SCIENCE TECHNO SOCIÉTÉ

MAI 2015

#07

Le monde est À nous !

+un mLesysovtènisred'Hscesiensdtifaleniqu: e +desEsvépaloces teinchtenollige: nts

jeunes

radicraquLoii?sÉs pou comment?

« J'AI FAavITecLEunDexJ-dIHétADen»u entrevue de Guantanamo

Par l’équipe des

#10677

MAI 2015 - 4,95 $

MD

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Le magazine des 14-17 ans

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04 MOT DE LA RÉDAC 05 CM INFOS 08 BD PARTENAIRES DE LAB 09 SOUS LES PROJECTEURS

Souffler mot

10 DOSSIER

JEUNES RADICALISÉS 14 À la vie, à la mort ?

16 Entrevue : « J’ai fait le djihad » 18 Internet : arme de recrutement massive 20 Action réaction

Sommaire : Richard Vallerand [10], Yohann Morin [30]

20 BD LES LABORATS

AU BISTOURI 22 ESPACE TECHNO Réinventer la roue

24 ACTUS MONDE 26 DANS LA TÊTE DE GOLDSTYN

sommaire mai 2O15 – numéro O7

28 ON REFAIT LE MONDE Bon pour la poubelle… ou pas ?

32 ZOOM

L’art de recycler

34 BD LES AUTRES 36 AU BOULOT

Une question de goût ?

38 AFFAIRE NON CLASSÉE

Les ovnis d’Hessdalen

40 GUIDE DE SURVIE

Survivre à un mouvement de foule

36

42 CM TEST

Faire son cinéma

44 VOX POP 47 Pêle-Mêle 48 LES EXTRAS 50 UNE FILLE UN GARS

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24 30

En couverture : Illustration richard Vallerand

le mot de la rÉdac BZZZZZ

Un projet de révolution ? soumettez vos idées. [email protected]

é la question ? e Terre ? Vous êtes-vous déjà pos Mais qu’est-ce que je fous sur cett ais avoir 15 ans. Et j’ai paniqué. Moi si. La première fois, je dev oir si l’Univers était fini st encore vrai aujourd’hui) à sav (c’e ait oge terr s’in nce scie la Alors que pas, à une distance ma petitesse. Parce que, fini ou de nce scie con s nai pre je i, mo ou infini, trop grand. s encore, l’Univers me semblait de 13,8 années-lumière ou plu je me suis fait des amis. érentes religions. Chaque fois, diff c ave irté fl J’ai es. ons rép s de leurs convictions J’ai cherché des s : tous étaient vifs, brillants, fort dou hin s, iste ddh bou , ans sulm fiance. J’ai trouvé des Chrétiens, mu leur foi et leur imperturbable con s viai J’en ce. éren diff ma de et respectueux faitement pour moi… réponses, mais rien ne collait par nifestante sidente de l’école, bénévole et ma Pré ial. soc ent em gag l’en sur e Je me suis donc rabattu Mais plus je m’investissais, j’avais besoin de me sentir utile. aguerrie (so ! so ! so ! solidarité !!!), d! ge : le monde ne tourne pas ron plus la vérité me sautait au visa n c’est parfois exaspérant, happy end. Les remises en questio un a y il , pas ez uiét inq s vou Ne gens plus lucides et plus ancrés. mais au final, ça fait de nous des chemin du djihad. québécois (ou plus ?) ont pris le ens épi cég t sep rs, ma n qu’e tard Pas plus t-ils été séduits par les réponses à leur existence ? Peut-être. On s sen un ner don à s t-il aien ? C’est certain. Cherch ? Probable. Ont-ils été manipulés aire onn luti révo upe gro n d’u es toutes fait Et ça, c’est inquiétant. illes. end. Ma réponse ? Pensez aux abe Mais je vous ai promis un happy urt. ue et ça bourdonne. Seule, ça me Une abeille ? C’est petit. Ça piq he, chacune tient son rôle faitement organisé. Dans la ruc par st C’e ? 80 % illes abe rs sieu plu is Ma t à accomplir est gigantesque : elles. Et ce qu’elles parviennen re ent t uen es. niq mu ndé com féco tes être r tou et oin d’elles pou end notre alimentation ont bes des espèces végétales dont dép les ». le sort de l’humanité « à bout d’ai Ensemble, les abeilles tiennent in de pollen à la fois. Elles entretiennent la vie, un gra ent, une petite révolution, collectivem « si l'abeille disparaissait de Si chacun de nous mène à bien début, non ? bon un déjà st C’e la surfac ses. e du globe, l'homme n'aurait cho les on fait bouger

Noémie Larouche

Rédactrice en chef

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Qui suis-je ?

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NOéMie !!!

plus que quatre années à vivre. » - Albert einstein. e… ch pê em n’ is ma Un peu alarmiste, Que fais-je ?

Où vais-je ?

DANs MON BUReAU iMMéDiATeMeNT !!!

C’esT QUOi Ces ARTiCLes ? C’esT iNCOMPRéHeNsiBLe ! VA Me RééCRiRe TOUT ÇA !

Bon… ça règle le problème à court terme.

Dodo, boulot, métro... coraux

Textes catherine Marineau-Dufresne, Philippe Marois, Annie Labrecque

À New York, de vieilles voitures de métro sont jetées au large... pour revitaliser la côte !

© Stephen Mallon's

infos

La science dans tous ses états

Au cours des 15 dernières années, plus de 2 500 vieilles voitures de métro de New York inutilisables ont été jetées au large, en plein océan Atlantique. Le but ? Ancrer une structure solide pour permettre au corail de se développer et de revitaliser la désertique côte Est des États-Unis. Des environnementalistes ont critiqué le programme, soutenant que les voitures renferment de l’amiante. Les résultats sont toutefois concluants et font le bonheur des pêcheurs : la quantité de nutriments dans l’eau a explosé, les poissons sont revenus en masse et la faune marine s’est diversifiée. Eh ben… N

Pirater

le pouce Un pirate informatique (très doué, sans doute) a réussi à cloner l'empreinte digitale d'une politicienne européenne, avec de simples photos de conférences de presse.

Le but de cette expérience ? Prouver ce qu'affirment déjà plusieurs experts en biométrie : nos empreintes digitales ne sont plus des identifiants fiables. N

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Le hacker a utilisé des images prises sous différents angles par des caméras tout à fait ordinaires. Il est ainsi parvenu à analyser et à reproduire avec précision les détails du pouce de la ministre allemande de la Défense.

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infos

toucher avec

© Zeev Zalevsky, Bar Ilan University

les yeux

Une nouvelle façon de voir dans le noir ? Un scientifique de l’université de Bar Ilan, en Israël, a conçu des lentilles de contact munies d’électrodes qui traduisent les objets en légères pressions sur la cornée. Ces lentilles « tactiles » pourraient peut-être même un jour remplacer les lunettes à réalité augmentée ! Ça reste à voir… N

des téléphones branchés sur le cerveau L'utilisation de nos doigts pour naviguer sur notre cellulaire modifie subtilement le fonctionnement de notre cerveau !

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Une étude menée en Suisse démontre, en effet, que les sensations tactiles du pouce, de l'index et du majeur engendrent une plus grande activité cérébrale chez les propriétaires de téléphones intelligents.

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L'usage fréquent d'un écran tactile et les mouvements répétitifs qui y sont associés restructureraient la façon dont notre cerveau reçoit les sensations provenant du bout de nos doigts. Un argument de plus pour tous ceux qui soutiennent que les téléphones occupent trop de place dans nos esprits. N

Parmi ces panneaux de trois pays différents, celui du centre nous influencerait plus fortement à ralentir.

Tomber dans

© Ryan Elder, Brigham Young University

le panneau Plus un mouvement est perceptible dans le dessin des panneaux de signalisation, plus les conducteurs roulent avec prudence, révèle une étude américaine publiée dans le Journal of Consumer Research. Les scientifiques ont fait ce constat en analysant la mobilité de l’œil des participants et leur temps de réaction avant de freiner. C’est que l’action d’un dessin dynamique se poursuit dans notre cerveau. Il nous incite à penser qu’il y a un danger imminent de collision… d’où notre réaction de vigilance. N

© Yohann Morin

Ça baigne Au Japon, une entreprise électronique prévoit construire la centrale solaire flottante la plus puissante au monde. Oui ! Oui ! Vous avez bien lu : les 50 000 modules solaires, d’une superficie équivalant à 25 terrains de soccer, flotteront à la surface de l’eau !

Spiderman peut aller

se rhabiller

La résistance légendaire du fil d’araignée a été détrônée par… la dureté de la dentition d’un mollusque ! Des ingénieurs britanniques ont découvert que les petites dents de moins d’un millimètre sur la langue des patelles résistent à une force de cinq gigapascals (GPa). C’est l’équivalent d’un spaghetti qui soulèverait une girafe. Le précédent record, établi par la soie d’araignée, était de 4,5 GPa. Le secret réside dans la densité des dents, composées de minéraux et de protéines. À quand un avion en dentiers de mollusque ? N

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L’installation, aménagée dans un réservoir, alimentera près de 4 700 maisons en électricité. Une solution alternative pour pallier l’absence de terrains adéquats (plats, ensoleillés et inhabités) sur l’archipel. N

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Par Éric Péladeau et Jean-marc Pacelli

PAS DE PAPILLONS

NEWTON EN TÊTE

L'AIR FOU

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FUTUR IMPARFAIT

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sous les

À 16 ans, Arsh Shah Dilbagi a inventé TALK : un dispositif qui permet aux personnes paralysées de communiquer grâce au souffle.

