appétence pour le secteur et, surtout, une très grande motivation. C’est prenant et chronophage. On évite d’avoir l’œil toujours rivé à sa montre ! Les équipes sont réduites, elles ont peu de moyens, chacun doit donc s’investir à fond.

Ton choix est fait ? Fais-toi remarquer !

Les procédures de recrutement ne sont pas les mêmes que dans les grandes entreprises. Elles sont souvent plus légères car les circuits sont plus courts. Pour rencontrer la start-up de tes rêves, celle où tu feras ton apprentissage, la meilleure méthode consiste à se faire repérer. En se montrant et en allant dans des événements ou des salons où elles sont très présentes et en participant aux hackatons organisés en partenariat avec les écoles. Les méthodes de recrutement sont très différentes des techniques employées par les grandes entreprises. Pour ces dernières, même lorsqu’on les rencontre sur un forum, à la fin de la discussion, elles finiront toujours par te renvoyer vers leur site de recrutement pour poster ta candidature. Le flux de candidats est si dense qu’elles pourraient difficilement procéder autrement car elles recrutent parfois des centaines d’apprentis ! N’hésite pas à te faire aider par ton école : elle organise sûrement des stages de recherche d’entreprises. Certaines proposent même des coachs spécialisés par typologie de sociétés ! Ils pourront t’aider à rédiger le CV idéal, ta lettre de motivation et à te préparer à l’entretien. Au moment de l’entretien, il est recommandé d’insister sur les avantages pour la start-up d’engager un apprenti. C’est financièrement très avantageux. Et si la structure compte moins de 11 salariés, elle peut être exonérée du coût total engendré par son embauche. Assure-toi aussi dans la discussion que celui qui cherche à te recruter se sentira à l’aise dans son rôle de tuteur et prêt à te confier des missions intéressantes. C’est aussi très bénéfique pour eux sur le plan créatif : un jeune apprenti est une garantie de « sang frais » et une mine d’idées neuves et originales! Tu es retenu ? Fais preuve de pro-activité ! Tu l’as compris, les start-ups recherchent l’agilité d’esprit et la volonté d’action : n’attends donc pas qu’on te sollicite. Tu es le leader sur ton projet, prends tes responsabilités, des initiatives, invente, propose… et tu

verras vite les résultats de ton implication sur la bonne marche de l’entreprise. Tu dois avoir la vision de la gestion de projet. Fais preuve autant que possible de recul et de maturité, même s’il est normal d’être parfois naïf quand on manque d’expérience. On ne te reprochera jamais de faire des erreurs d’appréciation. En revanche, le manque d’énergie et d’ambition n’est pas compatible avec les exigences d’efficacité d’une start-up. Conclusion : les start-ups en plein développement sont souvent dans une démarche de pré-embauche lorsqu’elles recrutent un apprenti. Les perspectives d’emploi sont donc bien réelles ! A terme, cette expérience te donnera peut-être aussi envie de te lancer… Tu vas peut-être te dire que c’est faisable et tu auras sans doute raison si ton projet est bien bordé… Et si tu décides finalement de rejoindre une grande entreprise, cette expérience intense donnera une grande valeur à ton CV.

LES ÉCOLES AUSSI PASSENT EN MODE START-UP ! En septembre 2017, ITESCIA ouvre une école du code : « Coding Factory by ITESCIA » basée sur une pédagogie innovante et participative en mode start-up, et proposera sa première formation : « Codeur informatique ». En deux ans en apprentissage ou en un an à temps plein, cette formation diplômante de niveau III (reconnue par l’Etat) permettra de se former au développement informatique en mode agile. Des espaces de co-working, un open space de 200 m² et un espace de détente avec un bar connecté vous permettront de vous former aux métiers de scrum master, intégrateur d’objets connectés ou même concepteur développeur de jeux vidéo... dans un environnement très proche de celui des start-ups ! Avec cette nouvelle école, ITESCIA répond ainsi à la forte demande des entreprises, en recherche constante de développeurs qualifiés et opérationnels.

