La pharmacie hospitalière au coeur du parcours de

pour l'accès aux soins des pays en développement. Unité médicale mobile Plaine de la Bekaa. Liban - février 2017. ..... On y accède à travers le logiciel FAST. (Fourniture d'un ..... L'application qui en est faite au CH de. Saintes commence par ...
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JOURNÉES HOSPITALIÈRES PIERRE FABRE Vendredi 2 décembre 2016 Lavaur, En Doyse, Fondation Pierre Fabre

Journées Hospitalières Pierre Fabre

C O M P T E

R E N D U

La pharmacie hospitalière au coeur du parcours de soins de demain

JHPF

JOURNÉES HOSPITALIÈRES PIERRE FABRE - vendredi 2 décembre 2016 - Lavaur, En Doyse

Fondation Pierre Fabre :

La pharmacie hospitalière au coeur du parcours de soins de demain Pour leur troisième édition, les Journées Hospitalières Pierre Fabre se sont tenues dans le cadre superbe récemment emménagé de la Fondation Pierre Fabre à Lavaur. Ce choix symbolique – le lieu était la résidence du fondateur du groupe pharmaceutique – était destiné à sensibiliser la centaine de participants à ces journées sur le rôle et la place de plus en plus importants du pharmacien dans le parcours de soins. La médiation était assurée par Bernard Charles, pharmacien conseiller à la présidence du groupe Pierre Fabre et Philippe Cestac, pharmacien hospitalier, maître de conférence, responsable du pôle pharmacie du CHU de Toulouse.

Depuis sa création par M. Pierre Fabre en 2000, la fondation* éponyme se donne pour mission d’améliorer l’accès aux soins et aux médicaments des populations des pays les moins avancés, principalement en Afrique, Asie du Sud-Est et Haïti en développant quatre axes d’intervention : la formation des professionnels du médicament, qui doivent apprendre à sécuriser leur circuit du médicament et à favoriser l’émergence d’une industrie locale ; l’accès des populations à des soins de qualité ; la lutte contre la drépanocytose, qui touche plus de 300 000 naissances chaque année en Afrique subsaharienne dont peu d’états se sont saisis ; la dermatologie en milieu tropical afin de combler le déficit d’accès au diagnostic et aux soins et de lutter contre les pathologies les plus graves comme le noma.

© Harry Freeland_Standing Voice - Fondation Pierre Fabre

pour l’accès aux soins des pays en développement

Préventions des cancers de la peau chez les personnes atteintes d’albinisme. Tanzanie - février 2017

Recherche sur la drépanocytose à l’hôpital Monkole. RDC- février 2017

Soutien à la Faculté de pharmacie de Vientiane. Laos - février 2017

* Reconnue d’utilité publique.

Bernard Charles

© Griff Tapper - Fondation Pierre Fabre

© Micka Perier- Fondation Pierre Fabre

© Damien Cabrol - Fondation Pierre Fabre

Pharmacien conseiller à la présidence Pierre Fabre

Philippe Cestac Pharmacien hospitalier, maître de conférence, responsable du pôle pharmacie CHU de Toulouse

Siège de la Fondation Pierre Fabre, En Doyse, Lavaur Unité médicale mobile Plaine de la Bekaa. Liban - février 2017.

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© Alfonso Moral - Fondation Pierre Fabre

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JOURNÉES HOSPITALIÈRES PIERRE FABRE - vendredi 2 décembre 2016 - Lavaur, En Doyse

Vers une évolution de l’offre de soin Le parcours de soins est la colonne vertébrale de la réforme hospitalière. La prévention, l’ouverture vers la médecine de ville à travers, notamment, le dossier pharmaceutique sont des démarches fondatrices de cette nouvelle organisation.

S O M M A I R E

Vers une évolution de l’offre de soins

p 5-7

- Réforme hospitalière sur le parcours de soins

p5

- Nécessité d’un projet pharmaceutique au sein d’un GHT

p6

- Partage information ville-hôpital –dossier pharmaceutique : outil marketing ou réel outil ?

p7

Un acte-clé : la conciliation pharmaceutique

Le parcours de soins est une succession coordonnée de prestations. Il assure une prise en charge commune et graduée du patient et garantit l’accès à des soins sécurisés et de qualité.

p 8-10

- Gestion des risques et iatrogénie

p8

- Aspects médico-économiques de la conciliation médicamenteuse

p9

- Continuité des soins ville-hôpital

p 10

Le pharmacien hospitalier au service du patient

Réforme hospitalière sur le parcours de soins

p 11-13

- Communiquer : une messagerie vers la ville

p 11

- Accompagner : l’éducation thérapeutique, quelle valeur ajoutée ?

p 12

- Transmettre : la conciliation médicamenteuse, une réponse aux attentes p 13 des pharmaciens d’officine