Texte Anabel Cossette-Civitella

GéNies BRiCOLeURs, Rs ? OU iNVeNTeU écrivez-nous. être Vous pourriez sser à pa les prochains teurs c e oj pr sous les u ri de Cu m !

uriummag.com redaction@c

Curium : D’où vient l’idée de TALK ? Arsh Shah Dilbagi : J’ai toujours été inspiré par Stephen Hawking (physicien britannique atteint de la sclérose latérale amyotrophique, une maladie dégénérative qui mène à la paralysie). Je me suis intéressé au moyen de communication qu’il utilise. Il s’agit d’une technologie difficile à manier et surtout très coûteuse. Seules quelques personnes dans le monde y ont accès. Je voulais rectifier la situation.

C : Comment fonctionne le dispositif TALK ? ASD : La personne qui utilise TALK expire avec sa bouche ou son nez dans le dispositif. Grâce à des souffles courts et des souffles longs, elle épelle les mots en respectant le code

morse. Le souffle est transformé en signal électrique pour être amplifié. Et un micro-processeur le transforme en code morse. Un autre micro-processeur traduit le code morse en paroles intelligibles.

C : N’est-ce pas exténuant de souffler pour parler ? ASD : Ça demande de la pratique. Mais ce n’est pas essoufflant. Parce que le dispositif n’a pas besoin de beaucoup de souffle pour capter la communication et l’interpréter. J’ai utilisé un détecteur très sensible.

C : Pourquoi un dispositif de la sorte n’est-il pas déjà disponible ? ASD : Parce que ce n’est pas payant ! Et pourtant, il y a beaucoup de personnes dans

le monde qui éprouvent de la difficulté à communiquer à cause d’une maladie ou d’une paralysie. Ils sont plus de 80 millions !

C : Où as-tu trouvé les ressources pour démarrer ton projet ? ASD : Je suis très chanceux. Mes parents m’ont toujours supporté et m’ont toujours donné tout ce dont j’avais besoin pour réussir. Si je dois acheter une imprimante 3D, ils me la procureront. Par contre, la prochaine étape sera de me trouver un mentor.

C : Des personnes ont-elles testé TALK ? Quelle est leur réaction ? ASD : J’ai testé le dispositif avec des gens souffrant de Parkinson. Ces patients ne sont pas complètement paralysés, mais ils ont de la difficulté à communiquer. Après avoir essayé le dispositif, ils avaient de grands sourires… Ça, c’est ce que j’espérais en créant TALK. N

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souFFLer mot

entreVue w Arsh Shah Dilbagi

© robo.im

projecteurs

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jeunes radicaLisÉs Pourquoi et comment ?

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Ils ont 15, 17, 20 ans. Ils sont Canadiens, Français, Britanniques ou Belges. Ils devraient passer la soirée avec des amis ou regarder une série télé en rafale sur Netflix. Mais non. Certains s’envolent pour la Syrie. D’autres commettent des attentats chez eux, au nom du djihad. Pourquoi ?

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Vrai ou FauX Les jeunes qui se radicalisent ont de graves problèmes de santé mentale.

VRAI ■ FAUX ■

Au contraire, les groupes radicaux recherchent avant tout de bons soldats, avec la tête sur les épaules. Ils ont plutôt tendance à rejeter les éléments qui risquent de leur causer des problèmes.

Ce sont tous des immigrants maghrébins.

VRAI ■ FAUX ■

Il y a des gens nés au pays, comme les Québécois Martin CoutureRouleau* et Michael Zehaf-Bibeau*, qui commettent des attentats.

Ces jeunes sont des intégristes religieux. C’est-à-dire des croyants qui respectent les règles de leur religion à la lettre et refusent toute évolution.

VRAI ■ FAUX ■

Beaucoup connaissent très mal la religion pour laquelle ils se battent. Des djihadistes ont même acheté Le Coran pour les nuls avant de s’embarquer pour la Syrie !

Tout le monde peut se radicaliser :

VRAI ■ FAUX ■

Les jeunes radicaux viennent de toutes les classes sociales et de tous les milieux.

Deux jours plus tard, le 22 octobre, au parlement d’Ottawa, michael Zehaf-Bibeau fusille un caporal. Le forcené, âgé de 32 ans et natif de Montréal, est tué à son tour.

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* Le 20 octobre 2014, martin couturerouleau (dit Ahmad le converti) tue un militaire et en blesse un autre à Saint-Jeansur-Richelieu, avant d’être abattu par la police. L’homme de 25 ans avait adhéré à l’Islam environ un an auparavant.

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Texte Noémie Larouche

À La Vie, À La mort? Seriez-vous prêts à mourir pour une cause ? Répondre non, c’est normal. L’être humain est génétiquement programmé pour assurer sa survie. Comment expliquer alors que des jeunes de plusieurs pays rejoignent le djihad1 au péril de leur vie ? 1. Faire le djihad c’est partir au combat, mener une action armée pour étendre l'islam ou le défendre. Mais attention ! Pour le groupe armé État islamique, l’islam n’est pas seulement une religion. C’est une idéologie politique qui prône la création d'États islamiques et l'application stricte de la charia.

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Et la charia ? C’est la loi qui régit la vie religieuse, politique, sociale et individuelle. Elle est appliquée de manière rigoureuse dans certains États musulmans.

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D

es jeunes se tournent vers les groupes radicaux parce qu’ils sont en quête de sens, affirme Jocelyn Bélanger, professeur de psychologie à l’UQAM et spécialiste des processus de radicalisation. Plusieurs n’adhèrent pas aux valeurs de notre société. En perte de repères, ils cherchent un idéal auquel s’accrocher. Mais quoi ? Rétablir la justice dans le monde ? Tout un contrat ! Protéger la planète ? Écologistes et pollueurs, c’est un remake de David contre

Goliath. Et la politique ? Elle alimente davantage le cynisme que l’action. Pour certains jeunes, l’islamisme radical donne des réponses toutes faites à cette quête de sens. C’est, pour eux, une promesse de sécurité, un projet révolutionnaire et collectif. Le groupe armé État islamique (EI)1 offre à ces jeunes la possibilité d’être acceptés par un groupe. Mieux, de devenir des héros. Ils adhèrent à l’idéologie pour obtenir du prestige et un

statut. Enfin, ils seront utiles. Enfin, ils retrouveront une image positive d’eux-mêmes.

La force du nombre

« À partir du moment où leur identité – et c’est vrai pour tout le monde – est définie par un groupe, ils ont moins peur et gagnent du pouvoir », affirme Jocelyn Bélanger. Ils n’ont plus peur de mourir. Ils sont même prêts à se sacrifier pour le clan. Et lorsque leur groupe (dans ce cas-ci l’EI) se sent menacé – de façon réelle ou imaginaire – ils ont le devoir de s’investir et de le défendre.

Ruminations... Qui suis-je ? Que fais-je ? Où vais-je ?

Beaucoup de questions… et parfois si peu de réponses. Pas toujours facile de trouver sa place ! Vous sentez-vous protégés et valorisés par votre communauté ? Vous laisse-t-on en plan ? Commentaires, idées, réflexions, projet de révolution… Écrivez-nous. On va partager. [email protected] Développer un sentiment d’appartenance à un pays, une région, une collectivité, un groupe, c’est bon pour l’amour-propre. « Pour se sentir citoyen, un jeune doit se sentir défendu par sa société. S’il est seulement défendu par " sa " religion, il y a des risques de dérives », affirme Bochra Manaï, membre du groupe interministériel sur la radicalisation. Elle prépare un postdoctorat sur la radicalisation des jeunes à l’Institut national de la recherche scientifique.

Mais pourquoi rejoindre une organisation violente ? Ce ne sont ni les groupes ni les causes louables qui manquent  ! « Parce qu’une personne qui pense qu’elle n’a pas d’avenir (un peu comme les membres de gangs de rue) réalise que la violence lui donne du pouvoir », répond Jocelyn Bélanger. Elle est soudainement puissante, mais surtout applaudie et approuvée par sa bande.

La gratification est beaucoup plus modeste lorsqu’on fait le choix de s’impliquer dans une organisation humanitaire ou écologique, par exemple. « Si tu laves un lépreux ou que tu vas à la soupe populaire, on ne te met pas sur un piédestal pour chanter tes louanges», remarque le chercheur. Pour les gens qui souffrent de solitude et d’exclusion, le but est d’intégrer un groupe. L’adhésion à l’idéologie n’est que le moyen d’y parvenir. N

la radicalisation, c'est quoi ?

Personne ne se réveille un matin en décidant de devenir terroriste ! La radicalisation est un processus. Une idée qui chemine tranquillement (et pas toujours consciemment). Elle se manifeste par un changement d’attitude et de comportement extrême.

- Jocelyn Bélanger

Le djihad, un pansement

« Souvent, ce sont des personnes rejetées, humiliées qui ressentent une grande douleur », note le chercheur. Une étude publiée dans la revue Science a d’ailleurs démontré que les zones du cerveau activées par la douleur sociale (le sentiment d’exclusion) sont les mêmes que celles associées à la douleur physique. Se faire rejeter, ça fait donc VRAIMENT mal !

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Succès instantané

« Le groupe nous aide à avoir des certitudes »

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«j'ai Fait Le djihad» À 19 ans, Mourad part en Afghanistan, gonflé à bloc. Sur place, tout tourne au cauchemar. Aujourd’hui, il tente de convaincre les jeunes de résister à l’appel du djihad.

© Guillaume Atger

Texte Jade Bérubé

entreVue Mourad Benchellali ex-détenu français du camp de Guantánamo1.

curium : Quel genre d’adolescent étais-tu ?

c : Et une fois sur place?

Mourad Benchellali : Comme beaucoup d’ados, c'est surtout le cinéma d'action qui nourrissait mon imaginaire. Je n'étais pas passionné par les études. Je souhaitais travailler le plus rapidement possible pour gagner mon indépendance. À 16 ans, j'étais aussi animateur dans un centre communautaire. J'aimais m'occuper des enfants.

