diversification de la main-d'œuvre du secteur

principaux groupes de diversité .... selon l'année de recensement, le sous-secteur et le groupe d'âge ...... 5055 11 Street NE, Calgary, AB T2E 8N4.
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DIVERSIFICATION DE LA MAIN-D’ŒUVRE DU SECTEUR PÉTROLIER ET GAZIER AU CANADA UN RETOUR SUR LA DÉCENNIE

Photos gracieuseté de Cenovus Energy Inc., TransCanada Corporation, Syncrude Canada Ltd.

JUIN 2018

Sommaire Introduction..............................................................................................................................3 La diversité en chiffres...............................................................................................................5 L’âge : La vague grise et la disparition des jeunes........................................................................5 Les femmes : peu de changement dans la représentation globale................................................8 La diversité culturelle : les augmentations reflètent l’evolution de la population canadienne...... 11 La proportion d’immigrants et de résidents non permanents augmente.................................11 La part des minorités visibles a presque doublé....................................................................12 Ralentissement de la croissance de la représentation des peuples autochtones.....................13 Peu de changements dans la proportion de personnes handicapées......................................14 Éducation supérieure : la main d’œuvre est devenue plus instruite............................................15 Pour aller de l’avant.................................................................................................................17 Annexe A : notes de recherche et définitions.............................................................................20 Annexe B : tableaux de données...............................................................................................21 Remerciements...................................................................................................................... 25

DIVERSIFICATION DE LA MAIN-D’ŒUVRE DU SECTEUR PÉTROLIER ET GAZIER AU CANADA

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INTRODUCTION Les dix dernières années ont été extraordinaires et turbulentes pour l’industrie pétrolière et gazière du Canada. Des périodes d’expansion rapide et soutenue suivies de contractions ont transformé l’industrie. Depuis la chute brutale des prix du pétrole fin 2014, les sociétés pétrolières et gazières ainsi que leurs fournisseurs de services ont appris à fonctionner sur un marché du pétrole moins cher. Ils l’ont fait en examinant les dépenses, en mettant en œuvre des technologies et en poursuivant des processus visant à améliorer la productivité et à accroître l’efficacité1. La restructuration de l’entreprise et un récent ralentissement prolongé ont entraîné des changements de leadership et de priorités, ainsi qu’une réduction des budgets et du personnel. Cette transformation a eu un impact significatif non seulement sur les besoins en main-d’œuvre de l’industrie, mais aussi sur les personnes qui y travaillent. Ce rapport examine l’évolution de la main-d’œuvre2 de l’industrie pétrolière et gazière selon des critères d’âge, de sexe, de handicape, de diversité culturelle et de niveau de scolarité. L’analyse porte sur l’industrie pétrolière et gazière en amont et en aval ainsi que sur ses sous-secteurs, soit l’exploration et la production, les sables bitumineux et les ressources autres que les sables bitumineux, les services pétroliers et gaziers et les pipelines. Des données provenant d’autres industries à forte intensité commerciale et de la main-d’œuvre totale du Canada sont également présentées dans ce rapport.3 Les données du Recensement de 2006 de Statistique Canada, de l’Enquête nationale auprès des ménages de 2011 et du Recensement de 2016 ont été comparées afin de mieux comprendre comment la démographie de la main-d’œuvre pétrolière et gazière a évolué au cours de la décennie.

Les sociétés pétrolières et gazières et les représentants des trois sous-secteurs de l’industrie ont été approchés pour discuter des variations démographiques de leur entreprise, de ses initiatives en matière de diversité et d’inclusion et de l’impact du dernier ralentissement sur le soutien du leadership et les ressources pour ces programmes. Des organismes sans but lucratif spécialisés dans le soutien à la diversité et à l’inclusion des entreprises ont également été consultés. En tout, ce sont treize entrevues qui ont été menées.

CE RAPPORT CONTIENT : ●● Une analyse démographique des

principaux groupes de diversité dans l’industrie pétrolière et gazière par sous-secteur, ainsi que des comparaisons par rapport à la main-d’œuvre totale du Canada et à d’autres industries comparables (à forte intensité commerciale) au Canada

●● Les tendances clés qui se

dégagent de la recherche secondaire et des consultations avec les intervenants

●● Un bilan de rentabilité de la

diversité et de l’inclusion

Des recherches secondaires supplémentaires ont également été entreprises et consistaient à examiner les sites Web des entreprises et d’autres sources d’information sur la diversité. Voir l’annexe A pour les notes de recherche et les définitions.

Productivité de la main-d’œuvre dans l’industrie pétrolière et gazière du Canada, Septembre 2017. La main d’œuvre, également connue sous le nom de population active, désigne toutes les personnes qui sont soit employées, soit au chômage et qui cherchent activement du travail. 3 Aux fins du présent rapport, la main-d’œuvre, également connue sous le nom de population active, désigne toutes les personnes qui sont soit employées, soit en chômage et à la recherche active d’un emploi. 1 2

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SOUS LES PROJECTEURS : Malgré des contractions périodiques, l’industrie pétrolière et gazière du Canada a affiché une croissance de 25 000 travailleurs en 10 ans. La main-d’œuvre de l’industrie pétrolière et gazière a augmenté de 15 % en 10 ans, passant de 165 000 travailleurs en 2006 à 190 000 en 2016 et cela, malgré la baisse de l’emploi en période de ralentissement économique. L’augmentation des niveaux de production a fait progresser la main-d’œuvre de l’industrie de l’exploration et de la production de 23 % et a presque doublé la main-d’œuvre du secteur des pipelines. Les services pétroliers et gaziers, principaux employeurs de l’industrie, n’ont augmenté que de 5 % par rapport à 2006 en raison d’un certain nombre de facteurs, notamment les contraintes sur les dépenses en immobilisations et l’expansion de l’industrie, ainsi que l’évolution des technologies.

Figure 1 : Population active du secteur pétrolier et gazier au Canada, par année et par sous-secteur 72 500

4 300

88 000

2006

TOTAL: 164 800

TOTAL: 189 500

2016 92 300

88 900 Exploration et production (y compris les sables bitumeux)

Services pétroliers et gaziers

Tous les effectifs ayant été arrondis à la centaine la plus proche, il est possible que le compte ne tombe pas juste. Veuillez consulter l’annexe B pour obtenir des tableaux de données complets.

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8 400 Pipeline Source: recensement de 2006 et recensement de 2016

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LA DIVERSITÉ EN CHIFFRES Pour que les entreprises puissent élaborer ou améliorer des stratégies de diversité et d’inclusion, il est important de comprendre d’abord les données de référence pour l’industrie pétrolière et gazière, d’autres industries comparables et l’ensemble de la population active du Canada. Un examen des taux de participation des groupes sous-représentés à partir des données de Statistique Canada pour les années de recensement 2006, 2011 et 2016 donne un aperçu des possibilités d’amélioration et des réussites en matière de diversité. Reportez-vous à l’Annexe B pour obtenir des tableaux de données complets.

Âge : La vague grise et la disparition des jeunes

de recrutement durant les périodes de croissance et à la forte décroissance à partir de la fin de 2014. Au cours du dernier ralentissement économique, de nombreux jeunes travailleurs moins expérimentés ont été licenciés.

La main-d’œuvre du secteur pétrolier et gazier du Canada vieillit (figure 2). En 2016, 17 % de la main-d’œuvre de l’industrie était âgée de 55 ans ou plus, une hausse considérable par rapport à 13 % en 2011 et 10 % en 2006.

La tendance générale voulant que les jeunes travailleurs soient les derniers arrivés et les premiers sortis de la main-d’œuvre a créé un problème structurel potentiel à long terme pour l’industrie pétrolière et gazière du Canada. Plusieurs employeurs interrogés dans le cadre du présent rapport ont confirmé que ce phénomène du « dernier entré, premier sorti » avait un impact particulièrement négatif sur les jeunes travailleurs et ont exprimé leur inquiétude quant à la possibilité d’inverser ces pertes à long terme. Une source a indiqué que, dans l’environnement actuel, cela signifiait aussi « dernier rembauchés » pour les jeunes travailleurs, qui n’ont pas les compétences nécessaires pour rivaliser avec les nombreux travailleurs plus expérimentés qui cherchent encore un emploi.

Cette « vague grise » de travailleurs suggère que le nombre de départs en retraite est, ou sera, à la hausse. L’industrie pétrolière et gazière devra être prête à embaucher plus de travailleurs pour remplacer ces retraités, même pendant les périodes de stagnation de la croissance de l’emploi. Ce défi a été exacerbé par une baisse correspondante de la représentation des jeunes au sein de la maind’œuvre pour la même période. Les travailleurs âgés de 15 à 24 ans représentaient 15 % de la main-d’œuvre du secteur du pétrole et du gaz en 2006 et 11 % en 2011, mais ils ont chuté à seulement 7 % en 2016, soit moins de la moitié de ce qu’ils étaient dix ans plus tôt. Ce déclin de la main-d’œuvre des jeunes est en partie attribuable au vieillissement de la population canadienne, mais aussi aux difficultés

La part de la main-d’œuvre du pétrole et du gaz pour les personnes âgées de 25 à 54 ans est restée relativement stable

Figure 2 : Main-d’œuvre de l’industrie canadienne du gaz naturel par année de recensement et groupe d’âge

2006 10 %

2016 15 %

17 %

15 à 24 ans 25 à 34 ans

7%

35 à 44 ans

27 %

24 % 26 %

23 %

+55 ans

27 %

25 % n = 164 800

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45 à 54 ans

n = 189 500

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à environ 75 % entre 2006 et 2016. Toutefois, à mesure que la proportion de jeunes sous-représentés vieillit, la part des travailleurs ayant les compétences et l’expérience requises pour diriger, gérer et former de nouveaux travailleurs est susceptible de diminuer proportionnellement. Cela créera de nouveaux défis pour la maind’œuvre et pourrait se traduire par une capacité limitée de formation interne et de perfectionnement de la main-d’œuvre.

représentaient 11 % de la main-d’œuvre de l’exploration et de la production en 2006, mais seulement 5 % en 2016. De même, le nombre de jeunes travailleurs est passé de 18 % à 8 % de la main-d’œuvre des services pétroliers et gaziers. La part des jeunes travailleurs dans la main-d’œuvre du secteur pipelinier est demeurée relativement stable entre 2006 (8 %) et 2016 (6 %). Entretemps, la proportion de travailleurs du secteur pipelinier âgés de 45 à 54 ans a diminué de 10 points de pourcentage.