Martine Aoustin Ex-directrice générale ARS Languedoc-Roussillon

Il faut assurer la fluidité de l’organisation, veiller aux points de rupture sur le parcours de santé et toujours penser à ce qui suit et à ce qui précède... C’est un autre mode de fonctionnement qui touche au comportement et à l’organisation qu’il est très difficile de faire bouger. Les pharmaciens d’officine ont compris que le métier évolue. Il va y avoir un passage (de la rémunération) du quantitatif au qualitatif avec le développement de l’ambulatoire. Bernard Charles

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La première table ronde était dévolue à Martine Aoustin, ex-directrice générale de l’ARS Languedoc-Roussillon, éminente spécialiste de la réglementation médicale qui a assuré la direction de la mission « Tarification à l’activité » au ministère de la Santé. Elle a tenu à revenir sur la loi de modernisation de l’hôpital qui met en exergue la notion de « Parcours de santé », tout en rappelant que le parcours n’est pas né avec la loi de modernisation de l’hôpital, mais était déjà en germe avec la création du médecin-référent qui contenait l’idée d’une organisation des soins. Le parcours de soins peut être défini comme la succession coordonnée de prestations afin d’éviter les ruptures et les carences qui donnent pour règle de «  coller  » aux spécificités territoriales. « Avec l’apparition des GHT, a dit Martine Aoustin, il s’agit d’ancrer l’hôpital dans son territoire, pour assurer une prise en charge commune et graduée du patient et garantir l’accès à des soins sécurisés et de qualité en visant toujours l’équité de l’accès géographique et financier. » Cette nouvelle organisation est censée rationaliser les modes de gestion, la mise en commun de fonctions ou des transferts d’activité entre établissements et construire ainsi un projet médical partagé pour organiser les parcours hospitaliers. «  L’expérience fait dire qu’il faut se garder de certains écueils, a prévenu Martine Aoustin, les trop grosses unités n’ont pas fait la preuve de leur efficacité par trop de lourdeurs, de trop petites risquent de ne pas répondre à toutes les attentes par manque de graduation des soins. » Martine Aoustin a souhaité également aborder le sujet de l’efficience avec lucidité : « L’argent, le mode de tarification,

jouent un rôle éminent, car le système global ne fonctionne pas sur la vertu. Le sujet de l’efficience est d’accepter que les patients soient traités dans les meilleures conditions de résultats et dans le lieu le moins onéreux... Il faut donc accepter une hiérarchisation du recours et, par-là, l’évitabilité du niveau de recours supérieur à chaque fois que possible. » Martine Aoustin a attiré l’attention des participants sur la prévention. Des enquêtes réalisées dans le suivi de l’AVC, dont le parcours est plutôt bien structuré, ont montré que le dépistage n’était pas encore assez pris en compte par la médecine libérale. Cette remarque est valable, avec encore plus d’acuité, pour le dépistage du cancer, qui est aujourd’hui une maladie chronique mais dont le dépistage n’est pas suffisamment pris en compte. En conclusion, Martine Aoustin a souhaité donner sa propre définition du parcours : « Le parcours c’est celui de chaque individu, dont nous devons respecter le projet de vie. Mais, si l’on veut s’attacher à des référentiels, il faut que ces individus suivent des cohortes de traitement et de prise en charge. Et j’en arrive à la notion de filières, de prestations qui s’organisent et se succèdent dans un ordre établi et partagé. Demain, l’organisation du dispositif de soin sera impactée par la manière dont vous saurez mener les GHT, il faut tenir compte du fait que le patient voudra toujours revenir à son domicile dès que possible. Il faut donc que les structures s’ouvrent vers la ville, vers l’hôpital et vers le privé... Les GHT vont formater pour longtemps l’offre de soins, et pas uniquement pour les patients, mais pour tous les soignants. » 5/15

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JOURNÉES HOSPITALIÈRES PIERRE FABRE - vendredi 2 décembre 2016 - Lavaur, En Doyse

Nécessité d’un projet pharmaceutique au sein d’un GHT Le projet pharmaceutique de territoire fait intégralement - et juridiquement - partie du projet médical. Avec lui, le pharmacien hospitalier se replace au centre du parcours de soins.

Bernard Dieu Responsable du pôle Pharmacie, CHU de Rouen

Même si l’on parle d’achats, cela doit se faire dans une concertation médicale, ils doivent être insérés dans le projet médical. Je les situe de façon très centrale dans nos organisations.