M. B. : Avant le camp d'entrainement, ça allait. Jalalabad est une ville magnifique avec une rivière et beaucoup de verdure. C'était tel que je l'avais imaginé. Mais les gens qui m'ont accueilli m’ont parlé d’un endroit où devaient aller tous les jeunes qui arrivaient en Afghanistan. Ça m’inquiétait. Je me suis retrouvé au camp al-Farouk, un camp d'entrainement militaire appartenant à al Qaeda. Je ne parlais pas arabe. Je ne comprenais rien. J'avais rêvé de Rambo, mais là, c’était MAD Max.

c : Pourquoi es-tu parti en Afghanistan ? M. B. : J’avais surtout besoin de voir autre chose que mon quartier. Prendre l'avion pour un autre pays, c’était très excitant.

c : Quel regard avais-tu sur ce pays ? M. B. : Il me fascinait. Ma référence d'adolescent, c’était le film Rambo 3, qui se passe là-bas. 1. Centre de détention militaire américain où sont détenus les combattants soupçonnés de terrorisme et capturés à l’étranger par l’armée américaine. La prison, située à Cuba, est dénoncée par de nombreuses organisations de défense des droits de l’homme.

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2. Personne qui se donne la mort par foi religieuse.

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c : Comment te sentais-tu en préparant ton départ? M. B. : J'étais très excité avec tout de même un peu d'appréhension.

c : Pourquoi n’as-tu pas quitté le camp ? M. B. : Le camp est situé au milieu du désert de Kandahar. Une fois entré, il est impossible d’en sortir ! Il fait plus de cinquante degrés et les conditions sont très rudes. On est très peu nourris. On dort peu. J’ai perdu plusieurs kilos. Dans la formation, on nous parlait déjà d’attentats-suicides. Le camp est l'antichambre du champ de bataille, le but étant de faire de nous des volontaires au combat et des martyrs2.

Si Dieu le dit…

« L’être humain est sujet au fanatisme, affirme Solange Lefebvre, titulaire de la Chaire religion, culture et société de l’Université de Montréal. Tuer pour une vérité, c’était une pratique très répandue à une certaine époque. »

« L’appel au djihad est une manipulation » - Mourad Benchellali

c : Que penses-tu des jeunes qui partent faire le djihad ? M. B. : Je pense qu'ils se mettent en danger. Ils idéalisent beaucoup le voyage et n'ont aucune idée de ce dans quoi ils mettent réellement les pieds. On peut se retrouver complices de groupes criminels voire commettre nous-mêmes des actes que la morale et les lois réprouvent.

c : Que dirais-tu à quelqu’un qui a envie de combattre l’injustice par la violence ? M. B. : Je lui dirais que je comprends ce qu’il ressent, mais que ce n’est pas la solution. Qu’il n’y a pas de guerre propre et qu’il risque de reproduire des comportements qu’il avait auparavant méprisés.

c : Comment résister à la propagande des radicaux ? M. B. : Je pense qu’il faut avoir des outils. Et cela comprend les outils religieux : une compréhension suffisante de l’islam pour pouvoir rester clairvoyant et ne pas adhérer à tout ce qui pourrait lui être naturellement contraire, comme le meurtre ou le suicide.

De fait, les zélotes (les conquérants du judaïsme), les croisés (ceux du christianisme) les combattants du djihad (islam), les polythéistes : tous, ils ont sacrifié des humains. Des moines bouddhistes et des tamouls hindouistes se sont entretués. Les Romains ont fait la chasse aux chrétiens. Alouette.

c : Les djihadistes parlent de désinformation. A-t-on raison d’être sceptiques face aux grands médias ? M. B. : La plupart d’entre eux font bien leur travail. Il ne faut surtout pas tomber dans la « théorie du complot ». Ça rend méfiant et ça nous fait oublier la réalité du monde dans lequel on vit.

« La criminalisation du meurtre est récente dans l’histoire de l’Humanité, ajoute Solange Lefebvre. Au 18e siècle, en France, le meurtre n’était pas automatiquement sanctionné. Si on assassinait l’un de vos proches, il ne restait plus qu’à vous faire justice vous-même.

c : Quelle est la meilleure chose à faire si on se sent confus face à tout ce qu’on entend ? M. B. : En parler. Poser des questions aux bonnes personnes. À ses professeurs. Aux responsables religieux considérés comme légitimes. À ses parents. C’est bête, mais c’est vrai : vaut mieux en parler à ses parents qu’à ses amis. N

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M. B. : J'y suis resté 60 jours. On me disait que c’était obligatoire. J'avais conservé mon billet de retour et ma première pensée en sortant fut de m’envoler pour Paris. Or, il est facile d’entrer en Afghanistan, mais il est très difficile d’en sortir ! On m’a arrêté comme terroriste avant que je puisse revenir. Et je me suis retrouvé à la prison américaine de Guantánamo !

© Richard Vallerand

c : Combien de temps as-tu passé là-bas ?

15

1999 = 9 siTes WeB RADiCAUX

2015 = 12 000 siTes WeB RADiCAUX

Internet:

arme de recrutement massiVe YouTube, Twitter, Facebook, etc. : les groupes radicaux sont partout sur la toile. Texte Noémie Larouche

on n’attire pas Les mouches aVec du VinaiGre

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Les fusils et les « jeux » de guerre, c’est surtout une affaire de garçons. Mais plusieurs filles sont aussi recrutées sur les réseaux sociaux. Leurs correspondants djihadistes les invitent à venir aider les enfants de la guerre en Syrie. On leur envoie des vidéos troublantes de gamins blessés. Elles partent avec l’intention de sauver des vies humaines…

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De jeunes femmes s’amourachent aussi du combattant avec lequel elles échangent sur Internet. L’amour leur donne des ailes… jusqu’en Syrie où elles épousent l’« élu de leur cœur ».

C

es gens-là sont à l’affût. Si vous aimez leur page, ils le savent. « C’est une entreprise très manipulatrice, note Jocelyn Bélanger, spécialiste des processus de radicalisation. Surtout sur les sites de clavardage : tu écris que tu te sens seul et triste. Tout de suite, ils répondent. Ils te promettent l’aventure, t’offrent de goûter à la vie et de te rendre utile. » L’EI maîtrise aussi suffisamment bien le web pour concevoir et diffuser des messages de propagande sur mesure. Des photos et des vidéos qui s’adressent à un auditoire spécifique. À un adolescent de Calgary, on parlera d’un héroïque djihadiste canadien. À une jeune fille qui rêve de sauver le monde, on vendra plutôt la mission humanitaire. Pour

celle qui attend le grand amour, le djihadiste deviendra prince charmant. Et ça marche. Grâce à Internet, l’État islamique recrute massivement à l’étranger. Les aspirants djihadistes se motivent les uns les autres en partageant des contenus. Ils rêvent de devenir une idole du mouvement, d’aller sur le terrain pour défendre leurs nouveaux idéaux et obtenir la reconnaissance du groupe. Ces partisans, jusqu’ici spectateurs, peuvent même échanger directement avec des membres de l’organisation. Ils obtiennent ainsi réponse à leurs questions, leur choix est encouragé et validé. Résultat : ils se radicalisent davantage.

« On est toujours à 10 clics de la Syrie. C’est facile d’entrer là-dedans. » - Bochra Manaï, spécialiste de la radicalisation des jeunes

La Faute À L’aLGorithme de FaceBooK? Ce fameux (et ô combien mystérieux) programme détermine ce qui s’affiche dans votre fil d’actualité, selon vos interactions, vos « j’aime » ou les vidéos que vous regardez (parce que, oui, Facebook sait tout ça). Son fonctionnement est un secret bien gardé de l’entreprise américaine, mais une chose est certaine : plus on aime un sujet, plus l’algorithme nous expose à des contenus connexes. Donc : EI EI = encore plus de contenus sur l’État islamique.

rÉseau sociauX: L’escaLade 1 2 Vous naviguez sur You Tube. Vous tombez par hasard sur une vidéo djihadiste. Des hommes scandent le nom d'Allah. Ils paradent avec des armes et des drapeaux, ont l’air déterminés et braves. La mise en scène fait penser à celle d’un clip de rap… plutôt cool…

Twitter-Instagram-Facebook Curieux, vous décidez de suivre le groupe sur Facebook et de partager la vidéo. Vous recevez de nouvelles demandes d’amitiés et échangez avec ces gens qui s’intéressent aussi au djihad.

Buddy99 T’as vu cette vidéo ? Les gars sont trop forts ! JC_super Oui. C’est bon. Et celle-là, qu’est-ce que t’en dis ?

Les vidéos sont de plus en plus violentes, mais vous vous y habituez. Après tout, ce n’est pas pire que Game of Thrones – sauf que cette fois, c’est la vraie vie. Et vos nouveaux « amis » sont unanimes : c’est le seul moyen de vaincre les infidèles (les non-musulmans), qu’ils dépeignent comme des êtres cruels. Vous avez maintenant un certain nombre d’abonnements. Vous interagissez même avec des membres de l’organisation. Vous aimeriez tellement participer à la cause...

Imaginez… 3 4 Ask.Fm

Vous demandez conseil sur Ask.Fm. Les conversations sont anonymes et les recruteurs djihadistes, disponibles pour répondre aux questions en tout genre. Soins d’hygiène personnels ? Liste des choses à prévoir pour un départ en Syrie ? Vous avez les questions. Ils ont les réponses.

Kik Surespot Skype Messenger

Souvent la dernière étape avant le grand départ… Enfin, vous avez la possibilité d’échanger, en temps réel, avec un combattant sur le terrain. Il vous donne toute l’information nécessaire concernant le recrutement, la mobilisation et les questions d’immigration.

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YouTube Flickr Tumblr

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action rÉaction Texte Noémie Larouche

Quand dois-je commencer à m’inquiéter pour un de mes proches et Que puis-je faire pour l’aider ?

1

quels sont les indices de radicalisation ? u Il devient intolérant et beaucoup plus qu’à l’habitude. Ce n’est pas une simple question de SPM ou de défaite des Canadiens ! Il est incapable d’accepter les différences de point de vue, et ce, sur plusieurs sujets.

