^ IIP:
J Kti
m
.
; /af
01
1
AH*
r!
iiiiiiiiiiii 3900300^71922-1
•
DE LA LOI
w
mmm mmiâ DES COULEURS,
DE L'ASSORTIMENT DES OBJETS COLORÉS, CONSIDÉRÉ D'APRÈS CETTE LOI
DANS SES RAPPORTS AVEC LA PEINTURE, LES TAPISSERIES DES GOBELINS, LES TAPISSERIES DE BEAUVAIS POUR MEUBLES, LES TAPIS, LA MOSAÏQUE, LES VITRAUX COLORES, l'iMPRESSION DES ÉTOFFES, l'iMPRIMERIE, l'eNLUMINURE , LA DECO-
RATION DES ÉDIFICES, l'hABILLEMENT ET l'hORTICULTURE',
^
contiguité
la
du bord a a avec
le
^ de la zone qui la précède; d'une autre
du bord h h avec le bord a a foncée qui la suit. La première
part, la contiguité
de
la
zone plus
cause tend à élever
le
ton de
la
moitié de la zone
intermédiaire, tandis que la seconde cause tend à abaisser le ton de l'autre moitié de cette même zone.
Une conséquence de
ce contraste, c'est
que
les
zones vues d'une distance convenable, ressemblent plutôt à des cannelures qu'à des surfaces planes.
Car dans se
les
zones 2 et 3, par exemple, le gris
dégradant insensiblement du bord a a aw
bord b
que
b, elles
si la
présentent à
l'oeil le
même
effet
lumière donnait sur une surface can-
nelée, de manière à éclairer la partie voisine
a a
b b, tandis que
la partie
cependant
a cette différence
il
y
serait ,
de
dans l'ombrej
que dans une
vraie cannelure la partie éclairée produirait
un
reflet sur la partie obscure.
1
2
.
Le contraste de ton
proprement
dites, aussi
a lieu
pour
les
couleurs
bien que pour le gris; ainsi
(
"
répétez l'expérience (9),
)
fig.
avec
1,
les
deux moi-
o o\ d'une feuille de papier du ton clair d'une
tiés
p p\ d'une
certaine couleur, et les deux moitiés feuille
de papier d'un ton plus foncé de cette
même couleur
vous verrez que o contigu à p sera plus clair que o' et p plus foncé que/?'. Enfin, ,
et
on peut démontrer, comme on
ment
que
(10),
la
modification
lement en partant de
la ligne
l'a
fait
précédem.-
s'affaiblit
graduel-
de juxtaposition.
Démonstration expérimentale du contraste de la couleur. i5. Si l'on dispose,
demment feuille
(9,
fig. 1),
comme
il
a été dit précé-
deux moitiés,
de papier non satiné de
d'une
o^ o',
couleur, et
moitiés p^ p^ d'une feuille de papier
non
deux
satiné
d'une couleur différente de celle de la première,
mais
s'en
rapprochant autant que possible par
ou plutôt par leur ton (8), en regarquatre demi-feuilles o\ o, p, p\ pendant
l'intensité,
dant
les
quelques secondes, on verra que o diffère de o et
p de p^; conséquemment les deux demi -feuilles o, p semblent éprouver réciproquement une modification
de teinte qui
comparaison que
la
avec 1
trées
celles
de
o' et
est
rendue sensible par
l'on fait
de p\
de leurs couleurs
'
non
lus-
ou toute autre matière qui puisse présenter deux
sur-
Au
lieu de papier,
on peut prendre des
étoffes
( 1
lO
de démontrer que
4- Il est aisé
des couleurs juxtaposées va en
la
modification
s'aiFaiblissant
partant de la ligne de juxtaposition
,
et
en
qu'on
peut l'observer entre deux surfaces sans qu'elles soient contiguès; il
a été dit 1 5.
il suffit
d'expérimenter
précédemment
comme
(lo).
Je vais citer dix-sept observations faites con-
formément à
la
manière prescrite plus
liaut (g).
Couleurs mises en expérience (r intensités égales
autant que possible. Modifications.
Rouge,
tire sur le violet.
.
N.*i.
Orangé
—
.
(Rouge.
.
2_ j
Jaune.
.
Rouge.
.
Bleu.
.
3. .
(Rouge.
.
4-
(Indigo.
.
Rouge.
.
Violet.
.
6.
Orangé
.
6.
Jaune
.
Orangé
.
.
7-
Vert.
.
.
— — — — — — — — —
— — —
faces égales d'une couleur
le jaune. le violet
le vert
ou
ou
est
est
moins jaune.
moins rouge.
le jaune^
le vert. le jaune.
le bleu. le jaune.
l'indigo. le
rouge.
le vert brillant
ou
le rouge brillant
est moins rouge.
ou estmoinsbrun.
le bleu.
absolument identique. Les papiers
peints pour tenture sont d'un excellent usage.
•
.
(
i5
)
.
Modifications.
og (Orangé
tire
(Violet. (Indigo,
—
1
(Orangé i
lO.
sur le jaune ou est moins brun.
— — — — — — — — — — — — — — — — —
Indigo.
Violet.
(Jaune (Vert.
.
(Jaune
.
^'(Bleu. Vert.
,,.
(Bleu.
^-»-
r3.
.
.
.
•
Indigo. •
14 r^''1
Violet.
Bleu.
^5 (
.
.
Indigo.
16 Pl^"-
•
.
bleu ou est plus franc.
le
Jaune ou est moins brun.
l'indigo.
l'orangé brillant. le bleu.
l'orangé. l'indigo. le jaune.
l'indigo. le jaune. le violet. le jaune. le
rouge.
le vert.
le violet foncé. le vert. le
rouge.
le bleu,
(violet. Il suit
le
le
rouge.
donc des expériences
décrites
dans ce
chapitre, que deux surfaces colorées juxtaposées
peuvent présenter à
l'œil
qui
les voit
simulta-
nément, deux modifications, l'une relative à hauteur des tons respectifs de leurs couleurs, l'autre relative à la
mêmes
couleurs.
la et
composition physique de ces
i4)
(
CHAPITRE
IL
Loi du contraste simultané des couleurs et formule qui la représente, 16.
Après m'étre assuré que
précédents étaient constants pour qu'elle n'était pas fatiguée, et
pliënomènes
les
ma
vue, lors-
que plusieurs per-
sonnes habituées à juger des couleurs, les voyaient
comme moi
,
je
cherchai à
les
ramener à une
expression assez générale pour qu'on pût prévoir l'effet
que produirait sur l'organe de
la
juxtaposition de deux couleurs données.
phénomènes que
j'ai
loi très-simple, qui,
dans
les
plus général,
le sens le :
nues y il les
Tous
observés dépendent d'une
peut être énoncée en ces termes [dans l'œil voit en
vue, la
même temps deux
le
cas
oit
couleurs conti-
voit les plus dissemblables possibles,
quant à leur composition optique hauteur de leur fois contraste
ton. Il
et
quant à la
peut donc y avoir à la
simultané de couleur proprement
dit et contraste de ton.
17.
Or, deux couleurs juxtaposées o
et
féreront le plus possible l'une de l'autre, la
complémentaire de o s'ajoutera à
yt?
p
dif-
quand
et la
com-
'5)
(
plémentaire de
p
juxtaposition de o leur p
que
C'est ce
8.
la
cou-
couleur o que
la
p
réflécliit
(
7
)
,
cessent de
sont juxtaposés. Or, dans ce
p
deux couleurs perdant chacune ce qu'elles
ont d'analogue,
tement
la
vue isolément, rayons qui sont
lorsque o et
,
par
efiet,
rayons de
dans cette circonstance
cas les
1
ko: en
les
lorsqu'elle est vue isolément,
rayons de
lorsqu'elle est
l'être
de p,
et
que o réfléchit
comme les actifs
s'ajoutera
elles
les
doivent différer davantage.
formules suivantes vont parfai-
éclaircir.
Représentons
:
O par couleur a plus blanc B; la couleur de la zone P par couleur o! plus blanc B'; la
couleur de la zone
la
couleur complémentaire de a par c;
la
couleur complémentaire de
les
a'
par c;
couleurs des deux zones vues séparément, sont
deO == a -\- B couleur deP=a! -h B' couleur
par
la juxtaposition, elles
couleur de couleur de
deviennent
O = « H- -6 H- c' P = a' -{- B' -h c.
Faisons voir maintenant que cette expression revient à retrancher de la couleur « de
rayons de couleur
a!
la
de
couleur
a', et
P les rayons
cela supposons
de
O
les
à retrancher de la la
couleur
a.
Pour
,
,
16)
(
,,
.
.
B réduit
en deux portions *
B réduit en deux portions les
=^ (H-blanc = (
blanc
{
^
/
(«
blanc
/
+c} ,
/\
=V
blanc=(a-j-c)
couleurs des deux zones vues séparément, sont
O = « H- ^ -+ H4- « + c couleur de P = a' -h
couleur de
'
parla juxtaposition,
elles
deviennent
O = a -h è -h c' -+- c couleur de P = «' couleur de
-4-- Z>'
expression qui est sensiblement la
première, sauf les valeurs de
19. J'ai dit
que
même que
la
B et B\ simultané peut
le contraste
porter à la fois sur la composition optique des couleurs et sur la hauteur de leur ton; consé-
quemment, lorsque
même
les
couleurs ne sont pas à la
hauteur, celle qui est foncée paraît plus
foncée, et celle qui est claire paraît plus claire, ce qui revient à dire que la première semble per-
dre de
la
lumière blanche, tandis que
la
seconde
semble en réfléchir davantage. // peut donc /
avoir dans la ojue de
y
deuœ couleurs juxtaposées
contraste simultané de couleur et contraste simul-
tané de ton.
(
17
)
CHAPITRE La
IIL
du contraste simultané des cowleurs, démontrée par la juxtaposition toi
d'un certain nombre de corps colorés, no. Appliquons la formule
vations
du
aux dix-sept obser-
chapitre I." et nous verrons que
les
modifications des couleurs juxtaposées sont pré-
cisément
celles
à chacune
qui doivent résulter de l'addition
de
d'elles
la
comj)lémentaire de la
couleur contiguë (i8). Je préviens que
je
ne pas-
serai pas ces observations 011 elles
en verra
en revue dans l'ordre sont exposées précédemment- le lecteur la
raison dans le chapitre IX. Mais
lui sera toujours facile
occupent dans
le
il
de retrouver le rang qu'elles
chapitre I." parce que
je vais
joindre à chacune d'elles le numéro d'ordre qu'elles
y
ont.
Enfin pour ,
leurs, je renvoie
complémentaires des couaux prolégomènes de la première les
partie (G).
Orangé
et a)ert,
n.**
7.
Le bleu, complémentaire de l'orangé, en s'ajoutant au vert, le fait tirer sur le bleu ou le ^21.
rend moins jaune.
Le rouge, complémentaire du
vert,
en
tant à l'orangé j le fait tirer sur le rouge
ou
moins jaune,
et
cependant
il
le
rend plus
s'ajoule
rend
brillant.
(
Orangé 22.
Le
>8)
et indigo^ n.° 8.
bleu, complémentaire de l'orangé, en
s'ajoiitant à l'indigo, le fait tirer
sur le bleu ou
le
rend moins rouge.
Le jaune de
tirant sur l'orangé,
l'indigo,
complémentaire
en s'ajoutant à l'orangé,
le fait tirer
sur le jaune ou le rend moins rouge.
Orangé 23.
Le bleu, complémentaire de
s'ajoutant
au
Le jaune
du
et violet, n." g.
violet,
l'orangé, en
violet, le fait tirer sur l'indigo.
tirant sur le vert,
complémentaire
en s'ajoutant à l'orangé,
le fait tirer
sur le jaune. J^ert et indigo, n!" i5.
24-
Le rouge, complémentaire du vert, en rend plus violet ou plus
s'ajoutant à l'indigo, le
rouge.
Le jaune tirant sur l'orangé, complémentaire de l'indigo, en s'ajoutant au vert, le fait tirer sur le jaune. V^ert et violet, n.°
1
4-
Le rouge, complémentaire du s'ajoutant au violet, lui donne plus de 25.
Le jaune
du
violet,
le jaune.
tirant sur le vert,
en sajoutant au
vert,
en
rouge.
complémentaire
vert, le fait tirer sur
.
(
Orangé
19)
et rouge,
n.**
i
Le bleu, complémentaire de
26.
au rouge,
«'ajoutant
l'orangé,
en
sur le violet ou
le fait tirer
l'amarantlie.
Le
vert,
complémentaire du rouge,
fait tirer
l'orangé sur le jaune. P^iolet et rougCj n.° 5.
Le jaune
27.
du
violet,
l'orangé,
Le
en
ou
vert,
tirant sur le vert,
s'ajoutant
complémentaire
au rouge,
le fait tirer
sur
le jaune.
complémentaire du rouge,
fait tirer
le violet sur l'iadigo.
Indigo
Le jaune
28. taire
et
rouge ,
n.''
4-
tirant sur l'orangé,
complémen-
de l'indigo, en s'ajoutant au rouge,
le fait
tirer sur l'orangé.
Le
vert,
complémentaire du rouge,
fait tirer
l'indigo sur le bleu.
Orangé
et
jaune,
n." 6.
Le bleu, complémentaire de s'ajoutant au jaune, le fait tirer sur 29.
l'orangé,
en
le vert.
L'indigo tirant sur le violet, complémentaire
du
jaune, fait tirer l'orangé sur
le rouge.
(
20
)
f^ert et jaune, n."
o.
i
Le rouge, complémentaire du vert, en s'ajoutant au jaune, le fait tirer sur l'orangé. 5o.
L'indigo tirant sur le violet, complémentaire
du
jaune, en s'ajoutant au vert, le fait tirer sur
le bleu.
J^ert et hleii, n.° 12.
Le rouge, complémentaire du vert, en s'ajoutant au bleu, le fait tirer sur l'indigo. 5i.
du
L'orangé, complémentaire
bleu, en s'ajou-
tant au vert, le fait tirer sur le jaune.
Violet et 32. taire
Le jaune
hleii, n."
16.
tirant sur le vert,
du violet, en
s'ajoutant
complémen-
au bleu,
le fait tirer
siu" le vert.
L'orangé, complémentaire
du
tant au violet, le fait tirer sur
Indigo 35. taire
Le jaune
sui'
rouge.
le
et bleu, n.°
tirant
bleu, en s'ajou-
5.
1
l'orangé,
de l'indigo, en s'ajoutant
complémen-
au bleu,
le fait
tirer sur le vert.
L'orangé, complémentaire
du
bleu, en s'ajou-
tant à l'indigo, le fait tirer sur le violet.
Rouge 34.
Le
s'ajoutant
et
jaune, n?
vert, complémentaire
au jaune,
le fait tirer
2.
du rouge, en sur le vert.
.
(2.
)
L'Indigo tirant sur le violet, complémentaire
du jaune, en
s'ajoutant
au rouge,
le fait tirer
sur
le violet.
Rouge Le
35.
s'ajoutant
et hleu, n.° 3.
du rouge, en
vert, complémentaire
au bleu,
le fait tirer
sur le vert.
du
L'orangé, complémentaire
bleu, en s'ajou-
tant au rouge, le fait tirer sur l'orangé.
Jaune
et hleu^ n.°
1 1
complémen-
36. L'indigo tirant sur le violet, taire
du jaune, en
au bleu,
s'ajoutant
le fait tirer
sur l'indigo.
L'orangé, complémentaire
au jaune,
tant
le fait tirer
Indigo Sy. taire
Le jaune
du
bleu, en s'ajou-
sur l'orangé.
et violet, n.° 17.
tirant sur l'orangé,
de l'indigo, en s'ajoutant au
complémen-
violet, le fait
tirer sur le rouge.
Le jaune
du sur
violet,
tirant sur le vert,
en s'ajoutant à
complémentaire
l'indigo, le fait tirer
le bleu.
38. Il est évident
que
,
toutes
choses égales
d'ailleurs, les modifications des couleurs juxta-
posées seront d'autant plus marquées, que la couleur complémentaire c
ou c , qui
s'ajoute à clia-
cime
en différera davantage
d'elles,
complémentaire c\
qrii s'ajoute
comme
lui soit identique, est
:
car que la
à la couleur O,
complémentaire c
la
identique à la couleur P^ à laquelle elle s'ajoute,
et les modifications
de
O et de P se
une simple augmentation Mais connaît-on qui soient dans
d'intensité
de présenter à
deux couleurs parfaitement pures taires l'une
de
l'autre?
Non
comme
et
l'obserA ateur
complémen-
assurément; tous ceux
que nous voyons colorés par voient,
de couleui\
deux corps colorés
aujoiu'd'liui
le cas
borneront à
réflexion,
je l'ai dit (7),
nous ren-
outre de la lumière
blanche, un grand nombre de rayons diversement colorés.
On
ne peut donc indiquer maintenant
un corps rouge
un corps
tirant sur
V orangé
un corps jaune
un corps
et
orajigé et
bleu, et
vert,
ou un corps
ou un corps d'un jaune
un corps indigo, ou,
tirant sur le ^vert et
enfin,
un corps
violet,
qui réfléchissent des couleurs pures ou
même
complexes absolument complémentaires
l'une de l'autre, ces corps
ne
de sorte que
ferait
la juxtaposition
de
éprouver à leurs coideius
respectives qu'une simple augmentation d'intensité.
D'après cela,
de vérifier la et verts, siu'
ne
l'est
de
loi
s'il
est
moins
facile,
en général,
de contraste sur des corps rouges
des corps orangés
la vérifier
et bleus, etc.
,
qu'il
sur ceux qui ont été l'objet
des dix-sept observations rapportées plus haut ( 1 5) ;
(23) cependant, en cherchant à
le faire
sur les pre-
miers, vous verrez que leurs couleurs acquerront
un
éclat,
une
une pureté des plus
vivacité et
remarquables, et ce résultat, parfaitement con-
forme à
un
la loi, est aisé
à concevoir par exemple, :
objet de couleur orangée réfléchit des rayons
comme un
bleus,
objet de couleur bleue réfléchit
des rayons orangés
Dès
(7).
lors
,
quand vous
mettez en rapport une zone bleue avec une zone orangée, soit que l'on admette que la première
du bleu du
paraît à l'œil recevoir
comme
la seconde,
l'orangé
qui la
du
est la
voisinage de
celle-ci paraît recevoir
de
voisinage de la zone bleue, ou, ce
même
chose
,
soit
que
zone bleue semble détruire
bleus de la seconde zone,
l'on
admette que
l'effet
comme
des rayons
celle-ci
semble
détruire l'effet des rayons orangés de la zone bleue, il
est
évident que
les
couleurs des deux objets
juxtaposés doivent s'épurer l'une par l'autre et
devenir plus vives. Mais bleu paraisse tirer sur l'orangé sur le jaune
que
la
il
peut arriver que
le vert
ou
le
ou
le
le violet, et
rouge, c'est-à-dire
modification ne porte pas seulement sur
l'intensité
de
la couleur,
position physique
nier effet a lieu,
il
:
quoi
un
qu'il
est toujours
bien plus faible que vous regardez
mais encore sur sa com-
le
en
soit, si ce
der-
incontestablement
premier; en outre,
certain
nombre de
si
fois les
^4)
(
mêmes zones le bleu,
colorées, vous pourrez observer
que
qui vous avait paru d'abord plus vert,
paraîtra ensuite plus violet, et que l'orangé, qui
paru d'abord plus jaune, paraîtra plus
avait
rouge, de sorte que tion
portant sur
,
le
phénomène de modifica-
composition pliysique de
la
la couleur, n'aura pas la
constance de ceux qui
font le sujet des dix-sept observations précédentes
Je vais, au reste, exposer
(i5).
que
j'ai
faites
les
sur des corps dont
remarques
les
couleurs
s'approchaient le plus possible d'être complémentaires l'une
de
l'autre.
Rouge
et vert.
Le rouge, complémentaire du vert, en s'ajoutant au rouge, en augmente l'intensité. Le vert, complémentaire du rouge, en s'ajoutant au vert, en augmente l'intensité. 59.
Tel
est le résultat
rimental y
est
théorique j
le résultat
expé-
en tout conforme.
Lorsqu'on juxtapose un vert tirant sur
le
jaune
un rouge légèreun rouge légèrement cramoisi, 3.° un rouge intermédiaire, et qu'on répète un certain nombre de fois les observations sur cha-
plutôt que sur le bleu, avec
m.ent orangé,
cun de
2.°
ces assemblages
remarquer
1.°
de couleurs, on pourra
des résultats différents, c'est-à-dire,
que dans un cas
le
rouge paraîtra plus orangé
^5)
(
dans un autre
et le vert plus jaune, et
le
rouge
paraîtra plus violet et le vert plus bleu, et l'on
remarquera, en outre, que être attribué tantôt à tensité
de
tantôt à
la
une
changement pourra
une difFérence dans
lumière qui éclaire fatigue de
Lorsqu'on juxtapose le
le
bleu que sur
rement orangé,
le 2.°
les
l'in-
couleurs, et
l'oeil.
un
vert tirant plutôt sur
jaune, avec
i."
un rouge
légè-
un rouge légèrement cramoisi,
un rouge intermédiaire, les résultats sont les mêmes qu'avec le premier vert, avec cette différence, toutefois, que dans l'assemblage du vert bleuâtre et du rouge légèrement cramoisi, observés un certain nombre de fois, le vert et le rouge 5.°
paraissent presque
ne
le sont
constamment plus jaunes qu'ils
séparément, résultat facile à concevoir.
Orangé 40.
et bleu.
Le bleu, complémentaire de
s'ajoutant
au bleu,
lui
donne plus
L'orangé, complémentaire tant à l'orangé, lui
du
donne plus
l'orangé,
en
d'intensité.
bleu, en s'ajou-
d'intensité.
En répétant les observations avec un bleu foncé et
un orangé qui ne
soit
deux couleurs paraissent
du
rouge, autrement
traire.
pas trop rouge
le plus
,
les
souvent prendre
on pourrait observer le con-
(26) Jaune 4i.
Le jaune de
taire
Vorangéy
tirant siœ
et indigo.
complémen-
tirant sur l'orangé,
l'indigo,
en
s'ajoutant
au jaune
tirant
sur l'orangé, lui donne plus d'intensité. L'indigo, complémentaire l'orangé,
en s'ajoutant à
du jaune tirant sur donne plus
l'indigo, lui
d'intensité.
Le jours
conforme au
Jaune 42.
violet,
Le
violet,
le vert,
résultat théorique.
tirant sur le vert,
complémen-
en s'ajoutant au jaune tirant sur
donne plus
le vert, lui
presque tou-
est
tirant sur le vertj et violet.
Le jaune
du
taire
de l'observation
résultat
d'intensité.
complémentaire du jaune tirant sur
en s'ajoutant au
violet, lui
donne plus
d'intensité.
Le résultat de l'observation est presque toujours confoi-me à la
loi.
Conclusion. 45. D'après la loi
du
contraste simultané des
couleurs et la dégradation insensible de la dification
,
à partir
colorées juxtaposées (ii).
par
les figures
difications faire
que
4, 6, 6, les
éprouver à
On 7,
peut
se représenter
8, 9, lO,
1
1, les
mo-
principales couleurs tendent à
celles
Dans chacune de
mo-
du bord contigu des zones
qui leur sont juxtaposées.
ces figures, la couleur
modi-
(27
)
fiante est circulaire; à partir
sa
complémentaire
l'espace contigu
,
au
de
la circonférence,
cause de la modification de
en
cercle, va
s'affaiblissant
de plus en plus. Ces figures sont principalement destinées à représenter les effets
personnes qui
,
du
physique,
n'ayant pas étudié la
ont cependant intérêt à connaître ces
La
aux
contraste
elTets.
4 représente un cercle rouge, qui
figure
tend à verdir de sa complémentaire l'espace qui l'environne.
La
figure 5 représente
un
cercle vert, qui tend
à roser de sa complémentaire l'espace qui
l'en-
vironne.
La
6 représente un cercle orangé, qui
figure
tend à bleuir l'espace qui l'environne,
La
figure 7 représente
un
cercle bleu, qui tend
à colorer en orangé l'espace qui l'environne.
La
figure 8 représente
un
cercle jaune vert,
qui tend à violeter l'espace qui l'environne.
La
figure
9 représente un cercle
violet,
qui
tend à colorer en jaune verdâtre l'espace qui l'environne.
La
figure 10 représente
un
cercle indigo, qui
tend à colorer en jaune orangé l'espace qui
l'en-
vironne.
La figure
1 1
représente
un
cercle jaune orangé,
qui tend à colorer en indigo l'espace qui l'environne.
(28)
CHAPITRE
De
IV.
la juxtaposition des corps colorés et des corps blancs,
44- Les corps
colorés
paraissent à
,
ment avec pour
l'oeil
qui
que
la
que nés
être déterminée avec la loi
trop
une certitude
du
contraste;
blanc doit éprouver de corps colorés don-
il
est
impossible de méconnaître cette
dification dans sa spécialité,
leurs
est
connaissant, et sachant les modifications
la
le ,
simultané-
modification
complète, lorsqu'on ignore
mais
les voit
seconds, modifiés d'une manière
les
sensible; j'avoue faible
corps
blancs coutigus à des
que
l'on
si
mo-
toutefois les cou-
oppose au blanc ne sont pas trop
foncées.
Ronge 45.
et blanc.
Le vert, complémentaire du rouge,
s'ajoute
au blanc.
Le rouge paraît plus
Orangé 46.
brillant, plus foncé.
et blanc.
Le bleu, complémentaire de
l'orangé, s'a-
joute au blanc.
L'orangé paraît plus brillant, plus foncé.
29
(
Jaune
Le
47-
sur le
)
tirant sur le vert et blanc.
complémentaire du jaune tirant vert, s'ajoute au blanc. violet,
Le jaune paraît plus
brillant, plus foncé.
J^ert et blanc.
48.
Le rouge, complémentaire du vert,
s'ajoute
au blanc.
Le vert paraît plus
brillant, plus foncé.
Bleu
et blanc.
49- L'orangé, complémentaire
du
bleu, s'ajoute
au blanc.
Le bleu
paraît plus brillant et plus foncé.
Indigo et blanc. 5o. taire
Le jaune
tirant sur l'orangé,
de l'indigo,
s'ajoute
complémen-
au blanc.
L'indigo paraît plus brillant, plus foncé.
Violet et blanc. 5i.
du
Le jaune
tirant sur le vert,
violet, s'ajoute
Le violet
paraît plus brillant et plus foncé.
Noir 52.
complémentaire
au blanc.
Le noir
et blanc.
et le blanc,
qui peuvent être con-
(5o) Sidérés
en quelque sorte
comme
l'un de l'autre, deviennent,
du
complémentaires
conformément à
la
contraste de ton, j)lus différents que
s'ils
étaient vus isolément; et cela résulte de ce
que
loi
l'effet
de la lumière blanche réfléchie par le noir
(4) est détruit plus la
zone blanche
que
le
:
ou moins par
c'est
blanc rehausse
lesquelles
on
la
lumière de
par une action analogue le
le juxtapose.
ton des couleurs avec
CHAPITRE De
V.
la juxtaposition des corps colorés et des corps noirs,
Avant d'exposer les observations auxquelles
55.
la juxtaposition des corps colorés
noirs a les
donné
lieu,
deux contrastes,
il
les
corps
faut analyser la part
celui
peuvent avoir dans
leur,
avec
de ton le
et celui
que
de cou-
phénomène considéré
en général.
La
surface noire étant plus foncée
leur qui
y
est juxtaposée, le
que
la cou-
contraste de ton doit
tendre à la foncer encore, tandis qu'il doit tendre
à abaisser
le
ton de la couleur juxtaposée, pré-
cisément par la raison inverse que le blanc la rehausserait
s'il
y
était juxtaposé.
Voilà pour
le
contraste de ton.
54. Les corps noirs réfléchissant
une
petite
quantité de lumière blanche (4), et cette lumière
parvenant à
la rétine
en
même
lumière colorée des corps qui il
est
évident que
teints
rée; se
de
mais
la
les
y
complémentaire de
pouvoir pour réfléchir
lumière colo-
la
en être légère, puisqu'elle
un fond qui
contraste de couleur.
la
sont juxtaposés,
corps noirs doivent paraître
la teinte doit
manifeste sur
temps que
n'a
la lumière.
qu'un faible
Voilà pour
le
,
(
55. L'abaissement
32)
du ton de
la
couleur juxtâ*
posée avec le noir, s'observe constamment; mais
un
fait
très-remarquable
noir lui-même, lorsque
la
est l'affaiblissement
couleur qui y
du
est juxta-
posée est foncée et de nature à donner une com-
plémentaire lumineuse,
comme
orangé, le jaune verdâtre,
Rouge 56.
Le
au noir;
vert, le
et noir.
complémentaire du rouge, s'ajoute
noir paraît moins rougeâtre.
Le rouge paraît plus moins orangé. Orangé
clair
ou moins
au noir;
le
brunj,
et Jioir.
Le bleu, complémentaire de
57.
joute
l'orangé, le jaune
etc.
l'orangé,
s'a-
noir paraît moins roux ou plus
bleu.
L'orangé paraît plus brillant et plus jaune ou
moins brun. Jaune
Le
58.
tirant sur le vert, et noir.
violet,
complémentaire du jaune tirant
sur le vert, s'ajoute au noir; le noir paraît viola tre.
Le aune est plus j
et
il
clair , plus verdâtre peut-être
est des écliantillons
de jaune qui paraissent
appauvris par leur juxtaposition avec
le noir.
(
35
)
T^ert et noir.
Le rouge, complémentaire du vert, s'ajoute au noir; le noir paraît plus violâtre ou rougeâtre. Le vert tire faiblement sur le jaune. 59.
Bleu 60. L'orangé,
au noir;
et noir.
complémentaire du bleu,
le noir s'éclaircit.
Le bleu
est
plus clair, plus vert peut-être.
Indigo 61. taire
s'ajoute
Le jaune
et noir.
tirant sur l'orangé,
complémen-
au noir
et l'éclaircit
de l'indigo,
s'ajoute
beaucoup. L'indigo
s'éclaircit.
Triolet et noir.
61.
Le jaune
tirant' sur le vert ,
complémentaire
du violet, s'ajoute îdi noir et l'éclaircit. Le violet est plus brillant, plus clair, plus rouge peut-être.
(54)
CHAPITRE De
VI.
la juxtaposition des cojps colorés et
des cojys gris. 65. Si l'éclat de la lumière réflécliie par les
corps blancs est une des principales causes qui
empêchent detre
modi-
sensibles à la vue, les
fications cpie des corps colorés juxtaposés avec les
premiers
côté,
,
tendent à leur donner
la faible
si
;
d'un autre
lumière réfléchie par
noirs est, par la raison contraire,
les
corps
peu favorable
à ce qu'on aperçoive l'espèce de modification qu'ils
éprouvent du voisinage des corps colorés, dans le cas surtout
où
la
complémentaire de
la
cou-
leur de ces corps est elle-même peu lumineuse,
on conçoit que des corps choisis,
quant à
ront présenter
la
les
gris
convenablement
hauteur de leur ton, pour-
phénomènes du contraste de
couleur, lorsqu'ils seront contigus à des corps colorés d'une manière plus sensible
fout les corps blancs et
Rouge 64-
Le
les
que ne
le
corps noirs.
et gris.
gris paraît verdâtre
en recevant
fluence de la complémentaire
du
l'in-
rouge.
Le rouge paraît plus pur, moins orangé peut-être.
(35) Orangé 65.
et gris.
gris paraît plus
Le
bleu en recevant
l'in-
fluence de la complémentaire de l'orangé.
L orangé
paraît plus pur, plus brillant,
plus jaune peut-être.
Jaune 66.
et gris.
gris paraît tirer sur le violâtre,
Le
vant l'influence de
du
la
en
rece-
complémentaire
jaune.
Le jaune paraît plus brillant, et pourtant moins verdâtre. Vert 67.
et gris.
gris paraît tirer sur le rougeâtre,
Le
en
recevant l'influence de la complémentaire
du
vert.
vert paraît plus brillant, plus jaune
Le
,peut-étre.
Bleu 68.
Le
et gris.
gris paraît tirer sur l'orangé
vant l'influence de
du
la
,
en rece-
complémentaire
bleu.
Le bleu paraît plus peut-être.
brillant, plus verdâtre
(56) Indigo 6g.
Comme
et gris.
ci-dessus (68).
ï^iolet et gris.
Le
70.
gris paraît tirer sur Je jaune,
vant l'influence de
du
70.*"
en rece-
complémentaire
la
violet.
Le
violet parait plus franc, m.oins terne.
Le
gris,
qui a été
des expériences
le sujet
précédentes, était aussi exempt que possible de toute matière colorante
appartenait à
n/
la
étrangère au noir;
gamme du
jioir
normal (voyez
partie, 164), c'est-à-dire qu'il résultait
mélange d'un noir plus purs possibles
et :
il
d'un blanc matériels
juxtaposé au blanc,
il
du les
le
rendait plus clair et paraissait plus baut, tandis
que juxtaposé au noir, sait
il
le rebaussait et parais-
plus clair et plus roux.
70.'^'
Une conséquence de
ce
que
les
complé-
mentaires des couleurs juxtaposées au gris apparaissent d'une les cas
et
où
manière plus sensible que dans
ces couleurs sont juxtaposées
même au
noir, est que,
normal, on juxtapose un sible, soit
de rouge,
si
gris
au
au blanc
lieu d'un gris
d'une teinte sen-
soit d'orangé, soit
de jaune,
57
(
etc.,
ront.
pourront être singulièrement
ces teintes
exaltées
par
les
)
complémentaires qui
Par exemple, un
s'y
ajoute-
gris bleuâtre recevra
une
exaltation de bleu bien sensible de son voisinage
avec l'orangé, et
un
teinte verte sensible
gris jaunâtre
du même
prendra une
voisinage.
,
(38)
CHAPITRE VIL La
nature chimique des matières colorées
aucune influence sur
n'a
le
phénomène
du contraste simultané, 7
1
.
savoir
que
Toutes
les
expériences que
j'ai
faites
pour
la natiu^e cliimique des corps colorés
si
l'on juxtapose, a
difications
de l'influence sur
de leurs couleurs
,
les
mo-
m'ont conduit
m'y attendais Lien, à un résultat absolument négatif; quelle que fût la composition chimique des matières colorées, pour peu qu'elles
comme
je
fussent identiques à la Yue
mêmes
résultats.
,
elles
donnaient
Je ne citerai que
les
les
exemples
suivants.
Le bleu
d'indigo, le bleu de Prusse, le bleu
de cobalt, l'outremer, aussi bien sible,
donnaient
la
même
L'orangé préparé avec
rocou
,
avec
le
sorte
assortis
que pos-
de modification.
du minium, avec du
mélange de
la
gaude
et
de
la
garance, donnait la m.ême modification aux couleurs qu'on
y
juxtaposait.
(39)
CHAPITRE De
VIII.
la juxtaposition des corps colorés ap-
même
partenant à des couleurs d'un
groupe de rayons colorés. 72.
Toutes
les fois qu'il
y
a
une grande
clifTé-
rence entre deux couleurs juxtaposées, la différence est encore appréciable en opérant avec une
même
couleur que l'on met successivement en
présence de couleurs diverses appartenant à
même
groupe. Exemples
Orangé
un
:
et rouge.
Vous pouvez mettre auprès de l'orangé un rouge écarlate, un rouge, un rouge amarantlie, sans cesser d'observer que le rouge prend du pourpre et l'orangé du jaune. Violet et rouge. Résultats analogues avec le violet mis
en pré-
du rouge écarlate, du rouge et du rouge amarantbe. Le violet paraît' toujours plus bleu et
sence
le
rouge plus jaune ou moins pourpre.
75. Ces observations expliquent très-bien
quoi on obtient des résultats conformes à
mule, quoiqu'on
fasse
pourla for-
usage de corps colorés,
tels
(4o) que papiers,
étoffes, etc.,
senter à
des couleurs bien franches.
l'oeil
qui sont loin de pré-
74- T^a juxtaposition de zones colorées est
moyen de démontrer combien fixer des types
il
est difficile
un de
de couleurs purs avec nos matières
du moins si on ne prend pas en considération la loi du contraste simultané. En colorantes
,
effet,
Prenez du rouée, mettez-le en rapport avec
1.°
un rouge orangé,
ic
premier paraîtra pourpre
comme
second plus jaune,
et le
dire; mais
vous mettez
si
rapport avec
le
je
viens de le
jiï'cmier
un rouge pourpre,
rouge en
celui-ci paraîtra
plus bleuâtre et l'autre plus jaune ou orangé, de
que
sorte
le
même
rouge sera pourpre dans
un
cas et orangé dans l'autre.
Prenez
2.°
un jaune
du jaune,
orangé,
plus rouge; mais
mettez-le
en rapport avec
il
paraîtra verdâtre et le second
si
vous mettez
le
premier jaune
en rapport avec un jaune verdâtre,
celui-ci pa-
raîtra plus vert et l'autre plus orangé,
que
le
même
jaune tirera sur
le vert
de sorte dans un
cas et sur l'orangé dans l'autre. 3.°
Prenez du bleu, mettez-le en rapport avec
un bleu
verdâtre; le premier tirera sur le violet
et le second paraîtra plus jaune. Mettez le
bleu en rapport avec
un
bleu violet,
le
même
premier
(4>
second paraîtra plus rouge,
tirera sur le vert et le
de sorte que cas et
7 5. les
même
le
verdâtre dans
On
)
bleu sera violet dans un, •
l'autre.
voit, d'après cela,
que
les
couleurs que
peintres appellent simples, le rouge, le jaune
et le bleu, passent
position à alors le
l'état
même
même jaune est vert
ou
est
insensiblement par la juxta-
de couleurs composées, puisque
rouge
est
pourpre ou orangé,
orangé ou vert,
violet.
et le
même
le
bleu
(
42
)
CHAPITRE De
IX.
lapplication de la loi du contraste
dans r hypothèse
rouge ^
oîi le
le
jaune
et le bleu sont les seules couleurs pri-
initweSy et l'orangé^ le vert^ l'indigo et le violet des couleurs
composées,
Les expériences auxquelles
76.
pliquer
le
je viens d'ap-
principe de la modification que
les
couleurs éprouvent par leur juxtaposition, et rexjîlication
qui en résulte d'après
dont on considère la
la
manière
lumière blanche, s'expliquent clairement aussi
dans
le
langage des peintres et des teinturiers,
qui n'admettent que rouge, se
la
composition physique de
le
jaune
et le
trois
couleurs primitives, le
bleu; et
comme
il
pourrait
rencontrer des personnes qui, en partageant
cette opinion, désireraient
cependant
compte des phénomènes résultant de
se
rendre
la juxta-
position des couleui^s, je vais les expliquer en
me
conformant à leur langage,
clarté, je ferai cinq groupes
posées, en
nent est
les
pour plus de
de couleurs juxta-
commençant par ceux qui compren-
observations auxquelles la loi précédente
d'une application plus
donc que le vert
et
l'orangé est
de bleu
violet le sont
et
Je supposerai
formé de rouge
de jaune,
de bleu
facile.
et
et
que
de rouge.
et
de jaune,
l'indigo et le
(43) Groupe.
1."
Deux
couleurs composées ^
ayant
une couleur simple pour élément commun. Il
bien aisé de vérifier la
est
loi
quand on
regarde deux couleurs qui font partie de ce
groupe
que
on
:
perdent plus ou moins de la couleur
elles
qui leur
est
en perdant de
que par leur influence récipro-
voit
commune; il
est
évident que
c'est
en
qu'elles doivent s'éloigner le plus l'une
l'autre. 1
Orangé
.
et vert.
Ces deux couleurs ayant
commun
,
le
en perdent par la juxtaposition ; \ orangé
parait donc plus rouge et
Orangé
2.
le 'vert
,
plus bleu.
et indigo.
Ces deux couleurs ayant
commun
jaune pour élément
le
rouge pour élément
en perdent par la juxtaposition l'orangé ;
parait donc plus jaune et l'indigo plus bleu. 3.
Comme
les
Orangé
et violet.
précédents. 4- l^ert et
indigo.
Ces deux couleurs ayant le bleu pour élément
commun, en perdent par la
juxtaposition; le vert
parait donc plus jaune et V indigo plus rouge. 6.
Comme
les
F^ert et violet.
prccédenls.
(44) 2^ Groupe. Une couleur composée
et
une couleur
simple qui se troui^e dans la couleur composée.
Orangé
1.
du rouge
L'orangé perd et le
jaune;
de l'orangé. Violet et rouge.
2.
le
et paraît plus
rouge doit prendre du bleu, pour différer
le plus possible
Le
et rouge.
violet
perd du rouge
et paraît plus bleu;
rouge doit prendre du jaune pour différer
plus possible
Comme les
du
violet.
3.
Indigo
le
et rouge.
précédents.
Orangé
4-
et jaune.
du jaune et paraît plus rouge; prendre du bleu pour différer le
L'orangé perd le
jaune doit
plus possible de l'orangé. 5.
Vert
et jaune.
du jaune et paraît plus bleu; le jaune doit prendre du rouge pour différer davantage du vert. Le
vert perd
6.
Vert
et bleu.
du bleu et paraît plus jaune; le bleu doit prendre du rouge pour différer le plus possible du vert. Le
vert perd
(45) 7- f^iolet et bleu.
Le
violet
perd du bleu
bleu doit prendre possible
du
3.^
du jaune pour
différer le plus
violet.
Indigo
8.
Comme
et paraît plus rouge; le
les
et bleu.
deux précédents.
Groupe.
Deux
Rouge
1.
couleurs simples. et
jaune.
Le rouge, en perdant du jaune, doit paraître plus bleu, et le jaune, en perdant du rouge, doit paraître plus bleu î^ouge tire sur le
,
ou
,
pourpre
1.
Rouge
en d'autres termes et le
jawie sur
,
et le bleu,
le
le vert.
et bleu.
Le rouge, en perdant du bleu, plus jaune
,
doit paraître
en perdant du rouge,
doit paraître plus jaune, ou, en d'autres termes, le
rouge
tire
sur Porangé et 3.
Jaune
le
bleu sur le vert.
et bleu.
Le jaune, en perdant du bleu, doit paraître plus rouge, et le bleu, en perdant du jaune, doit paraître plus violet, ou, en d'aulres termes, le
jaune
tire
sur l'orangé et
le
bleu sur
le violet.
(46) 4."
Groupe.
Deux
couleurs composées ^ dont les
couleurs simples sont les mêmes.
Indigo
et ^violet.
L'indigo ne différant
du
violet
contient, proportionnellement
bleu que n'en contient
le
la différence sera la plus
l'indigo,
que parce
au rouge, plus de
second,
s'ensuit
il
que
grande possible, lorsque
perdant du rouge, tendra au bleu ver-
dâtre, tandis
que
le violet,
prenant du rouge,
tendi^a vers cette couleur. Il est clair
violet perdait les
qu'il
du rouge ou
si
l'indigo
que
si
le
en prenait,
deux couleurs se rapprocheraient mais comme j
de
elles s'éloignent l'une
effet
qui a
premier
l'autre, c'est le
lieu.
On
peut encore se rendre compte du phéno-
mène
précédent, en considérant l'indigo, relati-
vement au doit perdre
comme du bleu; dès lors il du bleu, qui est commun aux deux
violet,
couleurs, et tendre
au
vert, et le violet,
en per-
dant également du bleu, doit paraître plus rouge. 5.*"
Groupe. Une couleur composée
et
une cou-
leur simple qui ne se trouve pas dans la couleur composée. 1.
Orangé
2.
Vert
et hleu.
et rouge.
3. f^iolet et
faune verddtre.
(47 Dans l'hypothèse où le vert et le violet
rouge
leurs simples
,
dans l'ordre où
l'on considère l'orangé,
comme des
et le bleu, le
il
)
et le
en elles
couleurs composées,
jaune
comme
des cou-
résulte qu'en les opposant
sont réciproquement
com-
plémentaires et en supposant d'ailleurs que
les
couleurs ainsi juxtaposées soient parfaitement
exemptes de toute couleur étrangère, on ne voit pas de raison pour que la couleur composée perde
une de que
la
ses
couleurs plutôt que l'autre, et pour
couleur simple s'éloigne d'une des couleurs
élémentaires plutôt que de l'autre. Par exemple,
dans
la juxtaposition
du
vert et
ne voit pas de raison pour que bleu plutôt qu'au jaune,
et poiu'
du rouge, on
le
vert passe
que
sur le bleu plutôt que sur le jaune.
le
au
rouge tire
(
48
)
SECTION
IL
DE LA DISTINCTION DU CONTRASTE SIMULTANÉ, DU CONTRASTE SUCCESSIF ET DU CONTRASTE MIXTE DES COULEURS, ET RAPPORTS DES EXPÉRIENCES DE L'AUTEUR AVEC LES EXPÉRIENCES FAITES AUPARAVANT PAR D'AUTRES PHYSICIENS.
CHAPITRE PREMIER. Distinction des contrastes simultané, successif et mixte des couleurs,
Avant de parler du rapport de mes obser-
77.
vations avec celles que plusieurs savants avaient
auparavant sur
faites il
le contraste des couleurs,
absolument nécessaire de distinguer
est
de contrastes;
classes
La première renferme ceux qui au contraste que
je
nomme
se
je
La traste
nomme
rapportent
simultané ;
La seconde ceux qui concernent que
trois
le contraste
successif;
troisième ceux qui se rapportent au con-
que
je
nomme
mixte.
Le contraste simultané des couleurs renferme tous les phénomènes de modification que 78.
des objets diversement colorés paraissent éprouver
dans
la
composition physique,
et la
hauteur du
ton de leurs couleurs respectives lorsqu'on voit simultanément.
les
(49) '79-
i^6
contraste successif des couleurs ren-
ferme tous
les
phénomènes qu'on observe lorsque
un certain temps
les
yeux, ayant regardé pendant
un
ou plusieurs objets colorés, aperçoivent, après
avoir cessé de
regarder, des images de ces
les
objets, offrant la couleur
qui
est
complémentaire de
celle
propre à chacun d'eux.
80. J'espère prouver,
donnerai dans
le
par
les détails
que
je
chapitre suivant, que, faute de
un
cette distinction,
des sujets de l'optique, le
plus fécond en applications, n'a point été traité
en général avec
cette précision et cette clarté
qui
eussent été nécessaires pour en faire sentir l'im-
portance à ceux qui, ne l'ayant pas soumis à leur
propre observation
dont
il
,
se sont
bornés à
lire les écrits
a été l'objet jusqu'à l'année 1828, où mes
recherches sur le contraste simultané ont été présentées à l'Académie des sciences. Enfin, la distinction des trois contrastes rendra facile à
apprécier ce que mes recherches ajoutent de faits
nouveaux à
l'histoire
de
la vision et
aux
applications déduites de l'étude des constrastes. J'ajouterai encore
qu'un jeune savant belge,
le
docteur Plateau, qui s'occupe depuis j)lusieurs
années de
lier
tous
ces
phénomènes à
une
théorie mathématique et physiologique, a adopté la distinction
des contrastes en siinullancs et
4
,
(5o) pour y
successifs,
subordonner
propres
ses
travaux.
La
81.
distinction
du
contraste simultané et
du contraste successif, rend facile à comprendre un phénomène que l'on peut appeler contraste mixte, parce
qu'il résulte
de ce que
la rétine,
ayant vu pendant un temps une certaine couleur, a
une aptitude à voir dans un second
temps
complémentaire de
la
de
cette couleur, et
plus une couleur nouvelle qu'un objet extérieur vient lui offrir; la sensation perçue est alors la résultante de cette nouvelle couleur et de la
com-
plémentaii-e de la première. 82. Voici
une manière bien simple d'observer
le contraste mixte.
Un l'œil
oeil
étant fermé, par exemple l'œil droit,
gauche regarde fixement une
pier d'une couleur paraît s'obscurcir,
une
feuille
B
couleur
il
il
se porte
qui résulte
de pa-
lorsque cette couleur lui
immédiatement sur
de papier d'une couleur
la sensation
leur
A;
feuille
B
du mélange de
,
alors
a
il
cette cou-
avec la couleur complémentaire
C
de
la
^4.
Pour avoir la certitude de cette sensation mixte, suflit de fermer l'œil gauche et de regarder la
couleur
B
de
l'œil droit;
non-seulement
la sen-
sation perçue alors est celle de la couleur
B
(5. mais
elle
peut paraître modifiée en sens contraire
de
la sensation
au
même elle En fermant ,
veau
la
)
C
mixte
B
-\-
j,
ou ce qui revient
parait être plutôt l'oeil
couleur
B
droit et regardant de nou-
de
gauche,
l'œil
des sensations différentes
mais de plus en plus
,
faibles, jusqu'à ce qu'enfin l'oeil l'état
au
85. Si,
B
lieu
avec
de regarder
par est
C + B se
réellement
j)ar la
la
C
\-
les
l'oeil
B
gauche
l'oeil
droit
modification représentée
•\-
,
parce quelle
B.
aux personnes qui croiraient
un œil autrement
percevoir
soit re-
couleur Jl , on
trouve très-alFaiblie
84. Je conseille
avoir
B de
deux yeux, dont
les
normal,
est à l'état
gauche
normal.
qui vient d'être modifié regarde
et cela plu-
de suite, on perçoit successivement
sieurs fois
venu à
A + B.
sensible
que
couleurs, de regarder
l'autre
une
de papier de couleur alternativement de droit et de l'œil gauche;
si les
à
feuille l'œil
deux sensations
sont identiques, elles auront la certitude quelles se
trompaient. Enfin,
rentes,
il
si les
sensations sont diffé-
faudra qu'elles répètent la
rience plusieurs jours de suite; car se faire
que
la différence
même il
expé-
j)ourrait
observée dans une seule
expérience, tînt à ce qu'un des yeux aurait été
préalablement modifié ou fatigué.
(52) dont
85. L'exercice
aux
être utile
je paille,
paraît surtout
peintres.
Citons quelques exemples
86. L'oeil
me
du
contraste mixte.
gauche ayant vu pendant un certain
temps du rouge
,
a de l'aptitude à voir dans
un
second temps du vert, complémentaire du rouge. Si
donc
çoit et
alors
il
une sensation
du jaune, il du mélange du
frappé par
est
résultant
jaune. L'oeil gauche étant fermé et
du
pervert l'oeil
droit, qui n'a point été modifié par la vision
rouge, étant ouvert,
même que
possible
orangé
et
il
du est
ce jaune lui paraisse plus
qu'il n'est réellement.
gauche eut vu d'ahord
87. Si l'œil
jaune
il
du jaune,
voit
et ensuite le
le
papier
papier rouge, celui-ci lui
aurait paru violet. 88. Si
puis
du
89.
l'oeil
gauche voit d'ahord du rouge,
hleu, celui-ci paraît verdâtre.
S'il
eut
celui-ci eut
vu d'ahord
le
hleu, puis le rouge,
paru rouge orangé.
go. Si l'œil gauche voit d'ahord
puis
du
91.
du jaune,
hleu, celui-ci paraît hleu violet.
S'il
eut
vu d'ahord
le
hleu, puis le jaune,
cdui-ci eut paru jaune orangé.
(53 92. Si
gauche voit d'abord du rouge,
l'oeil
puis de l'orangé
95.
eut
S'il
celui-ci eût
94. Si
puis
du
95.
celui-ci lui paraît jaune.
vu d'abord
violet
eût
celui-ci eût
,
l'orangé, puis le rouge,
paru d'un rouge
violet.
gauche voit d'abord du rouge,
l'oeil
S'il
)
,
celui-ci lui paraît
vu d'abord
le violet,
bleu foncé.
puis le rouge,
paru d'un rouge orangé. gauche voit d'abord du jaune,
96. Si l'œil
puis de l'orangé, celui-ci lui paraît rouge.
97.
S'il
eût
vu d'abord
celui-ci lui eût
98. Si
l'oeil
l'orangé, puis le jaune,
paru d'un jaune
vert.
gauche voit du jaune
et ensuite
du
vert, celui-ci lui paraît d'un vert bleu.
99.
S'il
eût
vu d'abord
celui-ci lui eût
100. Si
du
l'oeil
le vert, puis le
jaune,
paru jaune orangé. voit d'abord
du bleu
et ensuite
vert, celui-ci lui paraît vert jaunâtre.
101.
bleu
,
S'il
eût
vu d'abord
celui-ci lui eût
le vert et ensuite le
paru d'un bleu
violet.
(54) 102. Si l'œil voit d'abord
du violet, io3.
bleu
1
du
,
S'il
vu d'abord
eut
celui-ci lui eût
04. Si
l'oeil
du bleu
et ensuite
d'un violet rougeâtre.
celui-ci lui paraît
le violet et
paru d'un bleu
vert.
de l'orangé
voit d'abord
ensuite le
et ensuite
vert, celui-ci lui paraît d'un vert bleu.
io5.
S'il
eut vu d'abord
le vert et ensuite l'o-
rangé, celui-ci lui eût paru d'un orangé rouge. 106. Si l'œil voit de l'orangé et ensuite
du
violet, celui-ci lui paraît d'un violet bleu.
107.
S'il
eût
vu d'abord
l'orangé , celui-ci lui eût
108. Si l'œil voit celui-ci lui paraît
log.
du
S'il
eût
du
le violet
et ensuite
paru d'un orangé jaune.
vert et ensuite
du
violet,
d'un violet rouge.
vu d'abord du
vert, celui-ci lui eût
violet et ensuite
paru d'un vert jaune.
du rouge et ensuite un peu plus bleuâtre.
110. Si l'œil voit d'abord
du
vert celui-ci lui paraît ,
111. S'il eût
vu d'abord
rouge, celui-ci lui eût violâtre.
le vert et ensuite le
paru d'un rouge plus
,
(55) 112. Si
du
l'oeil
voit d'abord
du jaune
et ensuite
violet, celui-ci lui parait plus bleuâtre.
11 5. S'il eût
vu d'abord
le violet et ensuite le
jaune, celui-ci lui eût paru plus verdâtre.
114. Si
l'oeil
voit d'abord
de l'orangé, celui-ci
11 5.
S'il
et ensuite
eût vu d'abord l'orangé et ensuite le
bleu, celui-ci lui eût paru
116. Je ferai observer
du moins
du bleu
lui paraît plus jaune.
j)Our
un peu
que
plus violet.
toutes les couleurs
mes yeux, ne leur font pas éprou-
ver des modifications également intenses et sur-
mosuccessive du du jaune est
tout également persistantes. Par exemple, la dification produite par la vision
jaune
et
du
violet
ou du
violet et
,
plus grande et plus durable que celle produite
par
du bleu
et
de l'orangé,
de l'orangé
et
du
la vision successive
et à plus forte raison
bleu.
La modification produite par la vision succesdu rouge et du vert, du vert et du rouge, est peu intense et peu persistante.
sive
Enfin,
je ferai
remarquer que
la liauteur
ton peut exercer de l'influence sur tion; car
du
si,
après avoir
vu de
la
du
modifica-
l'orangé,
on
a
oit
bleu foncé, celui-ci paraîtra plutôt verdàlrc
(56) que
violâtre, résultat contraire
sente
un bleu
de celui que
pi*ê-
plus clair.
117. J'ai pensé qu'il était d'autant plus nécessaire
de mentionner sous un
nomène que lui
je
nomme
nom
spécial le phé-
contraste mixte ^ que
qui donne l'explication de plusieurs
marqués par des marchands et celle
de couleur,
y a pour
les
pein-
voulant imiter parfaitement
les
cou-
de l'inconvénient
tres qui,
d'étoffes
c'est
faits re-
qu'il
leurs de leurs modèles, les regardent trop long-
temps afin d'en apercevoir tous modifications.
m'ont été toffes
les
tons et les
Je vais exposer deux
communiqués par
de couleur,
faits
seconde
et je renverrai à la
partie l'application de l'étude
qui
des fabricants d'é-
du
contraste mixte
à la peinture. f
|i
18.
Premierfait. Lorsqu'un acheteur a regardé
longtemps une ensuite
une
étoffe
étoffe
dans l'intention de sans feu,
il
la juge
jaune
et
qu'on lui
fait
voir
orangé, nacarat ou écarlate, la lui
vendre,
il
la
trouve
amaranthe, lie-de-vin ou
cra-
moisie, parce qu'en effet la rétine, frappée par le
jaune, a de l'aptitude à voir
le violet
tout le jaune de l'étoffe orangé, nacarat late disparaît,
et
l'oeil
la voit
rouge tirant sur le violet.
:
dès lors
ou écar-
rouge ou d'un
57
( !
1
ig.
Deuxième fait.
)
Si l'on présente à
un
ache-
teur, l'une après l'autre, quatorze pièces d'étoffes
rouges,
il
juge
ou sept dernières d'une
six
les
couleur moins belle que celle des pièces qu'il a vues d'abord, quoique
les pièces soient identi-
ques. Quelle est la cause de ce faux C'est
que
les
même cas que pendant le même
rouges successivement, sont dans eussent regardé fixement
s'ils
temps une seule
dance à voir
la
le
étoffe rouge; ils
pièces.
le
donc
,
c'est-
nécessai-
du rouge des dernières marchand ne soit pas la vic-
affaiblir l'éclat
Pour que
time de
que
ont donc ten-
complémentaire du rouge
à-dire le vert. Cette tendance doit
rement
jugement?
yeux qui ont vu sept ou huit pièces
le
la fatigue des
yeux de
l'acheteur,
il
faut
premier, après avoir montré au second
sept pièces rouges, lui présente des étoffes vertes
pour ramener
du
ses
yeux à
l'état
vert était assez prolongée
normal,
les
normal. Si la vue
pour dépasser
l'état
yeux auraient tendance à voir
rouge, dès lors
les pièces
paraîtraient plus belles
le
vues en dernier lieu,
que
les autres.
(58)
CHAPITRE
IL
Rappoî^ts des expériences de ï auteur avec
expériences faites auparavant par
les
d'autres physiciens. 120. BufFon est le premier qui ait décrit, sous le
nom de
couleuis accidentelles
nomènes de
'
,
plusieurs phé-
vision, qui, selon lui, ont tous entre
eux cette analogie,
qu'ils résultent
d'un trop grand
ébranlement ou d'une fatigue de l'œil; en quoi diffèrent des couleurs sous lesquelles nous ap-
ils
paraissent les corps qui sont colorés d'une
ma-
nière constante-, soit que ces corps décomposent la
lumière en agissant sur
qu'ils la
ou par
elle
par réfeocion,
soit
décomposent en agissant par réfraction infleocion.
121. Les couleurs accidentelles peuvent naître
de causes diverses
:
par exemple on en voit dans
circonstances suivantes
les
:
1."
Lorsqu'on
se presse l'oeil
2.°
A
d'un choc sur
3.°
Lorsqu'on ferme
fixés
un
la suite
instant
les
dans l'obscuritéj l'oeil;
yeux après
les
avoir
siu' le soleil.
1
Mémoires de l'Académie des sciences, année 1745.
2
II
faut ajouter
:
lorsqu'on les regarde isolément.
(59) Lorsqu'on
4-°
yeux sur un
fixe les
petit carré
de papier coloré placé sur un fond blanc alors j
le carré,
faible;
est vert,
enfin, 5.°
s'il
paraît l'être d'un blanc pourpré;
s'il
s'il
il
jaune,
il
paraît
l'être
paraît l'être d'un blanc rougeâtre;
est noir,
d'un blanc
vif.