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LES CLÉS DE L’APPRENTISSAGE DANS LES MÉTIERS DU NUMÉRIQUE /

SE FORMER AU NUMÉRIQUE

PORTRAIT

PAR LES MOOC

Marie Schneegans, 23 ans

NUMÉRIVORE, TU AS ENVIE D’APPROFONDIR DES SUJETS DU NUMÉRIQUE QUI TE PASSIONNENT OU D’EN EXPLORER DE NOUVEAUX ? POURQUOI NE PAS TE TOURNER VERS LES MOOC ? CES COURS EN ACCÈS LIBRE SUR INTERNET QUI CONNAISSENT UN SUCCÈS FULGURANT PROPOSENT UNE OFFRE RICHE DANS LE NUMÉRIQUE. TALENTS DU NUMÉRIQUE TE DIT TOUT SUR LES MOOC EN 6 QUESTIONS-RÉPONSES.

QU’EST-CE QU’UN MOOC ?

Mooc, acronyme de l’anglais « massive open online courses », peut être traduit en français par « cours en ligne ouverts et massifs » ou CLOM. Concrètement, ce sont des formations dispensées via Internet, ouvertes à tous, proposées par des grandes écoles ou des universités, des entreprises... L’inscription est la plupart du temps gratuite, l’un des objectif du Mooc étant de démocratiser l’accès aux connaissances.

teur. Un forum est disponible pour que les étudiants puissent échanger et poser des questions aux enseignants, parfois en direct via Hangout ou Ustream. Des exercices évaluent vos connaissances. Le grand nombre d’inscrits (plusieurs milliers personnes !) fait que ce sont souvent les utilisateurs du Mooc qui s’évaluent mutuellement. Les participants du Mooc peuvent aussi décider de se voir dans le réel, pour échanger sur le cours ou monter des projets de groupe.

QUELS MOOC DANS LE NUMÉRIQUE ?

OÙ TROUVER UN MOOC ?

L’offre est florissante et très diversifiée ! Certains cours forment aux usages du web (chercher de l’information et communiquer sur Internet, organiser une veille en ligne…), sensibilisent à la sécurité de l’information et aux bons gestes pour protéger ses données, apprennent à contribuer à Wikipédia. D’autres Mooc sont plus pointus et techniques et donnent des bases en algorithmique et en programmation, initient au traitement du signal… Vous pouvez aussi apprendre à programmer en langage C, propre aux smartphones, consoles de jeux, robotique, objets connectés... D’autres Mooc proposent de vous former au langage Python, à l’animation de petits jeux en HTML5, au système d’exploitation Linux ou de fabriquer un objet connecté, contrôlé par votre smartphone ou votre ordinateur, en utilisant les technologies issues des fablabs.

QUELLE PÉDAGOGIE ?

A l’image d’un cours en présentiel, les Mooc ont un début et une fin dans le calendrier, et les contenus sont délivrés chaque semaine. La majorité des cours sont des vidéos proposées par des professeurs ou des professionnels du secteur. Diffusées en streaming, sur Youtube, Dailymotion ou Vimeo, elles permettent de simuler la présence du forma10

Les Mooc sont regroupés sur des plateformes en ligne, publiques ou privées. En France, la plus importante est FUN (France université numérique) disponible sur www.fun-mooc.fr. Mais vous pouvez vous connecter aux plateformes Mooc du monde entier, en particulier Coursera, Udacity ou EdX aux Etats-Unis, dont l’offre est très riche et qui compte de prestigieux partenaires universitaires… à condition de maîtriser la langue de Shakespeare !

POUR QUI ?

Le principe des Mooc est que tout le monde peut s’y inscrire librement. La plupart d’entre eux est accessible aux débutants et le critère principal est d’être motivé par la thématique. Cependant, pour certains Mooc du numérique plus techniques, des connaissances préalables en mathématiques, en électronique ou en développement informatique peuvent être nécessaires pour comprendre les notions abordées. Le descriptif du Mooc le précise. Certains Mooc très pointus s’adressent même à des étudiants ou des professionnels du numérique !

POURQUOI SUIVRE UN MOOC ?

Par curiosité, pour picorer des connaissances sur un sujet qui nous intéresse, pour se préparer à un cursus en informatique ou en électronique…

TALENTS DU NUMÉRIQUE / AVRIL-MAI 2017

Toutes les raisons de suivre un Mooc du numérique sont bonnes ! Par ailleurs, les Mooc proposent de valider ses connaissances par des QCM (questionnaires à choix multiples), des tests de programmation… Et certains permettent d’obtenir une certification ou une attestation de suivi : un plus à mettre en valeur sur son CV, son profil LinkedIn ou dans une lettre de motivation !