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u Il rejette son réseau d’amis. Il s’isole et se referme complètement. Il peut aussi fréquenter des gens aussi intolérants que lui.

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u Il arrête ses activités sportives ? Ne veut plus aller à l’école ? Préfère manger seul et change ses habitudes alimentaires ? N’écoute plus de musique ? Se désintéresse du cinéma ? S’habille différemment ? Ou, pire, toutes ces réponses ? Ça pue !

2

est-ce que je peux faire quelque chose ? u La première chose à faire, c’est de discuter avec lui. « On dirait que ça ne va pas ces tempsci ? » Il s’est peut-être fait larguer par sa copine. Il a peut-être échoué à son dernier examen ou est devenu le souffre-douleur de Benêt Gonflette à l’école. Bref, il y a mille raisons pour s’isoler et avoir le moral à zéro. u Vos soupçons se

OUI !!!! L’antidote, selon les experts ? Le respect et la dignité. Les gens qui se sont radicalisés ont été manipulés. Ils ont appris à déshumaniser « l’autre ». Les nazis n’exterminaient pas des juifs, mais des « coquerelles ». Les djihadistes ne s’attaquent pas à des hommes ou à des femmes, mais à des « infidèles ». Or, lorsqu’ils recommencent à échanger avec « ces autres », les jeunes embrigadés réalisent non seulement qu’il s’agit d’humains, mais que la plupart sont bienveillants. « Il se crée alors une ouverture et ils changent profondément », explique Jocelyn Bélanger.

u Vous pouvez aussi aller chercher de l’aide auprès du travailleur social ou du psychologue de l’école.

Oui. Il se peut que vous ne soyez pas trop chaud à l’idée de « dénoncer » votre ami à ses parents ou, pire encore, de le « livrer » à la police. Mais dans ces cas-là, on ne trahit pas l’autre, on l’aide. La pire chose à faire serait d’ignorer la situation.

80 % des cas auraient pu être déjoués, mais les proches n’ont rien dit, rien fait. Mieux vaut avoir un ami qui fait la gueule pendant quelques mois qu’un ami mort au combat.

u Rien à faire ? Il fait la sourde oreille ? Allez voir la police.

uN EXEmPLE. En 2009, le chef des Tigres tamouls (un groupe armé sri lankais) est tué. Le gouvernement conclut un armistice avec les insurgés, qui intègrent un programme de déradicalisation. Ils sont 11 000. On les appelle les « bénéficiaires ». Ils sont regroupés dans un bâtiment dont ils ne peuvent sortir, mais où ils peuvent circuler librement. On discute, on fait de la méditation, on leur apprend des métiers, mais surtout on les traite avec respect et considération.

Résultat : 0 % de récidive.

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Et après, est-ce qu’on peut guérir ?

confirment. Il refuse d’en parler avec vous. La meilleure chose à faire est d’aviser ses parents.

Oui. C’est délicat.

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Qu'aimeriez-vous voir passer sous le bistouri des Laborats ? Des idées ? Écrivez-nous à [email protected]

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espace techno

Réinventer la roue

Les vélos intelligents entrent en piste... cyclable. Ils sont puissants, légers et connectés ! Texte Anabel Cossette-Civitella

Situés au centre des roues, les FREINS À DISQUE HYDRAULIQUES permettent au cycliste de mieux contrôler son freinage. À la différence des systèmes mécaniques à câbles, c’est ici un fluide interne qui actionne les pistons et pousse les plaquettes de frein. Les jantes des roues sont aussi plus petites et plus légères que dans les systèmes de freinage traditionnels.

arGon 18 : des VÉLos techno montrÉaLais

« Ça freine partout, même sous l’eau ! » souligne Dominique Fortin, chef mécanicien pour la compagnie montréalaise Argon 18.

Gallium, Nitrogen, Krypton, Electron… On ne parle pas ici d'éléments du tableau périodique, mais bien des différents modèles d’Argon 18, des vélos montréalais haut de gamme à la fine pointe de la technologie Le Valour de la compagnie torontoise Vanhawks détecte les nids de poule grâce à un ACCÉLÉROMÈTRE DE BORD. Il vérifie aussi pour vous les angles morts. Des capteurs à ultrason délimitent une zone sécuritaire de quatre mètres autour du vélo.

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Changer rapidement de vitesse dans une côte sans avoir l’impression de faire exploser la transmission ? C’est possible avec les DÉRAILLEURS ÉLECTRONIQUES que l’on change en un clic, conçus par Shimano.

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Une pile dans la selle alimente un petit moteur situé dans les dérailleurs avant et arrière. Un ordinateur installé dans le cadre contrôle le tout. La batterie permet une autonomie de 1 500 km et on peut la recharger grâce à son port USB en une heure et demie.

À la base d’un vélo souple et nerveux, on retrouve le carbone. La « RECETTE DU CARBONE » est d’ailleurs la chasse gardée de tout bon concepteur vélo. « Les fibres de carbone sont un peu comme des spaghettis. Mais elles, plus on les cuit, plus elles durcissent », explique le mécanicien Dominique Fortin. Le traitement de la colle (résine) qui unit les fibres entre elles demeure aussi une étape essentielle du procédé.

Un prototype de CASQUE INTELLIGENT créé par Volvo avertit le cycliste (ainsi que l’automobiliste) s’il y a danger de collision. Le casque fonctionne avec une application simple. Seul hic : l’information est partagée seulement aux conducteurs… de voitures Volvo !

La meilleure « recette du carbone » donne un vélo à la fois confortable (qui absorbe suffisamment les chocs) et rigide (pour qu’il garde le maximum de sa puissance).

e Le Factor001 coût 36 000 dollars.

Avec ses PÉDALES CONNECTÉES PAR GPS, la compagnie française Connected Cycle croit avoir trouvé la manière infaillible de retrouver un vélo volé, car son système permet de calculer très précisément les déplacements de l’utilisateur. Aussi, toutes les informations statistiques sur la vitesse, la distance pédalée, l’inclinaison du terrain et les calories brulées atterrissent dans un nuage de données, accessible par votre téléphone intelligent.

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Des concepteurs anglais ont imaginé un système de TÉLÉMÉTRIE pour le cycliste. Sa fréquence cardiaque, son rythme respiratoire ainsi que ses déplacements sont tous répertoriés par des gadgets intégrés à la bicyclette Factor001.

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actus le monde est fou ! monde Texte Philippe Marois

VENEZUELA

pénurie de frites !

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Avec ses 863 saveurs de crème glacée (un record mondial), la crèmerie Coromoto est l'une des plus populaires du pays. L'hiver dernier, l'entreprise a temporairement fermé ses portes, parce qu’elle était incapable de s’approvisionner en lait ! Plus tôt cette année, les restaurants McDonald's vénézuéliens ont cessé de vendre… des patates frites (faute de pommes de terre congelées) !

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Plus de lait ? Plus de patates ? Comment ça ? Le Venezuela traverse une grave crise économique. Le prix du pétrole (sa principale exportation) est en chute libre et le gouvernement contrôle de façon très stricte la valeur du Bolivar (la devise nationale). Le pays a de la difficulté à rembourser sa dette et n’a pas les moyens d’importer des produits de l’extérieur.

1

Pour les citoyens, frustrés, cela se traduit par des prix qui explosent et de longues files d'attente pour faire ses emplettes… dans des épiceries presque vides. N

interdit de jouer au golf !

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Les fonctionnaires du Guangdong, la province la plus peuplée du pays, n'ont plus le droit de jouer au golf !

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Une mesure imposée par le gouvernement pour lutter contre la corruption. Fini les tournois avec des relations professionnelles et les voyages d'affaires autour d'un parcours de 18 trous.

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Le Parti communiste considère que ce sport élitiste est potentiellement subversif et peut mener les employés de l'État à être déconnectés des citoyens ordinaires. Euh… qui est-ce qui est déconnecté de la réalité, là ? N

© Newscom/Desrus Benedicte / Sipa

CHINE

© Wikimedia Commons

ÉMIRATS ARABE UNIS

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de la neige dans le désert

De la neige à 40 °C, c’est impossible… sauf à Dubaï l’extravagante ! Un promoteur construit présentement un complexe hôtelier sur l'archipel The World pour recréer l'ambiance pittoresque des pays européens. De nouvelles technologies permettront de contrôler la température des zones piétonnières, et d’assurer des chutes de neige artificielle à l'année ! Les flocons contribueront à tempérer le climat des différentes terrasses. Et un système de réfrigération souterrain permettra à la neige de s'accumuler au sol.

Vue du ciel : The World est un archipel artificiel au large de Dubaï qui reproduit notre mappemonde à grande échelle. L’ambitieux projet se veut une originale destination touristique.

Plus étonnant encore, l'entrepreneur prévoit que son complexe sera certifié « bâtiment écologique ». Les environnementalistes sont sceptiques. Nous aussi. N

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ITALIE

Monter au ciel

La ville de Vérone vient d’accepter un projet controversé : un cimetière vertical de 35 étages !

2 3

Le bâtiment d'environ 100 mètres de hauteur pourra accueillir 60 000 cercueils et urnes funéraires. Une idée excentrique pour remédier aux problèmes de saturation des cimetières traditionnels et au manque de terrains vacants.

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Si elle voit le jour, cette tour mortuaire deviendra le plus grand cimetière du genre au monde. Le record est présentement détenu par un édifice de 32 étages au Brésil. N Le Memorial Necropole Ecumenica au Brésil

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TANZANIE

sorcellerie illégale

La Tanzanie a décidé d'interdire la sorcellerie sur l'ensemble de son territoire. Le pays a dû prendre les grands moyens pour mettre un frein aux attaques visant les albinos.

Près de 70 albinos auraient ainsi été massacrés au cours de la dernière décennie. Leurs corps sont utilisés par les adeptes de sortilèges et de magie noire. Après des années d'inaction, le gouvernement compte enfin mettre la main aux collets des sorciers-guérisseurs qui encouragent ces assassinats. N

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Plusieurs Tanzaniens sont persuadés que cette anomalie congénitale, caractérisée par une peau et des cheveux clairs, octroie des pouvoirs surnaturels.