Il nous faut être très présents au sein des GHT pour ce qui est de l’achat des médicaments qui demande des connaissances particulières, imposez-vous face aux administratifs ! Bernard Charles

Bernard Dieu, responsable du pôle pharmacie au CHU de Rouen a pris en exemple l’hôpital où il exerce pour illustrer le thème de l’intégration du projet pharmaceutique dans le GHT. Il a d’abord rappelé une notion fondamentale : la loi fait du projet médical partagé le socle du GHT, garantissant une offre de proximité ainsi que l’accès à une offre de référence et de recours. Le périmètre du GHT se décline en considération du projet médical partagé. Les missions pharmaceutiques ont donc été revues et corrigées en fonction de ces exigences. « La préoccupation était de savoir où se situe la frontière entre nos activités qui reposent sur trois piliers : - la pharmacie clinique (bon usage, analyse, conciliation, recherche clinique...), - la production (approvisionnements, gestion des stocks... préparations magistrales, stérilisation...), - les fonctions transversales (système d’information, qualité-certification, préparateurs dans les unités de soins) ; et certaines fonctions : - le système d’information dans lequel la pharmacie joue un rôle central dans la gestion des produits de santé, - la place des robots dans la future organisation, pour la maîtrise des stocks et la sécurisation de la délivrance des médicaments, - et enfin le sujet sensible des achats avec la montée en puissance des groupements d’achats avec qui nous devons travailler pour améliorer nos performances d’achat... » La pharmacie du CHU de Rouen s’est engagée dans une démarche de certification ISO 9001 afin d’intégrer dans son projet la qualité des prestations fournies à ses clients.

Ce modèle repositionné au sein du GHT va amener chaque pharmacie à usage intérieur à contribuer au GHT, comme c’est le cas pour le plan d’action achat, obligatoire au 1er janvier 2017. Ce dernier va s’accompagner d’un plan d’action logistique. La permanence pharmaceutique constitue un élément fort de réorganisation au sein du GHT. Après avoir rappelé que le projet pharmaceutique de territoire faisait bien partie du projet médical (voir encadré), Bernard Dieu a abordé les missions des PUI. « La pharmacie clinique est intégrée afin de mener toute action contribuant à la sécurisation, la pertinence et à l’efficience du recours aux produits de santé, en collaboration avec le patient et les autres membres de l’équipe de soins. C’est une officialisation forte de notre activité sur laquelle nous sommes attendus et qui va devenir une mission obligatoire.  » Cette ordonnance fait également émerger le portage à domicile dans le cadre des rétrocessions, ainsi que de nouvelles organisations : comment ces pharmacies vont elles se coordonner au sein du territoire? Il faudra qu’une structure assume l’organisation générale. « Il doit également se construire une réflexion importante sur la logistique, la sous-traitance, la massification des flux. Questions également sur la robotisation pour une délivrance globale ou nominative des médicaments. Comment développer de tels outils sur un périmètre plus élargi, qui devront traiter des volumes de niveau industriel. Concernant les fabrications se pose la question de la centralisation des préparations. Ce sont autant de questions qui doivent se poser dès maintenant en considérant l’intégration du projet pharmaceutique dans le projet médical. »

La pharmacie fait partie des structures à mutualiser au sein des GHT Comme le précise l’article L 5126-2.1: le projet médical partagé comprend un projet pharmaceutique qui organise la prise en charge médicamenteuse des personnes, prises en charge par les établissements du groupement, en désignant, le cas échéant, la pharmacie à usage intérieur responsable de la prise en charge médicamenteuse pour les personnes prises en charge par les établissements ne disposant pas d’une pharmacie à usage intérieur.

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 artage information ville-hôpital – dossier pharmaceutique : P outil marketing ou réel outil ? Le dossier pharmaceutique assure une meilleure prise en charge des patients chroniques et polymédicamentés et un gain de temps notable en vue de la conciliation médicamenteuse

Mathilde Cavalier Responsable du pôle Institutions et établissements de santé à la Direction du dossier pharmaceutique - Ordre national des pharmaciens

Sur le lien ville-hôpital s’est déclenché une foison d’expérimentations, dans tous les établissements de santé quelle que soit leur taille... Le défi qui nous attend est d’entrer dans la logique de l’évaluation... Il faut donc intégrer un acteur majeur qu’est l’Université, les évolutions des pratiques doivent prendre en compte ces nouvelles formations, le projet de réforme des études pharmaceutiques pourrait aider à prendre ce tournant. Philippe Cestac

Mathilde Cavalier, responsable du pôle institutions et établissements de santé à la Direction du dossier pharmaceutique de Ordre national des pharmaciens, a fait le point sur le dossier pharmaceutique pour en souligner les avantages de cet outil... pas toujours compris. Elle a d’abord défini le dossier pharmaceutique (DP) comme une multitude de services qui s’enrichit régulièrement : diffusion de messages dans un sens pour les rappels de lots, remontés de message pour alerter sur les ruptures d’approvisionnement, collectes de données pour les fournir aux autorités en cas de crises avant de s’attarder sur le DP patient qui concerne plus directement les officines et les PUI : « C’est d’abord un historique des dispensations sur 4 mois. Ce qu’il a changé ? Une meilleure prise en charge des patients chroniques et polymédicamentés, meilleure prise en charge des patients nomades, les patients bougent plus que ce que l’on pensait ! Une meilleure sécurisation avec la détection d’interactions. Les enquêtes montrent d’ailleurs que le DP est bien accueilli par les malades. » Dans les établissements de santé, pharmaciens et médecins se sont déclarés intéressés par le DP patient parce que souvent, les patients sont incapables de dire précisément quels sont leurs traitements, mieux vaut alors se tourner vers une source fiable qui est le pharmacien d’officine. Les premières expérimentations concluantes ont ainsi abouti à l’article 23 de la loi relative au renforcement de la sécurité sanitaire du médicament et des produits de santé. Dans les mêmes conditions, les pharmaciens exerçant dans une PUI peuvent consulter et alimenter ce dossier. Sauf opposition du patient dûment informé, le médecin qui le prend en charge au sein d’un établissement de santé peut consulter son dossier pharmaceutique. « 70% des CHU sont aujourd’hui référencés. Dans la pratique, les services d’urgences ont mesuré toute l’importance de cette source disponible en permanence et à des moments ou