Tous les sous-secteurs de l’industrie pétrolière et gazière ont connu la même tendance au vieillissement de leurs effectifs entre 2006 et 2016. Dans les trois cas, la proportion de la population active âgée de 55 ans ou plus a augmenté de 6 à 7 points de pourcentage (figure 3). Toutefois, ils diffèrent quant à la façon dont le taux de représentation des jeunes au sein de leur effectif a changé. Les jeunes travailleurs

Avec le regain d’activité et les défis de recrutement dans le secteur des services pétroliers et gaziers, le réengagement et la formation du vivier de jeunes travailleurs disponibles serait une solution viable pour le secteur à l’avenir.

Figure 3 : Population active du secteur pétrolier et gazier du Canada, selon l’année de recensement, le sous-secteur et le groupe d’âge EXPLORATION ET PRODUCTION

SERVICES PÉTROLIERS ET GAZIERS

PIPELINE

GROUPE D’ÂGE

2006

2016

2006

2016

2006

2016

EFFECTIF TOTAL DES SALARIÉS

72 500 (100 %)

88 900 (100 %)

88 000(100 %)

92 300 (100 %)

4 300 (100 %)

8 400 (100 %)

15-24 ans

8 100 (11 %)

4 600 (5 %)

16 200 (18 %)

7 400 (8 %)

350 (8 %)

520 (6 %)

25-34 ans

17 200 (24 %)

22 700 (26 %)

25 100 (28 %)

25 400 (28 %)

850 (20 %)

2 300 (28 %)

35-44 ans

18 800 (26 %)

24 400 (27 %)

20 500 (23 %)

24 100 (26 %)

1 300 (29 %)

2 300 (28 %)

45-54 ans

20 500 (28 %)

21 700 (24 %)

17 400 (20 %)

19 800 (21 %)

1 400 (33 %)

1 900 (23 %)

+55 ans

7 800 (11 %)

15 400 (18 %)

8 800 (10 %)

15 700 (17 %)

440 (10 %)

1 300 (16 %)

Les pourcentages ont été arrondis et peuvent ne pas totaliser 100 %

Par comparaison, d’autres industries à forte intensité commerciale ont eu plus de succès pour attirer et retenir une main-d’œuvre plus jeune. En 2016, les jeunes travailleurs âgés de 15 à 24 ans étaient plus nombreux dans les secteurs de l’agriculture, de la construction et de la fabrication que dans les secteurs du pétrole et du gaz. Dans l’ensemble, les jeunes travailleurs représentaient 14 % de l’ensemble de la main-d’œuvre canadienne en 2016, soit un peu moins qu’en 2006 (16 %). La diminution de la proportion de jeunes travailleurs par rapport à d’autres industries au Canada suggère qu’ils se décourageront - si ce n’est pas déjà le cas - de poursuivre une carrière dans l’industrie pétrolière et gazière sans un effort concerté pour les attirer. Le virage vers l’embauche de travailleurs plus âgés a également des répercussions sur les tendances en matière de recrutement et la possibilité de créer des défis en matière d’embauche une fois que l’activité de l’industrie s’intensifiera.

Figure 4 : Part des travailleurs plus jeunes et plus âgés au Canada et dans certaines industries à forte intensité de maind’œuvre en 2016 37 %

24 % 21 % 17 % 14 %

20 %

19 % 14 % 11 %

7%

Tous les secteurs d’activité

DIVERSIFICATION DE LA MAIN-D’ŒUVRE DU SECTEUR PÉTROLIER ET GAZIER AU CANADA

Pétrole et gaz

Agriculture

15 à 24 ans

6

9%

6%

Services

Construction

Industrie manufacturière

+ 55 ans

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SOUS LES PROJECTEURS : Le chômage persiste chez les jeunes hommes de l’Alberta

Les statistiques sur le marché du travail canadien indiquent que les jeunes hommes ont éprouvé d’importantes difficultés à trouver et à conserver un emploi au cours des dernières années, particulièrement en Alberta. Le pétrole et le gaz ainsi que d’autres secteurs à forte intensité commerciale, comme la construction et la fabrication, sont à l’origine des trois quarts des pertes d’emplois subies par les jeunes hommes en Alberta depuis octobre 2014.4

avaient un emploi en octobre 2014. En avril 2018, les taux d’emploi pour ces groupes étaient respectivement de 89 % et 49 %. Les problèmes d’emploi des jeunes hommes ont été aggravés par leur statut relationnel. Le nombre d’Albertains célibataires sans enfants, par exemple, qui reçoivent une certaine forme d’aide sociale, a augmenté rapidement depuis la récession. Ces personnes sont particulièrement vulnérables puisqu’elles ne bénéficient pas d’un deuxième revenu comme c’est souvent le cas pour les couples et qu’une perte soudaine d’emploi peut les rendre financièrement instables.

En Alberta, le taux d’emploi global des jeunes travailleurs âgés de 15 à 24 ans continue de baisser, contrairement aux taux plus stables observés chez les jeunes travailleuses au cours de cette période. Environ 67 % des jeunes hommes et 58 % des jeunes femmes de l’Alberta avaient un emploi en octobre 2014 (figure 5) juste avant le début du ralentissement économique. Un an plus tard, les taux d’emploi des jeunes hommes et des jeunes femmes étaient égaux à 60 %. Les taux d’emploi des deux groupes demeurent égaux, mais sont tombés à 55 % en avril 2018. En revanche, les hommes d’autres groupes d’âge ont vu leurs taux d’emploi revenir à des niveaux proches de la pré-récession. Environ 90 % des hommes âgés de 25 à 54 ans et 52 % des hommes âgés de 55 ans et plus

Les résultats en matière d’emploi des jeunes hommes ont probablement aussi été affectés par la réaction de l’industrie pétrolière et gazière à la récente récession.5 Comme nous l’avons déjà mentionné, les hommes représentaient 83 % des travailleurs du sous-secteur des services pétroliers et gaziers en 2016 - une main-d’œuvre qui n’a augmenté que de 5 % entre 2006 et 2016.

Figure 5 : Nombre de personnes occupant un emploi, en pourcentage de la population en âge de travailler en Alberta, selon le sexe et le groupe d’âge6 100

Taux d’emploi (%)

90 80 70 60 50 40 Oct-14 Homme (15 à 24 ans)

Oct-15

Oct-16

Femme (15 à 24 ans)

Homme (25 à 54 ans)

Oct-17 Homme (+ de 55 ans)

4

Tombe, T. (13 mars 2018). Pourquoi les jeunes hommes sont les laissés-pour-compte de la reprise économique de l’Alberta. Extrait de CBC News : http://www.cbc.ca/news/canada/calgary/young-men-left-out-of-economic-recovery-alberta-road-ahead-1.4573024

5

CBC News. (20 avril 2018). Selon un économiste de Calgary, le nombre d’Albertains célibataires sans enfants recevant de l’aide sociale a atteint des sommets pendant la récession. Extrait de CBC News: http://www.cbc.ca/news/canada/calgary/alberta-social-assistance-single-families-kneebone-calgary-recession-1.4628834 Enquête sur la Population Active (EPA) de Statistique Canada

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Les femmes : Peu de changement dans la représentation globale En 2016, les femmes représentaient un peu plus d’un cinquième, soit 22 % de la main-d’œuvre du secteur du pétrole et du gaz. Peu de changements par rapport à 2006.

LES FEMMES

DANS LE PÉTROLE ET LE GAZ (2016)

Il existe toutefois une différence notable dans la représentation des sexes parmi les soussecteurs du pétrole et du gaz. En 2016, les femmes représentaient 25 % des travailleurs de l’exploration et de la production, 17 % des travailleurs des services pétroliers et gaziers et 34 % des travailleurs pipeliniers (figure 6). La proportion relativement faible de femmes dans le secteur des services est attribuée à la proportion plus élevée de métiers spécialisés, qui tendent à être dominés par les hommes. En revanche, les femmes représentaient plus d’un tiers des travailleurs pipeliniers et cette proportion est en hausse. Le secteur des pipelines a enregistré la plus forte augmentation de la proportion de travailleuses entre 2006 et 2016, passant de 30 % à 34 %. Au cours de la même période, le secteur des services a connu une hausse de 2 points de pourcentage à 17 %, tandis que l’exploration et la production ont connu une baisse de 2 points de pourcentage à 25 %, après une hausse à 28 % en 2011.

