[Dossier Presse] 1D TOUCH 2013 - cd1d.com

2 sept. 2013 - Ce qui est attaqué et principalement menacé aujourd'hui, c'est bien la .... abonnement mensuel sur des lieux relais, où ces rencontres se ...
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DOSSIER DE PRESSE - SEPTEMBRE 2013

Expérimenter à l'échelle des territoires un modèle équitable de diffusion et de rémunération des créations indépendantes

Contact :

Cédric Claquin - 06 21 07 29 42 - [email protected] Eric Petrotto - 06 13 42 30 36 - [email protected]

"Si 1D touch m'était conté"...

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En 20 ans, la mondialisation des échanges a profondément changé le secteur des industries culturelles.

La domination des plus gros acteurs (majors, PME) s'est renforcée dans tous les domaines (distribution, médias) et se concentre désormais autour de contenus très formatés.

Face à ces nouveaux monopoles, que le numérique n'a fait qu'accélérer, les artisans de la culture ont de plus en plus de mal à diffuser leurs créations et à les rémunérer décemment.

C'est pour cela que des artistes, des labels, des salles de spectacles, des bibliothèques, des collectivités territoriales se sont rassemblées dans une démarche collaborative et innovante : 1D touch.

1D touch développe, au travers d'une société coopérative, une nouvelle plateforme de diffusion (streaming) centrée sur les contenus culturels indépendants. Elle souhaite également expérimenter un modèle économique alternatif et équitable : la contribution créative territoriale.

Centrée sur la musique, 1D touch envisage de développer rapidement son modèle aux autres formes de création indépendante : vidéo, livre, arts numériques, jeux vidéos.

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Avant-propos

De l'urgence de repenser des modèles collectifs, innovants et performants pour le secteur culturel Depuis plusieurs années, la secteur des "biens culturels" (et aux avants postes le monde de la musique) subit de profondes mutations avec le développement massif des nouvelles technologies et des nouveaux usages (légaux et illégaux) qui les accompagnent. Les seules réponses ou propositions de nouveaux espaces de diffusion et de ventes sont venues du secteur industriel marchand (Amazon, Deezer, Spotify) sans pour autant faire évoluer les règles et les fonctionnements qui prévalaient avant l'arrivée du numérique (et qui expliquent pour partie la crise auxquels l'ensemble des acteurs du secteur culturel doit faire face) : • concentration du marché économique autour de quelques acteurs, • accès limité de la plupart des créations aux circuits de diffusion, • fragilisations des acteurs et des logiques non-industrielles, • incapacité de nouveaux entrants à produire et monétiser leurs œuvres. Dans le même temps, les pouvoirs publics peinent à réguler ces secteurs considérant tantôt que le marché constitue un écosystème vertueux, tantôt que seuls certains secteurs (ou esthétiques) méritent un soutien public, des outils et des politiques ambitieuses (prix unique du livre, Centre national du cinéma, etc). Après 10 ans de crise, il est donc urgent de trouver des solutions durables pour financer la diversité musicale à l'ère numérique. Certaines réponses ne pourront venir à notre sens que de l'effort cumulé de dynamiques publiques et de structures artisanales et innovantes, ancrées dans des territoires, osant imaginer de nouveaux échanges entre artistes, publics, acteurs professionnels et collectivités publiques. Laisser ces réponses à des acteurs plus soucieux de rentabilité à court terme que de diversité ou de partage de la valeur, c’est prendre le risque à terme que l’idée même de patrimoine culturel immatériel ne s’efface au profit du divertissement de masse et de productions marchandes standardisées. C’est tout le sens du projet 1D touch : remettre en avant, grâce aux nouvelles technologies, et une approche territoriale, les créations indépendantes et la « touche » souvent singulière qui distingue ces acteurs, tout en proposant une réflexion sur la nécessaire et juste rémunération des créateurs et de ceux qui les accompagnent. L’occasion de conjuguer à la fois les logiques les plus récentes d’usages, d'interactivité et de portabilité, tout en rappelant la mission centrale de prescription et de médiation humaine en matière culturelle. Une façon créative en somme de ne pas céder à une fuite en avant technologique - souvent déclarée "incontournable" par les fabricants de matériels - mais d’adopter une attitude prudente, raisonnée, collective, afin, sous couvert d’être « en phase avec son époque» de ne pas rompre des liens fondamentaux entre amateurs de culture, artistes, publics, acteurs publics et professionnels.

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1. LES ENJEUX DE L'EXPÉRIMENTATION > Imaginer un modèle économique équitable et performant Ce qui est attaqué et principalement menacé aujourd’hui, c’est bien la « valeur » de la musique et la dévalorisation des métiers qui l’entourent... pour mieux la déplacer vers d'autres secteurs économiques. Les modèles proposés par les nouveaux services en ligne offrent des rémunérations dérisoires qui imposent désormais de comptabiliser plusieurs millions d’écoutes pour justifier d’une rémunération décente. Un système qui profite principalement aux acteurs dominants qui disposent d’une surface médiatique suffisante.. Le dispositif 1D TOUCH entend poser un principe économique simple : financer la création artistique et le maintien de la diversité culturelle sur les territoires à l’aide d’une contribution artistique régionale, prise en charge par un réseau de lieux désireux de partager avec ses utilisateurs la richesse et la diversité des catalogues indépendants.