le médecin généraliste et le pharmacien ne sont pas forcément joignables, c’est même la seule source disponible dans 25% des cas. Le DP constitue un gain de temps pour la réalisation de la conciliation médicamenteuse puisque 91,4% sont inscrits dans le DP. Enfin, pour la consultation d’anesthésie qui réclame beaucoup de consultation pharmaceutique, beaucoup de patients omettent de mentionner quel traitement ils prennent d’où un impact clinique et thérapeutique potentiellement grave. » Le DP est un outil pour tous les établissements de santé sans distinction. On y accède à travers le logiciel FAST (Fourniture d’un Accès Sécurisé aux Traitements) créé par l’Ordre des pharmaciens spécifiquement pour les établissements de santé dont l’accès est sécurisé par les cartes CPS et Vitale, ce qui permet la traçabilité des accès. « En 2017, l’accès au DP sera généralisé aux médecins, ce qui permettra d’éviter la “ chasse ” à la carte vitale. Les pharmaciens qui souhaitent faire de la conciliation auront accès au DP avec leur carte CPS, quelques heures après l’admission d’un patient. Nous espérons que l’accès au DP sera un outil de création de synergies entre pharmaciens et médecins. »

Le premier dossier de santé européen 99,8% des officines sont équipées pour traiter le Dossier Pharmaceutique, 4 départements sur 5 sont couverts, 350 établissements de santé sont abonnés, près de 35 millions de DP sont actifs, 35 millions d’informations sont échangées chaque mois, 8 millions de patients reçus par semaine, voilà quelques indications de grandeur qui font du dossier pharmaceutique un outil puissant de partage d’informations entre pharmaciens qui a permis, entre autres, le rappel d’une centaine de lots et alertes sanitaires par an. 7/15

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JOURNÉES HOSPITALIÈRES PIERRE FABRE - vendredi 2 décembre 2016 - Lavaur, En Doyse

Un acte-clé : la conciliation pharmaceutique Le nombre d’intervenants tout au long du parcours de soins ainsi que la diversité des sources d’information font de la conciliation pharmaceutique un passage obligé pour une prise en charge optimale des malades.

 spects médico-économiques de la conciliation A médicamenteuse L’impact économique de la conciliation médicamenteuse n’est pas démontré, mais son action sur la diminution du temps d’hospitalisation médicale et du temps d’anesthésiste est évidente. Ce thème original a été traité à deux voies sous l’angle public et privé par Xavier Pourrat, pharmacien hospitalier au CHU de Tours et Emmanuel Cirot, pharmacien hospitalier à la clinique NCT+ de Tours.

Gestion des risques et iatrogénie La plus grande attention est requise dans la connaissance des traitements, en et hors prescription, afin de détecter les interactions médicamenteuses. Le bilan médicamenteux est incontournable.

Nicolas Terrail Pharmacien hospitalier CHU Montpellier

Il existe beaucoup d’applications informatiques sur les interactions médicamenteuses, il faut les considérer comme une aide et recouper leurs résultats, mais rien ne remplace l’expertise du pharmacien.

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Le CHU de Montpellier a une expérience bien établie de la consultation médicamenteuse, de la gestion des risques, de l’entretien avec le patient et de la relation avec la ville. Nicolas Terrail, pharmacien hospitalier dans cet établissement a détaillé comment se déroulait la mise en place d’un traitement chronique du VHC - revenu en force au cours de ces dernières années - ainsi que du VIH qui est son domaine de prédilection. « Il y a beaucoup d’intervenants dans ces domaines, ainsi qu’un “ avant ” et un “ après ” l’hospitalisation. Le problème se pose alors à la mise en place d’un nouveau traitement. » Tout commence avec le bilan médicamenteux et une discussion avec le médecin traitant, avec le pharmacien d’officine, le spécialiste, le patient, sa famille, la réunion de concertation pluridisciplinaire (RCP), d’où l’intérêt de la présence du pharmacien, ainsi que le dossier patient informatisé, les prescriptions apportées par le malade, la carte vitale et le dossier pharmaceutique. « Au cours de la consultation pharmaceutique il faut prendre du temps avec le patient afin de déterminer son environnement de professionnels de santé, notamment le pharmacien d’officine. Il est nécessaire de regarder attentivement les traitements en prescription et hors prescription pour détecter les interactions médicamenteuses. La problématique est d’ailleurs différente suivant que le patient reste hospitalisé ou rentre chez lui et qu’il n’est plus sous surveillance médicale. On explique le traitement, sa durée et l’on entame alors une relation avec le pharmacien de ville pour lui transmettre les dossiers sans oublier de demander au patient ce qu’il souhaite transmettre, c’est particulièrement le cas pour le VIH où le patient ne tient pas à aller à la