Lorsque, après avoir observé les pliénomènes
précédents sur
de bleu;
est
il
bleu,
est
est
s'il
s'il
rouge, paraît bordé d'un vert
le
un temps
fond blanc
petit carré
,
suffisant,
on porte
que
de papier coloré, on aperçoit
celle
yeux
de manière à ne plus voir
d'une étendue égale à celui-ci et de leur
les
qui bordait
l'expérience précédente
la
le petit
un
le
carré
même coucarré dans
(4-°)-
122. Je pourrais citer encore d'autres circon-
où Buffon a observé des couleurs accidentelles, mais je m'éloignerais évidemment du stances
but de la loi
cet ouvrage, qui a
du
application. la
pour objet principal
contraste simultané des couleurs et son
Ce
qu'il faut
remarquer,
c'est
que
quatrième circonstance où Buffon a observé
des couleurs accidentelles, rentre dans le contraste simultané, tandis
dans leurs
le
que
la
cinquième rentre
contraste successif. Buffon n'a établi d'ail-
aucune
loi
qui encbaînat
les
pliénomènes
qu'il a décrits.
125.
Le père
Sclierlfer,
en 1754, donna une
(6o) grande précision aux phénomènes qui tent
au contraste
se
rappor-
en démontrant j^i^'ime
successif,
couleur donnée produit une couleur accidentelley
qui est celle que nous
COMPLÉMENTAIRE.
de Buffon.
Il
ne
dans
aujourd'hui sa
quelques observations
s'en tint pas làj
exiDliquer la cause le verrons
nommons
Il rectifia
du phénomène,
il
clierclia
que nous
ainsi
ne toucha
la section suivante. Il
au contraste simultané.
d'ailleurs qu'en passant
(Voyez son mémoire,
à
§.
i5. Journal de physi-
que, tom. XXVI.)
OEpinus^
124.
cupés
1
du
25.
et
Darwin ^
se sont aussi oc-
contraste successif.
Le contraste simultané a
été
pour
de Rumford^ un objet d'expériences
le
comte
et d'obser-
vations sur lesquelles je dois insister, parce que
parmi
les
recherches que l'on a faites à ce sujet,
n'en est aucune qui ait plus de rapport avec
il
les
miennes. Le comte de Rumford
observé qu'une 1
,
aj)rès
avoir
ombre produite dans un rayon
Mémoires de l'Académie de Pétersbourg,
pbjsique, année 1785, tom.
XXVI,
2 Transactions philosophiques, tom. 3 Expériences sur
les
et
Journal de
pag. agi.
LXXVI, année
ombres colorées
;
1785.
conjectures sur les
principes de l'harmonie des couleurs.
Philosophical papersj etc., bj Rumford. Londres, 1802,
tom. I."
(6>
)
de lumière rouge, par exemple, étant éclairée par un rayon de lumière blanche égal au premier
non pas blanche, mais teinte en vert complémentaire du rayon coloré lorsqu'elle est près d'une ombre égale produite dans le rayon blanc cette dernière ombre étant éclaien
intensité, paraît
,
rayon rouge
rée par le leur, 1
°
démontra
Que
et paraissant
de cette cou-
:
le résultat est le
même
lorsqu'on rem-
place le rayon de lumière colorée, soit par la
lumière transmise par
un
milieu coloré,
lumière colorée réfléchie
soit
par
la
verre ou tout autre
au moyen d'un corps opaque 2."
Que
si
dans un
coloré.
cercle de papier blanc,
placé sur une grande feuille de papier noir, laquelle est posée sur le parquet d'une
on juxtapose deux bandes de papier de de largeur
une
soit
et
chambre, six lignes
de deux pouces de longueur, dont
^j
couverte d'une poudre de couleur
tandis que l'autre le soit d'une poudre grise,
composée de céruse
et
de noir de fumée, eu
1
proportion que
la
lumière qu'elle réfléchit
\
telle
égale en intensité la lumière colorée de
arrivera , en regardant les
à travers la
poudre
main que ,
deux bandes d'un
celle
et
sera aussi brillante
que
que y/.
il
oeil
qui
est
recouverte de
de
la
couleur com-
grise paraîtra teinte
plémentaire de y4^
^^
cette
complémentaire
1
'
(
6^
)
pour
126. L'auteur dit que, il
tions, tant
pour
de
se garantir
les objets
venir à se procurer
remarque que
lumière ren-
la
un
qui
gris
la
les difficultés
réllécliisse
que
Tliuile les
une
lumière colorée.
sont extrêmes lors-
qu'on prend des couleurs l>royées à la raison
cette
environnants, que pour par-
lumière égale en intensité à Il
dans
faut prendre beaucoup de précau-
expérience,
voyée par
réussir
l'iiuile
rembrunit,
,
par
et qu'elles
n'ont jamais le degré de pureté des couleurs
du
spectre.
127.
vrai
S'il est
que
les
expériences de
ford correspondent à celles où leurs
en rapport avec
et qu'elles sont
un
le lilanc, le
l'est
que
je
mis des cou-
noir et le gris,
cas particulier
contraste simultané telle
ne
j'ai
Rum-
de
l'ai
la loi
établie,
du il
pas moins qu'on ne pouvait en déduire
cette loi sans faire la série des recliercbes aux-
quelles je
me
suis livré; car les expériences
de
Rumford montrant le maximum du phénomène, on ne pouvait affirmer que dans
les
circonstances
y aurait non-seulement modification du blanc, du noir et du gris par des couleurs ordinaires
il
juxtaposées, mais encore modification mutuelle
de ces dernières. les
En
effet,
couleurs se foncent par
le
nous avons vu que
du blanc, voisinage du
voisinage
tandis qu'elles s'affaiblissent par le
(63) noir, le contraste
portant à
je l'ai établi
composition optique de la couleur
la fois sur la
hauteur
et sur la
que
tel
(Je
son ton.
128. Rumforcl, frappé de voir dans ses expé-
riences
un rayon
coloré développer sa complé-
mentaire, établit en principe,
comme
condition
de l'harmonie de deux couleurs, quelles présentent toutes les
deux
les
proportions respectives
de lumières colorées nécessaires pour former du blanc, et
c'est
d'après cela qu'il conseille d'assortir
les ri^bans destinés
à la toilette des dames et
couleurs des ameublements. c'est
une
règle
dont
grand parti; mais
les il
Il
pense aussi que
peintres peuvent tirer est clair
que
qu'une vue ingénieuse de son esprit, l'auteur
posé,
l'a
il
est
bien
et
n'est
que
Au
reste, je reviendrai sur ce
en traitant des applications de il
mon
tel
difficile qu'il
puisse jeter quelque lumière sur la pratique la peinture.
un
principe
le
de l'harmonie des couleurs de Rumford
que
les
travail.
m'importait de faire remarquer que
de
point
Mais
Rumford
une expérience propre à démontrer de deux couleurs juxtaposées, ou plus
n'a pas fait
l'influence
généralement de deux couleurs vues simultané-
ment;
qu'il
ne
s'est
phénomène dont est vrai qu'il
il
pas douté de la généralité a observé
un
cas, et
que,
du s'il
y a harmonie entre deux couleurs
,
(64) complémentaires l'une de
l'autre, cette proposi-
tion serait tout à fait inexacte
avec
si
,
comte
le
de Rumford on n'admettait 9.'liarmonie de couleurs
que dans ce
de juxtaposition; au
seul cas
reste je reviendrai sur ce sujet
(174 et
suiv.).
129. Enfin, le dernier auteur qui ait traité
comme
des couleurs accidentelles est
M. Prieur de
sous le
nom
la
Côte-d'Or
àeconti^aste^ des
^
:
observateur,
occupé
il s'est
phénomènes qui
se
rapportent exclusivement au contraste simultané;
par exemple, une petite bande de papier oyangé
un fond jaune parait rouge, paraît jaune sur un fond rouge
mise sur qu'elle
:
tandis d'après
principe posé par l'auteur, la couleur acciden-
le
telle
de
de
la petite
bande doit
la sienne propre,
moins
être celle qui résulte
celle
du
fond. Il sem-
ble 3 dit-il, qu'une certaine fatigue de l'œil, soit
instantanément par
le
rapport d'intensité de la
lumière, soit plus tardivement par une vision
prolongée, concoure à produire
dont
il s'agit.
Mais
il
les
apparences
reconnaît qu'une fatigue
excessive de l'organe amènerait une dégénération
des couleurs appartenant à un autre mode. ajoute enfin que les couleurs
nommées par Buffon donné
accidentelles, et sur lesquelles Scherffer a
1
Il
Annales de chimie, tom. LIV, pag.
5.
(65) un intéressant mémoire ^ appartiennent à la classe des contrastes , ou du moins suivent constamment
même
la
Il est visible
loi.
que M. Prieur
n'a pas
fait la distinction des classes de contrastes
que
établie dans le chapitre précédent.
j'ai
i3o. Haiïy, dans son Traité de physique, a
un résumé des observations de BufFon, de Sclierffer, de Rumford et de M, Prieur mais malgré la clarté du style de l'illustre fondateur
présenté
j
de
la cristallographie,
y a une obscurité qui
il
tient à ce qu'il n'a pas fait la distinction précé-
dente, et cette obscurité est surtout évidente lorsqu'il
de
rapporte
1
5
1.°
explications que l'on a données
phénomènes
ces
dans
les
,
ainsi
que
je le
démontrerai
la section suivante.
1
.
D'après ce qui précède
Que
les
,
on
auteurs qui ont traité
voit
du
î
contraste
des couleurs, ont décrit deux classes de phéno-
mènes, sans 2.°
Que
les
le
distinguer l'une de l'autre j
père ScherlFer a donné la loi
du
contraste successif; 3.°
de
Que
le
comte de Rumford
la modification
a
donné
la loi
qu'une bande grise placée
contre une bande colorée éprouve dans une circonstance particulière 4."
Que
le
;
père Scherlïcr d'abord,
et ensuite
(66) M. Prieur, de la Côte- d'Or, avec plus de précision, ont donné la loi de la modification qu'une petite étendue
blanche ou colorée éprouve de
la
part d'un fond d'une autre couleur que la sienne sur lequel elle est placée.
Mais
i32.
s'il
est vrai
que dans
cette circon-
stance on a2:)erçoive la modification que la couleur de la petite étendue est susceptible de rece-
voir de celle
du fond de
sible possible,
manière
la
côté la modification de la couleur
de
celle
que
la
la
plus sen-
la
on ne peut apprécier d'un autre
petite
étendue
du fond par
dès lors
:
on ne voit
moitié des phénomènes, et l'on
est
con-
duit à tort à penser qu'un objet coloré ne peut être modifié par la couleur
que
celui-ci est
mier. lorés
d'un autre, qu'autant
beaucoup plus étendu que
La manière dont
j'ai
disposé
co-
les objets
:
Qu'il n'est pas indispensable
pour que
couleur d'un objet modifie celle d'un autre, le
pre-
dans mes observations de contraste simul-
tané, m'a permis de démontrer 1.°
le
premier
soit plus
étendu que
que mes observations ont
été
le
la
que
second puis-
faites
,
avec des
zones égales et simplement contigués.
Que
l'on
peut juger parfaitement des mo-
difications
que
les
2.°
les
comparant à
zones contigués éprouvent, en
celles
qui ne
se
touchent pas, ce
qui permet de voir
le
pliénomène du contraste
simultané d'une manière complète et d'en établir la loi générale. 3."^
ne
se
Qu'en augmentant
le
nombre
touchent pas ou qui sont placées de cbaque
côté de celles qui se touchent,
distance convenable pour que
deux
des zones qui
séries
on
voit à
une
embrasse
l'oeil
les
de zones, que l'influence de l'une des
zones contigués
n'est
pas limitée à la zone qu'elle
touche, mais qu'elle s'étend encore à la seconde,
à
la troisième, etc.,
en
s'afFaiblissant.
quoique cela
doit être remarquée pour qu'on juste
de
cations
la généralité
que
tous les cas.
l'on
soit toujours
Or, cette injliience à distance ait
du phénomène
déduit de
la loi
une idée
et des appli-
qui comprend
{68)
SECTION
III.
DE LA CAUSE PHYSIOLOGIQUE A LAQUELLE ON A RAPPORTÉ LES PHÉNOMÈNES DU CONTRASTE DES COULEURS AVANT LES EXPÉRIENCES DE L'AUTEUR.
CHAPITRE UNIQUE. De
la cause physiologique
a rapporté
les
à laquelle on
phénomènes du contraste
des couleurs.
Le père SclierfTer a donné du contraste successif une explication physiologique cpii paraît i35.
satisfaisante
pour
auxquels
les cas
il l'a
appliquée.
Elle est basée sur cette proj)osition, que si
sens reçoit
une double
"vive et forte y
point
celle-ci.
un
impression^, dont l'une est
mais t autre faible, nous ne sentons Cela doit avoir lieu principalement
quand elles sojit toutes deux d'une même espèce, ou quand une action forte d'un objet sur quelque sens EST SUIVIE d'une autre de même nature, mais beaucoup plus douce
Appliquons
expériences suivantes xe I.
L'oeil
et
moins violente.
ce principe à l'explication des trois
du
contraste successif.
f
EXPERIENCE,
regarde quelque temps
blanc placé sur un fond noir.
un
petit carré
(69) Cessant de le regarder, noir;
il
fond
se fixe sur le
aperçoit alors l'image d'un carré d'une
il
étendue égale à lieu d'être jdIus
celle
du
carré blanc; mais,
lumineuse que
le
fond,
au
elle est
au contraire plus obscure. Eocplicatioji.
La partie de
a agi la lumière blanche
du
mier temps de l'expérience, de
le reste
par
le
:
que
arrive
été fatiguée
du
second temps de l'expérience,
rare lumière de ce fond agit plus la partie
que sur
de
la rétine
la partie
qui
il
qui n'a pas
l'a
été;
de
là
carré noir que voit cette partie. EXPÉRIENCE.
regarde quelque temps
L'oeil
bleu sur
un fond
un
petit carré
blanc.
Cessant de le regarder, il
regardant le fond
lors, l'oeil
la
II.
blanc;
plus fatiguée que
est
le
fortement sur
l'image
carré dans le pre-
part des rares rayons réfléchis
la
fond noir dès
noir dans
sur laquelle
qui n'a reçu qu'une faible
la rétine,
impression de
la rétine
il
se fixe sur le
fond
aperçoit alors l'image d'un carré orangé.
La partie de la rétine sur laquelle lumière bleue du carré dans le premier
Eocpllcation.
a agi
la
temps, étant plus fatiguée par cette couleur que le reste de la rétine, il arrive dans le second temj)s
bleu,
que
la
partie de la rétine fatiguée
est disposée
par
là
du
à recevoir une imju^es-
(70) sion plus forte de l'orangé, complémentaire
du
bleu.
m." EXPÉRIEPsCE. L'oeil
Cessant de blanc,
regarder,
le
la rétine
Dans
le
qui voit
premier temps
le
que
cette couleur, tandis
par
un fond vert sur un
se fixe sur
il
violet.
Eocpllcadon.
l'est
carré rouge
jaune.
aperçoit l'image d'un carré
il
fond bleu
de
un
regarde quelque temps
un fond
sur
rouge, est fatiguée par celle
qui voit
cette dernière; dès lors,
temps, la partie de
la rétine
dans
qui a vu
le
AT^i
le
jaune voit
le
bleu violet,
jaune
le
second
le
rouge,
que
voit le vert, sa complémentaire, tandis
qui a
partie
la
sa
celle
complé-
mentaire. i54- Ces trois expériences, ainsi
que
les expli-
mémoire au hasard
cations qui s'y rapportent, prises dans le
du père Sclierffer, pour ainsi dire parmi un grand nombre d'autres qui y sont analogues, suffisent,
que
c'est
je
crois,
bien réellement
le
pour démontrer
contraste successif
qui a occupé spécialement cet ingénieux observateur. D'après cela,
on a
lieu de s'étonner
que
Haiiy, en voulant faire connaître l'explication
du père
Scberffer, ait parlé exclusivement d'un
cas de contniste simultané,
phénomène doat ce
(y) physicien n'a traité qu'en passant, ainsi que
je
remarquer plus haut (i25). Au reste, voici la manière dont Haùy s'exprime à ce sujet, en jDrenant pour exemple le cas où une petite l'ai
fait
bande de papier blanc rouge
:
Nous pouvons,
((
est placée dit-il,
sur
un papier
considérer la blan-
«
bande comme étant composée de vert bleuâtre et de rouge. Mais la sensation
«
de
«
cheur de
cette
couleur rouge, agissant avec beaucoup
la
«
moins de force que celle de la couleur environnante du même genre, se trouve éclijDsée
„
par
«
cette dernière,
en sorte que
« sible qu'à l'impression
comme
de
la
sen-
l'oeil n'est
couleur verte, qui,
«
étant
a
agit sur l'organe avec toute son énergie.' "
i35.
étrangère à la couleur
Quoique
cette
du fond,
une
explication semble
conséquence toute naturelle du principe du père Scherlfer, cependant ce physicien ne me paraît point avoir appliqué ce principe à l'explication
du
contraste sinndtané^ et le passage de son
moire, cité plus haut (i53),
est
bien
clair. «
«
doit avoir lieu principalement
«
impressions) sont toutes deux d'une
te
«
quand
méCela
elles (les
même
es-
ou quand une action forte d'un objet sur quelque sens, est SLiU'ie d'une autre de 2)èce,
1
Traite
tic
plijsiquc,
3/
cclilion
,
loin. 11, pag. 272,
u
même
natm^e, mais beaucoup plus douce et
«
moins
violente.
"
Maintenant voyons- la difrërence
qu'il y a du contraste successif, telle que le père Scherffer l'a donnée, et celle que Haùy lui a attribuée pour le cas du contraste simultané.
i56.
entre l'explication
Toutes
les
observations de contraste successif
expliquées par le père ScberfFer, présentent ce résultat,
que
la partie
de
premier temps de l'expérience couleur donnée, voit dans
complémentaire de
dans
la rétine qui, ,
le
est
le
frappée d'une
second temps la
cette couleur, et cette nouvelle
vision est indépendante de l'étendue de l'objet
coloré relativement à celle est placé,
peuvent entourer
137-
Dans
La
le
il
n'en est pas de
même; en
partie de la rétine qui voit la
vert bleuâtre, c'est-à-dire
de
la
mentaire du fond. Or, d'après
la
du
il
que Haùy attribue au
blancbe placée sur un fond rouge,
du père
lequel
objets qui
premier.
l'explication
père Sclierffer, 1.°
du fond sur
ou plus généralement des
effet
:
bande
la voit
d'un
couleur compléles
expériences
Sclierffer, cette partie, fatiguée
par de
lumière blancbe, a de la tendance à voir non
du noir, qui est eu quelque complémentaire du blanc,
vert bleuâtre, mais
sorte la
(73) Pour admettre
2.°
père ScherfFer, l'objet
dont
la
il
faudrait nécessairement
couleur
au
l'explication attribue'e
est
que
modifiée par celle d'un
autre, fût en général d'une étendue plus petite
que
celle
du
second; car ce n'est que par cet
excès d'étendue
du modificateur qu'on peut con-
cevoir en général cet excès d'action qui neutralise
une partie de
celle
du premier
général, parce qu'il est des cas
objet
où
:
je dis,
en
l'on povu^rait
dire qu'une couleur, beaucoup plus vive qu'une autre, serait susceptible de modifier celle-ci quoiqu'elle n'occupât
En
autour
d'elle
nous résumant, on voit
a entre l'explication que
le
qu'un petit espace.
la différence qu'il
y
père Sclierffer a don-
née du contraste successif
et celle
qu'on lui a
attribuée pour le contraste simultané.
i38. Si nous reprenons cette dernière explica-
tion pour en examiner la valeur, les
circonstances rapportées par
une
petite
non
les
j)lus
dans
auteurs,
bande vue sur un fond paraît
où
seule
modifiée, mais dans celles où deux bandes d'égale
étendue sont mutuellement modifiées,
non seulement quand -
et le sont
se touchent, mais
elles
encore à distance, ainsi que cela résulte de mes observations, nous pourrons apprécier la diflicullé qu'elle présente; \
."
en
effet
:
Supposons que la figure
1
2 représente l'image
(74) peinte sur la rétine d'une bande rouge i? contiguë
à une l3ande bleue B, la première prend de l'orangé
ou perd du bleu,
et la
perd du rouge. Or,
où
à l'opinion
la
bande R^ qui, confor-
du père
dre de sa sensibilité pour la partie
de
partie de la rétine
c'est la
de
se peint l'image
mément
seconde j^rend du vert ou
la rétine
où
SclierlFer, doit per-
rouge,
se
peint l'image de la
bande B, qui doit perdre de
sa sensibilité
le bleu; dès lors je n'aperçois pas
la partie i? qui, sibilité
perd de
pour
dans
le bleu,
sa sensibilité
comme
le
la réalité,
comme pour
c'est
pour
comment
perd de
c'est la
c'est
sa sen-
partiel qui
le rouge.
Dans mes expériences, les bandes colorées ayant une étendue égale, on ne voit plus de 2.°
raison en général le cas
où une
comme on
peut en voir dans
petite bande est placée sur
un fond
d'une grande étendue, pour que l'une des bandes modilie l'autre par fait
1
de
éprouver à
la
plus grande fatigue qu'elle
la rétine.
39. C'est sans doute parce
la
Mécanique
que présentait qu'il
auteur
frappé des difficultés
l'explication
que nous examinons,
en imagina une autre, que
petite
Haùy inséra dans
la suite
de
celle qu'il
toujours
du
bande de papier blanc
est
attribue au père Sclierffer;
où une
l'illustre
céleste fut
son Traité de physique, à
cas
que
il
s'agit
(75) placée sur
pose
un fond
« qu'il existe
rouge. L'illustre géomètre sup-
dans
l'oeil,
dit
Haùy
une
^,
cer-
«
taine disposition en vertu de laquelle les rayons
«
rouges compris dans la blancheur de la petite
«
bande, au moment où
«
sont
«
couleur rouge prédominante
„
que
«
et
comme les
attirés
arrivent à cet organe,
ils
par ceux qui forment
du fond en ,
la
sorte
deux impressions n'en font plus qu'une,
que
de
celle
« liberté d'agir
la
couleur verte se trouve en
comme
si
elle était seule.
manière de concevoir
«
cette
((
tion
«
et tandis
du rouge décompose que
les
les
Suivant
choses, la sensa-
de
la
blancheur,
actions des rayons
homogènes
celle
« s'unissent ensemble, l'action des
rayons hétéro-
«
gènes, qui se trouve dégagée de la combinaison,
«
produit son
140. Je faisant
effet
séparément.
ne combattrai
remarquer
'^
cette explication qu'en
qu'elle
admet implicitement,
comme une nécessité, que la couleur
qui modifie,
occupe une étendue plus grande que qui
est
été
donnée,
modifiée si
:
il
on eut présenté
teur la véritable explication
du
la
couleur
est probable qu'elle n'eût point
à son illustre au-
du père
Scherffer
contraste successif, et qu'au lieu de lui citer
une expérience du contraste simultané qui no
)
Traité de pljjsique, 3." cdilion, loin. 11, pay;. 27^:.
(76) permet de voir que en eut
lui
ne
se se
moitié du phénomène, on
une dans laquelle ce sont des
cité
différemment colorées
siu^faces
qui
la
étendue,
et d'égale
modifient mutuellement lors
même qu elles
touchent pas.
i4i- Après avoir fait sentir l'insuflisance des
explications qu'on a données tané,
me
il
du
contraste simul-
me
reste à parler des rapports qui
paraissent exister entre l'organe de la vision et ce je
phénomène observé dans l'ai
Tous
étudié.
les
les
circonstances
couleurs accidentelles, s'accordent à
comme si
c'est
incontestable pour des cas
ne pense pas que cela
du
colorées
à
comme
voir toutes
je l'ai fait, les
l'oeil
:
contraste
le soit
contraste simultané; car, en disposant
les
regarder
les
étant le résultat d'une fatigue de
successifs je
où
auteurs qui ont traité des
les
pour
le
bandes
dès qu'on est parvenu
quatre ensemble,
les
couleurs
sont vues modifiées avant qu'on éprouve la moindre fatigue,
quoique
je
reconnaisse qu'il faut souvent
quelques secondes pour bien apercevoir leurs modifications.
comme
Mais ce temps
l'est
celui qu'on
chacun de nos
n'est -il
donne
sens, lorsque
rendre un compte exact de sensation qui
les affecte?
Il
pas nécessaire, à l'exercice
de
nous voulons nous la
y
perception d'une a d'ailleurs
une
circonstance qui explique dans bien des cas la
(77) temps :
îiécessité de ce
blanche
réflécliie
c'est l'influence
par
de la lumière
la surface modifiée,
qui
est
quelquefois assez vive pour affaiblir beaucoup le résultat
de
modification, et la plupart des pré-
la
cautions que l'on a proposées pour apercevoir les couleurs accidentelles
du contraste simultané, ont
pour objet de diminuer l'influence de cette lumière blanche. C'est
encore pour cette raison que
qui sont contiguës à des surfaces
grises et noires
de couleurs rouge,
le
les surfaces
que
très -franches, telles
bleu, le
le
jaune, sont modifiées par ce voisinage
plus que ne le serait une surface blanche. Voici,
au
reste,
une expérience que
le
hasard m'a pré-
ma
sentée, et qui fera bien comjirendre
pensée.
Une écriture d'un gris pâle, qui avait été tracée sur un papier de couleur, me fut remise lorsque le
jour commençait à baisser
dessus, je
en jetant
:
ne pus distinguer aucune
les
yeux
lettre;
mais
après quelques instants, je parvins à lire l'écriture, qui
me
une encre de
parut alors avoir été tracée avec la
couleur complémentaire de celle
du
fond. Or, je
où
la vision était distincte,
demande
fatiguée que dans celui le
papier sans qu'il
les lettres
qui
s'y
où
me fut
si,
dans
ma
moment
était
je jetai les
plus
yeux sur
possible de distinguer
trouvaient et de
couleur complémentaire
le
vue
du fond ?
les
voir de la
(78) i42. Je conclus tions,
que toutes
nément deux
y
définitive
de mes observa^
les fois qiie l'œil voit
simulta-
objets différemment colorés, ce qu'il
a d'analogue dans la sensation des deux cou-
leurs éprouve
y
en
un
tel
affaiblissement,
que ce
qu'il
a de différent devient plus sensible dans l'im-
pression simultanée de ces deux couleurs sur la rétine.
(79)
DEUXIEME PARTIE. DE LA LOI DU CONTRASTE SLMULTAINÉ DES COULEURS.
SOUS LE POINT DE VUE DE L'APPLICATION.
Introduction. 1
43. Les observations énoncées
partie et la loi
donne une
si
du
doute
fait pressentir
nombreuses applications dont
ceptibles. j'espère,
Ce pressentiment ne
par
la
i^rande simplification en
ralisant, ont sans les
dans
première
contraste simultané qui leur
les détails
géné-
au lecteur
elles
sons sus-
sera pas démenti,
dans lesquels
détails qui seront des preuves
les
je vais entrer,
que
cet
n'aurait pas atteint son but d'utilité,
ouvrage si
j'eusse
négligé de les exposer j car, pour les donner avec la précision qu'ils ont,
il
a fallu
me
livrer à
un
système d'observations tout aussi précises que celles
qui font la matière de
la
première
partie.
(8o) 1
44- Je vais présenter dans
un
tribution des applications que je
tableau la dis*
me
propose de
faire. l/" DIVISION.
imitation des objets colorés avec des matières colorées divisées à rinfuii pour ainsi dire. 1
r Section.
Peinture d'après
le
système du
le
système des
clair-obscur. 2,^
Section. Peinture
d'après
teintes plates. 3."
Section. Coloris.
II.*
DIVISION.
Imitation d'objets colorés avec des matières colorées d'une étendue sensible. 1
!""
2.^
Section. Tapisseries des Gobelins.
Section. Tapisseries de Beauvais
pour meu-
bles. S.''
Section. Tapis de la Savonnerie.
4."
Section. Tapisseries
pour meubles
du commerce. 5."
Section. Mosaïques.
6.*"
Section. Vitraux colorés.
et tapis
(8i III.'
)
DIVISION.
Impression. .'^
1
2."
Section. Impression de dessins sur étoffes.
Section. Impression de dessins sur papiers.
3.^ Sectioji.
Impression des caractères d'impri-
merie sur papiers de couleur. IV.*'
Emploi des 1
^^
2.^
DIVISION.
teintes plates
pour l'enluminure.
Section. Cartes géographiques.
Section.
Tableaux graphiques. DIVISION.
V.
Disposition d'objets colorés d'une étendue plus
ou moins grande. iJ'^
Section.
En
2.^
Section.
Pour orner
architecture.
sons, des salles 3.^
Section.
Pour
4-^
Section.
En
des mai-
musées de tableaux des
de spectacle
,
et des églises.
l'habillement.
horticulture. VI.^
De
les intérieurs
DIVISION.
l'intervention des principes précédents
le
dans
jugement que Ion porte d'objets colorés
relativement
à
leur couleur absolue et
assortiment.
6
à leur
(82)
PROLÉGOMÈNES.
145. Je crois nécessaire, avant d'entrer le détail des applications
,
dans
de présenter quelques
considérations servant de prolégomènes à la se-
conde partie de
cet ouvrage. Elles
me
tront d'établir plusieurs propositions
permet-
ou princi-
pes, auxquels j'aurai souvent dans la suite l'occa-
sion de renvoyer le lecteur, et m'éviteront ainsi des repétitions qui auraient l'inconvénient de
diminuer en apparence
le
degré de généralité
qu'a réellement cet ouvrage.
Je donnerai successivement i
."
Les définitions de plusieurs expressions ap-
plicables 2.°
les
:
aux couleurs
et à leurs modifications
;
Les moyens de se représenter et de définir
couleurs et leurs modifications, à l'aide d'une
construction graphique 3."
Une
;
classification des
harmonies des cou-
leurs j 4.°
Un
exposé d'assortiments des couleurs pri-
mitives avec le blanc, le noir et le
gris.
(
83
)
§. 1."
DÉFINITION DES MOTS TONS, GAMMES ET NUANCES. 1
46. Les
mots tons
nuances reviennent con-
et
tinuellement dans la langue usuelle et dans celle des artistes, toutes les fois qu'il s'agit de couleurs j
cependant
ne sont point
ils
définis d'une telle
manière, qu'en prononçant l'un de ces mots on
d être parfaitement compris de ceux qui l'entendent prononcer. Le Dictionnaire de soit certain
l'Académie
considère implicitement
les
synonymes dans Sentant
i/y'j.
une couleur, avec
certains cas.
le
Voici
définit le
le
comment ce mot Nuance :
« des autres.
bleu
avec
Nuance
La
se dit aussi
sieurs couleurs qui
définit ainsi le
force
de celui
l'est
par du jaune ou du
ou
d'éclat.
le
nom
qui la distingue
dégradation d'une seule couleur produit un
Le mélange de plusieurs couleurs
à
l'infini.
du mélange
et
....
de l'assortiment de plu-
vont bien ou mal ensemble. »
mot Ton
« suivant leur différente ^^
noir,,
« Degrés différents par lesquels peut
« produit des nuances variées
II
du
Dictionnaire, édition de l'an i835,
« nombre infini de nuances.
f^
où
même couleur est modifiée par une autre,
« passer une couleur en conservant
(^
le cas
bleu^ par exemple, est dégradé
le
par exemple, où I
besoin de distinguer
du blanc ou monté
où cette
comme
^
de coui.Eua, « se dit des teintes
nature et leur différent degré de
Tons obscurs, ions clairs..
. .
h
ton de cou-
« leur de ce tableau tire sur le rouge, sur le jaune , etc.»
(84) rouge, qui
s'y
ajoute en
petite quantité
si
que
le
Lieu, en restant toujours couleur bleue, diffère
cependant de ce
un
qu'il était
avant
le
mélange par
verdâtre ou violâtre, je préviens que, dans
oeil
le cours
de l'ouvrage,
mots de tons
et
je
n'appliquerai jamais les
de nuances indifïeremment à ces
deux genres de modifications.
En
conséquence,
1 48. Le mot tons d'une couleur sera exclusivement emj)loyé pour désigner les diverses modifi-
que
cations
cette couleur, prise à son
d'intensité, est susceptible
du
maximum
de recevoir de
blanc, qui en abaisse le ton,
ou du
la
part
noir, qui
le rehausse.
1
Le mot gamme s'appliquera
49.
même
à l'ensemble
La couleur pure est le ton normal de la gamme, si le ton normal n'appartient pas à une gamme rompue ou rabattue, c'est-à-dire à une gamme dont tous les tons sont ternis par du noir (i65). des tons d'une
couleur ainsi modifiée.
Le mot nuances d'une couleur sera exclusivement appliqué aux modifications que cette 1
50.
couleur reçoit de l'addition d'une petite quantité d'une autre.
Nous dirons, par exemple, les tons de bleue,
les
gamme
tons de la
gamme
jaune, les tons de la
rouge,
les
gamme
la
gamme
tons de la
violette, les
(85) ions de la
gamme
verte, les tons de la
gamme
orangée.
Nous dirons toutes les le
les
nuances du bleu, pour désigner
gammes dont la couleur restant toujours du bleu pur; or, cha-
bleu, diffèrent cependant
que nuance comprendra elle-même des tons qui constitueront
de
la
gamme
une gamme plus ou moins voisine bleue.
Nous dirons, dans le
du
jaune,
violet, les
les
même
sens, les
nuances du rouge,
les
nuances
nuances du
nuances du vert, les nuances de l'orangé.
i5i. J'ai défini les tons d'une couleur les diverses modifications
maximum
que
cette couleur, prise à
de recevoir
cV intensité ^ est susceptible
du blanc ou du
noir;
il
faut
remarquer que
condition de la couleur prise à son d'intensité
pow^
j^eceçoii^
du
son
noir, est
la
maximum
absolument
du noir s'ajoutait à un ton qui fut au-dessous du maximum, on passerait alors dans une autre gamme, et c'est
essentielle à cette définition; car,
maintenant artistes
le lieu
si
de faire remarquer que
distinguent des couleurs franches
couleurs rabattues , rompues , grises iSs. Les couleurs franches
ou
et
les
des
ternes.
comprennent
les
couleurs qu'ils appellent simples ^ le rouge, le
jaune,
le
bleu, et celles qui résultent de leurs
mélanges binaires, l'orangé, leurs nuances.
le vert, le violet et
(86) i53. Les couleurs rabattues
comprennent
les
couleurs franclies mêlées de noir, depuis le ton le plus clair jusqu'au plus foncé.
D'après ces définitions, toutes les
gammes
il
est
évident que dans
des coideurs simples et des cou-
leurs binaires, les tons qui sont au-dessus de la
couleur pure sont des tons rabattus.
i54. Les artistes, et particulièrement les peintres et les teinturiers,
admettent que tout mélange
ternaire de leurs trois couleurs primitives donne,
dans une certaine proportion, du noir; de semble résulter que toutes trois couleurs
dominantes,
formé de
les fois
là
il
qu'on mêlera ces
de manière que deux soient pré-
il
en résultera du noir, lequel sera
la totalité
de
la
couleur qui est en petite
quantité et de proportions convenables des deux
prédominantes
en il
:
si du bleu est mêlé du rouge et à du jaune,
par exemple,
faible proportion à
en résultera un peu de noir, qui rabattra
l'orangé.
1
55. Il
ne faut pas perdre de vue que, toutes les
du mélange des couleurs primitives il ne s'agit pas du mélange des cou-
fois qu'il s'agit
des peintres, leui^s
du spectre
solaire,
mais des matières que
peintres et les teinturiers emploient
comme
leur rouge, couleur jaune et couleur bleue.
les
cou-
(87
)
§.2.
REMARQUES SUR QUELQUES CONSTRUCTIONS GRAPHIQUES PROPOSÉES POUR SE REPRÉSENTER ET DÉFINIR LES COULEURS ET LEURS MODIFICATIONS.
1
On a
56.
proposé plusieurs constructions gra-
phiques sous la dénomination de tables ô!échelleSj :,
de cercles des couleurs^ ou de chromatomètres^ de représenter
afin
nombres,
soit
et
de définir,
soit
par des
par une nomenclature rationnelle,
couleurs et leurs diverses modifications.
les
est parti assez
sitions
2.°
y
propo-
a trois couleurs primitives, le rouge, le
et le bleu.
de deux de ces couleurs méune couleur binaire franche.
Parties égales
langées donnent 3.°
trois
:
1.° Il
jaune
généralement de ces
On
Parties égales des trois couleurs primitives
mélangées donnent
iSy. Il est aisé
le noir.
de démontrer que
les
deux
dernières propositions sont de pures hypothèses,
puisqu aucune expérience ne
les
démontre; en
effet: 1
.°
On ne connaît aucune matière qui
une couleur primitive,
c'est-à-dire,
présente
qui ne
réflé-
(88) cliisse
qu'une sorte de rayons colorés, soit
pur, soit
le
jaune pur, ou
le
rouge
bleu pur. (7)
un auteur prend l'outremer pour le bleu le pur, un autre, avec raison, admet qu'il ne
Si
plus
pas, puisqu'il réfléchit des
l'est
le
2.°
Dès
rayons rouges ou
rayons bleus.
violets avec les qu'il
y
a impossibilité de se procurer
des matières de couleurs pures,
avancer que l'orangé,
comment peut-on
le vert et le violet se
com-
posent de deux couleurs simples mêlées à parties égales?
comment peut-on avancer que
compose des ties
trois couleurs simples
le
noir se
mêlées à par-
égales?
Et ce
que
y a de remarquable encore,
c'est
constructeurs de tableaux cliromatomé-
les
triques
qu'il
,
en viennent à l'application,
lorsqu'ils
n'indiquent que des mélanges qui, de leur propre
aveu, ne reproduisent pas déduisent
les
immédiatement de
résultats qui se
leurs
prétendus
principes.
i58.
Quoi
qu'il
en
de reconnaître que rées
soit,
la
on ne peut s'empêcher
plupart des matières colo-
en bleu, en rouge ou en jaune, que nous
connaissons
,
ne donnent par leurs mélanges
bi-
naires que des violets, des verts et des orangés inférieurs en éclat
aux matières colorées, qui sont
naturellement d'un beau violet, d'un beau vert et
(89) d'un bel orangéj résultat qui s'expliquerait, admettait avec nous que
les
si
l'on
matières colorées
qu'on mêle deux à deux, réfléchissent chacune
au moins deux
sortes
admet avec
peintres et les teinturiers que, dès
y
qu'il
les
de rayons colorés,
et si l'on
a mélange de matières qui réfléchissent
séparément du rouge, du jaune
et
du
bleu,
il
y
a production d'une certaine quantité de noir, qui ternit l'éclat des matières mélangées. Enfin,
il
est
encore certain, cortformément à cette manière
de voir, que
les violets, les verts et les
orangés
qui résultent d'un mélange de matières colorées, sont d'autant phis brillants qvie les matières
mé-
langées étaient plus rapprochées l'une de l'autre
parleurs couleurs respectives. Par exemple, que le
bleu et
rouge mélangés tiraient davantage
le
chacun sur
le violet,
que
langés tiraient davantage fin,
que
le
rouge
et le
le
bleu et
le
chacun sur
jaune mé-
le vert,
en-
jaune mélangés tiraient
davantage chacun sur l'orangé.
iSq. tions
Pour
que
j'ai
leurs, ainsi celles j'ai
se représenter toutes les
appelées
que
toiis et
les relations
modifica-
nuances des couqui existent entre
qui sont complémentaires l'une de l'autre,
imaginé
la
construction suivante, qui
me
semble remarquable par sa simplicité.
D'un centre c je
décris deux circonférences j/'^
(go) fig.
1
3
chacune
je divise
;
trois rayons, c a^ c
d'elles
b^c d, en
au moyen de
,
trois arcs
de 120
degrés.
Je partage
la portion
prise entre les parties, qui
me
couleiu*s rouge,
1
60.
leurs
de chaque rayon com-
deux circonférences j-j^ en vingt représentent autant de tons des
jaune
et bleue.
Dans chacune des gammes de ces trois cou-
il
y
a
un ton qui prés^te
à
l'état
de pureté
gamme à laquelle il se rapporte; c'est poiu^quoi je le nomme le ton normal de cette la
couleur de la
gamme.
Si
nous nous représentons une unité de
surface Sj couverte entièrement par la matière
qui nous réfléchit la couleur normale, et
supposons que cette matière colorée
une quantité
surface en
représenterons
par
l'unité
les
égale à
tons supérieurs
de surface couverte de
1
si
nous
soit sur cette ,
nous nous
au ton normal 1
de
la
couleur
normale, plus de quantités de noir croissantes avec le
numéro
des tons, et nous nous représenterons
les tons inférieurs
par l'unité de surface couverte
d'une fraction de la quantité
i
,
constituant le
ton normal, mêlée de quantités de blanc d'autant plus grandes, que le ton a
un numéro moins
élevé.
Si le ton
normal
,
le
i5 de la
gamme rouge est le ton la gamme jaune aura
ton normal de
(9'
vm numéro de
la
)
inférieur, tandis
gamme
que
le
ton normal
un numéro
bleue aura
supérieur.
Cela tient à ce que les couleurs sont différemment
ou
claires
brillantes.
161. Si je divise cliaque arc de 120 degrés en
deux de 60 degrés, ces points et
que
si je fais
passer des rayons par
je les divise,
comme
les
rayons
précédents, à partir dej^ en vingt parties, je re-
gammes de l'orangé, du
présenterai vingt tons des vert et
du
violet, et je ferai
remarquer que
les
couleurs qui sont à l'extrémité de chaque diamètre sont complémentaires l'une de l'autre.
On
conçoit que je pourrai diviser cbaque arc
de 60 degrés en arcs de 5o degrés des rayons sur lesquels
de gammes, que
je
je
et avoir ainsi
représenterai vingt tons
nommerai rouge-orangé,
orangé-jaune, jaune-vert, vert-bleu, bleu-violet, violet-rouge.
En
divisant chaque arc en cinq, par exemple,
en tirant cinq rayons que parties
chacun, en partant de
j'aurai soixante nouvelles
162. les
je diviserai
En
partant
désignerai
:
du
en vingt
la circonférence j',
gammes.
rouge, voici
comment
je
(9^ Rouge.
a.
."
1
2.*
e.
)
Jaune.
i.
Bleu.
Rouge.
1." Jaune.
i."Rleu.
Rouge.
2.*
Jaune.
2.' Bleu.
3.'
Rouge.
3.*
Jaune.
S.*"
Bleu.
4.*
Rouge.
4.*
Jaune.
4.'
Bleu.
5.'
Rouge.
5.*
Jaune.
5.^ Bleu.
b. Rouge-orangé. i
." Rougfe-orangé.
2.*
Rouge-orangé.
f.
1
Jaune-vert.
k. Bleu-violet.
." Jaune-1 ert.
2.^
1." Bleu-violet.
Jaune- vert.
2.* Bleu-violet.
5.^
Rouge-orangé.
3.^
Jaune- vert.
5." Bleu-violet
4.*
Rouge-orangé.
4.*'
Jaunc- vert.
4." Bleu-violet
5.*
Rouge-orangé.
5.'
Jaune- vert.
5.* Bleu-violet
c.
."
Orangé.
Verl.
1.
Violet.
Orangé.
i."Vert.
1." Violet.
2.*
Orangé.
2." Vert.
2." Violet.
3.^
Orangé.
3." Vert.
3.* Violet.
4.*
Orangé.
4.' A^ert.
4.^ Violet.
5.*
Orangé.
5.^ Vert.
5.^ Violet.
1
d.
Orangé-faune.
h.
m.
Vert-bleu.
." Vert-bleu.
Violet-rouge.
." Violet-rouge.
1." Orangé-jaune.
1
2.* Orangé-jaune.
2.^ Vert-bleu.
Orange-jaune.
3." Vert-bleu.
3.^ Violet-rouge.
Vert-bleu.
4." Violet-rouge.
3.*
4.^ Orangé-jaune.
4.*^
5.*
5/ Vert-bleu.
Orangé-jaune.
1
2.* Violet-rouge.
5.''
Violet-rouge.
cette
nomen-
comme
la plus
simple pour distinguer les soixante-douze
gammes
Je n'attache aucune importance à clature
dont
je
5
je
l'emploie seulement
viens de
parler.
On
peut en augmenter
95
(
indéfiniment
le
)
nombre en en
qu'on voudra entre
celles
intercalant autant
qui viennent d'être
désignées. i63. Représentons
maintenant
la
dégradation
de chacune des couleurs des gammes du tableau circulaire par des quantités de noir croissantes
progressivement jusqu'au noir pur.
Pour
cela
égal à celui
imaginons un quadrant d'un rayon
du
cercle et disposé de
pouvoir tourner sur
un
manière à
axe perpendiculaire au
centre de ce cercle. Divisons ce quadrant: i° par
des arcs concentriques ^jy' qui coïncident avec circonférences 2.°
du cercle portant les mêmes lettres;
par dix rayons, 1,2, 3,4»
Prenons sur chacun de ties
les
ces
5, 6, 7, 8, 9, 10.
rayons vingt par-
représeiitant vingt tons correspondant cha-
cun à chacun des tons des gammes représentées sur le cercle. 1
que
64. Je suppose
dégradations
du
le 10.^
rayon comprend
les
noir normal, lequel est censé
envelopper l'hémisphère décrit par
ment du quadrant sur son
le
mouve-
axe; ce noir, mêlé, en
quantités décroissantes à des quantités croissantes
de blanc, donne qui
finit
dessous
les
vingt tons
par s'éteindre dans
du ton
1
f''
le
du
gris
normal,
blanc situé au-
Je suppose en outre que
normal de chacune des gammes
le
ton
prises sur les
(94) rayons du quadrant
i,
2, 3, 4, 5, 6,
formé du mélange du noir avec des
gammes quelconques que
par exemple, de proportion
gamme
telle
la
gamme
que,
le
la
8, g, est
7,
couleur d'une
comprend,
le cercle
rouge
dans une
et
ton normal i5 de cette
étant représenté par l'unité de surface
couverte de
1
ou de
de rouge,
'y(o
gamme du l'rayon duquadr.= 7^derouge-t--j'5 de noir. gamme du 2' rayon du quadr.= 7^ de rouge 7^ de noir. Le ton 1 5 de la gamme du 3' rayon du quadr.=; 7^ de rouge 7^ de noir. Le ton 15 de la gamme du 4' rayon du quadr.= 77; de rouge -+-75 de noir. Le ton 15 de la gamme du rayon du quadr.=773 de rouge + 75 de noir. Le ton 5 de la gamme du 6^ rayon du quadr.= 77; de rouge-hT^ d^ noirLe ton 1 5 delà gamme du 7* rayon du quadr.= 7^ de rouge-f-rn de noir. Le ton 1 5 de la gamme du 8' rayon du quadr.= 7^ de rouge-+--r5 de noir. Le ton 1 5 de la gamme du 9'^ rayon du quadr.=^ tij de rouge-1- -^ de noir. Le
ton
Le
toTi 1 5
1
5 de la
+ +
de la
5*^
1
Bien entendu que ces proportions tent à
l'effet
des mélanges sur
l'oeil
se
et
quantités matérielles de matière rouï^e
rappor-
non à des et de ma-
tière noire.
i65. 1.°
On
voit
donc
:
Que chacun de
ces tons i5,
composé de
couleur et de noir, puis dégradé avec et
monté avec du
noir,
du blanc
donne une gamme de
20 tons d'autant plus rabattue,
qu'elle s'approche
davantage de la gamme du noir normal. 2" Que le quadrant, par le mouvement qu'il prend sur l'axe du cercle, représente des gammes
de toute autre couleur que
le
rouge, rabattues par
(95) tlu noir. Ces
et
gammes
rabattues sont équidistantes
formées chacune de tons équidistants.
Que toutes les couleurs sont ainsi renfermées dans un liémisj)lière dont le plan circulaire com5.°
prend
les
couleurs franches, le rayon central, le
noir et l'espace intermédiaire,
les
coulem'S fran-
ches rabattues par des proportions diverses de noir.
Revenons sur
166.
que nous venons de
rique, telle
voyons- en
la construction
hémisphé-
la décrire, et
avantages pour se représenter la
les
dégradation des couleurs franches par et leur
gradation par
du
le
blanc,
noir, leurs modifica-
par leurs mélanges mutuels comprenant
tions
les
modifications de nuances et les modifications de
rabat
de
:
nous examinerons ensuite
la réaliser
167.
Pour
la possibilité
au moyen des matières
colorées.
établir la construction
hémisphé-
rique, nous avons supposé, 1
.°
Que
le
ton normal de chacune des
comprises dans
pur que
aussi 2."
Que
les
le
plan circulaire,
est
gammes à
la
vue
possible.
tons portant le
même numéro
dans
toutes les gammes, tant celles des couleurs franches
que
celles des
vue à
la
couleurs rabattues, sont tous à la
même
hauteur.
(9G) 5."
Que
si
l'on
prend
méro dans trois gammes
gamme
intermédiaire
trois tons
consécutives, le ton de la
est la
couleur, des couleurs des
Conséquemment de s'expliquer
les
du même nu-
moyenne, pour
gammes
extrêmes.
à ces suppositions,
modifications
la
il
est aisé
d'une couleur
franche à partir de son ton normal.
168. Ces modifications se font
de manière,
Que la couleurfranche ne sort point de sa gamme. Dans cette circonstance la modification est dans le sens du rayon du cercle; en allant du ton normal vers le centre, elle prend du blanc, tandis qu'en allant du ton normal vers la circonférence, elle prend du noir. 2.° Que la couleur franche sort de la gamme en prenant du jioir. Dans cette circonstance tous les tons normaux des diverses gammes comprises dans le quadrant perpendiculaire au cercle, ont pour point de départ le ton normal d'une des gammes franches du cercle avec laquelle le quadrant coïncide. Ce ton normal résultant d'une quantité de matière 1 .°
colorée représentée par l'unité, recouvrant l'unité
sultent
s , les tons normaux du quadrant rédu mélange du noir et d'une fraction de
l'unité
de
de surface
la
matière colorée; ces mélanges com-
(97 posent
cune
couleurs raljattues, qui couvrent cha-
tles
l'unité (le surface s^ et qui sont à la
hauteur que
La
)
le
ton normal de
la
même
couleur franche.
fraction de la quantité de matière colorée est
d'autant plus petite dans les tons
normaux
ra-
que les gammes auxquelles ces tons appartiennent se rapprochent davantage de l'axe hattus,
vertical
En
de l'hémisphère.
outre, chaque ton
quadrant des
est modifié,
gammes du
normal des gammes du
comme
les
tons
normaux
cercle, par des quantités crois-
santes de hlanc vers le centre et des quantités croissantes de noir vers la circonférence. 3.°
Que
la couleurfrmiche est modifiée
en pre-
nant une autre couleurfranche.
Dans
cette circonstance elle
forme des nuances
d'autant plus rapprochées d'elle-même, que les quantités de la seconde couleur sont plus petites.
Ces modifications se font circulairement et de
manière que
les
tons conservent leurs numéros.
169. Ainsi, en admettant avec les peintres et les teinturiers qu'il
n'y a que trois couleurs pri-
mitives, et qu'en les
combinant deux à deux, on
a toutes
les
combinant
couleurs franches complexes, et en les trois
à trois, toutes
pues ou rabattues, on voit sible,
dans
cette
les
couleurs rom-
comment
il
est pos-
hypothèse, de se représenter par 7
,
(98) la
conslruction hémisphérique tontes
modifi-
les
cations des conlenrs.
Un
170.
autre avantage de cette construclion,
de donner aux peintres
c'est
aux teinturiers
,
aux décorateurs, en un mot, aux peuvent traste
simultané
,
les
d'un
même
l'autre.
que bleu
on
du
Par exemple, non-seulement on voit et le vert, le
sur
voit encore quil
en
et
couleurs
les
trouvent aux extrémités
se
et l'orangé, sont
orangé
du con-
diamètre, sont complémentaires l'une
rouge
le
la loi
qui
complémentaires de toutes
couleurs franches, puisque
les
plan circulaire qui
de
de
faire des applications
artistes
jaune
et le violet, le
même diamètre, mais est de même du rouge
le
du vert bleu, de l'orangé jaune et du du jaune vert et du violet rouge, du de manière 1 et du vert n." 1
J)leu violet,
rouge
que
n.*^
,
deux à deux, sont
toutes ces couleurs opposées
mutuellement complémentaires. 171.
Une
fois
que
l'on connaît la
taire d'une couleur juxtaposée à aisé, d'après le principe
miner
la modification
complémen-
une autre,
du mélange, de
que
la
il
est
déter-
seconde doit rece-
voir de la première, puisque cette modification est la résultante
du mélange de
taire avec la couleui' juxtaposée.
la
En
complémeneffet,
s'il
n'y
a aucune difîiculté pour le faire, lorsque la ré-
(99) sultan te est celle d'un
mélange non complémen-
taire d'une couleur simple, le le
rouge,
jaune et
le
bleu avec une couleur binaire, l'orangé,
et le violet
le vert
(bien entendu que nous parlons
ici
langage des peintres [76]), il n'y en a pas réellement davantage, lorsque la résultante est le
celle
du mélange de deux couleurs
parce qu'il
suffit
de remarquer que
binaires;
la
mentaire étant bien moins intense que
compléla
cou-
leur à laquelle elle se mêle, la résultante est don-
née,
si
l'on soustrait
de
la
dernière couleur bi-
naire la portion de sa couleur simple, qui, avec la
complémentaire, forme du blanc, ou, ce qui
revient au
même,
la neutralise.
Exemples 1.
L'orangé s'ajoutant
au vert
,
neutralise
dernier, et
:
comme complémentaire
une partie du bleu de ce
conséquemment
le fait
paraître
moins
bleu ou plus jaune. 2.
au
L'orangé s'ajoutant
comme complémentaire
une portion du bleu de ce conséquemment le fait paraître moins
violet, neutralise
dernier, et
bleu ou plus rouge. 5.
au
Le
vert s'ajoutant
violet, neutralise
comme complémentaire
une portion du rouge de
conséquemment moins rouge ou plus bleu.
ce dernier, et
le fait
paraître
lOO
(
Ces trois exemples,
bleu et et
du
du
vert,
de
tirés
du bleu
)
et
la
violet,
violet, pourraient s'expliquer
lement, en soustrayant à
la
Du
1.
;
ainsi
encore faci-
couleur binaire une
portion de sa couleur simple, qui à celle juxtaposée
du du rouge
juxtaposition
du
est
identique
:
bleu soustrait au vert,
le fait
paraître
plus jaune.
Du
2.
bleu soustrait au violet,
le fait paraître
plus rouge.
Du rouge soustrait au violet, le fait
3.
paraître
plus bleu.
1
"-
2.
Que faudrait-il maintenant pour que cette
construction devînt aussi utile qu'on peut se l'ima-
giner d'après ce qui précède? C'est qu'on pût l'exécuter partout, de manière à en rendre
langage
le
uniforme, ainsi qu'on le fait pour la détermination des températures au
Pour y parvenir,
moyen du thermomètre.
il
faudrait prendre des types
invariables de couleur, soit dans le spectre solaire, soit
dans
neaux
la
lumière polarisée,
colorés, soit
dans
soit
les couleui^s
d'une manière constante par
dans
les
an-
développées
un procédé
quel-
conque, puis les imiter aussi fidèlement que possible,
au moyen de matières colorées que
appliquerait sur struction
le
l'on
plan circulaire de notre con-
cbroma tique.
Il
faudrait que le
nombre
loi
(
de
)
ces types fût assez considérable
duire
les
principales couleurs
pour reproqu'un
afin
,
exercé pût sans difficulté intercaler tous
d'une
même gamme
les
faudrait, enfin,
il
tons
nuances dont
et toutes les
types manqueraient;
les
oeil
que
la
construction hémisphérique ainsi établie, présentât des termes assez rapprochés
pour qu'on
pût y rapporter les variétés de couleur des corps naturels et de ceux que nous formons dans nos ateliers et
nos laboratoires de chimie.
173. Je dois insister sur
miner
un point avant de
ter-
cet article; c'est sur la possibilité d'imiter
des tjpes de couleurs supposées pures ^ en em-
ployant des matières colorées qui, ainsi que
ne
l'ai
dit,
En
cela la
de
le
sont jamais
manière dont
ma construction
rente de celle dont
ou presque jamais
je
Je
(7).
conçois la réalisation
chromatique,
on a conçu
est toute diffé-
les
constructions
comme type du rouge le du jaune la gomme gutte,
analogues en employant
carmin,
comme
comme
type
Prusse,
type
du bleu
l'outremer, le bleu de
etc.
Qu'il s'agisse d'imiter le corps coloré
qui s'en
un type
pur,
rapproche
on prendra
le plus;
s'il
en
on cherchera à en corriger au moyen du mélange d'un autre corps
diffère sensiblement, l'écart
coloré, et en observant toujours de le prendre
(
de
la
couleur
qu'il s'agit
un bon
la
102
)
moins éloignée possible de
de corriger. Si
résultat par la
celle
ne parvenait pas à
l'on
métbode du mélange, on
mettrait le corps coloré à la place qu'il doit occu-
per sur
du
le plan.
Prenons pour exemple
bleu. Il est évident
violet j
il
donc
faut
que l'outremer
le
tire
du jaune
verdàti^e
plutôt cpi'orangé. Si l'on n'est pas content il
faudra essayer
m.ière qualité;
type
le
du
si elle
sur le
essayer de neutraliser cette
dernière teinte, en y mettant
lange,
type
du mé-
cendre bleue de pre-
la
ne représente pas exactement
bleu, elle s'en rapproclie beaucoup,
mais en tirant plutôt sur
le vert
que sur
Enfin, ne pouvant imiter ce type,
il
le violet.
faudra mettre
l'outremer et la cendre bleue à la place qu'ils
doivent respectivement occuper
du
comme nuances
bleu, et laisser vacante celle de ce type.
Je ne doute pas qu'un matières colorées tire
un
comme
artiste
qui emploie des
élément de son art, ne
très-bon parti des essais qu'il fera pour
mettre dans la construction chacun de ces
ments à
la place qu'il doit
Résumons
les
y
avantages
élé-
occuj)er.
de
la
construction
chromatique hémisphérique. 1.°
Elle représente toutes les modifications ré-
sultant
du mélange des
couleurs.
(io3) Ainsi on voit
Comment une
(li)
ciée
;
par
le
blanc
sans sortir de sa
nombre
infini
et
couleur quelconque, dégra-
montée avec du
gamme, donner
de tons;
noir, peut,
naissance à
je dis infini,
un
parce qu'on
peut en intercaler autant qu'on voudra, depuis ton
le
jusqu'au ton 20.
1
Comment
(Jj)
les
couleurs franches, en se
difiant les unes par les autres,
un nombre
infini
mo-
peuvent produire
de nuances
;
car entre deux
nuances voisines du cercle on peut en intercaler autant qu'on voudra. (c)
Comment le ton normal
d'une couleur fran-
che, représenté par une quantité égale à
vrant l'unité de surface,
est le
1
,
cou-
point de départ
de tons normaux de gammes marchant vers noir, ces tons
normaux
le
étant représentés par du
noir et une quantité de matière colorante plus petite
que
couvrent l'unité de surface s
la
et la colorent
en un
le même numéro que gamme francliQ à laquelle il se rapporte. On
ton qui a
de
mélanges qui
l'unité, constituant des
comprend
le
ton normal
qu'à partir de ce ton jusqu'au ton cor-
respondant du noir normal, on peut intercaler autant de mélanges de couleur et de noir qu'on
voudra. Les modifications des couleurs ainsi indiquées
par
la
construction hémisphérique, rendent ex-
(io4) trémement
faciles à
comprendre
les définitions
que nous avons données des mots gammes, nuances, couleurs franches 2.°
Elle donne
le
tons,
et couleiu^s rabattues,
mojeji de connnaitre la com-
plémentaire de toutes
les couleurs,
puisque les
jioms écrits auoc deux extrémités d'un
diamètre se rapportent
aux
même
couleurs complé-
jnentaires l'une de Vautre.