INDUSTRIE TOTALE :

40 600

EXPLORATION ET PRODUCTION :

22 400

SERVICES PÉTROLIERS ET GAZIERS :

15 400 PIPELINE :

2 800

Les mises à pied résultant du ralentissement économique, en particulier des fusions et acquisitions, ont été décrites par les représentants de l’industrie comme ayant généralement plus d’impact sur les femmes que sur les hommes parce que l’élimination des fonctions en double signifiaient que les services partagés tels que les ressources humaines et les communications faisaient l’objet d’importantes compressions de personnel. Ces services, localisés dans les sièges sociaux du sous-secteur de l’exploration et de la production, comptent généralement une plus forte concentration de travailleuses. Cette constatation se reflète dans la baisse de la représentation féminine notée pour ce sous-secteur.

Figure 6 : Part des femmes dans la population active du secteur du pétrole et du gaz au Canada, selon l’année et le sous-secteur du recensement

LES FEMMES DANS LE PÉTROLE ET GAZ

21 %

22 %

27 %

30 %

25 % 15 %

34 %

17 %

2006 : 34 400 2016 : 40 600

Pétrole et gaz (total)

Exploration et production

En raison des différences dans les taux de réponse aux questions du recensement, la population totale des hommes et des femmes en 2016 est de 187 300. Ce chiffre est inférieur aux totaux indiqués pour les autres groupes démographiques.

Les initiatives visant à accroître le nombre de femmes employées à divers niveaux de gestion et dans des professions non traditionnelles sont souvent au centre des préoccupations des entreprises pour des raisons comme la facilité de mesure, les directives du conseil d’administration, leur niveau de représentation au sein de la main-d’œuvre et la conviction que ce vivier possède les compétences dont les entreprises ont besoin.

2006

Services pétroliers et gaziers

Pipeline

2016

« Nos valeurs fondamentales, ce sont les gens, la technologie et les profits. Nous recrutons des talents là où nous travaillons dans le respect de notre diversité mondiale et de notre ambition d’être un employeur attractif pour les femmes. Dirigé par des cadres supérieurs, notre comité international examine continuellement les tendances de l’industrie, analyse les problématiques et soutient activement le recrutement et le développement de carrière des femmes dans l’ensemble de l’organisation ».

— Schlumberger

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SOUS LES PROJECTEURS : Proportion des femmes en STIM7 et dans des rôles de leadership sur un pied d’égalité avec la part des hommes dans des rôles similaires Les hommes et les femmes ont généralement occupé des rôles professionnels différents au sein de la main-d’œuvre pétrolière et gazière. L’analyse de la composition professionnelle de chaque sexe en fonction des types de compétences de la main-d’œuvre de l’industrie en 2016 illustre cette tendance. Les femmes occupaient principalement des postes de bureau, tandis que les hommes étaient plus susceptibles d’occuper des postes sur le terrain. En 2016, plus de la moitié (55 %) des femmes occupaient des postes liés aux affaires, aux finances et à l’administration (figure 7). Une proportion importante de femmes travaillaient également dans les sciences naturelles et appliquées (17 %) et dans les professions de gestion (9 %), tandis que tous les autres types de compétences représentaient les 19 % restants dans le secteur du pétrole et du gaz. Toutefois,

la proportion de femmes occupant des postes de gestion (9 %) était comparable à celle des hommes occupant les mêmes postes (10 %). Par comparaison, les hommes représentaient une composition professionnelle plus uniforme en 2016 (figure 8). Les hommes étaient le plus souvent employés dans des professions liées au travail sur le terrain, y compris les rôles liés aux corps de métier, au transport et au fonctionnement de l’équipement (26 %), aux ressources naturelles et à l’agriculture (22 %) et aux sciences naturelles et appliquées (19 %). Fait notable, seulement 7 % des hommes occupaient des emplois liés aux affaires, aux finances et à l’administration.

Figures 7 et 8 : Répartition par profession de la main-d’œuvre pétrolière et gazière du Canada en 2016, femmes par rapport aux hommes

LES FEMMES

LES HOMMES

n = 40 600

n = 146 700 Gestion

9%

Affaires, finances et administration

55 %

10 % 7% 19 %

Sciences naturelles et appliquées

17 % 4%

Métiers, transport et opérateurs d'équipement

4%

Ressources naturelles et agriculture

3%

Industrie et services Autre

8%

26 % 22 % 11 % 4%

Les pourcentages ayant été arrondis, il se peut que le total de soit pas de 100 %.

7

Science, technologie, ingénierie and mathématiques (STIM).

DIVERSIFICATION DE LA MAIN-D’ŒUVRE DU SECTEUR PÉTROLIER ET GAZIER AU CANADA

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JUIN 2018

Bien que la représentation des femmes dans l’industrie pétrolière et gazière soit toujours faible par rapport à la main-d’œuvre générale, où les femmes représentent près de la moitié de la main-d’œuvre totale du Canada, elle est conforme à celle de nombreuses autres industries à forte intensité commerciale comme la construction et l’agriculture (figure 9). Dans l’ensemble, il y a eu peu de changement dans la représentation des sexes au sein de l’ensemble de la main-d’œuvre canadienne et de la main-d’œuvre du pétrole et du gaz depuis 2006.

Figure 9 : Répartition de la main-d’œuvre féminine dans l’ensemble du Canada et dans un certain nombre d’industries en 2016 48 % 30 % 22 %

28 %

27 % 12 %

Tous les secteurs Pétrole et gaz d’activité

DIVERSIFICATION DE LA MAIN-D’ŒUVRE DU SECTEUR PÉTROLIER ET GAZIER AU CANADA

10

Agriculture

Services

Construction

Industrie manufacturière

JUIN 2018

La diversité culturelle : Les augmentations reflètent l’évolution de la population canadienne La main-d’œuvre du secteur pétrolier et gazier est devenue de plus en plus diversifiée, reflétant l’évolution démographique de la population canadienne en raison de la baisse du taux de natalité et d’un recours accru à l’immigration. Entre 2006 et 2016, la diversité culturelle croissante de l’industrie pétrolière et gazière s’est manifestée par une présence accrue des immigrants, des minorités visibles et des peuples autochtones.

La proportion d’immigrants et de résidents non permanents augmente

IMMIGRANTS ET RÉSIDENTS NON PERMANENTS

Les immigrants et les résidents non permanents représentaient 12 % de la main-d’œuvre du secteur pétrolier et gazier en 2006 (figure 10). Ce chiffre est passé à 13 % en 2011 et à 16 % en 2016. Cette tendance reflétait la main-d’œuvre totale, qui a connu une augmentation de 3 % de la proportion d’immigrants et de résidents non permanents au cours de la même période. Les immigrants et les résidents non permanents représentaient une plus grande part de la main-d’œuvre canadienne totale (25 % en 2016) que dans le secteur du pétrole et du gaz, mais l’écart se comble.

DANS LE PÉTROLE ET LE GAZ

(2016)

INDUSTRIE TOTALE :

29 900

EXPLORATION ET PRODUCTION :

Tous les sous-secteurs de l’industrie pétrolière et gazière ont connu une croissance progressive de la représentation des immigrants et des résidents non permanents de 2006 à 2016. L’exploration et la production sont passées de 10 000 travailleurs ou 14 % en 2006 à plus de 16 600 travailleurs ou 19 % en 2016. De même, les services pétroliers et gaziers ont connu une hausse de 4 points de pourcentage, ce qui équivaut à près de 4 000 travailleurs supplémentaires. Le secteur des pipelines a enregistré la plus forte augmentation de la représentation de la main-d’œuvre, passant de 12 % à 19 %. Le nombre d’immigrants et de résidents non permanents travaillant pour des sociétés pipelinières a triplé entre 2006 (525) et 2016 (1 625).

16 600

SERVICES PÉTROLIERS ET GAZIERS :

11 700 PIPELINE :

1 600

Figure 10 : Part des immigrants et des résidents non permanents dans la population active du secteur du pétrole et du gaz au Canada, par année de recensement et sous-secteur

IMMIGRANTS ET RÉSIDENTS NON PERMANENTS

16 % 12 %

19 % 14 %

13 % 9%

DANS LE PÉTROLE ET GAZ

2006 : 18 200

Pétrole et gaz (total)

Exploration et production

2016 : 29 900

DIVERSIFICATION DE LA MAIN-D’ŒUVRE DU SECTEUR PÉTROLIER ET GAZIER AU CANADA

19 %

2006

11

Services pétroliers et gaziers

12 %

Pipeline

2016

JUIN 2018

Pendant ce temps, les immigrants et les résidents non permanents faisaient partie de la main-d’œuvre du secteur pétrolier et gazier à des taux semblables à ceux d’autres industries à forte intensité commerciale (figure 11). Une exception notable est le secteur manufacturier, où, en 2016, près du tiers (30 %) de la main-d’œuvre était composé d’immigrants ou de résidents non permanents. Le taux de représentation relativement élevé dans le secteur manufacturier est probablement attribuable aux compétences requises et à la répartition géographique des possibilités d’emploi. Tandis que le Canada continue d’accueillir des personnes nées à l’étranger au sein de sa main-d’œuvre, la présence d’immigrants et de résidents non permanents dans l’industrie pétrolière et gazière devrait suivre sa trajectoire actuelle.

