conditions economiques et sociales en afrique de l'ouest en 2004 et ...

UEMOA: Union Economique et Monétaire de l'Afrique de l'Ouest .... provoquées par les grèves en Norvège, les actes de sabotages en Irak, les conflits au.
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CONDITIONS ECONOMIQUES ET SOCIALES EN AFRIQUE DE L’OUEST EN 2004 ET 2005

-------------------------------------------------ETAT D’AVANCEMENT DES OMD ET DU NEPAD DANS LA SOUS REGION

SOMMAIRE

SOMMAIRE .............................................................................................................................. ii ACRONYMES ......................................................................................................................... iv AVANT-PROPOS .................................................................................................................... vi

PARTIE I CONDITIONS ECONOMIQUES ET SOCIALES EN AFRIQUE DE L’OUEST EN 2004 ET PERSPECTIVES EN 2005 ....................1 CONTEXTE INTERNATIONAL ..............................................................................................2 CROISSANCE ECONOMIQUE EN 2004 ET PERSPECTIVES POUR 2005.........................5 CONTRIBUTIONS SECTORIELLES ET EMPLOIS DU PIB.................................................8 Evolutions sectorielles ................................................................................................................8 Structure de la demande............................................................................................................10 SITUATION DES FINANCES PUBLIQUES .........................................................................12 MONNAIE, CREDIT ET INFLATION ...................................................................................16 COMMERCE EXTERIEUR ET DETTE.................................................................................18 PRINCIPALES CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS ............................................21 BIBLIOGRAPHIE....................................................................................................................23 ANNEXES................................................................................................................................24

PARTIE II ETAT D’AVANCEMENT ET PERSPECTIVES DE LA REALISATION DES OBJECTIFS DU MILLENAIRE POUR LE DEVELOPPEMENT ET DE LA MISE EN ŒUVRE DU NOUVEAU PARTENARIAT POUR LE DEVELOPPEMENT DE L’AFRIQUE DANS LES PAYS DE L’AFRIQUE DE L’OUEST ......................................................36 ii

INTRODUCTION ....................................................................................................................37 CROISSANCE ECONOMIQUE ET PAUVRETE ..................................................................39 EDUCATION ...........................................................................................................................42 GENRE .....................................................................................................................................44 SANTE......................................................................................................................................47 ENVIRONNEMENT DURABLE ............................................................................................55 PARTENARIAT MONDIAL...................................................................................................58 NEPAD ET INFRASTRUCTURES EN AFRIQUE DE L’OUEST ........................................67 DEFIS ET PERSPECTIVES DE LA MISE EN ŒUVRE DES OMD ET DU NEPAD EN AFRIQUE DE L’OUEST .........................................................................................................70 CONCLUSION.........................................................................................................................79 BIBLIOGRAPHIE....................................................................................................................81 ANNEXE I: LES OBJECTIFS DU MILLENAIRE DE DEVELOPPEMENT .......................84 ANNEXE II: PLAN D’ACTION A COURT TERME - PRIORITES DE LA CEDEAO .......89 ANNEXE III : LES TABLEAUX STATISTIQUES................................................................92

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ACRONYMES AGOA: African Growth and Opportunity Act ANPE : Agence National pour l’Emploi APD : Aide Publique au Développement APRM : African Peer review Mechanism ARV : Anti Rétroviraux BIDC : Banque d’Investissement et de Développement de la CEDEAO BIT : Bureau International du Travail CAD : Comité d'Aide au Développement de l’OCDE CDMT : Cadre de Dépenses à Moyen Terme CEA : Commission Economique pour l’Afrique des Nations Unies CEDEAO : Communauté Économique des États de l'Afrique de l'Ouest CER : Communautés Economiques Régionales CIE: Comité Inter-Gouvernemental d’Experts CNUCED : Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement CSLP : Cadre Stratégie de Lutte contre la Pauvreté DSRP : Document de Stratégie de Réduction de la Pauvreté EDSB : Enquête Démographique et de Santé au Bénin ENBC : Enquête Nationale Budget Consommation EPPS : Enquête Perception Pauvreté Sénégal FMI : Fonds Monétaire International FOB: Free On Board FODPFCA : Fonds de Développement de la Formation Professionnelle Continue et de l’Apprentissage HDR : Human development Report (PNUD) HIPC : Heavily Indebted Poor Countries IDE : Investissements Directs Etrangers MINEFI : Ministère de l’Économie, des Finances et de l’Industrie NEPAD : Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique OCDE: Organisation de Coopération et de Développement Economique ODM : Objectifs du Développement du Millénaire OMC : Organisation Mondiale du Commerce OMD : Objectifs du Millénaire pour le Développement OMS: Organisation Mondiale de la Santé ONUSIDA: Programme Commun des Nations Unies sur le VIH/SIDA