Exemples (rt)
posés j
bleu,
On
:
du }3leu et du jaune juxtaà l'extrémité du diamètre où on lit le mot on lit à l'extrémité opposée le mot orangé. Qu'il s'agisse
voit par là
que
le
bleu tend à donner de
l'extrémité du diamot jaune, on lit à l'extrémité opposée le mot violet. On voit par là que le jaune tend à donner du violet au bleu.
l'orangé
au jaune. Enfin, à
mètre où on
lit le
du bleu juxtaposés; lit le mot vert, on lit à l'extrémité opposée le mot rouge. On voit par là que le vert tendant- à donner du rouge au bleu, doit le violeter. Enfin, à l'extrémité du diamètre où on lit le mot bleu, on lit à l'extrémité opjiosée le mot orangé. Mais que fera le mélange du vert et de l'orangé ? Pour le savoir, (Jb)
Qu'il s'agisse
du
vert et
à l'extrémité du diamètre où on
il
suffira
le vert
de considérer que l'orangé tendra dans
à neutraliser
du
bleu, sa complémentaire,
(o5) et
comme
que,
il
est toujours
trop faible pour
neutraliser tout le Lieu, son influence se bornera
à n'en neutraliser qu'une portion, d'où
que
le
il
résulte
vert contigu au bleu paraîtra plus jaune
qu'il n'est réellement.
posés
,
et
on verrait de
vert donnera
que
du
Qu'il s'agisse
(c)
vert et
même
la
du rouge au jaune
le violet, la
du jaune
juxta-
manière que
et l'orangera, et
complémentaire du jaune, en
neutralisant
du jaune dans
celui-ci plus
bleu ou moins jaune.
le vert, fera
paraître
U/i troisième avantage de cette construc-
5.°
tion , qui la distingue des constructions
chroma-
tiques ordinaires y c'est de présenter les
ordres d'avantages précédents qu'il soit nécessaire
On
voit
donc
pendante de
Un
de la
qu'elle a
la difficulté
présenter lorsqu'il 4-°
le
s'agit
deux
(i.° et 2.°),
sans
colorier.
une
utilité réelle indé-
que son exécution peut de
la colorier.
quatrième avantage de cette construc-
tion^ est défaire voir
à tous
les artistes
qui em-
ploient des matières colorées d'une étendue sensible
pour parler auoc jeux , comme
le font
ticulièrement les tapissiers des Gohelins ^
le
parrap-
port de numéro qui doit exister entre les tons
des diverses
gammes qu'ils
travaillent ensemble.
(io6) §.
3.
HARMONIE DES COULEURS. 1
74. L'œil a
un
plaisir incontestable à voir des
couleurs, abstraction faite de tout dessin, de toute
autre qualité dans l'objet qui
un exemple propre
à
le
les lui
présente, et
démontrer,
est la
ture des boiseries d'un appartement en
pein-
une ou
plusieurs teintes plates qui ne parlent absolument
qu'aux yeux,
et
qui
les affectent
d'une manière
plus ou moins agréalDle, suivant que le peintre les
a plus
ou moins bien
assorties.
Le
plaisir
nous éprouvons dans cette circonstance, par
que l'in-
termédiaire de l'organe de la vue, de sensations absolues de couleurs, est tout à fait analogue à celui
que nous éprouvons par l'intermédiaire
du goût des
sensations absolues de saveurs agréa-
bles.
Rien de plus propre à nous rendre un compte exact des jouissances que nous procure le sens de la
vue d'une manière absolue, que de distinguer
jilusieurs circonstances diverses relatives
leurs elles-mêmes
aux cou-
où nous éprouvons de leur part
des sensations agréables.
,
(
lo?
)
CIRCONSTANCE.
l/*
V^ue d'une seule couleur. 175. Toutes les personnes
dont
l'oeil est
du
organisé ont certainement éprouvé fixant leur regard sur
où tombent
les
une
feuille
soit
,
plaisir
en
de papier blanc
rayons colorés qui
mis par un verre coloré
bien
lui sont trans-
en rouge
,
soit
en
orangé, soit en jaune, soit en vert, soit en bleu
ou en
violet.
La même sensation a un papier uni coloré en
lieu lorsqu'on regarde
l'une
ou
l'autre
de
ces
couleurs.
CIRCONSTANCE.
II.*
V^ue des différents tons d'une
même gamme
de couleur.
La vue simultanée de la série des tons d'une même gamme qui commence au blanc et finit au brun noir, est incontestablement une sensation 1
7 6.
agréable, surtout
si les
tons sont à des intervalles
bien égaux et suffisamment nombreux, par exemple,
de dix-liuit ou III.^
Vue de
CIRCONSTANCE.
couleurs différentes appartenant à des
gammes ^voisines formément au 177.
trente.
l'une de l'autre^, assorties con-
contraste.
La vue simultanée de couleurs
dilTérentes,
appartenant à des gammes plus ou moins voisines
(io8) peut être agréable, mais l'assortiment de ces
gammes produisant difficile
cet effet est excessivement
à obtenir, parce qxie plus
les
sont rapprocliëes, et plus fréquemment
que non-seulement voisine, mais
gammes il
arrive
l'une des couleurs nuit à sa
même que
les
deux
se nuisent ré-
ciproquement. Le peintre peut cependant tirer parti de cette
barmonie, en
sacrifiant
une des
couleurs qu'il ternit pour faire briller l'autre. IV.''
CIRCONSTANCE.
Vue de couleurs très-dijférentes appartenant à des gammes très-éloignées assorties coîiforméjîient
au
178.
La vue simultanée des couleurs complé-
contraste.
mentaires ou d'assemblages binaires de couleurs qui, sans être complémentaires, sont cependant très- différentes, est
encore incontestablement une
sensation agréable. V.""
Vue de
couleurs diverses , plus ou moins bien
assorties
ment 1
79-
CIRCONSTANCE.
j,
par
l'intermédiaire d'un verre faible-
coloré.
Des couleurs
ou moins bien du contraste, étant vues au
diverses, plus
assorties d'après la loi
travers d'un verre coloré qui n'est pas assez foncé
pour
laisser voir toutes les couleui's
de
la teinte
109
(
)
propre au verre, donnent un spectacle qui
n'est
pas sans charme et qui se place évidemment entre
et celui qui
l'est
ou moins bien le
de
par des couleurs diverses plus
assorties; car
verre était plus foncé,
couleur qui lui
la
180.
même gamme
par des tons d'une
celui produit
est
il
il
évident que
est
si
ferait voir les objets
propre.
Nous concluons de
y a
là qu'il
six
har-
monies distinctes de couleurs comprises en deux ,
genres. 1.^'
GENRE.
Harmonies d'analogues. 1
\J harmonie
.°
de gamme, produite par
simultanée de différents tons d'une
la
vue
même gamme
plus ou moins rapprochés. 2.° \J harmonie
de nuances, produite par
simultanée de tons à la
même
près, appartenant à des
gammes voisines
la
vue
hauteur ou à peu l'une
de
l'autre. 3.°
Uhai^monie d'une himière colorée dominante,
produite par
la
vue simultanée de couleurs
verses assorties conformément à la loi
mais dominée par l'une terait
de
la vision
de
d'elles,
du contraste,
comme cela résul-
ces couleurs
verre légèrement coloré.
di-
au
travers d'un
(
II.'
no) GENRE.
Harmonies de I ."
par
1] harmonie
la
de contraste de gamme, produite
vue simultanée de deux tons d'une
gamme 2."
contrastes.
très-éloignés l'un
Uharmonie
de
même
l'autre.
de contraste de nuances , pro-
duite par la vue simultanée de tons à des hauteurs différentes, appartenant
chacun à des gammes
voisines. 3.°
Uharmonie
de contraste de couleurs, pro-
duite par la vue simultanée de couleurs appar-
gammes très-élo ignées, assorties suidu contraste. La différence de hauteur
tenant à des
vant
la loi
des tons juxtaposés peut augmenter encore le contraste des couleurs.
(m
)
§.4. ASSORTIMENTS DU ROUGE, DE l'oRANGÉ
DU JAUNE,
,
DU VERT, DU BLEU, DU VIOLET, AVEC LE BLANC, LE NOIR ET LE GRIS.
que
i8i. Il n'est point inutile à l'objet
je
me
propose dans
la
de placer
quelques observations relatives à
l'ordre
ici
seconde partie de cet ouvrage,
de beauté d'un certain nombre d'arranee-
ments des couleurs primitives avec noir et
le gris;
mais avant de
saurais trop insister sur ce
pas
comme une
mon
je
le
ne
les
donne
ne sont que l'expression
goût particulier; pourtant
que plusieurs
blanc,
déduction rigoureuse de règles
scientifiques; car elles
de
que
le
exposer, je ne
les
classes d'artistes,
j'ai
l'espérance
notamment
les
modistes, les peintres-décorateurs de tous genres,
compositeurs de dessins coloriés pour
les
jiapiers peints, etc.,
à
les
consulter.
182. Les fonds
sur
étofl'es,
trouveront quelque avantage
l'effet
pouvant avoir de
des couleurs,
qu'on peut mettre entre préviens
ont été
le lecteur
faites sur
que
ainsi les
que
l'influence l'intervalle
matières colorées, je
toutes
mes observations
des cercles colorés,
noirs et gris de o'°,oi
1
blancs,
de diamètre, séparés par
,
(,,2) des intervalles également de o'",oii disposés en ligne droite, formaient
un fond
blanc, étaient sur
séries destinées à faire
et
i5 cercles
une
série.
83. Les séries destinées à faire apprécier l'effet
1
du
:
du
gris, étaient sur
grisâtre. Il est
donc
gris
apprécier
normal;
l'effet
les
du noir
un fond blanc légèrement
essentiel
de remarquer que
à distance, se trouvaient
les cercles colorés placés
sur des fonds qui ne laissaient pas que d'exercer
quelque influence.
mes
i84- Les couleurs qui ont été l'objet de
observations, sont
le
rouge, l'orangé, le jaune, le
vert, le bleu et le violet. Les différences qu'elles
présentent
de vue du
quand on
le jaune, l'orangé, le
bleu
considère sous
et le violet ,
n'ont point
l'éclat
rouge et
le vert gai; l'autre
qui à hauteur égale de ton ,
des premiers. J'appellerai cou-
leurs lumineuses , celles leurs sombres , celles
observer que
point
le
pour qu'on
en deux groupes; l'un renfermant
les répartisse
le
les
brillant, sont assez grandes
du premier groupe; cou-
du second:
toutefois je ferai
les tons foncés et rabattus des
gam-
mes lumineuses peuvent, dans beaucoup de être assimilés
que
les
aux couleurs sombres, de
tons clairs
du bleu
et
du
violet
cas,
même
peuvent
quelquefois être employés dans des assortiments
comme
couleurs lumineuses.
(i>3) ARTICLE 1."
Couleurs et blanc. A. Assortiments binaires. i85. Toutes les couleurs primitives gagnent par
leur juxtaposition avec le blanc, cela est certain;
mais
assortiments binaires qui en résultent ne
les
sont pas également agréables, et l'on remarque
que la hauteur du ton de la couleur a une grande influence sur
de son assortiment avec
l'effet
le
blanc.
Voici
les
assortiments binaires dans l'ordre de
plus grande beauté
Bleu clair
:
et
blanc,
19.
Rose et blanc y fîg. i4Jaune foncé et blanc ,
fîg.
f^ert gai et blanc ,
17.
Violet et blanc,
Orangé Le bleu blanc,
fîg,
un
et le
et
blanc ,
fîg.
fîg.
fîg.
16.
18.
i5.
rouge foncés produisent, avec
contraste de ton trop fort
pour que
leurs assortiments soient aussi agréables
de leurs tons
Par
la
le
ton
le
que ceux
clairs.
raison contraire, le jaune étant
couleur claire
le
,
il
faut prendre le ton
plus élevé
une
normal ou
du jaune pur pour avoir
le
plus bel effet possible.
Le
vert et le violet foncés contrastent trop de
8
(>4) ton avec
blanc pour que l'assemblage en
le
aussi agréable
que ceux qui sont
soit
avec
faits
les
tons clairs de ces couleurs.
Enfin,
timent
reproche qu'on peut faire à
le
du blanc,
l'orangé et
(le
brillant; cependant je
ne
est le
serais point
l'assor-
trop de
étonné que
plusieurs personnes le préférassent à l'assemblage
du
du
violet et
blanc.
de couleurs complémen-
B. Assortiments ternaires
taires entre elles avec le blanc.
186. Il m'est impossible d'établir
beauté entre
les
un ordre de
assemblages binaires des couleurs
primitives complémentaires
réduira à examiner
l'effet
ce que je dirai se
j
du blanc
interposé, soit
entre l'assortiment binaire complémentaire, soit
entre chacune des couleurs complémentaires.
Rouge 187.
1.
Le rouge
et ven^t.
et le vertj, fig.
coulems complémentaires teui';
le
car
le
le
jaune et
deux extrêmes sont 2.
les
plus égales en hau-
rouge, sous le rapport de l'éclat, tient
milieu entre
les
les
26, sont
le
bleu , et dans
le vert
réunis.
L'arrangement blanc j rouge j vert y blanc,
etc., fig. 2-7, n'est
précédent
(
1
),
pas décidément supérieur au
du moins quand
sont- pas foncées.
les
couleurs ne
,
(ii5) 3.
L'arrangement blanc, rouge, blanc, vert,
blanc,
me semble
28,
etc., fig.
inférieur
au précé-
dent (2).
Bleu 1
SS.
1
.
Le
et
bleu et V orangé ,
opposés entre eux que
parce que
la
orangé.
le
fig.
44 sont plus >
sont le rouge et le vert
couleur la moins brillante,
est isolée, tandis
que
les
le
bleu,
plus brillantes sont réu-
nies dans l'orangé. 2.
L'arrangement blanc, orangé, bleu, blanc,
etc., fîg. 3.
45, est agréable.
L'arrangement blanc, orangé, blanc, bleu,
blanc,
etc., fîg.
46,
l'est
Jaune 189.
1.
Le jaune
l'arrangement la
le
pareillement.
et violet.
et le violet,
hauteur du ton, puisque
tense
fîg.
53, forment
plus distinct sous le rapport de la
couleur la moins in-
ou la plus claire, le jaune, est isolée des autres. de ce grand contraste de ton, que
le
jaune verdâtre foncé, mais pur, va mieux avec
le
C'est à cause
violet clair, 2.
que
le
jaune clair
et le violet foncé.
L'arrangement blanc, jaune, violet, blanc,
etc., fig.
54, m.e paraît inférieur à l'arrangement
précédent (1). 3.
L'arrangement blanc, jaune, blanc, violet,
blanc,
dent
etc.
(2).
y
lig.
55
,
me
paraît inférieur
au précé-
(>>C) C. assortiments ternaires des couleurs
plémentaires avec
Rouge 190.
1.
Le rouge
et
le
non com-
hlanc.
orangé.
et l'orangé, fig.
20, vont très-
mal ensemble. 2.
L'arrangement blanc, rouge, orangé, hlanc, guère préférable.
etc., fig. 21, n'est 3.
L'arrangement hlanc, rouge, hlanc, orangé,
hlanc,
etc.
,
fig.
22
,
est
moins mauvais que
les
pré-
cédents, parce que le blanc étant favorable à toutes les
couleurs, son interposition entre'des couleurs
qui se nuisent ne peut que produire un
effet
avan-
tageux.
Rouge 191.
1.
Le rouge
pas mal, surtout
et jaune.
et le
si le
jaune,
rouge
fig.
25, ne vont
est plutôt
pourpré
qu'écarlate, et le jaune plutôt verdâtre qu'orangé. 2.
L'arrangement hlanc
etc., fig. 3.
24, est
rouge , jaune , hlanc,
préférable au précédent
(1).
L'arrangement hlanc, rouge, hlanc, jaune,
hlanc,
etc., fig.
25, est encore meilleur.
Rouge 192.
1.
Le rouge
blement, surtout late
,
et hleu.
et le hleu,
si le
rouge
fig.
38, vont passa-
tire plutôt
sur l'écar-
que sur l'amarantbe.
Les tons foncés sont préférables aux tons
clairs.
(..7) 2.
L'arrangement blanc, rouge, bleu, blanc, 5g, est préférable au premier
etc., lîg.
3.
L'arrangement blanc, j^ouge, blanc, bleu,
blanc,
cond
(i).
etc., fig.
4o, est encore préférable au se-
(2).
Rouge 195.
Le rouge
1.
et violet.
et le violet,
fig.
^i^ ne vont
pas bien ensemble; cependant quelques productions naturelles
nous
exemple
de senteur.
2.
le pois
offrent
:
je cite
pour
L'arrangement blanc , rouge, violet, blanc,
etc., fig. 42, est 5.
les
moins mauvais que le précédent (1).
L'arrangement blanc , rouge , blanc , violet,
blanc,
etc., fig.
45
,
est
encore préférable au précé-
dent (2).
Orangé 194.
1.
L'orangé
et
et le
jaune.
jaune
comparablement mieux que 2.
fig.
29, vont in-
3o, est agréable.
L'arrangement blanc, orangé, blanc, jaune,
blanc , être
,
rouge et l'orangé.
L'arrangement blanc, orangé , jaune , blanc,
etc., fig.
3.
le
etc.
que
1
,
,
fig.
3 1 , est moins bien que 2 , et peut-
parce qu'il y a trop de blanc.
Orangé 195.
1.
et vert.
LJ orangé et le vert,
fig.
32, ne vont
point mal. 2.
L'arrangement blanc , orangé, vert, blanc,
etc., fig.
35, est préférable à
1.
, ,
(ii8) 3.
L'arrangement blanc y orangé ^ blanc ^ vert,
blanc,
54, est peut-être préférable à
etc., fîg.
Orangé et 196.
1
.
L'orangé et
violet.
le violet, fîg. 47»
vont passa-
blement, cependant moins bien qu'orangé le contraste
dans ce dernier cas
dans l'arrangement orangé 2.
2.
et vert j
est plus gi^and
que
et violet.
L'arrangement blanc , orangé, violet, blanc, 48, est préférable au précédent (1). L'arrangement blanc, orangé, blanc, violet,
etc., fîg. 5.
blanc,
etc.
,
fîg.
49, est préférable au précédent (2).
Jaune 197.
1.
Le jaune
et vert.
et le vert,
fîg.
un
55, forment
assortiment agréable. 2.
L'arrangement blanc, jaune, vert, blanc,
36, est encore plus agréable
fîg.
5.
que le précédent (1 ).
L'arrangement blanc, jaune, blanc, vert,
blanc ,
etc., fîg. 57, est
peut-être
inférieur
du
3
me
paraît tenir à ce qu'il
a trop de lumière pour
le vert.
Jaune
et bleu.
fîg.
98.
1
5o
est
vert,
2
.
,
au précédent
et
au premier.
L'infériorité
1
etc.,
.
mais
L'arrangement du jaune plus agréable que celui il
est
moins
et
y
du bleu
du jaune
et
du
gai.
L'arrangement blanc, jaune, bleu, blanc, etc.
("9) fig.
au
5i, est peut-être préférable
5.
pi^écédent (i).
L'arrangement blanc , jaune y blanc, bleu,
blanc, etc.,
fîg.
52 ,
est peut-être inférieur
au précé-
dent (2). J^ert et bleu.
Le vert et le bleu,Çi^, 56, sont d'un médiocre, du moins quand les couleurs sont 199.
1
.
effet
fon-
cées. 2.
L arrangement
etc., fig.
^.
blanc, vert,
bleu, blantc
_,
57, est m.eilleui\
L'arrangement blanc, vert, blanc, bleu,
blanc,
etc., fig.
58, est encore d'un meilleur effet,
parce que la lumière
est
plus également répartie.
J^ert et violet.
200.
quand
1.
ils
Le
vert et le violet,
fîg.
59, surtout
sont clairs, forment
un
assortiment
préférable au précédent, vert et bleu. 2.
L'arrangement blanc, vert, violet, blanc,
etc., fig.
60, n'est pas décidément supérieur au
précédent 3.
(1).
L'arrangement blanc, vert, blanc, violet,
blanc,
etc., fig.
61, n'est pas décidément supérieur
au précédent (2). Bleu 201.
i.
Le
et violet.
bleu et le violet,
fig.
62, vont mal
ensemble. 2.
L'arrangement blanc, bleu, violet, blanc.
120
(
etc., figure
65,
n'est
)
guère préférable au précé-
dent (i).
L'arrangement hlanc , bleu, blanc ,
3.
blancy
etc., fig.
cédent
64, est moins mauvais que
Couleurs 202. Je ne sais
si c'est
1.
et noir.
l'usage
que nous
faisons
noir pour le deuil qui en empêclie l'emploi
dans une
infinité
de cas où en
lents effets; quoi qu'il la
le pré-
(2).
ARTICLE
du
'violet,
manière
la plus
produirait d'excel-
il
soit,
il
peut
s'allier
de
avantageuse, non-seulement
avec des couleurs somLres, pour produire des
harmonies d'analogues, mais encore avec des couleurs claires et brillantes pour produire des ,
harmonies de contrastes toutes différentes des
me paraissent avoir
premières. Les artistes chinois
bien jugé car
j'ai
l'excellent parti
eu plusieurs
que
l'on
peut en
fois l'occasion
de voir des
meubles, des peintures, des ornements, ils
en avaient
fait l'emploi le
Je recommande aux
graphe
est
tirer;
etc.,
où
plus judicieux.
artistes
auxquels ce para-
particulièrement destiné, de donner
quelque attention aux observations suivantes, ne doutant point que plusieurs leur seront profitables. A. Assortiments binaires. 2o5.
avec
le
Aucun assortiment des couleurs primitives noir n'est désagréable; mais
il
existe entre
(,2l) une différence générique d'harmonie que ne présentent pas du moins au même
ces assortiments
degré, à beaucoup près,
mêmes
du blanc avec
les
ceux-ci l'éclat
du blanc
que, quelle que brillant qu'on
les
assortiments binaires
couleurs.
En
remarque entre
dans
dominant,
est tellement
soit la différence
effet,
de clarté ou du
les diverses
cou-
de contraste;
on aura toujours des harmonies et cela doit être d'après ce que nous
avons dit (44
— ^2) de l'influence du blanc pour
leurs associées,
augmenter
élever le ton et
l'intensité
de
la
cou-
leur qui en est voisine. Si l'on examine les assor-
timents binaires
du noir
sous le rapport qui iixe
maintenant notre attention, nous verrons que les
tons foncés de toutes les
tons des pas, à
,
et violette,
et
même les
qui ne sont
proprement parler, foncés, forment avec harmonies d'analogues
lui des tes,
gammes bleue
gammes
comme
le
font
les
tons
non de contrasnon rabattus des et
gammes rouge, orangée, jaune, très -clairs des gammes violette
verte, et les tons et bleue. Enfin,
nous ajouterons, conformément à ce que nous avons dit (55), que avec
les
couleurs sombres,
dont
violet,
les
les
assortiments telles
que
le
du noir bleu et
complémentaires, l'orangé
le
et le
jaune verdâtre, sont lumineuses, peuvent dimi-
nuer
le
posées
contraste de ton
si les
couleurs sont juxta-
au noir ou en sont peu éloignées,
et
ce cas le noir perd l)caucoup de sa vigueur.
dans
122
(
Le fig.
hleu et le noir^
19' le violet et le noir,
18', font des assortiments
employés avec succès >
fig.
)
,
qui peuvent être
lorsqu'on ne veut que des
couleurs obscures. Le premier assortiment est
supérieur au second.
Les arrangements clairs qui présentent des
me paraissent
harmonies de contrastes,
dans
l'or-
dre de beauté.
Le rouge ou
le
rose et le noir y l'orangé et le
noir, le jaune et le noir, enfin le vert gai et le noir,
fig.
14', i5',
i6\ l7^
Relativement au jaune,
je rappellerai
qu'il
que
doit être brillant et intense, par la raison le
noir tend a en appauvrir
B.
Assortiments ternaires des couleurs complémentaires entre
Rouge 204. 2.
1.
Rouge, vert,
elles
le
ton (58).
avec
le noir.
et vert. etc., fig. 26'.
Noir, rouge, vert, noir,
etc., fig. 27'.
Cet arrangement étant tout différent
mier,
il
est
vraiment
leur beauté 3.
difficile
paraît inférieur
de prononcer sur
etc., fig. :i^\
au précédent (2), parce
trop de noir.
Rleu 1.
pre-
relative.
Noir, rouge, noir, vert, noir,
205.
du
et
orangé.
Bleu, orangé,
etc., fig. 44'-
qu'il
me y
a
(123) 1.
Noir, bleu, orangé, noir,
Je préfère
le
etc., fig. 45.'
premier au second
,
proportion
la
des couleurs obscures étant trop forte relative-
ment à
il
l'orangé. etc., fîg. 46'.
5.
Noir, bleu, noir, orangé, noir,
A
plus forte raison cet arrangement
moins que
le
et l'orangé est in-
du noir avec le bleu à celui du blanc. Jaune
206.
1.
plaît-
premier.
L'effet
férieur
me
Jaune,
et ^violet.
^violet, etc., lîg.
55
.
etc., fîg. 54'-
2.
Noir, jaune, violet, noir,
3.
Noir, jaune, noir, violet, noir,
etc., fîg.
55
.
Le deuxième assortiment est supérieur au troisième, parce que la proportion des couleurs sombres avec le jaune est trop forte dans ce dernier.
Le premier me paraît supérieur au second. de couleurs non com-
C. Assortiments ternaires
plémentaires avec
Rouge 207.
1.
et
le noir.
orangé.
Rouge, orangé,
etc., fîg.
20
2.
Noir, rouge, orangé, noir,
3.
Noir, rouge , noir, orangé, noir,
.
etc., fîg.
21
.
etc., fîg.
22
.
L'orangé et le rouge se nuisant, il y a avantage à les séparer par du noir; le troisième arrange-
ment
est
préférable au second, et tous deux sont
préférables à ceux
où
le
blanc remplace
le noir.
(124) Rouge 208.
et jaune.
Rouge , jaune j
1.
etc., fig. 25'.
2.
Noir, rouge , jaune j noir,
5.
Noiry rouge ,
noir^ jaune, noir, etc.,
me
Les deux derniers arrangements supërieui^s
au premier,
et
saurais trop
le
25
.
paraissent
préféreront à
les
blanc remplace
recommander
fig.
y aura certainement
il
beaucoup de personnes qui rangement où
24-
etc., fig.
les
le noir.
l'ar-
Je ne
arrangements 2
et
3 aux artistes auxquels ces observations sont surtout destinées.
Rouge 2og.
Rouge, bleu,
1.
etc., fig. 58'.
etc., fig. 5 9'.
2.
Noir, rouge, bleu, noir,
3.
Noir, rouge, noir, bleu, noir,
L'arrangement 2 qu'il
etc., fig. ^o'.
que
L'effet
bleu
ces couleurs diffèrent trop
210.
est inférieur à celui
1.
Rouge,
du
et violet.
violet, etc.,
fig.
4i'-
Noir, rouge, noir, violet, noir,
Le rouge il
rouge.
blanc.
2. Noir, rouge, violet, noir, etc.,
ment,
du
du noir sur l'arrangement binaire rouge
Rouge
3.
3, parce
au
est préférable
y a trop de couleurs sombres dans ce der-
nier, et
et
et bleu.
fig.
42'-
etc., fig. 45'-
et le violet se nuisant réciproque-
y a avantage
à les séparer par
du
noir,
(,25) mais
blanc. est
produit
celui-ci
Il est difficile
préférable au i
celui-ci
il
,
un moins bon de dire par
y a du rouge
le
l'arrancement 3
si
que
la raison
près
que
effet
du
dans
si
violet, ce défaut
peut être plus que compensé dans
par
le 3,
prédominance des couleurs sombres sur
la
le rouge.
Orangé et jaune. 211.
1
.
Orangé , jaune
,
etc. , fig, 29'.
2.
Noiry orangé, jaune,
3.
Noir, orangé , noir, jaune , noir, etc.
L'orangé et noir
s'y
2 et 3
;
et si à
,
fig.
5 1 '.
jaune étant très -lumineux,
le
marie
etc., fig. 3o'.
dans
fort bien
les
arrangements
rarrangement 2 on peut préférer
l'arrangement blanc, orangé, jaune, blanc,
que dans l'arrangement 3
crois effet
le
le
je
noir est d'un
supérieur au blanc.
Orangé
et vert gai.
Orangé, vert,
etc., fig. 32'.
2.
Noir, orangé, vert,
etc., fig. 33'.
3.
Noir, orangé, noir, vert, noir,
212.
1.
Le noir
se
marie très-bien à l'orangé
vert gai, par la
bien à forangé
ment
2
même
et
le
le
Si
au
dans l'arrange-
blanc au noir,
peut pas dans l'arrangement
Je recommande aux
et
raison qu'il se marie
au jaune.
on peut préférer
qu'on ne
etc., fig. 34'.
artistes l'alliance
je crois 3.
du noir
i^G)
(
avec
arrangements binaires orangé
les
orangé
Orangé 21 5.
et jaune,
et vert.
1.
Orangé y
et violet.
violet y etc.,
47'-
fl.g.
2.
Noir, orangé y violet,
3.
Noir, orangé y noiry violet y noiry etc.
Le noir ne
îioir, etc., fig, 48'.
marie point
se
blanc avec l'orangé
fig.
,
que
aussi bien
et le violet,
49'. le
parce que la
proportion des couleui's obsciu^es relativement à l'orangé, couleur très- vive, est trop forte.
Jaune 214.
1-
Jaune y vert
et vert.
gaiy etc.,
fig. 55'.
2.
Noiry jaune y vert,
3.
Noiry faune y noiry vert, noiry
Par
la raison
jioiry etc., fig. 36'.
énoncée plus liaut (2 1
et le vert gai étant des couleurs
noir
s'y allie très-bien j et si
on peut préférer qu'on ne
le
l'effet
1.
1)
,
3.
Noiry faune y noiry bleu, noir,
noir, je pense 5.
etc., fig. 5i'.
Si l'arrangement 2 est préférable
au
le
etc., fig. 5o'.
Noiry Jaune y bleu y noir,
crois inférieur
,
et bleu.
2.
\."
jaune
dans l'arrangement 2
du blanc au
Jaune y bleu y
le
lumineuses
peut pas dans l'arrangement
Jaune 21 5.
etc., fig. 37'.
etc., fig. 62'.
au 3,
je
le
(
127
)
Le noir ne me paraît pas que
le
marier aussi bien
se
blanc à l'assemblage jaune
Vert 216.
1.
Vert y bleu y
et bleu.
etc., fig. 56'.
2.
Noiry
3.
Noir, vert y noir, bleu, noir,
Quoique bien
5 7'.
'vertj bleu, noir, etc., fIg.
etc., fig. 58'.
bleu n'aillent pas
le vert et le
cependant
,
et bleu.
l'alliance
du
très-
noir n'est pas dé-
cidément avantageuse, à cause de l'augmentation de
proportion des couleurs sombres. Sous ce
la
rapport
du
le
blanc
est
d'un
effet
supérieur à celui
noir.
Vert 217
1.
et violet.
Vert y violet y
etc., fig. Sg'.
2.
Noiry vert y
3.
Noiry vert y noir y violet y noir, le noir se marie mieux avec
Si
violet qu'avec
violet, noiry etc.,
le vert et le
fig.
60'.
etc., fig. 61'.
le
vert et le
bleu, cependant
ses
arrangements ternaires sont inférieurs à l'arran-
gement binaire,
ment
ternaire,
et
où
il
il
est
Bleu 218.
1.
est inférieur à l'arrange-
remplacé par
le blanc.
et violet.
Bleu y violet y
etc., fig. 62'.
2.
Noir, bleu y violet y noiry
3.
Noir, bleu y noir, violet, noir,
etc., fig. 65'. etc., fig. 6//.
,
(
128)
Si le bleu et le violet sont des couleurs qui
vont pas bien ensemble,
et qu'il
à séparer l'une de l'autre,
il
le noir,
en
les isolant,
y
ait
ne
avantage
faut reconnaître
que
n'en relève pas la couleur
sombre; mais d'un autre côté l'harmonie des arrangements 2
et 3
comme
plus agréable
est
harmonie d'analogues que ne le sont les harmonies de contrastes que présente
mes covdeurs. Il est donc du noir, du bleu et du tageux, lorsqu'il
s'agit
blanc avec
des cas
les
mê-
où l'assemblage
violet peut être avan-
de présenter aux yeux des
non
tons diversifiés, mais
le
ARTICLE
Couleurs
éclatants.
3.
et gris.
219. Toutes les couleurs primitives gagnent en
pureté et en brillant par le voisinage
cependant
les effets
mêmes
résultent
si le
ne peut jamais
il
l'exalte
être pris
dite; le gris,
arrive
quand on
même
consi-
par contraste,
comme
il
pour une couleur propre-
au contraire, pouvant
que celui-ci
plus sombres,
voi-
blanc conserve à chaque couleur
son caractère et
ment
du
couleurs avec le blanc. Cela
n'a rien qui doive surprendre,
dère que
gris;
sont loin d'être semblables
ou même analogues à ceux qui sinage de ces
du
fait le
avec
les
l'être
couleurs
bleu, le violet et
les
les
tons
foncés en général, des assortiments qui rentrent
(
dans
)
harmonies d'analogues, tandis qu'avec
les
couleurs naturellement brillantes,
les
le
129
rouge, l'orangé,
vert,
le
jaune et
les
telles
que
tons clairs
du
forment des harmonies de contraste; eh
ils
bien, quoique
blanc contraste plus avec
le
les
couleurs sombres qu'avec celles qui sont natu-
rellement lumineuses, on n'observe point entre le
blanc et ces deux genres de couleurs
rence qu'on remarque entre couleurs.
Au
du
le gris et ces
mêmes
ce résultat pouvait se con-
reste,
clure de ce que
la diffé-
dit des assortiments binaires
j'ai
noir (2o5). A. Assortiments binaires.
110. let, fîg.
Le gris et le 1
8",
Le fig.
fig.
1
9", le gris et le 'vio-
forment des arrangements dont
monie d'analogues dant que
bleu,
celle
est agréable,
du
noir avec
gris et l'orangé,
fîg.
l'har-
mais moins cepen-
les
mêmes
couleurs.
i5", le gris et le jaune ^
16", le gris et le vert gai,
fig.
1
7",
forment des
arrangements d'harmonies de contraste pareille-
ment
agréables
ceux où
Le
:
moins que
peut-être le sont- ils
le gris est
remplacé par
gris et le rose,
fig.
1
4", sont
le noir.
un peu
fades et
inférieurs à l'arrangement noir et rose.
Tous
les
arrangements binaires du
gris, ex-
cepté peut-être celui de l'orangé, sont inférieurs
aux arrangements binaires du blanc.
9
(i5o) B.
Assortiments ternaires des couleurs complémentaires entre elles avec
Rouge 221.
1.
Rouge y
et vert.
"verty etc., fîg. 26".
2.
GriSi rouge, vert, gris, etc.,
5.
Giis, rouge, gris, vert, gris ,
S'il est difficile
soit
et
le gris.
fig.
27".
etc., fig.
28".
de dire que l'addition du
gris
avantageuse à l'assortiment binaire
du rouge
du vert, on ne peut pas dire qu'elle soit nuisible. Le troisième assortiment
à celui
oii le gris est
Rleu 222.
1.
est peut-être infériem*
remplacé par
le noir.
et oraîigé.
Bleu, orangé,
etc., fig.
44"
2.
Gris , bleu, orangé, gris ,
5.
Gris , bleu, gris, orangé, gris,
Je préfère
le
etc., fig. 4^"etc., fig.
46"'
premier arrangement aux deux
autres.
Jaune 225.
1.
et violet.
Jaune, violet,
etc., fig. 53".
2.
Gris , jaune, violet, gris ,
5.
Gris, jaune, gris, violet, gris ,
Quoique clairs
que
les
les
etc., fig. 54".
arrangements 2 arrangements où
etc., fig.
55".
et 5 soient plus le gris est
rem-
placé par le noir (206), cependant l'arrangement
binaire
me
ternaires.
paraît préférable
aux arrangements
.
(.3.) C. Assortiments ternaires des couleurs
plémentaires açec
Rouge 224.
orangé.
et
Rouge y orangé,
1.
non com-
le gris.
etc., fig. 20".
etc., fig. 21".
2.
Gris y rouge, orajigé, gris,
3
Gris , rouge , gris , orangé , gris, etc.
,
fig.
22".
Les arrangements 2 et 3 sont préférables à l'arrangement binaire. Le troisième
au second. Enfin,
un
et l'orangé
le gris
meilleur
Rouge 225.
effet
inférieur à celui
l'effet est
1.
et
Rouge, jaune,
du
que
etc., fig.
Gris y rouge , jaune , gris, Gi^is ,
il
etc.
fig.
^
avantageux que
24".
etc. , fig.
marie bien au rouge
le gris se
un
rouge
23".
rouge , gris , jaune , gris ,
n'a point
le
blanc j mais
le
jaune.
3
jaune,
préférable
noir.
2.
Quoique
est
produit avec
effet
et
au
décidément
aussi
noir pour faire valoir
le
2 5 "•
l'ar-
rangement binaire.
Rouge 226.
1.
Rouge, bleu,
et bleu. etc., fig. 38".
2.
Gris, rouge, bleu, gris,
3.
Gris, rouge, gris , bleu, gris,
L'arrangement 2 dire
au
L'effet
etc., fig. 39". etc., fig.
4o"»
est préférable au 3, je n'oserais
1."
du
gris est inférieur à celui
du
blanc.
i32
(
Rouge 227.
Bouge,
1.
et -violet.
violetj etc.,
fig.
41".
2.
Gris j rouge, uiolet, gris,
3.
Gris, rouge, gris, violet, gris,
L'arrangement 5 le 2 est
)
au
i."j
mais
il
me :
ce qu'il
de dire
y a de certain
Gris, orangé, jaune, gris,
5.
Gris, orangé, gris. Jaune, gris,
L'arrangement 3 2
,
il
etc., fig. 29".
2.
rangement
2, et
le gris
si
et jaune.
Orangé, jaune,
1.
etc., fig. 45".
au blanc.
Orangé 228.
ûg.42".
semble supérieur au
est difficile
supérieur au noir
est inférieur
etc.,
;
me
etc., fig. 3o". etc., fig. 3i".
semble préférable à
l'barmonie de contraste
est
l'ar-
moins
intense qu'avec le noir.
L'arrangement 3
est peut-être
supérieur à
l'ar-
rangement blanc, orangé, blanc, jaune, blanc.
Orangé 22g.
1.
Orangé, vert,
etc., fig. 32".
2.
Gris, orangé, vert, gris,
3.
Gris, orangé, gris, vert, gris,
Le gris il
et vert.
s'allie
bien avec l'orangé
ne contraste pas
blanc ou
etc., fig. 33".
le noir.
aussi
etc.
,
fig.
et le vert;
34".
mais
beui'eusement que le
Ci35) Orangé 23a.
et violet.
Orangé, violet,
1.
etc., fig.
47"-
violet, gris, etc.,iîg. 48".
2,
Gris, orangé,
5.
Gris, orangé, gris, violet, gris,
L'arrangement binaire
aux deux
Si le gris est il
2 est préférable
1.
au
Jaune, vert ,
et vert. etc., fîg. 35". etc., fîg. 56".
5.
Gris , jaune, gris, vert, gris, gris s'allie
où
et 5 le
Jaune 232. 2.
3.
1.
etc., fig-
37
.
bien au jaune et au vert; mais
arrangements 2
inférieurs à ceux
trop
couleurs sombres.
les
Gris , jaune , vert, gris ,
Le
et le
du noir de
2.
les
49".
5.
un peu fade avec l'orangé
Jaune 23 1.
lîg.
paraît préférable
n'a pas l'inconvénient
dominer
faire
,
autres.
L'arrangement
violet,
me
etc.
Jaune, bleu,
un peu
sont
noir remplace
fades, et le gris.
et bleu. etc., fig. 5o".
Gris, jaune, bleu, gris ,
etc., fig,
Gris, jaune, gris, bleu,
5i
.
gris, etc., fig. 02".
Les deux arrangements 2 et 3 sont inférieui-s
au son
1."
Le
gris est
eflet est
peut-être
fade avec
donc inférieur à
même
à celui
du
le
jaune
celui
noir.
et le bleuj
du blanc
,
et
(.34) Vert 235.
1.
Vert y bleuj
et bleu. etc., fîg. 56".
2.
Gris y
3.
GriSj vert, gris, bleu, gris,
Le
gris n'a
ojertj bleu, gris j etc.
du
à celui
Vert 1.
du noir dans
Vert, violet,
3.
Grk,
blanc.
Le
gris n'est pas d'un
etc., fig. 60".
vert, gris , violet, gris, etc.,
il
est
etc., fîg. 59".
Gris, vert, violet, gris,
le vert et le violet;
il
et violet.
2.
les
etc., fîg. 58".
bleu, mais
le vert et le
effet inférieur
254.
fîg. S']".
point l'inconvénient
son alliance avec d'un
,
fig.
61".
emploi avantageux avec
est inférieur
arrangements ternaires
au blanc dans
peut-être
:
même
lui
préférerais-je le noir.
Bleu 255.
1.
et violet.
Bleu, violet,
etc., fig. 62". etc., fig. 63".
2.
Gris, bleu, violet, gris ,
3.
Gris, bleu, gris, violet, gris,
Les remarques que
j'ai
rangement du noir avec
faites
(218) pour
l'ar-
bleu
et le violet
sont
le
applicables à l'arrangement
compte, bien entendu, de qui existe entre
le
etc., fig. 64".
noir et
du
gris,
la différence le gris.
,
en tenant de ton
(i35) Résumé des
observations précédentes.
236. Je vais donner
un résumé de
ce que les
observations consignées dans ce paragraphe m'ont offert
de plus général, en rappelant toujours que
je n'ai
point
fixes d'après
prétention d'établir des règles
la
des principes scientifiques, mais d'é-
noncer des propositions générales qui sont pression de
mon
l'ex-
goût particulier.
l.'*"
PROPOSITION.
237. L'arrangement complémentaire est supérieur
à
tout autre
dans l'harmonie de contraste.
Les tons doivent être, autant que possible, à la
même hauteur
pour produire
le
plus bel
effet.
L'arrangement complémentaire auquel le blanc s'associe le plus
bleu
et
avantageusement,
le
moins heureusement,
jaune et
du
violet. 2,"
les
du
de l'orangé, et l'arrangement auquel
s'associe
258.
est celui
Le rouge,
le
est
celui
il
du
PROPOSITION.
jaune
et le bleu, c'est-à-dire
couleurs simples des artistes associés
deux
à deuxj vont mieux ensemble comme harmonie de contraste , qu'un arrangement formé d'une
de ces mêmes couleurs
et
d'une des couleurs
binaires des artistes, dont la première peut être considérée
comme un
des éléments de la
couleur binaire qui lui est juxtaposée.
(i56) Exemples
.
:
Rouge
et
jaune vont mieux que rouge et orangé.
Rouge
et
bleu
Jaune
et
rouge
Jaune
et
bleu
Bleu
et
rouge
Bleu
et
jaune
— —
— — — — — 3.°
—
rouge
et violet.
jaune
et orangé.
jaune et
— —
bleu
et violet.
bleu
et vert.
PROPOSITION.
259. Les arrangements
du rouge ^ du faune ou
du bleu avec une des couleurs artistes,
vert.
que l'on peut considérer
binaires des
comme
conte-
nant la première, sont d'autaiit meilleurs comme contraste que la couleur simple est essentielle-
ment plus lumineuse que "
D'où
il
suit
que dans
avantageux que
le
ton
du
la couleur binaire.
arrangement
cet
rouge,
est
il
du jaune ou du
bleu soient au-dessous du ton de la couleur binaire.
Exemples
Rouge Jaune
et
Jaune
et vert
vont mieux que bleu
et violet
— —
orangé
4-''
240. Lorsque
— —
et violet.
rouge et orangé. bleu
et vert.
PROPOSITION.
deux couleurs uont mal, ilj a
jours avantage à
Dans
:
ce cas,
les
tou-
séparer par du blanc.
on conçoit
qu'il
y
a plus d'avan-
tage à placer cliaque couleui' entre le blanc,
que
,
i57)
(
dans l'aiTangement où
deux couleurs sont
les
ensemble entre du blanc, 5/ PROPOSITION.
Le
241.
noir ne produit jamais un mauvais effet
lorsqu'il est associé à
Souvent
même
alors
deux couleurs il est
lumineuses.
préférable au blanc
surtout dans T arrangement
sépare
les
Rouge et orangé. Le noir est préférable au blanc dans
les
oit
il
couleurs Uune de l'autre.
Exemples 1.
arrangements 2
4.
Rouge et jaune. Orangé et jaune. Orangé et vert.
5.
Jaune
2.
3.
et 3
:
de ces deux couleurs.
et vert.
Le noir avec
tous ces arrangements binaires,
produit des harmonies de contraste. G."
242.
Le
noirj en
PROPOSITION.
aux coulews somet le violet , et aux
s' associant
bres , telles que le bleu
tons rabattus des couleurs lumineuses
,
pro-
duit des harmonies d'analogues qui peuvent être d'un
bon
effet
dans plusieurs
cas.
L'harmonie d'analogue du noir, associé au bleu et
au
violet, est préférable à l'harmonie
de cou-
(i38) Iraste
de l'aiTangemeiit blanc, bleu,
etc.; celle-ci
Tiolel,
blanc,
étant trop crue.
7/ PROPOSITION.
Le noir ne s' associe point aussi heureusement à deux couleurs dont l'une est lumineuse et
243.
l'autre est
sombre,
qu'il s'associe
à deuac cou-
leurs lumineuses.
Dans le premier cas l'association
est
d autant
moins agréable y que la couleur lumineuse
est
plus brillante.
Exemples
Avec tous est inférieur
les
arrangements suivants,
4.
5.
5.
Jaune
6.
Vert
et bleu.
7.
Kert
et violet.
Enfin n'est
,
noir
et bleu.
avec l'arrangement jaune
pas inférieur au blanc,
moins, en
le
au blanc.
Rouge et bleu, Rouge et violet. Orangé et bleu. Orangé et violet.
1.
2.
:
s'y
il
et violet
,
s'il
ne produit du
associant, c^u'un effet médiocre.
(i59)
8.^
244- ^* ^^
S^^'^
mauvais
'^^
PROPOSITION.
produit jamais précisément un
en
effet
s' associant
à deux couleurs
lumineuses y dans la plupart des cas cependant ses assortiments sont fades y et
au noir Parmi
arrangements de deux conleurs lu-
les
Mais les
il
Il est
et
celui
le gris s'associe
du rouge
et
plus heureu-
le blanc.
lui est inférieur, ainsi
arrangements rouge
orangé
que
n'y a guère
il
de l'orangé auquel sement que
est inférieur
au blanc.
et
mineuses,
il
qu'au noir, dans
et ^vert^
jaune, orangé
rouge
et -vert,
et
jaune
encore inférieur au blanc avec
jaune,
et ^vert. le
jaune
et le bleu.
PROPOSITION.
g.*
245.
Le
gris
,
en
aux
s' associant
bres, telles que
le
bleu et
le
couleurs somviolet, et
aux
tons rabattus des couleurs lumineuses , produit
des harmonies d'analogues qui n'ont pas la "vigueur de celles
du
noir; si les couleurs ne
vont pas bien ensemble , séparer l'une de
l'autre.
il
a l'avantage de
les.
,
.
(
i4o
)
10.^ PROPOSITION.
246. Lorsque le gris s'associe à
dont l'une
est
lumineuse et Vauti^e sombre
peut être plus avantageux que ci produit
deux couleurs
le
blanc
j,
,
//
si celui-
un contraste de ton trop fort , et il peut être plus avantageux
d'un autre côté
que
le noir, si celui-ci
augmenter
a V inconvéniejit de trop
la proportion des couleurs sombres.
Exemples
Le
:
gris s'associe plus lieureusemeat
que
le
noir
avec 1
Orangé
et violet.
2. f^ert et bleu.
3.
Kert
et violet.
1 1.^
PROPOSITION.
247- Si en principe , lorsque
deux couleurs vont
mal ensemble, il j a avantage à les séparer par du blanc, du noir ou du gris , il est important pour l'ejjfet de prendre en considération 1.° La hauteur du ton des couleurs, et 1° la proportion des couleurs sombres aux couleurs lumineuses , en comprenant dans les premières les tons et
dans
des
bruns rabattus des les
gammes
brillantes
couleurs lumineuses, les tons clairs
gammes
bleue et violette.
(>4') Exemples a) Plaise
:
en considération de la hauteur du ton des coulew^s.
du Liane
248. L'effet
avec
le
rouge
d'autant moins
est
et l'orangé,
que
le
bon
ton de ces cou-
leurs est plus élevé, surtout
dans l'arrangement
blanc, rouge y orangé , blanc ^
etc., l'effet
du blanc
étant trop cru.
Au tons
contraire, le noir
normaux
les tons les
Enfin,
mêmes
des
couleurs, c'est-à-dire
plus élevés sans mélange de noir.
si le
gris s'associe
moins bien que
noir au rouge et à l'orangé,
produire
très-bien avec les
s'allie
un
effet
il
moins cru que
le
a l'avantage de celui
du blanc.
b) Prise en considération de la proportion des
couleurs sombres auoc couleurs lumineuses. 249- Toutes les fois que les couleurs diffèrent trop, soit par le ton, soit par l'éclat
du blanc qu'on veut y
associer, l'arrangement
chacune des deux couleurs par
le
noir ou par
dans lequel
le
le
du noir ou
blanc,
où
est
séparée de l'autre
est
préférable à celui
noir ou le blanc sépare chaque
couple de couleurs. Ainsi l'arrangement blanc, bleu, blanc, violet,
blanc,
etc., est
préférable à l'arrangement blanc,
bleu, violet, blanc, etc., parce que la répartition
(
l^2)
(lu brillant et
du sombre
premier que
dans
celui-ci a
second; j'ajouterai
le
que
quelque chose de plus symétrique rela-
tivement à ferai
est plus égale clans le
deux couleurs
la position des
remarquer que
a de l'influence sur
le
le
,
et je
principe de la symétrie
jugement que nous portons
de beaucoup de choses dans des cas où générale-
ment on ne C'est
le
reconnaît pas.
encore conformément à cela que l'arran-
gement noir, rouge, noir, orangé, noir,
etc., est
préférable à l'arrangement noir, rouge, orangé, noir, etc.
260. Quelques remarques nécessaires
pour
me paraissent encore
éviter qu'on
ne
tire
de fausses
conséquences des propositions précédentes.
25 1.
y
1."
compris
Dans le
tout ce qui précède, les couleurs,
blanc,
posées occuper
une
le
noir et
le gris,
sont sup-
égale étendue superficielle, et
placées à distance; or, ôtez ces conditions, et les
que
résultats j'ai
pourront être différents de ceux
présentés
:
par exemple,
j'ai
préféré
l'ar-
rangement blanc, rouge, blanc, jaune, blanc, à l'arrangement blanc, rouge, jaune, blanc. bien,
il
Eh
est des cas où ce dernier est préférable
à l'autre, ainsi que
je le ferai
remarquer en
trai-
tant de la disposition des fleurs dans les jardins,
(i43) lorsqu'il s'agit
de
de
fleurs roses et
fleurs jaunes,
cpi présentent moins d'étendue colorée que fleui's
du bon
parlé
J'ai
parés
et j'ajouterai
,
effet
du noir
du
et
que des dessins j
suit pas
que des
d'un bon
optique
la qualité
prend une
il
ne
un
s'en-
dentelles noires superposées sur
étoffe verte soient
pour
vert sé-
verts sur
fond noir sont encore agréables mais
une
les
blanches qu'on y associe.
du
du moins
,
noir; car celui-ci
de roux qui
teinte
effet
à une
l'assimile
couleur passée. 2^2.
2.° J'ai
posées et plus
dit
que plus
est facile
il
les
de
couleurs sont oples assortir,
parce
n'éprouvent pas de leur juxtaposition
qu'elles
mutuelle une modification qui gréables ,
comme
rend désa-
les
cela peut arriver généralement
aux couleurs qui sont très-voisines l'une de l'autre.
Doit- on conclure de là que, deux cou-
leurs qui sont
un de
artiste les
dans ce cas étant indiquées à
pour
modifier à
être
un
cher à augmenter l'effet
d'analogue?
employées avec certain point,
proprement le il
doive cher-
Par exemple,
d'un rouge orangé et d'un rouge dit;
eh bien, au lieu d'augmenter
jaune du rouge orangé ou de violeter sera
liberté
l'effet du contraste au lieu de Non certainement; car souvent
celui-ci est préférable à l'autre. qu'il s'agisse
il
la
le
rouge,
quelquefois préférable, de tendre vers
(
gamme ou
l'harmonie de
265,
de nuance, en
de l'orangé un des tons
cîiant à faire
gamme dont
^44)
le
3.° C'est
rouge serait
le
clier-
d'une
brun.
conformément à
de voir que, lorsqu'on veut éviter
du
clairs
cette
le
manière
mauvais
effet
voisinage mutuel de deux couleurs par
blanc,
du
gi^is
ou du noir,
il
faut voir
d'une harmonie de contraste,
il
si,
au
du lieu
n'y aurait pas
avantage à se rapprocher des harmonies d'analogues.
264.
4-°
Enfin lorsqu'on 5
fait
entrer dans des
non plus du gris normal mais un gris de couleur, on est toujovu's si^u^ d'obtenir des harmonies de contraste d'un bon effet, en prenant un gris coloré par la complémentaire de la couleur qu'on y juxtapose. Ainsi un gris orangé, ou carmélite, ou marron, est d'un bon effet avec associations
le
bleu
,
clair.
,
(i45
)
PREMIÈRE DIVISION. IMITATION DES OBJETS COLORÉS AVEC DES MATIÈRES
COLORÉES, DIVISÉES A
L'INFINI,
POUR
AINSI DIRE.
Introduction» 255.
plomb,
pour
l'infini,
soit pures, soit
le
bleu
cinabre,
se divisent
ainsi dire, lorsqu'on les délaye,
mêlées avec une matière blanclie,
dans un liquide
La
le
poudre impalpable,
réduits en
etc.,
que
colorées, telles
Prusse, le cliromate de
(le
à
Des matières
gommeux ou
liuileux.
reproduction de l'image des objets colorés
m>ec ces matières, est ce qu'on appelle l'art
DE LA PEINTURE. 2 56.
Il
existe
deux systèmes de peinture,
consiste à représenter aussi exactement sible sur la surface d'une toile,
métal, d'un
mur,
etc.,
du
celle
que
257.
spectateur l'objet
On
bois, d'un
un
que l'image
sur
une impression
même
que pos-
ordinairement plane,
objet en relief, de manière l'oeil
du
l'un
fasse
pareille à
produirait.
sent dès lors qu'il faut
ménager
la
lumière, la vivacité de la couleur pour toutes les parties
de l'image, qui, dans
le
modèle, re-
çoivent la lumière directe, et qui la renvoient
à l'œil de celui qui regarde
l'objet
du point où 10
(i46) le
peintre
s'est
placé pour l'imiter, tandis que
parties de l'image correspondantes à
même
dans ce
celles
les
qui,
ne renvoient pas au spec-
objet,
tateur autant de lumière que les premières, soit
parce qu'elles la réfléchissent aillem^s,
que
soit
parce
des parties saillantes les garantissent plus
moins de
la
ou
lumière du jour, doivent apparaître
avec des couleurs plus ou moins ternies par du noir, ou, ce qui est la
donc par
C'est
même chose, par de l'ombre.
la vivacité
de
la
lumière blan-
che ou colorée, par l'affaiblissement de
au moyen du noir, que vent à produire, à
la
lumière
le
peintre parvient sou-
l'aide
d'une image plane,
toute l'illusion d'un objet en relief. L'art de ren-
dre cet
effet
par
la distribution
du
clair et
de
l'ombre constitue essentiellement ce qu'on nomme ,
l'ai^t
du
258.
clair-obscur.
Il existe
un moyen
d'imiter les objets co-
par
sa facilité d'exécution
lorés bien plus simple
que
le
précédent
:
il
consiste à tracer les linéa-
ments des diverses parties du modèle, dre chacune
d'elles
uniment avec
lui est propre. Alors
de relief
j
c'est
il
la
et à pein-
couleur qui
n'y a plus de saillies, plus
l'image plane de l'objet, puisque
toutes les parties reçoivent
une
teinte
uniforme
:
ce système d'imitation est la peinture à teintes plates.
(
i47
)
PREMIÈRE SECTION. PEINTURE D'APRÈS LE SYSTÈME DU CLAIR -OBSCUR.
CHAPITRE PREMIER. Des couleurs du modèle. un
25g. Les modifications qu'on ajierçoit clans
objet d'une seule couleur, par exemple dans une étoffe bleue,
dans une
rouge,
étoffe
etc., sont-
elles
indéterminables, lorsque ces étoffes sont
vues
comme
draperies d'un vêtement ou d'un
meuble, présentant des
plis plus
ou moins pro-
noncés, ou sont -elles déterminables dans des circonstances données? je vais essayer
guons
une
C'est
cjuestion
que
de résoudre. Avant tout, distin-
trois circonstances
où
les
modifications des
couleurs peuvent s'observer. i.'*
Circonstance. Modifications produites par
des lumières colorées qui tombent sur 2.^
le
modèle.
Circonstance. Modifications produites par
deux lumières
différentes ^
ple la lumière du soleil
comme sont par exem-
et la
lumière diffuse
jour, éclairant chacune des parties distinctes
même 3."
du du
objet.
Circonstance. Modifications produites par
la lumière diffuse
du
jour.
('48) choses plus faciles à
com-
jjrendre, nous supposerons que dans les
deux
260.
Pour rendre
les
premières circonstances
les
surfaces éclairées sont
planes, et que toutes leurs parties superficielles
sont
homogènes
et
dans
les
mêmes
conditions,
sauf celle de l'éclairage dans la deuxième circonstance. Enfin,
dans
aurons égard à
un
la troisième circonstance
la position
nous
du spectateur regardant du jour,
ohjet éclairé par la lumière diffuse
dont
la surface n'est
pas disposée de manière à
agir également par toutes ses parties sur la lumière qu'elle réfléchit à
l'oeil
de ce spectateiu\
ARTICLE 1." Bloclijications produites par des lumières colorées.
261. Ces modifications résultent de rayons colorés,
émanés d'une source quelconque,
tomhent sur une surface
même
et
qui
colorée, laquelle est
temps éclairée par
la
en
lumière diffuse du
jour.
262. Les observations suivantes ont été faites
en exposant en partie des rayons du
La portion
soleil
étoffes colorées
d'étoffe soustraite à ces
éclairée par la lumière directe il
à des
transmis par des verres colorés.
importe de remarquer que
la
du
rayons, était soleil.
portion de
Enfin, l'étoffe
qui recevait l'action des rayons colorés étant exposée à la lumière diffuse
du
jour, réfléchissait
(
i49
)
même temps les rayons de cette lumière qu'elle
en
aurait réfléchis dans le cas où elle eût été soustraite à l'influence des
rayons que lui transmet-
taient les verres colorés.
265.
Modifications produites par la lumière
1.°
rouge.