Figure 11 : Répartition de la population active selon le statut d’immigrant au Canada et dans certaines industries en 2016 30 % 25 % 16 %

Tous les secteurs d’activité

16 %

13 %

Pétrole et gaz

Agriculture

La part des minorités visibles a presque doublé

Services

19 %

Construction

Industrie manufacturière

LES MINORITÉS VISIBLES

Avec les immigrants, la main-d’œuvre du secteur pétrolier et gazier a augmenté sa part des minorités visibles (figure 12). La proportion de la main-d’œuvre de l’industrie définie comme étant des minorités visibles a presque doublé au cours de la décennie, passant de 11 500 en 2006 (7 %) à 24 300 (13 %) en 2016. Il s’agit d’un taux proportionnellement plus élevé de participation à la population active que l’ensemble de la population active du Canada. Bien que l’effectif total ait également connu une augmentation de 6 points de pourcentage de la part des minorités visibles entre 2006 (15 %) et 2016 (21 %), le nombre proportionnel de travailleurs des minorités visibles a augmenté de 52 % au cours de la dernière décennie.

DANS LE PÉTROLE ET LE GAZ

(2016)

INDUSTRIE TOTALE :

24 300

EXPLORATION ET PRODUCTION :

Les trois sous-secteurs du pétrole et du gaz ont connu une augmentation dans les minorités visibles. Dans le secteur de l’exploration et de la production, les minorités visibles sont passées de 9 % en 2006 à 16 % en 2016, soit une augmentation de plus de 7 500 travailleurs. De même, le taux de participation des minorités visibles à la main-d’œuvre des services pétroliers et gaziers a presque doublé, passant d’environ 4 400 travailleurs (5 %) à un peu plus de 8 500 (9 %). Le secteur des pipelines a connu la plus forte augmentation de tous les sous-secteurs, où la part des minorités visibles est passée de 9 % à 19 % de la main-d’œuvre. Le nombre de travailleurs des minorités visibles dans les sociétés pipelinières a presque quadruplé entre 2006 et 2016, passant de moins de 400 à plus de 1 500.

14 200

SERVICES PÉTROLIERS ET GAZIERS :

8 600

PIPELINE :

1 600

Tous les effectifs ont été arrondis à la centaine la plus proche et il se peut donc que leur somme ne corresponde pas à la somme des effectifs.

Figure 12 : Part des minorités visibles dans la population active du secteur du pétrole et du gaz au Canada, par année de recensement et sous-secteur

LES MINORITÉS VISIBLES DANS LE PÉTROLE ET GAZ

13 % 7%

9%

9%

Pétrole et gaz (total)

Exploration et production

2006 DIVERSIFICATION DE LA MAIN-D’ŒUVRE DU SECTEUR PÉTROLIER ET GAZIER AU CANADA

9%

5%

2006 : 11 500 2016 : 24 300

19 %

16 %

12

Services pétroliers et gaziers

Pipeline

2016 JUIN 2018

Par comparaison, les taux de participation des minorités visibles dans d’autres industries à forte intensité commerciale varient grandement (figure 13). Dans l’agriculture, par exemple, 7 % étaient des minorités visibles en 2016, et les services publics et la construction avaient une représentation plus élevée, soit respectivement 13 % et 12 %. Comme on pouvait s’y attendre, le secteur manufacturier, qui se distingue par son taux relativement élevé de représentation de la main-d’œuvre immigrante, comptait une plus grande proportion de membres des minorités visibles que l’ensemble de la main-d’œuvre canadienne. En 2016, près du quart (24 %) de l’effectif du secteur manufacturier était composé de membres des minorités visibles.

Figure 13 : Répartition de la population active selon le statut de minorité visible au Canada et dans certaines industries en 2016 24 %

21 % 13 %

13 %

12 %

Services

Construction

7%

Tous les secteurs Pétrole et gaz d’activité

Agriculture

Ralentissement de la croissance de la représentation des peuples autochtones

Industrie manufacturière

LES PEUPLES AUTOCHTONES

Depuis 2006, la croissance de la représentation des peuples autochtones au sein de la population active a été relativement lente, tant dans l’industrie pétrolière et gazière que dans l’ensemble de la population active du Canada (figure 14). Le nombre de peuples autochtones dans l’effectif total a augmenté de près de 220 000 travailleurs entre 2006 et 2016. Cette augmentation se traduit par une augmentation de 1 point de pourcentage à 3,9 %. En comparaison, la part des peuples autochtones dans la main-d’œuvre pétrolière et gazière a augmenté de 0,7 point de pourcentage, passant de 5,6 % en 2006 à 6,3 % en 2016.

DANS LE PÉTROLE ET LE GAZ

(2016)

INDUSTRIE TOTALE :

11 900

EXPLORATION ET PRODUCTION :

4 800

Les services pétroliers et gaziers comptaient le plus grand nombre de peuples autochtones parmi les trois sous-secteurs de l’industrie. En 2016, les peuples autochtones représentaient 7,4 % de la main-d’œuvre, soit 6 800 travailleurs; une augmentation de 0,8 point de pourcentage par rapport à 2006. Les peuples autochtones représentaient également 5,3 % des travailleurs de l’exploration et de la production (4,5 % en 2006) et 3,9 % des travailleurs des pipelines (3,3 % en 2006). La représentation de la main-d’œuvre dans le secteur des pipelines a notamment diminué de 0,3 point de pourcentage de 2006 à 2011 avant de se redresser dans la deuxième moitié de la décennie.

SERVICES PÉTROLIERS ET GAZIERS :

6 800

PIPELINE :

300

Figure 14 : Part des peuples autochtones dans la population active du secteur du pétrole et du gaz au Canada, par année de recensement et sous-secteur

LES PEUPLES AUTOCHTONES

5,6 % 6,3 %

DANS LE PÉTROLE ET GAZ

4,5 %

5,3 %

6,6 %

7,4 % 3,3 %

3,9 %

2006 : 9 300

2016 : 11 900

Pétrole et gaz (total)

Exploration et production

2006

DIVERSIFICATION DE LA MAIN-D’ŒUVRE DU SECTEUR PÉTROLIER ET GAZIER AU CANADA

13

Services pétroliers et gaziers

Pipeline

2016

JUIN 2018

La représentation de la main-d’œuvre autochtone a été comparativement plus élevée dans l’industrie pétrolière et gazière que dans d’autres industries à forte intensité commerciale. En 2016, les peuples autochtones représentaient 6,3 % de la main-d’œuvre de l’industrie. Ce chiffre se compare à 5,2 % dans la construction, 4,7 % dans l’agriculture et 3,9 % dans l’ensemble de la maind’œuvre canadienne.

Figure 15 : Répartition de la population active selon le statut des peuples autochtones au Canada et dans certaines industries en 2016 6,3 % 4,7 %

3,9 %

5,4 %

5,2 % 2,7 %

Tous les secteurs d’activité

Pétrole et gaz

Peu de changements dans la proportion de personnes handicapées La signification du terme invalidité est en constante évolution et le nombre d’affections intellectuelles, physiques et mentales que l’on appelle incapacités augmente. Aux fins du présent rapport, les personnes handicapées sont définies comme des personnes âgées de 15 ans et plus qui ont déclaré avoir « souvent » ou « toujours » des difficultés dans les activités de la vie quotidienne (p. ex. voir, entendre, marcher, apprendre, etc.) en raison de problèmes physiques, mentaux ou autres problèmes de santé, selon le Recensement de la population de Statistique Canada.

Agriculture

Services

Construction

Industrie manufacturière

et gazière, soit 20 000 travailleurs. En 2011, cette part était de 10,7 %, alors qu’en 2006, elle était de 10,4 %. Entre-temps, les personnes handicapées représentaient 12,6 % de la main-d’œuvre canadienne totale en 2016, soit l’équivalent de 2,35 millions de travailleurs. Cette part a légèrement diminué par rapport à 2011, alors qu’elle était de 13,1 %. La proportion de la main-d’œuvre de chaque sous-secteur pétrolier et gazier composée de personnes handicapées variait de 9,8 % dans l’exploration et la production (8 700 travailleurs) à 10,6 % dans les pipelines (890 travailleurs) et 11,3 % dans les services pétroliers et gaziers (10 450 travailleurs). Plusieurs entreprises interrogées ont indiqué qu’elles embauchent activement des personnes handicapées en créant des postes spécifiques, en offrant des aménagements en milieu de travail ou en travaillant avec des associations sans but lucratif qui proposent des programmes axés sur l’emploi.