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dans la tÊte de goldstyn

Jacques Goldstyn

on refait le monde

BON POUR LA POUBELLE... OU PAS ? Garder le même téléphone cellulaire toute notre vie ? Bizarre, mais possible. Les objets sont conçus pour qu’on s’en débarrasse rapidement. Et si les réparer était plus facile qu’on le croit ? Texte Sophie Mangado Illustrations Yohann Morin

L’ampoule de Livermore est filmée 24 heures sur 24 par une webcam. Pour la voir briller, c’est ici :

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L’histoire veut qu’elle ait survécu à deux webcams... de toute évidence conçues pour ne pas durer !

E

n juin, l’ampoule électrique de la caserne de pompiers de Livermore, en Californie, célébrera ses 114 ans. La fameuse ampoule aura alors éclairé pendant un million d’heures ! Pourquoi alors nos ampoules s’éteignentelles après quelques années, même quelques mois ? L’explication tient en deux mots : obsolescence programmée.

le complot

En 1924, les principaux fabricants d’ampoules électriques se réunissent secrètement en Suisse. Leur but : statuer sur la durée de vie maximum des ampoules (partout dans le monde), pour s’assurer que les consommateurs en achètent régulièrement. Alors qu’on dispose déjà d’ampoules qui durent

plus de 2 500 heures, on demande aux ingénieurs de mettre au point un produit qui ne franchira pas le cap des 1 000 heures. La logique du « toujours plus » (acheter plus souvent, plus neuf, et — soidisant — plus performant) vient de naître. Au bout de cette logique de consommation se trouvent des tonnes de déchets. Les pays industrialisés en expédient une grosse partie à l’étranger (Wow ! Voilà une solution efficace). D’immenses cargos

quittent l’Amérique du Nord et l’Europe en direction du Ghana, de la Chine, de l’Inde, du Pérou ou encore de la Bolivie pour y abandonner leurs rebuts électroniques. Heureusement, l’idée de réparer, recycler et même « upcycler » (donner une seconde vie à un objet désuet en l’améliorant) séduit de plus en plus de créateurs et d’entrepreneurs. Les initiatives pour contrer l’obsolescence programmée se multiplient.

Ça pÈse comBien, L’oBsoLescence ?

Le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) estime que 20 à 50 millions de tonnes de déchets électroniques sont produits chaque année à travers le monde.

La Loi s’en mÊLe... peu !

En 2012, Dave Hakkens frappe à plusieurs portes pour faire réparer son appareil photo. Il obtient chaque fois la même réponse : on ne vend pas de pièces, et acheter neuf reviendra moins cher. L’étudiant en design décide alors de démonter son appareil pour identifier le problème et y remédier. Il découvre que seule une toute petite partie est endommagée. Jeter un appareil qui fonctionne à 90 % ? Absurde ! Dave décide alors de mettre au point un téléphone cellulaire modulaire pour un travail de fin d’études. Un appareil composé de pièces facilement détachables et

remplaçables, que l’utilisateur peut personnaliser selon l’évolution de ses besoins. Le prototype s’assemble et se démonte à la manière d’un jeu de Lego. Le pari de Dave : réduire la production de déchets électroniques en proposant un téléphone qu’on peut réparer, améliorer et mettre à jour. En 2013, il lance Phonebloks, aujourd’hui repris par le géant Google via le Projet Ara. « Le vrai défi, c’est de faire évoluer les habitudes de consommation, dit Tomas Halberstad, responsable des communications chez Phonebloks. On aime avoir du neuf constamment. Or,

l’idée de base de Phonebloks implique de garder le même appareil le plus longtemps possible. C’est une des raisons pour lesquelles on s’intéresse à de nouveaux matériaux qui vieilliraient bien. Un peu comme un jean qu’on aime pour son côté usé. La coque du téléphone de demain prendra peut-être de la valeur avec l’âge ! »

Jeter un appareil qui fonctionne à 90 % ? ABSURDE ! Le dÉBat

Sans obsolescence programmée, disent les uns, l’économie va s’effondrer. Des centaines de milliers d’emplois sont créés du fait que nous consommons beaucoup. À l’opposée, les partisans du changement estiment qu’on peut développer un nouveau modèle de consommation, économiquement viable. Après tout, avant les années 1960, l’économie n’était pas soumise à la règle du « toujours plus ». L’économie roulait…mais autrement.

et vous ? Vous en pensez quoi ?

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Téléphone « Lego »

© Phonebloks

En 2014, le gouvernement français a entériné une loi visant à sanctionner l’obsolescence programmée. Pour les organisations de protection de l’environnement, c’est un début, mais c’est insuffisant. À travers la planète, il n’existe aucune contrainte légale pour les fabricants.

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on refait le monde

la tendance « do it yourself » Dave, Tomas et la petite équipe de Phonebloks ne font pas cavalier seul. Il y a cinq ans, Martine Postma ouvrait un premier Repair Café en Hollande. Aujourd’hui, on en compte 700 dans le monde. Une fois par mois, une cinquantaine de personnes s’y réunissent pour réparer toute sorte d’objets destinés à la poubelle. Une machine à espresso « vieille » de deux ans ne fonctionne plus, et son fabricant ne propose aucune solution ? Avec l’aide de quelques bénévoles débrouillards, elle sera rapidement réparée. « On a perdu le savoir-faire de la répara-

cur curium MAI 2015

* Les fablabs sont des ateliers qui mettent à la disposition de tous des outils et une technologie de pointe, afin de fabriquer et de réparer presque tout. Y compris des capsules spatiales ! Restez à l’affût : Curium vous en parle dans un prochain numéro.

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tion, regrette Martine. Mais de plus en plus de gens réalisent que ce n’est pas normal de jeter sans même essayer. » À Montréal, le fablab* échoFab ouvre ses portes deux fois par semaine et met ses équipements à la disposition des réparateurs en herbe. « Il suffit d’être curieux et débrouillards, pas besoin de connaissances techniques, explique le chargé de projet Marc-Olivier Ducharme. On hésite souvent à réparer soi-même, par crainte d’endommager davantage un objet en panne. Il faut se défaire de cette peur ! »

En attendant le téléphone modulaire... « Plus jeune, je démontais les chaînes stéréo de mes parents, les unes après les autres, raconte Martin Masse. Quand j’avais fini, elles fonctionnaient parfois

moins bien, c’est vrai, mais j’avais compris comment elles étaient conçus ! » Maniaque d’électronique, Martin a lancé Zone Accro à Montréal il y a quinze

ans. Sa boutique propose par exemple de changer la batterie de votre téléphone cellulaire pour 6 $, même si son fabricant affirme que c’est impossible. « Les entreprises ont tendance à ne pas rendre la réparation accessible. Pourtant, aujourd’hui, quelques mots clés permettent de dénicher toutes les informations nécessaires sur Internet. » Le site web ifixit.com en est un bon exemple. Vélo, grille-pain, ordinateur portable, etc. : on y trouve des milliers de guides de réparation en accès libre. N

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CUR15

* Le voyage, Pascale Quiviger, 268 pages, Bayard Canada, 2014. Tablette non incluse.

Ne manque pas la finale québécoise le samedi 30 mai 2015 dès 8h 30 à l’ÉTS

zoom

L’art de recYcLer Certains artistes n’hésitent pas à fouiller dans les poubelles pour transformer les déchets en Œuvre d'art.

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© Rex Features [2005] all rights reserved

Le designer espagnol Alvaro Tamarit conçoit des meubles à partir de vieux livres destinés au u pilonnage.

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© Landfill Harmonic

L’orchestre recyclé u de Cateura, c'est l’ambitieux projet d’un ingénieur environnemental mélomane et d’un ramasseur d’ordures du Paraguay. Avec des instruments de musique entièrement créés à partir de matériaux trouvés dans des dépotoirs, une centaine d’enfants issus du bidonville de Cateura font aujourd’hui le tour des plus grandes salles symphoniques du monde.

« Les gens jettent leurs choses et nous les récupérons. Nous n’aimons pas gaspiller. Tout peut, un jour, être utile ! » explique l’artiste Sue Webster qui a créé cette œuvre d'art contemporain avec son partenaire Tim Noble.

u Avec de vieux ustensiles abîmés, des chaînes de vélo, des bouts de tuyau, le jeune russe Igor Verniy crée de véritables œuvres steampunk1.

1 Courant artistique futuriste qui s’inspire de la révolution industrielle.

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© Igor Vernyi

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L’artiste japonaise Sayaka Ganz récupère des objets domestiques mis au rebut pour ses sculptures d’animaux.

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au boulot ! w aromaticiens

une question de GoÛt? Orange, pêche, barbecue, fromage bleu, biscuits à l’érable… l'aromaticien peut concevoir n'importe quel arôme ! Texte Joël Leblanc

entreVue Guylaine Trachy

w Aromaticienne chez Mastertaste Canada, à Granby

La crème glacée aux tomates et aux carottes n'est disponible qu'au Japon. Zut !

Comment fait-on pour créer une saveur ?

Quel est l'aspect le plus désagréable de votre métier ?

Je possède plus de 2 000 molécules chimiques archiconcentrées. Je dilue celles dont j'ai besoin dans des pipettes. Une goutte à la fois, je crée la saveur. À chaque étape, je goûte et je réajuste. Un peu plus de ceci, un peu plus de cela…

Les odeurs ! Si tu développes un arôme de fromage parmesan, ça peut sentir vraiment fort. Lorsque tu vas à la banque sur l'heure du midi, les gens te regardent de travers !

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Quel type de saveur préférez-vous concocter ?

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J'aime les projets créatifs. Par exemple, inventer une saveur de lime pour une nouvelle sorte de croustilles. C'est très motivant. Malheureusement, on nous demande surtout de copier des saveurs déjà existantes.

