La Stasi - Lyon

créée le 8 février 1950, était le service de police politique, de renseignements, d'espionnage et de contre-espionnage du régime communiste de la République.
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La Stasi, abréviation de StaatsSicherheit et dont le nom officiel est Ministerium für Staatssicherheit (en français, « Ministère pour la sécurité d'État »), créée le 8 février 1950, était le service de police politique, de renseignements, d'espionnage et de contre-espionnage du régime communiste de la République démocratique allemande (RDA). Elle fut créée pour remplir les fonctions de police politique, qui devait donc se charger des renseignements, de l’espionnage et du contre-espionnage de la République Démocratique Allemande. Elle avait pour objectifs de traquer les opposants au régime politique instauré à la suite de l’occupation des Länder de l’est par l’Armée Rouge. Entre 1950 et 1989, la Stasi comptait 17 prisons préventives où étaient internés les détenus La Stasi comportait 286 000 agents, qui constituaient une surveillance très présente et très efficace. Lorsque la Stasi connaissait l’opinion de quelqu’un, elle préférait utiliser des pressions discrètes en forçant un homme à démissionner, un étudiant à arrêter ses études. Le moyen de torture était très exceptionnel. Lorsqu’elle utilisait ces sortes de pressions, la Stasi pardonnait la personne concernée en la forçant à devenir informateur à son tour. De plus, la Stasi possédait un bon fonctionnement d’appareils de surveillance, des caméras et détecteurs… De 1950 à 1989, la Stasi en quelques chiffres :  Plus de 200.000 condamnations de prisonniers politiques.  En moyenne, les prisons étaient occupées par 30 000 prisonniers politiques.  Environ 34.000 prisonniers politiques vendus à la RFA, pour une recette totale de 3,4 Milliards DM, soit une moyenne de 50.000 Euros par prisonnier.  91.000 "Hauptamtliche Mitarbeiter" (agent officiel de la Stasi), à savoir 5,5 agents pour 1000 habitants, soit trois fois plus qu'en Union Soviétique (1,8 pour 1000 hab.) et cinq fois plus qu'en Tchécoslovaquie (1,1 pour 1000 hab.).  175.000 "Inoffizielle Mitarbeiter" (collaborateurs inofficiels), les fameux "IM", opérant en RDA. Plus de 20.000 IM opérant en RFA.  4 Millions de fichés et de dossiers, pour une population de 16 millions d'habitants. 2 Millions de dossiers concernant des personnes vivant en RFA.  86.000 citoyens fichés comme opposants à interner, en cas de crise intérieure grave, dans des Isolierungslager en projet. Pendant les semaines qui précédèrent la débâcle, la Stasi entreprit de détruire ses archives, mais la chute précipitée du Mur ne lui consentit pas de détruire la totalité des dossiers. Environ 14 km de dossiers détruits, en millions de fragments, ont pu être récupérés, soit 14.000 sacs. Depuis 1995, on procède à la reconstitution manuelle de chaque page. Fin 2001, on n'avait réussi à reconstituer que quelque 200 sacs. 180 km de dossiers sont demeurés intacts et sont accessibles aux citoyens concernés et aux chercheurs. Fin 2001, le Délégué Fédéral des Dossiers de la Stasi avait reçu quelque 5 millions de demandes de consultation de dossiers.