pharmacie de ville... Les informations sont ensuite intégrées au dossier d’éducation thérapeutique (ETP). » Nicolas Terrail présente ensuite deux cas typiques de patients suivis l’un pour traitement de VHC l’autre de VIH où le risque de iatrogénie est fort. « Avant de présenter le patient à la RCP nous récupérons le maximum d’informations en ville, en demandant au pharmacien de valider l’interaction médicamenteuse qui va conditionner le traitement. Immédiatement après la RCP, chacune des personnes présentes reçoit le compte-rendu. » Les exemples choisis ont montré de façon éclairante les interactions entre consultations externes et rétrocessions; les outils des rétrocessions ont été utilisés en hospitalisation; la conciliation a permis d’être plus rigoureux dans l’utilisation des rétrocessions et ainsi d’optimiser la prise en charge du malade.

Xavier Pourrat Pharmacien CHU Tours

Emmanuel Cirot Pharmacien hospitalier à la clinique NCT+ de Tours.

Il faut que nous puissions démontrer que ce que nous faisons pour le patient est efficace et que sur le plan médico-économiques nous avons des objectifs atteignables en matières de santé publique. Philippe Cestac

Xavier Pourrat a d’abord constaté l’absence d’étude médico-économique portant sur la conciliation, lacune étonnante si l’on considère que cette étape mobilise de nombreux acteurs au niveau du bilan médicamenteux (pharmacien, interne en pharmacie, PPH, médecin, interne en médecine, IDE) et les sources d’informations (patient, aidant, officine, MG, MS, dossier médical, CRH, CRC, dossier d’anesthésie, dossier pharmaceutique). L’explication avancée à cette absence d’étude est peutêtre due au manque de standardisation de la conciliation médicamenteuse. « Et pourtant, en terme d’efficacité et de coûts, les résultats de la conciliation médicamenteuse sont positifs, précise Xavier Pourrat, à commencer par la diminution de problèmes médicamenteux (DRP-Drug Related Problem) qui est démontrée. L’impact sur les ré-hospitalisations est plus difficile à prouver, deux études montrent qu’il n’y a pas d’impact, deux autres que l’impact est positif à 22%; enfin, une étude américaine montre que la conciliation médicamenteuse a un impact sur la diminution des décès (- 20%). » Les autres gains potentiels sont l’augmentation du nombre d’interventions pharmaceutiques (IP), les entretiens, la diminution du temps médical en hospitalisation, du temps d’anesthésiste en CPA. En revanche, les coûts de la conciliation médicamenteuse ont de nombreuses origines : temps passé au recueil des données, temps de validation du bilan médicamenteux optimisés (BMO), temps d’analyse, temps de formation... « Il est nécessaire de considérer quels patients peuvent être concernés ou pas par la conciliation médicamenteuse. Selon l’expérience locale, les patients à ne pas concilier seraient ceux vivant en EPHAD, les patients de moins de 30 ans et plus de 15 ans sans maladie chronique et ceux en séjours de très courte durée. Les patients à privilégier seraient ceux en chirurgie, surtout

ceux entrés par les urgences, ceux prenant au moins trois traitements du système nerveux central ou deux traitements du système cardiovasculaire, les patients en transfert de réanimation et ceux concernés par les multiples lieux d’hébergements. » Emmanuel Cirot, pharmacien hospitalier à la clinique NCT+ de Tours, a présenté son projet pharmacie, un audit sur la prise en charge médicamenteuse dans une clinique mené sur 10 jours en service cardiologie (conciliation entrée et sortie, analyse pharmaceutique de niveau 3). « Cet audit a fait apparaître que des erreurs étaient commises à tous les niveaux de la prise en charge (entrée, hospitalisation, sortie). Il a donc été créé avec la participation de l’ensemble des équipes un bilan thérapeutique d’hospitalisation joint à l’ordonnance destiné au pharmacien d’officine ainsi qu’au courrier de sortie pour le médecin traitant. Ce bilan fait apparaître le traitement à l’entrée, le devenir de ce traitement en hospitalisation jusqu’à la veille de la sortie et l’explication des modifications. » La sécurisation du parcours a évidemment un coût en terme de temps de travail. Dans le cas évoqué, un emploi à temps plein d’un pharmacien serait nécessaire pour assurer la sécurisation de 92 lits de MCO, impactant alors 5 000 à 7 000 patients par an, soit un coût moyen en personnel pharmaceutique compris en 10 et 20€ par patient. Quant aux pharmaciens d’officine destinataires, ils se sont déclarés dans leur grande majorité très satisfaits du bilan thérapeutique d’hospitalisation en soulignant qu’il leur permet d’avoir un entretien avec leurs patients, s’assurant ainsi que les modifications de traitement seront prises en compte et que tout est clair pour eux à ce niveau. Ces deux interventions n’ont pas montré que la conciliation médicamenteuse présentait un rapport coût/efficacité. En revanche, il est apparu qu’elle diminue les DRP et le risque iatrogène, elle fait gagner du temps médical, elle facilite l’intégration des équipes pharmaceutiques et montre l’intérêt d’une présence pharmaceutique dans un service de soin. 9/15