Quelles sont les qualités nécessaires pour être aromaticien ? Il faut bien sûr avoir le goût développé, et une bonne mémoire. On doit pouvoir identifier des milliers de molécules en les goûtant. La patience est aussi essentielle. Il m'est déjà arrivé de travailler deux ans sur une même saveur ! C'est un travail de laboratoire, donc assez solitaire.

L'aromaticien possède divers équipements scientifiques pour l'aider à identifier les molécules qui composent un goût, mais ils sont beaucoup moins précis que ses papilles gustatives.

SUR LES BANCS D’ÉCOLE… Il n’existe aucun programme scolaire spécifique pour devenir aromaticien. Des études en sciences sont nécessaires, mais la formation (d’une durée de cinq ans) est offerte par une entreprise.

AU CÉGEP DEC en sciences de la nature (sciences pures et appliquées ou sciences de la santé et de la vie) [2 ans]. q

À L'UNIVERSITÉ Baccalauréat en chimie [3 ans] q

ET APRÈS ?

On m'a donné une multivitamine faite à partir d'herbes. C’était vraiment mauvais, mais j'ai réussi à concocter une saveur de baies sauvages qui masquait parfaitement l'arrière-goût de la petite pilule. N

Pour obtenir une saveur de cerise, on utilise plus de 400 molécules chimiques !

Avez-vous osé y goûter ? Texte produit avec la collaboration du Buzzons de Québec Science

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Quelle est la création dont vous êtes le plus fière ?

Pendant sa formation en entreprise, l’aromaticien travaille sur de petits projets. Tout se joue la cinquième année. Le futur aromaticien doit alors apprendre à reconnaître environ sept molécules chimiques par jour. Ses connaissances sont évaluées chaque semaine. Il n’obtient le titre d'aromaticien qu'après avoir réussi une entrevue à la Société des chimistes de la saveur (Society of Flavor Chemists), à New York.

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Affaire non

classÉe Par Janylène Boucher

LES OVNIS

D’HESSDALEN Un mystère résolu… ou presque…

C

ette histoire commence dans les années 1980. Dans la vallée d’Hessdalen, en Norvège, les résidants sont inquiets : chaque soir, le ciel s’illumine de mystérieuses lumières mouvantes !

Mais d’autres demeurent sceptiques : ils communiquent avec des scientifiques pour avoir l’heure juste.

Dix ans plus tard, le phénomène perdure et le mystère reste entier. Des photographies et des vidéos circulent sur les réseaux sociaux. Les médias de partout sur la planète s’emparent de l’histoire.

Plusieurs chercheurs répondent à l’appel. Ils sont Norvégiens, Italiens, Américains ou Français. Parmi eux, des géologues, des physiciens, des biophysiciens, des ingénieurs électriques, des astronomes, etc.

Ovnilogues ou ufologues (amateurs qui s’intéressent aux objets volants non identifiés) répandent rapidement la rumeur d’apparitions extraterrestres. À Hessdalen, plusieurs habitants pensent avoir affaire à d’authentiques vaisseaux de l’espace.

Ils installent des bases d’observation équipées de caméras perfectionnées, d’ordinateurs, de spectrophotomètres, d’appareils de mesure des champs magnétiques et même de rayons laser pour tester la réaction des formes.

LA MISSION SCIENTIFIQUE

Les LumiÈres...

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Plusieurs types de lumières sont observables de façon sporadique, sans ordre précis. Cela rend la tâche des scientifiques très ardue ! On parvient tout de même à les classer en quatre groupes principaux :

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Lumières blanches ou jaunes orangées, arrondies ou allongées, soit entrecoupées ou non. Ce sont les plus fréquemment observées. Elles apparaissent et restent statiques pendant plus d’une heure. Elles bougent ensuite très lentement, s’arrêtent et disparaissent. q

Une forme noire allongée avec des lumières orangées ou blanches à chaque extrémité ou sur sa longueur. Elle se déplace très rapidement, mais ne reste pas visible longtemps. q

Une forme horizontale et jaune au bout de laquelle se trouve une lumière rouge. Cette lumière rouge clignote ou danse sur place, souvent de façon intermittente. Elle apparaît ou se déplace doucement et reste visible plusieurs minutes. q

Une forme horizontale bleutée. Souvent visible au-dessus des sommets qui bordent la vallée, donc plus haute que les autres lumières. Elle ne reste jamais plus d’une minute. Elle peut aussi clignoter ou, comme les autres, se mouvoir de l’intérieur sans nécessairement se déplacer.

© hessdalenproject.org

Aujourd’hui, le phénomène est encore visible malgré la diminution de la fréquence des apparitions : seulement une cinquantaine par année.

LES HYPOTHÈSES...

EN SOMME...

Jusqu’ici, c’est l’équipe des physiciens Gerson S. Paiva, du Brésil, et Carlton A. Taft, des États-Unis, qui fournit l’explication la plus rationnelle… et scientifiquement reconnue1. Après avoir passé au crible toute la documentation publiée depuis les 30 dernières années sur le sujet, ils ont exploré les sols de la vallée…

© hessdalenproject.org

Leur conclusion ? Ces apparitions lumineuses ne seraient pas solides et trouveraient leur origine sous terre. Donc pas de vaisseaux ni de bonshommes verts ! Ils ont constaté que ces sols émettent de grandes quantités de radon, un gaz radioactif, provenant de la dégradation de l’uranium. Dans le passé, ce métal lourd était exploité dans la vallée d’Hessdalen. Les mines ont été abandonnées, puis comblées de cailloux. 1. Ces travaux ont été publiés dans le Journal de la physique de l’université d’Oxford en Angleterre et reconnus par la NASA ainsi que par le prestigieux Smithsonian Institute.

L’EXPLICATION EN TROIS ÉTAPES :

1.

Le radon monte vers le ciel et ses particules radioactives (aussi appelées émetteurs alpha) adhèrent à la poussière atmosphérique.

2.

Il se forme alors instantanément un groupement de cristaux réfléchissants qui finissent par se dissoudre en plus ou moins de temps. Cette formation de particules, collée aux poussières du ciel, est appelée cristaux de Coulomb.

3.

Ces derniers peuvent prendre plusieurs aspects brillants et colorés, d’où les formes changeantes des observations.

Il manque encore quelques morceaux à ce puzzle scientifique. D’autres analyses de sol restent à faire. Des chercheurs souhaitent aussi évaluer l’influence des températures extrêmes du Nord et de la pression atmosphérique sur le phénomène. Des scientifiques ont finalement été dépêchés sur le terrain afin de déterminer si les émissions de gaz radioactifs représentent un danger pour les habitants de la vallée. Bref, on est loin d’avoir fait toute la lumière…

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Aurores boréales, phénomènes météo, visites extraterrestres, fantômes, formes de vie inconnues, gaz, boules d’électricité ou de poussières... Plusieurs hypothèses ont été avancées avant d’obtenir des résultats concluants.

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Tu n’es pas sorti du bois ! Dans un mouvement de panique, les gens se suivent les uns les autres et perdent de vue les sorties de secours.

Tu sors de la foule par une petite ruelle.

C’est ton jour de chance

Avec tes proches, vous vous accrochez les uns aux autres.

impossible de sortir

Les foules respectent la mécanique des fluides : le flot est plus rapide au centre que sur les bords, près d’une paroi.

Bien joué !

Pas question de faire le mouton ! Tu restes en bordure de la foule, et longes tant que possible les bâtiments.

Tu sors du Centre Bell, après une victoire des Canadiens en série éliminatoire. La foule s’énerve.

DÉPART

i scris-toale n i ! w o W nation. à l’école âtre de thé

Un peu jeune pour faire une crise cardiaque, mais les ambulanciers n’y voient que du feu.

Tu simules un infarctus pour attirer l’attention des secours.

Texte Anabel Cossette Civitella Illustrations Éric Péladeau

de survie

Tu cherches à sortir de là, en suivant la personne devant toi.

à e r v i v r su t n e m e v u un mo de foule

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Guide

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Tu hurles : tu attires ainsi l’attention des gens qui essaieront au moins de ne pas te piétiner (au mieux de t'aider).

! BONNe CHANCe

Tu protèges ta nuque et ta tête avec Tu essaies tes mains, ton abdomen de te relever en avec tes coudes et tu t'accrochant à tout replies tes genoux contre ce que tu peux. toi pour protéger ton bas-ventre.

Replie les bras devant toi, comme si tu te préparais à boxer. Ça te laissera plus de place pour respirer. (Dans un mouvement de foule, le danger principal est l’asphyxie.)

Tu as toujours été malchanceux ? Tu tombes au sol.

Le danger est imminent : il y a un risque d’agression de masse.

Tu essaies de t'enfuir pour éviter les confrontations ou un enventuel encerclement. Oui !

Tu es d’un naturel prudent ?

Vous vous laissez porter par la foule sans résister pour ne pas tomber.

il y a tellement deaimnsond’de étouffer que tu cr

Très bien ! Avancer dans une foule, c’est comme faire s’écouler du sable dans un entonnoir : plus on pousse, moins ça avance !

é! NON ReCOMMAND

Tu enfiles ton bandana, ton masque à gaz, tes vêtements ignifugés et tu te lances tête première.

Tu es plutôt téméraire ?

Tu joues du coude. Arrête ! Tu y seras encore pour tes 35 ans !

test

Faire son cinÉma... le film que vous devez voir au moins une fois dans votre vie

7. Je fais quoi si deux de mes amis en viennent aux poings ?

Texte Elizabeth Lepage

B. J'appelle mes autres amis pour qu'ils m'aident à les retenir.

1. Mon acteur préféré ? A. Joseph Gordon-Levitt B. Will Ferrel C. Brad Pitt D. Jack Nicholson E. Ewan McGregor F. Robert Downey Jr.