Des rayons rouges tombant sur une
étoffe
noire, la font paraître d'un noir pourpre plus
foncé que
par
le reste,
qui
est éclairé
directement
le soleil.
Des rayons rouges tombant sur une blanche,
la
étoffe
font paraître rouge.
Des rayons rouges tombant sur une
étoffe
rouge, la font paraître plus rouge que la partie
en
éclairée
même
temps par
le soleil.
Des rayons rouges tombant sur une
étoffe
orangée, la font paraître plus rouge que la partie éclairée
en
même
temps par
le soleil.
Des rayons rouges tombant sur une
étoffe
jaune, la font paraître orangée.
Des rayons rouges tombant sur une
étoffe
verte, produisent des effets différents suivant le ton
du
vert;
rouge;
s'il
s'il
est foncé,
est clair,
fléchi, ce qui
il
il
se
manifeste
noir
y a un peu de rouge
donne un
ré-
gris rougeatre.
Des rayons rouges tombant sur une bleu
un
clair, la font paraître violette.
étoffe
d'un
(i5o) Des rayons rouges tombant sur une lette, la
^
264.
étoffe vio-
font paraître pourpre.
Modifications produites par la lumière
2.°
orangée.
Des rayons orangés tombant sur une
étoffe
noire, la font paraître d'une couleur carmélite
ou marron.
Des rayons orangés tombant sur une
étoffe
blanclie, la font paraître orangée.
Des rayons orangés tombant sur une
étoffe
orangée, la font paraître d'un orangé bien plus vif,
bien plus intense, que
même
la partie éclairée
en
temj)s par le soleil.
Des rayons orangés tombant sur une
étoffe
rouge, la font pai-aître couleur de feu ou écarlate.
Des rayons orangés tombant sur une
étoffe
jaune, la font paraître jaune orangé.
Des rayons
oi^angés
tombant sur une
verte, la font paraître d'un jaune vert claire, et
d'un vert roux
si elle est
étoffe
si elle
Des rayons orangés tombant sur une
étoffe
bleue, la font paraître d'un gris orangeâtre elle est claire, et
vif
si
elle est
née à une orangés.
d'un
gris
dont l'orangé
foncée que ne ,
étoffe noire
l'est
est
foncée.
est
si
moins
la couleiu'
don-
par ces mêmes rayons
(.5i) Des rayons orangés tombant sur une
étofib
indigo foncé, la font paraître d'un orangé marron.
Des rayons orangés tombant sur une violette, la font paraître d'un
265.
3.°
étoffe
rouge m^arron.
Modifications produites par la lumière
jaune.
Des rayons jaunes tombant sur une
étoffe
noire, la font paraître d'un jaune olivâtre.
Des rayons jaunes tombant sur une blancbe,
la
étoffe
font paraître jaune clair.
Des rayons jaunes tombant sur une
étoffe
jaune, la font paraître d'un jaune orangé, rela-
tivement à
la partie éclairée
par
le soleil.
Des rayons jaunes tombant sur une
étoffe
rouge, la font paraître orangée.
Des rayons jaunes tombant sur une
étoffe
orangée, la font paraître plus jaune que la partie éclairée par le soleil.
Des
x^ayons jaunes
tombant sur une
étoffe
verte, la font paraître d'un vert jaune.
Des rayons jaunes tombant sur une
étoffe
bleue, la font paraître d'un jaune vert
si elle est
couleur verte ardoisée
si elle est
Des rayons jaunes tombant sur une
étoffe in-
claire, et d'une
foncée.
digo foncé, la font paraître d'un jaune orangé.
Des rayons jaunes tombant sur une
étoffe
(.52) la font
violette,
paraître d'une couleui' jaune
marron. 266.
4-°
Modifications produites par la lumière
'verte.
Des rayons
verts
la font paraître
Des rayons
tombant sur une
étoffe noire,
d'un vert brun.
tombant sur une
verts
étoffe
blan-
cbe, la font paraître verte.
Des rayons
tombant sur une
verts
étoffe verte,
la font paraître d'un vert plus intense , plus brillant.
Des rayons verts tombant sur une
étoffe rouge,
donnent du brun. Des rayons gée,
tombant sur une
verts
donnent un jaune
rendent d'un
Des rayons la
oran-
faible, à peine verdâtre.
Des rayons verts tombant sur une la
étoffe
étoffe jaune,
vert-jaune brillant.
verts
tombant sur une
étoffe bleue,
rendent d'autant plus verte qu'elle
est
moins
foncée.
Des rayons
verts
tombant sur une
étoffe in-
digo foncé, la rendent d'un vert obscur.
Des rayons lette, la
267.
verts
tombant sur une
étoffe vio-
rendent d'un brun-vert bleuâtre.
5.°
Modifications produites par la lumière
bleue.
Des rayons bleus tombant sur une
étoile noire,
(i53) la
rendent d'un noir-bleu plus foncé que la partie
par
éclairée
le soleil.
Des rayons bleus tombant sur une
étoffe
blan-
che, la font paraître bleue.
Des rayons bleus tombant sur une étoffe bleue, en rendent la couleur plus vive que celle de la partie éclairée par le soleil.
Des rayons bleus tombant sur une étoffe rouge, la
font paraître violette.
Des rayons bleus tombant sur une gée
,
la font paraître
les
si le
la font paraître verte. Si les
un
violets.
étoffe jaune,
rayons sont transmis
verre bleu foncé, coloré avec l'oxide de
cobalt, l'étoffe paraîtra d'un teinte violette, à n'est
verre trans-
rayons bleus des rayons
Des rayons bleus tombant sur une par
oran-
d'un brun ayant une teinte
de violàtre excessivement pâle,
met avec
étoffe
brun ayant une
peine sensible
la
si
lumière
pas vive.
Des rayons bleus tombant sur une la font paraître
faible
étoffe verte,
d'un bleu verdâtre, mais plus
que quand
ils
tombent sur une
étoffe
blanche.
Des rayons bleus tombant sur une digo foncé,
la
étoffe in-
font paraître d'un beau bleu in-
digo foncé.
Des rayons bleus tombant sur une lette, la
étoffe vio-
font paraître d'un bleu violet foncé.
('54) 268. 6° Modifications produites par la lumière violette.
Des rayons
violets
tombant sur une
étoffe
noire, la rendent d'un noir très-légèrement viola tre.
Des rayons
violets
tombant sur une
étoffe
blanclie, la font paraître violette.
Des rayons
violets
tombant sur une
étoffe vio-
font paraître d'un violet foncé.
lette, la
Des rayons
tombant sur une
violets
étoffe
rouge, la font paraître d'un rouge-violet pourpre.
Des rayons orangée,
la
violets
tombant sur une
étoffe
font paraître d'un rouge léger.
Des rayons
tombant sur une
violets
étoffe
jaune, la font paraître d'un brun d'une teinte
rouge excessivement pâle.
Des rayons
violets
tombant sur une
étoffe
verte, la font paraître d'un pourpre léger.
Des rayons
violets
tombant sur une
étoffe
bleue, la font paraître d'un beau bleu violet.
Des rayons
violets
tombant sur une
étoffe in-.
digo foncé, la font paraître d'un bleu-violet
très-
foncé,
269.
tement
On conçoit que, pour se représenter exacles
compte de traverser
phénomènes précédents la facilité qu'a la
,
il
faut tenir
lumière colorée à
chaque espèce de verre, tenir compte
(
de
i55
)
couleur plus ou moins foncée de
la
tombe
sur laquelle
gammes
pèce des
de
et celle
la
la
lumière colorée,
et
auxquelles la couleur de
l'étoffe
de
l'es-
l'étoffe
lumière colorée transmise appar-
tiennent respectivement.
ARTICLE
2.
Modifications produites par deux lumières dijférant d'intensité. 270. Je distinguerai deux modifications de ce
genre;
La modification produite par la lumière du soleil tombant sur une partie de la surface 1.°
d'un corps coloré
,
pendant que
éclairée par la lumière diffuse 2."
d'un
par
la
même
jour.
lumière
objet sont inégalement éclairées diffuse. l/"
MODIFICATION.
Objet en partie éclairé par
par
cation, soleil,
le soleil et
la lumière diffuse
du
en partie
jour.
Pour bien observer ce genre de
271.
il
faut étendre sur
un morceau
de côté
et
du
La modification produite lorsque deux par-
ties
fer
l'autre partie est
(fig.
uoir/f
y
65).
une
table exposée
d'étoffe carré
On met
modifi-r
AB
,
sur le milieu
un
fil
puis on place parallèlement à ce
au milieu de
A et
àe
B
y
au
de o™,o6
deux lames de
de fil
fer
.
(,56) noirci ee' et ^
L'extrémité
^'
de o^jOoS de largeur environ.
^',
un plan
est fixée à
perpendiculaire
hhj, long de o™,o3, et assez haut pour
que,jy
étant dans le plan de la direction des rayons solaires, le
ombre 272.
plan h h couvre exactement de son
toute la moitié
1.°
B
de
1
etoIFe.
Si V étoffe est rouge, la partie éclairée
J[ est plus orangée ou moins bleue que la partie
B
c[ui est
dans l'ombre,
orangée que
la
portion
et la ci ,
portion a
comme
la
est plus
portion b
plus bleue ou plus amarantlie que la portion
est
275.
2."
tS*/
Vétoffe
est
orangée ,
V
la partie éclai-
rée est plus orangée ou moins grise que la partie
qui
est
dans l'ombre,
et la
portion a est plus
foncée, plus vive que la portion a' ,
portion h 274.
5.°
est
comme
la
plus grise et plus terne que b\
Si l'étoffe est jaune , la partie éclairée
est plus vive, plus
dans l'ombre; a
orangée que
l'est
la partie
plus que a
,
qui
comme
b
est est
plus terne que V.
275.
/^°
Si l'étoffe est verte , la partie éclairée
est
moins bleue ou
est
dans l'ombre,
j)lus
et la
jaune que la partie qui portion a est d'un vert
plus jaune que la portion
b
est plus
bleue que V.
ci ,
comme
la
portion
('57) moins
est
qui
Si V étoffe est bleue , la partie éclairée
5.°
276.
ou plus verdâtre que
violette
dans l'ombre,
est
et la
verdâtre que la portion
la partie
portion a
est
plus
comme
est
plus
ci ,
b
ou moins verdâtre que b\
violet
6.°
277.
Si l'étoffe est indigo y la partie éclairée
est plus rouge ou moins bleue que la partie qui
dans l'ombre,
est
que
portion
la
et la portion
comme
c! ,
la
obscure ou plus bleue que
a
plus rouge
portion b est plus
la
portion V.
7.°iSV l'étoffe est violette, la
278.
est
partie éclairée
est plus rouge ou moins bleue que la partie qui
dans l'ombre,
est
que
la
et la
comme b
portion a' ,
11.^
Deux
portion a
est
est plus
plus rouge
bleu que V.
MODIFICATION.
parties contiguës d'un
même
objet "vues
simultanément , lorsqu'elles sont inégalement éclairées
par
la
même
lumière diffuse,
'^^ff^~
rent l'une de Vautre non-seulement quant à la
hauteur du ton , mais encore quant à la composition optique de la couleur.
27g.
Quoique
cette modification
ne
soit
point
essentiellement différente de la précédente, cepen-
dant
je crois utile,
été jusqu'ici
de
vu
la disposition
la négliger,
peut l'observer,
et
où
l'on a
de dire comment on
répéter dans quel sens sont
(i58) les
modifications pour le rouge, l'orangé,
bleu
le vert, le
On
place
(fig.
de couleur sur vant
la
le
jaune,
et le violet.
66) une demi -feuille de papier
la
paroi b d'une chambre, rece-
lumière diffuse du jour par la fenétrey}
on place
de
l'autre demi-feuille sur la paroi a,
manière que
celle-ci se trouve éclairée directe-
ment par
lumière diffuse, tandis que l'autre
ne
Test guère qu'indirectement par la lumière
diffuse le
la
que
réfléchissent les mui'S
le
,
plancher et
plafond qui sont en rapport avec
entendu que doit être
place en feuilles
c^,
en
par
qui
la
lumière blanche; puis on
de manière à voir
même
les
se
deux demi-
temps. Je désignerai celle qui
paroi a et la plus éclairée par est sur la
Bj, lettres
bien
lumière ditfuse ainsi réfléchie ne
que de
est sur la
l'autre
la
elle,
^,
et
paroi b et la moins éclairée
qui indiquent dans
la figure la
po-
sition respective des demi-feuilles.
Effets.
Couleur rouge.
La
demi-feuille -5 est plus foncée et d'un rouge
plus amaranthe ou moins jaune que la demifeuille
A. Couleur orangée^
La demi-feuille B est plus foncée et d'un orangé plus rouge ou moins jaune que la demi-feuillet.
(
i59
)
Couleur jaune.
La demi -feuille B est plus terne, d'un jaune plus verdâtre que la demi-feuille À. Couleur verte.
La
demi-feuille
B
est
plus foncée et d'un vert
moins jaune ou plus bleu que
la demi-feuille yi.
Couleur bleue.
La je
demi-feuille ^est plus foncée et d'un bleu
ne dirai pas plus
que
violet,
mais moins verdâtre
la demi-feuille ^.
Couleur
La
demi-feuille
violette.
B est plus foncée et d'un violet
moins rouge ou plus bleu que 280.
que
la
la
demi- feuille ^.
La conséquence de
ces observations, est
même
corps varie non-seu-
couleur 4'uii
lement d'intensité ou de ton, mais encore de îuiance y suivant qu'il est éclairé par la lumière
directe
du
soleil, la
lumière difTuse directe, et
enfin la lumière diffuse réllécliie. Cette consé-
quence ne doit point être oubliée toutes qu'il s'agit tériels.
de définir
les
les fois
couleurs des objets
ma-
(i6o) ARTICLE
5.
Modifications produites par la lumière diffuse
du
par une surface dont toutes
jour, réfléchie
ne sont pas dans la
les parties
relativemejit à l'œil
du
même
position
spectateur.
281. Les corps à distance ne nous sont rendus sensibles par l'organe de la vue, qu'autant qu'ils
rayonnent, ou réfléchissent, ou transmettent de la
lumière qui agit sur D'après
tile
pour
cas
où
les lois
le
la
réfi-actée),
de
but que
la rétine.
la réflexion (car
je
me
il
inu-
est
propose, de traiter
lumière qui pénètre dans
l'oeil
du
a été
arrive que les parties de la surface
il
d'un corps qui sont en relief ou en creux, doivent réfléchir
la
spectateur, dans
lumière de façon que
de
tensité
à
l'œil
,
la
lumière réfléchie, de
de
dans
d'un
une position donnée, verra
ces
quant à
l'in-
telle sorte
que
parties très-diversement éclairées,
les parties
l'œil
cette surface seront, relativement
la condition des parties
homogènes
d'une sui'face plane, qui sont éclairées par des lumières inégalement intenses.
pourra y avoir cette différence cependant, que les parties de la surface d'un corps qui nous Il
apparaît en creux et surtout en relief, étant variées,
mais faiblement, pour
bre des parties contiguès,
il
le plus
grand nom-
y aura en général
1
(iec
Tart du tapissier des Gohelins.
38 1. Si
la loi
du
connaître lorsqu'il
contraste est importante à
s'agit
d'imiter en peinture
objet coloré donné, ainsi
demment (523
j
car
je l'ai dit
et suiv.), elle l'est
lorsqu'il s'agit d'imiter
modèle
que
si
un
précé-
bien davantage
en tapisserie un tableau-
l'imitation
du
peintre,
comparée
à son modèle, n'en reproduit pas fidèlement couleurs,
l'artiste
a sur sa palette le
les
moyen de
corriger le défaut qu'il aperçoit, puisqu'il peut, sans grand inconvénient, effacer et refaire plusieurs fois la
même
Le
partie de son tableau.
tapissier n'a pas cette ressource; car
il
im-
lui est
possible de revenir sur les couleurs qu'il a placées,
autrement qu'en défaisant son ouvrage,
en recommençant entièrement tout ce qui défectueux; or, cela
demande un temps
moins considérable, puisque
et est
plus ou
la tapisserie est
un
travail excessivement lent.
Que
faut-il
pour que
tombe pas dans
le
connaisse assez bien
l'artiste
défaut que l'effet
du
des Gobelins ne je
signale? qu'il
contraste pour sa-
voir l'influence que la partie de son
modèle
se propos(-' d'imiter, reçoit des couleurs
qui
qu'il l'en-
(234) vironnent, et qu'il juge par là quelle leur des
fils
qu'il
la
cou-
convient de choisir. Les exem-
ples suivants feront
connaissance de
tapissier
est la
mieux
sentir la nécessité
la loi
du
de
contraste pour le
que de plus longs raisonnements. Premier exemple.
382.
Un
peintre a fait dans
un
bandes colorées, l'uae en rouge
de sorte que
bleu. Elles se touchent,
mène du
la
bande bleue,
n'avait soutenu par
il
violet le bleu voisin
Le
de
la
eu
phéno-
il
s'il
ignore la
du bleu
et si
dans
du rouge ou du
bande rouge
tapissier veut imiter les
nous parlons; couleurs,
le
n'avait soutenu par
s'il
rouge voisin de
celle-ci
l'autre
contraste des deux couleurs juxtaposées
aurait eu lieu, le
tableau deux et
(33o).
deux bandes dont
loi
du
contraste des
ne manquera pas, après avoir choisi
des laines ou des soies convenables pour imiter le
modèle
qu'il a sous les
yeux, de faire deux
phénomène du contraste, parce qu'il aura choisi des laines ou des soies d'un seul bleu ou d'un seul rouge pour imiter deux bandes de différentes couleurs que bandes qui présenteront
le
le
peintre n'est parvenu à faire de deux couleurs,
dont chacune
est
homogène
son étendue, qu'en détruisant contraste
que
les
à l'œil dans toute le
phénomène du
bandes auraient indubitable-
(235) ment présenté
si elles
eussent été peintes chacune
en couleur unie.
Deuxième exemple. 583. Supposons que le peintre les ai faites de cette dernière
manière, alors
de sorte que
le
orangé, et
elles
contrasteront,
rouge contigu au bleu paraîtra
bleu contigu au rouge paraîtra
le
verdàtre.
du
Si le tapissier ignore la loi
contraste,
il
ne
manquera pas, pour imiter son modèle, de mêler du jaune ou de l'orangé à son rouge, et du jaune ou du vert à son bleu, dans les parties des bandes qui se touchent, dès lors relFet du contraste sera plus
tenu
ou moins exagéré, puisqu'on aurait ob-
l'elFet
du
tableau en travaillant deux ban-
des avec des couleurs homogènes.
Troisième exemple. 584- Supposons qu'un tapissier ait à copier l'assemblage des dix zones grises à teintes plates, fig. S'"',
dont
partie (i3),
du
il il
a été question dans la première est
évident que,
s'il
contraste des zones contiguës,
ignore il
l'efièt
l'exagérera
dans l'imitation, parce qu'au lieu de travailler dix tons d'une
même gamme
,
de manière à pro-
duire dix zones à teintes plates, doïit
chacune
sera dégradée
il
fera dix zones
conformément à ce
(
qu'il voit, et
il
est
256
)
extrêmement probable
aura recours à des tons plus
qu'il
clairs et plus foncés
que ceux qui correspondent exactement au modèle; conséquemment il est extrêmement probable qu'il lui faudra
un
plus grand
tons qu'il ne lui en aurait fallu, le contraste, et
une
cliarge
que
est certain
il
nombre de eut connu
s'il
la copie sera
du modèle. Quatrième exemple.
585. Lorqu'on regarde avec attention les car-
nombre de tableaux, on aperçoit, dans les parties ombrées, une teinte verdâtre plus ou moins sensil^le, résultant du contraste du rose avec du gris (ici je suppose nations rosées d'un grand
que
peintre a fait cette partie ombrée sans
le
mettre
du
rouge
du contraste); eli bien, si l'effet du rose sur le gris, dans
l'effet
ignore
qu'il fera
un
vert, et qu'il n'a pas covrigé par
de
la partie
rait été
d'une
il
le tapissier
l'imitation
aura recours à
un
effet
qui au-
produit tout simplement par l'emploi
gamme
grise
Cet exemple
un
ombrée
gris verdâtre qui exagérera
y du
non
verdâtre.
est proj)re
à démontrer que,
si
peintre a lui-même cliargé des effets de con-
traste
dans son imitation,
encore fera
en
l'être
davantage dans
tapisserie,
si
on ne
se
effets
pourront
la copie
qu'on eu
ces
prémunit pas contre
(
les illusions
2^7
)
produites par
les
causes dont nous
parlons.
comme nou-
386. Après ces exemples, je citerai
du
velle application de la loi
des couleurs à l'explication
du
l'introduction.
naissance,
l'art
on
du
tapissier des Gobelins,
que
fait
contraste simultané
j'ai
mentionné dans
Depuis soixante-dix ans, à
ma con-
aux Gobelins du dé-
se plaignait
faut de vigueur des noirs teints dans l'atelier des
manufactures royales,
lorsqu'ils étaient
à faire des ombres dans
employés
draperies bleues, in-
les
digos et violettes particulièrement
,
les faits
cernant la juxtaposition du noir au bleu, à digo et au violet
conformément à
cités
(60, 61, 62)
la loi,
par
extrêmement brillantes de
les
conl'in-
et expliqués
complémentaires
ces trois couleurs qui
modifient le noir, en faisant connaître la véritable cause
du phénomène, ont démontré que le repro-
che adressé au teinturier
que l'inconvénient de
et
était sans
fondement,
ces juxtapositions
pouvait disparaître ou diminuer que par
du
ne
l'art
tapissier.
Voici quelques observations que M. Deyrolle
m'a mis à
même
de
faire.
un modèle d'une |)artie de draperie présentant un pli très-profond, il a exécuté deux D'après
morceaux de
tapisserie différant
en
ceci,
que
,
238)
(
l'un (n.° i) avait été confectionné avec des seuls
tons de la
gamme
mêmes
creux du pli était exclusivement
le
du ton
noire au lieu de laine
A une lumière
que
laine violette, tandis
tre (n.° 2) l'avait été avec ces
l'au-
tons; mais
fait
de laine
violet brun.
que
diffuse, faible plutôt
forte,
au premier aspect, l'ensemble du n.° 1 était plus sombre que celui du n.° 2, et il présentait et
plus d'barmonie d'analogue j avec plus d'atten-
on apercevait un
tion,
nf
plus prononcé dans le résultant de ce clair,
que
qui bordait
le
ne paraissait n.°
1
;
le
en outre
le
que dans
1
le n.°
du
pli, rendait ce
rouge ou moins bleu que
violet clair correspondant
noir
1
noir juxtaposé au violet
creux
le
violet plus clair, plus
de contraste bien
effet
du
n,° 2
,
du
par l'influence de
complémentaire jaune verdâtre du
violet clair
contigu, contrastait plus que le violet
brun foncé
la
du
n."" 1
j
je dis plus,
car ce dernier recevait
voisinage de son ton clair
une
teinte légère
du de
jaune verdâtre.
A
une lumière
traste était
diffuse intense, feffet
du con-
encore augmenté.
Ainsi qu'on devait
s'y
attendre,
il
y
avait
donc
plus de différence de contraste entre l'ombre et le clair
dans
le n.° 2
que dans
le n."
1
,
et les dif-
férentes parties de celui-ci, envisagées
dépendances d'un
même
comme
tout, présentaient
un
(239) ensemble plus liarmonieux que ne paraissait l'en* semble des parties du n°
Deux morceaux de
i.
tapisserie représentant le
même modèle, l'un avec les seuls tons de la gamme bleue et l'autre avec
les
mêmes
tons et le noir,
ont donné lieu à des remarques analogues
;
mais
moins prononcées que
les
différences étaient
les
observées entre les deux morceaux violets.
Les exemples précédents
me
cel-
font croire qu'il
y a des cas où, dans le travail en tapisserie des gammes violettes et bleues particulièrement, il paraît avantageux d'employer les tons les plus
foncés de ces
que,
si
gammes de préférence au
l'on voulait avoir plus
noirj et
de contraste
qu'il
y en avait dans les exemples précités, il faudrait juxtaposer aux tons foncés, des tons plus clairs des
mêmes gammes que ceux qui
employés
on
si
qui
la règle
me
se fut servi
le
En un
mot,
semblerait devoir guider, serait
de produire entre
gamme,
de noir.
auraient été
même
le
brun
et le clair
d'une
même
contraste de ton qui aurait été
produit par la juxtaposition
du
noir.
387. Les faits énoncés dans ce cbapitre, dé-
montrent surabondamment, les fois
que
le tapissier sera
je
pense, que toutes
incertain sur la juste
a])préciation d'une couleur qu'il il
voudra imiter,
devra circonscrire cette partie de son modèle
(^40) avec
Un papier découpé,
afin
de pouvoir y com-
parer exactement la couleur des
fils
qu'il se
pro^
pose d'employer.
588. Je terminerai ce chapitre en affirmant
que des modèles d'une
du
près le système qualités
du
belle couleur peints d'a-
clair-obscur, et réunissant les
coloris absolu (298),
peuvent être
reproduits en tapisserie, en n'employant que la
nuances
couleur locale,
ses
blanc
normal.
et le gris
ties oii
En
effet, toutes les
ses
nuances, étant contiguès à
modèle original,
d'autres parties qui, dans le
présentaient au peintre
un
par-
la couleur locale apparaît avec la seule
modification de
les
modifications dues à
excès de lumière blanche
sement,
plus voisines, le
les
il
ces dernières parties le tapissier
avec
recevront
du
siège
de
tions
que
ou à son
affaiblis-
arrivera nécessairement que lorsque
auront été reproduites par
du blanc
et
du
gi^is
normal,
elles
voisinage des premières parties,
mêmes modificacorrespondantes du modèle
la couleur locale, les les parties
présentaient au peintre.
M. Deyrolle, que
j'ai
déjà plusieurs fois cité,
a exécuté, d'après cette manière de voir,
ceau de tapisserie du plus bel des fleurs. C'est donc encore
cord de
la théorie
effet,
un
un mor-
représentant
exem2>le de
avec la pratique de
l'ac-
l'art.
(24l)
CHAPITRE
IV.
Qualités que doivent cwoir les modèles des tapisseries des Gohelins. 389. Pour bien qualités
pour
comprendre
que doivent avoir
la tapisserie des
sable de fixer ce qu'il
quelles sont les
tableaux -modèles
les
Gobelins,
y a de
indispen-
est
il
dans
s^Decial
l'imita-
tion propre à ce genre de travail.
590.
Le
tapissier imite les objets avec des
colorés d'un diamètre sensible. Ces
pliqués autour des qu'ils
fils
de
offrent aux regards
creusée de sillons, dont fils
tres
de
la cliaîne,
qui
sillons est le
un
la cliaîne.
tableau
La
uns, parallèles aux
:
l'effet
précédentes.
Hy
rence entre une tapisserie et 1.°
Que
celle-là
leurs fondues
au-
de
ces
système de lignes parallèles obs-
système de lignes parallèles plus les
les
que produirait sur
celui
cures, qui serait coupé à angle droit par
cures que
surface
sont plus profonds que
même que
un
sont ap-
point unie, mais
n'est les
sont perpendiculaires
Y
fils
fils
que
fines,
un
autre
moins obs-
a donc cette diffé-
un
tableau
:
ne présente jamais ces cou-
le
peintre obtient
en mélangeant ou divisant
ses
si
aisément,
couleurs à l'infini,
au moyen d'un excipient-liquide plus ou moins visqueux
;
iG
(242)
Que
2.**
la
symétrie et runiformité des sillons
la tapisserie s'opposent à ce
de
ombres
soient aussi vives et les
quelles le sont dans
un
obscurcissent les clairs fils
qui sont dans
les
d'affaiblir celles-ci
que
lumières
les
aussi vigoureuses
tableau; car
si les
sillons
les parties saillantes des
,
ombres, ont l'inconvénient
par
la
lumière qu'elles
réflé-
chissent ; 5.**
Que
les lignes
rents objets dans
que
droites
qui circonscrivent
un tableau, peuvent
ou courbes en
les diffé-
être, quoi-
toutes sortes
de sens,
d'une finesse extrême sans cesser d'être parfaite,
ment et
de
distinctes, tandis que les la
trame, qui
fils
de
la cliaîne
se croisent toujours à
angle
un obstacle à un pareil résultat, toutes que les lignes du dessin ne coïncident pas
droit, sont les fois
exactement avec ces 4-°
Ajoutons que
fils.
le
peintre a encore des res-
sources pour augmenter la vivacité des lumières et la fait
vigueur des ombres qui manquent tout à
au
tapissier.
Par exemple,
il
oppose des cou-
leurs empâtées opaques à des couleurs glacées j
modifie
un
objet d'une seule couleur
varier l'épaisseur de la
met sur
la toile;
il
en faisant
couche de peinture
peut
même,
il
jusqu'à
un
qu'il
cer-
tain point, produire des modifications, en chan-
geant la direction des coups de pinceau.
(245) Sgi- t)e cet état de choses je conclus que, élever autant
1.°
que possible
de ceux de
serie près
les effets
peinture
,
de
la tapis-
faut
il
:
Quelle représente des objets d'une
grandeur, que placé pour
le
le
spectateur doit être
éléments colorés
les
tres, ainsi
que
sorte
point où
telle
bien voir, ne permette pas de
les
distinguer
telle
la
pour
les sillons
qui
que non -seulement
les
uns des au-
les
séparent, de
les fils
de deux
gammes mélangées (Syy), et les hachures de diverses gammes plus ou moins éloignées, qui sont intercalées ensemble (578), se confondent
couleur homogène à finie des
l'oeil,
malgré
la
en une
dimension
éléments diversement colorés qui con-
stituent cette couleur, mais encore tés et les parties saillantes se
que
les
présentent
cavi-
comme
une surface unie; 2° Que
les
couleurs soient
les
plus vives et
plus contrastées possibles, afin que circonscrivent distinctes, et
les
que
les lignes
différents objets soient
les
lumières et
les
les
qui plus
ombres soient
plus différentes.
092.
de
Il est clair
tajiisserie
maintenant que des modèles
ne devront pas seulement
se
recom-
mander par un dessin correct, des formes
élé-
gantes, mais qu'ils devront présenter aux regards
de grands objets, des
figures plutôt drapées
que
(^44) nues, des vêtements chargés d'ornements plutôt
que simples
et unis 5 enfin, des couleurs variées
que possible que par consé-
et aussi contrastées
;
quent tout ce qui la petitesse
du but
ou par
spécial
de
rappelle la le fini
mignature par
des détails, s'éloigne
la tapisserie.
(
H^
)
SECTION
IL
TAPISSERIES DE BEAU VAIS POUR MEUBLES.
CHAPITRE PREMIER. Des éléments des tapisseries de Beauvais pour meubles, SgS. Les élémeûts des tapisseries de Beauvais
pour meubles sont essentiellement ceux des
les
cette différence,
que
les clairs et
mêmes que
mais
tapisseries des Gobelins;
même
il
les
y a tons
moyens des gammes qu'on y emploie sont en soie tandis que pour les tapisseries des Gobelins ,
ces tons sont presque toujours
autre côté, variées
gammes de Beauvais
les
en couleur que
leurs tons sont travail des
de
fils
tapisseries ,
en laine j d'un
celles des
moins nombreux.
est le
même
pour
sont moins
Gobelins, et
Du
les
reste, le
deux genres
de sorte que, l'emploi des
fils
colo-
rés reposant pareillement sur la connaissance et
l'observation
cipe
du
du principe du mélange et du prin-
contraste des couleui'S, je n'ajouterai riea
à ce que
j'ai
dit à ce sujet
dente (cbapitres II et
dans la section précé-
III).
5g4. Je ferai remarquer
que
les sillons
occa-
sionnés par la cliaîne et la trame, n'ont point l'inconvénient qu'ils présentent dans les tapis-
(:246) séries des
Gobelins (Sgo).
gulier de la tapisserie
de produire un mauvais s'y
En
effet, le
pour meubles effet
grain ré-
est si loin
dans l'image qui
trouAe représentée, que l'on s'efforce de don-
ner à plusieurs papiers peints pour tenture
l'ap-
parence de ce grain, au moyen de lignes parallèles
ment
qui se coupent, ou de points symétriqueplacés.
CHAPITRE
IL
Des sujets représentés dans les tapissenes de Beaiwais pour meubles. 595. Les sujets représentés sur les tapisseries
de Beauvais pour meubles, sont plus simples que ceux des
tapisseries des Gobelins, puisqu'ils se
bornent en général à des ornements, des
fleurs,
des animaux, particulièrement des oiseaux et des insectes; je dis,
en général, parce qu'autrefois on
exécutait de petits tableaux
dessus de porte et de glace.
pour écrans,
sièges,
(^48)
CHAPITRE
III.
Des modèles de tapisseries de Beam>ais pour meubles, 396. Les objets, quoique plus petits en général
que ceux qui
se voient sur
une
tapisserie des
GoLelins, étant d'une forme plus simple, souvent symétriques, présentent moins de diflicuité
pour
manière à être vus distinc-
être exécutés de
tement,
et la
même
nature
de ces objets n'exige
pas absolument l'emploi de couleurs très-variées
dans
leui'S
pose que
tons et dans leurs nuances; car je sup-
le tapissier
de Beauvais
n'a pas la pré-
tention de rivaliser avec la peinture, conséquem-
ment,
lorsqu'il représentera des fleurs
ple,
il
n'exigera point
à
manière dont un élève de
la
ferait
un modèle qui
un tableau ou un
par exem-
serait peint
Van Spœndonck
dessin pour
un
livre
de
botanique.
bles,
Dans les modèles de
pour meuon néglige trop souvent l'opposition des
097.
fonds avec
y
place.
la
tapisseries
couleur dominante des sujets qu'on
Par exemple,
s'agit-il
d'un fond cramoisi
orné d'une guirlande de fleurs, fleurs bleues, jaunes, blanclies
plus grande partie;
si
il
faut
que
en composent
on y place des
les
la
fleurs rou-
ges, celles-ci tireront sur l'orangé plutôt
que sur
(^49) le
pourpre
j
elles
seront entourées de feuilles vertes
contigués au fond.
S'il s'agit
d'un fond verdâtre,
des fleurs roses et rouges doivent
dominer sur
les
autres. Si le
morte, des fleurs bleues,
au contraire
fond
est feuille-
blanches et
violettes,
roses s'en détacheront parfaitement.
598. Les modèles de tapisseries pour meubles
doivent avoir
dans ceux des
les
qualités
taj)isseries
que nous avons
désirées
des Gobelins. Ainsi des
formes simples, gracieuses, se détachant parfai-
tement du fond où des couleurs
niquement tres.
les
elles se
trouvent, revêtues
plus fraîches et
choisies
,
les
plus
harmo-
sont préférables à toutes au-
Les harmonies de contraste de couleur doi-
vent généralement dominer sur celles d'analogues.
(25o)
SECTION
III.
TAPIS DE LA SAVONNERIE.
CHAPITRE PREMIER. Des éléments des Bgg. est
tapis de la Savonnerie.
La fabrication des
tapis
de
la
Savonnerie
toute différente de celle des tapisseries des
Gobelins.
Les éléments de ces tapis sont au trois 1.°
nombre de
:
Des
de laine, blancs pour
fils
constituant la cliaîne
du
la plupart,
tapis;
1? Des fils de laine teinte diversement, qui se
nouent sur 5.°
les
Des fils
les fils
4oo.
de I.
premiers
;
de chanvre qui servent à assujettir
chaîne entre eux.
la
Chaîne. Les
fils
de laine qui
la consti-
tuent sont bien tendus sur le métier, parallèle-
ment les uns aux
autres et à des intervalles égaux.
4oi. n. Laine teinte. C'est, à proprement parler, l'élément coloré
Quoique
les
des tapis de la Savonnerie.
gammes de
laine teinte ne soient
pas aussi nombreuses que celles des tapisseries des Gobelins
imiter toutes
,
cependant les
elles le
nuances de
la
sont assez pour
peinture, et on
(25,) le
concevra sans peine, lorsqu'on saura que
employé à
la confection
complexe;
il
d'un tapis
fîl
toujours
est
compose de cinq ou
se
le
six
Or,
fils.
pour imiter un modèle peint en diverses couleurs d'après le système se
compose de
fils
du
clair-obscur, le
de 2 de 5 de ,
,
de 6 couleurs différentes latitude
pour modifier
principe
du mélange.
on
:
a
même
six
et
même
donc une grande
d'un
fil
complexe
même
se
ton de la
couleur.
gamme
Les tons de chaque jours
fils
de 5
couleurs d'après le
les
Lorsqu'il s'agit d'un fond, le
compose de cinq ou
4,
complexe
fil
au nombre de
Lorsqu'un
seize
complexe
fil
gammes
partenant à des
ou se
sont presque toudix-liuit.
compose de
gammes
la
ap-
que Ton
diverses, ceux
même
réunit doivent généralement avoir le
méro, quant à
fils
nu-
hauteur de leur ton, dans
auxquelles
ils
les
appartiennent respective-
ment. Si on s'écarte de cette règle,
prend en considération
c'est
qu'on
l'altérabilité
différente
des couleurs mélangées, par exemjîle,
quand on
mêlera des
fils
violets à des
fils
rouges,
les
pre-
miers seront d'un numéro plus élevé que
les
seconds, parce qu'ils s'altèrent davantage sous l'influence des agents
Chaque chaîne au
fil
de l'atmosphère.
complexe
se
Hne sur un
moyen d'un nœud
fil
de
la
particulier, et per-
(252) pendiculairement à c'est
un
ce qu'on
certain
offrant à
nomme
colorés ainsi fixés,
fils
une ligne colorée qui
droit avec la cliaîne,
on coupe
ces
à angle
est
fils
perpendi-
culairement à leur axe, de manière que ficie
y a eu
Lorsqu'il
le point.
nombre de
l'oeil
de ce dernier;
la direction
la super-
colorée d'un tapis de la Savonnerie présente
de
l'intérieur
mise à découvert
la laine colorée
par cette section.
402.
III.
solider le
de laine
Fils de chanvre.
teinte qui ont été
la chaîne,
et
,
ple, appelé trame
,
noués sur
ment, avec ceux de
d'un
fil
les fils
de
de chanvre
de chanvre sim-
la
ou en
noir. Ces
fils
for-
chaîne, une véritable toile,
absolument cachée lorsque
en place;
fil
les fils
lequel est ordinairement co-
loré en bleu, en gris
est
parvient à con-
en faisant usage d'un
double appelé duite ,
qui
On
point, ou, en d'autres termes,
le spectateur
ne voit
le tapis est
alors
mis
qu'un plan
parallèle à celui de la chaîne sur lequel apparaît l'imitation
du modèle
:
ce plan est la surface
supérieure d'un véritable velours de laine.
4o5.
On
voit
combien
le travail
du
tapis
de
la
Savonnerie diffère de celui des tapisseries, et
si
nous rapportons encore
ici la
beauté des
effets
à la connaissance et à fobservation des principes
(253) du mélange
et
du
contraste des couleurs,
il
y a
quelques remarques à faire relativement à l'application spéciale de ces principes à la confection des tapis
,
parce que cette application
absolument identique à celle des
n'est
mêmes
pas
prin-
cipes à l'art de la tapisserie des Gobelins. C'est
ce que je vais démontrer dans suivants.
les
deux chapitres
^H
(
)
CHAPITRE
Du principe
IL
du mélange des couleurs dans lafahncation des tapis
ses rappoj^ts a{>ec
de la Savonnerie. Le mélange
4o4-
des couleurs dans la fabrica-
tion des tapis de la Savonnerie s'exécute toujours
par
mélange de
le
qu'il
fils
diversement colorés, ainsi
a été dit plus liaut(4oi)j consécjuemment
on ne
fait
pas
,
comme dans
la tapisserie des
çoit
Go-
mélange par hachure (578) on consans peine que l'on dégrade une couleur
belins, de
:
en juxtaposant des
en plus
fîls
de plus
s'éloigne
du ton
on conçoit pareillement que
l'on passe d'une couleur fîls
cette couleur
mesure qu'on
clairs, à
le plus élevé; enfin,
taposant des
de
dans une autre, en jux-
complexes dans lesquels
la
pro-
portion de la première couleur va en diminuant
avec d'autres
conde couleur 4o5.
s'il
en augmentant. fîls
est vrai
que, pour
d'observer
les règles
haut (38o) en parlant des lins, et
la se-
est la
chose qui im-
plus à la beauté et à l'éclat des couleurs ;
le
mais
suffit
ya.
Le mélange par
porte
il
complexes dans lesquels
fils
que sous ce rapport
le faire
que
j'ai
avec succès, exposées plus
tapisseries des il
Gobe-
doive paraître su-
perflu de revenir sur ce sujet, cependant, par la
(255) raison que l'artiste en tapis fait usage de poses de cinq
ou
six
com-
qui peuvent être diver-
fils
sement colorés (4oi)^
fils
il
même
trouve par là
se
Lien plus exposé à commettre des fautes que ne l'est le
mélanger des
auxquels
fils
faudra conserver
il
donc
des couleurs. Tel est
l'éclat
de
tapissier des Gobelins, lorsqu'il s'agit
le
langer des
fils
colorés
pour en
me
motif qui
détermine à considérer de nouveau
de mé-
l'art
faire des tapis
de
la Savonnerie.
I.
Règle concernant jaunes
et bleus.
Toutes
les fois
que
il
vif,
du
ne doit mêler que des
fil
des fils
veut faire, par
du
violet vif,
fils
ne présentera que deux couleurs. le
rouges
fils
et bleus ,
le tapissier
mélange, de l'orangé
vif,
mélange des
jaunes , des fils rouges
et
le
le
dont
la
réunion
En conséquence
complexe ne devra contenir que des
partenant à deux
gammes
fils
le cas
où
il
drait modifier le ton d'une des couleurs
d'une
deux
,
3,4^*^^ donnent iîls
le
vou-
ou de
pourrait mélanger divers tons
même gamme.
remarquer que
trois
il
ap-
élémentaires ou à leurs
nuances intermédiaires; dans
toutes les
vert
le
Mais
il
n'est
mélange de
pas inutile de
trois
fils
des tons
même gamme bien dégradée, même résultat que si l'on eut pris
d'une
du ton
4-
(256) IL Règle concernant
le
mélange complémentaire
des fils rouges et verts , des fils orangés et bleus, des fils jaunes et violets.
Ces mélanges donnant lieu à
du
gris
,
le tapis-
ne peut y ajouter des couleurs brillantes sans que celles-ci ne soient ternies ou rabattues sier
par
les
seraient
comme
premiers, précisément si
on
les
conséquence de faire entrer
eût alliées avec
cette règle est
du
elles le
gris.
Une
donc de ne jamais
de couleurs complémentaires dans
mélanges destinés à composer des couleurs
les
brillantes.
m.
Règle concernant
le
mélange de fils présen-
tant les couleurs complémentaires , mais en
proportion où elles ne se neutralisent pas complètement.
Le
tapissier
ne doit recourir aux mélanges qui
rentrent dans la troisième règle l'intention et
il
est
,
que
lorsqu'il
a
de rabattre ou de ternir des couleurs
évident que moins
il
;
restera d'une cou-
leur en excès sur les quantités de celles qui sont
mutuellement complémentaires, de
la
première
se
et plus cet excès le
mélange
les
couleurs
trouvera rabattu par
des secondes.
On
voit
donc qu'on peut rabattre
sans recourir à des tons rabattus, et que
si
l'on
(25,) veut passer d'une couleur à l'autre sans tomber
dans
le gris,
on
doit éviter toute juxtaposition de
couleurs qui, en se confondant dans
duiraient
l'effet
l'oeil,
pro-
des couleurs complémentaires
mélangées (3 80).
17
258
(
)
CHAPITRE
Du
III.
principe du contraste
dans
des couleurs,
ses j^apports a^ec la fabrication
des tapis de la Savonnerie. 406.
S'il est
du
cipe
vrai
que
la
connaissance
du prin-
contraste ne semble point aussi néces-
saire à l'artiste
de
Savonnerie qu'elle
la
l'est
une
celui des Gobelins, cependant ce serait
à
er-
reur de croire que le premier peut, sans inconvénient, l'ignorer.
En soit
effet
,
quoique
l'artiste
de
la
Savonnerie ne
pas aussi assujetti à copier fidèlement son
point de vue
du
tapissier des Gobelins, et
que
les
diversement colorés
peut mélanger pour en
modèle sous
former un
fil
le
qu'il
coloris
que
cinq ou six
le lîls
complexe, soient très-favorables à
la
dégradation et au passage d'une couleur dans
une autre, cependant permet de
s'écarter
cette liberté
un peu de
la
même, qui
couleur du mo-
dèle, impose l'obligation de ne le faire
produire
un
le
meilleur
effet possible.
meilleur guide à suivre que
Or, y
la loi
traste, lorsqu'il s'agit d'atteindre ce
que pom^ a-t-il
du con-
but?
(:î59)
CHAPITRE
IV.
Conditions que doivent j^emplir
les
modhles
des tapis de la Savonnerie. 407.
Le
tapissier
de
la
Savonnerie travaillant
d'après des modèles peints,
comme
le tapissier
des Gobelins et celui de Beaiivais, je vais parier des conditions principales que ces modèles doi-
vent remplir, afin que
les
tapis qui
en repro-
duisent l'image remplissent parfaitement leur destination.
ARTICLE 1." i."""
Condition. Etendue respective des objets figurés.
408. être
La grandeur
en rapport avec
des objets représentés doit la surface totale
du
tapis;
de grands trophées, de grands ornements, ne vont qu'à
un grand
tapis
,
viennent surtout aux
et des dessins simples
con-
petits.
D'un autre côté, si la pièce qui doit recevoir un tapis a un défaut de proportion dans sa largeur relativement à sa longueur, le com409.
positeur doit bien se garder d'augmenter à Fœii ce défaut par le dessin qu'il imagine et par la
manière dont
il
distribue ses masses.
(260) ARTICLE
2.
2/ Condition. V^ue 410. Toutes
les parties
distincte.
qui présentent des cou-
leurs vives et des dessins bien circonscrits, doi-
vent être visibles en entier, lorsque
les
meubles
seront à la place qu'ils doivent occuper dans la
pièce à laquelle le tapis est destiné, cette pièce étant ce qu'on appelle vulgairement rangée.
Par exemple
:
Les bords d'un tapis sur lesquels sont posés les
canapés,
les fauteuils, les chaises,
doivent être
noirs ou bruns; dans le cas où Ton préférerait
à
un fond uni
des dessins, ceux-ci doivent être
très-simples et composés seulement de
de couleurs beaucoup plus foncées que
trois tons celles
deux ou
du
reste
du
tapis, lorsque ce tapis pour-
tant ne présente pas de grandes masses noires et c'est l'occasion
de rappeler
les
harmonies
:
d'a-
nalogues que l'on peut obtenir avec des tons
gammes bleue et violette, autres gammes (218).
foncés des
ceux des
4ii.
La
véritable bordure
pas être sous
les sièges.
être
interrompu que
même avec
tapis
ne doit
Elle offrira à la vue
encadrement continu de tous sentés sur le tapis. Cet
du
et
les
un
objets repré-
encadrement ne pourra
vis-à-vis
de
la
cheminée.
(26i 4 12.
Si
quelque meujjle doit être placé à de-
meure au milieu de
la pièce,
ment dans l'encadrement, du
)
tapis soient exécutés
dire de manière qu'ils
ou plus générale-
faut
que
les
dessins
en conséquence,
c'est-à-
il
commencent
à la ligne de
circonscription de la place occupée par le ble, et qu'ils s'étendent
au delà de
meu-
cette place.
un
4i5. Tout trophée, tout dessin présentant
objet bien circonscrit, ou, en d'autres termes, tout
dessin qui ne fait pas ligne, qui ne se déploie
pas à
l'oeil
parallèlement aux bordures, doit être
découvert dans«toutes
eu
saisisse
bordure
pour que
sans peine l'ensemble.
doit toujours la
ses parties
y avoir un
En
la
vue
outre,
il
intervalle suffisant entre
et les trophées,
ou plus généralement
les objets circonscrits sm' lesquels l'artiste appelle
principalement
les regards.
ARTICLE 5."
3.
Condition. Analogie avec les lieux ou les
personnes. 4i4- Les objets autres que des arabesques ou (les
figures imaginaires, représentés sur
lapis, doivent avoir
un grand
quelque analogie avec
destination de la pièce où
le
tapis doit
posé, ou offrir quelque allusion, soit aux soit
aux personnes.
la
être
lieux,,
(
1262
)
ARTICLE 4.."
41
5.
Condition. Distribution des couleurs.
Les couleurs doivent être distribuées de
manière à
du
4-
tapis,
se faire valoir
dans toutes
les parties
non -seulement dans chaque
objet
en
particulier, mais encore dans l'ensemble des objets
formant une composition unique.
Des couleurs locales
et
des couleurs dans chaque
objet en particulier.
Chaque objet doit se détacher parfaitement du fond sur lequel il est placé. Dès lors, si le rose ou le rouge domine dans un objet, le fond ne devra être ni cramoisi, ni écarlate, ni même violet; si le bleu y domine, le fond ne 416.
devra pas être violet ni
même
vert
en général.
Si l'objet est jaune, l'orangé devra être proscrit
du
fond. Je rappellerai au reste ce que
j'ai
dit
plus haut (596, 397, 398) en parlant des conditions
que doivent remplir sous ce rapport
modèles des
De
tapisseries
les
pour meubles de Beauvais.
lliannonie générale des couleurs d'un tapis.
417.
Il
y a des observations d'autant plus im-
portantes à faire sur l'harmonie générale des couleurs, que généralement elle est négligée par le
compositeur des modèles de cette sorte d'où-
(
263
vrage; cependant sans
)
elle l'effet
d'un tapis
en grande partie manqué, quel que la
en
est
soit d'ailleurs
perfection avec laquelle chaque objet est rendu particulier.
4i8. Si le tapis présente plusieurs objets séparés, ceux-ci
doivent avoir chacun une couleur
dominante qui s'accorde avec objets, soit
que
celles des autres
couleurs dominantes se rap-
les
portent à des tons différents d une soit, ce
qui
est l'effet le
même gamme,
plus satisfaisant, que ces
couleurs contrastent entre
elles.
L'ensemble de ces objets doit
se
détacher
du
fond, qui sera en général plus terne qu'eux, la lumière étant censée presque toujours émaner du centre de la composition.
La manière dont la
les objets
sont circonscrits et
nature des lignes de circonscription de chacun
d'eux, contribuent
beaucoup à rendre une com-
position harmonieuse ou discordante. Par exemple
des carrés, des parallélogrammes qui attirent l'œil
par leur étendue
et la vivacité
de leurs couleurs,
vont mal avec des figures circulaires, elliptiques^ surtout
quand
ils
en sont très-rapprochés.
(264) ARTICLE
Harmonie des
Condition.
5.''
aux
5.
tapis relativement
objets qui doivent concourir avec
eux à
la décoration d'un appartement.
419.
ne
Il
suffit
pas pour qu'un tapis fasse le
plus bel effet possible , qu'il soit d'une exécution
que
parfaite sous le rapport de la fabrication, le
modèle
soit
d'un beau dessin
tion des couleurs ne
laisse
,
que
rien à désirer;
barmonie avec
faut encore qu'il soit en
pièce pour laquelle
ration de la
la distribu-
il
il
la déco-
est destiné;
ou, en d'autres termes, qu'il ait avec cette décoration certains rapports de convenance, non-
seulement pour l'étendue proportionnelle de la nature des ornements, l'œil saisit l'ensemble
a présidé à
de
la facilité
la
avec laquelle
composition,
la distribution des
l'art
grandes masses
de couleurs; mais encore pour lliarmonie de
mêmes
que
ces
couleurs avec celles des objets qui con-
courent avec
donnée
qui
:
le tapis à
c'est
l'ameublement d'une pièce
sous ce dernier rapport seulement
je ferai ici
quelques réflexions, que
je
com-
pléterai plus bas, lorsque j'examinerai la déco-
ration des appartements.
420.
La manière de rendre,
sous le rapport
des couleurs, l'barmonie d'un grand tapis la plus
(265) facile possible
bles d'un
même
faire partir la
donc
avec
les
couleurs des autres
appartement,
lumière
du
c'est
centre
meu-
d'abord de
du
tapis; c'est
là, c'est-à-dire dans la partie la plus éloi-
gnée des sièges, des tentures,
employer sans inconvénient
etc.,
les
qu'on pourra
couleurs
vives et les plus fortement contrastées.
les
plus
En ména-
geant entre cette vive peinture de la partie centrale
de l'encadrement une partie beaucoup moins
on pourra encore donner à l'encadrement des couleurs assez vives pour qu'il tranche
éclairée,
sur
les parties
contiguës, sans cependant nuire à
la couleur des sièges, des tentures,
etc.
,
266
(
)
SECTION
lY.
TAPISSERIES POUR MEUBLES ET TAPIS DU COMMERCE.
CHAPITRE PREMIER. Des tapisseries pour meubles du commerce. 421. Les tapisseries des Gobelins et series
près
les tapis-
pour meubles de Beauvais composées ,
système de
le
exigent
un temps
la j)einture si
d'a-
au clair-obscur,
long pour être confection-
nées, tant de soins et d'habileté de la part des
qui
artistes
les
exécutent, que
coup trop élevé pour ner
si
l'on a
le
le
prix en est beau-
commerce. Sans exami-
eu tort ou raison de préférer
papiers peints aux tentures de laine, unies, les étoffes de
aux des
Lyon,
les étoffes
meubles
tapisseries jiour
gammes de cinq ou
,
six tons
les
les étoffes
imprimées,
je dirai
qu'avec
au plus, ou peut
exécuter de ces derniers ouvrages d'après la peinture à teintes plates (568), qui sont d'un bel effet et
d'un
j)rix tel
qu'on pourrait les adoptait.
,
si
les livrer
on ne m'a pas trompé
au commerce
si
la
mode
(
2^7
)
CHAPITRE Des
IL
du commerce,
tapis
ARTICLE 1."
Tapis d'après
On
422.
le
système du clair-obscur.
combien
sait
le
goût des tapis est
aujourd'hui répandu, et on ne saurait douter
que, loin de diminuer,
comme
cela est arrivé
partements. Si cliers
pour
le
il
s'accroîtra,
précisément
pour
les glaces
de
Savonnerie sont trop
les tapis
commerce,
la il
de nos ap-
n'en est pas de
même
de ceux qui, composés à leur imitation d'après des modèles peints suivant le système
du
clair-
obscur, sortent de plusieurs fabriques particulières
de France
et
de
l'étranger.
420. Ces tapis coûtent beaucoup moins que
ceux de
la
Savonnerie, parce qu'il y entre moins
de laine; que lité
celle-ci est
inférieure;
généralement d'une qua-
que toutes
les
couleurs ne sont
pas aussi solides; qu'on travaille avec des
moins variées en couleur en
tons; enfin,
que
et
gammes
moins nombreuses
ces ouvrages, fabriqués bien
plus rapidement que ceux des manufactures royales,
ne sont point aussi
424- Si
les
soignés.
qualités intrinsèques
*^avonnerie et celles
du
tapis
que
du
tapis
de
la
l'industrie par-
j
(268) ticulière fabrique à son instar, sont réellement
différentes,
si
on
se
tromperait beaucoup,
croyait que la différence est sensible à
mier examen
si
un
superficiel, et qu'elle peut
l'on
pre-
même
toujours être reconnue par l'examen plus pro-
longé qu'en fera une personne qui ne connaît
point toutes
les difiîcultés
Effectivement, ce que
de ce genre d'ouvrages.
plupart des yeux recher-
la
chent dans
un tapis,
Eh bien!
fabricant de tapis
le
naissant ce goût s'y
conformer,
et
c'est le
brillant des couleurs.
du commerce, con-
du consommateur, il
sait très-bien
arrive à son but en emjiloyant
moins de tons rabattus
et plus
de couleurs franles manufac-
ches et vives qu'on en emploie dans
tures royales. Il obtient ainsi plus d'effet apparent
avec moins de dépenses,
dans plusieurs cas où
un grand nombre de beaucoup d'habileté
l'on
fils
et
convaincu que
et je suis
mêle à
la
colorés ensemble,
il
faut
de connaissances pour ne
pas éteindre des couleurs brillantes les autres,
Savonnerie
les
unes par
en mélangeant des complémentaires
ce danger n'existe pas
ou
se présente
souvent dans le travail des tapis
425. Les considérations que
bien moins
du commerce.
j'ai
émises sur le
mélange des couleurs, conduisent à penser que tout industriel qui voudra se mettre au courant
de
la
fabrication des tapis façon de la Savonnerie »
(269) arrivera par des
dont
tats
moyens
très-simples à des résul-
me paraît certain,
le succès
prescrites (5 80 et
4^5)
il
?
plupart de
un
sys-
lui révéler ce
que
à
se livrera
tème d'expériences propres à la
lorsqu'après
bien j)énétré des règles que nous avons
s'être
confrères ignorent, la valeur
ses
des couleurs de sa palette; et dans cette valeur
nous comprenons
connaissance de
la
la résultante
un nombre donné de fils d'une même gamme, mais à des tons différents, soit en mêlant un nombre
colorée qu'il obtiendra, soit en mêlant
donné de
diversement colorés appartenant
fils
gammes
à des
différentes.
Les premières expériences
auront pour objet de des tons de
nombre
le
gammes
ses
des
fiîs
qu'il
fixer le
après qu'il aura eu fixé
,
de laine qui composeront
fils
complexes; car on conçoit que,
fils
dans un
gamme le
d'un
fil
s'il
ses
entre trois
complexe, on pourra, avec une
même nombre
de tons, obtenir par
mélange un plus grand nombre de tons mixtes
que
si
le
fil
complexe
exemple qu'une et qu'il s'agisse fils
n'était
gamme d'un
se
un ton mixte
([ue si
on
était
du ton
dans
dix avec
:
par tons,
du ton neuf, donnerapprocbé du dixième,
fil
plus
la nécessité
un
que binaire
compose de dix
complexe ternaire; deux
fil
au ton dix avec un
ront
lil
devra tenter
nombre mmiimnn
lil
du
de ne mêler qu'un
ton neuf pour faire
(270) un
fîl
complexe binaire; dès
on conçoit qu'on
lors
pourra obtenir du mélange ternaire bien plus de tons mixtes intermédiaires entre le premier et le
dixième qu'on ne pourra en obtenir du mélange ,
binaire.
Après avoir déterminé
nombre
des tons qui
ses gammes il déterminera le nomgammes non rabattues qui lui seront né-
composeront bre des
le
,
pour composer des nuances
cessaires
en ayant égard à emploiera de
la
première règle;
pour un
fils
fil
brillantes, et plus
complexe,
toutes clioses égales d'ailleurs,
il
et plus,
pourra consti-
il
tuer de mélanges qui se rapporteront à autant
de gammes
distinctes, et qui viendront s'inter-
caler entre les
gammes qui auront
Cette détermination
faite,
il
été mêlées.
s'occupera de con-
stater quels sont les gris résultant
du mélange
gammes complémentaires conformément à notre seconde règle, et il se rendra compte du rabat ou du gris que ces mélanges complémen-
de
ses
taires
donneront aux
quels on
Enfin
,
fils
de couleur franclie aux-
les associera. il
verra quelles sont
leurs rabattues
,
ainsi
que
les
gammes de cou-
les gris
plus ou moins
purs, qu'il lui importe d'avoir.
Bien entendu que dans tout ce qui précède il
n'est
question que des couleurs dégradées et
nullement des couleurs pour fonds.
