Entraîneur du mois d'octobre 2015 : Michel St-Georges - Sports Québec

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Entraîneur du mois d’octobre 2015 : Michel St-Georges

Michel St-Georges a le plaisir d’entraîner ses deux filles, Cynthia et Laurie, depuis quelques années.

Date de naissance : 13 décembre 1959 Sport : Curling Équipe/ Club : Équipe Laurie St-Georges / Club de Curling Laval-sur-le-Lac Qualification reconnue : Entraîneur compétition avec module Jeux d'hiver du Canada Nombre d’années d’expérience à titre d’entraîneur : 6 ans Derniers modules du Programme National de Certification des Entraîneurs (PNCE) suivis : Entraîneur compétition - Développement

Vous êtes entraîneur de vos deux filles Cynthia et Laurie au Club de curling Laval-sur-le-Lac, j’imagine qu’elles représentent une des raisons pour lesquelles vous êtes devenu entraîneur de curling ? Effectivement, suite à la participation de ma fille Laurie à la Finale des Jeux du Québec de 2009, sa soeur Cynthia, de 4 ans sa cadette, et elle m'ont demandé si j'accepterais d'être leur entraineur en vue de la Finale des Jeux du Québec de 2011 et j'ai accepté avec plaisir. Depuis, je suis les formations offertes par le

Programme national de certification des entraîneurs (PNCE) afin de les aider avec leur équipe dans un processus de développement et d'excellence. Quel est le parcours qui vous a mené au poste d’entraîneur ? Disons que j'ai commencé sur le tard à jouer au curling, soit dans le début de la trentaine. Notre équipe de l’époque avec mon propre frère comme capitaine avait eu la chance de retenir les services de l'entraîneur de curling provincial à cette époque, Monsieur Benoit Cyr. Ses enseignements combinés à beaucoup d'efforts nous ont permis de participer à plusieurs tournois sur le circuit mondial en plus de terminer 6e au Championnat provincial du Québec en 2003. Fort de ces expériences et voyant la détermination de mes deux filles, je me suis lancé dans l'aventure. Qu’est-ce que vous préférez de ce poste ? C'est de voir les athlètes que je côtoie se développer pour devenir des femmes de demain, confiantes, bien articulées, en santé, avec le désir de toujours donner le meilleur d'elles-mêmes. Le sport, le curling, c'est le véhicule. Selon moi, mon rôle ne se limite pas à former des athlètes. J'ai le privilège de les aider dans leur développement personnel, de les pousser à se dépasser tout en ayant du plaisir, en socialisant, en faisant du bénévolat et en aimant la vie. Étant entraîneur de vos filles, cela vous permet de les suivre en compétition. Est-ce que cela demande beaucoup de sacrifices avec l’emploi et l’horaire des tournois ? Oui, mais si vous saviez le plaisir que j'en retire! Si j'étais seulement parent, je les suivrais quand même, mais là je peux vivre les hauts et les bas, les émotions avec elles. Et ce plaisir, je le retrouve également avec les autres filles de l'équipe que je traite de la même façon que mes propres enfants. Celle qui en souffre le plus, c'est ma femme Josée, l'éternelle oubliée, que je me permets de remercier tendrement. C'est elle qui fait tous les sacrifices! Y a-t-il des moments en compétition où c’est le père qui prend le dessus sur l’entraîneur ? Ce n’est pas facile. Nous sommes en continuelle adaptation, mais nous avons trouvé des trucs. Le coach c'est «Mitch»; jamais elles ne m'appellent papa en compétition ou lors d'entraînements. De mon côté, je suis axé vers les tâches à accomplir. Je suis un entraîneur ordonné qui aime la discipline et je tente de prêcher par l'exemple. Mais lors des fins de parties serrées en compétitions, quand je sens la détresse d'une de mes filles, comment voulez-vous que le père ne ressente rien! Et ce n'est pas seulement avec mes filles! L'an dernier lors des Championnats internationaux U18 à Edmonton, j'ai tenu dans mes bras pendant cinq minutes la capitaine de l'équipe japonaise qui pleurait à chaudes larmes suite à leur défaite contre nous pour la médaille de bronze. Et quand Laurie s’est jointe à nous, ayant repris son souffle, la jeune Japonaise a simplement dit en nous regardant: «You sister...you father!»

Vous avez eu une année colorée en 2015 avec entre autres des médailles de bronze au Championnat international optimiste U18 et à la Finale des Jeux du Québec de Drummondville. Quel est votre plus bel accomplissement de l’année et pourquoi ?

C’est d'avoir aidé l'équipe à rebondir de notre défaite lors des qualifications en vue des Jeux du Canada pour aller vivre une expérience extraordinaire à Edmonton au Championnat international optimiste U18. Ce n'est jamais la défaite qui est formatrice, mais ce que l'on fait avec, l'expérience que l'on décide d'analyser et ce que l’on en retire afin de s'améliorer. Vos objectifs pour la prochaine saison ? Pour moi, c'est d'avoir du plaisir avec les filles et d'obtenir le meilleur d'elles. L'équipe par contre s'est donnée des grands objectifs, soit de retourner à Edmonton en U18 et de gagner l'or, puis en U21 de participer aux Championnats canadiens Junior avec une 5e place comme performance. Mais quoiqu'il arrive, elles savent que nous ne contrôlons seulement que la démarche et l'effort. Le résultat ne sera toujours qu'un jalon dans le sport d'une vie qu'est le curling!