2. Un premier rendez-vous réussi c’est quoi ? A. Un spectacle de french-cancan, suivi d’une marche dans les rues de la ville endormie. B. Une soirée à se raconter des histoires de peur dans un hôtel abandonné. C. Un pique-nique dont on profite pour hurler des mots obscènes à tue-tête. Quoi ? Ça défoule… D. Une nuit entière à danser sans se soucier du regard des autres. E. Un match de boxe et une partie de billard. F. Une journée au Comiccon à prendre des photos et récolter des autographes.

3. Pourquoi j’écoute un film ?

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A. Pour rire ! B. Pour me braquer sur mon siège. C. Pour avoir peur. D. Pour la musique. E. Pour le popcorn !

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4. Qui j'aimerais être ? A. Black Widow B. Don Juan C. Un Denis Drolet D. The Rock E. Christina Aguilera F. Stephen King

5. Un génie me permet d'exaucer un voeu. Je souhaite quoi ? A. Trouver l’amour (le vrai !) B. Voir les gens chanter leur désarroi plutôt que de l'exprimer par la violence. C. Célébrer l'Halloween tous les mois ! D. Rencontrer de vrais superhéros (aussi sexy que les acteurs qui les interprètent au cinéma). E. Transformer tous les dictateurs et oppresseurs de ce monde en canards. F. Mettre fin à la monotonie.

6. Quelle est la plus grande qualité de l’amoureux(se) idéal(e) ? A. Le sens de l'autodérision. B. La forme physique. C. L’extravagance. D. Le romantisme et la tendresse. E. L’ouverture sur l'art.

A. Je me joins à la bagarre.

C. J’use de psychologie pour les décourager de se taper dessus. D. Je raconte une blague, je fais des grimaces pour les déconcentrer. E. Je regarde la bataille sans bouger. F. J'entame une chorégraphie de danse pour faire baisser la tension.

8. Qu'est-ce que je préfère écouter ? A. Du folk B. Du pop C. Du rock D. Du heavy métal E. Du disco

9. Que lira-t-on sur ma pierre tombale ? A. Préparez-vous, vous êtes les prochains. B. Ce n'est plus drôle maintenant : laissez-moi sortir ! C. Ici repose un superhéros qui a eu des jours meilleurs. D. J'ai connu l'amour, je peux donc dire que j'ai vécu. E. Je n'aurais pas dû engager le combat. J'ai sous-estimé l'ours. F. Absent pour le moment. Dans un party avec Phil Collins et Elton John. Revenez plus tard.

SOLuTIONNAIrE

Vous êtes :

A Night at the Roxbury

Majorité de n Vous êtes :

The Shining

A Night at the Roxbury c'est l'histoire de deux frères, un petit et un grand, qui travaillent pour l'entreprise familiale. Le duo sort tous les soirs, animé par le rêve de posséder une discothèque. Si vous aimez l'humour de Will Ferrell (un Will Ferrell de 30 ans, encore immature et insolent) et l'absurdité de Saturday Night Live, vous devez visionner ce film (si ce n'est pas déjà fait) devenu une oeuvre d'anthologie pour les amateurs de comédies américaines. Fous rires garantis !

Ce film de Stanley Kubrick, inspiré d'un roman de Stephen King, est souvent présenté comme un des meilleurs films d'horreur de tous les temps. Le long métrage contient plusieurs répliques marquantes (dont le célèbre : « Heeere's Johnny ! ») et scènes troublantes (les jumelles hantent encore vos nuits ?). Un incontournable pour les amateurs d'épouvante. Et pour les moins courageux, la prescription est : en plein jour, avec des amis, en faisant autre chose, le volume au plus bas.

Majorité de S

Majorité de t

Vous êtes :

The Avengers

Disney a investi quatre milliards de dollars en 2009 pour s'assurer que tout le monde connaisse les Avengers. Le monde des super héros était jadis réservé aux geeks, qui lisaient des bandes dessinées et qui avaient Leonard Nimoy en très grande estime (pour les moins geeks : il s'agit de l'interprète de M. Spook dans la série télévisée Star Trek des années 1960). Mais aujourd'hui, les super héros sont le gagne-pain d'Hollywood, et une très bonne source de divertissement pour le commun des mortels. Majorité de ❤ Vous êtes :

(500) Days of Summer

Même les plus mordues (la féminisation est ici volontaire) de comédies romantiques ne connaissent pas toutes ce magnifique petit film, réalisé par Marc Webb. Il s'agit d'une fresque décousue sur une histoire d'amour qui ne fonctionne pas. Et même si ce n’est pas une histoire de Cendrillon (ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants), le récit est romantique et adorable. Toutes les filles voudront un copain mignon comme Joseph Gordon-Levitt et rêveront de pareilles romances.

Vous êtes :

Fight Club

Fight Club a souvent été critiqué pour ses scènes de violence. Lors de sa sortie en salles au Québec, le film était coté 18 ans et plus en raison de « sa critique sociale, à la fois virulente et désespérante ». Le film a depuis été rejugé, puis classé 16 ans et plus. Le long métrage de David Fincher n'est effectivement pas une œuvre de Calinours. Les thématiques exploitées sont dures et le réalisateur ne met pas de gants blancs pour faire passer son message. Fight Club est néanmoins un bijou de la cinématographie américaine.. Majorité de « Vous êtes :

Moulin rouge

Drame musical réalisé par Baz Luhrmann, à qui l’on doit aussi l'excellent Romeo + Juliet. Moulin Rouge a remporté un certain succès lors de sa sortie en salles en 2001, mais plus encore la reprise de Lady Marmelade pour la bande originale du film. Une vidéo dans laquelle Christina Aguilera, Lil' Kim, Mýa et Pink chantaient « Voulez-vous coucher avec moi », en déshabillé sexy… Romantique, amusant, triste, coloré de robes magnifiques et de chorégraphies spectaculaires : amateurs de films musicaux, voici un incontournable.

2. A. « B. n C. ❤ D. l E. t F. S 3. A. l❤ B. tS C. n D. « E. l 4. A. S B. ❤ C. l D. t E. « F. n 5. A. ❤ B. « C. n D. S E. l F. t 6. A. l B. tS C. n D. ❤ E. « 7. A. t B. S C. ❤ D. l E. n F. « 8. A. ❤ B. S« C. t D. n E. l 9. A. n B. l C. S D. ❤ E. t F. «

curium MAI 2015

Majorité de l

1. A. ❤ B. l C. t D. n E. « F. S

43

Matthew Scott 16 ans

Équipe construction Propos recueillis par Jade Bérubé Photos Joe Alvoeiro / www.fotografika.ca

quel est votre film culte ? Selon les élèves du programme de robotique du Collège Notre-Dame.

Imitation game (Le jeu de l’imitation). Parce qu’il y a des robots dedans ! (Rires) Sérieusement, c’est un fait historique important que je ne connaissais pas du tout. C’est aussi l’histoire d’une personne exceptionnelle (le mathématicien Alan Turing) qui a connu une fin tragique. C’est un film inspirant, mais révoltant aussi.

Stéphane Burwash 16 ans

curium MAI 2015

Équipe construction

44

Shawshank redemption (À l’ombre de Shawshank). La forme de ce film est vraiment intéressante. On y voit un personnage brillant qui parvient à s’échapper de prison. Ensuite, à rebours, tu vois tout ce qu’il avait planifié. C’est un film amusant, mais qui fait aussi réfléchir. Le personnage principal est un « underdog », et pendant tout le film, tu veux qu’il gagne !

La série des Harry Potter Potter. J’ai grandi avec ces personnages. J’ai aussi lu les livres. J’ai commencé en 5e année ! C’est une partie de ma vie. Mon préféré est le 5e (L’ordre du Phoenix). Il y a plus d’actions, c’est plus sombre aussi.

Queenie Chen 16 ans

Équipe promotion

Blue planet. C’est un documentaire de la BBC en plusieurs épisodes, sur les océans. Je préfère les documentaires aux films de fiction. Les aventures, ça me plaît moins. J’aime voir les choses factuelles à grande échelle.

Capitaine du programme

Équipe vidéo/ site web

Le seigneur des anneaux. C’est l’histoire qui me rejoint, le drame, la place de l’amitié. J’aime beaucoup aussi le genre « fantasy ». curium MAI 2015

Andrew Boeckh 16 ans

Jefferson Lam 16 ans

45

Les Star Wars ! Pour l’histoire, pour l’originalité ! C’est iconique ! Tout le monde en connaît l’univers, c’est déjà un tour de force. Le niveau de production est élevé et pourtant c’est un succès populaire. Ça rallie tous les publics !

Nicolas Beaudoin-Pearson 16 ans Équipe construction

The book thief (La voleuse de livres). Je suis fascinée par la Deuxième Guerre mondiale, je lis beaucoup sur le sujet. J’avais aussi lu le livre dont le film s’inspire avant et j’avais vraiment hâte de le voir. En même temps, j’avais peur de ruiner mon expérience littéraire. Je n’ai pas été déçue !

Stela Mihaylova 15 ans

curium MAI 2015

Équipe programmation

46

Vous aimeriez vous voir dans notre prochain vox pop ?

Invitez Curium dans votre classe. [email protected]

mÊle

© Wikimedia Commoms

pÊle GRAND et petit

Le cercope, un petit insecte sauteur, peut faire des bonds

70 cm de hauteur. Il mesure… 6 mm.

de

6 000 km, le long de la côte méditerranéenne.

En Espagne, une mégacolonie de fourmis s’étend sur

C’est à Kawasaki, au Japon, que l’on retrouve le plus petit escalier mécanique, d’une hauteur de

83 cm.

Le film d’animation le plus petit du monde doit être grossi

100 millions de fois pour être vu. Des chercheurs d’IBM se sont servis d’atomes curiummag.com pour créer des images animées.

curium MAI 2015

9 km

presque en Oregon. Cet armillaire (c’est son petit nom) est l’organisme vivant le plus… étendu.

Elle dégage une odeur de chair pourrie.