(
271
)
ARTICLE
Tapis d'après
2.
système des teintes plates.
le
Dans la plupart des cas où il s'agit de clioisir un tapis pour des pièces d'une grandeur moyenne, et à plus forte raison pour celles qui sont petites, je donnerai la préférence au tapis 426.
à teintes plates, parce qu'il est possible d'avoir
un ouvrage d'un en
très-bel effet, sans
soit trop élevé, tandis
un
plus cber tableau,
on
que
prix
le
qu'en payant beaucoup
tapis d'un autre genre rappelant le
sera loin d'avoir ce qu'on peut faire
de mieux dans ce genre.
Le
tapis à teintes plates est le plus favorable
à la vivacité des couleurs;
ou ondulées, des
droites
grie, des palmes, let, l'orangé
duisent
où
au bleu,
le
en
effet,
des zones
dessins points de
jaune
le vert
est
opposé au vio-
au rouge,
etc.,
contrastes les plus brillants.
les
Honpro-
Mais
ne conseille l'emploi de ces tapis que pour lieux
où
les
pièces
les
couleurs éclatantes ne jieuvent nuire
ni aux meubles ni les
je
où
les
aux tentures; par exemple dans tentures, les étoffes des sièges
sont gris, blancs, noirs, ou choisis de manière à se lier
liarmoniquement aux
lapis
par leurs cou-
leurs et leurs dessins.
427. Des tapis d'un bel elïèt sont encore ceux
qui présentent sur
un fond de couleur
briuic
(272
)
des fleurs clétacliées et une guirlande au centre,
à teintes plates et parfaitement assorties la loi
du
,
suivant
contraste.
ARTICLE
Tapis d'après
U7i
3.
système intermédiaire entre
clair-ohscur et les
le
teiîites plates.
428. Je n'ai pas d'observations spéciales sur ce
genre de tapis à ajouter à je reraarcpjerai
prochent
le
celles
qui précèdent;
seulement que ceux qui se rap-
plus
du
tapis à
teintes plates
paraissent préférables aux tapis que efforcé
de rapprocher du tapis de
la
me
l'artiste s'est
Savonnerie.
(
^75
)
SECTION
V.
MOSAÏQUES.
CHAPITRE UNIQUE. 42g.
Tout
le
inonde
sait
qu'on donne
de mosaïques aux imitations colorées que
nom
le
l'on fait
d'un modèle peint, en employant des fragments
de marbre lorés,
,
de pierres d'émaux diversement co,
convenablement
uns contre
les
fixés
les
l'on juxtapose
autres , et qui sont en outre
au moyen d'un mortier
S'il était
que
taillés,
fin
ou ciment.
possible de faire de la
mosaïque avec
des éléments aussi déliés et aussi serrés que le
sont
les fils
un
des tapisseries,
pareil ouvrage se
placerait entre le tableau peint à lliuile et la tapisserie des Gobelins; ci,
il
ressemblerait à celle-
parce qu'il résulterait de
la juxtaposition d'é-
léments colorés d'une étendue apjjréciable se rapproclierait
et
du
rendue brillante au moyen du
rait reçu;
,
et
il
tableau par une surface unie j)oli qu'elle
au-
en outre, l'opposition d'éléments opa-
ques et d'éléments vitreux rappellerait celle des couleurs opaques et des couleurs glacées de la
peinture à
l'buile.
Mais en ayant égard aux considérations précédentes relatives aux qualités spéciales de clia-
que genre d'imitation,
la
mosaïque ayant 18
été
(274) pour
faîte
servir
être exposée
de pavage ou du moins pour
aux intempéries de l'atmospbère à ,
l'humidité des rez-de-cliaussées,
etc., la
résistance
à ces agents destructeurs doit être sa qualité essentielle;
d'un autre côté, la place qu'elle occupe
généralement dans
que
l'oeil saisisse
clier
les édifices
ne permettant pas
tous les détails qu'il peut clier-
dans un tableau, on s'éloigne du but
lors-
qu'on prétend donner à des ouvrages de cette nature
deux la
le fini
arts
nature
de
la peinture;
absolument
même
d'eux emploie.
distincts
on confond par
le
but
alors
et
par
des éléments colorés que chacun
(275)
SECTION
VI.
VITRAUX COLORÉS DES GRANDES ÉGLISES GOTHIQUES.
CHAPITRE UNIQUE. 43o. Je vais examiner, d'après
les idées
pré-
cédentes, ce qxie sont les vitraux colorés lorsqu'ils
concourent
si
puissamment avec
pour donner aux
l'architecture
vastes églises gothiques l'har-
monie que ne peuvent méconnaître tous ceux qui y pénètrent, après avoir admiré la variété et la hardiesse de leurs ornements extérieurs, et qui
mettent ces monuments au nombre des objets de qui frappent
l'art
le
plus par la grandeur, la
subordination de leurs différentes parties, et enfin
par
le
rapport intime
ont avec leur desti-
qu'ils
nation. Les vitraux des églises gothiques, en in-
terceptant la lumière blanche qui donnerait
un
jour trop vif et moins propre au recueillement
que ne
l'est la
lumière colorée
ont cependant
che
les
dans
plus bel éclat. Si on en recher-
le
causes,
on
le contraste
ment
même
qu'ils transmettent,
les
trouvera
non -seulement
de leurs couleurs
si
heureuse-
opposées, mais encore dans le contraste
de leur transparence avec
murs qui joignent
les
les
duites sur
entourent
et
des
l'opacité des
plombs qui
les
uns aux autres. Les impressions prol'oeil
en vertu de cette double cause
(2,6) sont d'autant pins vives, qu'on
ressent et plus
les
souvent et plus longtemps chaque
43 1. Les fenêtres de
l'église
fois.
gotliique sont en
général ou circulaires ou cintrées
du haut en
ogive et à côtés verticaux. Les vitraux des pre-
mières représentent ordinairement de grandes
où
rosaces
le
jaune, le violet,
le rouge, le vert
semblent
le
bleu, l'orangé,
des pierres fines
jaillir
plus précieuses. Les vitraux des secondes re-
les
présentent presque toujours, au milieu d'une bor-
dure ou d'un fond analogue
avix vitraux rosaces,
figure de saint en parfaite
une
qui
celles tails
de
se
harmonie avec
détachent en relief autour des por-
l'édifice, et ces
dernières figures, pour
être appréciées à leur juste valeur, doivent être
jugées comnie parties d'un ensemble et non comme statue grecque qui est destinée à être
une
isolément de tous
les côtés.
432. Les verres qui composent parties d'une figure les
vue
les
diverses
humaine sont de deux
sortes
:
uns ont été peints sur leurs faces avec des
préparations qu'on a ensuite
vitrifiées; les
ont été fondus avec la matière lore
:
en général,
les
mains,
autres
qui les co-
premiers entrent dans la
composition des parties nues de le visage, les
même
les
la figure,
pieds; et les
comme
seconds en-
I
(^77) trent dans celle des draperies
sont réunis
tous ces verres
par des lames de plomb. Ce qui
m'a frappé dans
du
:
les
plus bel effet,
vitraux à figure
c'est
humaine
l'observation exacte des
rapports de la grandeur des figures et de l'intensité
de
la
lumière qui
distance où
que
les
le
les
rend
visibles,
avec la
spectateur est placé; distance telle
lames de plomb qui circonscrivent cha-
que pièce de verre, ne paraissent plus qu'une ligne ou une zone noire de peu de largeur. 453.
Il n'est
pas nécessaire, pour
l'effet
de
l'en-
semble, que les verres peints , vus de près, pré-
un
sentent des hachures fines,
des teintes fondues; car
avec les verres colorés
qui se rapporte à
la
pointillé soigné,
doivent composer,
ils
pour draperies, un système peinture à teintes plates;
on ne peut douter qu'une peinture sur verre, exécutée complètement d'après le système
et certes,
du
clair-obscur, aurait ce désavantage sur l'au-
tre, sans parler fini
du prix de
l'exécution,
que
le
des détails disparaîtrait tout à fait à la dis-
tance où se trouve placé
le
vision de l'ensemble serait la première condition
d'art destiné
spectateur, et
moins
la
distincte; or,
que doit remplir tout objet
à parler aux jeux y
présente sans confusion et possible. Ajoutons
que
le
est qu'il s'y
plus distinctement
que des peintures sur verre,
(278) méthode du
exécutées d'après la
se prêtent point à recevoir les
ne
fonds à vitraux rosaces
(430
clair- obscur,
bordures
et les
qui sont d'un
si
bel effet de couleur; qu'elles ont moins d'éclat,
de limpidité, que
les
verres dans lesquels la
tière colorante a été incorporée
ma-
au moyen de
la
liquéfaction ignée (452), et enfin, qu'elles sont
moins susceptibles de
résister
aux injures du
temps.
434.
La
variété des couleurs dans les vitraux
est si nécessaire
pour
qu'ils
produisent
le plus
grand effet possible, que ceux qui représentent des figures entièrement nues, des édifices, en un mot, des objets étendus d'une seule couleur ou peu nuancée, quelle que soit d'ailleurs la perfection de leur exécution sous le rapport la vérité
de l'imitation, seront d'un
du fini
et
de
effet inférieur
à celui des vitraux composés de pièces de coideurs
Cependant
variées et lieureusement opposées.
ne peux manquer de signaler résulte
du mélange
le
mais
je
qui
du moins quand
une certaine étendue dans une fenêtre;
reconnais en
peut obtenir les
effet
des vitraux colorés avec des
verres incolores transparents,
ceux-ci ont
mauvais
je
même
du mélange
temps
l'effet
qu'on
des verres dépolis avec
vitraux colorés ou encore de petits verres in,
colores transparents enchâssés dans
du plomb, de
(^79 manière qu'à ils
la distance
produisent
l'effet
)
où
doivent être vus,
ils
d'une juxtaposition symé-
trique de parties blanches et de parties noires.
435. Je conclus qu'il faut rapporter
les
causes
des beaux effets des vitraux colorés des grandes
gothiques
églises 1.°
dont
:
A ce qu'ils présentent un dessin très-simple, les diverses parties
bien circonscrites peu-
vent être vues sans confusion à une grande distance; 2.°
A ce
qu'ils offrent
un ensemble de
colorées distribuées avec et
qui sont en
tées,
même
une
opaques qui
elles,
tablement produire tout
me paraissent véri-
l'effet
dont
rayons diversement colorés ,
,
arrivent à
l'effet
de
la ligure
les
uns sur
les
l'oeil
du
tellement
l'église,
conique des rayons
de lumière émanés d'un seul point, piètent
$ont sus-
ils
que dans un vaste vaisseau où
spectateur placé sur le sol de écartés par
mais encore avec
les circonscrivent.
456. Les vitraux colorés ne
ceptibles,
de symétrie,
temps vivement contras-
non-seulement entre
les j)arties
sorte
parties
les autres, et qu'il
qu'ils
em-
en résulte
un mélange harmonieux qui n'a pas lieu dans un petit local éclairé par des vitraux colorés. C'est ce
mélange intime des rayons colorés, trans-
mis dans un vaste vaisseau
,
qui permet
la vision
28o
(
de
au rez-de-chaussée lorsque
tapisseries placées
les bas-côtés
lores
il
:
est
) ,
n'ont pas de fenêtres à verres inco-
évident que
si les
tapisseries se trou-
vaient trop rapprochés des vitraux colorés, elles
perdraient toute l'harmonie de leurs couleurs,
puisque des rayons bleus pourraient tomber sur des draperies rouges ou des carnations, des rayons
jaunes sur des draperies bleues, Ainsi, lorsqu'il
une
colorés à
de mettre des vitraux
s'agit
fenêtre,
etc.
me
il
paraît convenable
non-seulement d'avoir égard à leur beauté, mais encore à
l'elfet
que
lumières colorées qu'ils
les
transmettent auront sur
les objets
quils doivent
éclairer.
437. Les vitraux colorés d'une vaste église
me
paraissent de véritables tapisseries transparentes, destinées à transmettre la lumière et à se lier
liarmoniquement avec térieur, détruisent la
de
railles
de
l'édifice, et
l'intérieur,
parmi
les
sculptures qui, à
l'ex-
monotonie des hautes muavec
les
ornements divers
lesquels les tapisseries doi-
vent être comptées. 438. Je résumerai mes idées sur l'emploi des verres colorés
vants 1
f
dont
pour fenêtres dans
les
termes sui-
:
Ils
ne produisent véritablement tout
ils
sont susceptibles, que dans la fenêtre
l'efTet
(28l) rosace ou la fenêtre cintrée
ou terminée en ogive
des grandes églises gothiques j
ne produisent tout leur
2.° Ils
présentent
ils
que quand
effet
harmonies de contraste
les
plus
les
fortes,
non du
le noir
produit par l'opacité des murs, des har-
verre incolore transparent avec
reaux de fer, des lames de plomb, mais de ce noir avec l'orangé,
du
3.° S'ils
du rouge, du
tons intenses
les
violet et
bleu, de
du jaune;
présentent des dessins, ceux-ci doivent
toujours être les plus simples possibles, et
porter
les
com-
harmonies de contraste;
Tout en admirant des vitraux dont un
4.°
grand nombre de pièces sont des peintures sur verre d'un mérite incontestable, surtout en exa-
minant pas
que
les difficultés vaincues,
un genre qui doive le
5.°
vitrail
le
d'effet
mérite d'un tableau
dans une grande
église
d'un prix beaucoup moins élevé;
Des vitraux à fond
gris-clair avec des ara-
besques légères, sont d'un
on
n'est
dit, qu'il est plus coûteux et qu'il
produira moins
qu'un
que ce
être très-encouragé, parce
produit n'a jamais
proprement
j'avoue
triste effet
partout où
les place.
Je reviendrai sur l'emploi des vitraux colorés
dans de
les églises
la loi
du
,
lorsque
je traiterai
des rapports
contraste avec la décoration des in-
térieurs d'églises.
(
282
)
TROISIEME DIVISION. IMPRESSION DES MATIÈRES COLORÉES SUR LES ÉTOFFES ET LE PAPIER.
PREMIERE SECTION. DE L'IMPRESSION DE DESSINS SDR LES ÉTOFFES.
CHAPITRE UNIQUE. 439.
Le but que
je
me
propose dans ce cha-
pitre, est l'examen des effets optiques
tent des dessins produits
que présen-
au moyen de l'impres-
sion sur
les étoffes tissées, et
che des
effets
nullement
la
chimiques qui peuvent avoir lieu
y imprime.
entre elles et les matières qu'on
Pendant longtemps l'impression des
tissus s'est
bornée exclusivement, pour ainsi dire, à la toile
de coton ce 5
années qu'elle et
de
s'est
n'est
que dans
étendue aux
soie, destinés, soit à
digieuse extension, la
celle
de
ces dernières
tissus
de laine
l'ameublement,
aux vêtements. Cette industrie a
les
recher-
pris
mode en ayant
soit
une proaccueilli
produits avec une extrême faveur; mais quelle
que
soit
l'importance
vue commercial,
du
sujet sous le point
je dois le traiter
puisque cet ouvrage n'y
est
de
brièvement,
pas exclusivement
consacré, et que d'ailleurs tout ce qui précède s'y
trouve
lié si
essentiellement,
que
se livrer à
(
285
)
des détails approfondis , serait s'exposer aux in-
convénients de redites qu'aucun avantage ne
me
compenserait. Je sieurs faits
connaître la
du
loi
toiles peintes
de
contenterai d'énoncer plu-
propres à démontrer que, faute de
,
contraste, le fabricant de
l'imprimeur sur
étoffes
de laine
soie, sont sans cesse exposés à porter
jugements
sui' la
sitions colorantes
de faux
valeur de recettes pour compo,
ou bien à méconnaître
de dessins
ritable teinte
et
qu'ils
la vé-
ont eux-mêmes
appliqués sur des fonds dont la couleur diffère
de
celle
de ces derniers.
A.
Faux jugements
sur la ualeur de recettes
pour composition colorante. 440. sédait,
Dans un pour
atelier
le vert
de
toiles peintes
on
pos-
par impression, une recette
qui avait toujours réussi, jusqu'à une époque où l'on crut apercevoir qu'elle résultats.
On
cause de cet suivi
donnait de mauvais
se perdait en conjectures sur la
effet,
lorsqu'une personne, qui avait
aux Gobelins mes travaux sur
le contraste,
reconnut que
le vert dont on se plaignait, étant imprimé sur un fond bleu, tirait au jaune, à
cause de l'influence de l'orangé complémentaire
de
la
couleur
du
fond. Elle conseilla en consé-
quence d'augmenter la
la
proportion du bleu dans
composition colorante, afin de corriger
l'effet
(
du
contraste.
donna
La
284
)
recette modifiée d'après cet avis,
beau vert qu'on
le
auparavant en
était
possession d'olDtenir en la suivant.
44 ï- Cet exemple démontre que toute
recette
de composition colorante destinée à être appliquée sur un fond d'une autre couleur que sienne, doit être modifiée conformément à
que
fond produira sur
le
position. Il
un
cile à
ne
loi
,
contraste; car
peignant le
un
un
le
du con-
les deux,)
premier
ignorent
s'est
la
aperçu, en
une draperie bleue, il
lui suffit
frappe. C'est cette grande facilité
de corriger ,
fa-
peu de bleu au vert pour corriger
un
contrastes
effet
prend trop de jaune,
défaut qui
qu'il a
si le
un
bien plus
fabricant de toiles pein-
dessin vert sur
vert
d'ajouter le
à
en supposant que tous
du
que
l'est
l'effet
coideur de la com-
qu'il est
peintre de corriger
traste, qu'il tes
la
prouve encore
la
le
mauvais
effet
qui explique pourquoi
souvent sans s'en
il
de certains
y parvient
rendre compte à lui-même.
B. Véritable teinte de dessins , imprimés sur des
fonds de couleur, méconnue. 442.
En
traitant des modifications
apercevons dans la
lumière,
de couleur
j'ai
les
que nous
corps par l'intermédiaire de
cité des
et à dessins
toiles
de coton à fond
que l'indienneur avait
(385) eu
l'intention
Je faire incolores,
et
qui à cause
de l'imperfection des procédés étaient réellement de
la
ment
couleur
du fond mais d'un ton ,
comme on
clair (292, 293),
excessive-
pouvait s'en
assurer en les regardant, après les avoir isolés
de ce fond au moyen d'un papier blanc découpé. fait
J'ai
l'oeil les
remarquer que, malgré leur couleur,
jugeait
ou incolores, ou de
plémentaire de celle
du
com-
la teinte
fond.
445. Je vais rappeler la cause de ces apparences, parce qu'elle a été l'objet de questions
qui m'ont été fréquemment adressées par des fabricants de toiles peintes et des
marchands de loi
du con-
effet,
lorsque
nouveautés; elle est donnée par la traste simultané des couleurs. les
En
dessins semblent blancs, le fond agit par
contraste de ton (9); cette
s'ils
semblent colorés, et
apparence succède en général à
paraissent blancs , c'est
que
le
celle
où
ils
fond agit alors par
contraste de couleur (i5); le fabricant de toiles peintes ne doit
donc pas chercher à rapporter
la
cause de ces phénomènes à des actions chimiques
qui se manifesteraient dans
444- L'ignorance de la loi
ses opérations.
du
contraste a été,
entre des marchands de nouveautés et des impri-
meurs,
le sujet
de plusieurs contestations que
j'ai
(
été assez
possible dans les cas
le
)
heureux de terminer à l'amiable, en dé-
montrant aux parties vais
286
qu'il n'y avait pas cpi'ils
me
de procès
soumettaient. Je
en rapporter quelqiies-uns afin de prévenir ,
retour de pareilles contestations.
Des marchands de nouveautés ayant donné des étoffes de couleur unie, rouge, violette et
bleue
à des imprimeurs pour qu'ils
,
y appliquas-
se plaignirent
sent des dessins noirs,
ils
qu'on leur rendait des
étoffes
de ce
rouges à dessins
verts, des étoffes violettes à dessins
d'un jaune
verdâtre; des étoffes bleues à dessins bruns orangés
ou
cuivrés,
au
lieu d'étoffes à dessins noirs
avaient demandés.
qu'ils
convaincre
qu'ils n'étaient
plaintes, de recourir 1
.°
Il
me
suffit,
pour
les
pas fondés dans leurs
aux deux épreuves suivantes
Je circonscrivis
les dessins
blancs découpés qui cachaient
:
avec des papiers
fond
le
:
les des-
sins parurent noirs; 2."
Je
fis
des découpures de drap noir que je
plaçai sur des étoffes de couleur unie, rouge, violette
et bleue,
comme
les dessins
et les
découpures parurent
imprimés, c'est-à-dire de
couleur complémentaire du fond
,
mêmes découpures, placées sur un fond étaient du plus beau noir. les
445.
En définitive,
la
pendant que blanc,
voici les modifications
que
(
287
)
des dessins noirs éprouvent sur des fonds de diverses couleurs
Sur des
:
étoffes
rouges
,
ils
paraissent d'un vert
foncé ;
Sur des
étoffes orangées, ils paraissent
d'un
noir bleuâtre 3
Sur des dont
étoffes jaunes, ils paraissent
la teinte violâtre est très-faible
d'un noir
à cause
du
grand contraste de tonj Sur des
étoffes vertes, ils paraissent
d'un gris
étoffes bleues, ils paraissent
d'un gris
rougeâtre;
Sur des orangé ;
Sur des gris
étoffes violettes,
ils
paraissent d'un
jaune verdâtre.
Ces exemples suffiront pour faire comprendre l'avantage qu'il soient
de
la
fond, toutes
y a d'imprimer des
dessins qui
les fois qu'il s'agit
de renforcer
tuellement des teintes juxtajiosées, sans soi tir
du mu-
couleur complémentaire de celle
de leurs gammes
respectives.
les faire
(
288
)
SECTION
II.
IMPRESSION DES DESSINS SUR DES PAPIERS COLORÉS POUR
TENTURE.
CHAPITRE PREMIER. Généralités. 446.
Au point où l'art
de fabriquer
peints est parvenu de nos jours,
les
papiers
on peut dire
sans exagération que la connaissance de la loi
du
contraste des couleurs est d'une indispensable
nécessité
aux
qui se livrent à cette indus-
artistes
avec l'intention de
trie
la
perfectionner. Je re-
garde
comme
de
première division (lU partie), où
la
essentielle à leur instruction l'étude j'ai
traité
de l'imitation des objets colorés au moyen de matières colorées divisées pour ainsi dire à
l'in-
de
dont
,
fini
se
,
ainsi
que
compose
la
celle
la j)lupart des faits
deuxième division, consacrée à
l'imitation des objets colorés tières colorées
447»
On
au moyen de ma-
d'une étendue sensible.
ne peut réellement bien juger des
vrais rapports de la loi
du
contraste avec l'art
de fabriquer les papiers peints, qu'en distinguant ceux-ci en plusieurs catégories auxquels la loi est applicable;
qu'il
car elle ne
y a des papiers
l'est
pas à tous, puis-
peints de couleur unie.
,
289
(
)
Je range clans une première catégorie
les
papiers peints à figures, à paysages, ainsi que
ceux qui
,
rej)résentant des fleurs plus
ou moins
grandes de couleurs variées, ne sont pas destinés à servir de bordures.
De
ceux de cette catégorie
se
tous les papiers peints
rapprochent
le
plus de
la peinture.
Les papiers peints à dessins d'une seule couleur
ou de coulem^s peu variées, font une seconde
catégorie.
Enfin
je
range dans une troisième,
les
peints pour bordures.
19
papiers
,
290
(
)
CHAPITRE De
II.
la loi diï contraste simultané des cou-
leurs relativement
aux papiers peints à
jimires , a paysages ou à grandes fleurs
de couleurs variées. 448. L'étude que je viens de prescrire (44^)
aux les
artistes
qui s'occupent de
l'art
de fabriquer
papiers peints, est en quelque sorte celle des
généralités et à la fois celle des spécialités
immé-
diatement applicables à toute composition qui rappelle le tableau
,
ou en
d'autres termes
,
la,
tapisserie à figures et à paysages; mais quel que
de
soit le m.érite des papiers peints
gorie, et la difliculté les
que
celte caté-
surmontée pour
l'on ait
exécuter d'une manière satisfaisante, cepen-
dant ce ne sont pas ceux que goût recbercbent,
et ils
ne
les
me
personnes de paraissent pas
destinés à l'être quelque jour plus qu'ils ne le
sont aujourd'hui, par la double raison que le
goût des arabesques peintes sur
mur ou
sur bois,
et celui des lithographies, des gravures et des
tableaux se répandent tous
Or,
si
ces trois derniers
pas absolument, peintes sur ils
excluent
mur
,
comme
les
jours davantage.
objets le
font
ne proscrivent les
arabesques
toute espèce de papiers peints
du moins
tous les papiers à figures,
à paysages et à couleurs variées.
(
291
)
449- Les applications de la loi
de fabriquer
l'art
mière catégorie sont bien
du
contraste à
papiers peints de la pre-
les
si
faciles lorsqu'on
connaît
divisions de l'ouvrage auxquelles
les
renvoyé (44^)?
de l'avantage
fjue je
qu'il
me
j'ai
bornerai, pour preuve
a de connaître cette loi, à
y
rappeler le mauvais effet que des zones contiguè's
de deux tons d'une
même gamme
de
gris, ser-
vant de fond à une figure d'enfant présentaient ,
par suite du contraste de ton naissant de leur juxtaposition (533); car l'artiste
qui
vais effet s'il
eut
me
dont
connu
on ne peut douter que
consultait je parle,
la loi
du
pour détruire
ne
l'aurait pas
le
mau-
produit
contraste, parce qu'il
aurait éclairci la zone la plus foncée, et foncé la
zone
la plus claire
dans leurs parties
contiguè's.
(
^
292
)
CHAPITRE De
III.
du contraste simultané' des cou-
la loi
aux
leurs relativement
papiers peints à
ou de cou-
dessins d'une seule couleur leurs
peu
variées,
450. Les observations que
j'ai faites
relative-
ment aux modifications à apporter dans des compositions colorantes
cettes
être
imprimées
toffes
comme
les re-
destinées à
dessins sur des fonds d'é-
d'une autre couleur que la leur (44
sont tout à fait applicables à l'impression de dessins sur papiers peints.
45
1.
en
Il
est
même des observamême cbapitre (444)»
encore de
tions consignées dans le
qui concernent
les
modifications que des dessins
noirs éprouvent de la part de la couleur des
fonds sur lesquels
ils
sont imprimés. Les obser-
vations que je rappelle, quoique applicables à tous les cas
où du noir
est
placé sur des fonds
de couleur, m'ont principalement été suggérées par
les
laine
impressions que l'on
fait
pour manteaux de femmes,
meubles;
il
semble que
j'aurais
sur étoffes de
et surtout
pour
dû réunir
à ces
observations toutes celles qui concernent des dessins autres
que
les noirs.
La raison qui m'a em-
(293) péché de étoffes
le faire, c'est
que
les
impressions sur
de laine pour meubles ou pour manteaux,
du meilleur goût
qui sont
et le
mieux
exécutées,
sont celles des dessins noirs, ou plus générale-
ment de
beaucoup plus foncés que
dessins
fonds. Les papiers peints, je ne dis pas
du
les
meil-
leur goût, mais ceux de l'emploi le plus conve-
nable, présentant des fonds très-clairs à dessins
blancs ou gris,
j'ai
préféré parler à leur article
des modifications que de pareils dessins peuvent recevoir des fonds de couleur j et ce qui m'a
déterminé encore à en agir ainsi observations dont
ils
,
ce sont les
ont été réellement pour moi
le sujet.
452. Les papiers pour tenture de couleur peu
foncée et à dessins gris, présentent
du
contraste
au maximum,
gris paraît coloré
Ainsi,
phénomène
c'est-à-dire
que
le
complémentaire du fond.
la
conformément à
un fond
gris sur
par
le
la loi
(63), des dessins
rose paraissent verdâtres j
Sur un fond orangé Sur un fond jaune
ils
paraissent bleuâtres j
ou
paraissent violets
ils
lilas;
Sur un fond vert
ils
Sur un fond bleu orangé
paraissent rosés; ils
paraissent d'un
gris
;
Sur un fond
violet
ils
paraissent jaunâtres.
,
294
(
453. Je cite ces
faits
)
comme
des exemples pro-
pres à éclairer les artistes, parce qu'il est à
ma
connaissance que des discussions se sont élevées
dans des fabriques de papiers peints, entre
le
propriétaire et le préparateur des couleurs j ainsi, il
y
a quelques années que le propriétaire d'une
des premières fabriques de Paris, ayant voulu faire
imprimer des
pomme
et sur
dessins gris sur
un fond
un fond
que son préparateur avait donné du primeur, par
la raison
vert-
rose, se refusa à croire
que
gris à l'im-
les dessins
imprimés
sur ces fonds paraissaient colorés de la complé-
du
Ce ne
mentaire de
la
couleur
l'époque où
le
préparateur, qui assistait à une
leçon que
je
faisais
toire naturelle
fond.
en 1829 au
fut qu'à
Muséum
d'iiis-
pour M. Vauquelin m'entendant ,
parler des méprises que le contraste des couleurs
pouvait occasionner, soupçonna la cause des fets qu'il avait
produits à son insu, et qui étaient
même devenus pour grément.
ef-
lui le sujet
de quelque désa-
CHAPITRE De
IV.
du constraste simultané des courelamement aux bordures de pa-
la loi
leurs
pier peint.
Tout papier de tenture uni ou appartenant à la seconde catégorie, doit recevoir une bordure en papier peint, qui généralement est plus foncée et plus compliquée de dessin et de 454.
couleur que
le
papier qu'elle doit
L'assortiment des deux papiers exerce gi-ande influence sur
l'effet qu'ils
encadrer.
une
très-
sont susceptibles
de produire; car cliacun d'eux peut être d'une belle couleur, orné de dessins du meilleur goût, et cependant leur effet sera médiocre ou même mauvais, parce que l'assortiment n'en sera pas
conforme à
la loi
du
contraste; je reviendrai sur
ce sujet dans la cinquième division, parce que ce chapitre est exclusivement consacré à consi-
dérer
les
455.
bordures en elles-mêmes.
Le fond d'une bordure contribue
mement
extrê-
à la beauté des dessins, soit ornements,
ou tout autre objet que le compositeur Ne pouvant traiter de cette influence
soit fleurs
y
place.
d'une manière absolue sirai
un
que
j'ai
certain
et
méthodique,
nombre de
faits
eu l'occasion d'observer,
je
choi-
remarqual)les et j'insisterai
(
^96
)
principalement sur ceux dont on peut déduire des conséquences qui, en apparence, ne découlant pas immédiatement des choses
exposées lecteurs,
,
précédemment
pourraient échapper à beaucoup de
malgré
le
grand intérêt
qu'ils
ont à
les
connaître, sans compter que l'exposition de ces faits
me donnera
l'occasion d'appliquer la loi
contraste à des cas où
il
du
de dessins présen-
s'agit
même gamme souvent même de dif-
tant toujours plusieurs tons d'une et
de diverses nuances
férentes
gammes
,
et
plus ou moins éloignées
des autres, c'est-à-dire
que
je
les
unes
ne m'occuperai pas
de bordures simples présentant des dessins noirs
ou
gris sur
fond uni car j
j'ai
déjà parlé des
mo-
difications que, dans cette circonstance, éprou-
vent des dessins noirs (445)
et des dessins gris
(452), en traitant de l'impression des dessins sur étoffes, et des papiers peints à dessins d'une seule coideur ou de couleurs peu variées.
456. Voici
les
circonstances dans lesquelles les
observations suivantes ont été
Le dessin d'une bordure,
faites.
soit
ornements,
fleurs, soit tout autre objet, avait été
puis collé sur
un
soit
découpé
carton blanc.
Des dessins identiques au précédent, qui avaient été collés sur carton, puis découj)és, étaient su-
perposés ensuite sur des fonds noir, rovige, orangé,
(
397
)
jaune, vert, bleu et violet, puis oljservés compa-
rativement non-seulement par moi
par plusieurs personnes dont
mais encore
,
yeux sont
les
fort
à voir des couleurs. Les effets étaient
exercés
notés par l'écriture lorsque nous étions parfai-
tement d'accord pour I.
les évaluer.
Bordure de o™,20 de hauteur représentant des ornements d'or sur différents fonds. 457. Ces ornements, exécutés par
les
procédés
ordinaires des fabriques de papiers peints, ne
contenaient aucune parcelle d'or métallique, des laques jaunes et orangées de divers tons et de diverses nuances avaient été exclusivement
em-
ployées à leur confection. Après avoir énoncé les modifications que
vent de
la
les
ornements d'or peint éprou-
couleur des fonds, j'indiquerai compa-
rativement
celles
que des ornements
lique reçoivent de la part de ces cette
comparaison présentant des
me paraissent
d'or métal-
mêmes
fonds;
résultats qui
intéressants.
a)
Fond
noir.
458. Lorsqu'on a regardé
les
ornements d'or
peint placés sur ce fond avec l'intention de
les
comparer aux ornements identiques placés sur
un fond
blanc,
plus distincts que
les
premiers apparaissent bien
les
seconds; parce que
les
jaunes
298
(
)
et les jaunes orangés, couleurs
éminemment lumi-
neuses, et le fond noir qui ne renvoie pas de
lumière, donnent lieu à le
un
que
contraste de ton
fond blanc, essentiellement lumineux, ne peut
présenter avec des couleurs qui le sont ellesm.êmes.
On
comme on
aperçoit ensuite,
tendre d'après ce qu'on a dit de
dans
le contraste
(53), que
noter que
les
jaunes et
les
de s'appauvrir, ainsi que
l'effet
du noir
couleurs superpo-
les
sées dessus se sont abaissées
devait s'y at-
de ton
,
mais
il
faut
jaunes orangés, loin la
précédemment (58) pouvait
remarque exposée craindre,
le faire
gagnent en pureté.
En
considérant
plus d'attention,
les effets
on
voit
rouge aux ornements,
marquer,
c'est le
briqueter
les
des deux fonds avec
que
le
et ce qu'il
du
noir donne
importe de re-
brillant de ce rouge; loin de
jaunes,
il
les
dore véritablement
j'appelle l'attention sur ce résultat, parce
verrons plus bas (460)
un
effet
:
que nous
du fond rouge
qu'on pourrait, sans réflexion, croire contraire à celui qui nous occupe. Tel
m'engage à
motif qui
insister svir ce point, afin
comprenne bien comment gris,
est le
donne du
le noir,
comment comme un bleu
brillant, et
qu'on peut considérer
rabattu, devait produire avec le
que
l'on
en ôtant du ce gris, terni
ou
jaune une cou-
(
leur olivâtre. Or,
marquer que
les
tion, présentent
il
299
)
importe encore de faire re-
ornements d'or dont
une
il
est
ques-
teinte grise olivâtre qui,
loin d'être diminuée par le fond blanc, est exaltée
par
En
lui.
définitive,
si le
fond noir abaisse
des couleurs, tandis que le blanc
le
les reliausse, il
abaisse proportionnellement plus le jaune le
ton
rouge, et rend par conséquent
les
que
ornements
pkis rouges qu'ils ne le paraissent sur le fond
blanc j enfin, en ôtant du gris, leurs et agit encore par là
rouge ou
leur ôtant
du
il
épure
les
cou-
en leur donnant du
vert.
Ornements d'or métallique. 459. Les ornements d'or se détachent mieux,
sur le noir que sur le blanc, mais la couleur
orangée s'abaisse
et s'apj)auvrit
fond noir n'épure donc pas il
épure
les
ornements b)
véritablement j
l'or
véritable
le
comme
d'or peint.
Fond rouge foncé,
460. Les jaunes sont plus lumineux, l'ensemble
de l'ornement peint
moins
gris
est plus clair, plus brillant,
que sur fond blanc.
Le rouge, bien plus foncé que l'ornement, en abaisse le ton, et cet elFet est encore augmenté
j
5oo
(
)
par l'addition de sa complémentaire,
le veii;,
couleur brillante. Cet exemple a de l'importance en ce
cpi'il fait
bien voir comment
la
blerait devoir être
peu avantageuse aux orne-
couleur rouge, qui sem-
ments, parce qu'elle tend à
les pâlir
en
les
ver-
dissant, leur est pourtant favorable, par la raison
que
l'éclaircissement
couleur la
ou
l'afTaiblissement de la
plus que compensé par le brillant de
est
complémentaire du fond qui
s'ajoute
nous reviendrons encore sur cet
au jaune dans
effet
un
moment (4^8). Il y a cette analogie entre l'influence du fond rouge et celle du fond noir, que le
ton des couleurs s'abaisse; mais
que
différence,
premier, tandis
les
il
y a
cette
ornements verdissent sur
le
qu'ils s'orangent sur le second.
Ornements cVor métallique. 461. Le fond rouge n'est point aussi avanta-
geux pour
les
ornements d'or
qu'il l'est
ornements d'or peint, par 1^ raison
perd trop de port
il
sa
semble
couleur orangée
même
,
que
pour le
les
métal
et sous ce
rap-
inférieur à l'or sur fond
noir.
Le fond rouge lâtre
que
le
paraît plus foncé et plus vio-
fond sur lequel
les
ornements peints
sont placés.
Les fonds d'un rouge clair sont encore moins
(5oi) favorables à
que
l'or
les
fonds rouges d'un ton
foncé. c)
Fond orangé
plus foncé que les ornements.
462. Les ornements peints sont plus bleuâtres
ou plutôt plus verdâtres que sur fond blanc. Les jaunes et
de
orangés ont singulièrement baissé
les
ton.
Ce fond ments,
est
donc très-désavantageux aux orne-
comme on
devait le présumer.
Ornements d'or métallique. 463. L'orangé ne leur est pas favorable.
métal devient trop blanc j d'un autre côté,
orangé
est plus
trouvent d)
les
rouge
et plus vif
ornements
que
celui
464.
fond
où
se
peints.
Fond jaune de chromate de plomb, lant que le
le
Le
plus
bril-
jaune des ornements.
Le jaune des ornements peints
est excessi-
vement affaibli par la complémentaire violette du fond qui
s'y ajoute.
Les ornements paraissent gris
relativement à ceux qui sont sur
le
fond blanc.
Ornements d'or métallique. 465. Le fond jaune n'est point aussi défivorable aux ornements d'or qu'il
ments
peints. liC
l'est
aux orne-
premier assortiment peut même,
dans certains cas, cire recommandé.
(302 Le jaune
)
paraît plus intense et plus verdâtre
peut-être. e)
Fond
vert gai.
466. Les ornements peints sont plus foncés sur
fond vert gai que sur fond rouge sur fond blanc; n'est
ont pris
pas la teinte brillante
une
noir, c'est Il
ils
résulte
même que
et
du rouge, mais que leur donne
ce le
teinte briquetée.
de
la
comparaison des
ornements sur fond rouge
et sur
des
effets
fond vert, que
beaucoup plus avantageux que
le
premier
le
second, parce qu'il ajoute à la couleur des
est
ornements une teinte essentiellement brillante, tandis que le dernier, ajoutant
trancbant du
vert, produit
du
du rouge ou
re-
briqueté.
Ornements d'or métallique. 467. Sur le fond vert gai
rouge,
comme
les
ils
prennent du
ornements d'or peint; mais
rouge, ne diminuant pas sensiblement
du métal
et
augmentant au contraire
de sa couleur, produit
Le fond le
même
un
excellent
le brillant
l'intensité
effet.
vert est plus intense et plus bleu
fond sur lequel
les
le
que
ornements peints
sont placés. 468. L'étude des effets
fond vert sur
les
du fond rouge
et
du
ornements peints d'une part
et
(
sur
5o5
)
ornements d'or d'une autre part,
les
mement
pour
intéressante
les
fabricants de pa-
piers peints et les décorateurs; elle leur la nécessité
est extrê-
démontre
de prendre en considération, dans
la
juxtaposition des corps qu'ils se proposent d'assortir, le brillant
que
ces corps
peuvent posséder
naturellement, et celui qu'on yeut leur donner s'ils
en sont dépourvus. Les exemples précédents
(460, 461, ^66, 4^7) expliquent donc très-bien
comment
le
fabricant de papiers peints clioisira
de préférence pour
du
ses ors le
vert, et pourquoi
un
rouge foncé au lieu décorateur
tapissier
préférera, pour couleur de tenture d'un sin de bronzes dorés, le vert
on peut apprécier ces
au rouge.
la différence qu'il
maga-
Au
reste,
j a
entre
deux tentures, en voyant dans des magasins
de pendules dorées, combien
le
fond vert
est
préférable au fond rouge. f)
Fojid bleu.
469. L'observation s'accorde parfaitement avec la loi les
c'est
;
véritablement sur
ornements peints dont
est la
avec
fond bleu que
couleur dominante
complémentaire de ce fond,
le
se
montrent
plus d'avantage quant à l'intensité de la
couleur jaune d'or; cet la petite différence le
la
le
effet
compense
et
au delà
qui peut résulter de ce que
fond rouge donne un peu plus de
brillant. Les
(
3o4
)
ornements sur ce dernier fond, comparés à ceux sur fond bleu, sont moins colorés et semblent
plus blanchâtres.
Ornements d'or métallique. 470.
Ils
vont aussi bien que
ornements
les
peints j le fond bleu est plus foncé et moins violété
que
celui sur lequel reposent les
ornements
peints.
g)
471-
Fond
Conformément à
violet.
la loi,
le
fond
violet,
donnant du jaune verdâtre aux ornements peints, leur est favorable; ils paraissent sur ce fond moins gris olivâtre, plus brillants et
moins
verts
que sur
le
que sur le fond blanc, fond rouge.
Ornements d'or métallique. 472.
Ils se
fondj celui-ci
détachent également bien sur ce est
rehaussé et
le violet parait
plus
bleu ou moins rouge. 473.
Il est
remarquable que
rehaussent tous
les
placés relativement
les
ornements d'or
fonds sur lesquels
ils
sont
aux ornements de papiers
peints, ce qui n'est pas dire
que ce métal
fait
perdre du brillant aux fonds; car l'orangé, tout
en prenant du rougeâtre par l'or,
la juxtaposition
de
paraît cependant plus brillant que l'orangé
juxtaposé avec
les
ornements
peints. L'or,
par sa
(3o5) couleur orangée, donne en outre
du
bleu, sa
com2)lémentaire, aux corps qui l'avoisineut.
IL Bordure de o'",io de hauteur^ présentant des
ornements composés dejleurs bleues en feston,
dont
les
extrémités sont engagées dans des
feuilles grises d'arabesques. 474--
comme
Jg prends
second exemple ces or-
nements, opposés en quelque sorte aux précédents par leur couleur dominante, qui
Fond
est le bleu.
noir.
476. Gris abaissé de trois tons, relativement
au
gris sur blanc;
moins rougeâtre.
Fleurs bleues abaissées de deux tons au moins.
Fond 476.
blanc
Le il
rouge.
gris est verdâtre,
tandis que sur le
est rougeâtre.
Les fleurs bleues sont abaissées de trois tons, et le
bleu tire sur
le verdâtre.
Fond
orangé.
477. Gris très -abaissé, moins rougeâtre que sur blanc.
Fleurs plus pâles et d'un bleu moins rougeâtre
ou moins
violet
que sur fond blanc. 20
(3o6) Fond 4? S-
Gï'is
jaune.
plws haut que sur fond hlanc, plus
violeté.
Fleurs d'un bleu plus violeté, moins verdâtre
que sur fond blanc.
Fond 479.
blanc
il
Le gris
il
est
uert.
rougeâtre, tandis que sur fond
paraît verdâtre.
Le bleu prend du rouge ou du violet, mais perd beaucoup de sa vivacité il ressemble à j
des bleus de cuve sur soie qui, en cédant
jaune à
l'eau,
deviennent d'un bleu violet ardoisé.
Fond 480.
du
Le fond bleu
de l'ornement,
il
bleu.
étant plus frais
que
celui
arrive qu'il orange le bleu des
fleurs, c'est-à-dire qu'il les grise
delà manière
la plus désagréable.
L'ornement
gris est
orangé, et plus clair que
sur le fond blanc.
Fond
violet.
481. Gris abaissé, jauni, appauvri, bleu tirant
au vert
et appauvri.
(3o7) III.
Bordure de
o'",i4
de hauteur, représentant
des roses garnies de leurs feuilles. 482. Cette bordure est surtout destinée à servir
de deux couleurs vert, qui sont très-communes dans
d'exemple de et le
l'efFet
,
le
la
rouge nature
végétale, et souvent reproduites sur papiers peints.
Fond 485.
Le
noir.
vert est moins noir, plus clair, plus
frais et plus
pur,
et ses tons
bruns sont plus roux
que sur fond blanc; quant à
ses tons clairs, je les
voyais plus jaunes, tandis qu'ils paraissaient au contraire plus bleuâtres à trois personnes habituées à voir les couleurs. Cette différence, ainsi que j'ai fini par le reconnaître, tenait à ce que je
feuilles sur
comparais fensemble des
fond
noir à l'ensemble des feuilles sur fond blanc; tandis que les autres personnes établissaient lem'
comparaison plus particulièrement entre
bruns
et les tons clairs
du
les
tons
vert placé sur
un
fond. Cette différence dans la manière dont on voit les mêmes objets, me suggérera
même
plus tard quelques remarques.
Rose plus
clair,
plus jaune que sur fond blanc.
Sur fond rouge foncé. que 484. Vert plus beau, moins noir, plus clair sur fond blanc.
3o8)
(
Rose plus
Le bon
lilas
effet
que sur fond blanc.
peut-être
de
la
bordure sur ce fond,
principalement à ce que
tient
la plus grande partie
du rose n'est pas contiguë au rouge, mais bien à du vert, de sorte que l'ensemble de la bordure et du fond présente des fleurs dont le rose contraste avec le vert
ce
même
qui
de leurs
feuilles, tandis
vert contraste avec le rouge
est plus
que
du fond,
foncé et plus ardent que la couleur
des fleurs.
Sur fond orangé. 485. Vert plus clair,
un peu
plus bleuâtre que
sur fond blanc.
Rose bien plus violâtre que sur
le
blanc.
Effet général qui n'est point agréable.
Sur fond jaune. 486. Vert plus bleuâtre que sur fond blanc
Rose plus violâtre, plus
frais
que sur fond
blanc.
Ensemble d'un bon
effet
de contraste.
Sur un fond vert 3 dont le ton est à peu près égal à celui du clair des feuilles, et dont la nuance est
un peu plus
bleuâtre.
487. Vert des feuilles plus clair, plus jaune
que sur fond blanc.
(5o9) Rose plus
frais, plus franc, plus velouté
que
sur fond blanc.
Fond d'un
effet
comme harmonie deç feuilles, et comme
agréable,
d'analogue avec la couleur
harmonie de contraste avec Sur fond
le rose
des fleurs.
hleu.
488. Vert plus clair, plus doré
que sur fond
blanc.
Rose plus jaune, moins
frais
que sur fond
blanc.
Quoique précisément
dant la
les feuilles vertes
un mauvais
les roses
effet
ne produisent pas sur le fond cepen,
perdent tant de leur fraîcheur, que
vue de l'ensemble
n'est
Sur fond
pas agréable.
violet.
489. Vert plus jaune, plus clair
que sur fond
blanc.
Rose passé. Si ce
fond ne nuit pas au vert des
feuilles,
nuit tellement au rose qu'il n'est pas agréable.
il
,,
(5io) IV. Bordure de o^,\ 5 de hauteur, présentant des Jleurs blanches ) telles que reine -marguérite
pavot 3 muguet j rose; desfleurs roses,
telles
que
rose, giroflée; des fleurs écarlates ou orangées, telles
que pavot , grenade ,
des fleurs violettes, tulipe flambée
telles
de jaune,
Cette bordure
490.
tulipe, hignonia, et
que
et
lilas ,
primevère
des feuilles vertes.
était
remarquable par
l'heureux assortiment des fleurs entre elles, et
de
ces fleurs avec leurs feuilles;
tiplicité
et
du
malgré
des couleurs et des nuances
violet,
désagréable,
il
si
les
mul-
du rouge
n'y avait aucune juxtaposition
ce n'est celle d'une grenade à
rose; mais le contact n'avait lieu
point, et
la
deux
fleurs étaient
une
que par un
dans des posi-
tions très -différentes.
Fond
noir.
491. L'ensemble plus clair que sur fond blanc.
Orangé plus beau, plus brillant que sur fond blanc.
Blanc idem. Verts plus clairs, plus roux.
Les roses et
les violets
ne gagnent pas sur
le
noir.
Fond
rouge-brun.
492. Ensemble plus clair que
Blancs et verts d'un bel
effet.
sitf
fond blanc.
(3..) Une fleur par
orangée, contiguë au fond, en reçoit exposée plus haut (46o),
la raison
qu'elle n'a point sur le
un brillant
fond blanc.
Enfin, cet assortiment est très-agréable, parce
que les roses et
et les lilas sont très-distincts
presque partout environnés de
Fond
du fond
vert.
orangé.
493. Ensemble plus sombre, plus terne que sur fond blanc.
Fleurs orangées et roses ternies, fleurs
lilas
plus
bleuâtres.
Cet assortiment n'est pas beau.
Fond jaune. 494-
La
fleur orangée, contiguë
au fond, perd
sensiblement de sa vivacité relativement au fond blanc.
Les blancs sont moins beaux que sur fond rouge.
Les verts sont plus bleus que sur fond blanc. Les roses prennent quièrent
du
bleuâtre j les violets ac-
brillant.
L'effet total est
de jaune dans tigu
du
la
bon, parce
qu'il n'y a
guère
bordure et peu d'orangé con-
au fond.
Fond 495.
vert.
Le fond, étant plus
feuilles, n'était
pas d'un
frais
bon
que
effet
le vert
des
relativement
(3l2) à ces dernières. D'un autre côté le vert était en trop petite quantité dans la bordure pour pro-
duire une Harmonie d'analogue,
et il
n'y avait
pas assez de rouge poiu^ une harmonie de contraste.
Fond
bleu.
496. Les orangés étaient d'un bel étaient roux, ainsi les lilas
que
les
effet.
Les verts
blancs. Les roses et
perdaient de leur fraîcheur.
Cet arrangement ne produisait pas un bel
effet,
parce qu'il n'y avait ni assez de jaune ni assez d'orangé dans la bordure.
Fond violet. 497. Orangé plus beau que sur fond blanc.
Roses et violets surtout moins beaux que sur blanc.
Assortiment médiocre.
Fond
gris.
498. Ainsi qu'il était aisé de le prévoir, ce
fond
était
extrêmement favorable à toutes
les
couleurs de la bordure sans exception.
499. L'examen que nous venons de faire de
quatre sortes de bordures, a ce double avantage, qu'il
nous a mis à portée de
vérifier l'exactitude
(3i5) des conséquences qui se déduisent immédiatement
de
du
la loi
qu'en outre
contraste simultané des couleurs, et il
nous a présenté des
n'aurions guère
pu déduire de
que nous
effets
cette
même
loi
sans le secours de l'expérience; je veux parler,
De
1.°
l'influence qu'exerce
une complémenla couleur
par sa qualité brillante sur
taire
à
laquelle elle s'ajoute (4^o)j
Des jugements
2.°
très -différents,
que non-
seulement différentes personnes, mais encore la
même
personne peuvent porter sur
les
couleurs
d'un dessin plus ou moins compliqué qui en présente
du
un
certain
nombre, suivant que
spectateur se porte, dans
un
l'attention
instant donné,
sur des parties différentes {^85).
5oo. L'examen auquel nous nous
de
la
( n.°
5
sommes
bordure de roses garnies de leurs )
,
et surtout celui
de
la
feuilles
bordure de
fleurs
variées dans leurs formes et leurs nuances
4), font sentir la nécessité la loi
du
de
la
livré
(n.**
connaissance de
contraste pour assortir les couleurs
une bordure avec la couleur servir de fond. L'examen de
d'objets représentés sur
leur qui doit la
bordure
lement que
de
n."
cet assortiment présente d'autant plus
difficultés,
une
4 a bien démontré expérimenta-
que Ton veut avoir pour
teinte plus franclie et plus
le
fond
de couleurs va-
(3.4) riées
dans des objets
qu'il s'agit d'y placer;
outre, en démontrant le
fond de d'un est
fait
bon
ces derniers objets ,
qui pouvait
se
effet il
du
gris
comme
a fourni l'exemple
déduire de la
en accord parfait avec ce que
appris depuis longtemps.
en
la
loi
,
et
qui
pratique a
(3i5)
SECTION
III.
IMPRESSION DES CARACTÈRES D'IMPRDIERIE OU TRACÉ DE L'ÉCRI-
TURE SUR DES PAPIERS DE DIVERSES COULEURS.
CHAPITRE PREMIER. Introduction. 5oi. M'étant fait cet
une
loi
de ne donner dans
ouvrage que des observations que
j'ai
moi-
même vérifiées toutes les fois que je ne cite point de nom d'auteur, je dois déclarer que, ne possé,
dant pas tout ce fondir
le sujet
pour appro-
qu'il aurait fallu
de
cette section, je suis forcé
de
n'en développer que certains points seulement; toutefois j'indiquerai ceux
comme 502.
Il
n'est possible
pu
traiter
de porter un jugement
les différents
leur relativement à l'usage
de
je n'ai
je l'aurais désiré.
approfondi sur
dans
que
la lecture, soit
lettres tracées
assortiments de cou-
que
l'on
peut en faire
de caractères imprimés,
à la
plume ou par
soit
tout autre
moyen, qu'autant qu'on a égard, A.
A
la
durée de
la lecture;
B. Et à l'espèce de la lumière qui éclaire le
papier imprimé ou
écrit.
A. Injluence de la durée de la lecture. 503. D'après
les différents états
l'œil lorsqu'il est apte
à percevoir
les
où
se trouve
phénomènes
(3i6) des contrastes simultané, successif et mixte des
coulem'S (77 et suiv.), on conçoit que pour juger
de
l'effet
sur la vue des assortiments que l'on
peut faire entre la couleur des
du
lettres et
ou moins grande que
différents assortiments pré-
sentent respectivement à la lecture, saire d'avoir égard lit;
celle
papier, relativement à l'ordre de facilité plus
car
il
pourrait arriver que
que
serait plus favorable
est néces-
tel
une
assortiment
tel
une
autre à
de quelques minutes, tandis que aurait lieu j)our
il
au temps pendant lequel on
le
lecture
contraire
lecture qui se prolongerait
d'une à plusieurs heures, par la raison que
le
premier assortiment, présentant un contraste plus
grand que
le
même
second, serait par là
plus
favorable à une lecture de courte durée, tandis qu'il le serait
moins à une lecture prolongée,
parce qu'alors, à cause
son contraste,
il
même
de
l'intensité
fatiguerait l'organe plus
de
que ne
ferait le second.
B. Iiifliience le
de V espèce de la lumière qui éclaire papier imprimé ou
écrit.
5o4' La lumière que nous développons pour suppléer à celle
du
soleil,
changeant
de coloration sous lesquels
les
les
mêmes
rapports
corps nous
apparaissent lorsqu'ils étaient éclairés par cette
dernière lumière;
il
est
évident que
si
on négli-
(3i7) geait cette différence
donner
lieu à
de rapport, on pourrait
quelque erreur, parce que
tel as-
sortiment de couleurs qui serait plus favorable à la lecture que tel autre à la lumière diffuse du jour, le serait
moins à
d'une bougie,
etc.
5o5.
la
lumière d'une lampe,
Conformément aux
distinctions
que
viens d'établir, je vais examiner dans les
je
deux
chapitres suivants, 1.°
L'influence de différents assortiments de couleurs dont on peut faire usage dans l'impression et l'écriture, pour rendre plus
ou moins
lumière diffuse du jour la lecture qu'on fera durant quelques minutes ou quelques heures, facile à la
de caractères imprimés ou tracés d'une manière quelconque 2° L'influence des mêmes assortiments, lors;
qu'il s'agit faite
d'une lecture courte ou prolongée,
à la lumière développée artificiellement.
(3i8)
CHAPITRE
IL
D T assortiment des couleurs sous le point de vue de la lecture à la lumière dijjuse
du jour. ARTICLE 1."
Lecture
La
5 06.
dune durée de quelques
minutes.
lecture de lettres imprimées
ou
tracées
du papier n'a lieu sans &tigue, qu'autant qu'il y a un contraste prononcé entre le trait des let-
sur
tres et le
fond sur lequel
Ce contraste peut de ton
la fois
et
être
apparaissent à
elles
l'œil.
de ton, de couleur, ou à
de couleur.
Contraste de ton. 507.
Le
contraste de ton, est ce qu'il
plus favorable à la vision distincte, sidérons le blanc et le noir
trêmes d'une
du un fond gris
traste
gamme comprenant
normal; en
effet,
blanc, présentant
de ton
comme
et la lecture
la
si
les
y
a de
nous con-
deux ex-
dégradation
des lettres noires sur
maximum, du cons'en faisant d'une male
nière parfaitement distincte et sans fatigue à la
lumière diffuse du jour, offrent
que j'avance j
la
enfin, tous ceux dont l'âge a affaibli
la vue, savent com^bien le défaut
ce qui revient au
du
preuve de ce
même, combien
de
clarté,
ou,
la teinte grise
papier, en diminuant le contraste de ton,
(3«9) rendent
difficile la
lecture de caractères qui eût
eu lieu sans peine à une lumière vive, ou, ce qui revient au
moins
gris
que
même, celui
un papier blanc ou
sur
dont nous parlons.
5 08. C'est parce que des caractères noirs sur
papier gris sont d'une lecture
difficile,
qu'on a
raison de ne pas en imprimer ou en tracer avec
une encre de couleur sur du papier de de
cette encre,
lors
même
y
qu'il
grande différence de ton entre
la
aurait
deux
les
covdeur
une
teintes.
Contraste de couleur. 609. il
Pour apprécier l'influence de ce
contraste,
faut prendre la couleur des lettres et celle
papier à la
même
percevoir que
hauteur de ton, afin de
l'effet
du
du n'a-
contraste mutuel des
deux couleurs. 5 10. D'après la distinction que nous avons faite
de couleurs lumineuses
bres à égalité de ton (184),
et il
de couleurs som-
est
évident que
le
contraste le plus favorable à la vision distincte sera celui d'une couleur
rouge, l'orangé,
lumineuse
que
le violet, le
l'effet
sera
au maximum,
complémentaires, jaune
et le violet.
,
telle
que
le
jaune, avec une couleur som-
telle
bre, cas
le
comme
bleu, et que dans ce si les
couleurs sont
l'orangé et le bleu, le
(320 51
1
J'ai fait
.
le vert
)
remarquer déjà que
le
rouge et
donnent l'assortiment complémentaire qui
présente le moins de contraste de clarté, par la raison que le rouge se place sous ce rapport entre les
éléments
du
vert,
dont l'un,
le
couleur la plus claire, et l'autre,
jaune, est la
le
bleu, est la
plus sombre (187). Eli bien, le rouge et le vert sont
les
couleurs complémentaires
les
moins pro-
pres à être opposées l'une à l'autre dans l'écriture
ou l'imjîression de caractères
colorés sur des fonds
de couleur. Contraste de ton 5 12. Si le contraste le plus
et
de couleur.
du noir
et
du blanc
favorable à la vision distincte, et
si
est
le
contraste de deux couleurs prises à bauteur de
ton égal n'y
sombre
favorable qu'autant que l'une est
est
et l'autre
lumineuse,
nécessairement que toutes s'écarter
il
faut en conclure
les fois
de l'opposition du blanc
faudra faire à
la fois
un
qu'on voudra et
du
noir,
il
contraste de ton et de
couleur, autrement la lecture de lettres qui ne seraient point dans cette condition de contraste
avec leur fond
61
3.
