LES
FRONTIÈRES Les gens, l’information, la marchandise : tout voyage à une vitesse folle et pourtant, les frontières se durcissent. Texte Noémie Larouche Illustrations Richard Vallerand
Le nord de la rue est au Québec ; le sud, au Vermont (USA) ! Il n’y a pas si longtemps, on traversait la rue sans problèmes. Mais, après les attentats du 11 septembre 2001, les États-
Unis ont pris les grands moyens pour sécuriser leurs frontières. La ligne jaune de la rue Canusa est devenue un véritable obstacle pour les résidents. Les patrouilleurs américains surveillent leurs allées et venues.
Frontières ouvertes
En 2014, tout voyage plus rapidement. Un virus fait des ravages en Afrique de l’Ouest ? Les médias en parlent. Une manifestation au Pakistan ? Un nouvel affrontement en Israël ? On le sait aussitôt.
L’information circule. Les produits aussi. On a envie de bons churros con leche ? De harissa ? De sushis ? De cuisine afghane ou mexicaine ? Facile. Ne sommes-nous pas des citoyens du monde ? En Europe, 26 pays ont signé un accord qui autorise les gens à circuler librement d’un État à l’autre. C’est ce qu’on appelle l’espace Schengen. Plus besoin de passeport !
CURiUM NOVEMBRE 2014
À
Standstead en Estrie, les habitants de la rue Canusa ne sortent jamais de chez eux sans leur passeport. La ligne jaune au milieu de la route ne délimite pas seulement la voie de gauche de celle de droite, elle sépare les États-Unis du Canada : c’est une frontière.
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Frontières fermées Les gens n’ont jamais tant voyagé. Par
emploient des moyens de plus en plus énergiques pour décourager l’immigration illégale : certains vont même jusqu’à construire des murs !
plaisir, mais également par nécessité : parce qu’ils y sont forcés par une catastrophe naturelle, une guerre ou un conflit politique, par exemple.
Le nom de la rue Canusa est une contraction entre CAN (pour Canada) et USA !
Frontière et conflit
Parce qu’elle fragmente des groupes ethniques et qu’elle divise plus ou moins équitablement les ressources naturelles, la frontière est souvent l’objet de conflits. La chose est particulièrement vraie en Afrique où 70 % des frontières actuelles ont été tracées à la fin du 19e siècle par les puissances coloniales, sans concertation avec les populations locales.
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« On compte déjà 58 murs à travers le monde, pour un total de 30 000 km de frontières blindées », note Élisabeth Vallet, professeure de géopolitique à l'Université du Québec à Montréal. Des fondations maçonnées et des barrières de barbelés ont été construites aux États-Unis, en Espagne, en Israël, en Inde et plus récemment en Grèce.
Alarmés par l’augmentation du nombre de personnes qui cherchent à fuir leur pays, les États riches cherchent à se protéger de leurs voisins pauvres. Les gouvernements
Selon elle, les murs ne sont toutefois pas une solution. « Ils n’empêchent pas les migrants de passer. Ils dévient seulement leur trajectoire. » ✮
Frontière virtuelle
Y aviez-vous pensé ? Une frontière est aussi virtuelle. Un voyageur qui passe la douane américaine à l’aéroport Pierre-Elliott-Trudeau est physiquement à Montréal, mais virtuellement en territoire américain.
Nombre de murs dans le monde de 1945 à 2011
L’impact des murs Ces imposantes constructions sont érigées sans se soucier de la population en place. Vous imaginez ? Certains agriculteurs ont vu des murs apparaître au beau milieu de leurs champs. Ils doivent maintenant traverser la frontière pour travailler dans leur cour arrière ! En Cisjordanie, des enfants se rendent à l’école en empruntant les tuyaux d’égout pour éviter d’avoir à passer le point de contrôle ! Et ce n’est pas tout. De nombreuses études démontrent que les murs ont des effets dévastateurs sur l’environnement. « À l’heure qu’il est, 11 écosystèmes sont menacés à la frontière américano-mexicaine. Il y a aussi les crues subites quand les barrières cèdent. Et les trajectoires de migration de plusieurs animaux sont déviées par les murs », conclut madame Vallet.
45 40 35 30
Attentats du 11 septembre
25 20
Chute du mur de Berlin
15 10 5
1945
1950
1960
1970
1980
1990
2000
2011
Données compilées par Élisabeth Vallet et la Chaire Raoul-Dandurand avec l’appui d’une subvention du Conseil de recherches en sciences humaines du Canada.