> Renforcer la diffusion des catalogues indépendants La question de la maitrise de circuits de diffusion devient primordiale de façon à assurer une certaine « indépendance » à de nombreux artistes qui ne rentrent pas dans des formats ou des cases pensés pour eux. Les plateformes de présentation de contenus indépendants ou de vente constituent à ce titre une première victoire puisqu’elles permettent, même modestement, de tirer parti des logiques communautaires de plus en plus prégnantes dans les nouvelles approches d’internet au profit d’œuvres dont on défend le « droit de cité numérique ».

> Réinvestir grâce au numérique les espaces publics de médiation culturelle Depuis des années, la relation de proximité qui unissait le public aux créateurs de musique se distend. A force de pouvoir en disposer gratuitement, les contenus culturels ne « valent» plus rien. L’ère du numérique entraine également la modifications des rapports sociaux : les espaces de rencontres ou d’échanges se déroulent désormais en ligne, de façon plus ou moins anonyme. Le travail historique de médiation et de relation, de passeur ou d’éclaireur, développé par de nombreuses structures du champs culturel (Smac, maisons de quartiers, écoles, bibliothèques,) nous semble essentiel à défendre et à valoriser afin de contribuer à l’apparition d’une nouvelle culture commune où les développements des contenants technologiques ne prennent pas le pas sur ce qu’ils transportent.

> Construire de nouvelles réponses collectives et innovantes Dans cet ensemble complexe de mutations, de recomposition de secteurs économiques entiers, la place des pouvoirs publics est centrale afin d'élargir le champ des possibles. Économie, aménagement du territoire, transports, éducation… on voit bien que les "biens culturels" interrogent de nombreux secteurs essentiels de la vie publique et impose aux pouvoirs publics de définir, de façon concrète et ambitieuse, les contours de ses actions « d’intérêt général ».

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2. LE PROJET 1D TOUCH En 2010, suite à un appel à projet sur la numérisation des contenus musicaux, une dynamique s'est enclenchée entre plusieurs acteurs soucieux de défendre et de renforcer la place des créations indépendantes dans le champ culturel. Artistes-producteurs, labels (réunis au travers de fédérations comme CD1D ou la Feppra), diffuseurs (radios, salles de concerts), médiateurs culturels (bibliothèques, lycées, CFA), collectivités territoriales (Région) ont ainsi ouvert le champ à une expérimentation collective destinée à développer de nouvelles pistes susceptibles de répondre aux urgences et aux besoins des principaux artisans de la diversité culturelle et du renouvellement de la création sur les territoires. Une expérience atypique et ambitieuse voit donc progressivement le jour et s'articule autour de trois principes :

> Une plateforme de "streaming équitable" pour les créations indépendantes Afin de défendre au mieux la place singulière des créations indépendantes, l'idée a été d'abord de les structurer au travers d'une offre spécifique. Plutôt que de voir noyées ces créations au milieu de millions d'autres, l'idée est de présenter et d'éditorialiser des catalogues singuliers pour les faire découvrir dans des formes sensibles et innovantes et ainsi favoriser la rencontre entre créateurs et publics. 1D touch entend proposer une offre alternative, exigeante et collective, qui pose la question de la diversité des modèles et des expressions artistiques. A partir du catalogue des membres de fédérations d'acteurs (comme CD1D ou la Feppra), c'est ainsi des milliers d'artistes qui peuvent être découverts, diffusés, prescrits.

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> Un modèle économique innovant : la contribution créative territoriale L'enjeu majeur du dispositif 1D touch repose en partie sur sa capacité à résoudre l'impasse économique induite par le niveau très faible des rémunérations proposées dans les modèles de streaming actuels. Avec en moyenne 0,0005 ! par titre (soit 0,005 !/écoute pour un album... dont le budget moyen de production s'élève à 20 000 !), les plateformes de streaming musical (Deezer, Spotify, Apple, Google, Amazon) organisent de façon insidieuse, sous couvert d'assurer la "transition naturelle vers le numérique" une dégradation des revenus pour l’immense majorité des artistes et producteurs de contenus non formatés dont les audiences et le rayonnement médiatiques sont généralement plus confidentiels.

Un principe de gratuité pour les utilisateurs pour stimuler la découverte La spécificité de catalogues pointus et peu connus (complexifiant a priori le consentement à payer des utilisateurs finaux) a rapidement imposé de déporter le paiement d'un abonnement mensuel sur des lieux relais, où ces rencontres se jouent et pour qui les dimensions de renouvellement de la création ou de défense de la diversité sont centrales. Espaces publics numériques, médiathèques, collèges, comptoirs culturels, lycées, maison régionale de la création...autant de lieux où ces catalogues doivent se déployer. Cette "contribution créative" se traduirait sous formes d'abonnements (variables en fonction des services, du nombre d'utilisateur et des catalogues proposés) allant de 99 à 299 !/mois (voire davantage si des contenus plus larges viennent enrichir le dispositif).