,
serait difficile
ou
Après l'opposition du noir
viennent
celles
du
fatigante.
et
du blanc,
noir et des tons clairs des cou-
leurs lumineuses, telles
que
le
rouge, l'orangé et
321
(
le
du bleu foncé
jaune; puis celles
mes tons
et
et
de
ces
mê-
clairs.
5i4- L'opposition telles
)
que
celles
du jaune, de
des
du rouge
couleurs et
l'orangé et
lumineuses,
de l'orangé, du rouge
du
jaune, ne donnant
rien de favorable à la vision, on fera bien, je crois,
de renoncer à leurs
Dans
5i5.
que de
associations.
tout ce qui précède, je n'ai parlé
l'opposition
du ton
et
de
couleur exis-
la
tante entre les lettres et le fond sur lequel
on
les lit; il
me
resterait à traiter les questions
de
savoir
est
avantageux pour
les
s'il
lettres soient plus
le lecteur
obscures que le fond,
que
comme
cela a lieu presque universellement dans l'impres-
sion et l'écriture avec encre noire sur papier
blanc
et
papier de couleur; ou
est préférable ,
un
ou
enfin
si le
deux
lettres
je
me bornerai
disposi-
je
ne m'en
suis
point oc-
à la seule remarque que,
les
présentant beaucoup moins de surface que
papier qui leur sert de fond
rité
ma
que je regarde comme nécessaire pour
résoudre ces questions,
cupé;
cas inverse
cas présentent
égal avantage. N'ayant point eu à
tion tout ce
le
si les
,
il
y a supério-
de clarté dans l'assortiment spécial qu'on a
généralement adopté,
et la clarté
est toujours
favorable à la vision distincte. 21
(
322
)
5i6. Je vais donner quelques exemples de caractères noirs
imprimés sur papier de couleur, en
commençant par ceux qui m'ont paru
le plus
facile à lire. 1,"
Caractères noirs sur papier blanc;
— — — — — —
2.**
3.°
4-° 5."
6.° «7.°
—
8."
—
9.°
—
— — — — — — —
sur papier jaune clair; sur papier vert-jaune clair; sur papier orangé clair; sur papier bleu clair ;
sur papier rose amarantbe; sur papier orangé foncé;
sur papier rouge foncé;
sur papier violet foncé.
Je ferai remarquer que
bien sur
le
je lisais
presque aussi
papier orangé clair que sur
vert-jaune clair.
Au reste, on
le
papier
trouvera dans
l'atlas
des papiers de couleur imprimés qui mettront le lecteur
à
même
de répéter mes expériences.
517. J'ai tout lieu de croire que d'autres yeux
que
les
miens pourraient apporter quelque chan-
gement à
l'ordre
que
je
viens d'assigner aux
assortiments précédents.
ARTICLE
2.
Lecture d'une durée de quelques heures. 5 1 8. L'ordre qu'une personne peut établir entre différents assortiments
de couleurs relativement
(325) au plus ou moins de facilité qu'ils présenteront respectivement pour une lecture de quelques minutes de durée, différera sans doute à l'égard
de certains d'entre eux, de l'ordre où
une
j)ersonne les rangera pour
la
même
lecture de quel-
ques heures. Ainsi et
y aura
tel
assortiment de lettres noires
de papier db couleur qui, moins favorable à
une de
il
lecture d'un quart d'heure
lettres noires et
que
l'assortiment
de papier blanc, sera préféré
à ce dernier par une personne que
du blanc
et
du
mêmes
lettres
vu pendant
noir,
res, fatiguerait plus
que ne
le contraste
plusieurs heu-
ferait la lecture des
sur papier de couleur jaune, verte,
bleue, etc., convenablement choisies quant à la
hauteur du ton je n'ai
pu
et à la
nuance. Malheureusement
faire d'épreuves comparatives suftisam-
ment prolongées, pour que positifs j car je n'ai feuillets épars
on
lesquels
619.
Il n'a
pris
je
disposition
que des
imprimé des caractères
noirs.
point été question jusqu'ici d'un
me
semble cependant devoir être
en considération dans
cupe, les
ma
des résultats
de papiers de diverses couleurs, sur
avait
élément qui
eu à
je cite
le sujet
qui nous oc-
veux parler de cette propriété qu'ont
couleurs à des degrés variables, de laisser à
l'organe qui les a perçues
pendant un certain
(
324
)
temps, rirapression de leurs complémentaires respectives (116); il est clair que plus celte impression sera durable, toutes choses étant égales d'ailleurs, et
moins l'organe sera disposé à rece-
voir distinctement de nouvelles impressions; car
devra y avoir évidemment des superpositions de diverses images, comme dans le contraste il
mixte (527) qui, ne coïncidant pas, tendront à
rendre
ne
la
perception actuelle moins nette qu'elle
serait sans cela.
(
325
)
CHAPITRE De
III.
t assortiment des couleurs sous
le
point
de vue de la lecture à la lumière dé' çeloppée artijîciellement, 520, Je n'ai fait que très-peu d'observations sur le sujet de ce chapitre; cependant
en droit jour, je
je
me
crois
d'affirmer qu'à la lumière diffuse lisais,
du
durant quelques minutes, plus
facilement des lettres noix^es imprimées sur papier jaune, que des lettres noires imprimées sur
papier d'un vert- jaune pale, tandis qu'à
mière d'une lampe
le
contraire avait lieu.
la lu-
326)
(
QUATRIÈME DIVISION. EMPLOI DES TEINTES PLATES POUR L'ENLUMINURE.
-
PREMIÈRE SECTION. DE L'ENLUMINURE DES CARTES GÉOGRAPHIQUES.
CHAPITRE UNIQUE. 521. L'enluminure des cartes géograpliiques a
de grands avantages,
comme chacun
présenter rapidement aux yeux ties
composant,
soit
un
sait,
les diverses
continent, soit
pour par-
un em-
un royaume ou une république, soit une province ou un déparlement. Jusqu'ici l'enluminure des cartes a toujours dépendu du caprice pire,
de l'enlumineur j cependant
il
me
semble
qu'il
y
a quelques règles qui ne sont point inutiles à observer.
522. Premièrement, aussi pâles
que
facile;
que
mais
il
couleurs doivent être
possible, surtout lorsqu'elles sont
naturellement sombres violet, afin
les
,
comme
la lecture des
faut
donner
le
noms
bleu et
le
soit toujours
la préférence
aux
couleurs lumineuses, le rouge, l'orangé, le jaune et
le vert
clairs.
gai, et n'employer
que
leurs
tons
(527) 52 5. Deuacièmement , toutes
les parties
qui
ont;
ensemble quelque rapport commun, doivent
une
cevoir
chaque partie
seule couleur,
guant des parties contiguës par
re-
se distin-
la différence
du
ton.
524.
pas nécessaire, pour atteindre ce
Il n'est
but, d'employer autant de tons différents qu'il a de parties à distinguer 5
suffit
il
que
y
l'on aper-
çoive sans peine la différence de ton des parties contiguës.
Par exemple, dans
la figure
70
y a
il
treize
divisions qui, quoique assez petites, se distinguent les
unes des autres au
seule
gamme. Dans
moyen de cinq
le cas
où
tons d'une
l'on trouverait
certains tons seraient trop rapprocliés,
donner une
rait leur
de
la
couleur de la
exemple
si
du ton
,
si
la
1
teinte
gamme
l'on trouvait
n'en
fiit
que
que
on pour-
extrêmement légère la plus voisine. le
ton 2
qui
,
Par
est près
pas assez distinct, on pourrait,
couleur était
le rose,
donner une
teinte
de
rose amarantlie.
525.
S'il
y
avait
une étendue ayh ,
tiguë à la précédente,
plémentaire de
la
il
d con-
faudrait choisir la
première couleur
une seconde étendue c,
c^
d
j
s'il
y
comavait
faudrait pren-
, c ,j dre une couleur distincte des deux autres. Par \
il
(
328
)
exemple, en supposant que l'on eût rose
on prendrait 626.
On
le
jaune pour
la
et vert,
seconde.
pourra procéder d'une manière ana-
logue, lorsqu'il s'agira de représenter les courants
de
la
mer, c'est-à-dire recourir aux tons d'une
gamme
vert bleuâtre, qui est généralement la
couleur consacrée aux eaux.
(329)
SECTION
II.
DE L'ENLUMINXRE DES TABLEAUX GRAPHIQUES.
CHAPITRE UNIQUE. 527.
A
une époque où tant de personnes ont
moyens de rendre accessible à toutes intelligences beaucoup de connaissances qui
cHerclié les les
jadis n'étaient
bre
que du
ressort d'un très-petit
d'esprits distingués,
on
nom-
n'a point négligé le
parti qu'on peut tirer des tableaux gi-aphiques coloriés,
pom' présenter aux yeux des rapports
qpie l'on veut graver
dans
la
rappeler l'ensemble d'un coup les
mémoire, ou en d'oeil à celui
qui,
ayant étudiés, pourrait avoir oublié quelques-
unes des généralités
qu'ils représentent. L'appli-
cation des coideurs à ces tableaux n'est en quel-
que
sorte qu'une extension
de l'enluminure des
cartes géogi^apbiques et des plans terriers.
628. Sans partager l'engouement de beaucoup
de gens pour qu'ils les
les
tableaux graphiques, en tant
considèrent
comme tenant lieu des livres
qui traitent spécialement des connaissances auxquelles ces tableaux se rapportent, cependant la conviction
diant en
qu'en en montrant
même
temps qu'on
naissances dont
ils
l'utilité
à
lui enseigne les
retracent
les
j'ai
l'étu-
cou-
principaux rap-
ports à la simple vue, et surtout en l'habituant
(
53o)
à en faire lui-même pour son propre usage, la conviction, dis -je,
que
ces tableaux sont
j'ai
un
des meilleurs éléments d'instruction qu'on pos-
sède aujourd'hui j et je pense encore que
eu des avantages incontestables dans
s'ils
ont
l'étude des
sciences naturelles, surtout dans celle des cou-
ches de la terre,
ils
n'en auront pas moins dans
toute autre étude lorsqu'on en fera
raisonné
,
un
usage
concurremment avec l'enseignement
des détails relatifs aux rapports généraux qu'ils
expriment. 52g.
Il
doute indifférent d'employer
est sans
une couleur plutôt qu'une autre dans un tableau graphique donné cependant, en considérant le j
but de
ces tableaux
peut concourir à
,
il
est clair
faciliter la
que tout ce qui
conception des rap-
ports qu'ils représentent et aider la les retenir, est
mémoire à
un perfectionnement apporté à
leur exécution. 530. Les avantages que l'on peut tirer des couleurs
pour
moi
de plusieurs ordres.
1.
,
les
tableaux graphiques sont, suivant
As^antage de la distinction des parties en général,
53 1. Les parties différentes d'un tableau peuvent se distinguer,
1
°
par des couleurs de diverses
(
gammes;
gamme;
2.°
par
55i
)
les difTérents
et tout ce
que nous
même
tons d'une
avons dit
en traitant
de l'enluminure des dernières subdivisions d'une carte géographique est applicable aux tableaux ,
graphiques.
Açantage pour la
2.
objets, soit
par ordre de superposition,
par ordre de 552.
distinction de différents soit
succession.
S'il s'agit
de représenter dans un tableau
des objets superposés suivant
un
certain ordre,
on pourra convenir de représenter chacun d'eux par une des couleurs du spectre solaire prise dans l'ordre où elle s'y trouve placée, en partant
du rouge, par exemple, et prenant successivement \ orangé, le jaune, le vert, le bleu, \ indigo et le violet. Dans le cas oii le nombre de ces couleurs serait insuffisant,
tons de leurs
gammes,
on prendrait
différents
et l'on pourrait
modifier ces tons en ayant recours aux les
plus voisines de la
gamme
encore
gammes
à laquelle
ils
se
rapportent.
535.
Il est
évident que par le
même
artifice
on pourrait représenter une succession de choses
ou de personnes.
,
(
3.
Açantage pour
332
)
la connexion
ou
mélange
le
de diverses parties. 534. Par la juxtaposition de diverses couleurs
représentant chacune se représenter la
que par
le
un
objet différent,
on peut
connexion de ces objets, de même
mélange de diverses couleurs repré-
un
sentant chacune
objet différent,
on peut
se
représenter l'union, la confusion, le mélange de ces objets, 1
."
A la
"
en ayant égard, formation des couleurs binaires
orangé vert
A
la
= rouge + jaune, = jaune bleu, = bleu rouge. -f-
formation des couleurs ternaires, re-
présentées par des couleurs binaires plus ternies
Dans
telles
-f-
violet 2.°
,
ou moins
par du noir. le cas
de mélange on pourrait exprimer ,
par un nombre
la
proportion de chacune des
couleurs élémentaires, 555.
Il
manquerait quelque chose à
de mes idées sur
le parti
l'exposé
qu'on peut tirer des
tableaux graphiques coloriés,
si je
ne prévenais
pas une objection qui naîtrait certainement dans l'esprit
de plusieurs de mes lecteurs;
serait-on, qu'il
c'est,
pen-
y aurait de l'inconvénient à con-
sacrer certaines couleurs à des objets subordonnés
533
(
)
par des rapports que les progrès des connaissances peuvent modifier
s'ils
ne
les
changent pas plus
ou moins profondément. Cette objection est plus grave qu'elle ne le paraît au premier aspect, parce qu'en y réfléchissant,
de
celle
contre
ou
elle
ne
diffère point
au fond
qu'on a élevée dans ces derniers temps
l'utilité
des nomenclatures méthodiques
rationnelles dans les sciences progressives.
556. Je reconnais le premier l'inconvénient
des
noms parfaitement définis, pour désigner
des
objets matériels, lorsque les rapports sur lesquels ces
noms reposent
ou
sont de nature variable,
lorsqu'étant l'expression d'une certaine manière d'interpréter les faits auxquels cette
ils
se
rapportent,
manière de voir venant à changer,
menclature
se trouve dès lors
ou moins
directe avec
les règles
de
la
elle.
no-
la
en opposition plus
Par exemple, d'après
nomenclature chimique,
rnuriate d'oxide de sodium, signifiant la
le
mot
combi-
naison de Vacide muriatique avec Yoocide du métal appelé
sodium y s'appliqua au sel marin, à
l'époque où l'on crut que telle était en effet sa
composition. Mais des travaux ultérieurs ayant
conduit à penser
qu'il
ne renferme ni acide ni
oxide de sodium, mais deux corps simples, chlore et
le
sodium, on
chlorure de sodium.
lui
a donné le
nom
le
de
(
354
)
Ces expressions ont ceci de contraire, qu'il
de
résulte
du
sel
première que
la
de Vojcigène,
et
on pensait que dans
les
o,6o54
du
poids
marin représentent de Yacide muriatique et,
conformément à ce
résultat,
ces corps étaient l'un à l'autre
proportion convenable pour constituer
la
un
acide muriatique oocigéîié^ tandis qu'il résulte
de
la
du
seconde expression que
sel
les
du poids à un corps
o,6o34
marin, au lieu d'appartenir
composé, Y acide muriatique oxigéné ^ appartiennent à un corps simple,
le chlore.
Examinons
l'inconvénient réel de cet état de choses, afin de savoir
est assez
s'il
grave pour qu'il
faille
aban-
donner l'admirable moyen d'exprimer des rapports par
une nomenclatui'e
Il est clair
537.
à changer,
la
rationnelle.
que lorsqu'une théorie vient
nomenclature, qui en
était l'expres-
sion concise, rend l'enseignement plus difficile qu'il
ne
fiante
:
le serait si la
nomenclature
était insigni-
mais cette difficulté, d'une durée passagère,
disparaît, dès
que
la théorie
qui remplace l'an-
cienne vient se résumer à son tour dans une nouvelle nomenclature, qui, méthodique la première,
en a
comme
aussi les avantages. Ainsi,
en
reprenant l'exemple précédent , nous voyons que la nomenclatiu^e des
composés muriatiques n'a
eu d'inconvénient réel qu'à l'époque où
l'on pro-
(355) fessait la
nouvelle tliéorie
du chlore avec
mes de l'ancienne nomenclature une
remplacée par
fois
j
mais celle-ci
la nouvelle, l'ordre
où
elle sert
a été
dans
aussitôt rétabli, et l'ancienne est entrée
archives de la science ,
les ter-
les
encore à ceux
qui veulent étudier l'histoire des variations de la théorie chimique,
comme elle a
croyait l'expression
du
servi lorsqu'on la
vrai, à celui qui voulait
étudier les éléments de la science dont elle dépendait.
558.
En
parlant de
des nomenclatures
l'utilité
méthodiques ou rationnelles,
je n'ai
défendre l'abus qu'on peut en faire; qu'elles reposaient sur
faitement défniSj
et
point voulu j'ai
qui avaient été déjà l'objet
de discussions sujffisamment nombreuses
samment approfondies , pour que leur tation pût être considérée
tivement
à
l'état
supposé
un système défaits par-
comme
et sujffi-
interpré-
défnitiçe rela-
des connaissances à l'époque
où.
cette interprétation avait lieu,
559. Cette digression m'a paru nécessaire pour
développer clairement à
l'utilité qu'il
phiques d'après fois ces
y a de les
ma
pensée relativement
colorier les tableaux gra-
principes que je propose.
Une
principes rappelés par celui qui fera
usage de cette enluminure méthodique ou ra-
(
tionnelle
,
texte auquel les
)
l'nsage des tableaux
résultat, aidera
qui
556
ils
beaucoup à
qui en seront
la
seront joints, soit pour l'étudiant
verra pour la première fois
savant qui
les
le
conception du
,
pour
soit
le
consultera dans Tintention de se
rappeler des cboses qu'il aura oubliées j enfin, des rapports entre des objets donnés, exprimés par des couleurs gi'ès
,
venant à clianger par suite du pro-
des connaissances dont ces objets ressortent,
ou par
le fait
de dissidence d'opinion qui peut
exister entre des auteurs
mes les
contemporains,
les
mê-
principes guidant l'emploi des couleurs dans
tableaux grapbiques qui doivent exprimer ces
variations, ces tableaux rendront à ceux qui les
consulteront des services analogues à ceux que
rendent quées à
les
nomenclatures méthodiques appli-
un même
sujet,
dans l'étude qu'on
des variations de la science. Je conçois sous le rapport historique
l'enluminure
un
parti
fait
même que
on pourrait
tirer
de
que ceux qui n'ont point
réfléchi à cet objet sont loin de soupçonner.
(357)
CINQUIÈME DIVISION. FINIE. DISPOSITION D'OBJETS COLORÉS D'UNE ÉTENDUE
PREMIÈRE SECTION. EMPLOI DES COULEURS EN ARCHITECTURE.
CHAPITRE PREMIER. De
Temploi des couleurs dans Tarchitecture égyptienne.
couleurs 540. Les Égyptiens ont employé des le vert, le variées, telles que le rouge, le jaune,
monuments. bleu, le blanc, pour décorer leurs 541. Lancret, auteur
du
texte
de
la partie
l'ouvrage sur l'Egypte qui concerne
ments
les
de
monu-
en exprimant son usage, remarque cependant
et les antiquités, tout
étonnement sur
cet
que tous ceux qui ont
qju les
monuments égyp-
peuvent attester que lorsqu'ils ont aperçu première fois , ils ces peintures, même pour la il n'en ont point été frappés désagréablement;
tiens,
énonce enfin l'opinion
,
que
si les couleurs
pa-
c'est raissent d'abord distribuées arbitrairement,
qu'on n'a point encore réuni un assez grand nomqu'un jour bre d'observations sur cette matière, et
on trouvera que était,
comme
cette partie des arts égyptiens
tout le t^ste, soumise
à des
invariables.
H2
règles,
538
(
ChampoUion,
542.
le
)
jeune, s'exprime en ces
ternies sur l'application des couleurs à l'architec-
ture égyptienne. Je 'voudrais conduire dans le
grand temple de croire
ceux qui refusent
d' Ibsaniboul tous
l'élégante richesse que la sculpture
cl
peinte ajoute à l'aichitecture ; dans moins d'un
quart d'heure je réponds qu'ils auraient sué tous leurs préjugés y et
que leurs opinions a priori
par tous
quitteraient
les
les pores,
543. Si l'on regarde avec attention la planche
18 du grand ouvrage sur l'Egypte, représentant la
vue perspective
du grand temple de
le politique
on
que
voit
intérieure coloriée ^ prise sous
les
murs,
l'île
plafonds,
les
de
les
Pliiles,
colonnes
sont couverts d'hiéroglyphes, de figures symbo-
de tableaux allégoricpies
liques,
,
tous coloriés.
544- Les hiéroglyphes étaient destinés à être
par conséquent
lusj
distincts
du
laquelle
ils
Or, en
lief.
tincts qu'ils
Mais par
les
si
le
raient
reste
de
il
bien
fallait qu'ils fussent
la surface
de
la jiierre
dans
avaient été en général taillés en reles
colorant,
ils
ne l'auraient
devenaient plus dis-
été
par
le seul relief.
Egyptiens n'eussent été guidés que
principe de la vue distincte,
constamment
coloriés
ils les
pour une
au-
même
espèce de pierre en une seule couleur, laquelle
(
359
)
aurait été choisie de manière à trancher le phis possiljle sur le
fond environnant
qu'ils n'ont pas fait
diverses.
ils
:
Nul doute, d'après par
été conduits
de rOrient pour
mais
c'est
ce
le goiit si
cela, qu'ils n'y aient
prononcé des peuples
couleurs; quant à l'emploi
les
raisonné qu'ils peuvent avoir
en particulier, ce
d'elles
5
ont employé des couleurs
n'est
fait
de chacune
point à moi qu'il
appartient de l'expliquer.
545.
Une
qu'on a admis
fois
de colorer
le fait
hiérogly^^hes, la coloration des autres objets
les
figurés qui les
été
accompagnent,
une conséquence
me
paraît en avoir
nécessaire, soit afin de voir
certains symboles, certaines allégories, plus dis-
tinctement leurs
couleurs variées
compris que
si les
versement coloriés, entre eux et
En
agréablement par
et plus
les
soit
,
l'effet
de
parce qu'on avait
hiéroglyphes étaient seuls din'y aurait point d'harmonie
il
autres objets figurés.
effet, si l'on
considère avec attention
peintures de la planche
1
les
8 de l'ouvrage sur l'E-
haut (545), on ne pourra méconnaître fharmonie avec laquelle se marient
gypte que
les
j'ai
citée plus
hiéroglyphes et
les
cela est si vrai, qu'il
autres objets peints; et
me
semble qu'on ne
serait
pas choqué de la vue de ces hiéroglyphes colo ries, lors
même qu'ignorant leur nature de carac-
(34o) tères d'écriture,
on
les
prendrait pour des
figui'es
tracées par le caprice de l'imagination de l'artiste.
Cette harmonie, évidente suivant moi, justifie
donc le
les
passages de Lancret et de Cliampollion
jeune, que
Dans
le cas
j'ai
cités
où ce
plus haut (641 et 542).
serait la coloration des
orne-
ments accessoires aux hyéroglyphes qui aurait déterminé inverse
celle
comme
à changer dans
ment.
de
ces derniers, et
je l'ai
la
supposé,
il
conclusion de
non
le cas
n'y aurait rien
mon
raisonne-
(
34i
)
CHAPITRE
IL
De remploi des couleurs dans T architecture grecque.
La découverte de temples
546.
grecs coloriés
à
ïextérieur, est sans doute bien remarquable en
arcbéologie; car
des
si
monuments semblaient à
beaucoup de personnes devoir repousser
l'appli-
cation des couleurs à leur décoration extérieure,
assurément ceux des Grecs aujourd'hui impossible de ne pas admettre que chez ce
c'étaient il
est
peuple leurs
:
de l'architecture avec les coufaite, non à une époque de décadence,
l'alliance
s'est
mais dans un temps où
ments du meilleur
l'on élevait des
style;
en
faites
lieux
en Grèce, en
Italie et
ruines de
effet, les
temples coloriés mises à découvert par
en
monu-
les fouilles
Sicile
dans des
où prospérèrent plusieurs colonies grecques^
ont ce caractère à
un degré non méconnaissable.
547. Si l'on recbercbe la cause qui a déterminé l'architecte grec à s'emparer d'un des moyens les
plus puissants qu'a le peintre de parler
yeux, on
la
goût pour
trouvera surtout,
les
je
aux
pense, dans le
couleurs, plutôt que dans l'inten-
tion unique de rendre les diverses parties d'uu édifice plus distinctes les
unes des autres en
les
coloriant diversement, et de suljstituer des orne-
(542
)
ments peints à des ornements en tés, soit
relief, soit sculp-
moulés, ou d'augmenter le relief des orne-
communiEgyptiens auront pu
ments qui en avaient déjà; enfin, cations des Grecs avec les
conduire
les
premiers à imiter
cette application des couleiu's
548. J'ai remarqué dans
des
monuments
qu'on en a
de
la
aux monuments. coloriés
les dessins
j'ai
pu me procurer,
le
le ^vert et le bleu,
Jaune,
le
que
seconds dans
les
nombre des couleurs employées monuments, le hlanc ^ le noir,\e rouge,
non-seulement
dans ces
grecs
les
tiré sous le
mais encore
rapport de
pureté des teintes, de
le parti
la ^variété et
la ^vue distincte
des
parties , et de Yharmcnie de V ensemble.
En
dans l'ouvrage du duc de Serra di
effet,
Falco, sur
les
antiquités de Selinonte,
on voit
des dessins coloriés, représentant des débris de
temples grecs, où
de
les listels
sont rouges;
blanches; noirs, et les
les ligues
principales, telles
î'arcliitrave et les
les
leui'S
que
ceux de la cornicbe,
mutules bleues , et leurs gouttes
trigljphes
bleus,
canaux
leurs
gouttes blanches ; enfin, les parties
plus étendues de la J^iise et de la corniche,
ainsi
On
que X architrave, sont d'un jaune voit
que
le
sinait la plupart des grandes lignes;
associé
léger.
rouge, couleur éclatante, des-
au noir dans
que
le
bleu,
les triglyplies et leurs
ca-
(343) naux, formaient un ensemble harmonieux tinct des parties voisines; enfin,
que
]a
et dis-
couleur
dominante, le jaune clair, produisait un effet bien supérieur à celui qui aurait eu lieu, leurs les plus intenses
prédominé. réparties
de
En la
ou
les
si
les
cou-
plus sombres eussent
définitive, les couleurs étaient
manière
la plus intelligente
pour
sans bigarrure, variété et lumière
qu'il
y eût
dans
les teintes
,
et distinction facile des parties.
(344)
CHAPITRE
De
III.
l'emploi des couleurs clans rarchitec-
ture gothique, 649.
Dans
les
grandes
cou-
églises gotliiques, la
leur n'a jamais été employée à l'extérieur, n'est
dans quelques
nière restreinte
cas, et toujours
et sans
ce
si
d'une ma-
nuire à l'harmonie géné-
rale 3 car la peinture qu'on aperçoit dans le fond
de quelques
j^ortails et
saints, est tout à
dans quelques niches de
fait insignifiante sous le
de vue qui nous occupe,
démontre
rien ne
et d'ailleurs
qu'elle n'ait pas été ajoutée
point
longtemps
après l'érection du monument où elle se trouve. Une des choses que j'admire le plus dans ces vastes constructions,
c'est l'art,
lieur avec lequel
on
est
ou
,
si
parvenu à
l'architecture et à la sculpture,
de
rien à
l'effet
élevés
de
la
se passer
ab-
la couleur, en ne recourant qu'à
solument de
l'extérieur
bon-
l'on veut, le
l'édifice
une
pour donner à
variété qui ne nuit
imposant de l'ensemble; car
les
en
murs
nef et ceux des bas côtés parallèles
aux premiers, ne sont -ils pas remarquables? d'abord sous
le
rapport des grandes fenêtres qui,
en en interrompant
la continuité , leur ôtent cet
aspect triste et désagréable de toute grande raille
le
qui
n'est
mu-
pas percée de jours; ensuite sous
rapport de leur liaison mutuelle, au
moyen
(545) d'arcs légers ,
appuyés d'une part sur
de
d'une autre part sur des piliers qui
la nef, et
les
éperons
surgissent de la muraille des bas côtés, la dépas-
en dehors
sent en hauteur, et par leur saillie
contribuent
si
efficacement avec les fenêtres et
leurs ornements à
façades latérales
ôter toute
de
l'édifice^
monotonie aux
enfin, ne sont-ils
pas remarquables encore, lors
même
a pas de portails latéraux, sous
riiarmonie générale, par
la
fenêtres et leurs ornements,
qu'il n'y
rapport de
le
manière dont
les
les piliers et leurs
arc-boutants se lient avec la façade de la nef, où il
semblerait au premier aspect que l'architecte
aurait concentré tous légers et
1
si
Je prie
les
ornements
qui la décorent
sveltes
le lecteur
de voir, dans
^
variés, si
si
?
les lignes
précédentes,
l'énoncé d'impressions profondes que, des l'enfance, senties à la
ment
vue de ces monuments,
et
non
j'ai
res-
celui d'un juge-
il me supposerait l'intention de donner comme tjpe à imiter de préférence à tout
d'après lequel
l'église
gothique
aulre. Je le répète, j'exprime des impressions et rien de plus.
Je n'examine donc point ayant d'admirer
les
si
celle arcliiteclure a des régies,
constructions qu'elle a
faites.
En
parlant
des arcs légers, appujés d'une part sur les éperons de la nef, et
d'une aulre part sur
je
n'examine point
l'art
si
les piliers
de la muraille des bas-côtés,
ce sont des étais que l'impuissance de
qui les a élevés a rendus permanents. Je les considère
simplement son qui ne
comme établissant entre deux murailles une liaime déplait pas, parce qxi'elle est en rapport avec
(346) 550. C'est en considérant les églises gotliiqiies sous le point de Tue précédent, en
comparant
leurs diverses façades avec celles de la plupart
des églises modernes où généralement une seule
semble avoir
que
le
"viève
fixé l'attention
de
montre par exemple
de
Soufïlot,
l'architecte, ainsi
l'église
de
S.^
duites à envisager l'arcliitecture gothique
essentiellement celle
du
de bâtir de longues
comme
culte catholique, et à
comme ayant
la considérer
Géne-
que tant de personnes sont con-
résolu le problème
hautes murailles où
et
les
principes de la forme, de la solidité, de la variété,
de
de toutes
la
vue
les parties
que chacune nance de
distincte,
soit
l'édifice
de fliarmonie parfaite
principales, quelque variée
dans
ses détails,
de
la
conve-
avec sa destination, aient été
complètement observés à
l'extérieur.
55 1. Si nous pénétrons maintenant dans térieur de ces églises, alors la
l'in-
magie des couleurs
des vitraux viendra compléter toutes les jouissances que la vue peut recevoir de l'architecture alliée
aux couleurs j jouissances qui ne font que
donner plus de force aux sentiments
religieux
tout ce qui l'accompagne. Je reviendrai sur cet objet à la fin
de l'ouyrage, tant
mes
intentions.
je tiens à ce
qu'on ne se méprenne pas sur
(
347
)
de ceux qui se rendent dans adresser leurs prières 552.
M.
ces
monuments pour
au Dieu des
clirétiens.
Boisserée, auteur d'un ouvrage rempli
de recherches aussi neuves qu'approfondies sur la cathédrale églises"
de Cologne, pense que
voûte des
la
gothiques devant, d'après une coutume
générale, représenter la voûte céleste, était peinte
en hleu
et
parsemée
d'étoiles
de métal doré.
553. Si la peinture a réellement concouru dès l'origine avec l'architecture et
même
la
sculpture
peinte à la décoration intérieure des églises gothiques, cela n'a et d'ajjrès le
ment où
pu
être
que très-secondairement
système des teintes plates, du modécidé à mettre aux fenêtres
l'on s'est
des vitraux colorés
j
car aucune peinture appli-
quée sur un corps opaque, le hois, etc.,
ne pouvait
tel
que
la pierre,
se soutenir à côté des
brillantes lumières colorées transmises par les vitr-aux; et si cette peinture
suivant
les règles
rite disparaissait
du
eût été dégradée
clair -obscur, tout
son mé-
aux yeux du spectateur faute
d'une lumière claire et blanche, la seule conve-
nable pour
l'éclairer.
554. Serait-il vrai que le voisinage des vitraux colorés
exigerait
d'harmonie,
la
comme
cIFct
murs qui y
sont
nécessairement, peinture des
,
(
me
contigus ? Sans
348
)
prononcer d'une manière ab-
solue en faveur de l'opinion contraire, j'avouerai,
après avoir longtemps
profondes que gothiques où
j'ai
les
aux impressions
réflëclii
reçues dans de grandes églises
murs ne
m'offraient
ples effets de la lumièi^e et
face unie de la pierre,
où
que
les
de l'ombre sur
sim-
la sur-
n'y avait pas d'au-
il
tres couleurs qui frappaient mes yeux que celles
transmises par
les
vitraux; j'avouerai, dis-je,
le spectacle d'effets plus variés m'aurait
une faute contre
du
le
que
semblé
principe de la convenance
lieu avec sa destination, et cette opinion
s'est
surtout fortifiée lorsque voyant, après le sacre de
Charles
X
,
la belle
voûte de fantique cathédrale
de Reims, qu'on avait peinte à bleu semé de fleurs
de
lis,
cette occasion
je
me
suis
en
rappelé
fimpression qu'elle m'avait faite quelques années
auparavant, lorsqu'elle la
n'offrait
aux regards que
couleur unie de la pierre.
555. Entrer dans de plus grands détails sur la décoration des intérieurs des grandes églises
gothiques
,
suivants
où
,
serait je
empiéter sur
un
des chapitres
dois examiner cette décoration
un point de vue particulier, mais d'une manière générale, indépendamment d'une
non
plus sous
forme archi tectonique donnée.
(349)
SECTION
IL
APPLICATION A LA DÉCORATION DES INTÉRIEURS DES ÉDIFICES.
Introduction, 556.
Le
qu'il faut
titre
de
cette section est
indiquer brièvement
les
si
général,
matières que
cru devoir y comprendre et l'ordre suivant lequel je vais les examiner.
j'ai
Je traiterai successivement, 1
De l'assortiment des étoffes au bois des meu-
°
bles
pour
2.°
De
sièges;
l'assortiment des cadres
gravures,
litbograpliies
qu'ils
aux tableaux,
doivent circon-
scrire j 3.°
De
la décoration générale des intérieurs
d'églises; 4-°
De
5.°
Du
la
décoration des musées;
cboix des couleurs pour Une
salle
de
spectacle; 6.°
De la décoration des
et palais
,
intérieurs des maisons
quant à l'assortiment des
couleiurs.
(35o)
CHAPITRE PREMIER. De
rassortiment des étoffes au bois des
meubles pour 557. Lorsqu'il
sièges,
s'agit d'assortir la
couleur d'une
d'un bois pour meuble
étoffe à celle
tinguer deux cas
:
celui
où
l'on
il
,
faut dis-
veut tirer
le
grand parti possible de deux couleurs en sant valoir l'une par l'autre
dérant
l'étoffe et le
,
,
consi-
comme un même
bois
qu'à la couleur de
on n'a égard ment à celles
où
et celui
un ameublement.
dent que, dans
le
premier
il
Il est
meu-
donc
faut des
évi-
harmo-
deux parties du meuble,
nies de contraste entre les l'étoffe et le bois, et
cas,
objet,
l'étoffe relative-
des objets qui doivent avec le
ble composer
plus
les fai-
dans
le
second des harmonies
d'analogue. 1."CAS.
558. Rien ne contribue autant à relever la
beauté d'une
étoffe destinée
pés, etc., que le choix
du
pour
fauteuils, cana-
bois qui doit l'enca-
drer, et réciproquement rien ne contribue autant
à relever la beauté du bois que
la
couleur de
qu'on y juxtaposera. D'ajorès tout ce qui précède, il est évident qu'il faut assortir: l'étoffe
Les étoffes violettes ou bleues avec jaunes, fi'êuej
comme
ceux de
citi'on,
les
bois
de raciue de
(35.) avec
étoffes vertes
Les
comme
le bois d'acajou.
Les gris
avec
les
avec
les
,
ou bleus vont également bien
violets
comme
bois jaunes,
les gris
verdâtres
bois rouges.
Mais dans tous saire,
ou rouges,
les bois roses
ces assortiments
on veut obtenir
si
le
plus bel effet possible,
de prendre en considération tant de la bauteur
du
clair des
le contraste résul-
ton; car
bleu ou d'un violet foncé ne bien avec
est néces-
il
se
un bois jaune qu'une mêmes coideurs; c'est
une
étoffe
d'un
marie pas aussi étoffe
d'un ton
la raison
pour
laquelle le jaune ne va pas aussi bien avec l'aca-
jou qu'il irait avec
mais qui
serait
559. Parmi
que
l'on
laisse la
le bois
un
bois de la
m.éme couleur,
moins foncé.
les
barmonies de contraste de ton
jjeut faire
avec des bois auxquels on
couleur qui leur
de palixandre;
sa
de l'employer avec des
est
propre,
je citerai
couleur brune permet
étoffes claires
pour pro-
duire des contrastes de ton plutôt que des contrastes
de couleur.
On
peut l'employer aussi avec
des couleurs intenses très -éclatantes, connue le
ponceau, l'écarlate, l'aurore,
la
couleur de feu,
5 60. Lorsqu'on emploie des bois peints
de bois qui doivent conserver est naturelle,
ou
est
la couleiu^
au
etc.
lieu
qui leur
maître, pour une étoffe don-
(352) née, (l'imprimer au bois la couleur la plus propre
à faire ressortir
celle
ments de ce genre faire
,
de
l'étoffe.
je crois
Pour
que de renvoyer aux exemples
ments des couleurs principales avec noir et
m
p.
les assorti-
ne pouvoir mieux
le gris
(II.''
le
d'assorti-
blanc, le
partie, Prolégomènes, §. 4?
et suiv.). CAS.
56 1. Le bois de palixandre, à cause de
sa cou-
employé avec des
étoffes
leur brune, peut être
foncées pour produire des assortiments d'analo-
Dans ce cas il peut s'allier avec les tons bruns, du rouge, du bleu, du vert et du violet; gues.
il n'est
pas nécessaire de faire remarquer que ces
assortiments repoussent
du palixandre les
tations blanches et jaunâtres
que
l'on
incrus-
peut em-
ployer avec plus ou moins d'avantage, lorsqu'il s'agit
d'assortiments qui rentrent dans les har-
monies de contraste (559). 562.
On
fait
un
de laine cramoisi
et
fréquent usage
du
du
velours
bois d'acajou. Cet assor-
timent, qui se rapporte aux harmonies d'analo-
gue,
est préféré
à beaucoup d'autres par la seule
considération de la grande stabilité de la couleur
de
l'étoffe, et
par conséquent indépendamment
de toute idée d'harmonie.
C'est ce
qui m'engage
à l'examiner sous plusieurs rapports, afin qu'on,
(553 en
)
meilleur parti possible, suivant
tire le
particulier qu'on
le
but
se propose.
Lorsqu'en assortissant
le
cramoisi au bois d'a-
ou veut avoir l'harmonie d'analogue en distinguant cependant les lignes où le bois et cajou,
TétofFe se touchent, étroit
dorés,
on peut employer un galon
un galon d'or avec des clous ou bien encore un galon étroit vert ou
jaune ou
que
noir, suivant
l'on veut
une bordure plus ou
moins tranchante. Lorsqu'en assortissant
guidé par
est
double motif de
couleurs,
on
la stabilité
de
cramoisie et de la beauté
la couleur
d'acajou,
le
mêmes
les
il
du
bois
faut nécessairement augmenter la
distance qui sépare
plus de largeur à
l'étoffe
l'étoffe
du
bois,
en donnant
noire ou verte qui ser-
vira de bordure.
565. C'est parce que les bois d'une teinte rouge
perdent toujours plus ou moins de leur beauté
par
la juxtaposition d'étoffes
rouges, qu'il ne faut
jamais allier à l'acajou des couleurs qui appartiennent aux rouges vifs
,
tels
cerise, et à plus forte raison tels
que
le
ponceau
vant à ce
si
le
car ces
grande vivacité, qu'en enle-
l)ois la teinte
donnent
,
aux rouges orangés,
l'écarlate, le nacarat, l'aurore j
couleurs ont une
elles lui
que
l'aspect
qui
le fait
rechercher,
du chêne ou du 25
noyer.
^
(554)
CHAPITRE De rassortiment
IL
des cadres
aux tableaux
gj^avureSy lithographies ^ qu'ils doivent
circonscrire» 564- Si
un cadre
à une gravure, à
quand
ils
est nécessaire
un
occuperont
dessin,
la
à
un
pour
tableau,
les
isoler,
place qu'on leur destine,
des divers objets qui se trouveront dans leur voisinage,
il
plus ou moins nuisible
est toujours
à l'illusion que le peintre ou le dessinateur a
voulu produire; plus bas (584) pitre
:
c'est
je
ne
que d'examiner
un
me le
fait
dont
je parlerai
propose dans ce cha-
rapport de couleur qui
doit exister entre le cadre et l'objet qu'il circonscrit.
565. Les cadres dorés vont bien avec les grands sujets peints à l'iiuile, lorsque ceux-ci
sentent pas de dorures,
du moins
ne repré-
assez près
du
cadre, '^ouv qu'il soit facile à l'œil de comparer l'or
peint à
Je citerai sinage,
une
l'or
métallique.
comme un mauvais tapisserie des
effet
de ce voi-
Gobelins d'après Lau-
un génie armé d'un flambeau, auprès duquel est un autel chargé de dorures, rent, représentant
exécutées en laine et en soie jaunes, lesquelles
sont absolument éclipsées par
l'éclat
métallique
(
555
)
de hron^s dorés ^ répandus avec profusion sur le bois d'acajou de l'écran qui encadre la tapisserie. C'est
des exemples les plus propres à con-
un
vaincre que la richesse d'un encadrement peut
une faute contre
être non-seulement
même
contre
le
l'art,
mais
simple bon sens.
566. Les cadres bronzés qui n'ont que peu de
jaune brillant, ne nuisent point à
l'effet
d'un
tableau à l'huile, représentant une scène éclairée par
une lumière
artificielle, telle
que
celle
des bougies, des flambeaux, des torclies, d'un incendie.
567. Lorsque
cadres noirs,
les
les
cadres de
bois de palixandre, tranchent suffisamment sur la
peinture à l'huile
sujets;
mais toutes
,
ils
sont favorables aux grands
les fois
bien essentiel de voir
est
ture
qu'on en
si les
fait
bruns de
usage, la
il
pein-
ou du dessin qui y sont contigus, ne per-
dent pas trop de leur vigueur. 568.
Un
cadre gris
est
favorable à beaucoup
de scènes de paysages peints à
l'huile, surtout
une couleur dominante, nuancé légèrement de la com-
lorsque, le tableau ayant
on prend un
gris
plémentaire de cette couleur. 569. Les cadres dorés vont parfaitement avec les
gravures noires,
les
portrails lithographies,
(
556)
lorsqu'on a le soin de laisser une certaine étendue
de papier blanc autour du
sujet,
570. Les cadres de bois jaune ou de la couleur
appelée hois , vont assez bien avec litbograpbiés;
coup
l'aspect
est possible
il
du
les
paysages
de modifier beau-
dessin, en l'entourant dans le
cadre d'un papier de couleur, lorsqu'on ne vou-
dra pas avoir
l'effet
d'un entourage blanc.
571. Les observations suivantes, faciles à répéter, sont très-propres à démontrer l'influence
que peuvent avoir dans ce cas des encadrements de couleur. J'ai pris neuf épreuves, aussi sem-
même
blables que possible, d'un
pbié, ayant une surface de sur o'^jDSS de longueur
de Zuricb;
:
sujet litbogra-
o'",2
c'était
70 de liauteur
une vue du
égaux, puis on a introduit cbacune la coulisse d'un
lac
ont été collées sur des cartons
elles
cadre de saj)in
avait o™,o55 de largeur 5
,
d'elles
dont
dans
le bois
on a introduit dans
coulisse, entre la litbograpliie et le bois,
cadrement de carton de couleur, de
la
un en-
o"',o55
de
largeur, de sorte que les liuit épreuves encadrées étaient de toutes parts isolées
bande colorée
j
neuvième, qui
je
du
bois par
comparais cbacune
se trouvait
d'elles
dans un cadre,
une à la
isolée
de toutes parts du bois par une bande blancbe de o",o55 de largeur.
357
(
)
Encadrement
A
noir.
diffuse, vive surtout,
une lumière
grande influence pour changer bleau
:
il
tons
les
a
il
une
du
ta-
on doit comprendre que perdent plus que les demi-teintes,
les affaiblit, et
les
tons clairs
et
que
les
bruns à plus forte raison. Enfin, des
bruns, qui sont éloignés de l'encadrement, paraissent plus noirs que dans l'encadrement blanc,
par suite de l'affaiblissement du ton des clairs et des demi-teintes voisines de l'encadrement noir. Si le noir n'exalte pas le
graphique,
il
ne
l'affaiblit
roux de l'encre lithocertainement pas.
Encadrement pas
S'il n'affaiblit
comme du
comme
roux. Mais
sente, est
un
le
d'un autre côté
le fait le effet
blanc;
il
ne
les re-
leur
donne
il
remarquable
qu'il pré-
une harmonie de perspective,
m'exprimer ainsi avec
demi-teintes
les clairs et les
le fait le noir,
hausse pas,
gris.
blanc
:
,
qui n'a lieu ni avec
l'effet
dont
je parle,
si je
le
puis
noir ni
provient en
partie de l'analogie de l'entourage gris avec la
couleur de la lithographie;
il
est
encadrement détruit en partie
du cadre que
je
évident que cet le
mauvais
effet
signalerai plus bas (584)-
Encadrement rouge. Les bruns, voisins de l'encadrement, parais-
(
558)
sent plus clairs, et les bruns qui
en sont éloignés
paraissent plus foncés que les bruns correspon-
dants de l'encadrement blanc
:
blancs ont plus
les
de blanclieur; l'ensemble du paysage est moins roux ou plus verdàtre dans l'encadrement rouge. Eîicadrement orangé. produit
Il
un
effet
du
contraire à celui
gi'is,
relativement à l'barmonie d'analogue de perspective.
En
bleu que l'orangé donne à la
effet, le
litbograpbie, n'affaiblit ni teintes
,
mais
il
afiaililit
les
bruns ni
beaucoup
donne en même temps plus
les
demi-
les clairs et
de vivacité aux blancs
en détruisant du roux, ou plus exactement l'orangé contenu dans ce roux (car le roux n'est que du jaune -h du rouge ou de l'orangé -h du noir).
Encadrement jaune. Tous
les
bruns
et les
demi -teintes prennent
plus de ton que dans l'encadrement blanc. Les
blancs prennent
du
jaune, et
cbement de rement à
un
un peu de effet
remarquable
la perspective
l'effet
vivacité en perdant est le
rappro-
du spectateui-,
contrai-
de l'encadrement
gris , si la clarté
du
jour est intense; car dans le cas contraire,
les
blancs s'obscurcissent en devenant
On du
lilas.
conçoit que la teinte violette provenant
contraste
du
jaune, neutralise
du jaune dans
359
(
^es clairs,
en
même
l'efFet
rapproche
de contraste
reliausse le
qu'elle
même
noir des bruns par la qu'elle
)
temps
raison
mais
la
perspective
est
plus sensible à
clarté qu'à une vive lumière,
les
c'est ainsi
j
:
comme
une
blancs
faible
du
ta-
bleau, pour paraître plus vifs dans l'encadrement
jaune que dans l'encadrement blanc, exigent que la clarté
du
jour soit assez forte pour qu'ils ne
paraissent pas teints de violet.
Encadrement Il affaiblit les
bruns;
il
vert.
rose les demi-teintes,
blancs, mais plus faiblement ces
les clairs et les
derniers; les blancs, dans l'encadrement vert,
sont moins clairs que dans l'encadrement blanc.
Comme taire
que
avec
jaune,
le
de l'encadrement le
iour est moins
L'effet
du
est
la teinte
vif.
vert est agréable.
Encadrement L'effet
et
complémen-
d'autant plus sensible
de cet encadrement
certainement
le
bleu. est le plus
prononcé
plus remarquable de tous ceux
qu'on peut obtenir par
la juxtaposition
d'une
bande de couleur et d'une lithographie. La nuance orangée à laquelle l'ensemble
il
donne
lieu, s'étendant sur
dn paysage, produit Iharmonie d'une
couleur dominante
(
i
q^j)
et
cbange
l'aspect
de
(
la litliograpliie
36o
)
entourée de blanc en celui d'un
dessin bistre ou à la sépia sur papier de Cliine.
Nul doute que grapliicjue
de l'encre litbo-
la teinte rousse
ne concoure avec
complémentaire
la
orangée, provenant de la juxtaposition à
remarquable dont nous parlons
l'effet
Toutes
(70.'"').
personnes qui préfèrent la sépia sur
les
de Chine à
2^apier
du bleu,
la litliograpliie
blanc, pourront clianger celle-ci en
sur papier la
première
au moyen d'un simple encadrement bleu.
Encadrement
violet.
Les bruns voisins de l'encadrement perdent
beaucoup de leur tonj
les
demi-teintes sont plus
verdâtres; les clairs et les lumières sont plus jau-
nes que dans l'encadrement blanc.
672.
En
résumé,
un cadre au que
à suivre pour assortir
la coideur, le brillant et les
qu'il
ornements
En
même
résumé,
colorié,
il
de
la peinture, ni
aux
un
en-
dessin noir
ou
lorsqu'il s'agit d'interposer le
cadre et
un
faut prendre en considération,
L'effet
ment sur
clairs
qu'elle peut représenter.
cadrement entre
.°
ornements
peut avoir, ne nuisent ni aux couleurs, ni
aux ombres, ni aux
1
la règle
tableau qu'il doit circonscrire, est
de
la
hauteur du ton de cet encadre-
les différents
tons
du
dessin j
,
(o6i 2.° L'effet
de
la
)
complémentaire de
la
couleur
de l'encadrement sur la couleur du dessin; 5° L'intensité de la lumière diffuse qu'on re-
comme
garde
la
plus propre à éclairer le dessin,
pour un encadrement donné, par les
la raison
que
rapports mutuels des bruns des demi-teintes ,
des clairs et des blancs cliangent avec l'intensité
de la lumière du jour,
et qu'ils cliangent plus
une composition donnée avec ments qu'avec Il
y
a
telle
le plus
ner
composition peinte de petite ou
dimension pour laquelle
l'ar-
bien de choisir lui-même fencadrement
propre à
les parties
tigués.
certains encadre-
d'autres.
même de moyenne tiste fera
pour
la faire valoir, et d'y
subordon-
de son tableau qui y seront con-
(
562
)
CHAPITRE De
III.
la décoration générale des intérieurs d'églises.
673.
Dans
la section
précédente
traité
j'ai
de
l'emploi des couleurs en architecture sous le point
de vue
le
plus général, et je n'ai énoncé qu'ac-
cessoirement
mon
opinion particulière sur
couleur employée à
grandes
pour
la
décoration intérieure des
gothiques,
églises
ainsi dire d'une
la
y avant
manière
l'harmonie continue que
les
fenêtres établissent, autant
conduit
été
par
irrésistible
vitraux colorés des
que
cela est possible,
entre la décoration extérieure et la décoration
non plus
intérieure. Je vais reprendre ce sujet,
pour
le traiter
relativement à une forme archi-
tectonique donnée, mais pour le
point de vue
le
le
considérer sous
plus général.
Conformément au principe énoncé plus haut (570), de juger
les
productions de
des règles puisées dans la nature
l'art
même
suivant des
tériaux que l'on emploie, je vais établir classes distinctes d'églises,
non
d'aj)rès leur
ma-
deux
forme,
mais d'après une considération fondamentale qui
subordonne la
la
décoration intérieure à
lumière colorée ou incolore qui
travers de vitraux colorés
s'y
ou de verres
l'état
de
répand au incolores.
(363
)
A) Eglises à 'vitraux colorés.
du
574- D'après le mauvais effet
voisinage
mutuel des verres incolores transparents vitraux colorés (454)? église
convient que dans une
il
où ceux-ci sont employés,
l'exclusion des autres,
cliœur, en
et des
ils
le soient
du moins dans
un mot dans
à
la nef, le
tout l'ensemble
que
le
spectateur peut embrasser d'un coup d'oeil; car
des verres incolores transparents dans quelques chapelles des bas côtés, ne tireraient point à con-
séquence pour
l'efFet
Comme
SyS.
général.
je l'ai dit
(565),
si
peintures près des vitraux colorés, unies,
ou présentant
possible sacrifiés
576.
,
les sujets les
puisque leurs
l'on il
veut des
les
faudra
plus simples
sont absolument
effets
à ceux des vitraux.
On
peut, à la rigueur, voir des tableaux
dans une grande
où
église
lumière
la
est trans-
mise par des verres colorés; mais pour que vision soit satisfaisante,
il
y
a
un
tel
ensemble
de conditions nécessaires à rencontrer, que est
fondé à dire
mal
qu'ils
la
l'on
y seront presque toujours même chose, on
placés, ou, ce qui est la
sera hors d'état d'apprécier le mérite qu'ils pour-
raient avoir tfailleurs.
En
effet, si les
tableaux
ne sont pas à une certaine dislance des vitraux,
,
(
564
)
lumières colorées qui émanent de ceux-ci
si les
ne sont pas, par leur mélange mutuel, en proportion convenable pour reproduire de la lu-
mière blanche, ou du moins une lumière faiblement colorée
che ou
pour
j
enfin,
si
cette
très -faiblement colorée
très-
lumière blan-
est
insuffisante
éclairer l'intérieur de l'église convenable-
ment comme ,
lumière diffuse trans-
le ferait la
mise au travers de verres incolores,
les
tableaux
jierdront de leur coloris , à moins toutefois qu'ils n'aient été exécutés la
conformément à
un
lumière transmise dans
lieu
la
nature de
donné par des
vitraux de couleurs également données; mais ce cas, à C'est
ne
ma
connaissance, ne
donc parce que
les
s'est
jamais réalisé.
conditions précédentes
se rencontrent pas, que
je n'ai parlé,
en
tant des vitraux des églises gothiques (436),
de tapisseries
en orner
les
et
trai-
que
non de tableaux qui peuvent
murs.
B) Eglises à ^verres incolores. 677. Les églises à verres incolores reçoivent tous les ornements
du
que
l'on
peut imaginer de
du marbre, du porphyre, du granité et des métaux. La mosaïque peut en paver le sol et en orner les murs de véritables tableaux comme elle l'a fait à Saint-Pierre de Rome; enl'emploi
fin, la
bois,
peinture à fresque,
la
peinture à l'huile,
(365) sculpture blanche et la sculpture colorée, con-
la
courent encore à en décorer l'intérieur.
578.
Dans
de
les églises
cette classe, la profu-
sion des richesses dont le décorateur dispose, loin
de
le servir
une cause de
toujours, pourra quelquefois être difîicultés,
parce que plus
d'objets variés à placer, et plus s'éloigner
du but
du
suffit
y aura
sera facile
qu'il faudrait atteindre
ne présenter que des tère
il
il
objets convenables
lieu qu'il s'agit d'orner.
En
de
pour
au carac-
effet, il
ne
pas d'avoir des bois précieux, des marbres,
des métaux, des peintures, objets s'harmonient
il
faut encore
que
ces
de manière que l'étendue de
leurs surfaces respectives soit entre elles dans
des proportions convenables et en outre que l'on ,
passe de l'un à l'autre sans confusion dans les limites contiguës, mais pourtant sans ces chocs
qui sont Ainsi
si
désagréables à des yeux exercés.
il
faut éviter
que des marbres colorés
soient contigus à la pierre blanche
peuvent être construits;
il
dont
les
murs
faut proscrire encore
l'encadrement de bas-reliefs en pierre blanche, avec des plaques ou bordures de marbre rouge
ou
vert.
579.
La cathédrale de Cologne, pour
à vitraux colorés, et Saint-Pierre de
les églises
Rome pour
(
suffit (le citer
En
est
lorsqu'on veut démontrer que le
compatible avec des systèmes différents.
effet,
y
a-t-il
un de
préférer à l'autre ? C'est je
considère
de
)
à verres incolores, sont deux types qu'il
les églises
beau
366
comme
ces types
une de
oiseuse,
que
ces questions
on a
si
l'on doive
la
que
prétention
résoudre d'une manière absolue, afin de
la
n'accorder son admiration à l'un qu'à la condi-
Mais
tion de proscrire l'autre. l'élève
si
au contraire on
avec l'intention d'examiner ce qui donne
des admirateurs à chacun d'eux, ainsi à se
oeuvres de
58o.
En
rendre un compte satisfaisant de ces l'art.
partant
du principe de
des édifices avec leur destination, l'église
gothique avec
niques et sirer
on parviendra
ses
ses
convenance
j'ai
admis que
ornements architecto-
vitraux colorés, ne laisse rien à dé-
au sentiment religieux
qu'elle présente à l'intérieur est
lement, tant
la
les objets
tant la lumière
,
propre au recueil-
qu'on y rencontre, loin
de distraire l'attention par quelque image restre,
ter-
ont été bien choisis poiu' exciter l'ardem^
à élever la prière jusqu'au Ciel.
58 1. Tout en admirant arts
ont accumulées dans
les
merveilles que
les églises
où
la
les
lumière
blanche pénètre librement; tout en reconnaissant
(
les efFets
367
)
que certaines peintures du premier
dre sont capables de produire sur
l'esprit
or-
du
chrétien, cependant je ne puis m'empécher de
remarquer que
où
les églises
rations ressemblent plus à
un temple rapport
même
l'on voit ces déco-
un musée
d'arts qu'à
consacré à la prière, et que sous ce
elles
ne
me
degré que
paraissent point remplir au
les églises
gothiques à vitraux
colorés, la condition imposée par le principe la
convenance des
édifices
de
avec leur destination.
(568)
CHAPITRE De 582.
à des
IV.
la décoration des musées,
On donne aujourd'hui
nom
le
édifices destinés à contenir,
aux regards, des produits de
pour
l'art, tels
tableaux, des statues, des médailles, produits de la natiu'e, des animaux préparés, 585.
La condition
tels
les offrir
que des
etc.,
et des
que des minéraux,
etc.
essentielle
que
doivent remplir,
est
pand
blanche
soit la plus
de musées
la
que
ces édifices
lumière qui
s'y ré-
et la plus vive possi-
ble; mais toujours diffuse et toujours répartie
également sur tous
les objets
exposés au specta-
teur de la manière la plus convenable, pour qu'ils soient vus sans fatigue
et
distinctement dans
toutes leurs parties.
ARTICLE 1."
Musée de 584les
On
est
ornements
tableaux.
généralement disposé à prodiguer et les
dorures dans
les
musées de
tableaux; sans prétendre qu'il faut absolument
en proscrire tout ce qui est décoration, cependant je crois qu'il y a moins d'inconvénient à pécher par défaut que par excès; car en définitive les objets précieux so.nt les tableaux, et c'est
(
569
)
sur eux qu'il faut attirer et fixer
de cliercher à
la distraire
la
vue au lieu ,
par des objets variés
et plus ou moins Ijrillants,
tels
qui nuisent par leur éclat
même, aux ornements
que
le
peintre a
pu
représenter dans son oeuvre.