Aviez-vous remarqué ?
On pourrait croire qu’avec la mondialisation, les frontières sont vouées à disparaître. Or, c’est tout le contraire qui se produit ! Les frontières se multiplient et se durcissent. S’il est facile de circuler en Europe, y entrer est devenu beaucoup plus difficile.
Sur le toit de la Bestia (appelé aussi le train de la mort), des migrants mexicains tentent de passer la frontière américaine.
UN BILLET POUR L’ENFER CuriumMag.com
Chaque année, des milliers de personnes risquent leur vie pour passer les frontières illégalement. Elles fuient la violence, la pauvreté et cherchent une vie meilleure. Texte Noémie Larouche Illustrations Richard Vallerand
Les passeurs
La fuite
Le nombre de migrants illégaux, leur pays d’origine et leur destination varient selon l’époque et les crises politiques ou sociales. En 2011, au lendemain du « printemps arabe », au moins 141 051 clandestins ont tenté de passer les frontières de l’Union européenne. Ces douze derniers mois, 90 000 jeunes de moins de 18 ans, partis à la poursuite du rêve américain, ont été interpelés à la frontière entre les États-Unis et le Mexique.
Le voyage
Les immigrants clandestins voyagent dans des soutes à bagages, des convois de bestiaux, des camions citernes ou sur de frêles embarcations. Plus la frontière est difficile à traverser, plus ils s’aventurent sur des chemins dangereux. Ils tentent de traverser le désert, la mer, voyagent souvent la nuit et deviennent des proies faciles pour les malfaiteurs.
Aller simple
Depuis l’érection du mur à la frontière États-Unis/Mexique, le voyage est devenu très périlleux. Aussi, les Latino-Américains qui travaillent l’été aux États-Unis et rentrent normalement chez eux l’hiver restent désormais en territoire américain. Ironique, n’est-ce pas ? Le mur n’empêche pas les migrants d’entrer au pays, mais plutôt d’en sortir !
Pour entreprendre un voyage clandestin, il faut un guide : un passeur. Ces gens, plus ou moins honnêtes, facilitent la traversée... contre une bonne somme d’argent, bien entendu ! Au Mexique, on les appelle les coyotes. En Afrique, les Touaregs ont longtemps servi de guide aux clandestins. Aujourd’hui, le « marché » est majoritairement contrôlé par la mafia et les organisations criminelles. En Europe, 80 % des migrations illégales sont pilotées par le crime organisé. Un commerce qui rapporte plus de sept milliards de dollars aux mafias, chaque année.
de contestations populaires entamées en décembre 2010, d’abord en Tunisie, puis en Égypte et en Libye. Suivront le Yémen, Bahreïn et enfin la Syrie. Partout, des masses de citoyens se rebellent contre les dirigeants autoritaires. Quatre ans plus tard, la mobilisation s’épuise. La Tunisie continue à se battre, seule, pour la démocratie. L’Égypte replonge sous dictature militaire. En Libye, c’est le chaos. Et la Syrie a basculé dans une guerre civile.
La facture
Les passeurs ne font pas de cadeaux ! Un voyage clandestin coûte entre plusieurs centaines et plusieurs milliers de dollars. Les sans-papiers qui parviennent à traverser la frontière mettent souvent des années à rembourser leur passeur. Mais dans le pire des cas, la migration leur coûte… la vie. Entre 2000 et 2013, on estime que 23 258 personnes sont mortes ou ont disparu en essayant de gagner l’Europe.
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© AP/La Presse Canadienne
Printemps arabe Vague
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rien à déclarer...
Une véritable agente d’immigration canadienne a dévoilé à Curium, sous le couvert de l’anonymat, les secrets de sa délicate profession. Nous l’appellerons ici Agente X. Anecdotes d’aéroport, histoires insolites et potins de stars au menu... Texte Jade Bérubé
Les vers
Il est interdit d’entrer au Canada avec de la viande dans ses bagages parce qu’elle pourrait contenir des bactéries nocives et étrangères. Mais rien ne vous empêche de transporter… du poisson ! Or, qui dit poisson cru pendant plusieurs heures de vol dit… asticots! Il n’est donc pas rare de voir des migrants débarquer au pays avec des valises grouillantes de petits vers blancs. « On joue à la courte paille pour savoir qui va avoir la chance de fouiller », dit Agente X, sourire en coin. Brrr.
