Carnet de voyage
Le
Pérou
Le Temple du Soleil
Superficie : 1 285 220 km2 eau : 0,4 % Langues officielles : espagnol, quechua et aymara Capitale : Lima Population : en 2010 - 29 907 003 habitants Densité : 22 hab. / km2 Monnaie : sol nuevo Forme de l’État : République présidentielle Indépendance : de l’ Espagne, 28 juillet 1821
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Monnaie : sol nuevo
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paysages et géographie
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Le Pérou C’est un pays qui propose une grande diversité climatique, conséquence de divers facteurs géographiques, mais principalement due à la présence de la Cordillère des Andes à l’est et au désert d’Atacama le long de la côte ouest.
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La Cordillère des Andes
La Cordillère des Andes
La Cordillère des Andes
Les montagnes aux neiges éternelles à côté de la « rainforest » (forêt tropicale) et la plaine forestière se dressent les montagnes culminant à plus de 6 000 mètres. Le massif est si jeune qu’elles continuent à s’élever à certains endroits ! à une telle altitude, il n’est dès lors pas étonnant de voir des neiges éternelles couvrir les sommets !
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Alpamayo, Pérou
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Le volcan Misti à Arequipa un grand lieu de l’andinisme en Amérique du Sud
Les Andes Elles s’étirent sur plus de 8 000 km du Vénézuela au Chili traversant la plupart des pays de l’Amérique du Sud : Argentine, Bolivie, Colombie, Équateur et Pérou. Cette longue chaîne de montagnes aux versants abrupts dont certains sommets aigus culminent à près de 7 000 mètres est autrement appelée Cordillère (en espagnol : cordilleras). C’est ici que circulait (avant le Lhasa Express Qinghai Tibet) le train le plus haut du monde, le train de la Sierra, qui mène de Lima à Huancayo dans les Andes péruviennes dont certains viaducs ont certainement inspiré Hergé. 18
Gravure extraite de Pérou et Bolivie. Le dessinateur s’en inspira pour la scène vertigineuse du viaduc de montage
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La fôret tropicale Le Pérou c’est aussi et surtout l’Amazonie, la forêt tropicale (60% du territoire péruvien). Dans cette forêt humide, la flore et la faune prolifèrent. Cette forêt qui s’étend sur plusieurs pays est pratiquement le plus grand océan vert du monde. Il est difficile d’y entrer car elle est dense et barrée d’innombrables racines et lianes sans compter les milliers d’autres végétaux.
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L’Amazonie
L’histoire et la culture
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Les indiens des Andes Avant la colonisation européenne (d’origine hispanique et portugaise), le peuplement tout au long de la chaîne de la Cordillère, du Mexique au Nord du Chili, est d’origine asiatique. Il y a plus de 20 000 ans, à une époque où la Sibérie et l’Alaska se touchaient. Il s’ensuivit la formation de nombreuses civilisations ou ethnies amérindiennes dont les plus connues sont les Mayas, les Aztèques et les Incas, mais aussi les Chavin, Paracas, Mochicas ou les Chumu.
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Les civilisations amérindiennes dites “ précolombiennes ” (à l’opposé du peuplement post-colombien d’origine européenne et africaine) sont anéanties et absorbées par les grands conquérants. Les autochtones de la première vague de peuplement constituent désormais une infime minorité.
Les Incas Les Incas, les plus connus avec les Mayas et les Aztèques ont rayonnés pendant moins d’un siècle avant d’être écrasés par les “ conquistadores ” même si l’expansion de l’empire s’est étalée sur trois siècles (du 12e au 16e siècle). à l’origine, les Incas établis dans le Sud du Pérou ont commencé à s’établir sur des territoires voisins. Avant l’arrivée des Espagnols, l’empire s’étendait sur plus de 5 000 km de la Colombie (au nord), jusqu’au Chili (au sud) et de la Bolivie (à l’est) jusqu’à la côte pacifique (à l’ouest). 30
Les Incas étaient réputés pour leurs techniques de construction (de temples et d’aqueducs) et disposaient d’une organisation politique et administrative avancée même si cette civilisation ignorait l’écriture.