Ajoutons qu'une des choses l'effet
que des ornements
plus nuisibles à
les
des tableaux, est leur accumulation, leur
entassement dans
ont alors,
si
un même lieu-
différente de celle
leur destinaient, ôte
une
cliacun d'eux produirait place. Il n'y a guère
que
la position qu'ils
que
les
peintres
partie de l'illusion s'il
le
que
était à sa véritable
connaisseur et l'ama-
teur instruit qui éprouvent à la vue d'un tableau
exposé dans l'artiste
un musée,
toute l'impression
a voulu jiroduire, parce
queux
que seuls
savent trouver le meilleur point de vue, et que, leur attention se fixant sur l'oeuvre qu'ils regar-
dent,
ils
finissent
par ne plus voir
même
environnants, ni
le
les
tableaux
cadre de celui qu'ils
une peinture des objets étrangers qui l'entourent, un encadrement est nécessaire, cependant on ne peut s'empêcher
contemplent. Si
pour
,
de reconnaître que le
de
tableau
est
isoler
la contiguïté
la perspective
,
et c'est ce
qui explique
férence qu'on remarque entre
encadré, et
du cadre avec
excessivement nuisible à l'illusion
l'effet
de ce
l'effet
même
la dif-
d'un tableau
tableau qu'on re-
garde par une ouverture qui ne permet point
'
(
370
)
d'en apercevoir ni l'encadrement ni la limite; l'illusion
produite alors rappelle tout à
fait celle
du diorama. ARTICLE
Musée de
2.
statues.
585. Les statues de marbre blanc ou de pierre blanclie, ainsi
que
les plâtres, se
venablement d'une galerie dont de couleur
gris
menter encore neutralisant et
même
de perle, et
parois sont
les
l'on voulait
aug-
blancheur de ces statues en
la
l'oeil
si
détachent con-
roux que
le
marbre,
pourraient avoir,
le plâtre
la pierre
convien-
il
drait de peindre les parois en couleur chamois
ou orangé Si,
tues
gris.
au contraire, on préférait donner aux
une couleur ardente que plusieurs
estiment beaucoup
,
elles
sta-
statuaires
devraient être d'un bleu
grisâtre.
Enfin, peintes en verdâtre,
aux
statues
une
elles
donneraient
teinte rosée qui n'est point désa-
gréable.
Quant au ton de leur couleur, il doit être d'autant moins élevé, que l'on veut plus de clarté, toutes choses égales d'ailleurs.
586. Lorsqu'il
s'agit
de bronzes,
la
couleur
des parois de la galerie est déterminée par celle
que
l'on veut faire
prédominer dans
les statues;
(57i) parce qu'en
effet
métallique dont
tout le
elles
monde
sait
que
l'alliage
sont formées, est susceptible
de présenter deux teintes très-différentes; la teinte verdâtre qu'il acquiert par son exposition aux injures de l'air, et la teinte dorée particulière qui lui est essentielle
bien!
s'il
s'agit
quand
d exalter
il
point oxidé. Eli
n'est
la teinte verdâtre, la
leur des parois de la galerie sera rougeâtre dis qu'il la faudra bleuâtre, sortir l'éclat
éprouvé
du bronze
si
l'on
,
coutan-
veut faire res-
métallique qui n'a point
l'action des agents atmosphériques.
ne doit pas perdre de vue que nous considérons des parois de galeries qui donnent 587.
On
non de
lieu à des effets de contraste et
ARTICLE
3.
Musée des produits de 588.
S'il est
reilet.
la nature.
permis de donner aux murs des
musées une couleur sensible, pour rendre plus agréable l'aspect des statues qu'on y a réunies, il y aurait un grand inconvénient à le faire, quand il s'agit de galeries destinées à
galeries des
recevoir des produits de la nature; car ceux-ci
doivent apparaître aux yeux
du
naturaliste qui
contemple pour en étudier
les
propriétés pby-
les
slques avec la couleur propre à particulier;
par conséquent
chacun d eux en
les
intérieurs des
(572) armoires, des cadres vitrés, des tiroirs qui
les
renferment, seront nécessairement blancs ou d'un gins
normal
très-léger
objets se voient de la
de ton; car
manière
il
faut
que
les
la j)lus distincte
possible, et tout ce qui tendrait à affaiblir féclat
de
lumière, serait contraire au but qu'il faut
la
atteindre.
me
58g. Je
reprocberais, en parlant des inté-
aux
rieurs des musées destinés toire naturelle,
collections d'bis-
de ne pas ajouter à ce qui pré-
cède, une considération qui, quoique étrangère
à
celle
mon la
de
la
couleur, se rattache cependant à
parce qu'elle a
sujet,
vue simultanée
trait
au contraste de
d'objets qui diffèrent
sous le rapport de la grandeur ou
On
de
les
tincte.
un
cette position
ne
il
commodément
La condition de il
est
les
serait pas possible
d'une manière dis-
voir convenablement
évident qu'il ne faut pas qu'il
plafond ou
la
voûte de
insister sur l'inconvénient
les objets
sans
l'édifice j car,
de fespace perdu une
étendue trop grande au-dessus des meubles rait le
y
trop grand intervalle entre la limite su-
périeure des meubles qui renferment et le
d'histoire
une hauteur trop considérable, parce
voir
remplie, ait
du volume.
ne pourrait placer des objets
naturelle à
que dans
beaucoup
,
,
double inconvénient de faire paraître
aules
,
(375) de donner à penser
objets trop petits, et
ne sont
que dans un
là
de dépôt, parce
lieu
qu'on ne pourrait croire que
qu'ils
c'est
de prémédi-
tation qu'on a établi cette disproportion entre les objets
l'édifice
que
l'on veut offrir
propre à
aux regards,
et
les recevoir.
Les inconvénients dont
je
parle seraient encore
augmentés par de grands objets arcbitectoniques tels que piliers, pilastres, colonnes, qui, par leur
forme régulière, leur position symétrique, viendraient attirer
l'oeil,
amoindrir enfin
lection, et
ferme; car dès que ces objets,
distraire la
ils
les
vue de
la col-
les objets qu'elle
yeux
ren-
se dirigeraient sur
amèneraient inévitablement
l'esprit
à en comparer le volume à celui de ces grands piliers,
de ces grands pilastres, de ces grandes
colonnes qui s'emparent d'ajjrès les
si
aisément de
l'esprit,
principes de la vue distincte , du
f
lume^ de la orme régulière
et
njo-
ornée ^ de la dis-
position symétrique et de la répétition,
au moyen
desquels l'architecture agit sur nous par l'inter"
médiaire de
la vue.
(574)
CHAPITRE
Du
V.
choix des couleurs pour une salle de spectacle,
donne à
590. D'après l'importance qu'on clairage dans
une
salle
conclure qu'en général
y dominer
de spectacle
les
,
il
l'é-
faut en
couleurs claires doivent
car personne n'ignore combien les
j
couleurs foncées,
que
telles
le
bleu et le cramoisi,
exigent de lumière pour être éclairées.
691. Je distingue, dans sous le
une
salle
de spectacle,
rapport de la couleur, quatre parties
principales
:
Le fond des loges Le devant des loges Le plafond 3
j
5
L'avant-scène et le rideau.
ARTICLE 1."
Fond 692.
Le fond des
ne doit jamais être
des loges.
loges d'une salle
rose, lie-de-vin
léger, par la raison
que
inconvénient de rendre verdâtre. suffit
Pour
se
de spectacle
ou amaranthe
ces couleurs ont le grave la
peau plus ou moins
convaincre de cette vérité,
de faire l'expérience suivante
:
il
j
(
579)
3.
La corniche du plafond
4.
Les
d'appui 5.
sièges
qui
se
5
placent contre
les
lambris
;
Les rideaux des fenêtres, et ceux
du
lit, s'il
d'une chambre à coucher
s'agit 6.
Les portes;
7.
Les fenêtres;
8.
Les tapis;
g.
Les tableaux.
1^ Paragraphe.
Il
concerne
assortiments
les
des couleurs relativement aux intérieurs dont on
veut boiser
ou
les
les
murs, ou
les revêtir
enduire de stuc, ou enfin
tures sur bois, sur pierre Il
comprend
les
de marbre,
orner de pein-
ou sur enduit.
les articles
suivants
:
1."
Les intérieurs boisés;
2.
Les intérieurs revêtus de marbre;
3.
Les intérieurs revêtus d'un enduit de stuc;
4.
Les intérieurs peints sur boiserie, stuc,
pierre, etc.
(
58o
)
" §.
1
DES ASSORTIMENTS DES COULEURS PAR R.\PPORT A LA
DÉCORATION DES INTÉRIEURS DESTINÉS A RECEVOIR DES TENTURES EN TISSUS OU EN PAPIERS PEINTS. 1.^'^
ARTICLE
Lambris d'appui. 601. Les lambris d'appui sont surtout d'usage
pour empêcher
vue des m^urs, préserver
la
meubles de l'humidité dans
les
rez-de-chaussée ou peu élevés au-dessus et recevoir
les
appartements au
du
sol,
dans ce cas une peinture qui ne pour-
rait être
appliquée d'une manière diu^able sur
un
humide
nuir
préserver
les
5
enfin,
tentures
sont d'usage pour
ils
du choc
des sièges, ou plus
généralement du choc de tout meuble qu'on peut placer devant
elles.
D'ajirès cela, la
hauteur du lambris, à partir
du carreau ou du parquet,
doit être px'écisément
celle des sièges.
De
cette
manière
de tout choc,
et
les
tentures seront garanties
en outre
la
bordure de
ture ne sera pas cachée à la vue,
arrive lorsque
les
comme
sièges dépassent les
défaut très -commun dans
les
cela
lambris,
appartements mo-
dernes, ce qui tient sans doute à ce que priétaires,
la ten-
les
pro-
ayant voulu avoir pour une hauteur
(38i donnée de maison
le
d étages, ont forcé
)
plus grand
nombre
possible
réduire
la liau-
l'arcliitecte à
teur de ces derniers, et l'ont mis dans la nécessité
de diminuer beaucoup
en faisant autrement, diminution sur
menté à 602.
l'oeil le
On
que dans sant
les
lambris d appui
c'est-à-dire
tenture,
la
la
on eût encore aug-
défaut de proportion de
l'étage.
ne rencontre plus guère aujourd'bui
les
vieux manoirs, des lambris dépas-
les sièges et les
peu agréable,
meubles qu'on a l'babitude
qu'elle clioque
même
qui ne s'aperçoivent pas du mauvais
que
car
en prenant
de placer devant. La vue de bauts lambris
bris
5
dépassent
les sièges
:
les
est si
personnes
effet
des lam-
cela vient proba-
blement de ce que généralement les meubles semblent devoir être d'un prix plus élevé que ce qu'ils
cacbent, et qu'un meuble dépassant
vue d'une manière plus
lambris
,
tincte,
que quand on
s'offre à la
boiserie avec laquelle
ajoerçoit
il
au-dessus une
a plus d'analogie qu'il
n'en a avec la tenture; enfin, la partie bris qui excède le
un dis-
du lam-
meuble en bauteur, considérée
relativement à la partie cacliée, blesse le principe
de la
de
"viie
dis Une le , plus
la tenture
celle
qui
est
que ne
découverte relativement à
qui peut être cachée par
Go5.
De ce
fait,
que
le fait la partie
les
un meuble.
lambris sont en général
(582 cachés par
meubles
les
on peut conclure
qu'ils
)
cpii
placent devant,
se
devront être d'une cou-
leur obscure plutôt que claire, et que,
vent des ornements,
peu apparents être considérés
il
Les lambris peuvent
servant de fond aux
bles, toutes les fois qu'ils
masqués par
meu-
ne sont pas entièrement
ces derniers.
Nous verrons tout à
l'heure quelle est la
couleur
donner pour
répondent à
qu'ils
reçoi-
faudra que ceux-ci soient
et simples.
comme
s'ils
ARTICLE
qu'il
convient de leur
cette destination.
2.
Tenture.
A) Tenture proprement
dite.
6o4- Par la raison qu'un appartement n'est
jamais trop clair, puisqu'on peut y diminuer
lumière du jour au jalousies,
que
et
d'un
nuit on recherche l'éclairage
les
mière,
il
faut, à cause de cela
même,
tentures soient d'une couleur claire et
non obscure,
.
la
plus vif et le plus économique, toutes choses
égales d'ailleurs,
1
persiennes, de
de rideaux simples ou doubles;
autre côté, que le
moyen de
la
elles
afin qu'au lieu d'absorber la lu-
en réfléchissent beaucoup.
Tenture de couleur unie comprenant peints (447)-
6o5. Nous proscrivons toutes
les
papiers
.
les
tentures fon-
(
383
)
cées, quelle qu'en soit la couleur, parce qu'elles
absorbent trop de lumière; nous proscrivons en outre
les
tentures rouges et violettes, parce quel-
les sont extrêmement défavorables aux carnations-
C'est
par ce dernier motif que nous rejetons
tons clairs des
les
L'orangé
est
gammes du rouge
une couleur qui
et
du
violet.
fatigue trop la vue
par sa grande intensité pour être employé jamais.
Parmi
couleurs franches,
les
réellement que le jaune et
du bleu qui
et
Le jaune
les
il
n'y a guère
tons clairs
du
vert
soient avantageux.
est gai brillant;
il
se
marie bien aux
meubles d'acajou, mais non aux dorures en général. Je dis,
où
en général, parce
qu'il
y a des
cas
cette alliance peut être faite (61 5 et 629).
Le
vert clair est avantageux aux carnations
blanches
et pâles, ainsi
aux meubles d'acajou
Le bleu
clair est
aux carnations jour
:
rures;
que
il il
et
aux dorures.
moins avantageux que
le vert
rosées, surtout à la lumière
du
particulièrement favorable aux do-
est
ne nuit pas à
le vert
qu'aux carnations rosées,
l'acajou, et s'associe
mieux
aux bois jaunes ou orangés.
606. Les tentures blanches ou blanchâtres, d'un gris clair, soit
ou jaunâtre, leur
normal,
luiies
du fond,
soit verdâtre, soit
bleuâtre
ou à dessins veloutés de
sont encore d'un
bon
la
usage.
cou-
(
384
)
607 Lorsqu'il s'agit de choisir une tenture pour y placer un tableau, il faut la prendre •
unie et établir
le
plus grand contraste possible
entre sa couleur et celle qui domine dans le tableau,
si la
tenture n'est pas d'un gris normal. Je
reviendrai plus bas sur cet assortiment (640). 2.
Tenture présentant une couleur franche
et
du
hlanc y ou plusieurs tons appartenant à ujie
même gamme ou à prenant
les
gammes
des
uoisines, com-
papiers peints de la deuxième ca-
tégorie (447)-
608. Tout ce que
dit des tentures
j'ai
leurs franches unies , s'applique
une de
ces couleurs est alliée
dant que
de cou-
aux tentures où
au blanc, sauf cepen-
ces dernières réfléchissent
évidemment
plus de lumière à égalité de ton, et qu'elles sont
moins propres à recevoir des tableaux,
que
le
ton en
est clair.
Au
bon
tures de cette sorte d'un
que les
coutils
ou
les
reste,
parmi
effet ,
papiers qui
lors
les
il
même
les ten-
n'y a guère
imitent, dans
lesquels la couleur alliée avec le blanc soit fon-
cée, et tout le
monde
sait
que
ces dernières ten-
tures sont destinées à des lieux qui n'admettent
pas de tableaux.
609. Les tentures 1.°
du meilleur goût sont
Qui présentent des
celles,
dessins d'un ton clair,
585
(
soit gris
ou
normal,
)
soit gris coloré
dans lesquelles
l'inverse, et
sur fond blanc, le dessin est
moins égal en surface au fond car un ;
sin est d'un très-médiocre effet,
pièce
au
petit des-
pour une grande
du moins;
2° Des dessins de deux ou plusieurs tons d'une
même gamme ou ties
de gammes
conformément à
la loi
610. Mallieureusement
il
très-voisines, assor-
du
contraste.
n'y a guère que les
papiers peints qui présentent des tentures d'un
ou de couleurs
gris clair
son que
les tissus
que
très-claires,
la rai-
en recommandons,
l'on pourrait teindre
tons clairs des couleurs que nous
ne
par
résisteraient point suffisamment
aux agents
décolorants de l'atmosphère, pour qu'on pût les
employer sous
le
point de vue de l'économie aussi
avantageusement que 5.
les
papiers peints.
Tentures de couleurs ^variées et éclatantes, représentant
des Jleurs y des insectes,
des
oiseaux, des figures humaines, des paysages,
comprenant
les
papiers peints de la première
catégorie (447)-
61
1.
Je
n'ai
aucune remarque à
tentures, qui sont en général
ou papiers mode pour
ou
faire sur ces toiles peintes
peints , sinon qu'elles ont passé de la
décoration des grands apparte-
25
(
ments,
que
et
celles
386
)
qu'on appelle perses ^ ne con-
viennent qu'à de petites pièces, boudoirs,
Dans
etc.
comme
cabinets^
tous les cas ces tentures, à
cause de leurs dessins plus ou moins compliqués,
de leurs couleurs vives, ne peuvent recevoir des tableaux
:
et
y
il
a plus
,
c'est
figures liumaines et à paysage,
que
les
devant
tentures à s'offrir dis-
tinctement à la vue dans toute leur étendue j>euvent être masquées par des meubles en
de leurs
,
ne
aucune
parties.
B) Bordures des tentures.
une bordure à une tenture monochrome ou à une tenture pré612. Lorsqu'il
s'agit d'assortir
une couleur dominante, il faut déterminer d'abord si ion veut recourir à une harmonie d'analogue ou à une harmonie de consentant
traste
:
dans tous
les cas la
plus ou moins sur
la
bordure doit trancher
tenture qu'elle est destinée
à circonscrire et à séparer des objets contigus. Je vais
examiner
aux
trois groiipes
les
bordures
les
plus convenables
de tentures que
j'ai
distingués
précédemment (44?)* 1.
Bordures pour tentures de couleur unie (6o5). a) Tentures
de couleur franche unie (6o5).
61 3. L'harmonie de contraste est la plus con-
venable aux papiers de couleur franche unie,
tels
(587) que
les
jaunes, les verts et les bleus; en conse'-
quence nous recommandons de prendre poui* couleur dominante de la bordure la complémentaire
de
de
celle
la tenture, soit
que
cette
bordure
présente des ornements, des arabesques, des fleurs,
ou simule une Mais
comme
soit torsade, soit
étoffe,
pas généralement offrir en traste
de ton,
il
faut
que
même
la tenture
degrés nécessaire pour
dans l'assortiment. Enfin,
si
temps un con-
ton général de la
le
bordure ne dépasse celui de
nombre de
tissue.
tout contraste de couleur ne doit
que du
éviter la fadeur
Ton veut une bordure
double, par exemple une bordure intérieure de
une bordure extérieure, celle-ci pourra être d'un ton beaucoup plus foncé que fautre, et devra toujours être moins large. fleurs et
61 4- Parmi
les
couleurs propres aux bordures,
nous recommandons nies de contraste 1.°
les
suivantes
comme harmo-
:
Pour tenture jaune, la couleur violette et la
couleur bleue alliée au blanc
;
qu'il s'agisse
d'une
torsade, de fleurs garnies de leurs feuilles ou
d'ornements 2."
;
Povir tenture verte, le rouge et toutes ses
nuances, en torsade, en fleurs, en ornements; jaunes d'or peints sur fond rouge foncé;
dures de laiton
;
les
les
bor-
,
(
3."
Pour tenture bleue,
en torsades,
soit
en
bleu que sur 61 5. Parmi
)
l'orangé et le jaune, soit
fleurs, soit
bordures de laiton; le
388
elles
en ornements j
les
vont encore mieux sur
le vert.
les
barmonies d'analogue,
je re-
commanderai. Pour une tenture jaune, une bordure de
lai-
ton (62g); h) Tentures blanches ou blanchâtres^ d'un gris
normal, d'un gris de perle, ou d'un gris coloré très-pelle, unies
ou à dessins veloutés de la
couleur du fond (606). 616. Les papiers de cette sorte admettent des-
bordures de toutes couleurs, mais cej)endant
le
bordure où
se
francbes; car
du
rouge,
aux fonds
faut éviter
trop grand contraste de ton d'une
trouvent une ou plusieurs couleurs les
du
tons intenses
du
bleu,
du
violet,
vert sont trop crus pour s'allier
légers
dont nous parlons.
Les bordures dorées au et les
il
moyen de l'or en
feuille
bordures de laiton, vont parfaitement avec
ces fonds, surtout avec les blancs
ou
les
blancs
grisâtres.
Si
un
gris présente
une
teinte
de verdâtre, de
bleuâtre ou de jaunâtre, on pourra employer des
bordiues de
la
complémentaire de
prise à plusieurs tons au-dessus, teint
par cette
même
ces teintes
ou d'un gi'is foncé
complémentaire.
(
6i
7-
Parmi
les
389
)
harmonies d'analogues, on peut
prendre pour tentures
grises
quelques tons plus élevés que
des bordures de
le leur, et
d'un gris
qui peut contraster de couleur avec leur teinte,
mais 2.
très -légèrement.
Bordures pour des tentures qid présentent une couleur franche et du blanc, ou plusieurs tons
appartenant y des
soit
à une même gamme,
gammes voisines (6o8
soit
à
et suiv.)
6i8. Tout ce qui a été dit pour l'assortiment des bordures aux tentures d'une couleur franche
unie (6i3),
est
applicable non-seulement à
l'as-
sortiment des bordures aux tentures où une couleur franche est alliée
au blanc, mais encore à
l'assortiment des bordures aux papiers de plusieurs tons d'une
même gamme ou
de gammes
voisines.
619.
Quant à
l'assortiment de la
bordure
et
des couleurs présentant des dessins blancs et gris, je renverrai
3.
à ce que
j'ai
dit plus
haut (616).
Bordures pour tentures de couleurs variées
et
éclatantes y représentant desjleurs, des inseC' tes ^elc.
(611 et suiv.)
620. Pour
les
sorte, les perses^
tentures les plus simples il
de
cette
faut des bordures analogues.
(59o) Pour
tentures qui présentent des dessins
les
plus grands que les perses ^ et qui sont répétés
comme
d'ailleurs
ceux de ces dernièx'es,
il
suiîit
d'un galon. 621. Les tentures à figure humaine, à paysage,
en un mot
toutes celles qui font tableau,
deman-
dent un encadrement de bois peint, de bois doré,
ou de bois bronzé, ou bien encore un encadre^
ment simulé par
la peinture.
Couleur des lambris relativement aux tentures, 622. Après avoir parlé de la hauteur des lambris,
j'ai
dit (6o5)
que
leur qui leur convient
je reviendrais sur la
traiter des cas particuliers,
cas généraux, suivant
cou^
mieux. Mais avant de
le
il
faut distinguer deux
que l'assortiment de
la ten*
harmonies de
lure à la bordure rentre dans
les
contraste de couleur, ou bien
qu'il rentre, soit
dans
les
harmonies de contraste de
de contraste de nuances,
soit
dans
gamme ou
les
hai^monies
d'analogues.
i,""^
Cas. L'assortiment de la tenture et
dure rentre dans 623.
le
contraste de couleur,
La couleur du lambris ou
minante,
s'il
est
de la bor»
de plusieurs
sa couleur do-
teintes, lesquelles
doivent être en général plus ou moins rapprochées, peut être,
(
1° La
même que
591
celle
)
de
bordure, mais
la
et surtout plus
peu plus foncée
un
ou moins rabat-
du noir Le gris teint légèrement de la couleur de bordure et pris au même ton ou à peu près;
tue par
;
2."
la
5.°
La complémentaire de
ture, dans le cas
où
la
la
couleur de
la ten-
couleur dominante de la
bordure, cpoique contrastant avec
celle
de la
tenture proprement dite, n'en serait pas la com-
plémentaire. Si l'on emploie la complémentaire
du la cimaise trancbe en brun bordure et du lambris.
légèrement rompue par
4.°
Un
la tenture, toujours
de
Dans
les
la
dans
le cas
faudra que
où
couleur de la
couleur de la
dite celle
du lambris, qu'on
ou moins. Par ce moyen
bordure
la tenture.
quatre cas précédents on
la
et la
la
complémentaire de
cher sur
ture et
il
sur les teintes de la
complémentaire de
gris
n'est pas
noir,
fait
tran-
tenture proprement
les
ternit toujours plus
couleurs de la ten-
du lambris s'harmonient heureusement,
bordure sépare convenablement ces deux
en contrastant de couleur avec la tenture, en contrastant de brillant et de ton avec le
parties, et
lambris. 5."
Un
on peut
gris
normal de plusieurs tons, auxquels
allier
du
blanc.
624. Sans proscrire absolument rassortiment
où de
du lambris
la couleur la tenture,
est la
même que
mais plus terne ou plus foncée,
cependant
je dirai
médiocre,
et cela tient surtout à ce
leur de la la tenture
celle
qu'en général
il
est
d'un
que
effet
cou-
la
bordme, qui contraste avec celle de et du lambris, est dans une trop faible
proportion superficielle relativement à l'autre, et ce défaut
de
est
d'autant plus frappant
du lambris
la tenture et
2." Cas.
traste de
625.
que
le
ton
plus élevé.
L'assortiment de la tenture et de la bor-
dure rentre^
soit
est
,
dans
soit
gamme les
dans
les
harmonies de con-
ou de contraste de nuances
La couleur du lambris ou
minante,
s'il
:t
harmonies d'analogue.
est
de plusieurs
sa coiileur
do-
teintes, lesquelles
doivent être en général plus ou moins rapprocbées, peut être, 1
.°
La complémentaire de
la
couleur de la ten-
ture, mais plus ou moins rabattue et
un
j)eu
plus foncée; 2.°
Le
gris
complémentaire de
la
couleur de
la tentui^ej 3.°
Une couleur qui, sans être complémentaire,
contraste avec celle de la tenture; 4.**
Le
gris teint
par une couleur qui, sans être
complémentaire de avec
elle.
celle
de
la tenture, contraste
(
393
)
626. Lorsque la tenture est blanche
ou d'un
ton de couleur extrémemeùt faible, et que la
bordure ne tranche pas
très- fortement
par sa
couleur, on peut faire une harmonie de ton ou
de nuance avec
la teinte
du lambris par exemj
une tenture blanche ou presque blanche avec une bordure d'or ou de laiton, s'harmonie
ple,
bien avec
un lambris qui ne diffère que par
ques tons de plus de soit
la
couleur de
quel-
tenture,
la
même gamme, une gamme voisine.
que la couleur appartienne à la
soit qu'elle
appartienne à
ARTICLE
3.
Corniches du plafond. 627.
La corniche d'un plafond blanc
doit être
En
général,
en couleurs c'est
au peintre à voir
venables, qui celles Il
peu
claires et
de
variées.
couleurs
les
plus con-
les
doivent au reste rappeler non
la tenture,
mais
faut bien éviter qu'il
y
les teintes
des lambris.
ait des parties
qui la confondraient avec
le
plafond
blanches
si
ce der-
nier était blanc, et d'un autre côté, des couleurs
trop distantes l'une de l'autre quant à
du ton et à un mot, il
leurs
gammes
la
hauteur
respectives surtout.
En
faut éviter ce qui différencierait trop
les parties d'
m même
tout.
Lorsque
la
tenture est
blanche ou (iun gris très-pale, avec une bordure /ew;
Valériane rouge,
1.°
PfVome
2.°
Pivoine blanche;
7
etc.
oi/g^e(paeonia offici-
nalis)j
1.°'
jE")
—
rouge,
etc.
Des pavots à bractées, alternés avec des
boules de neige produisent ,
Fig. i4-
1-
un
très-bel effet.
Boule de neige (viburnum opulus sterilis)
j
(
2." 1
Fig. ig.
.°'
1."
F)
à)
fîg.
)
Pavot à bractées;
Boule de neigé, etc. Boule de neige;
2." Liîi i!"^
490
'vivace
(linum perenne)j
Boule de neige ,
75.
1.°
etc.
Rosierbengale rouge sanguin (rosa semperflorens)j
2.°
1°'
b)
fig.
14.
1.°
2.° 1.°'
c)
fig.
76.
1."
2° 5." 4.° 1.°'
d)
fig.
77.
1.°
2.° 5.° 1.°'
e)
fig.
78.
1."
2.°
30 4-" 1."'
On
Rosier hengale
j^ose;
—
— rouge, Rosier bengale — — blanc; — —
etc.
rose;
rose,
etc.
Rosier bengale blanc;
— — — —
— — — —
rose;
blanc;
rouge; blanc, etc.
Rosier bengale rouge;
— — —
— — —
j^ose;
blanc;
rouge,
etc.
Rosier bengale rose;
— — — —
— — — —
rouge; jose;
blanc; rose,
peut faire des bordures d'un bel
etc.
effet,
en
(49^
)
alternant des touffes de rosier rose-bengale ou de
rosa cinnamomea, avec 1."
Des
touffes
de laurier tin {viburnum
2."
Des
touffes
de jasmin frutiqueux.
les touffes
à i™ l'une de
tinus),
On met
l'autre.
On peut également les alterner avec des lauriers amandes {cerasus lauro-cerasus); dans ce cas il y a entre les touffes i à 2" d'intervalle, et on dispose trois pieds de rosiers en triangle équilatéral. ®^
G)
a)
fig.
18.
Lilas violet (syringa vulgOj
1.°
2.° 1,°'
b)
fig.
55.
— —
blanc; violet^ etc.
\° Lilas violet; 2.°
Faux ébénier {cytïsus laburnum);
c)
1°'
Lilas violet^
1 °
Faux
etc.
ébénier;
2° Lilas violet; 5.°
Lilas blanc;
4.°
Lilas violet;
.°'
1
d)
1
.°
2.°
3
."
Faux ébénier, etc. Faux ébénier; Lilas violet;
Seringat (philadelplius coronarius);
4." 1.
Lilas violet;
Faux
ébénier, etc.
;
(
c)
1.°
18.
fig.
49^
Lilas
)
vaî^iii {syvin^aTïieàia)',
2° Spirœa hjpericifolia ou
ul-
mifolia;
f)
fîg.
55.
1.^^
Lilas a)arin,
i.°
Lilas varin;
etc.
2° Kerria japonica; 1°'
Quoique que
le lilas
Lilas a)arin,
le kerria fleurisse
etc.
un peu
plus tôt
varin, cependant cet assortiment peut
très-bien se faire.
g)
fîg.
i4-
1-°
Lilas blanc;
2° Arbre de Judée
(cercis
sili-
quastruni)^ 1°^
etc.
1° Lilas blanc;
h)
2.° 1
H)
/)
Lilas blanc j
a)
.°'
Chamœcerasus tartarica rose; Lilas blanc j
etc.
J.°
Spirœa
2.°
Jasmin frutiqueuac
1°^
Spirœa
1
°
Bois de
hjpericifolia;
hjpericifolia , etc. S.""
Lucie (prunus ma-
lialeb)j
3° Arbre de Judée; 1
.°'
Bois de S^ Lucie,
Lorsque l'arbre de Judée S.'
Lucie
pour
le
n'est
etc.
fleurit, le bois
de
plus en fleur; ce n'est donc pas
contraste des fleurs
que nous prescrivons
;
(495) l'association
mier avec
,
mais pour celui des
h)
1.°
2."
c)
a)
i6.
L) a)
fîg.
fîg.
b)
i4-
25.
Faux
S!^
du
ébénier;
Bois de S? Lucie ;
Lucie ,
S.^
2°
Faux
3.°
Bois de
4-°
Arbre de Judée;
1.°'
Bois de
etc.
éhéiiier; S!"
Sf'
Lucie;
Lucie,
etc.
1.°
Boule de ueige;
2."
Colutœa arboresceus
.°'
pre-
Lucie;
.°
1
b)
Bois de
Bois de
1
fîg.
fleurs
second.
."'
1
K)
du
les feuilles
Boule de neige ,
etc.
1." Boule de neige; 2° Arbre de Judée;
1°'
Boule de neige ^
1.°
Arbre de Judée;
2°
Faux
1.°'
Arbre de Judée,
1
°
etc.
ébénier; etc.
Arbre de Judée;
2° Cornouiller sanguin (cornus sanguineus) ; if'
M)
a)
fîg.
i6. 1.°
Arbre de Judée,
etc.
Seringat;
2° Colulœa arborescens , OU co~ rouilla emerus; ."' 1
Seringat ,
etc.
^
(
b)
1."
i4-
fîg.
494
)
Chamœcerasus
tartarica ;
2° Spirea idmifoUa; 1.°'
N) Des
bordures d'anémones plantées dru
(759), fleurissent 757.
Chamœcerasus tartarica, etc.
communément dans
Arrangements defleurs pour le mois de juin.
A) On
a des pensées {viola tricolor) violettes,
jaunes et blanches, c'est-à-dire des leui^s
les
ce mois.
que
les
crocus; d'après cela
soumettre aux
il
mêmes
cou-,
est possible
mêmes arrangements que
de ces
derniers (753).
B) Avec
les
juliennes violette et blanche {hes-
peris matronalis) et Yerjsimum barbarea Jlorœ
pleno qui
de couleur jaune, on obtient des
est
résultats analogues (755).
C)
fîg.
5 G.
1.°
Lin vivace;
1?
Verge d'or (solidago multiflora);
1
V)
fîg. \l\-
.°'
1."
Lin vivace ,
etc.
Mujle de veau rouge (antirrhi-
num ma jus); 2.° 1.°'
K)
fîg-
44-
1-°
Mujle de veau blanc
—
—
rouge,
etc.
P^^à d'alouette vivace (delphi-
nium elatum)
;
1? Croix de Jérusalem chalcedonica ) 1°^
(lychnis
;
Pied d'alouette vivace,
etc.
(495) F)
fîg.
!•"
i4-
Digitale
— —
2° 1
.°'
î^ose {dis^itsAis^urj^iir.)j
blanche; rose, etc.
758. Arrangements de Jleurs
pour
le
mois de
juillet.
A)
a)
fig.
i4-
1-°
2° 1.°'
b)
Mam'e
— —
rose (m.3i\o^e
blanche; rose, etc.
Des zinnia violacea, s'élevant au milieu d'un
mélange de mauves blanches bel
tvï^iàdi)-,
et roses, sont
d'un
effet.
c) Il
en
est
de
même
de
la
véronique bleue
{veronica spicata)^ de la nigelle de gella
damascœna) du pied ,
Damas
{ni-
d'alouette vivace,
du
coreopsis tinctoria, de VEscholtzia californica.
B)
ci)
fîg.
14.
1-°
Reine Marguerite blanche
2."
Reine Marguerite rose;
(aster chinensis);
— b)
fig.
— blanche, — Reine Marguerite blanche; 2° — — bleue; — — Reine Marguerite blanche; — — — — blanche; 4° — — bleue; — — blanche, 1.°
ig.
1."
1.°'
c)
fig.
40.
etc,
blanche,etc.
1."
2.°
rose;
3.°
»•
elc.
(496) C) Des bordures de reine Marguerite semées dru (739), sont d'un bel fîg.
Campanulebleue{cdiV[ï^3inv\tx
1.°
ig.
effet.
médium )j Campanule blanche;
2.°
—
.°'
1
D)
fig-
5o.
—
bleue j
1.°
Lin
2.°
Escholtzia;
1.*"
Zm vivace, etc.
etc,
"vivace;
pour le mois d'août. 7 59. Arrangements dejleurs
A)
a)
fîg.
18.
1.°
PA/ox iJio/e^(pbloxdecussata)j
2.° 1.°'
Z;)
fig.
53.
— —
blanc; violet y etc.
1.°
P/?/o:c violet;
2.°
/^er^e J'or(solidagohumilis,
OM
integrifolia,
ou recurvata)
j
i.'^Phloa: violet, etc. c) fig. 53.
1."
PA/ox
2.°
Achillœa filipendulina jaune
i;zbZei,-
ou Escholtzia; i°'Phloa: violet,
B)
a)
fig.
44.
^^/er
2.°
Rudbeckia speciosa;
5o.
Ri,nzi.
Hffo -Wakefield. Vi:aire 'Wakefield.
Mozart. Baron Desgeneltes. Beauty of Édirabro.
.-
ïrafalgar.
Indépendant. Coquel. Triomphe. Brillant.
Bontyshol. Suffolk Hero.
Ma rqu.i Im ;ible Imperiosa. Nègre. Duc de Montmorc
Duk
of Hetford.
Beauty lullingtone Louis XIV.
Chclteoham rival. Robert le diable.
Don
Juan.
Docteur Halley. Sambo.
OBSERVATIONS. \." J'ai composées tableau avec des fleurs dont lepliis Rraiid nombre provenaient du jardin de H.Ctuuvière, jardinier-fleuriste, rue de la Roquette, n." 104, qui possède une des plus riches collections du dahlias que l'on puisse voir. C'est son exlréme compUisaace qui m'a mis à mOme du faire les nombreux assortiments que je présente. 2." La quatrième gamme, comprenant Xki rouges, a été composée en assortissanl
les dablia& qu'elle
renferme, à des lleun de:, rosiers bengales appartenant aux variclésTooge et rote, par U raison que ces Oeurs sont, suivant mol, le type du rouge véséUI. Pour faire ces assortiments, il faut mcllre les fleurs que l'on compare l'une contre l'aulre, et se placer à distance de manière avoir la couleur de reotcmble, abstraclion de» accidenis de nuances, qu'un examen de détail [lourrait Utte apercevoir dan^ chaque Heur. A la On de l'automne la rose du Bengale prékt-at a J'iotérieur un peu de jaune ou incline à la couleur de chair. i." J'ai hésité longtemps à donner U dfcLomiûation de violet , iva lieu de celle de
pouri>re à la (^amme des dablias la plus voisine du bien ; je m'y suis décidé enfin d'après la considération, que la couleur des dahlias de celte gamme fait Teitrc du rouge de la rose du Bengale et du bleu de la fleur de cliicorée, lorsque celle-ti n'est ,
et même les vloIcts-bruns; cir, àlaTin de la saison, il y en >iiii petivint aller la gamine rouge et même :i la gamme écarlale. C'est pciii- fMii rno piriM.iiM'i ^ dans les arrangements des dahlias, et en général dans ceux di- il* on doit préférer les harmonies de contraste aux harmonies d'.m i: 1.1 \u circonstance encore, qui a de l'influence sur I.1 \.v,i i.ii, d'ailleurs; car je reconnais des variations de coiikur iim variété, qui peuvent la faire passer de sa Kammc dans uni.' ( V. le tableau précéd.) algnalé la tendance qu'ont les dahlias w dre du rouge, ce qui fait tendre les violets et les pourpres vers le cramoisi, les cramoisis vers le rouge, les rouges vers l'écarlale, les écarlatcs vers les capuclneti, et les capucines vers le Jaune : ce changement est surtout remarquable daiii les pourpres '
.
•
\
•
\
,.
i-
Je donne plusieurs eicmples de dahlias dt
A. Blduc aifc jaune l/',Vtr.t N.;
•_'.
(
•
1.'^
1."
tl
tetnitr»
mélan^ét^
pourpre,
Angélique, 2." Pindarus , 3.* Élisa. M. de Mondeville, 2." Queen of fains.
B. iitan jitunt fiambv de rvuge. I. L homitur du Belvédère, 2." Cromwcl, C. Jaune tvrne Jîambé de rouge. i.° Paganini, 2."
Hortense
,
3,"
M. teœyrv.
3.*
Marsh Parruis«D
I.""
G4votibtB.
3.^ Arlequin.
D. Jaune Jïambc de pourpre. Btauté de Tivoli Marchais.
1."
,
2."
Beauté de Fassy
,
,
J."
E. Jaune flambe de pourpre-vhlel. i.° Duclie$se
de Ricbelieu,
2.*^
Prcicus»
3.**
Dto,
I.*
Qu« i»«i1fectv^
Lm«
(^'99)
mon voi~ Enfin, au-dessous du dernier nom de clia-
Tenant de semis sinage.
que colonne
a
y
il
recevoir toutes
chez moi ou dans
faits
les
un
espace assez grand pour
remarques que
l'on
peut faire
sur chaque variété comprise dans cette colonne.
Les remarques concernent particulièrement ce
qui
est relatif
aux dillérences que
susceptihle de présenter,
dans
sa
durant fleurs. 2."
grandeur
même
la
(Voir
Du
le
i."
d'une année à l'autre
couleur de
et la
la variété est
année dans
la
ses fleurs j 2.°
couleur de
ses
tableau ci-joint.)
mojerii lorsqu'on récolte les tubercules
de dahlias y de
les
marquer de façon à
éi^iter
toute
erreur dans la plantation qu'on en fera avec
l'in-
tention de tirer le meilleur parti possible de la
couleur des Jleurs de chaque pied.
A
la fin d'octobre,
ou plutôt à l'époque des
premières gelées, on attache au pied de chaque
moyen d'un
dahlia, au
fi^
de laiton, une petite
plaque de plomb qui a été peinte à couleur de
la
porte. Cette
méro en
gamme
à laquelle
le
l'huile
de
la
dahlia se rap-
plaque a reçu l'empreinte d un nu-
relief qui
correspond à celui du tableau.
Les tubercules, une
fois sortis
de terre
et
bien
nettoyés, sont conservés avec leur numéro. 3.°
Des
différents
assortiments de
plantés en ligne, en rosaces et en
dahlias
co?'beille.
(5oo) Ligne de dahlias. Après avoir placé sur une
de piquets que
une
l'on veut planter
distance de
piquet
i""
ligne autant
de dahlias,
et
à
environ, on met sur chaque
un plomb de la
tant son
même
couleur
du
dahlia et por-
numéro; puis on dépose au pied de
chaque piquet
le
tubercule qu'on doit planter.
Lorsqu'on veut partager
pour mettre les
s'arranger
les
tubercules,
parties
il
faut
du même tuber-
cule dans des positions symétriques*
A) Arrangements
— — — —
rouge
écarlate.
blanc.
rose
— —
écarlate.
a."
3.» 3.°
pourpre noir-
3."
4-° 4.°
—
rose
—
jaune.
3." a."
ou pourp.
5."
6."
orangé. blanc,
rouge
verdàtre.
lilas.
jaune. violets
1."
i." Dahlia blanc.
i.^Dahliablanc.
—
Fig. 8r.
Fig. 80.
Fig 79-
— —
linéaires.
etc.
7.° 1.°'
—
-
4.°
rose
5.°
blanc,
7.°
lilas.
jaune,
—
violet
ou p.
orangé.
orangé blanc,
rousre éc.
pourpre n.
6.°
ou pourp.
violet
— —
(Voyez encore
lilas.
Dahlia blanc.
i.°'
etc.
les figures
8a
et
—
blanc, etc.
83).
B) Rosaces de dahlias.
On ou de
peut faire des rosaces composées de cinq sept dahlias.
merait une
Un
corbeille.
plus grand
nombre
for-
5oi
(
)
c
o
o
CiCG
OOO
OOO
c
o
o
o o
OOO o
©
o
o
o
o
o
o
o
o
Les rosaces de cinq dahlias sont des quinconces.
On
les
comme qu'on a
dispose les unes par rapport aux autres
deux
les
trois lignes parallèles
de
de
de manière
dalilias.
même
ligne sont à égale distance
o
o
o
o
o
o
o
o
o
o
o
o
Ceux d'une l'un
figures l'indiquent,
l'autre.
ooooooooo Les rosaces de sept dahlias présentent de trois lignes parallèles; tous les dahlias
de
même
la ligne
centrale sont à égale distance l'un de l'autre. Rien n'est plus facile
que de
les
manière quelconque par
planter
:
on
fixe
d'une
le milieu, trois règles
ou baguettes bien droites de 2"" de longueur, formant six angles égaux ou six angles de 60^ chacun,
comme
On met
le représente la figure ci-jointe. ]>j
DH) Va
«-
m C-
c
eu 1^
f*
cf-c
9>
"13
S t»
3 c
» «1
S
13-
que l'œil ne voit, durant un même temps, qu'un
visible.
nombre qui
le
très -limité
de rapports dans
les objets
frappent, on pourrait admettre
rive que,
si
un
qu'il ar-
objet placé près d'un autre se
(684) présente bien plus favorablement à la vision distincte
que
le
second, l'organe se fixera involon-
tairement sur pas vu; ou,
le
s'il
premier,
sera
second ne sera
devient perceptible, ce ne sera
que lorsque, à force
on
et le
d'attention,
parvenu à recevoir
faisant abstraction
pour
ainsi dire,
cette impression
en
de l'image du premier. §.5.
LES SENS DE l'ouÏE, DU
GOUT ET DE l'oDORAT,
SONT-ILS SOUMIS AU CONTRASTE? Distinction
du
contraste d'antagonisme et
du
contraste de simple différence.
967.
que
S'il
les
est
philosophique de rechercher ce
organes des sens ont de
leur structure et leurs fonctions,
moins de constater les
les
commun il
ne
dans
l'est
pas
différences spéciales qui
distinguent. C'est sous ce double rapport
que
examiner, relativement au sens de
vue,
je vais
les sens
de fouie, du goût
et
la
de l'odorat dans
quelques-uns de leurs actes, après avoir distingué le plus
clairement possible la différence qui naît
de l'antagonisme de deux choses ^ de la différence qui naît entre deux choses du plus ou du moins
de grandeur ou d'intensité dans une de leurs propriétés.
(686) g68. Nous disons qu'il
y
a antagonisme entre
deux propriétés ou entre deux choses qui possèdent chacune une de ces propriétés
vertu d'une action mutuelle ces
nent à disparaître. Exemples 1."
l'autre
Deux ,
lorsqu'en
,
j^i'opriétés
vien-
:
disques de verre frottés l'un contre
puis séparés
,
manifestent
les
propriétés
électriques 5 mais l'un a l'électricité positive et l'autre l'électricité négative.
Ces propriétés dis-
paraissant dès qu'on réunit
les
on
disques,
dit
qu'elles se neutralisent mutuellement et qu'elles
sont par conséquent antagonistes.
Même résultat pour deux même force magnétique; en
2.^
de
l'une contre l'autre
aiguilles plates les
de manière que
férents se touchent
,
il
y
pôles dif-
a neutralisation des
propriétés magnétiques. D'après cela
y
appliquant
les
on
dit qu'il
a deux magnétisnies antagoiiistes. 3.^
L'acide sulfurique rougit la teinture de
violette, la potasse la verdit.
différentes par le résultat.
Eh
l'acide sulfurique à la potasse
venahîe, on ohtient
Voilà deux actions hien! en mêlant
en proportion con-
un composé qui ne change
pas la couleur des violettes. D'après cela
que de
l'acidité
la potasse
de l'acide sulfurique
on
dit
et l'alcalinité
sont deux forces ou propriétés an-
tagonistes dont l'une ne peut
dépens de
,
l'autre.
dominer qu'aux
(686) Conformément à
4-^
l'acidité et l'alcalinité
cette
manière d'envisager
dans l'exemple précédent,
considère deux lumières colorées qui produi-
je
sent de la lumière incolore
mélange mutuel
ou blanche par leur
comme étant antagonistes; ainsi,
par exemple, rayons rouges d'un rayon de lumière
Isolez les
blanche, la les
rayons restants nous affecteront de
les
couleur verte légèrement bleuâtre; réunissez
rayons rouges
rayons verts tirant au
et les
bleuâtre, vous reformerez de la lumière blanche.
Eh
bien
je dis
!
que dans ce
cas
il
y a antago-
nisme, parce que deux choses qui nous affectent
différemment
comme
couleur, les rayons rouges
et les
rayons d'un vert bleuâtre, ne nous affectent
plus
comme
telle,
mais
comme
blancheur, lors-
qu'ils sont réunis.
Les matières colorées en vert et en rouge
jaune
et
en
violet,
en bleu
et
en orangé,
etc.,
par leur mélange, donnent du noir ou du présentent encore
parce qu'il y
969.
en
qui, gris,
un exemple d'antagonisme,
a disparition de couleur.
En définitive,
toutes les fois que tres termes,
,
je dis qu'il
deux
deux causes
y a antagonisme
activités ,
ou, en d'au-
d'effets différents étant
opposées l'une à Vautre, se font mutuellement équilibre, de
manière que
les effets
quelles pro-
(G87) didsaient à l'état isolé
se manifestent plus
?ie
après leur réaction. C'est
en cela que deux choses antagonistes
deux choses que
fèrent de
rapport de
la
l'on
dif-
compare sous
grandeur ou de
l'intensité
le
d'une
propriété, comparaison qui
donne pour
quand
une différence dans
la
n'y a j)as égalité,
il
résultat,
grandevir ou l'intensité de cette propriété. 970. D'après la distinction que nous venons
de faire, le
le contraste
point de vue
comme traste
plus général, c'est-à-dire,
le
présentant
le
celui
contraste de ton et
de couleur proprement
de deux contrastes 1.°
de couleur, considéré sous
dit (8), se
du
ton.
con-
:
D'un contraste de simple
mente de
le
compose
différence;
En effet, l'objet le j)lus comme le plus foncé
clarté
c'est
clair aug-
perd de
la
sienne.
D'un contraste d'antagonisme. En effet, la modification de deux couleurs juxtaposées, pro2.°
venant de l'addition de la complémentaire de l'une à la couleur de l'autre, est bien ce qui peut ren-
deux couleurs
dre
les
que
cette addition revient, suivant l'observation
que nous en avons
les
plus différentes, puis-
faite, à
retrancher de l'une
ce qu'elle peut contenir de l'aulrc (8). 971. Enfin, dans le contraste successif
il
peut
(
68S)
y avoir contraste de simple d'antagonisme
.°
comme dans
,
qui a vu dans
L'oeil
le contraste
simul-
que
tané, parce 1
différence et contraste
un premier temps une
partie claire o à côté d'une partie obscure o', voit dans
un second temps,
lorsqu'il a cessé
de
regarder l'ensemble des deux parties o et o', l'image
de o plus foncée que l'image de o'. 2° L'oeil qui a vu dans un premier temps un corps d'une certaine couleur, voit dans
temps, après avoir cessé de
image qui
est
de
la
le
un second
regarder, une
couleur complémentaire ou
antagoniste de celle qui est propre à ce corps.
972. Les choses amenées à ce point,
dent que, pour
paragraphe
est
consacré avec toute la clarté que il
d'antagonisme ou à si les
un
serais
si l'ouïe,
contraste de différence j
contrastes qui peuvent les affecter sont
simultanés et successifs.
ordonner
faut rechercher
soumis à un contraste
"oiit et l'odorat sont
enfin,
est évi-
traiter la question à laquelle ce
nous pouvons y mettre, le
il
le sujet
En
négligeant de sub-
à ces distinctions, je m'expo-
certainement auprès de mes lecteurs à
reproche d'obscurité qui aurait sa cause dans confusion que
j'ai
signalée en traçant le
un la
résumé
critique de l'histoire des travaux sur les couleurs dites accidentelles
(80
et
940-
689
(
De
)
l'ouie.
973. L'ouïe est le sens qui passe pour avoir le plus de rapport avec la vue; car tout le sait le
rapprochement que
sons et les
les
couleurs,
l'on a fait entre les
non -seulement quand on
comme
a considérés
monde
sensations, mais encore
lorsqu'on a cherclié à expliquer leur propagation
par
la tliéorie des ondes.
Comparaison des sons 974» Quoique
je
et
des couleurs.
ne méconnaisse pas
les raj)-
ports des couleurs avec les sons, lorsqu'il s'agit et
de
levu'
propagation jusqu'à nos organes, et des
sensations infinies résultant de leur mélange
ou
de leur coexistence; quoique je sente vivement le plaisir
qu'elles
de
la
vue de
belles couleurs, lors
même
ne rappellent par leur délimitation au-
cun objet déterminé et quelles ne nous affectent que par la beauté de leur éclat; quoique je les aie groupées en différentes harmonies, et que j'aie indiqué le moyen d'analyser par une sorte de lecture
celles
qui composent
dant j'avoue que
je n'aperçois
un tableau, cepenpoint ces rapports
intimes que plusieurs auteurs, particulièrement le
père Castel, ont dit avoir aperçus entre
les
sons et les couleurs. J'ignore ce que l'avenir ap-
prendra relativement à l'analogie que
44"
les
sens
(
690
)
qu'ils affectent respectivement pourront présenter
sous le point de vue des différentes espèces de contrastes qui ont lieu dans la vision; mais au-
jourd'hui la différence spéciale des sons et des
couleurs
me
frappe plus que leur ressemblance
générique.
976. entre
La première
différence
que
je
remarque
sensations de l'ouïe et celles de la vue,
les
est l'existence des sons
comme
qu'il s'agisse
du langage ou
musique. Ce
n'est pas
chose spéciale,
qu'il s'agisse
seulement dans
de
la
langage
le
parlé et dans la musique exécutée par la voix ou
par des instruments que mais
encore dans
c'est
la notation
exprimant qués par la
de
les
les
ment
les
la
parole écrite et dans
musique; en
mots du discours
signes
mémoire;
ments
la
cette existence apparaît,
le
de
la
musique
les
sons
et les sons
mar-
effet,
se
gravent dans
langage, le chant et
les instru-
reproduisent, sinon toujours absolu-
identiques,
du moins de manière à con-
server leurs principaux rapports. Enfin, qu'estce qui
donne à
ces sons
valeur réelle? Dans
le
une
signification,
langage,
c'est la
sion des mots qui composent la phrase
musique
,
la
mélodie
n'est
:
une
succes-
dans
la
pas autre chose qu'une
succession de sons variés; et l'harmonie présen-
tant la coexistence de plusieurs sons d'accord
,
ne
(691 signifie
)
comme
réellement quelque chose
que que par ceux qui
les
sons qui l'ont précédée ou par
un mot,
suivent; en
la
musi-
trouve le
je
caractère essentiel des sons significatifs dans leur succession et dans la faculté que nous avons à
nous
rappeler et à
les
ordre de succession,
les
reproduire suivant cet
soit qu'ils
concernent
le lan-
gage, soit qu'ils concernent la musique.
976. Les couleurs ont-elles une existence spé-
comparable à
ciale
celle
signaler dans les sons? Je
moins pour car
s'il
est vrai
et
et réfléchi
couleurs avec il
:
qu'on peut voir des couleurs sans ainsi dire,
par exemple
par une surface blanche;
cependant presque tous les
du hommes
le crois pas,
d'un rayon de lumière solaire dispersé par
prisme
le
ne
la presque-universalité des
forme matérielle, pour celles
que nous venons de
est exact
les
les objets
de dire
hommes confondent qui
les
leur offrent;
qu'elles n'existent
pour eux
que dépendantes d'une forme matérielle, puisque, loin de les voir à fexclusion de ces objets,
y
fixent,
au contraire, comme une de
lités essentielles,
conserve
le
de sorte que
si
leurs qua-
leur
souvenir des couleurs,
ils les
mémoire
celles-ci
sont
toujours attachées à la forme de quelque objet matériel.
977. Si nous examinons maintenant les sensa-
692
(
lions
les
rapports de succession
de simultanéité, rapports qui correspondent
et le
de couleurs sous
)
premier à
des sons,
il
point dans
la
sera évident
le spectacle
leurs assorties loi
mélodie et
même
le
second à l'harmonie
que nous ne verrons
d'une succession de cou-
convenablement d'après
la
des contrastes simultané, successif ou mixte,
quelque chose de vraiment comparable au
plaisir
que nous éprouvons d'une suite mélodieuse de sons; enfin, nous n'avons point en nous la facilité
pour retenir une succession de couleurs
que pour retenir une succession de considérons
la
sons. Si
nous
vue simultanée des couleurs, asso-
conformément aux
ciées
même
règles
est évident, d'après tout ce
du
contraste,
il
qui précède, que ce
sera le cas de la plus grande analogie entre les
couleurs et sir
les sons,
parce qu'en
effet
dans
le plai-
que nous causent des couleurs heureusement
y a quelque chose de comparable à que nous cause un accord de sons harmo-
associées,
celui
il
nieux; avec cette différence cependant, que
premier
plaisir est
que ne peut l'être
que
l'oeil
de nature à être prolongé plus
le
second; car personne n'ignore
contemple
bleau, sans éprouver
les
couleurs variées d'un ta-
un sentiment de monotonie,
pendant un temps bien plus long que peut soutenir des
mêmes
le
le plaisir
l'ouïe
ne
d'un accord harmonieux
sous prolongés sans aucune variation.
695
(
)
Enfin, rappelons que dans tous
les
où
cas
la plu-
part des liommes sont affectés agréablement de la vue de couleurs associées, ces couleurs leur parlent par la
978.
En
spéciale
forme
qu'elles
ont revêtue.
définitive, les sons ont
une existence du moins
les couleurs n'ont pas,
que
pour la grande généralité des liommes. La succession est particulièrement essentielle au plaisir des sons musicaux et à la signification des sons du langage, comme la simultanéité dans des couleurs associées, qui exige tie, est essentielle
quelque temps pour être sen-
au
par l'intermédiaire de
plaisir
que nous recevons
la vue.
Ya-t-il un contraste de différence pour les soiis? 979.
Y a-t-il des contrastes y en
de différence povir
a, sont-ils simultanés? sont-
les
sons? et
ils
successifs? J'élève ces questions
les
résoudre
s'il
,
que dans
moins pour
l'intention d'indiquer les
caractères de ces contrastes et les éléments des connaissances qu'il faudrait avoir pour en dé-
montrer 980.
l'existence.
S'il est
certain qu'un son très-fort nous
empêche d'entendre un son faible que nous percevrions dans le cas où il viendrait seul à l'ouïe, celui que si cet effet correspond exactement à produit une vive lumière lorsqu'elle nous em-
(694) pêche d'en apercevoir une plus verrions cependant très -bien
de
l'autre, enfin si ces
deux
que nous
faible,
si elle
effets
était isolée
peuvent
s'ob-
server sans que le son fort, sans que la lumière
vive blessent
i
organe
ment, cependant
le
qu'ils affectent respective-
premier
fait
ne démontre
pas nécessairement entre deux sons l'existence
d'un contraste simultané de différence qui serait
analogue au contraste simultané de ton de deux couleurs.
Ce
n'est
que par
la loi
de continuité
qu'on peut effectivement l'en déduire, en admettant que le
phénomène
est
un
des cas extrêmes
d'un contraste de différence entre deux le
moindre disparaît devant
le
effets
^
dont
grand, ainsi que
cela a lieu lorsqu'un petit objet placé près
d'un
plus grand cesse d'être perceptible par le fait
même
de ce voisinage (9G6).
981. Mais pour démontrer l'existence d'un contraste
de différence entre des sons simultanés, cor-
respondant au contraste que nous percevons à 1
Je dis, un des cas extrêmes,
la raison
que
le cas
ment ébranlé,
ainsi
extrême
et
non
est celui
le
où
la
cas extrême, par
l'organe est vive-
que cela arrive lorsque nous sommes près
d'un canon que l'on tire, lorsque nous fixons corps lumineux éclatant,
comme
le soleil.
les
jeux sur un
Ces circonstances
mettent l'organe véritablement dans une position anormale, relativement à sion
l'état
du monde
où
il
doit être
pour recevoir une impres-
extérieur et l'apprécier.
(695) vue de deux couleurs élevées à des tons différents, l'expérience que dans la il faudrait prouver par perception simultanée d'un son grave et d'un son second aigu, le premier paraît plus grave et le plus aigu qu'ils ne le paraîtraient,
moins
l'un
de
l'autre.
Or
,
c'est
s'ils
différaient
précisément ce con-
deux sons que nous ne pouvons constater par le fait précité (980), où un son fort
traste entre les
nous empêche d'en percevoir un faible, puisne qu'alors, ne percevant qu'un seul son, nous pouvons le comparer avec celui que nous ne percevons pas.
concernant 982. Si nous passons à la question deux l'existence d'un contraste de différence entre le cas sons successifs, nous trouverons encore
d'un son faible qui succédant à un son fort, n'est pas perçu de même qu'une faible clarté n'est pas ,
,
aux yeux qui viennent de recevoir l'impression d'une vive lumière. Pour établir absolument l'existence d'un contraste successif de diffé-
sensible
rence entre deux sons , l'expérience qu'entre
il
faudrait démontrer par
deux sons
différents perçus
que successivement, la différence est plus grande égaux. si les sons étaient près d'être sons? Va-t-il un contraste d'antagonisme pour les 985.