Une rémunération équitable pour tous les acteurs La plus grande part (65 % en incluant le fond d'épargne solidaire) sera donc réservée aux créateurs, aux producteurs et aux labels. Sur cette "rémunération créative" 1D touch entend également proposer quelques innovations : - d'une part en proposant de répartir une part fixe (liée à la contribution de chacun à un catalogue collectif) et une part variable (liée au nombre d'écoutes générées par chaque œuvre). - D'autre part en mettant en place des mécanismes de corrections qui encouragent les nouvelles créations (rémuné-rées sur une base 100) ou les premières écoutes.

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> Une gouvernance et une gestion collectives Au-delà de l'ambition et du modèle économiques, 1D touch entend expérimenter de nouvelles formes d'organisation et de gestion d'un projet collectif, garantes de l'intérêt général et du bien commun.

Le pari de l'économie sociale et solidaire pour la culture En étudiant, dès la création, la façon dont le projet pouvait s'inscrire dans une autre façon de penser l'économie ou le développement, dont on pouvait réinventer des partenariats public/privé, 1D touch s'est naturellement rapprochée des logiques et des réseaux de l'économie sociale et solidaire. Au-delà de la structuration spécifique et participative, l'ESS propose un cadre de réflexion, de co-construction et de gouvernance partagée qui convient parfaitement à l'ambition et aux objectifs du projet.

Une SCIC SA au 1er janvier 2014 Grâce au soutien du FSE (Fond social européen) et de la Cress Rhône-Alpes (Chambre régionale de l'économie sociale et solidaire), une étude de préfiguration, portée par l'association 1D LAB, a pu être menée et poser les bases d'une future société coopérative. Une société anonyme - SA (compte tenu du nombre importants de coopérateurs potentiels), de type SCIC (société coopérative d'intérêt collectif) pour porter les ambitions économiques du projet... pourrait ainsi porter le projet. Elle réunirait à une échelle territoriale les acteurs impliqués dans la création, la production, la diffusion et l'accompagnement vers les publics des créations artistiques. Chaque année seraient ainsi débattus de façon collective les taux de répartition, les priorités de développement ou la politique de soutien aux producteurs par le biais du fond d'épargne solidaire... avec des acteurs aux réalités et aux parcours très différents.

Une approche multi-territoriale et transdisciplinaire Dès sa création, le projet 1D touch s'est intéressé à un spectre plus large que la musique. Jeux vidéos, livres, production vidéo, arts numériques... autant de secteurs et d'acteurs qui partagent les mêmes situations et les mêmes difficultés. Elle constituait néanmoins une porte d'entrée idéale pour déployer un premier service. Il s'agit désormais d'explorer tous ces univers afin pouvoir très vite intégrer dans notre offre des catalogues élargis qui permettront progressivement comme une plateforme de référence de créations atypiques et nécessaires. De la même façon plutôt que de jouer la carte de la "compétition des territoires", il nous a semblé essentiel de pouvoir imaginer de nouveaux partenariats avec de nouveaux territoires, catalyser les acteurs régionaux autour du projet et pourquoi pas impulser de nouvelles dynamiques collectives des acteurs et des collectivités.

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3. LES PARTENAIRES Le comité de pilotage • • • • • • • • •

CD1D, fédération professionnelle nationale de 250 labels indépendants et laboratoire de solutions innovantes pour la culture Feppra, fédération de 95 éditeurs et producteurs de phonogrammes en Rhône alpes Bibiliothèque municipale de Lyon (Part Dieu) Limace/ Scène de musiques actuelles (Smac) le Fil, St Etienne, Les Abattoirs / Scène de musiques actuelles (Smac) Bourgoin Jallieu Télécom St Etienne, pôle universitaire de formation et de recherche Conseil régional Rhône alpes - direction de la Culture Sol fm, radio associative rock, membre de la Ferarock Culture & coopération, cluster d'acteurs ligériens de la culture

Les structures associées • • • • • • • •

Cité du design - Laboratoire des usages et pratiques innovantes Chambre régionale de l'économie sociale et solidaire (Cress) Rhône alpes Fond social européen (FSE) Ardi, agence régionale de l'innovation Rhone alpes Direction générale des médias et des industries culturelles (DGMIC) Fond pour la création musicale (FCM) Primi : pole régional Paca des professionnels des industries créatives Imaginove : cluster des acteurs de l'image en mouvement en Rhône-alpes

Les partenaires privés • • • • • • •

Craftsmen : société de développement informatique qui développement technique du projet Focal / JM Lab : fabricant de matériel sonore haute définition Inclusit design : collectif de designer, scénographie Atomédia : fabricant de bornes multimédias Numélink : réseau stéphanois d'acteurs du numérique Jolicode : société de développement informatique Apidev

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coordonne

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