La représentation des personnes handicapées au sein de la maind’œuvre du secteur pétrolier et gazier était proportionnellement inférieure à celle de l’ensemble de la main-d’œuvre du Canada, et la représentation des personnes handicapées a peu ou pas changé au cours de la décennie. En 2016, les personnes handicapées représentaient 10,6 % de la main-d’œuvre de l’industrie pétrolière

Photo gracieuseté de Nexen DIVERSIFICATION DE LA MAIN-D’ŒUVRE DU SECTEUR PÉTROLIER ET GAZIER AU CANADA

14

JUIN 2018

Enseignement supérieur : La maind’œuvre est devenue plus instruite La main-d’œuvre du secteur pétrolier et gazier, tout comme l’ensemble de la main-d’œuvre canadienne, était plus éduquée en 2016 qu’en 2006. Dans toutes les industries, la proportion de travailleurs sans diplôme d’études secondaires a diminué de 5 points de pourcentage entre 2006 (15 %) et 2016 (10 %). Cela s’est accompagné d’une augmentation de 6 points de pourcentage de la part des travailleurs titulaires d’un diplôme universitaire de premier cycle ou plus. Le changement dans le domaine de l’éducation a été encore plus frappant au sein de la main-d’œuvre du pétrole et du gaz (figure 16). La proportion de travailleurs du pétrole et du gaz sans diplôme d’études secondaires a été réduite de moitié entre 2006 (16 %) et 2016 (8 %), tandis que la proportion de travailleurs ayant un diplôme universitaire a augmenté de 7 points de pourcentage. Il y a eu des changements moins importants dans la part de la maind’œuvre des autres catégories de niveau de scolarité, y compris les travailleurs détenant uniquement un diplôme d’études secondaires (en baisse de 2 points de pourcentage), ceux détenant un certificat de compétence ou un certificat d’apprentissage enregistré (en hausse de 2 points de pourcentage) et ceux détenant un diplôme collégial ou un autre certificat sans diplôme (en hausse de 1 point de pourcentage). Le niveau d’études variait considérablement d’un sous-secteur pétrolier et gazier à l’autre. Dans les services pétroliers et gaziers, près de la moitié (43 %) de la main-d’œuvre détenait un diplôme d’études secondaires ou n’avait pas de diplôme (figure 17). Ce groupe représentait 23 % de la main-d’œuvre du secteur de l’exploration et de la production et 16 % de la main-d’œuvre du secteur des

pipelines. Les travailleurs des services pétroliers et gaziers étaient également plus susceptibles d’avoir un certificat d’école de métiers ou d’apprentissage (20 %) que les autres sous-secteurs. De plus, 37 % de la main-d’œuvre du secteur des services détenait un diplôme collégial ou universitaire, comparativement à 61 % dans le secteur de l’exploration et de la production et 73 % dans le secteur des pipelines. Malgré des différences dans la répartition des niveaux d’éducation, tous les soussecteurs du pétrole et du gaz ont vu leur main-d’œuvre atteindre des niveaux d’éducation plus élevés depuis 2006. La composition des niveaux d’études des industries comparables au Canada reflète les exigences professionnelles et les compétences de ces industries. Les parts de la main-d’œuvre de la construction, par exemple, reflètent les connaissances spécialisées et la formation pratique nécessaires pour travailler dans l’industrie. Par conséquent, 29 % de la main-d’œuvre de cette industrie possédait un certificat de compétence ou un certificat d’apprentissage enregistré en 2016, comparativement à 18 % dans le secteur du pétrole et du gaz. Toutefois, seulement 9 % de la main-d’œuvre de la construction détenait un diplôme universitaire, ce qui est bien en deçà de la part de 26 % du pétrole et du gaz. Par ailleurs, près du tiers (31 %) de la main-d’œuvre du secteur des services publics possédait un diplôme universitaire. Seulement 18 % des personnes travaillant dans les services publics détenaient un diplôme d’études secondaires ou n’avaient pas de diplôme, comparativement à 32 % dans le secteur du pétrole et du gaz. En termes de niveaux d’études, la composition du secteur manufacturier ressemble à celle de la main-d’œuvre du pétrole et du gaz dans les industries à forte intensité commerciale, bien que sa main-d’œuvre ait une plus grande proportion de travailleurs sans certificat d’études postsecondaires.

Figure 16 : Répartition de la population active du secteur pétrolier et gazier selon le niveau de scolarité et l’année de recensement

2006

2016 16 %

19 %

Aucun certificat, diplôme ou titre universitaire

8%

26 %

Diplôme d'études secondaires ou l'équivalent

24 % 26 %

23 % 16 %

Diplôme collégial ou universitaire inférieur au baccalauréat

24 %

n = 164 800

DIVERSIFICATION DE LA MAIN-D’ŒUVRE DU SECTEUR PÉTROLIER ET GAZIER AU CANADA

Certificat de qualification professionnelle ou certificat d'apprentissage enregistré

18 %

Diplôme universitaire

n = 189 600

15

JUIN 2018

Figure 17 : Répartition de la main-d’œuvre selon le niveau d’instruction dans les sous-secteurs du pétrole et du gaz en 2016

Exploration et production 4%

16 %

19 %

34 %

Pipeline

Services pétroliers et gaziers

2%

13 % 45 %

21 %

n = 88 900

14 % 11 %

30 %

15 % 27 %

Aucun certificat, diplôme ou titre universitaire

28 %

20 % n = 92 300

DIVERSIFICATION DE LA MAIN-D’ŒUVRE DU SECTEUR PÉTROLIER ET GAZIER AU CANADA

n = 8 400

16

Diplôme d'études secondaires ou l'équivalent Certificat de qualification professionnelle ou certificat d'apprentissage enregistré Diplôme collégial ou universitaire inférieur au baccalauréat Diplôme universitaire

JUIN 2018

POUR ALLER DE L’AVANT Une analyse démographique de la main-d’œuvre du secteur pétrolier et gazier du Canada montre qu’en dix ans, l’industrie a fait des progrès vers une plus grande diversité, mais qu’il existe aussi un besoin et une possibilité d’amélioration. Depuis 2006, la représentation des immigrants et des résidents non permanents, des minorités visibles et des peuples autochtones dans le secteur pétrolier et gazier a augmenté. La main-d’œuvre du secteur pétrolier et gazier a également accru son niveau de scolarité, les travailleurs étant plus susceptibles d’avoir terminé leurs études secondaires et d’avoir obtenu un diplôme d’études postsecondaires avant 2016. Mais la représentation d’autres groupes démographiques, en particulier les femmes et les personnes handicapées, a peu changé. De plus, une tendance inquiétante s’est développée en ce qui concerne le profil d’âge de l’industrie. La proportion de la main-d’œuvre âgée de 55 ans ou plus a augmenté considérablement de 2006 à 2016, tandis que la proportion de jeunes travailleurs a diminué, ce qui entraîne un vieillissement de la main-d’œuvre, vulnérable aux difficultés de recrutement. Le ralentissement qui s’est amorcé à la fin de 2014 et qui s’est poursuivi jusqu’en 2017 a exacerbé cette tendance, du fait que de nombreux jeunes travailleurs ont été mis à pied et n’ont plus les compétences nécessaires pour rivaliser avec les travailleurs expérimentés pour obtenir un emploi. Le ralentissement a également eu une incidence négative sur le renforcement du leadership et les ressources destinées aux programmes de diversité pour les sociétés pétrolières et gazières focalisées sur leur survie même. Plusieurs entreprises ont refusé les entrevues pour ce rapport parce qu’elles révisaient leurs programmes de diversité ou qu’elles ne pouvaient plus fournir les mesures de données internes. Toutes les personnes interrogées ont reconnu l’impératif commercial d’une culture de la diversité et de l’inclusion. Avec la reprise économique et la reprise de l’emploi dans l’industrie pétrolière et gazière du Canada8, on observe déjà des pénuries de compétences dans le secteur des services pétroliers et gaziers - un secteur qui a perdu de nombreux jeunes travailleurs et qui a attiré relativement moins de femmes. Il y a une certitude : le reste de l’industrie sera également confronté à de graves problèmes de main-d’œuvre si l’activité s’intensifie. Même si ce n’est pas le cas, compte tenu du vieillissement de la maind’œuvre dans le secteur pétrolier et gazier et de la tendance à la baisse du nombre de jeunes travailleurs qui se lancent dans le domaine, l’industrie devra trouver des moyens de renouveler ses programmes

de recrutement et de maintien en poste afin de rejoindre tous les groupes démographiques. Attirer les jeunes travailleurs peut signifier qu’il faut se concentrer sur les compétences et la formation des compétences. Attirer les femmes peut se traduire par l’ajout de programmes de mentorat ou de garde d’enfants. Ces défis ne feront qu’augmenter à mesure que les travailleurs potentiels remettent en question la viabilité de l’industrie pétrolière et gazière et que la concurrence d’autres industries s’intensifie. La capacité d’attraction de l’industrie pétrolière et gazière du Canada pour les travailleurs après trois ans de décroissance fera l’objet de recherches futures pour PetroLMI. Bien que la diversité de la main-d’œuvre pétrolière et gazière du Canada n’ait pas changé de façon significative au cours de la décennie examinée, les attitudes, elles, ont changé. Dans un sondage Ernst & Young9 sur l’industrie pétrolière et gazière, le cabinet d’experts-conseils a constaté que « les répondants s’entendent en très grande majorité (94 %) pour dire que la diversité de pensée et d’expérience est essentielle à la gestion des turbulences dans l’industrie. Développer la diversité au sein d’une entreprise n’est pas une solution miracle, mais c’est un impératif commercial à long terme. » Pour que l’industrie redevienne une carrière attrayante, elle devra se concentrer à nouveau sur l’amélioration de l’environnement et de la culture de travail et jeter les jalons d’initiatives visant à promouvoir la diversité et l’inclusion. « Le point de vue de l’industrie du forage est que le marché du travail connaît une crise majeure. Nous venons de traverser trois années de la pire récession et nous en sortons avec des pertes importantes pour nos talents. Notre dynamique canadienne fait qu’il est difficile de garantir qu’il y aura du travail. S’ajoute à cela la perception de notre industrie. Ces deux défis affectent notre attractivité et nous constatons une diminution significative de l’intérêt des moins de 25 ans, qui sont très importants pour l’ensemble du secteur des services ».