Nous ne pouvons nous
faire aujourd'hui
aucune idée d'une diiïérence qui
naîtrait
dans
(696) les
sons d'un antagonisme de quelqu'une de leurs
propriétés individuelles, car actuellement nous
ne connaissons rien en eux qui corresponde à lumière blanche
et
la
aux lumières colorées mutuel-
lement complémentaires. Nous ne pouvons donc,
dans
l'état
actuel de nos connaissances, concevoir
l'antagonisme entre deux sons qui arrivent simultanémetit à
qu'en concevant qu'ils se
l'oreille,
détruisent mutuellement; eh bien en admettant î
un produit corresponblancheur naissant du mélange de
ce résultat, nous auinons
dant non à
la
rayons solaires colorés, mutuellement complémentaires, mais au noir qui peut résulter
du
mélange de matières colorées complémentaires (g68), et alors nous ne verrions plus ce qui, dans l'audition, correspondrait
au contraste successif
d'antagonisme, en vertu duquel
la
vue suffisam-
ment prolongée d'une couleur, détermine la tendance à voir dans un second temps la complémentaire de cette couleur.
Du
goût
et
de l'odorat.
g84- Je ne puis appliquer la question de
l'exis-
tence des contrastes au goût et à l'odorat, sans faire
remarquer l'extrême différence qui
existe
entre ces sens d'une part et la vue et l'ouïe d'une
autre part.
Dans
premiers
y a contact
il
toutes les perceptions des
deux
du corps sapide du corps j
697
(
odorant avec l'organe,
physique dans
la
)
c'est-à-dire toujours action
souvent action cliimique; tandis que
et
perception des couleurs et des sons
n'y a jamais action chimique j
impression que
un
de
reçoit
l'oeil
simple ébranlement que
corj)S sonore. D'après cela
médiaire du goût
nomme
je
et
une simple
lumière,
la
les
les
^
du
propriétés
corps par l'inter-
de l'odorat, parmi
organoleptiques^
c'est
l'oreille reçoit
rangé
j'ai
que nous découvrons dans
c'est
il
celles
que
afin de les distin-
guer des propriétés physiques, parmi lesquelles je
range toutes
celles
que
la
vue
et l'ouïe
nous
font connaître.
985.
Il est
tout ce que
nécessaire de ne pas oublier
je dirai
concernera que
du goût
les sensations
et
que
de l'odorat, ne
que nous percevons
par leur intermédiaire, lorsque ces organes sont
en rapport,
soit
avec une seule espèce de corps
sapide ou odorant, sucre de canne,
comme du
du camphre,
sel
marin, du
etc., soit
à la fois
avec plusieurs de ces espèces; mais dans ce cas je
supposerai toujours que
les
espèces mélangées
n'ont aucune action mutuelle chimique, et
1
Vojcz mes Coiisidcralions gcncrales sur
nique
et SCS applications
1824 (pag. 3i
cl
42).
j
1
que
l'analjsc orga-
volume iu-8.% chez Lcvraull,
(C98) lorsqu'il s'agit
de corps sapides, ceux-ci ne sont
point odorants.^
y a-t-il un contraste de différence pour le goût ? 986. Si l'on accepte pour preuve d'un contraste
de différence la non-perception d'une faible clarté
ou d'un
faible son, résultant
de
lumière ou d'un son intense, d'un cas de simultanéité, cas de succession,
on
l'effet
d'une vive
soit qu'il
s'agisse
soit qu'il s'agisse
d'un
sera conduit à admettre
un
contraste de différence pour le goût , soit simiUtané, soit successifj car tout le
monde
sait
qu'une
saveur forte nous empêche de percevoir une
saveur faible dans
dans
le cas
le cas
de simultanéité
de succession,
et
dans
les
comme
deux
cas
l'effet
peut avoir lieu sans que l'organe sorte de
l'état
normal, par exemple, une saveur fortement
empêche de percevoir une saveur sucrée que l'on percevrait sans la première; une eau salée
fortement sucrée rend insensible la saveur d'une
eau légèrem.ent sucrée que
l'on boit après la pre-
mière.
987. Mais
si
ceux qui sont
l'analogie des faits précédents avec relatifs
l'ouïe est évidente,
i
aux sens de
et suiv.
vue
et
de
nous conviendrons que nous
Voyez Considérations générales sur
page 45
la
l'analyse organique,
699
(
)
n'en connaissons pas aujourd'hui qui correspon-
dent au contraste de différence, en vertu duquel
deux tons d'une raissent
même flamme
aux yeux plus
réellement.
Il
de couleur pa-
ne
différents qu'ils
le
sont
faudrait pour établir cette corres,
pondance qu'on pût démontrer dans
le cas
,
de
simultanéité que deux saveurs, provenant de
deux matières différemment sapides appliquées ,
sur des parties distinctes de la langue différentes qu'elles
ne
,
sont plus
le seraient, si elles fussent
provenues de matières moins différemment sapides.
Enfin, dans le cas de succession
il
faudrait
démontrer que deux saveurs perçues successive-
ment présenteraient plus de différence que si on les eût perçues séparément. Cela supposerait qu'on pût conserver quelque temps la mémoire de
la
première saveur.
988. Les expériences sur le contraste de diffé-
rence des saveurs pourraient être faites 1
.°
Avec une
en quantités 2.°
même
espèce de corps sapide pris
différentes;
Avec deux corps
saveur générique,
différents
comme
le
ayant une
même
sucre de canne, le
sucre de raisin, la mannitej 3.°
Avec des corps ayant des saveurs différentes,
comme le sucre, le sel
marin,
l'acide citrique, etc.
700
(
)
Va-t-il un contraste cVajitagonisme pour le goût ?
Ne
g8g.
connaissant rien qui ressemble à
antagonisme dans
ne pouvons
un
citer
les
du
sensations
aucun
fait
un
goût, nous
propre à démontrer
contraste d'antagonisme, soit sim.ultané, soit
successif,
dans
les saveurs.
De
dit sur les contrastes
du
applicable aux contrastes de l'odorat.
On
990. Tout ce que
goût
est
l'odorat.
peut, par analogie
,
j'ai
admettre un contraste de
dif-
férence, soit simultané, soit successif, pour des
odeurs. Mais rien ne correspond dans les perceptions
que nous en recevons au contraste d'antago-
nisme.
CONCLUSIONS DE CE PARAGRAPHE. 991.
graphe 1.°
11 suit
de ce que
j'ai
dit
dans ce para-
,
Que
les sens
de
rat, et j'ajoute le sens
la
vue, de l'ouïe, de l'odo-
du toucher,
présentent tous,
comme on le sait depuis longtemps, le phénomène de ne pas çoivent en
sentir
même
une
faible impression qu'ils re-
temps qu'une autre beaucoup
plus forte; 2.°
Que
le résultat est le
même
lorsque l'im-
pression faible succède immédiatement
que immédiatement à l'impression
ou
forte;
près-
701
(
3.°
Que
les
)
deux phénomènes précédents peu-
vent s'observer lorsque l'impression
la
plus forte
n'ébranle pas assez l'organe pour qu'on soit fondé
à considérer celui-ci dition anormale
Que
4.°
si
comme
étant dans
une con-
;
l'on
peut déduire ces phénomènes
d'un contraste de différence, cependant
convenir que jusqu'ici
serait difficile
il
il
faut
de
citer
des résultats d'expériences propres à démontrer
clairement que dans la perception simultanée ou successive de
deux sons de deux saveurs, de deux ,
odeurs, on remarque entre
les
une différence plus grande que sirait si les
deux sons,
les
deux sensations celle
qu'on
deux saveurs,
les
sai-
deux
odeurs étaient moins différentes l'une de l'autre
de ce que peut dans
;
Qu'aujourd'hui nous n'avons aucune idée
5.°
être
un
contraste d'antagonisme
la perception des sons, des saveurs et des
odeurs.
992. la
On
voit
combien
l'étude des contrastes
vue répand de jour sur
sens.
En
de
l'histoire des autres
insistant sur les différences des sons et
des couleurs, je crois être resté dans
le vrai;
mais
on se tromperait si l'on pensait que je crusse que des études ultérieures ajouteraient encore aux différences que d'une
j'ai
signalées entre la
])art et l'ouïe, l'odorat et le
vue
goût d'une autre
(
part.
En
702
)
parlant de ces différences, mon intention
a été de faire voir que dans
actuel de nos
l'état
connaissances, nous n'avons aucune preuve expérimentale qui établisse que l'ouïe, l'odorat et le
goût sont soumis à des contrastes simultanés et correspondant aux contrastes de dif-
successifs,
férence et d'antagonisme qui existent dans
phénomènes de
les
la vision des corps blancs, noirs
et colorés, ce qui ne signifie pas que les recherches futures ne pourront démontrer l'existence
de
ces rapports
;
pas de devancer
il
y a
plus
,
je
si
le résultat des
ne craignais
expériences qui,
quoique commencées depuis plus de vingt ans sur le goût et l'odorat, sont loin encore d'être terminées
,
que
je dirais
je serais
admettre ces rapports qu'à
§.
plus disposé à
les rejeter (974).
4-
JOUR QUE l'étude DU CONTRASTE ME PARAÎT SUSCEPTIBLE DE RÉPANDRE SUR PLUSIEURS PHÉNOMÈNES
DE l'entendement. 9g3.
S'il est difficile
expérimentalement
de démontrer aujourd'hui
qu'il
existe
pour
l'ouïe, le
goût et l'odorat des contrastes définis d'une manière aussi précise que le sont trastes
les différents
qui nous affectent par l'organe de
con-
la vue,
cependant l'examen de ces derniers en donnant ,
(7o5) la
première preuve expérimentale de ce
deux
fait,
que
objets différents placés à côté l'un de Vau-
tre , paraissent par la
ne
qu'ils
le
comparaison plus différents
sont réellemejit , et en mettant sous
son véritable jour un phénomène dont tout le
monde
parlait sous le nom.
me
tance,
de contraste des cou-
en connaître ni l'étendue ni l'impor-
leurs, sans
semble devoir éclairer l'étude de plu-
sieurs actes
de
l'esjirit
humain.
En effet, lorsque certaines personnes envisagent deux
objets sous
rive-t-il
un rapport de
pas que la différence s'exagère pour ainsi
dire à leur insu, précisément
dans
la
différence, n'ar-
comme
cela arrive
vue de deux couleurs juxtaposées, où ce a d'analogue entre
qu'il
y
plus
ou moins ?
nes,
peu habituées à
les
couleurs disparaît
N'arrive-t-il pas
leur esprit, s'arrétant
que
ces person-
réfléchir sur les actes
au jugement
de
qu'elles ont
porté d'abord, conservent toujours des idées inexactes qu'elles auraient
geant
les
pu
rectifier,
en envisa-
choses sous de nouveaux rapports pro-
pres à contrôler leur premier jugement j ne sont-
pas dans le cas de celui qui
elles
la
,
ayant jugé à
simple vue qu'il existe une différence de
entre
une
règle de
i
mètre
tres placées l'une à côté
estimation dans sa
par
la
de
et
une
l'autre,
règle
de
i"',o5
2
mè-
conserve cette
mémoire comme rigoureuse, l'effet du contraste de
raison qu'ignorant
(
7^4
)
grandeur (96^, 966), rien ne lui fait sentir la nécessité de recourir à une contre-épreuve de son
jugement pour conduit à
le rectifier, ainsi qu'il
le faire
et qu'en outre
s'il
aurait été
eut eu cette connaissance,
eût senti la nécessité pour
il
motif quelconque, d'avoir exactement rence de longueur des deux règles aurait eu recours à
Cet exemple
ma
;
un
la diffé-
car alors
il
une mesure.
est très-propre
à faire
comprendre
pensée relativement aux inexactitudes d'un
grand nombre de jugements portés sur des objets quelconques que nous comparons sous
le
rapport
de qualités, de propriétés, d'attributs que nous ne mesurons a)
Actes de
pas.
l'esprit
correspondant au contraste
de dijférence simultané. 994. L'inexactitude des jugements dont
il
est
question, consistant dans l'exagération d'une différence entre deux objets comparés, rentre dans le contraste fois
que
de différence simultané, toutes
les qualités, les
les
propriétés, les attributs
que nous comparons, appartiennent à des objets que nous avons sous les yeux, ou bien à des objets
plus ou moins éloignés de nous, dans l'espace
ou dans
le
temps,
et alors
sur des notions que la
que
la tradition
nos jugements portent
mémoire nous rappelle ou
nous a transmises.
(
7o5
)
au contraste
b) Actes de l'esprit correspondant
de différence successif. 995. Je vais examiner des actes de
me paraissent correspondre
qui
l'esprit
au contraste de
diffé-
rence successif, parce qu'ils concernent une comparaison établie entre deux objets que l'on a vuâ successivement, ou entre une opinion que l'on a actuellement, et
une opinion contraire que
l'on
a eue auparavant.
996. Tout
liomme
susceptible de recevoir faci-
lement des impressions, qui parcourt
pour
la
porter
première
fois, est
un jugement
un pays
d'autant plus disposé à
exagéré, qu'il est plus frappé
des différences entre les objets qu'il voit mainte-
nant
et
ceux
pays où
il
moyen de
qu'il a
a
jugement,
rectifier ce
les objets
une attention toute le
un
demeuré longtemps. Le meilleur
successivement
qui ont
vus antérieurement dans
est
de revoir
comparés, en donnant
spéciale à celles des qualités
plus frappé, afin de contrôler par là le
jugement porté d'après
les
premières imjîressions.
997. Enfin, la disposition d'esprit où l'on est à l'égard d'une opinion qu'on a
solument pour une autre,
abandonnée ab-
n'est -elle
pas remar-
quable en ceci, que presque toujours on
45
la
juge
(7o6) d'une manière exagérée dans
moins favorable,
et
que
le sens
encore
là
qui y
l'esprit
est le
tombe
dans l'exagération d'une différence. Influence que l'état des organes peut exercer
dans plusieurs actes de V entendement. 998.
En réflécliissant à
organes dans rappeler 1.°
les trois
Lorsque
maximum par
trouvent nos
circonstances que je vais
la différence
de deux
produite par le con-
teintes est portée à
son
j
Lorsqu'un petit objet
le fait
3.°
se
:
traste simultané
2."
où
l'état
cesse d'être perceptible
de son voisinage, avec un moins
Lorsqu'en regardant
un
petit;
objet qui n'est pas
cependant très-complexe, nous n'apercevons, dans
un temps donné, qu'un petit nombre des rapports qu'il
peut présenter à l'observation de plusieurs
personnes.
conduit à m'expliquer clairement
J'ai été
cas
où notre
esprit, s'étant
rendu certaines
le
idées
plus familières que d'autres, est porté à voir les
premières à l'exclusion des secondes;
que
a) Soit
l'esprit travaille
solitairement sur
une matière; h) Soit
qu'une discussion
s'établisse
entre deux
personnes.
Je vais examiner ces deux circonstances.
(
a)
999. saisir
Un
707
Travaux faits
)
solitairement.
esprit continuelleinent
que des diiFérences entre les
par cet exercice
même une
pas à repousser
les
occupé à ne
objets, acquiert
disposition, je ne dirai
ressemblances,
les
analogies
que des choses peuvent avoir ensemble, mais à ne pas
les
apercevoir, tandis qu'au contraire
l'homme qui prétend
un
établir
une
vaste généralité,
soi-disant principe universel,
men
des choses
les
hornant
l'exa-
plus complexes à quelques
rapports seulement, semhle ne pas aperce^^oir
une diversité de phénomènes visibles à tous ceux qui sont
mus par
le
désir défaire une étude sa-
tisfaisante et consciencieuse
premier ne voit pas que
de l'esprit humain dans ,
est la
la
c'est
le
conquête
recherche de la vérité,
découverte des généralités,
pas que et
de ces choses. Si
la plus belle
le
second ne voit
après de longues études de détails,
conséquemment après
l'appréciation de faits
très-divers, qu'on arrive à des généralités, à des
principes, et que le caractère d'exactitude de ceux-ci se trouve dans l'explication diversité des
phénomènes auxquels
même
de la
ces principes
se rapportent.
1000. Lorsque certaines idées ont occupé la
pensée de manière à devenir familières,
le cer-
(7o8) veau
dans une disposition d'autant plus pro-
est
noncée à recevoir du dehors des impressions qui reportent ci
la
pensée sur ces idées
,
que
celles-
ont été plus approfondies et que la liaison
mutuelle en a été plus intime; alors, qu'une clîose
qui rentre essentiellement dans ce système
d'idées se présente à l'esprit sous il
est
un
aspect auquel
habitué, et aussitôt la chose nouvelle se
dans
classera
système; tandis que
le
était présentée sous
auquel
l'esprit est
un
si
elle
s'y
aspect qui n'est pas celui
habitué, on pourrait être quel-
que temps avant de
la classer,
parce qu'un tra-
vail ultérieur serait nécessaire
pour coordonner
la
notion nouvelle avec
les
notions anciennement
acquises.
b) Discussion entre deuoc personnes.
La
looi.
difficulté d'intercaler
dans un
sys-
tème
d'idées certaines choses qui se présentent
pour
la
première
fois
à
l'esprit,
ou qui
,
s'y
étant
présentées déjà, n'ont pas été jugées avoir assez
d'importance pour être coordonnées avec d'autres qui, depuis, ont composé
rend compte des
1
002.
.^"^
1
Fait.
un
corps de doctrine,
faits suivants.
Deux bons esprits se sont occupés
d'une matière, mais avec cette différence qu'elle a été pour l'un, après de longues méditations, le
(
7^9
)
sujet d'un système d'idées, tandis qu'elle n'a été
pour
l'autre
que
l'objet
d'une simple étude. Main-
tenant, supposé que dans
une discussion
entre eux sur cette matière,
que rapport, l'aspect
que
le
s'y lier
par quel-
pourra arriver, suivant
je dis qu'il
sous lequel cette chose se présentera,
premier en
dont
tière
une
se présente
il
chose nouvelle, susceptible de
établie
il
est
mamoins promptement et
saisisse le
question,
moins facilement que
rapport avec
la
second ce qui ne veut pas dire qu'une réflexion ultérieure n'apportera le
;
pas de changements à l'impression que
mier
le
pre-
esprit aura reçue d'abord , et qu'il n'appré-
ciera
pour
point l'importance de
la
chose nouvelle
éclairer la discussion.
ioo3.
2.^
Fait Deux personnes discutent sans
auditeurs, aucune passion ne
les excite, le seul
désir de connaître la vérité sur
un
sujet tout
scientifique, tout littéraire, qui est d'ailleurs
nature à partager
une
séparent, sans
que
les anime après ou moins prolongée elles se
les esprits,
discussion plus
de
j
l'une n'ait rien cédé à l'autre.
J'admets, conformément à l'opinion vulgaire,
que
tel est le résultat
mais dans le cas
où
la
ordinaire des discussions j
supposition que
la discussion
j'ai
liiite
et
pour
a été suflisamment pro-
longée entre deux personnes consciencieuses et
7io)
(
d'un esprit éclairé j'admets qu'en général
qu'elles avaient
00 4-
3.^
Fait.
Deux
ou moins
discussion prolongée, mais
core que
idées
les réflexions faites
peuvent
l'autre
dans en-
est possible
il
la
modifiées.
esprits supérieurs
non-seulement ne pas agir l'un sur
une
les
chacune de son côté avant
discussion, se trouvent plus
1
ou tard
y a
il
,
action mutuelle, et que tôt
après la discussion
ne produisent en eux aucune modification, parce que
les idées
de chacun sont tellement coordon-
nées, qu'il n'est pas possible qu'il s'y intercale
une chose capable de modifier tion; et
il
y a plus,
un
cette coordina-
esprit synthétique est
moins disposé à admettre une chose qui partie d'un système d'idées difierent
un argument émanant tique,
que
si
du
fait
sien,
ou
d'un autre esprit synthé-
cette chose lui était présentée isolé-
ment, ou que
cet
argument émanât d'une per-
sonne qui n'a pas un système à défendre. ioo5.
que
Dans
tout ce qui précède,
la passion n'exerce
si elle agissait, il est
la difficulté
1
admis
aucune influence, mais
évident qu'elle augmenterait
de s'entendre.
oo6. Les exemples que
au cas où
j'ai
j'ai
l'influence d'idées
cités
appartiennent
coordonnées empêche
(7iO l'esprit
d'acquérir des notions nouvelles; main-
tenant
je
s'être
dois parler
du
cas
longtemps occupé d'un
à coup pour
la
première
où un
esprit, après
sujet, aperçoit tout
fois, soit
dans une
cussion, soit par suite de ses réflexions,
qui
le
frappe au point de
ment d'une manière de moins opposée;
dis-
une chose
le faire passer subite-
voir à
une autre plus ou
c'est alors surtout qu'il est exposé
à se tromper dans l'importance qu'il attache à l'opinion nouvelle relativement à celle qu'il aban-
donne (997);
ce cas, loin d'être contraire à
mes
idées, n'en est qu'une extension. lîiconvéïiients
que peuvent avoir des oppositions
établies entre
oral ou 1007.
Il
deux choses dans l'enseignement
écrit.
y
mes vues sur
aurait
une lacune dans
l'extension
l'exposé
de
dont l'étude du contraste
me paraît susceptible, si je n'ajoutais pas quelques réflexions applicalîles
un enseignement
au
résultat
que peut avoir
où, procédant spécialement par
mettre deux choses en opposition
que sur
les
différences qu'elles
égard à leurs analogies
gnement
,
on
n'insiste
montrent sans
essentielles. Si cet ensei-
est le plus facile à professer et le
plus
accessible à la plupart des intelligences, parce qu'il il
met en
relief
un
très-petit
nombre de
faits,
a, suivant moi, l'inconvénient d'exagérer beau-
712
(
)
coup les différences qui peuvent réellement exister entre
les objets
même, de
comparés; ou, ce qui revient au
faire croire
les différences
ou de prêter à
guer ces objets que dans d'avoir.
croire
que
ont une importance pour distinla réalité elles sont loin
Qu'un professeur dans une leçon, qu'un un livre, mettent en présence deux
auteur dans
opinions différentes, deuxliypotbèses, qu'ils avancent deux propositions , et insisteront, sition
,
pour plus de
en omettant
les
il
pourra arriver
clarté, sur
qu'ils
une oppo-
analogies propres à res-
treindre la différence réelle des deux termes de la
comparaison dans
mianière de procéder
ses vraies limites. il
De
cette
pourra résulter non-seu-
lement une exagération de différence, mais encore
une notion
tout à fait inexacte,
deux termes de
les
propositions,
la
si,
par exemple,
comparaison étant deux
sont présentées à l'auditeur
elles
ou
au lecteur comme tout à fait opposées de sorte que si l'une est vraie l'autre est nécessairement ,
fausse; tandis que,
pour
être exact,
il
aurait fallu
tracer la limite qui circonscrit cbacune d'elles
dans
le cercle
où
elle est vraie.
1008. Lorsqu'on étudie des objets quelconques, afin
de
les
connaître le mieux possible,
tout avantage à
les
il
y a
envisager d'après l'ordre de
plus grande ressemblance mutuelle, au lieu de les
,
(7'5) mettre en opposition
de
l'intention
les
uns avec
dans
les autres,
On
distinguer.
les
n'a peut-être
point assez insisté pour faire remarquer que,
dans l'étude des
méthode naturelle sur thodes dites
à
la justesse
de
êtres organisés, l'avantage les classifications
artificielles ,
que
la
tient
ou mé-
en grande partie
première donne à
lui présentant essentiellement
cial
de distinguer
en
l'esprit,
un ensemble d
êtres
d'après leurs ressemblances mutuelles, tandis les classifications artificielles
la
que
ayant poiu^ but spé-
ces êtres les
uns des autres
,
et
de faire trouver le nom spécifique de chacun d'eux procèdent surtout en
elles
Dès
les
,
diant, par
les faces
où
ils
présentant à
lors celui qui fait usage liabituellement
méthode
artificielle
n'aura
les
s'il
néglige
considérer conformément à l'ordre de sub-
ordination que
y a plus bonne heure à
et
d'une
jamais une notion
exacte des objets qu'il veut connaître,
de
l'étu-
diffèrent davantage.
il
la ,
liabituel d'une
extrêmement
méthode naturelle leur assigne,
c'est
que
l'étude
s'il
ne
se livre pas
méthode que
(999). Enfin, toujours
un enseignement
de
de cette dernière, l'usage lui
artificielle
difficile l'appréciation
réelle des rapports
sera plus
,
les êtres
de
la
rendra valeur
ont entre eux
conformément à mes
idées,
basé sur la méthode naturelle
ou moins exact, suivant
la
manière dont
le professeur présentera les analogies
qui réunis-
(7U) un même groupe,
sent des êtres dans
rences qui
Résumé 1009.
conclusion de ce paragraphe.
et
1.°
et les diffé-
distinguent en groupes divers.
les
Si je
ne
me
fais
pas illusion dans la
comparaison que nous établissons entre des obenvisagés sous des rapports que nous ne
jets
surons pas
il
,
peut
y
me-
avoir souvent une exagéra-
tion de la différence qui réellement les distin-
gue, surtout
si
nous avons déjà, avant d'établir
comparaison, quelque tendance à voir cette
la
différence, et
si
nous ne recourons pas, après
moyens de contrôler
l'avoir établie , à tous les
le
jugement qui résulte immédiatement d'une première comparaison. Je conclus donc qu'un con-
dans
trôle exercé
un
cette intention est nécessaire à
esprit sévère qui recberche tous les
moyens
possibles de voir les différences existant entre des objets qu'il
compare,
telles qu'elles
sont relati-
vement au jugement le plus rigoureux que nous pouvons en porter; car l'bomme, avec ses facultés si
excessivement bornées, ne peut se flatter de
pouvoir connaître 2.°
la vérité
Je pense que dans
les
absolue des choses.
jugements où
exagération d'une différence
concourent à ces actes de
dans un
état
,
les
il
y a
organes qui
la pensée, se
trouvent
physique correspondant à celui des
organes qui sont affectés dans
les
phénomènes du
(7'5) contraste simultané de vision, de sorte qu'il est difficile,
tant que cet état dure, de percevoir
des idées différentes de celles auxquelles cet état se rapporte. Les conséquences qui se déduisent
de
là sont
:
que tout bon
esprit qui vient d'aper-
cevoir un rapport de différence
non mesuré entre
des objets, doit, avant de l'arrêter dans sa pensée
comme un
exactement circonscrit, attendre
fait
que son cerveau
soit
parvenu à un
permette de contrôler
le fait
en
état qui lui
le
soumettant
froidement à une vérification dirigée sous des points de vue différents de celui où
qu'en premier lieu ce
loio. le
Dans
le cas
fait
où
il
était, lors-
a fixé son attention.
l'on n'admettrait point
rapprochement que je viens d'établir entre
l'état
physique du cerveau, lorsque d'une part nous comparons deux objets sous le rapport de leurs qualités abstraites, et d'une autre part lorsque
nous percevons
les sensations
aux phénomènes des
qui donnent lieu
contrastes de vision,
semble qu'on ne pourrait
il
me
se refuser à reconnaître
qu'en résumant ce rapprochement en ces mots le cerveau a)oit des idées et les juge comme il juge :
par l'intermédiaire de une comparaison qui, en n'y valeur d'une simple ^zg^f/rc' de
les couleurs qu'il perçoit
l'œil y
on
établit
attachant que
la
rhétorique propre à éclaircir quelque partie
du
*
(7i6) discours, n'est pas sans utilité par la clarté qu'elle est susceptible
de répandre dans l'étude de
l'en-
tendement. C'est
que
donc pour rendre
je vais
cette étude plus facile
envisager le contraste
comparaison ,
soit
comme
simple
que nous voyions deux
objets
monochromes différemment colorés, soit qu'un plus gi^and nombre d'objets étant sous nos yeux, nous ne percevions dans un même temps que quelques rapports seulement, au lieu de l'ensemble qu'il serait indispensable de percevoir pour
parvenir à
de
connaissance complète et parfaite
ces objets. 1
est
la
.°
Le
fait
bien constaté, que
vu autrement que
le
rouge
isolé
lorsqu'il est juxtaposé avec
une surface blancbe ou une surface noire, avec une surface bleue ou une surface jaune, et que dans ces circonstances cinq échantillons identiques d'un corps rouge paraissent cinq échantillons différents, est important
comparaison propre à
comment un même
comme terme d'une sentir
faire
objet peut
clairement
donner
jugements divers, lorsque ceux qui
lieu à des
les
portent
jugent d'une manière absolue, sans égard à fluence possible de quelque Ici
nous supposons que
résultat
l'in-
circonstance relative.
les
jugements sont
le
de la comparaison des échantillons colo-
rés avec des tons qui se trouvent
dans
la
con-
(7>7) stniction chromatique hémisphérique
dont cas
;
il
est
question
j'en citerai
a)
69): le fait
applicable à Leauconp de
est
comme
deux
(i
Une même personne
,
exemples.
ignorant
les effets
de
jugeant que cinq
la juxtaposition des couleurs,
d'un corps rouge sont différents,
écliantillons
quoique réellement identiques présente un exem,
ple de la circonspection qu'il importe de mettre
dans des jugements portés sur des objets comparés qui n'offrent pas de grandes différences entre eux et
qui ne sont pas observés dans
les
mêmes
cir-
constances. h)
Cinq personnes savent qu'un
même
a été placé dans les cinq circonstances
avons indiquées, mais
de juxtaposition
et
de ces circonstances
:
ignorent les influences
elles
n'ont
vu chacune qu'un
une discussion
optique de ce rouge
:
si
observé l'écliantillon isolé dit qu'il qu'elle l'avait
que
le
rouge
,
que nous
conséquemment fintluence
des cinq échantillons; la qualité
elles
rouge
vu d'abord,
s'établit
celle
sur
qui a
est resté tel
quatre autres diront
les
après avoir été placé dans une des
circonstances précitées, ne paraît point ce qu'il était
auparavant; mais
lorsqu'il s'agira
que
le
de
rouge a éprouvée;
l'échantillon juxtaposé le
elles
ne s'entendront plus
fixer l'espèce la
de modification,
personne qui a vu
au noir, soutiendra que
ton en a baissé, tandis que celle qui
l'a
vu
(7i8) juxtaposé au blanc, soutiendra au contraire que
ton s'en
le
mais toutes
est élevé;
deront pour affirmer que
de
deux
les
rouge
le
n'est
gamme; opinion que combattront
sa
s'accor-
pas sorti les
deux
dernières, qui, ayant regardé le rouge juxtaposé
au jaune
et
à laquelle
en a
fait;
au bleu
il
,
vu
l'ont
mais
celle des
la
gamme
deux dernières personnes
vu près du jaune, assurera de violet, tandis que celle qui qui
de
sortir
avant l'emploi qu'on
se rapportait
l'a
qu'il est l'a
nuancé
vu près du
bleu, aflirmera au contraire qu'il est nuancé d'orangé. Les cinq personnes qui ont
un même rouge dans une
vu chacune
circonstance différente
de juxtaposition ont donc raison de dire quelles ,
voient d'une
le
telle
manière,
et
de soutenir son opinion; mais tort y si elle
voir
comme
prétend que
les
chacune a raison
elle
a évidemment
quatre autres doivent
elle.
La conséquence à déduire de là, est que dans une discussion de bonne foi où ni l'intérêt ni l'amour-propre ne sont en jeu, à
une conclusion
naître les ses
positive,
il
si
l'on
veut arriver
faut d'abord con-
principes sur lesquels chacun appuie
raisonnements,
les
termes de comparaison qui
entrent dans chaque jugement; enfin rechercher ,
si
de
on
est
bien au
même
point pour voir l'objet
la discussion.
Une
autre conséquence à déduire
du
fait
pré-
(7^9) cèdent,
que lorsqu'on pourrait croire à
c'est
tervention d'une passion dans
un jugement
l'in-
diffé-
rent de celui que nous portons nous-mêmes
y regardant de près, on peut trouver
,
en
qu'il n'y
a
qu'une simple différence de position. D'après cela,
dans beaucoup de cas où nous sommes conduits
un
à donner une cause peu honorable à
ment, à une action,
est
il
probable que nous
serions plus près de la justice
interprétant
juge-
ou de
la vérité
en
choses avec indulgence plutôt
les
qu'avec sévérité. 2.°
qu'un
En
considérant que
jDetit
nombre
ne voit à
l'oeil
ensemble, lorsqu'il veut pénétrer dans
de cet ensemble (748)
même
j)euvent voir la
ment, parce
partie modifiée différem-
qu'ils la voient
ces différences
même partie image
dans
en rapport avec des
en considérant, enfin, les
modifications d'une
peuvent être observées par
individu (499)» ^^
de
un
les détails
que plusieurs individus
et
parties différentes (483);
que
la fois
des choses qui composent
^^^
le
même
conduit à se faire une
manière dont
humain jirocède dans l'étude de la nature. En effet, on voit d'abord comment, la force lui manquant pour claire
la
embrasser l'ensemble des choses naître à fond,
il
est obligé
l'esprit
qu'il veut
de recourir à
comment alors, en ne fixant son que sur un fait à la fois, il ne peut
lyse;
con-
l'ana-
attention arriver à
(
son but que par des
720
)
efforts successifs, après
avoir
étudié tour à tour chaque élément de l'ensemble qu'il
que
examine. Si nous considérons maintenant
humain
l'esprit
se
compose de
de
l'esprit
tous , que l'édifice de la science qu'il a élevé est le
produit des efforts d'intelligences qui, loin d'être identiques, présentent la
même
diversité
que
les
formes des corps qu'elles animent, nous compren-
drons dès
lors
étudient une
comment
même
des esprits divers qui
matière, l'envisageront sous
des rapports très -différents, lorsque le fait qui
frappera chacun d'eux en particulier ne sera pas
même, par la raison que leur diversité de nature est un obstacle à ce qu'ils soient également accessibles à un même fait; ce sera donc la chose le
qui
les
frappera
les esprits
parce faits
le
plus qu'ils examineront; mais
supérieurs se distingueront des autres,
qu'ils
porteront leurs méditations sur
qui, eu égard à l'époque
où leur
intelligence
travaille, seront les plus importants, essentiels
à
connaître pour
les
les
plus
l'avancement des
connaissances humaines. Si la faculté
de raisonner pour découvrir
les
rapports des phénomènes qui nous frappent, la faculté
que nous avons de transmettre
si
la dé-
couverte de ces rapports à nos semblables nous
animaux proprement dits; enfin pour arriver à ce but, nous faisons un si grand
distinguent des si,
(
721
usage de l'analyse ou de il
) Xa.
fdculté d'abstraire,
importe cependant de remarquer que cette
nécessité
où
se
trouve l'homme de décomposer
un
tout en ses éléments pour le connaître, est
un
trait
de
la faiblesse
même de
cette faiblesse se révèle surtout
quences
qu'il
déduit de
son que jusqu'ici
il
individu ni à des faire
ses
son être, et que
dans
analyses
n'a encore été
,
les
consé-
par
la rai-
donné
ni à
un
hommes contemporains, de
une analyse complète d'un objet quelcon-
que qui ne rentre pas dans pures, et que
le désir
les
mathématiques
qui porte l'homme à étu-
dier la nature, le conduit toujours
toujours à étendre tigations
les
conséquences de
au delà du terme où
pour ne pas dépasser
ou presque
il
ses inves-
devrait s'arrêter
les limites tracées
raisonnement rigoureux.
46
par un
1
TABLE DES MATIERES. AVANT-PROPOS
Pag. vij
PREMIÈRE PARTIE.
De
du contraste simul-
la loi
tané des couleurs sous le point de vue scientifi(jue ou abstrait.
Prolégomènes
i
PREMIÈRE SECTION. De
la loi
du contraste simul-
tané des couleurs, et de sa démonstration par la voie de Pexpérience.
Chapitre I." Manière d^observer
les
phénomènes du
contraste simultané des couleurs.
Définition du contraste simultané
^
Démonstration expérimentale du contraste du ton. Démonstration expérimentale du contraste de la couleur
8
1
Couleurs mises en expérience d'intensités égales autant que possible
12
Chapitre II. Loi du contraste simultané des couleurs et formule qui la représente
lA
Chapitre
leurs, tain
La
du contraste simultané des coudémontrée par la juxtaposition d'un cer-
III.
loi
nombre de corps
Chapitre IV. De
colorés
la juxtaposition
yn
des corps colorés
et des corps blancs
Chapitre V.
De
la
28
juxtaposition des corps colorés et
des corps noirs
Chapitre VI.
De
3l
la juxtaposition
des corps colorés et
des corps gris
3^
Chapitre VII. La nature chimique des matières colorées n'a aucune influence sur le phénomène du contraste simultané
38
Chapitre VIII. De la juxtaposition des corps colorés appartenant k des couleurs d'un même groupe de rayons colorés
Chapitre IX.
De
39
l'application de la loi
dans l'hypothèse où
lo
rouge
,
le
du contraste
jaune
et le
bleu
sont les seules couleurs primitives, et l'orangé, le vert, l'indigo et le violet des couleurs composées.
4^
(7^4) SECTION
De
II.
la distinclion
du contraste
successif et
Ju contraste simultané, du contraste mixte des
couleurs, et rapports des expériences de Fauteur
avec les expériences faites auparavant par d'autres physiciens.
Chapitre I/' Distinction des contrastes simultané, successif et
Chapitre
mixte des couleurs
expériences
les
Pag. 48
Rapports des expériences de l'auteur avec
II.
auparavant par d'autres
faites
58
physiciens
SECTION
III.
De
la cause
physiologique à laquelle on
phénomènes du contraste des cou-
a rapporté les
leurs avant les expériences de l'auteur.
Chapitre uniqce. De la cause physiologique à laquelle on a rapporté les phénomènes du con68
traste des couleurs
DEUXIÈME PARTIE.
De
la loi
du contraste simul-
tané des couleurs, sous le point de vue de l'application.
Introduction
,
,.
".
'
,
.
•
r
i
•
matières colorécsdivisécs à rinGni])Our ainsi dire
matières colorées d'une étendue sensible. 3.'
Division. Impression
4-^
Division.
Emploi des
5.'
pour
l'enib.
Division. Disposition d'objets colorés d'une
étendue plus ou moins grande 6.*^
ib.
81 teintes plates
luminure
1/
80
Diifision. Imitation d'objets colorés avec des
2.*^^
Il
79
Division. Imitation des objets colorés avec des
x.^"
Division.
De
ib.
l'intervention des principes pré-
cédents dans le jugement que l'on porte d'objets colorés relaLivemenl à leur couleur absolue et à leur
assortiment
ib.
8^
Prolégomènes §.
i."Définilion des motstons,
§. 2.
Remarques
gammes et nuances
sur quelques constructions gra-
phiques proposées pour se représenter finir les §.
3. i."^"
83
et
couleurs et leurs modifications
Harmonie des couleurs Circonstance.
Vue d'une
dé-
87 '.06
seule couleur
107
1
(725) tons d'une 2/ Circonstance. Vue des différents Pag- 107 couleur de gamme même 3.-^ Circonstance. Vue de couleurs différentes de appartenant à des gammes voisines l'une tb. contraste au conformément assorties l'autre
....
,
Circonstance.
4.'=
Vue de
couleurs très-diffé-
rentes appartenant à des
gnées assorties
gammes
très-éloi-
io8
conformément au contraste. de couleurs diverses,
Circonstance. Vue par l'interplus ou moins bien assorties, médiaire d'un verre faiblement coloré.
5.'
ib.
.
1." Gen;e.
Harmonies
tl'analogues.
.
...
4.
no
Genre. Harmonies de contrastes du Assortiments du rouge, de l'orangé, avec violet, du jaune, du vert, du bleu,
2.* §.
109
-
•
le
i«»
blanc, le noir et le gris ." Couleurs et blanc I
>|5
^/•ncZc yi.
'''•
Assortiments binaires
com-
couleurs n. Assortiments ternaires des
plémentaires entre elles avec le blanc. couleurs non C. Assortiments ternaires des blanc le ave.c complémentaires
...
Jrlicle
-2.
116 »20
Couleurs et noir
A. Assortiments
'"'
binaires
B. Assortiments ternaires des couleurs
com-
plémentaires entre elles avec le noir couleurs non C. Assortiments ternaires des .
le noir.
complémentaires avec
128
'29
B. Assortiments ternaires des couleurs
com-
i3o
.
»
.
i35
plémentaires entre elles avec le gris. couleurs non C. Assortiments ternaires des
complémentaires avec
12a
»23
.
.
Article 3. Couleurs et gris A. Assortiments binaires
le gris
•
.
Résume des observations précédentes
PREMIÈRE DIVISION.
i4
1
•
.
3
Imitation des objets colorés
avec des matières colorées, divisées à
l'infini,
pour
ainsi dire.
Introduction
^
X
Î'REMIÈRE SECTION.
du
Peinture d'après le système
clair-obscur.
Chapitre
Des couleurs du modèle.
I."'
.
.
Pag. i47
.
article i." Modifications produites par des lu-
mières colorées Article
i48
Modifications produites par deux lu-
2.
i55
mières différant d'intensité Article 3. ]Modifîcations produites par la lumière diffuse
du
jour, réfléchie par
une surface dont
toutes les parties ne sont pas dans la
même
po-
du spectateur. Chapitre II. De la différence qu'il y a entre un objet coloré et l'imitation que le peintre en a faite, lorsque le spectateur choisit un autre point de vue que le sien sition relativement à l'œil
SECTION
II.
Peinture d'après
le
.
.
i6o
172
système des teintes
plates.
Chapitre unique. Peinture d'après
...
teintes plates
SECTION
Du
III.
Chapitre loris
aérienne
ijS
significations diverses
en peinture dans
Article \."
système des
coloris en peinture.
Des
I.''
le
;
Du
la
du mot co-
langue usuelle.
.
.
relative
à
lumière blanche
la
et
à
l'ombre Article 3.
1^8
coloris eu égard à la perspective
179
Du
coloris eu égard à la perspective
aérienne relative à la lumière diversement co-
180
lorée
Article 3.
Du
coloris en égard à l'harmonie des
couleurs locales, et à celle des couleurs des divers objets
composant
i83
le tableau
du contraste simultané des couleurs pour l'art du coloris Article I ." Utilité de la loi pour apercevoir promp-
Chapitre
II. Utilité
de
tement
et sûrement du modèle
Article
2.
la loi
les modifications
de lumière ib.
Utilité de la loi pour imiter
ment et sûrement du modèle
189
les modifications
prompte-
de lumière io3
7^7
(
Article
)
Utilité de la loi
3.
pour liarmonier
les
couleurs qui entrent dans une composition, en
ayant égard
h.
celles qu'il faut reproduire, parce
qu'elles sont inhérentes h l'essence de l'objet. Pag.
DEUXIÈME DIVISION.
aoî
Imitation des objets colorés
avec des matières colorées d'une étendue sensible.
217
Introduction
PREMIÈRE SECTION. Chapitre
Tapisseries des Gobelins.
Des éléments des
I."
tapisseries des
Go221
belins
Chapitre dans
Du
II.
principe du mélange des
rapports avec
ses
l'art
du
fils
colorés
tapissier des
223
Gobelins
Chapitre
III.
Du
principe du contraste dans ses
rapports avec l'art du tapissier des Gobelins. Chapitre IV. Qualités que doivent avoir les modèles des tapisseries des Gobelins SECTION II. Tapisseries de Beauvais pour meubles. Chapitre I." Des éléments des tapisseries de Beau.
vais
SECTION
sujets représentés
dans
les tapis-
de Beauvais pour meubles
series
Chapitre
Des
II.
III.
Des modèles de
24?
Beau-
tapisseries de
pour meubles Tapis de
III.
241
24^
pour meubles
vais
Chapitre
233
la
248 Savonnerie.
Chapitre I." Des éléments des tapis de la Savonnerie. Chapitre II. Du principe du mélange des couleurs dans ses rapports avec la fabrication des tapis
aSo
de la Savonnerie Chapitre III. Du principe du contraste des couleurs, dans ses rapports avec la fabrication des tapis de la Savonnerie
2
54
2
58
Chapitre IV. Conditions que doivent remplir modèles des lapis de la Savonnerie
les
....
Article i."
objets figurés Article 1. 1." Condition. /Irlicle 3.
ou
les
3.'
259
Condition. Etendue respective des
1.'"
H>-
Vue
distincte
.
.
.
.
260
Condition. Analogie avec les lieux
personnes
2G»
(
728)
Article 4- 4-^ Condition. Distribution
des
cou-
263
leurs
Article
5. 5."
Condition. Harmonie des tapis rela-
tivement aux objets qui doivent concourir avec
eux à la décoration d'un appartement.
SECTION
.
.
.
364
IV. Tapisseries pour meubles et tapis du
commerce. Chapitre I."^ Des tapisseries pour meubles du commerce Chapitre II. Des tapis du commerce. u4rt. i." Tapis d'après le système du clair-obscur. Art.
3.
Art.
3.
Tapis d'après
le
système des teintes plates
367
371
Tapis d'après un système intermédiaire
entre le clair-obscur et les teintes plates.
SECTION
366
.
.
372
V. Mosaïques.
Chapitre tjnique
SECTION
378
VI. Vitraux colorés des grandes églises go-
thiques.
Chapitre unique
275
TROISIÈME DIVISION.
Impression des matières
colorées sur les étoffes et le papier.
PREMIÈRE SECTION. De
l'impression de dessins sur
les étoffes.
Chapitre unique
SECTION
II.
383
Impression des dessins sur des papiers
colorés pour tenture. Chapitre I." Généralités Chapitre II. De la loi du contraste simultané des
288
couleurs relativement aux papiers peints à figures,
ou
à paysages
Chapitre
III.
h
De
grandes fleurs de couleurs variées. la loi
390
du contraste simultané des
couleurs relativement aux papiers peints à dessins
d'une seule couleur ou de couleurs peu variées.
Chapitre IV.
De
.
du contraste simultané des couleurs relativement aux bordures de papier peint
SECTION
III.
39a
la loi
sqS
Impression des caractères d'imprimerie
ou tracé de l'Écriture sur des papiers de diverses couleurs.
Chapitre
I." Introduction.
........
3i5
1
(
Chapitre
De
II.
7^9)
l'assortiment des couleurs sous le
point de vue de la lecture à la lumière diffuse
du
jour. ."
Art.
1
Art.
2.
Lecture d'une durée de quelques minutes P. 3 18
Lecture d'une durée de quelques heures.
Chapitre
De
III.
point de vue de la lecture à
la
lumière déve-
loppée artificiellement
QUATRIÈME
323
l'assortiment des couleurs sous le
Sa 5
DIVISION. Emploi
des teintes plates
pour l'enluminure.
PREMIÈRE SECTION. De
l'enluminure des cartes
géographiques.
Saô
Chapitre uniqtie
SECTION II. De l'enluminure des tableaux graphiques. Chapitre unique
329
CINQUIÈME DIVISION. d'une étendue
Disposition d'objets colorés
finie.
PREMIÈRE SECTION.
Emploi des couleurs en archi-
tecture.
Chapitre I."
De
l'emploi des couleurs dans l'archi-
SSy
tecture égyptienne
Chapitre
De
II.
l'emploi des couleurs dans l'archi-
34
tecture grecque
Chapitre
III.
De
l'emploi des couleurs dans l'archi-
tecture gothique
SECTION
II.
3^4
Application à la décoration des inté-
rieurs des édifices.
Introduction
349
Chapitre I." De l'assortiment des étoffes au bois des meubles pour sièges Chapitre II. De l'assortiment des cadres aux tableaux, gravures, lithographies,
qu'ils
doivent
circonscrire
Chapitre
III.
354
De la décoration générale des intérieurs
d'églises
Chapitre IV. Art.
i.''^
Art.
2.
Art. 3.
35o
De
la
décoration des musées.
Musée de tableaux Musée de statues Musée des produits de
.
.
.
36a 368 'i.
370 la
nature
.
.
371
^
(
Du
Chapitre V.
7^^
)
choix des couleurs pour une salle de
spectacle
Pag.
Fond des loges Des devants des
Art. i."
ib.
Art.
2.
Art.
3.
Du
plafond des
Art.
4-
De
ravant-scène et du rideau
De
Chapitre VI.
3^4
loges salles
la décoration
de spectacle.
.
.
....
376 877 ib.
des intérieurs des
maisons et des palais, quant à rassortiment des couleurs §.
378
Des assortiments des couleurs par rapport
1."^
à la décoration des intérieurs destinés à rece-
voir des tentures en tissus ou en papiers peints.
38o 382
Art. 1." Lambris d'appui Art.
Tenture
1.
Art.
3.
Art.
4.
Art.
5.
Corniches du plafond Sièges placés devant les lambris d'appui
Rideaux des fenêtres
et
du
lit.
.
.
.
Art. 6. Portes
4°°
Art.
7.
Fenêtres
^oi
Art.
8.
Tapis
ib.
Art. 9. Tableaux §.
393 394 398
4*^^
Des assortiments des couleurs relativement
1.
aux intérieurs dont les murs sont boisés ou revêtus de marbre ou
enduits de stuc, ou
enfin décorés de peinture sur bois, sur pierre
ou sur enduit. Art. i." Intérieurs boisés
4^5
Art.
2.
Intérieurs revêtus de marbre.
Art.
3.
Intérieurs revêtus de stuc
Art.
4.
Intérieurs revêtus de bois
•
•
.
l\o^
ou d'un en-
duit quelconque, peints en plusieurs couleurs
SECTION
III.
4*'^
ib.
Applications à l'habillement.
Introduction
4'*
Chapitre I." Habillement des hommes §. 1.*" Des avantages du contraste sous le point de vue du renforcement ou de l'épuration opti.
.
.
.
4*^
que de la couleur des draps pour habillement. Art.
1.*"^
Des uniformes dont
complémentajires
les couleurs sont '&•
(73i Art.
)
Des uniformes dont
a.
les couleurs, sans
être complémentaires, sont
cependant
très-
Pag- 4'^
contrastantes
An.
3.
De
l'uniforme composé d'une seule cou-
4*8
leur et de blanc
Art.
4-
De
l'uniforme bicolore, dans lequel on
fait entrer le
Art.
5.
De
4^°
blanc
l'uniforme bicolore, dans lequel on
fait entrer le
De
noir
([il
a plus
l'uniforme dans lequel
il
y
de deux couleurs, non compris
le
blanc et
Art.
6.
le noir
Art.
7.
ib.
De
l'uniforme dans lequel
il
entre dif-
même couleur. De l'uniforme composé de deux tons d'une même gamme Art. 9. De l'uniforme monochrome 2, De l'influence des proportions superficielles férentes nuances d'une
Art.
.
.
....
§.
^'ii
8.
4'^^ ib.
suivant lesquelles les draps de couleurs diverses
sont associés dans les uniformes polychromes 3.
§.
Des avantages du
vue de
la propreté
.
4^4
contraste sous le point de
apparente des draps pour
habillement
4^6
AjifEND iCE les
AU CHAPITRE précédekt. Remarqucs sur uniformes de l'armée française portés en i838.
Chapitre
II.
De
Introduction §.
1."
De
4^8
l'assortiment des couleurs dans l'habil-
lement des femmes à peau blanche. Art. \." Distinction de deux types extrêmes de .
femmes Art. le
Art.
2.
à
De
.
le
ib.
.
.
4-
De
44*
et des draperies conli-
rapport de leurs couleurs res-
pectives
Art.
4^9
chevelure et de la coiffure sous
Des carnations
guës sous
.
peau blanche la
rapport de leurs couleurs respectives 3.
4^8
l'habillement des femmes.
44^ la
coiflure
sous le
rapport des
rayons colorés qu'elle peut refléter sur la
peau
44^
(75a) §.
2.
§.
3.
De
l'assortîment des couleurs dans l'habille-
ment des femmes
De
à
peau rouge cuivré
P^g- 4^^
.
rassortiment des couleurs dans rhabille-
ment des femmes 1." Supposition.
à
peau noire ou
Le peintre veut
olivâtre.
teinte de carnation II.'
Supposition.
ib.
Le peintre veut dissimuler une
de carnation
teinte
SECTION
4^9
IV. Applications à l'horiiculture.
^6i
Introduction I."
ib.
exalter une
SOUS-SECTION.
Application de
la loi
du con-
traste des couleurs à l'horticulture.
Chapitre
De
I."^
l'art d'assortir,
plantes d'ornement,
dans de
afin
les jardins, les
tirer
le
meilleur
parti possible de la couleur de leurs fleurs pour
l'agrément de la vue.
Introduction §.
^64
I." Associations de fleurs qui se rapportent
aux harmonies de contraste. 1."^
./4rt.
Associations de fleurs qui se rap-
portent aux harmonies du
contraste de
couleur ^rt.
2.
4^7
Associations de fleurs qui se rappor-
tent aux harmonies de contraste .idrt. 3.
tent aux harmonies §.
deegnmj^
47^
Associations des fleurs qui se rappor-
du contraste de nuances.
4/
•
Associations de fleurs qui se rapportent
2.
aux harmonies d'analogue. ^rt. i." Associations de fleurs qui se rapportent aux harmonies de .^4rt.
2.
gamme
....
tent aux harmonies d'analogue de nuances.
Chapitre
II.
4?^
Associations de fleurs qui se rappor-
De
l'art
d'assortir,
les plantes ligneuses, afin
de
dans
tirer le
474
les jardins,
meilleur parti
possible delà couleur de leur feuillage pour l'agré-
ment de Chapitbe
la
vue
4?^
Exemples des plantes que l'on peut associer ensemble sous le rapport de la couleur de III.
leurs fleurs
479
(755) Chapitre IV. Exemples des plantes que l'on peut associer ensemble sous le rapport Je la couleur de leur feuillage.
Pag. 5io
.
SOUS- SECTION. De
II."
et
la distribution
de
la
plantation des vége'taux dans des massifs.
^'^
Introduction
Chapitre I." Des lignes de ve'gétaux yirt. i." Des lignes de vcge'taux appelés rideaux
5.8
(77=) ^rt.
lignes de végétaux considérées
Des
1.
comme ^"^^
éléments des massifs II.
Chapitre
III.
SaS
bomogènes
massifs bétérogènes
ou
Massif bétérogène ou varié isolé
i.'""'
§. 2.
Des Des
massifs
Chapitre
§.
5i7
variés.
.
....
BaS ilf-
Massifs bétérogènes ou variés, subordonnés entre eux.
Considérations générales Exposé des règles à suivre dans la plan-
yirt. 1."
Jrt.
1.
SaG
massifs hétérogènes subordonnés
tation des
^^^
entre eux
principes sur lesquels repose le
Chapitre IV. Des
système des plantations professé dans les deux
5^°
chapitres précédents
Intervention des principes pré-
SIXIÈME DIVISION.
cédents dans le jugement des objets colorés relativement k leurs couleurs, considérées individuellement sont et sous le point de vue de la manière dont elles
respectivement associées. ^"'I
Introduction
PREMIÈRE SECTION.
Intervention de
la loi
traste simultané des couleurs dans les
du con-
jugements
qu''on porte sur des corps colorés quelconques, envisagés sous le rapport de la beauté respective
ou de
la pureté
de
la couleur et
de
distance de leurs tons respectifs,
appartiennent à une
l'égalité si
de
la
ces corps
même gamme. ^7"
Introduction
Chapitre
I."'
De
la
comparaison de deux échantil-
lons d'une mOiuc couleur
^79
(734) Chapitre
De
II.
l'influence d'un entourage coloré
sur une couleur que l'on compare à une autre. Pag. 58o
Chapitre
De
III.
l'effet
du contraste sur
gammes de
de la plupart des
les clairs
les
bruns et
laine et de
soie, employées pour les tapisseries et les tapis Chapitre IV. Moyen que donne le contraste de s'assurer si les tons d'une gamme de couleur sont .
586
équidistants
SECTION II.
583
Intervention de la
loi
du contraste simul-
tané des couleurs dans le jugement qu'on porte sur les œuvres de différents arts qui parlent aux
yeux par des matières
colorées.
^87
Introduction
Chapitre
Des
I.""
associations binaires des couleur
sous le point de vue critique
Chapitre
II.
Des
associations complexes des couleurs
sous le point de vue critique
Chapitre le
III.
De
la
~^,
double influence envisagée sous
point de vue critique
que
,
l'état
physique des
matériaux colorés employés dans divers arts, et la spécialité de ces arts, exercent sur les pro-
600
duits particuliers à chacun d'eux §.
1."
Des
arts de peindre avec des matières colo-
rées, divisées à l'infini
pour
ainsi dire, consi-
dérés relativement à l'état physique de ces
matières et k la spécialité de l'art qui en
fait
601
usage yirt.
1." Peinture d'après le système
du
clair-
602
obscur Peinture d'après le système des teintes
y4rt. 2.
608
plates §.
2.
Des
arts qui parlent
aux yeux en employant
des matières colorées d'une étendue sensible, considérés relativement à l'état physique de ces matières et à la spécialité de l'art qui en fait
611
usage
ydrt. i."^ Tapisseries,
tapis,
mosaïques et vi-
traux correspondants aux peintures au clair-
obscur
6ia
1
(735) Art.
2.
Tapisserie, tapis, mosaïques et vitraux
correspondants aux peintures à teintes plates. P. 620
SECTION
Des principes communs
III.
à différents arts
qui parlent aux yeux avec des matériaux différents, colorés et incolores.
6a3
Introduction
Chapitre
I.*^"^
Principe du volume
63
Chapitre
II.
Principe de la forme
Chapitre
III.
633 635
Principe de la stabilité
Chapitre IV. Principe de
Chapitre V. Principe de Chapitre VI. Principe de
la
couleur
symétrie
....
Chapitre VII. Principe de la répétition Chapitre VIII. Principe de l'harmonie générale Chapitre IX. Principe de la convenance de Tobjel .
bECTION
IV.
De
la
/
643 646 648 ^ 65
avec sa destination
Chapitre X. Principe de
vue distincte. disposition d'esprit du spectateur la
.
.
656
relativement au jugement qu'il porte sur un objet d'art destiné à être vu. ^
Chapitre unique
658
APERÇU HISTORIQUE
de mes recherches
et
con-
clusion finale de l'ouvrage
661
DERNIÈRES CONSIDÉRATIONS SUR LE CONTRASTE 1."^ Du contraste considéré sous le rapport de §. l'observation
de plusieurs phénomènes de
2.
Du
679
la
nature §.
680 contraste considéré sous le rapport de la
grandeur de deux objets contigus de grandeur inégale §.
3.
§.
4-
Les sens de
68a l'ouïe,
du goût
sont-ils soumis au contraste
et
de l'odorat,
?
Jour que l'élude du contraste me paraît susceptible de répandre sur plusieurs phénomènes de l'entendement FIN.
*
\^']Jp^ 638
la variété la
i
684
702
^"
/
La Bibliothèque Université dtQttawa Echéance
Université d'Ottawa
Échéance
1
Univers! ty of Ottawa
Date Due
Réseau de bibliothèques
i^
The Llbrary
Network Ottawa Date Due
Library
University of
8 2001
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NOV 27 2006
2nm HARZA1§
JAN
:
2007
VOFEV052007
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NC 1280 •C5 1835
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CHAVREUL, MICHEL EUGfcNE DE LA LCI DU CONTRASTE SIM Ib2fcfc38
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