Et Après AWS

Pendant sa jeunesse, le roi a vécu une vie de folie. A la fin de son existence, il s'est assagi et s'est adonné à la réflexion. L'un des premiers sujets de ces réflexions est le plaisir. Dans Ecclésiaste 2 :1, Salomon déclare : « J'ai dit en mon cœur : Allons ! Je t'éprouverai par la joie, et tu goûteras le bonheur. Et voici, c'est ...
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Et Après ? Par Pasteur Gregory Toussaint (Tirée du livre de l’Ecclésiaste)

« Et Après ? », c’est une question que nous vous invitons à poser constamment durant votre parcours de vie. Si, par exemple, aujourd’hui vous allez à l’école, que comptez-vous faire après votre graduation ? Obtenir un travail. Et après ? Faire beaucoup d’argent. Et après ? Achter une belle maison. Et après ? Acheter une belle voiture. Et après ? Investir dans les affaires et avoir beaucoup plus d’argent. Et après ? Finalement, un jour vous faites face à l’Eternité et vous vous demanderez si toutes ces choses auxquelles vous aviez sacrifiez votre vie pèsent vraiment lourd dans la balance. Car souvent nous dépensons toute notre énergie dans des futilités qui ne font pas le poids dans la balance de l’éternité. Le livre duquel nous tirons notre étude est celui de l’Ecclésiaste rédigé par le roi Salomon. Celuici avait accédé très jeune au trône d’Israël à la mort de son père David. A son accession à la royauté, Salomon a vu Dieu en songe et le Seigneur lui a demandé ce qu’il voulait. On se souvient que Salomon avait demandé la sagesse, soit la connaissance, afin de mieux diriger le peuple d’Israël. Cette réponse avait touché le cœur de Dieu qui a décidé lui accorder, outre la sagesse, la richesse, la gloire, la paix etc. Ainsi Salomon est l’un des plus grands hommes à avoir vécu sur cette terre. Dans toute l’Histoire de l’humanité, aucun homme n’a eu la renommée qu’il a eue. Nous le verrons plus tard. Il a dirigé le royaume d’Israël pendant 40 ans et, pendant son règne, il a joui de tous les plaisirs qu’un homme peut imaginer. Cependant, au crépuscule de sa vie, après avoir mené une vie hédoniste, consacrée au plaisir, le roi Salomon a posé cette douloureuse question : Et après ? Cela l’a pousse à réfléchir au vrai sens de la vie et il a produit le livre de l’Ecclésiaste. Tout d’abord, il est extrêmement important de souligner que, dans l’Ecclésiaste, Salomon a fourni sa réflexion d’un point de vue humain. L’Ecclésiaste est l’un des livres les plus mal compris de la Bible et plus d’un utilisent ses versets hors-contexte et s’en servent à d’autres fins. Par exemple, l’Ecclésiaste déclare que « le jour de sa mort est préférable à celui de sa naissance » (7 :1). Les Témoins de Jéhovah utilisent ce passage pour interdire à leurs adeptes la célébration des anniversaires. Mais il s’agit ici d’une mésinterprétation totale du texte. En fait, Salomon veut dire ici que si quelqu’un a vécu sur la terre en jouissant de tous les plaisirs de ce monde, en accumulant toutes les richesses, en ayant toutes les connaissances possibles mais sans avoir connu Dieu, la vie de cette personne n’aura servi à rien. Cette personne aura vécu une vie de vanité, inutile. En ce sens, le jour de la mort vaut mieux que le jour de la naissance. Sans Dieu, la vie de l’homme ne signifie rien, et c’est le cas de tous ceux qui ne connaissent pas Christ. Dans l’Ecclésiaste, Salomon analyse la situation de l’homme sans Dieu. Le philosophe biblique nous donne la perspective d’une vie humainement remplie mais dont Dieu n’est pas le centre. Salomon a