— Beaver Drilling

8

Données sur l’emploi et le marché du travail du pétrole et du gaz au Canada, T1 2018, avril 2018.

9

http://www.ey.com/gl/en/industries/oil---gas/ey-diversity-boosts-performance-in-oil-and-gas

DIVERSIFICATION DE LA MAIN-D’ŒUVRE DU SECTEUR PÉTROLIER ET GAZIER AU CANADA

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JUIN 2018

SOUS LES PROJECTEURS : Diversité et inclusion – un impératif commercial L’analyse de rentabilisation en faveur de la diversité et de l’inclusion est intégrée et adoptée par de nombreuses entreprises canadiennes. La liste exhaustive des employeurs partenaires du Centre canadien pour la diversité et l’inclusion (CCDI), y compris certaines des sociétés pétrolières et gazières les plus connues au Canada, en témoigne. Les représentants de l’industrie qui ont participé aux entrevues pour ce rapport, y compris les cadres supérieurs, ont affirmé l’importance de la diversité et de l’inclusion dans leur entreprise. Dans de nombreux cas, elle était intégrée dans tous les aspects de leurs pratiques commerciales, avec la conviction qu’une entreprise diversifiée et inclusive renforce la confiance et l’engagement de son personnel, ce qui se traduit par une culture du travail hautement performante, innovatrice et sûre.

Ces entreprises ont souvent des réseaux dirigés par leurs employés et des groupes de mentorat pour les femmes, les parents, les peuples autochtones, les jeunes professionnels, les immigrants, les personnes handicapées, les employés de la communauté LGBTQ et plus encore. Certaines de ces entreprises ont fait des efforts considérables

pour être reconnues comme ayant des milieux de travail exceptionnels ou sont citées comme étant les meilleurs employeurs ou les meilleurs employeurs de leur catégorie en matière de diversité. Ces programmes de reconnaissance comprennent le plus souvent, mais pas exclusivement, les sociétés pétrolières et gazières qui font partie du Programme de contrats fédéraux10 , sont des acteurs mondiaux ou sont réglementées par le gouvernement fédéral.11 Les entreprises suivantes ont été reconnues par divers programmes primés en 2018 : Devon Canada, Enbridge Inc. et Irving Oil, Keyera, Pembina Pipeline Corporation, Shell Canada et Vermilion Energy. Certaines entreprises soulignent également leurs activités et leurs réalisations liées à leur environnement de travail en ligne. « Une

entreprise diversifiée et inclusive suscite la confiance et l’engagement de ses employés, ce qui se traduit par une culture du travail hautement performante, innovatrice et sécuritaire. »

Diversité + Inclusion = Performance commerciale Le CCDI cite la satisfaction des opérations, des finances, de la réputation, des personnes et des clients/parties prenantes comme des avantages potentiels qui peuvent être réalisés grâce à des initiatives de diversité et d’inclusion12. Les dirigeants du CCDI affirment que le maintien de l’engagement des gens contribue à réduire le roulement du personnel et à créer une culture dans laquelle les employés veulent se distinguer, s’exprimer et offrir des idées. D’autres recherches appuient l’idée qu’un milieu de travail inclusif entraîne « une amélioration tangible du rendement de l’entreprise lorsque les employés pensent que leur milieu de travail est très engagé envers la diversité et qu’ils s’y sentent très inclus ».13 Selon les personnes interrogées, les règlements et les ententes commerciales peuvent souvent amener les entreprises à établir des programmes et des pratiques en matière de diversité et d’inclusion. Il peut s’agir d’ententes sur les avantages communautaires, de lois fédérales sur l’équité en matière d’emploi ou d’ententes avec des fournisseurs et des vendeurs. Bien qu’une plus grande diversité

10 11 12 13

puisse améliorer l’accès au bassin de main-d’œuvre et les résultats de mesure nécessaires pour les règlements ou les ententes, la plupart des représentants d’entreprises interrogés ont déclaré que leur entreprise mettait davantage l’accent sur l’inclusion. L’embauche d’une main-d’œuvre diversifiée ne suffit pas - la création d’un environnement qui valorise les individus et soutient l’appartenance et la connectivité aide à établir une culture de haute performance. « C’est plus qu’une question d’égalité des chances ou de démographie. Nous allons de l’avant en intégrant la diversité et l’inclusion dans nos processus de gestion des ressources humaines et en réduisant les préjugés inconscients des employés et des dirigeants de toute l’entreprise. »

— Suncor

https://www.canada.ca/fr/emploi-developpement-social/programmes/equite-emploi/programme-contrats-federaux.html Toutes les sociétés pipelinières interprovinciales sont réglementées par le gouvernement fédéral. Trousse pour l’élaboration d’une stratégie de diversité et d’inclusion; Centre canadien pour la diversité et l’inclusion; Sujay Vardhmane, septembre 2017. Waiter, is that inclusion in my soup? A new recipe to improve business performance; Deloitte Australie (Deloitte) et la Victorian Equal Opportunity and Human Rights Commission, (Commission victorienne de l’égalité des chances et des droits de l’homme) mai 2013.

DIVERSIFICATION DE LA MAIN-D’ŒUVRE DU SECTEUR PÉTROLIER ET GAZIER AU CANADA

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Diversité + Inclusion = Innovation Au fur et à mesure que les organisations continuent d’investir et de mettre en œuvre de nouvelles technologies, on assiste à un besoin pressant d’innover. Une main-d’œuvre plus diversifiée permet à l’industrie d’avoir accès à des gens dotés de connaissances, expériences et perspectives différentes, apportant avec eux une diversité de pensée. Les organisations qui emploient des personnes ayant des connaissances et des expériences similaires ont tendance à créer des cycles de pensée uniformisée. La diversité des idées issues d’expériences et de contextes uniques favorise également l’innovation et la compétitivité. Rassembler des équipes multidisciplinaires et multinationales riches de compétences, âges et genres différents donnent naissance à des idées que les entreprises n’obtiendraient pas autrement. C’est pourquoi Shell, par exemple, met un point d’honneur à créer des équipes diversifiées pour ses exercices de planification de scénarios.

« Lorsque notre milieu de travail sera inclusif, de nouvelles perspectives et des idées novatrices feront surface et se traduiront, pour notre entreprise, par de nouvelles technologies, des idées de produits, des marchés et des façons de faire des affaires ».

— Imperial

« La diversité des points de vue peut ouvrir la voie à l’innovation. On le constate en pratique dans les cabinets de conseil ».

— CRIEC, Calgary Region Immigrant Employment Council (Conseil d’emploi des immigrants de la région de Calgary)

La culture de sécurité et l’inclusion vont de pair Selon les personnes interrogées, une culture où la participation et la contribution sont soutenues et où l’influence est valorisée est une culture qui soutient également une culture de la sécurité. La culture de sécurité de l’industrie est un point de départ naturel pour inclure la diversité et l’inclusion comme éléments de base. Une grande société d’exploration pétrolière et gazière insiste pour que ses fournisseurs suivent non seulement un programme d’orientation en matière de sécurité, mais aussi une formation sur le respect en milieu de travail, qui comprend les points saillants de leur engagement envers la diversité et le traitement des gens avec dignité. La sécurité s’étend également aux questions liées à l’inconduite et au harcèlement sexuels. Les programmes de diversité et d’inclusion peuvent être des outils utiles pour aider les entreprises et leurs employés à répondre à ces préoccupations, particulièrement à mesure que des changements législatifs entrent en vigueur et soulignent la nécessité pour les entreprises de disposer de programmes appropriés.

« La sécurité et l’inclusion vont de pair et les programmes de sécurité et sont un excellent moyen de sensibiliser les gens ».

— Imperial

« Si vous dirigez une entreprise sûre et fiable, vous produirez des biens et réaliserez des bénéfices. C’est une entreprise où les gens sont à l’aise, peuvent exprimer leur point de vue et seront écoutés. C’est une entreprise qui s’engage en faveur de la diversité et de l’inclusion ».

— Energy Safety Canada

Photo gracieuseté de Cenovus Energy Inc. DIVERSIFICATION DE LA MAIN-D’ŒUVRE DU SECTEUR PÉTROLIER ET GAZIER AU CANADA