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Chullpas, tours funéraires pré-inca à Sillustani
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Document du National Geographic - Vierges du temple sacré
Document du National Geographic - le grand prêtre
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Document du National Geographic
Document du National Geographic - la danse du serpent
Le Guano
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Le Guano est un fertilisant naturel qui est fabriqué à partir de fientes d’oiseaux marins accumulés sur les îles bordant les côtes occidentales de certains pays d’Amérique du Sud comme le Pérou. Les Incas étaient des précurseurs et des maîtres en matière d’agriculture. En plus du maïs, de la pomme de terre, ils cultivaient certains types de céréales comme la quinoa et la quiwicha, des piments, de la courge. Pour obtenir de tels résultats, ils recouraient à des systèmes d’irrigation (canaux et aqueducs), des cultures en terrasse et des techniques de fertilisation comme le Guano. Autrement appelé “ Terre des neiges ” en raison de sa blancheur, le Guano … “ eh bien c’est cela ” comme le dit si bien le capitaine Haddock en s’adressant à Dupond alors que Dupont rit aux éclats.
Ponton de chargement des récoltes de guano ; îles Ballestas
Le canyon de Colca Profond de 3 400 m, il se situe au nord d’Arequipa au Pérou. Il était autrefois considéré comme le canyon le plus profond du monde. Son point culminant est à 4350 m d’altitude et on trouve la rivière de Colca dans la vallée. À environ 40 km de Chivay, le premier village de la route qui longe le canyon, on trouve un mirador naturel (appelé Cruz del Condor) d’où l’on peut voir planer des condors profitant des courants ascendants.
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Après la ville de Chivay, le canyon devient de plus en plus étroit, la route devient par endroits non carrossable. Quelques points de vue sur le canyon ont été aménagés. On tombe alors sur la ville de Cabanaconde, d’où partent quelques treks en direction du fond du canyon, et de la rive opposée vers les villages de San Juan de Chucco, Tapay, Malata... Certains de ces villages ne sont à ce jour toujours pas reliés au réseau routier. Les mules sont les seuls moyens de transport pour alimenter en vivres (et autres biens) ces lieux reculés.
Le Canyon de Colca
La rivière Colca
Vallée de Colca
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Condor en survol du Canyon de Colca
Vallée de Colca
Le lama Dans l’Amérique latine, cet animal de trait et de randonnée (il supporte un poids de 50 kg) fournit en outre de la laine et de la viande. La tête perchée sur un long cou rigide, ce grand camélidé ne semble pas apprécier les caresses.
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Ce n’est pas un mythe, l’animal crache réellement lorsqu’il est agacé. S’il s’agit d’une légère contrariété, il éjecte sa salive à la manière d’un brumisateur. Lorsqu’il est franchement en colère, il envoie sur sa victime un jet verdâtre : ce liquide qui remonte de son estomac est issu de la décomposition des végétaux digérés. Très nauséabond, il produit des taches quasiment indélibiles sur les vêtements.
L’Empire et le temple du Soleil Pachacutec (15e siècle), le 9e empereur imposa une religion d’État fondée sur le culte du Soleil aux différents peuples vaincus. Pour vénérer le culte, il fallut bien sûr un temple érigé à Cuzco (signifie le “ nombril du monde ”) : Le temple du Soleil. De ce fameux temple du Soleil (le coricancha) où pénètre Tintin, Haddock, Zorrino et Milou et qui a failli devenir leur tombe, il n’existe plus que quelques vestiges ayant été détruits lors des invasions espagnoles menées par Pizarro qui pillait et saccageait systématiquement ! Tout y était en or. 46
Koricancha
Koricancha
Koricancha
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Temple du Soleil
Huttes en roseaux construites sur une île flottante
Le lac Titicaca, altitude 3 812 m, superficie 8 372 Km2
Les momies Pour les Indiens, la force vitale de l’être humain ne disparaissait pas avec la mort : son esprit rejoignait ses ancêtres dans l’au-delà et il faisait bénéficier les survivants d’une sorte de protection souterraine et éternelle. Aussi vénéraient-ils les dépouilles de leurs morts dans un culte d’une immense importance pour les sociétés andines.