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PIB : Produit Intérieur Brut PNUD : Programme des Nations Unies pour le Développement PPA : Parité de Pouvoir d’Achat PPTE: Pays Pauvres Très Endettés SIDA : Syndrome d'ImmunoDéficience Acquise SRP : Stratégie de Réduction de la Pauvreté STAP : Projet de Plan d'Action à Court Terme du NEPAD (Infrastructure Short-Term Action Plan) TIC : Technologies de l’information et de la Communication UEMOA: Union Economique et Monétaire de l'Afrique de l'Ouest UIT: Union Internationale des Télécommunications UNCTAD: United Nations conference on Trade and Development UNDP: : United Nations development Programme UNESCO: Organisation des Nations Unies pour l'éducation, la science et la Culture UNICEF: Fonds des Nations unies pour l'enfance UNSTATS: United Nations Statistics Division VAN: Valeur Actualisée Nette VIH: Virus de l'Immunodéficience Humaine WDI : World Development Indicators WHO/AFRO : Bureau sous régional pour l’Afrique de l’OMS WTI: West Texas Intermediate ZMAO : Zone Monétaire de l’Afrique de l’Ouest

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AVANT-PROPOS Le rapport sur les conditions économiques et sociales en Afrique de l’Ouest est une publication statutaire que le Bureau pour l’Afrique de l’Ouest de la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique prépare et soumet annuellement au Comité Inter-Gouvernemental d’Experts (CIE) de la sous-région. Il donne un aperçu de la situation économique et sociale et analyse les politiques majeures de développement de la sous-région. Le rapport vise à susciter un dialogue et des échanges d’expériences en vue de la coordination et de l’harmonisation des politiques entre les Etats membres, les organisations inter-gouvernementales et d’autres acteurs de développement. Il véhicule également des recommandations qui, discutées et complétées par le Comité InterGouvernemental des Experts, sont disséminées dans les Etats Membres et les organisations sous-régionales. La présente édition du rapport comporte deux parties. La première partie qui a été élaborée sur la base des informations disponibles au mois de décembre 2004, fait le point de l’évolution de la situation économique en Afrique de l’Ouest en 2004 et en dégage les perspectives pour l’année 2005. La deuxième partie est une contribution du Bureau de la CEA pour l’Afrique de l’Ouest aux efforts de sensibilisation pour la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) et du Nouveau Partenariat pour le Développement de l’Afrique (NEPAD). Elle s’inscrit dans le cadre du Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement qui aura lieu en Septembre 2005 dans le cadre de l’Assemblée Générale des Nations Unies pour faire la revue à mis-parcours des résultats de la mise en œuvre de la Déclaration du Millénaire. L’évaluation conduite dans le cadre de cette deuxième partie du rapport révèle que, à moins d’un redoublement des efforts, les résultats obtenus cinq ans après le lancement des OMD et quatre ans après celui du NEPAD ne sont pas suffisants pour véritablement renverser le cours des tendances défavorables de la situation socio-économique des pays de l’Afrique de l’Ouest. En plus de la question cruciale du financement interne, ces initiatives se heurtent, entre autres, à la faible capacité des institutions nationales qui furent jusqu’à récemment soumises à des mesures contraignantes de réformes. L’évaluation souligne aussi la question de l’articulation et de la synergie entre les OMD, le NEPAD et la SRP, et de leur appropriation par les institutions nationales. Egalement l’expérience des dernières années montre peu de changement dans la mobilisation du