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ANNEXE A : NOTES DE RECHERCHES ET DÉFINITIONS Les données sur les groupes sous-représentés ont été tirées du Recensement de 2006 de Statistique Canada, de l’Enquête nationale auprès des ménages de 2011 ainsi que des communiqués du Recensement de 2016. Elles ont été adaptées en fonction du Système de classification des industries de l’Amérique du Nord (SCIAN) aux niveaux à deux et trois chiffres. Les trois sous-secteurs qui composent l’industrie pétrolière et gazière sont : l’extraction de pétrole et de gaz (SCIAN 211), les activités de soutien à l’extraction minière et à l’extraction de pétrole et de gaz (SCIAN 213) et le transport par pipeline (SCIAN 486). Dans le présent rapport, on les appelle respectivement exploration et production, services pétroliers et gaziers et pipelines. Toutes les estimations de la main-d’œuvre liées au SCIAN 213 ont été réduites de 15 % afin de tenir compte uniquement des activités de soutien à l’industrie pétrolière et gazière. La main-d’œuvre, également connue sous le nom de population active, désigne toutes les personnes qui ont un emploi ou qui sont au chômage et qui cherchent activement du travail. Cela ne doit pas être confondu avec d’autres rapports PetroLMI, comme nos Perspectives du marché du travail, qui présentent généralement des données sur l’emploi dans le secteur pétrolier et gazier. Les termes “taux de représentation de l’effectif”, “proportion” et “part” sont tous utilisés de façon interchangeable dans le présent rapport pour désigner le nombre de personnes, dans le secteur, appartenant à un groupe démographique en tant que pourcentage de l’ensemble de l’effectif. Par exemple, en 2016, il y avait 50 400 jeunes (âgés de 15 à 24 ans) parmi les 189 500 personnes faisant partie de la main-d’œuvre du pétrole et du gaz. Ainsi, le taux de représentation de l’effectif/la proportion/la part des jeunes dans l’effectif pétrolier et gazier est de 50 400 divisé par 189 500, soit 7 %. Statistique Canada définit les immigrants comme des personnes à qui on a accordé le droit de vivre au Canada de façon permanente (y compris les résidents permanents), tandis que les résidents non permanents comprennent les personnes de l’extérieur du Canada qui ont un permis de travail ou d’études ou qui sont des demandeurs du statut de réfugié. Statistique Canada utilise la définition des minorités visibles énoncée dans la Loi sur l’équité en matière d’emploi, selon laquelle les minorités visibles sont des « personnes, autres que les autochtones, qui ne sont pas de race blanche ou qui n’ont pas la peau blanche ». Au Canada, la population considérée comme faisant partie des minorités visibles comprend principalement des personnes d’origine sud-asiatique, chinoise, noire, philippine, latino-américaine, arabe, asiatique du Sud-Est, asiatique occidentale, coréenne ou japonaise. Les peuples autochtones désignent toutes les personnes qui s’identifient aux peuples aborigènes du Canada, y compris les membres des Premières nations, les Métis ou les Inuits, ainsi que les Indiens inscrits ou des traités (c.-à-d. inscrits en vertu de la Loi sur les Indiens du Canada). Statistique Canada note que les estimations de population pour ce groupe peuvent ne pas être exactes en raison de la possibilité d’un dénombrement incomplet de certaines communautés (p. ex. réserves, établissements). Les personnes handicapées sont définies ici comme des personnes âgées de 15 ans et plus qui ont déclaré qu’elles avaient « souvent » ou « toujours » des difficultés dans les activités de la vie quotidienne (p. ex. voir, entendre, marcher, apprendre, etc.) en raison de problèmes physiques, mentaux ou autres problèmes de santé, selon le Recensement de la population. Statistique Canada mesure le niveau de scolarité en demandant aux répondants au Recensement de la population d’indiquer le niveau de scolarité le plus élevé qu’ils ont atteint avec succès. Les catégories de niveau de scolarité dont il est question dans cette section reflètent celles qui ont été présentées aux répondants au recensement de 2016, sauf dans trois cas. Premièrement, la catégorie « Certificats d’une école de métier ou certificat d’apprenti inscrit » regroupe les catégories de réponse suivantes : « Certificat d’apprentissage ou certificat professionnel » et « Autre certificat ou diplôme d’une école de métiers » proposées dans le recensement. Deuxièmement, la catégorie « Diplôme collégial ou universitaire inférieur au baccalauréat » regroupe les catégories de réponse suivantes : « Certificat ou diplôme collégial ou non universitaire » et « Certificat ou diplôme universitaire inférieur au baccalauréat » proposées dans le recensement. Enfin, la catégorie « diplôme universitaire » regroupe les catégories de réponse suivantes : « Baccalauréat », « Certificat universitaire ou diplôme supérieur au baccalauréat », « Diplôme en médecine, en art dentaire, en médecine vétérinaire ou en optométrie », « Maîtrise » et « Doctorat acquis » proposées dans le recensement. Les sociétés pétrolières et gazières et les représentants des trois sous-secteurs de l’industrie ont également été approchés pour discuter des changements démographiques de leur entreprise, des initiatives en matière de diversité et d’inclusion et de l’impact du ralentissement économique sur le soutien du leadership et les ressources pour ces programmes. Des organismes sans but lucratif spécialisés dans le soutien à la diversité et à l’inclusion des entreprises ont également été consultés. Au total, 13 entrevues ont été menées. Des recherches secondaires supplémentaires ont également été effectuées et comprenaient l’examen des sites Web des entreprises et d’autres sources d’information sur la diversité.

DIVERSIFICATION DE LA MAIN-D’ŒUVRE DU SECTEUR PÉTROLIER ET GAZIER AU CANADA

20

JUIN 2018

ANNEXE B : TABLEAU DE DONNÉES Les valeurs mentionnées dans le présent rapport sont arrondies à la centaine près aux fins de lisibilité. Les valeurs présentées dans les tableaux de données ci-dessous sont celles fournies par Statistique Canada pour les sous-secteurs de l’exploration et de la production et des pipelines, ainsi que pour l’ensemble de la main-d’œuvre canadienne (c.-à-d. toutes les industries). Les données relatives au soussecteur des services pétroliers et gaziers sont arrondies à une base de cinq. La colonne pétrole et gaz (total) dans chaque tableau se réfère à la somme des comptages dans chaque sous-secteur. Les valeurs totales pour la même industrie ou sous-secteur et l’année de recensement ne sont pas identiques dans les tableaux de données en raison de l’arrondissement des estimations et des différences dans les taux de réponse entre les questions du recensement.

GROUP D’ÂGE

PÉTROLE ET GAZ (TOTAL)

EXPLORATION ET PRODUCTION

SERVICES PÉTROLIERS ET GAZIERS

18 268 120 (100 %)

189 540 (100 %)

88 900 (100 %)

92 270 (100 %)

8 370 (100 %)

15 à 24 ans

2 472 540 (14 %)

12 495 (7 %)

4 625 (5 %)

7 355 (8 %)

515 (6 %)

25 à 34 ans

3 839 085 (21 %)

50 425 (27 %)

22 715 (26 %)

25 380 (28 %)

2 330 (28 %)

35 à 44 ans

3 857 580 (21 %)

50 855 (27 %)

24 435 (27 %)

24 110 (26 %)

2 310 (28 %)

45 à 54 ans

4 195 960 (23 %)

43 395 (23 %)

21 715 (24 %)

19 765 (21 %)

1 915 (23 %)

55 à 64 ans

3 104 010 (17 %)

28 630 (15 %)

13 935 (16 %)

13 470 (15 %)

1 225 (15 %)

798 945 (4 %)

3 740 (2 %)

1 475 (2 %)

2 190 (2 %)

75 (1 %)

17 587 615 (100 %)

177 885 (100 %)

82 360 (100 %)

88 510 (100 %)

7 015 (100 %)

15 à 24 ans

2 481 305 (14 %)

19 065 (11 %)

6 875 (8 %)

11 685 (13 %)

505 (7 %)

25 à 34 ans

3 597 970 (20 %)

48 855 (27 %)

20 890 (25 %)

26 245 (30 %)

1 720 (25 %)

35 à 44 ans

3 805 645 (22 %)

42 595 (24 %)

20 100 (24 %)

20 685 (23 %)

1 810 (26 %)

45 à 54 ans

4 441 310 (25 %)

44 290 (25 %)

23 090 (28 %)

19 255 (22 %)

1 945 (28 %)

55 à 64 ans

2 663 745 (15 %)

20 165 (11 %)

10 160 (12 %)

9 005 (10 %)

1 000 (14 %)

597 640 (3 %)

2 915 (2 %)

1 245 (2 %)

1 635 (2 %)

35 (0 %)

16 861 175 (100 %)

164 795 (100 %)

72 465 (100 %)

87 990 (100 %)

4 340 (100 %)

15 à 24 ans

2 662 490 (16 %)

24 675 (15 %)

8 090 (11 %)

16 240 (18 %)

345 (8 %)

25 à 34 ans

3 366 330 (20 %)

43 145 (26 %)

17 225 (24 %)

25 070 (28 %)

850 (20 %)

35 à 44 ans

4 101 875 (24 %)

40 570 (25 %)

18 840 (26 %)

20 455 (23 %)

1 275 (29 %)

45 à 54 ans

4 142 400 (25 %)

39 375 (24 %)

20 500 (28 %)

17 445 (20 %)

1 430 (33 %)

55 à 64 ans

2 153 350 (13 %)

14 645 (9 %)

6 865 (9 %)

7 365 (8 %)

415 (10 %)

434 730 (3 %)

2 380 (1 %)

945 (1 %)

1 410 (2 %)

25 (1 %)

Total

2016

+ 65 ans Total

2011

+ 65 ans Total

2006

+ 65 ans

TOUS LES SECTEURS D’ACTIVITÉ

DIVERSIFICATION DE LA MAIN-D’ŒUVRE DU SECTEUR PÉTROLIER ET GAZIER AU CANADA

21

PIPELINE

JUIN 2018

2016

SEXE

TOUS LES SECTEURS D’ACTIVITÉ

PÉTROLE ET GAZ (TOTAL)

EXPLORATION ET PRODUCTION

SERVICES PÉTROLIERS ET GAZIERS

Total

18 268 125 (100 %)

187 315 (100 %)

87 890 (100 %)

91 040 (100 %)

8 295 (100 %)

Homme

9 534 120 (52 %)

146 750 (78 %)

65 605 (75 %)

75 665 (83 %)

5 480 (66 %)

Femme

8 734 005 (48 %)

40 565 (22 %)

22 375 (25 %)

15 375 (17 %)

2 815 (34 %)

17 587 615 (100 %)

177 925 (100 %)

82 355 (100 %)