La drogue
Un vieil homme chauve a déjà tenté de passer la frontière avec, dans sa valise, trois bouteilles de « shampoing ». « Je ne comprends pas comment il a pu penser qu’on ne trouverait pas ça louche ! » De fait…
Les courges Biip!
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Les détecteurs de cocaïne sont maintenant tellement sensibles qu’ils peuvent détecter des résidus de poudre si le voyageur en a consommé la veille… à côté de sa valise.
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Badaboum
Puisque la viande est interdite, certains tentent d’en dissimuler dans… des courges ! Une fois vidée, l’intérieur d’une courge ou d’un potiron devient une excellente cachette. L’ennui, c’est que les douaniers connaissent bien le truc de la courge !
Pour entrer à l’aéroport où travaille Agente X, les voyageurs doivent prendre un escalier roulant dès qu’ils sortent de l’avion. Certains migrants n’en ont jamais vu de leur vie. Aussi, en mettant le pied dessus, ils basculent ! « Air Maroc, Air Algérie, Air Caraïbes, c’est classique, quelqu’un trébuche et la foule déboule. On a beau faire des pressions pour arranger la situation, l’escalier est toujours là. » Bienvenue au Canada…
Quand une célébrité arrive au Canada, son avion privé doit être dédouané. « On se bat pour avoir le droit d’aller dans l’avion de Madonna. Une collègue groupie a déjà ramassé un bout de cigarette de Brad Pitt dans un cendrier. » Hum...
L’arnaque
Au moins une fois par semaine, un homme inquiet de ne pas voir descendre de l’avion une « amoureuse » rencontrée sur le net vient frapper aux portes du bureau d’immigration. « Ces hommes arrivent à l’aéroport avec des ballons et des chocolats. Parfois, ils se sont ruinés pour aider cette personne à venir les rejoindre sans réaliser qu'il s'agit d'une arnaque. »
Akon
Les individus avec un dossier criminel sont souvent interdits de séjour au Canada et renvoyés le jour même en avion. C’est ce qui est arrivé au rappeur Akon. « Il était accompagné de tout son band, mais il ne se présentait pas sous son nom d’artiste, raconte Agente X. Son dossier criminel l’empêchait clairement de traverser la frontière. On lui a alors demandé : " Que faites-vous dans ce band ? " Quand il a répondu qu’il était le chanteur, ma collègue a crié " AKON ! ? You are AKON ? ! " On a tous pouffé de rire et lui aussi. Mais il n’a quand même pas pu rester. » Certains arrangements sont toutefois possibles. Par exemple, les agents ont eu la consigne de laisser passer le rappeur Snoop Dog parce que sa tournée engendrerait de faramineux profits pour le Canada. Le coiffeur personnel de Madonna a lui aussi bénéficié d’un passe-droit.
Incroyable mais vrai ! Le saviez-vous?
Une personne reconnue coupable de conduite en état d’ébriété n’est pas autorisée à séjourner au Canada. La règle est la même aux États-Unis, même si l’infraction a eu lieu vingt ou trente ans auparavant. Un pensez-y-bien…
Deux étudiants belges se présentent devant une agente d’immigration qui leur demande : – Que venez-vous faire au Canada ? – On vient pour se marier avec des Indiennes. – Pardon ? – Oui, si on marie des Indiennes, on devient Indiens non ? – Heu… oui… mais… – C’est que nous, on adore les Indiens et les tipis.
Un pays… où ça arrête dans le ciel ?
Même le ciel, vaste et infini, a des frontières. À 100 kilomètres au-dessus du niveau de la mer, se trouve la ligne de Karman. Au delà de cette ligne, l’espace commence. Les pays du monde s’entendent pour reconnaitre l’espace comme un bien commun de l’humanité, à l’abri des guerres et des revendications territoriales.
Et dans la mer ?
Légalement, la frontière d’un pays côtier se trouve à 370 kilomètres au large des terres. Les États peuvent réclamer des droits supplémentaires. Ils doivent prouver que la roche dont est fait le fonds marin est le prolongement de leur sol. Et ça, ce n’est pas une mince affaire ! Le Canada et la Russie se disputent d’ailleurs depuis longtemps un secteur de l’océan Arctique, riche en pétrole et en gaz naturel : une zone grande comme le Québec !