BIEN CHOISIR SON MOOC Moins de 10 % des inscrits à un Mooc vont jusqu’au bout de la formation. Voici quelques critères pour faire le bon choix et limiter les risques d’abandon en cours de route : 1) Choisir une thématique qui vous intéresse vraiment, gage de motivation. 2) Prérequis : vérifiez que vous avez les compétences requises pour pouvoir suivre le cours. 3) Assurez-vous que le Mooc se déroule sur une période où vous pourrez dégager du temps (de 1 à 6 heures par semaine) pour vous y consacrer. 4) Le prix : si la plupart des Mooc donne un accès gratuit aux cours, certains font payer des services comme le tutorat, la certification… 5) Consulter les évaluations de Mooc avec les retours d’expérience des utilisateurs, ou sur des sites comme Class Central, My Mooc…

C’est pendant son stage dans une grande banque en Suisse et alors qu’elle n’a que 21 ans que Marie Schneegans a l’idée de créer Never Eat Alone, une application qui permet aux collaborateurs d’un grand groupe de se rencontrer lors de leurs pauses de midi. Alors qu’elle s’ennuie ferme à l’heure du déjeuner - qu’elle passe souvent seule - elle imagine une application qui permettrait de tisser des liens entre collègues de services différents, sur la base des centres d’intérêts renseignés par chacun. Le meilleur moyen selon elle de créer du lien, booster son réseau et ses projets. Et ça marche ! Après avoir monté sa structure avec un ami et levé des fonds, la jeune société compte aujourd’hui 16 salariés et la moitié des entreprises du CAC 40 utilisent son application. Aujourd’hui toujours en mouvement entre New York et Paris, ses équipes techniques et les clients, Marie a appris très vite et sur le tas le recrutement, le marketing, la communication…un choix de vie très impliquant, qu’elle ne regrette pour rien au monde ! www.nevereatalone.io

BlaBlaCar,

Genèse d’une success-story à la française ! BlaBlaCar, vous êtes toujours nombreux à l’utiliser ! Mais savez-vous comment l’idée est-elle née dans la tête de son fondateur Frédéric Mazzella ? Talents du numérique vous raconte tout ! Tout commence à la fin des années 90, alors que Frédéric est étudiant aux Etats-Unis. Avec des amis, il se rend tous les matins à l’université en empruntant les voies réservées au covoiturage qui existent déjà là-bas. De retour à Paris et alors qu’il tente de rentrer dans sa Vendée natale à Noël, il se heurte à des trains bondés et ne trouve aucune place. Il pense alors à chercher une voiture qui ferait son trajet pour proposer un partage des frais sur un trajet Paris-Vendée. Mais il est quasi impossible de trouver une telle information sur internet ! Pendant 72 heures, il va alors imaginer toutes possibilités offertes par un service de covoiturage synchronisé via internet et téléphones mobiles, qui permettrait de partager des trajets à l’échelle nationale ! L’aventure était lancée !

KÉZAKO

une licorne

À L’ORIGINE D’où vient l’expression “Silicon” Valley ? La Silicon Valley, située au sud de la baie de San Francisco sur la côte ouest de la Californie, est une région qui abrite l’industrie des technologies de pointe dans leur globalité. Elle est l’épicentre technologique de l’Etat, offre les meilleurs salaires et concentre l’essentiel des cerveaux du secteur. Le terme “silicon” vient du mot “silicium”, principal composant des puces électroniques entrant dans la construction des ordinateurs. C’est dans la Silicon Valley qu’ont poussé les start-ups devenues les multinationales industrielles que l’on connaît (Apple, eBay, Facebook, Google ou Yahoo pour ne citer que les plus célèbres). Elle est aujourd’hui concurrencée par de nouveaux technopôles comme Bangalore, en Inde. D’autres aménagements du même type sont en projet : Skolkovo (dans la banlieue de Moscou), Paris-Saclay (au sud de Paris) ou la Station F qui ouvrira cet été à Paris intra-muros (voir encadré page 3). San José est la “capitale” de la Silicon Valley et compte près d’1 million d’habitants.