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Le pharmacien hospitalier au service du patient

Continuité des soins ville-hôpital Dans l’échange réciproque d’informations entre l’hôpital et la ville, le pharmacien d’officine devient l’interface privilégiée, avant et après l’hospitalisation, entre le patient et son médecin

Bernard Champanet Pharmacien, vice-président URPS pharmaciens Occitanie

Ce serait un vrai progrès, si les pharmaciens étaient rémunérés à ne pas vendre, j’espère que nous y arriverons un jour.

De l’observance à l’adhésion Depuis quelques années, le mot observance, un peu difficile à cerner, défini par l’OMS comme « la concordance entre le comportement d’une personne – prise de médicaments, suivi d’un régime et/ou modifications du comportement – et les recommandations d’un soignant“ est remplacé par l’adhésion thérapeutique qui s’intéresse aux facteurs psychosociaux impliqués dans les conduites de soin et reconnaît le patient comme un acteur dans le processus de soin.

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Bernard Champanet, vice-président URPS pharmaciens Occitanie, a traité l’un des thèmes-phare de l’URPS pharmaciens d’Occitanie qui souhaite replacer le pharmacien d’officine dans le parcours de soins. Depuis les jours précédents la sortie de l’hôpital, avec la conciliation médicamenteuse, en passant par la sortie elle-même avec la dispensation de l’ordonnance de sortie, la détection d’éventuelles interactions médicamenteuses, la vérification de la compréhension du traitement et la garantie du bon usage du médicament, jusqu’au renouvellement d’ordonnance, à la gestion des effets indésirables, au suivi et à l’observance, le pharmacien d’officine est un acteur-clé tout au long du parcours de santé et la généralisation des soins ambulatoires a rendu sa présence incontournable. « C’est nous qui voyons le plus souvent le patient, a dit Bernard Champanet, mais nous sommes largement sous-utilisés alors que l’accompagnement est de plus en plus de notre fait à une époque où le médecin ne se rend plus au domicile du malade... Il doit exister un échange d’information entre l’hôpital et la ville, mais l’inverse est aussi vrai, et c’est le rôle du pharmacien d’officine que d’être le filtre et le témoin vigilant entre le patient et son médecin. » L’échange ville-hôpital s’est particulièrement illustré à Toulouse, dans le cadre de la cancérologie, où l’accès au dossier communiquant de cancérologie a été ouvert aux pharmaciens de ville afin qu’ils puissent se renseigner sur le parcours de soins de leur patient, anticiper son arrivée à l’officine et disposer des coordonnées de l’équipe médicale pour assurer la prise en charge la plus adaptée. Comme l’avaient déjà souligné de précédents intervenants, la transmission d’information ville-hôpital peut se révéler difficile : Qui contacter ? Les intervenants hospitaliers sont nombreux ; Quelles coordonnées ? Comment se contacter ? Bernard Champanet a estimé qu’il était nécessaire que ces échanges entre professionnels fassent partie de la formation des étudiants en santé afin qu’ils s’intègrent à leur pratique professionnelle. Enfin, il a souhaité attirer fortement l’attention sur le problème

Plateformes informatisées de gestion des traitements et de communication entre l’hôpital et la médecine de ville, ateliers d’éducation thérapeutique, conciliation médicamenteuse sont autant d’outils performants à la disposition du pharmacien hospitalier d’aujourd’hui.