88 505 (100 %)

7 065 (100 %)

Homme

9 191 175 (52 %)

139 175 (78 %)

59 405 (72 %)

74 930 (85 %)

4 840 (69 %)

Femme

8 396 440 (48 %)

38 750 (22 %)

22 950 (28 %)

13 580 (15 %)

2 220 (31 %)

16 861 175 (100 %)

164 790 (100 %)

72 465 (100 %)

87 985 (100 %)

4 340 (100 %)

Homme

8 884 810 (53 %)

130 375 (79 %)

52 770 (73 %)

74 575 (85 %)

3 030 (70 %)

Femme

7 976 375 (47 %)

34 410 (21 %)

19 690 (27 %)

13 410 (15 %)

1 310 (30 %)

PÉTROLE ET GAZ (TOTAL)

EXPLORATION ET PRODUCTION

SERVICES PÉTROLIERS ET GAZIERS

18 268 120 (100 %)

189 540 (100 %)

88 895 (100 %)

92 270 (100 %)

8 375 (100 %)

13 688 910 (75 %)

159 605 (84 %)

72 255 (81 %)

80 600 (87 %)

6 750 (81 %)

4 322 270 (24 %)

28 355 (15 %)

15 725 (18 %)

11 035 (12 %)

1 595 (19 %)

256 940 (1 %)

1 585 (1 %)

915 (1 %)

640 (1 %)

30 (0 %)

17 587 615 (100 %)

177 930 (100 %)

82 355 (100 %)

88 510 (100 %)

7 065 (100 %)

13 552 550 (77 %)

154 095 (87 %)

68 715 (83 %)

79 525 (90 %)

5 855 (83 %)

3 849 310 (22 %)

21 870 (12 %)

12 500 (15 %)

8 240 (9 %)

1 130 (16 %)

185 755 (1 %)

1 965 (1 %)

1 140 (1 %)

745 (1 %)

80 (1 %)

16 861 185 (100 %)

164 790 (100 %)

72 465 (100 %)

87 990 (100 %)

4 335 (100 %)

13 194 625 (78 %)

146 550 (89 %)

62 500 (86 %)

80 240 (91 %)

3 810 (88 %)

3 547 050 (21 %)

17 355 (11 %)

9 510 (13 %)

7 340 (8 %)

505 (12 %)

119 510 (1 %)

885 (1 %)

455 (1 %)

410 (0 %)

20 (0 %)

Total

2011

Total

2006

STATUT D’IMMIGRANT Total

2016

Non-immigrants Immigrants Résidents non-permanents Total

2011

Non-immigrants Immigrants Résidents non-permanents Total

2006

Non-immigrants Immigrants Résidents non-permanents

TOUS LES SECTEURS D’ACTIVITÉ

DIVERSIFICATION DE LA MAIN-D’ŒUVRE DU SECTEUR PÉTROLIER ET GAZIER AU CANADA

22

PIPELINE

PIPELINE

JUIN 2018

MINORITÉ VISIBLE

PÉTROLE ET GAZ (TOTAL)

EXPLORATION ET PRODUCTION

SERVICES PÉTROLIERS ET GAZIERS

18 268 120 (100 %)

189 545 (100 %)

88 895 (100 %)

92 275 (100 %)

8 375 (100 %)

Minorité visible

3 896 330 (21 %)

24 290 (13 %)

14 155 (16 %)

8 565 (9 %)

1 570 (19 %)

N’est pas une minorité visible

14 371 790 (79 %)

165 255 (87 %)

74 740 (84 %)

83 710 (91 %)

6 805 (81 %)

17 587 615 (100 %)

177 935 (100 %)

82 360 (100 %)

88 505 (100 %)

7 070 (100 %)

Minorité visible

3 131 630 (18 %)

17 715 (10 %)

10 735 (13 %)

5 980 (7 %)

1 000 (14 %)

N’est pas une minorité visible

14 455 985 (82 %)

160 220 (90 %)

71 625 (87 %)

82 525 (93 %)

6 070 (86 %)

16 861 180 (100 %)

164 800 (100 %)

72 470 (100 %)

87 990 (100 %)

4 340 (100 %)

Minorité visible

2 556 035 (15 %)

11 475 (7 %)

6 645 (9 %)

4 435 (5 %)

395 (9 %)

N’est pas une minorité visible

14 305 145 (85 %)

153 325 (93 %)

65 825 (91 %)

83 555 (95 %)

3 945 (91 %)

PEUPLES AUTOCHTONES

TOUS LES SECTEURS D’ACTIVITÉ

PIPELINE

Total

2016

Total

2011

Total

2006

EXPLORATION ET PRODUCTION

SERVICES PÉTROLIERS ET GAZIERS

18 268 125 (100 %)

189 540 (100 %)

88 900 (100 %)

92 270 (100 %)

8 370 (100 %)

Identité autochtone

716 605 (4 %)

11 875 (6 %)

4 745 (5 %)

6 800 (7 %)

330 (4 %)

Identité non autochtone

17 551 520 (96 %)

177 665 (94 %)

84 155 (95 %)

85 470 (93 %)

8 040 (96 %)

17 587 615 (100 %)

177 925 (100 %)

82 355 (100 %)

88 510 (100 %)

7 065 (100 %)

Identité autochtone

588 140 (3 %)

10 185 (6 %)

4 050 (5 %)

5 920 (7 %)

215 (3 %)

Identité non autochtone

16 999 475 (97 %)

167 740 (94 %)

78 305 (95 %)

82 585 (93 %)

6 850 (97 %)

16 861 180 (100 %)

164 795 (100 %)

72 465 (100 %)

87 990 (100 %)

4 340 (100 %)

Identité autochtone

497 280 (3 %)

9 265 (6 %)

3 275 (5 %)

5 845 (7 %)

145 (3 %)

Identité non autochtone

16 363 900 (97 %)

155 530 (94 %)

69 190 (95 %)

82 145 (93 %)

4 195 (97 %)

Total

2011

Total

2006

PIPELINE

PÉTROLE ET GAZ (TOTAL)

Total

2016

TOUS LES SECTEURS D’ACTIVITÉ

DIVERSIFICATION DE LA MAIN-D’ŒUVRE DU SECTEUR PÉTROLIER ET GAZIER AU CANADA

23

JUIN 2018

PÉTROLE ET GAZ (TOTAL)

EXPLORATION ET PRODUCTION

SERVICES PÉTROLIERS ET GAZIERS

18 268 120 (100 %)

189 550 (100 %)

88 895 (100 %)

92 285 (100 %)

8 370 (100 %)

Aucun certificat, diplôme ou titre universitaire

1 904 945 (10 %)

15 815 (8 %)

3 635 (4 %)

12 030 (13 %)

150 (2 %)

Diplôme d’études secondaires ou l’équivalent

4 696 015 (26 %)

46 075 (24 %)

17 330 (19 %)

27 610 (30 %)

1 135 (14 %)

Certificat de qualification professionnelle ou certificat d’apprentissage enregistré

1 942 660 (11 %)

33 400 (18 %)

13 655 (15 %)

18 785 (20 %)

960 (11 %)

Diplôme collégial ou universitaire inférieur au baccalauréat

4 607 250 (25 %)

45 625 (24 %)

23 945 (27 %)

19 325 (21 %)

2 355 (28 %)

Diplôme universitaire

5 117 255 (28 %)

48 635 (26 %)

30 330 (34 %)

14 535 (16 %)

3 770 (45 %)

16 861 185 (100 %)

164 790 (100 %)

72 470 (100 %)

87 985 (100 %)

4 335 (100 %)

Aucun certificat, diplôme ou titre universitaire

2 514 655 (15 %)

25 850 (16 %)

6 155 (8 %)

19 395 (22 %)

300 (7 %)

Diplôme d’études secondaires ou l’équivalent

4 435 920 (26 %)

43 370 (26 %)

15 220 (21 %)

27 330 (31 %)

820 (19 %)

Certificat de qualification professionnelle ou certificat d’apprentissage enregistré

1 998 630 (12 %)

26 680 (16 %)

10 515 (15 %)

15 550 (18 %)

615 (14 %)

Diplôme collégial ou universitaire inférieur au baccalauréat

4 219 810 (25 %)

37 715 (23 %)

19 910 (27 %)

16 595 (19 %)

1 210 (28 %)

Diplôme universitaire

3 692 170 (22 %)

31 170 (19 %)

20 670 (29 %)

9 110 (10 %)

1 390 (32 %)

SELON LE NIVEAU DE SCOLARITÉ Total

2016

Total

2006

DIFFICULTÉS DANS LES ACTIVITÉS DE LA VIE QUOTIDIENNE

EXPLORATION ET PRODUCTION

SERVICES PÉTROLIERS ET GAZIERS

18 672 475 (100 %)

189 550 (100 %)

88 895 (100 %)

92 280 (100 %)

8 375 (100 %)

Oui, toujours

1 618 130 (9 %)

14 460 (8 %)

6 470 (7 %)

7 335 (8 %)

655 (8 %)

Oui, souvent

731 720 (9 %)

5 575 (3 %)

2 225 (3 %)

3 115 (3 %)

235 (3 %)

3 011 215 (16 %)

27 415 (14 %)

12 025 (14 %)

14 350 (16 %)

1 040 (12 %)

13 227 620 (71 %)

140 130 (74 %)

66 845 (75 %)

66 870 (72 %)

6 415 (77 %)

83 790 (