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Les privilèges
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ou presque
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Les murs ont
© Wikimedia Commons
Les frontières : surveillées, filmées, bétonnées, armées !
Murs flottants
Texte Binh An Vu Van
Des murs de 4,5 mètres de haut sont posés sur les dunes sinueuses du désert de l’Arizona et de la Californie.
Des camionsrâteaux
Des camions ratissent des centaines de kilomètres de sable. Ainsi, tout intrus sera trahi par ses empreintes de pas. Mais les patrouilleurs ont retrouvé dans le désert des « chaussures-tapis », abandonnées par des immigrants illégaux. Ces souliers rembourrés ne laissent aucune trace dans le sable !
Pour garder leur frontière sud, les Américains ont érigé des tours de près de 30 mètres de hauteur ! Lorsque leurs radars détectent un mouvement, des caméras télescopiques infrarouges pivotent pour observer sa source… un peu comme l’œil de Sauron dans Le Seigneur des anneaux !
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Des roches espionnes
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Ces « roches » épient les sons suspects et les vibrations du sol grâce à leurs capteurs acoustiques et sismiques. Certaines intègrent aussi des capteurs magnétiques, des caméras infrarouges et des radars. Toute activité anormale est transmise par antenne radio ou satellite afin d’attirer l’attention de drones ou d’équipes de patrouille. On en retrouve des milliers en Afghanistan et à la frontière entre les États-Unis et le Mexique.
Canons à impulsions électromagnétiques
Ces canons à la James Bond tiennent dans une valise et peuvent émettre des impulsions électromagnétiques puissantes qui brouillent les systèmes électroniques des véhicules et les stoppent sans blesser les occupants.
Robots rampants
Ils sont petits, téléguidés et munis de caméras. Ils se faufilent dans les labyrinthes formés de tuyaux de drainage et dans les tunnels creusés en-dessous des frontières.
© Lockheed Martin
Tours de surveillance
des antennes Aérostats
Barrières « indestructibles »
Certains disent que ces barrières sont les plus difficiles à franchir de la planète. Elles sont faites de barreaux d’acier de dix centimètres de diamètre, dans lesquels se trouvent des armatures avec, entre autres, du béton. Pour les couper, il faudrait des scies très puissantes, plusieurs lames de rechange et beaucoup de carburant ! Coût de la barrière : 625 000 $ par kilomètre.
Tours mobiles
Ces tours télescopiques se transportent par camions tout-terrain. Une fois sur place, les patrouilleurs déploient ces échafaudages pouvant atteindre 15 mètres de hauteur. De là, des caméras équipées de vision infrarouge et de lasers peuvent repérer quelqu’un à plus de 13 kilomètres de distance, même la nuit !
© Flir's Skywatch de Flir Systems Inc.
Nom de code : Mispar Hazak (grand nombre, en hébreu). Les Israéliens viennent de développer une technologie pour localiser les tunnels creusés sous les frontières de Gaza. Des géophones sont enfouis à 1,5 mètre sous terre. Ces appareils mesurent la vitesse des vibrations sismiques traversant le sol. Ils seraient aussi équipés d’instruments acoustiques et d’autres gadgets top secret !
Israël et la Corée du Sud utilisent des robots téléguidés armés pour protéger leurs frontières. Ces engins meurtriers sont très inquiétants, car certains sont dotés d’une intelligence artificielle. Ils pourraient être programmés pour tuer sans supervision humaine, un peu comme Terminator.
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Barrières sous terre
Robots armés
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© Wikimedia Commons
Ces ballons gonflés à l’hélium sont attachés au sol par un câble. Ils peuvent s’élever à 4 600 mètres dans les airs et transporter 1 000 kilogrammes d’équipement de surveillance. Leurs radars détectent des objets à 400 kilomètres de distance !
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espace techno
Embarquement immédiat
Avec tous les contrôles de sécurité, les voyageurs passent parfois plus de temps à l’aéroport que dans les airs ! Et si les technologies pouvaient changer la donne ? Petite virée dans l’aéroport de 2O25...
Passeport OPUS La note de passage
Dès que vous réservez un vol, des logiciels analysent votre profil en tenant compte de votre itinéraire, des motifs de votre voyage et des gens qui vous accompagnent. Ces programmes permettent de comparer vos informations à celles de différentes bases de données internationales. Le but : évaluer le risque que vous représentez pour les autres passagers ou pour le pays où vous allez. Plus votre profil est jugé suspect, plus on vous attribue un pourcentage de risque élevé.