Communiquer: une messagerie vers la ville Les URPS pharmaciens Les Unions régionales des professionnels de santé (URPS) pharmaciens ont été créées par la loi HPST afin de faire le lien entre les pharmaciens d’officine et les agences régionales de santé (ARS) chargées de la mise en place de la politique de santé régionale. Elles viennent compléter les actions des syndicats et de l’Ordre des pharmaciens. L’objectif de l’UPRS pharmaciens Occitanie est de replacer la santé publique au cœur du métier du pharmacien d’officine à travers des expérimentations sur les thèmes de l’éducation thérapeutique du patient, le suivi des maladies chroniques, l’observance, la coordination des soins, le lien ville-Hôpital, la conciliation médicamenteuse, la prévention.

récurrent de l’observance (voir encadré), où le pharmacien d’officine tient un rôle prépondérant: «  L’amélioration de l’observance permettrait de faire des économies substantielles en évitant les complications qui ont des coûts directs liés aux soins, mais aussi indirects comme les arrêts de travail. Il y a également des conséquences non quantifiables à prendre en compte sur la vie des patients et celle de leurs proches... Les raisons de la non observance sont divers et multiples*, mais elle coûte à la société 9 milliards d’euros par an. Il faut impérativement que l’on se préoccupe de ce problème, certaines hospitalisations sont dues au non-respect de posologies... Tous les acteurs de santé devraient se mobiliser sur ce problème qui semble sans solution », a conclu Bernard Champanet.

Plus le lien ville-hôpital est renseigné, plus la coordination entre les acteurs du parcours de soins est étroite, meilleure seront la prise en charge du patient et l’efficacité des soignants

Catherine Dona Maria Pharmacien Institut Bergonié Bordeaux

Catherine Dona Maria, pharmacien hospitalier, a présenté le dispositif de lien ville-hôpital qu’elle a mis en place avec son service à l’Institut Bergonié de Bordeaux (groupe UNICANCER). « L’idée était de construire un système pour se coordonner de façon simple avec les pharmaciens d’officine, sans perte de temps, et d’essayer de faire passer l’ordonnance, ce qui est toujours difficile en raison de la multiplicité des lieux et des prescripteurs. Et bien que l’Institut soit parfaitement informatisé, les médecins préfèrent le papier pour leurs prescriptions. Il fallait également envoyer des documents d’information aux pharmaciens qui sont très demandeurs. » Ce lien des pharmaciens d’hôpitaux vers les pharmaciens d’officine est intégré dans un processus général qui a pris la forme d’une plateforme téléphonique où des infirmières assurent un suivi téléphonique sur 11 DCI orales les plus fréquentes. Le principe est simple, il consiste à demander au patient les coordonnées de son pharmacien qui sera contacté par téléphone pour activer la création d’une boîte mail sécurisée (MS Santé) sur laquelle seront transmis le compte-rendu pharmaceutique, la

documentation produit ou protocole et l’ordonnance. Ce système a été déployé au sein du réseau de cancérologie régional de Nouvelle-Aquitaine vers d’autres centres, toujours en coordination avec le pharmacien hospitalier. Les pharmaciens officinaux sont contactés par le conseil de l’ordre et le syndicat des pharmaciens tout comme les hospitaliers du secteur (privés et publics) : médecins et pharmaciens. Une lettre de sortie a également été créée. Elle a retenu toute l’attention des médecins, ceux-ci estimant qu’elle pourrait également être envoyée aux médecins traitant, toujours via MS Santé. « Le dispositif est relativement récent, précise Catherine Dona Maria (octobre 2013), il touche 250 patients par an, près de 300 pharmaciens d’officine ont été contactés, 190 messageries MS Santé ont été créés. C’est un premier bilan encourageant qui nous a conduit à dédier du personnel sur ce système – préparateurs, externes, internes. A terme, nous pensons que le secrétariat des médecins pourra aussi enregistrer les coordonnés des pharmaciens. Plus le lien ville-hôpital sera renseigné, mieux cela sera. »

* D’après une étude IMS Health, en France seulement 40% de la population est observante.

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Accompagner : l’éducation thérapeutique, quelle valeur ajoutée ?

 ransmettre : la conciliation médicamenteuse une réponse aux T attentes des pharmaciens d’officine

Encore peu développée, l’éducation thérapeutique montre son utilité, en particulier en cancérologie. A condition que les patients participent activement et que l’équipe soignante soit motivée.

Les pharmaciens d’officine estiment que la conciliation médicamenteuse est une démarche positive dans le suivi du traitement, d’autres professionnels de la santé pourraient s’y intégrer.

Guillaume Herbin Pharmacien hospitalier CH Saintes

Guillaume Herbin, pharmacien hospitalier CH Saintes, a fait porter son exposé sur une expérience d’éducation thérapeutique pratiquée depuis 2 ans au CH de Saintes en ciblant les malades atteints du cancer, constatant que de plus en plus de médicaments sont pris par voie orale dans le traitement de cette maladie. Selon l’OMS, l’ETP vise à aider les patients à acquérir ou maintenir les compétences dont ils ont besoin pour gérer au mieux leur vie avec une maladie chronique. L’application qui en est faite au CH de Saintes commence par la mise en place d’une consultation d’accompagnement par une infirmière après la consultation d’annonce médicale. Cet entretien permet d’expliquer au patient sa prise en charge accompagné de son plan personnalisé de santé (PPS) et de la remise de la fiche produit. « A la fin de cette consultation infirmière, le bilan éducatif est dressé, dit Guillaume Herbin, c’est la synthèse de la consultation. Nous proposons ensuite au patient de participer au programme ETP. Dans ce programme Il n’y a pas de notion d’observance, ce n’est pas seulement une information sur la maladie, les effets indésirables et les conseils de prévention, son but est surtout de s’assurer que le patient a bien compris sa maladie et qu’il saura gérer sa vie avec sa maladie. » Il n’a pas semblé pertinent de sélectionner les patients pour l’accès à l’ETP, seuls les volontaires sont ciblés. Pour atteindre ce résultat, il a été nécessaire de créer une plaquette de communication claire et séduisante, qui expose les différents ateliers : « Mon traitement au quotidien »; « Ma maladie et moi »; « Bien dans ma peau avec ma chimio »; « Intimité et sexualité »...