SUIVEZ TOUTE L’ACTU DU NUMÉRIQUE SUR : talentsdunumérique

LA PETITE HISTOIRE

@talentsdunum

Apparu la première fois en 2013 sous la plume d’Aileen Lee, un investisseur américain, le terme désignait alors les entreprises américaines ayant moins de 10 ans d’existence, évoluant dans les nouvelles technologies et valorisées à plus de 1 milliard de dollars avant même leur entrée en bourse. La valorisation ne doit pas être confondue avec le chiffre d’affaires : une licorne peut ne pas être rentable. Facebook par exemple a valorisé sa communauté d’utilisateurs bien avant d’avoir fait entrer de l’argent dans ses caisses. Tu connais sans le savoir de nombreuses licornes : UBER, Dropbox, Spotify ou Snapchat …et BlaBlaCar, l’une des 2 licornes françaises qui a intégré récemment ce club prestigieux ! Cette entrée récente prouve que la définition de la licorne a changé et n’est plus réservée aux Startups nées dans la Silicon Valley! 11

NOS CONSEILS 4 CONSEILS POUR S’INTÉGRER DANS UNE START-UP Je suis détachable mais pas jetable. Chaque trimestre, les informations que je contiens vous aident à passer à l’action pour débuter et réussir votre apprentissage dans les métiers du numérique. Je suis Le Pass et je suis à garder...ou à passer à plus intéressé !

Conseil n°1

Sois curieux en toutes circonstances. Ne te contente pas de ce qu’on te dit, va chercher l’info, renseigne-toi aussi par toi-même, propose tes idées. Plus tu montres ta motivation, plus tu te verras proposer des missions intéressantes.

JUIN SEPTEMBRE

Conseil n°2

Tous à vos CV ! Les recruteurs sont à l’affût de nouveaux candidats, c’est donc la période idéale pour rechercher l’entreprise au sein de laquelle effectuer son apprentissage.

Participe à la vie de la start-up. Les pots, les réunions informelles sont des moments stratégiques qui participent au renforcement de la cohésion des équipes. C’est aussi là qu’on crée des affinités, qu’on peut exprimer des choses plus personnelles sur sa vison du travail ou sur ses attentes.

Conseil n°3

Sois énergique et pro-actif. N’hésite pas à prendre des initiatives et à t’impliquer dans les projets. Ne crains pas de te tromper, c’est un passage obligé. Il n’y a que ceux qui se préservent qui ne font pas d’erreurs !

AVRIL MAI

Conseil n°4

Faites votre choix ! C’est le moment de remplir vos dossiers d’inscription parmi les centaines de formations qui s’offrent à vous.

Fais part de tes problèmes si tu en rencontres, ce qui ne manquera pas d’arriver. C’est un processus normal mais il faut toujours en parler. La clé d’une bonne intégration, c’est surtout une communication fluide entre les salariés pour désamorcer les difficultés et mieux rebondir.

MON CARNET D’ADRESSES Sites diffusant des informations :

DÉCEMBRE

SEPTEMBRE

JANVIER MARS

Sur les métiers du numérique :

Menez l’enquête ! Salons étudiants, Journées portes ouvertes. De janvier à mars saisissez toutes les occasions d’en savoir plus sur les formations dans les métiers du numérique, elles sont nombreuses ! Rendez-vous en pages 08 et 09 : notre rubrique «S’organiser» vous dit tout sur l’apprentissage !

Dernière ligne droite ! La plupart des formations en CFA (Centre de Formation d’Apprentis) débute en septembre. Si l’idéal est d’avoir son entreprise d’accueil avant cette date pour commencer l’année l’esprit tranquille, il est possible de démarrer les cours sans l’avoir trouvée.

www.cvtheque.talentsdunumerique.com www.agence.talentsdunumerique.com www.lestalentsdunumerique.com www.syntec-numerique.fr www.talentsdunumerique.com www.fafiec.fr http://referentiels-metiers.opiiec.fr www.metiers.internet.gouv.fr www.studyrama.com www.letudiant.fr www.onisep.fr

Sites diffusant des offres de contrats en apprentissage :

www.contrats-alternance.gouv.fr www.emploi-alternance.net www.lapprentijob.fr

Découvrez Concepteurs d’avenirs :

https://www.facebook.com/Concepteurs-dAvenirs-1654043471484806 https://twitter.com/ConceptdAvenirs

Retrouvez tous les anciens numéros de Talents du Numérique à cette adresse : https://www.facebook.com/talentsdunumerique/app/1512218145698661

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