On entre dans la zone d’embarquement presque aussi rapidement que dans le métro ! À une borne informatisée, vous glissez votre passeport électronique sur un lecteur à puces. Cet e-passeport comprend des informations sur votre identité, la géométrie de votre visage ET MAINTENANT ? Plus de et d’autres données biométriques. 100 pays délivrent des Des appareils scannent votre visage, passeports électroniques dont vos empreintes digitales, votre iris ou le Canada depuis l’été 2013. les veines de vos mains. Puis, des Plusieurs aéroports testent logiciels valident votre identité. des bornes biométriques. Si votre passeport affiche ce symbole, c’est qu’il est électronique !
Cette note sera ensuite réajustée lors de votre passage à l’aéroport, selon l’analyse des images de caméra, du contenu de vos valises, de vos comportements, etc. Elle sera acheminée au point de contrôle. Plus elle sera élevée, plus les mesures de sécurité et de vérification seront serrées. ET MAINTENANT ? Seuls les noms, itinéraires
et réservations d’hôtel sont compilés et transmis aux douaniers.
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Le non-point de contrôle
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En 2025, on traverse le point de contrôle sans même s’en apercevoir ! C’est un tunnel de quelques mètres que les voyageurs franchissent avec leurs valises. Plus besoin de retirer vos vêtements ou de vider vos sacs ! Les murs de ces corridors cachent des scanneurs corporels et de bagages, des détecteurs de métaux, des caméras. Vous transportez des liquides ou des aérosols à bord ? Des appareils à rayons X distinguent les produits explosifs dangereux des autres liquides. Si une anomalie est détectée lors du passage, un agent vous escortera pour des fouilles approfondies.
ET MAINTENANT ? Des
prototypes de la sorte ont déjà été présentés. Toutes ces technologies existent, mais doivent être améliorées et intégrées. Ces couloirs pourraient être testés d’ici cinq à sept ans.
Texte Binh An Vu Van
pour l’aéroport du futur ! Des chiens clonés
L’aéroport qui voit tout
Une armée de chiens d’élite clonés est entraînée pour détecter les drogues et les armes. Ces clones sont génétiquement identiques au labrador Chase, un chien au flair exceptionnellement fin.
Dans l’aéroport, vous êtes épiés par des centaines de caméras haute définition avec de puissants zooms. Certaines peuvent même scanner un iris à douze mètres de distance ! Des logiciels analysent ces vidéos et repèrent les déplacements inhabituels, les expressions faciales étranges et les comportements suspects, puis ils les signalent aux agents.
ET MAINTENANT ? Un tel groupe de chiens est en fonction
à l’aéroport Incheon, en Corée du Sud.
ET MAINTENANT ? Plusieurs aéroports se sont dotés de caméras à haute définition et des logiciels d’analyse sont en développement.
Si un agent vous interroge, vous avez intérêt à ne pas lui mentir ! Des caméras thermiques en haute résolution braquées sur votre visage détectent les mensonges en analysant le mouvement de vos yeux et de vos paupières, la dilatation de vos pupilles et de vos narines, la chaleur de votre front et de vos joues, votre déglutition.
ET MAINTENANT ? Ces caméras ont été essayées au Royaume-Uni, mais l’instinct des douaniers est encore plus fiable.
L’aéroport qui sent tout
Cachés un peu partout, des détecteurs de la taille de pièces de 10 cents analysent les molécules dans l’air à chaque instant. Ils pourraient se déclencher au passage d’une valise de laquelle émanent de fines particules d’explosifs.
ET MAINTENANT ? Des senseurs appelés SIN-VAPOR sont en développement au Laboratoire de recherche de la marine des États-Unis.
Tout le monde tout nu? A-t-on vraiment besoin d’autant de sécurité ? Jusqu’à quel point les passagers voudront-ils et devront-ils se dévoiler? Dans plusieurs aéroports, les scanneurs corporels à rayons X permettent aux agents de voir les passagers pratiquement nus dans le but de trouver les objets cachés sous leurs vêtements. Plusieurs voyageurs trouvent la chose plutôt gênante ! À l’Université de Carnegie Mellon, aux États-Unis, des chercheurs développent des logiciels qui permettent de repérer les armes potentielles tout en cachant les zones intimes sur les images du scanneur.
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Détecteur de mensonges
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