Jeunes diplômés, précarité

lequel on grandit sans se rendre réellement compte de l'impact du « rien faire ». S'enchainent alors les galères, et un retour en arrière s'impose de lui-même.
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Jeunes diplômés, précarité

pour être enseignant ou journaliste aujourd’hui le Bac c’est comme le brevet, ça ne sert plus à rien en tant que

Aujourd’hui, je suis diplômée d’un Bac + 5 et je me pose

tel. Pour rentrer dans le marché du travail et pour être

cette question, devenue existentielle, « Que vais-je faire

toujours meilleur une grande majorité des étudiants

de ma vie ? ». A l’heure actuelle sans travail, je perçois

obtiennent un Master.

cette « nouvelle vie » comme une déperdition. Jeunes étudiants, chômeurs dépressifs ? Le blues du Bac + 5 c’est possible ? La difficulté de trouver un emploi est une réalité. Et pourquoi pas après tout, il n’y a pas que les femmes

Certains domaines sont bouchés et si les candidatures

enceintes qui y ont le droit ! Dans quel état doit-on se

spontanées s’enchainent joyeusement les refus aussi

sentir quand on est diplômé mais pas embauché ? Si l’on

« Merci pour votre candidature, nous sommes dans le

est sans travail, l’on est chômeur ? Evidemment, ne

regret de vous annoncer que vous n'êtes pas retenu pour

comptez pas sur Pôle Emploi pour vous trouver le boulot

ce poste ». Si au premier abord, personne n’a envie de

de vos rêves. Moi-même inscrite dans cette douce

rester à 508€ toute sa vie, nombreux étaient encore les

industrie du « mène à rien », on m’a conseillé de postuler

étudiants en 2014, qui s’étaient réinscrits à l’Université,

pour un job en boulangerie plutôt qu’en rédaction, « vous

une fois diplômés, pour bénéficier d’une convention de

trouverez plus facilement ».

stage.

Plus de diplômes pour plus de travail ?

Et si la fin des études marquait le début d’une nouvelle ère ?

En 2014, on compte 23% de jeunes diplômés sans travail et cela trois ans après la fin de leurs études. Pourtant

Etre étudiant est en fait un cocon bien douillet dans

d’après le CEREQ (Centre d’Etudes et de Recherches sur

lequel on grandit sans se rendre réellement compte de

les Qualifications), « Plus le niveau de formation

l’impact du « rien faire ». S’enchainent alors les galères,

augmente, plus le risque de chômage diminue ».

et un retour en arrière s’impose de lui-même. Nous voilà

L’enquête ajoute que « 76% des Bac + 5 accèdent à un

repartis chez nos parents. Adieu les soirées entre potes à

emploi en moins de trois mois ». Sachez, au passage, que

la casa, la bière qui coule à flot, à nous les plats de grand-

les domaines de santé-social, médecine, et ingénierie sont

mère devant Vivement Dimanche.

plus « à l’abri » que les domaines de la communication ou du journalisme (évidemment). Je savais que j’aurais

Évidemment, il y a aussi des étudiants, jeunes diplômés,

dû faire S !

qui s’en sortent très bien. Chacun ses galères.

Il y a-t-il un « formatage scolaire » ?

Au passage, je recherche un emploi en rédaction.

Et si l’Education Nationale nous formatait ? Aujourd’hui on est modelé pour avoir au moins une Licence. Si à l’époque de nos parents il suffisait d’un Baccalauréat

Je reste évidemment à votre entière disposition pour toutes informations supplémentaires.