© IBM Research

1 mètre de diamètre.

de

Un champignon géant occupe une zone de

© www.verticalgardenpatrickblanc.com

La plus grosse fleur du monde pue. Il s’agit de la rafflesia, qui mesure près

Ça prend

5 cm

un. re mesu ne Solid-R l e n tion lien r fonc gnie israé u e t a a in comp it ord s pet éé par la u l p Le té cr Il a é

29 éléphants pour arriver au sommet d’un séquoia (un arbre de 115 mètres de haut)

3.

47

© Carys Maggie Lavin

les ex-

tras

Textes Philippe Marois, martin Pelletier, Sylvain A.Trottier, Noémie Larouche, Jade Bérubé

RAVeTiN DU MA

Commencez la journée du bon pied... en prenant quelques heures pour « raver ». C’est désormais possible grâce au Morning Gloryville, un concept de rave matinal (de 6 h 30 à 10 h) importé de New York. L’idée a déjà séduit plus d’une vingtaine de villes dans le monde (San Francisco, Tokyo, Barcelone, Berlin, etc.). Et depuis peu, Montréal est aussi de la partie. À vos cafés, prêts… party ! Avec danse, yoga et massages. Sans alcool, sans drogue. www.morninggloryville.com

JeU ViDéO

Wander

curium MAI 2015

Par Wander mmO www.wanderthegame.com/ Pour ordinateur ou console PlayStation 4

48

Jeu en ligne massivement multijoueurs. Pas de combats, ni destruction ni violence. C’est grâce à sa logique et à son esprit de collaboration que le joueur progresse. Wander, c’est d’abord un jeu d’exploration, de découverte, sur la musique et le voyage. Transformezvous en arbre, en oiseau ou en créature aquatique.

LiVRe

Comment survivre dans les bois De Bradford Angier

Comment s’orienter dans une forêt profonde ? Comment se construire un abri qui résistera aux ours ? Quoi faire pour soigner naturellement une appendicite impromptue ? Quelle mousse peut-on manger, si affamé ? Et comment l’apprêter ? Ce guide pratique est la bible des randonneurs audacieux. Parfait pour sortir des sentiers battus ce printemps !

JeU De TABLe PARCe QUe CHACUNe esT BeLLe À sA FAÇON… Pour voir le vidéo

Dead of Winter

À la croisée des chemins

en

Vceemdoeist-cti e

Éditeur : Filosofia www.filofilo.com�

6 mai Jessie J Métropolis

Sur YouTube des jeunes filles parlent d’image de soi en inuktitut. Vous ne comprenez pas l’inuktitut ? Beau prétexte pour se faire de nouveaux amis qui parlent la langue des Inuits !

Criminels recher chés SCIENTIFIQUES CHERCHEN

T CAMBRIOLEUR D’EXPÉRIENCE S POUR PARTICIP ER À UNE ÉTUD E. Des chercheurs br itanniques se sont récemment intéressés aux te chniques utilisées par les voleurs expérimentés. Le ur intention était d’observer quelqu brigands en actio es n, alors qu'ils effe ctuaient un faux vol dans une vrai e maison. Les scientifiques ont publié de nom breuses petites annonces , sans succès. Ils ont finalement ré à dénicher six ex ussi -voleurs auprès d' un organisme de réinsertion so ciale.

Pas toujour s facile la recherche !

© RAN WEN/FEATURECHINA/Newscom

VOie RéseRVée

Festival Mutek Du 27 au 31 mai www.mutek.org

Les zombies ont envahi la planète et décimé la plus grande partie de l'humanité. Les survivants, rassemblés en colonies, tentent de reconstruire ce qui peut encore l'être. Vous êtes à la tête d’un de ces groupes et devez veiller au bien-être des troupes. Sauf que tout manque : nourriture, médicaments, armes, etc. Et pour ne pas arranger les choses, chacun des joueurs doit aussi remplir une mission individuelle… qui va parfois à l’encontre du bien commun : négociations, alliances et coups bas sont à prévoir. Recommandé à tous les accros de la série The Walking Dead. Saviez-vous que... Le mot zombie est issu du créole haïtien et qu'il existe une loi dans le Code criminel haïtien de 1883 qui interdit de transformer quelqu'un en zombie. Allez vérifier, c'est l'article 246.

La ville de Changqing, en Chine, a aménagé (tenez-vous bien) une voie réservée aux piétons accros aux SMS ! Vous êtes incapable de vous arrêter de texter en marchant ? Pas de souci, passez par ici...

pour rire Sugar Sammy

(En tournée au Québec) www.admission.com

pour rire 15 mai Boucar Diouf Théâtre Desjardins, Lasalle

pour Être mYstiFiÉ

Messmer

(En tournée au Québec) www.admission.com

pour Être mYstiFiÉ 23 mai Luc Langevin Centre d'Arts JulietteLassonde de St-Hyacinthe

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une Fille

Propos recueillis par Jade Bérubé

un gars

curium MAI 2015

50

???

C’est étrange parce que, souvent, on se sent justement… inférieurs !!! Académiquement, vous êtes plus fortes. Mais, bon, on prend plus de place. Physiquement et socialement. On a encore souvent de meilleurs salaires, de meilleurs emplois, et même si on trouve ça injuste, ça a peut-être une influence sur nos comportements ou encore sur vos impressions. Vous, vous sentez-vous inférieures ? Vous avez tendance à vous tenir en groupe, comme si vous aviez plus besoin d’approbation que nous. Peut-être parce que la société vous met beaucoup de pression ? Mais nous aussi, parfois, on en ressent. On se fait mettre dans de petites boîtes. Il faut « performer » ! Il faut « diriger » ! Il faut être des « hommes » ! Il reste que pour nous, la vie est plus facile et on le sait. On se sent respectés. On vit moins d’intimidation que vous. Alors consciemment ou non, le résultat, c’est une attitude de petits coqs !

Merci aux élèves de 3e secondaire du programme de robotique du Collège Notre-Dame qui se sont prêtés au jeu ce mois-ci.

??

les gars demandent : Pourquoi vous ne vous intéressez pas aux sciences ? C’est une généralisation ! Les filles s’intéressent aux sciences ! Il y a maintenant plus de filles en médecine que de garçons ! Dans les autres domaines, on est juste moins représentées. Il faut dire qu’il n’y a pas beaucoup de modèles. Même pour le programme de robotique, on n'en a pas vraiment parlé aux autres filles de l'école… on a cru (à tort ?) que ça ne les intéresserait pas et qu’on était des exceptions. Ça ne fait pas longtemps que les filles ont la possibilité d’étudier en sciences non plus. Et même si les portes nous sont ouvertes, ce n'est pas facile. Il faut constamment prouver qu’on a raison d’être là ! Il faut constamment justifier notre présence. Avez-vous remarqué que, pour que vous nous preniez au sérieux en sciences, il faut qu’on ait de meilleures notes que vous ? Si non, vous nous ignorez, vous nous trouvez moins bonnes (alors que nous sommes dans la même moyenne)…

Les filles pensent que

Les gars pensent que

les filles demandent : Pourquoi vous sentez-vous souvent supérieurs ?

Comment ça marche ? Tous les élèves disposent d’un bout de papier sur lequel chacun écrit, de façon anonyme, ce qu’il a toujours voulu savoir sur le sexe opposé. En sous-groupe, les filles répondent aux questions des garçons, et vice-versa. Sensations fortes garanties. Ça vous tente ? Parlez-en à votre professeur et invitez-nous.

Curium est publié par Publications BLD inc., propriété de l’Agence Science-Presse, de Bayard Canada et du Conseil de développement du loisir scientifique. Éditeur : Félix Maltais Éditrice adjointe : Isabelle Vaillancourt Rédactrice en chef : Noémie Larouche Adjointe à la rédaction : Jade Bérubé

s n a d n i en ju

Réviseures : Hélène Veilleux, Céline Lapointe Directrice artistique : Barbara Lapointe Collaborateurs : Sylvain A. Trottier, Janylène Boucher, Anabel Cossette-Civitella, Sophie Mangado, Catherine MarineauDufresne, Philippe Marois, Annie Labrecque, Joël Leblanc, Élizabeth Lepage, Martin Pelletier Illustrateurs : Jacques Goldstyn, Yohann Morin, Éric Peladeau, Richard Vallerand Photographe : Joe Alvoeiro Bédéistes : Iris Boudreau, Jean-Marc Pacelli, Éric Péladeau, Richard Vallerand Distribution : Messageries Dynamiques Webmestre : Jade Bérubé Publicité : Sylvie-Anne Breton [email protected] 514 973-2821 Promotion : Karine Desrochers 514 844-2111, poste 298 Prix à l'unité : 4,95 $ + taxes. Abonnement : 1 an (11 numéros) 39,95 $ + tx. 2 ans (22 numéros + livre numérique Le voyage de Pascal Quiviger) 69,95 $ + tx. Rédaction : 4475, rue Frontenac, Montréal (Québec) H2H 2S2 Téléphone : 514 844-2111 Télécopieur : 514 278-3030 Courriel : [email protected] Dépôt légal Bibliothèque nationale du Québec, Bibliothèque nationale du Canada, ISSN 1499-4801. Copyright 2015 Publications BLD inc. Tous droits réservés. Reproduction Les enseignants sont encouragés à reproduire des pages de ce magazine à des fins pédagogiques, dans le cadre de l’entente entre Copibec et le ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport du Québec. Pour plus de détails : www.copibec.qc.ca Par téléphone : 514 288-1664 ou 1 800 717 2022. Par courriel : [email protected] Numéro de convention de la Poste-publications 40063645.

DOSSIER VITESSE

À PLEINS GAZ !!! + SURVIVRE

À SON BAL

+ ZOOM

Ce magazine reçoit l’appui de :

Un violon pour la Palestine

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Le monde est à nous ! #04

Science techno Société

à nous ! Le Moonnddee est

t à nous !

Science techno Société

février

mars 20

2015

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#05

Le Monde es

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CuriumMag.c ine u magaz Le nouvea e des Par l’équip

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4,95 $

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