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« Si le patient suit le premier atelier " Mon traitement au quotidien " nous sommes déjà satisfaits, les autres ateliers sont plus ciblés. Nous avons mis l’accent sur le collectif; la dynamique de groupe fait ressortir beaucoup de choses, les ateliers sont limités à 2 heures et 6 personnes maximum dans un cadre convivial avec des animateurs disponibles : IDE, oncologue, médecin polyvalent, pharmacien, diététiciennes, socio-esthéticienne, onco-psychologue, patient ressource. » Après 18 mois d’existence le bilan de ces ateliers montre une bonne satisfaction des patients. Ils apprécient la disponibilité des personnels et de pouvoir parler à d’autres patients; on note une forte motivation de l’équipe d’oncologie, la valeur ajoutée du pharmacien étant de pouvoir coordonner ce genre d’ateliers. Le nombre croissant d’animateurs est aussi une satisfaction. Les points principaux à améliorer sont la participation aux ateliers en raison d’oubli, de fatigue, de problèmes de transports ainsi que l’information auprès des médecins généralistes et des spécialistes.

Pour ces troisièmes journées, les organisateurs ont souhaité laisser la dernière table ronde à Dorine Fournier, interne en pharmacie hospitalière à l’Université de Nantes.

Dorine Fournier Interne en pharmacie hospitalière, Université de Nantes

Lors de l’hospitalisation du patient, il existe de nombreux risques médicamenteux que ce soit à l’entrée, au cours d’un transfert de service ou, lors de la sortie. Autant de moments où le pharmacien d’hôpital peut intervenir. Prenant l’exemple du CHU de Nantes où a été mise en place la conciliation pharmaceutique, Dorine Fournier décrit « Une activité qui nécessite plusieurs sources d’information pour rédiger le BMO, qui sera ensuite comparé à la prescription hospitalière de manière à déterminer les divergences. Cette conciliation va être réalisée en collaboration avec le pharmacien d’officine et éventuellement avec le médecin traitant ». Durant l’hospitalisation, l’analyse pharmaceutique va concerner tous les patients et portera quotidiennement sur la posologie, les interactions, les indications, les effets indésirables, les antécédents. Un entretien personnalisé ainsi qu’un plan de prise sont réalisés à la sortie, puis le pharmacien d’officine est contacté. «  Ce système permet d’inclure le pharmacien d’officine dans la prise en charge hospitalière en lui fournissant le bilan médicamenteux avec les commentaires pour expliquer le changement de traitement, ainsi que toutes les informations complémentaires qui peuvent l’aider. »

Il semblait cependant nécessaire de s’interroger sur l’utilité de la conciliation pharmaceutique: répondelle aux attentes des pharmaciens d’officine? « Nous avons donc établi un questionnaire d’évaluation concernant le courrier de sortie portant sur quatre thèmes: satisfaction, utilisation de l’outil, intérêt pour les soignants, intérêt pour les soignés. 73% des pharmaciens interrogés se sont déclarés très satisfaits. 26% estiment que ce courrier est utile pour anticiper les questions, 50% pour préparer l’accueil du patient, 59% pensent qu’il améliore l’entretien pharmaceutique et les conseils apportés.  » Selon les pharmaciens d’officine, les populations-cibles qui pourraient bénéficier de cette prise en charge devraient être les personnes en soin gériatrique, pédiatrique, polymédiquées et inobservantes. Il ressort cependant de cette enquête que le lien vers les professionnels de santé de ville reste peu développé. « Il apparaît que les infirmières ne sont pas intégrées dans le processus de conciliation, alors qu’elles sont une source d’information non négligeable » a conclu Dorine Fournier.

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F H JP

JOURNÉES HOSPITALIÈRES PIERRE FABRE - vendredi 2 décembre 2016 - Lavaur, En Doyse

Les participants des 3èmes Journées hospitalières Pierre Fabre, accueillis pour l’occasion au sein de la Fontation Pierre Fabre

F H JP Journées Hospitalières Pierre Fabre

Prochaines Journées Hospitalières Pierre Fabre Le 1er décembre 2017 Toulouse