joui de quatre choses dans la vie que les hommes recherchent à tout prix. Le roi a joui de ces choses pendant 40 ans et, après voir bien joui, il en tire une étonnante conclusion que nous verrons plus tard. Ces quatre choses sont : le plaisir, la connaissance, l’argent et la jeunesse. 1-Le Plaisir Salomon a vécu une vie de plaisir inénarrable. Il s’est tellement livré au plaisir avec ses nombreuses femmes que son cœur s’est détourné de Dieu. Pendant sa jeunesse, le roi a vécu une vie de folie. A la fin de son existence, il s’est assagi et s’est adonné à la réflexion. L’un des premiers sujets de ces réflexions est le plaisir. Dans Ecclésiaste 2 :1, Salomon déclare : « J'ai dit en mon cœur : Allons ! Je t'éprouverai par la joie, et tu goûteras le bonheur. Et voici, c'est encore là une vanité.» A la lumière de ce verset, il semble que Salomon n’était pas homme à se refuser tous les plaisirs. Il semble aussi qu’il ne faisait rien à moitié. Quels sont ces plaisirs auxquels le roi s’adonnait ? Nous les lisons dans Ecclésiaste 2 :10 : « Tout ce que mes yeux avaient désiré, je ne les en ai point privés; je n'ai refusé à mon cœur aucune joie; car mon cœur prenait plaisir à tout mon travail, et c'est la part qui m'en est revenue ». Salomon poursuit dans Ecclésiaste 2 : 3 : « Je résolus en mon cœur de livrer ma chair au vin, tandis que mon cœur me conduirait avec sagesse, et de m'attacher à la folie jusqu'à ce que je visse ce qu'il est bon pour les fils de l'homme de faire sous les cieux pendant le nombre des jours de leur vie ». Le vin Salomon s’était donc adonné au vin. Certains d’entre vous sont peut-être comme Salomon, votre petit plaisir dans la vie, c’est l’alcool. Vous aimez peut-être boire jusqu'à l’ivresse. Certaines personnes mènent une vie d’ivresse et c’est un miracle si elles sont sobres quelques minutes. Ces gens sont constamment soûls. La musique Non seulement Salomon buvait, mais il goutait à un autre plaisir. Dans Ecclésiaste 2 :8, il déclare : « Je m'amassai de l'argent et de l'or, et les richesses des rois et des provinces. Je me procurai des chanteurs et des chanteuses, et les délices des fils de l'homme, des femmes en grand nombre ». Salomon aimait la musique, il aimait faire la fête. S’il vivait aujourd’hui, il fréquenterait peut-être les clubs, les discos, il irait au bal. Mais Salomon a fait bien plus que cela, il a embauché des chanteurs et des chanteuses, engagé les meilleurs groupes musicaux pour venir faire la fête chez lui, comme ça il n’avait pas besoin de se déplacer. Les femmes Mais Salomon ne comptait pas s’arrêter là dans son mode de vie hédoniste, sa recherche constante du plaisir. Dans 1 Rois 11 : 3, nous lisons qu’il eut « sept cents princesses pour femmes et trois cents concubines ; et ses femmes détournèrent son cœur ». Le véritable plaisir de Salomon c’était les femmes. Cet homme avait un harem d’un millier de femmes ! C’était un homme à femmes, comme on dirait aujourd’hui. Disons que si Salomon tenait à honorer l’une de ces femmes régulièrement chaque soir, un simple calcul démontre qu’il lui aurait fallu deux ans et demi pour en revenir à la première. Du côté des plaisirs sexuels, cet homme ne s’est rien refusé.

Quelle conclusion Salomon a-t-il tiré de cette vie de plaisir ? Revenons sur Ecclésiaste 2 :1 où il déclare : J'ai dit en mon cœur : Allons ! Je t'éprouverai par la joie, et tu goûteras le bonheur. Et voici, c'est encore là une vanité. Nous avons ici le mot qui résume le livre de l’Ecclésiaste : vanité. Après avoir joui du vin, de la musique, des femmes, après s’être livré à tous les débordements possibles, finalement il s’est rendu compte que c’était une vanité. En hébreu, le mot « vanité » se traduit par « hevel » qui signifie souffle ou poursuite du vent. Cela traduit aussi une insatisfaction dans la vie. On imagine bien que Salomon n’était pas satisfait de sa première femme, donc il a ajouté une deuxième, puis une troisième jusqu'à la millième femme avant de comprendre qu’il n’en aura jamais assez. Idem pour la boisson, la musique, les fêtes et tous les autres plaisirs. Les plaisirs de ce monde sont addictifs et destructifs Salomon s’est rendu compte que tous les plaisirs de ce monde n’arriveraient pas à combler le grand vide qu’il avait au fond de lui. Et laissez-moi vous que c’est justement parce que les plaisirs de ce monde ne peuvent combler ce vide qu’ils deviennent des addictions. Ils nous satisfont un peu et nous devons vite y retourner car leur effet est de courte durée. Par exemple, nous devons constamment renouveler l’ivresse de l’alcool, et c’est ainsi que l’on devient alcoolique. Non seulement le plaisir ne vous satisfait pas mais il peut vous détruire. Dans Ecclésiaste 2 : 2, nous lisons : J'ai dit du rire : Insensé ! et de la joie : A quoi sert-elle ? Salomon déclare ici qu’une vie de plaisir ne sert de rien. Il poursuit sa réflexion dans Proverbes 21 :17 : « Celui qui aime la joie reste dans l'indigence; Celui qui aime le vin et l'huile ne s'enrichit pas ». Celui qui court les fêtes, les bals, les clubs, celle qui recherche constamment le plaisir, la boisson, la nourriture ne prospéra pas. Alors que le plaisir ne vous satisfait pas, mais il vous ruine aussi. Regardez bien autour de vous : ceux qui passent leur vie dans les clubs, les discos, ne se ruinent-ils pas l’existence ? Avez-vous vu des fêtards, des débauchés réaliser quelque chose dans la vie ? Obtiennent-ils un diplôme ? Peuvent-ils garder un emploi ? Ils se font constamment révoquer car ils dorment sur leur lieu de travail après une nuit de fête. Ils ne peuvent étudier non plus, ils sont constamment fatigués car ils ne dorment pas la nuit. Salomon appelle le plaisir vanité.