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Seuls les personnages importants y avaient droit. Les corps étaient parfois embaumés et éviscérés. Sur la côte péruvienne, l’extraordinaire état de conservation des momies est essentiellement dû au climat aride et sec de cette région, quasiment privée de précipitations. Les dépouilles, soigneusement empaquetées, étaient couvertes de bijoux et de tissus précieux.
Momies précolombiennes de Chauchillas, région de Nasca
L’Inca, Rascar Capac, n’a jamais existé et sort directement de l’imaginaire hergéen ! Hergé se serait en outre inspiré de la momie péruvienne du Musée du Cinquantenaire pour créer la momie de l’Inca imaginaire.
Photographie d’une momie (Pérou) collection privée
Le Machu Picchu Le plus célèbre de tous les circuits de randonnée d’Amérique du Sud est certainement le “ chemin de l’Inca ” qui relie Cuzco à Machu Picchu. L’aventure commence par un trajet en train qui s’arrête selon les cas au kilomètre 88 ou au kilomètre 103. Dans le dernier cas, le premier site rencontré et le dernier avant le Machu Picchu est celui de Wayna Wayna, accroché à la paroi d’un ravin, véritable citadelle et ferme agricole.
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Photo du site, prise par Bingham, en 1911
Photo du site, prise par Bingham, en 1911
la vallée sacrée des incas
La citée est qualifiée de “ huitième merveille du monde ”. Elle fut découvert par l’historien américain Hiram Bingham : « J’aperçus ensuite des maisons, des dizaines d’édifices, des temples, des palais. Jamais je n’ai vu de murs aussi bien construits, de monolithes aussi magnifiquement taillés. C’est le plus pur chef-d’œuvre des Incas. »
un site d’exception
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On décrit souvent Machu Picchu comme un refuge secret des Incas, connu de quelques privilégiés et farouchement caché aux conquistadores.
Entrée vers le quartier sacré et le quartier des nobles
Cette citée inspira Hergé pour Le Temple du Soleil. Si des décors du temple du Soleil ont été inspirés d’autres vestiges de Sacsayhuaman et de Tiahuanaco, certaines scènes renvoient au Machu Picchu (voir page précédente). Le Machu Picchu fut construit, habité et abandonné en l’espace de 100 ans entre 1450 et 1550. Il semble avoir été un centre cérémoniel et administratif d’une région peuplée d’environ un millier d’habitants.
Mur intérieur des ruines d’un bâtiment inca surplombant la vallée de l’Urubamba
Roche taillée sous le temple du Soleil à Machu Picchu
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Entrée fortifiée vers la zone urbaine
Source d’eau canalisée serpentant les vestiges
Terrasses du côté est dans le Secteur Agrícole
La structure connue comme Temple Principal
Vue de la rivière Urubamba à partir des terrasses du Machu Picchu
Le Dieu-aux-Bâtons Le dessin qui se trouve au début des Aventures de Tintin : Le Temple du Soleil n’est autre que le Dieu-aux-Bâtons qui orne la porte du Soleil de Tiwanaku. Tiwanaku est une cité qui prit une importance telle qu’elle devient capitale d’empire (entre 600 et 1 000 après J.-C.). D’innombrables bâtiments furent érigés dont la fameuse et énigmatique Porte du Soleil taillée dans un seul bloc. En effet, cette porte qui ne semble mener nulle part aurait servi de calendrier solaire. 64
Illustration extraite du livre de Wiener dont Hergé s’est servi pour les fenêtres et les passages, notamment pour la scène de la planche ci-dessus
crédits photos et remerciements à : •© Studios Hergé pour la documentation d’Hergé •© Moulinsart / Gédéon 2011 pour photos tirées du film documentaire Sur les traces de Tintin, Le Temple du Soleil • Barbara Duriau & Michel Bareau