vi

partenariat externe en faveur de ces initiatives. En plus donc des réformes internes qu’ils doivent accélérer, les pays de l’Afrique de l’Ouest ne peuvent pas aspirer aux OMD et au NEPAD sans une matérialisation forte des engagements des partenaires externes. Ces engagements devront être concrétisés sous formes d’un traitement efficace de la dette, d’accroissement et d’efficacité de l’aide, d’amélioration de l’accès au marché, d’investissements directs étrangers, et de l’accès aux médicaments à coût abordable et aux nouvelles technologies. Sinon, les OMD et le NEPAD risqueraient d’être une occasion manquée dans la sous-région. Le rapport a été préparé sous ma supervision par une équipe du Bureau de la CEA pour l’Afrique de l’Ouest, dirigée par M. Emile Ahohe, Economiste Principal. L’équipe a compris, en outre, M. Ben Ismaël Koulibali, Economiste Associé et M. Tassiou Almadjir, consultant. Je mentionne aussi la contribution de mes collègues M. Bossa Vlavonou, Economiste Principal, et Souleymane Traoré, Economiste, qui ont apporté des commentaires pertinents au projet du rapport. Le Bureau est également redevable aux experts des Etats Membres qui ont examiné le rapport lors de la huitième session du Comité Intergouvernemental des Experts de l’Afrique de l’Ouest tenue du 3 au 5 Mars 2005 à Ouagadougou, Burkina Faso. J’espère que les données, les analyses et les recommandations contenues dans le rapport seront d’une grande utilité pour les Etats membres, les institutions sous-régionales, les partenaires au développement et les chercheurs dans leurs propres efforts de plaidoyer pour de bonnes politiques économiques et d’éradication de la pauvreté, en l’occurrence à travers la mise en œuvre des OMD et du NEPAD en Afrique de l’Ouest.

Halidou Ouédraogo Directeur

vii

PARTIE I CONDITIONS ECONOMIQUES ET SOCIALES EN AFRIQUE DE L’OUEST EN 2004 ET PERSPECTIVES EN 2005

CONTEXTE INTERNATIONAL

Après une période d’expansion continue de 2.4% en 2001, 3% en 2002, 3.9% en 2003 à 5 % en 2004 1, l’économie mondiale devrait connaître un ralentissement en 2005 avec une croissance de 4,3% en raison notamment du fléchissement induit par l’impact des prix du pétrole dans les pays industrialisés. L’inflation à un niveau reste très bas et enregistre de faibles fluctuations. Elle se situait à 3.8% en 2004 et devrait diminuer pour atteindre 3.6% en 2005. Les performances économiques des pays développés, partenaires des Etats de l’Afrique de l’Ouest, se sont révélées contrastées. Alors que dans l’ensemble, les performances économiques dans la zone OCDE devraient fléchir de 3.6% en 2004 à 2.9% en 2005, la zone euro pourrait réaliser un taux de croissance supérieur aux moyennes observées dans cette décennie. Malgré que cette zone ait subi les effets de l’appréciation de sa monnaie et de la hausse des prix du pétrole, le taux de croissance de son PIB s’est pourtant accéléré passant de 0.6% en 2003 à 1.8% en 2004, et pourrait atteindre 1.9% en 2005 grâce à la fermeté des échanges mondiaux. La progression des prix à la consommation est restée identique à celle de 2003 et devrait perdre 0.1 point pour atteindre 2% en 2005. Le solde de la balance courante est excédentaire depuis 2001. Le suivi du pacte de stabilité continue d’être un défi majeur dans la mesure où six pays, l’Allemagne, la France, l’Italie, la Grèce, le Pays-Bas et le Portugal enregistrent des déficits supérieurs à 3% du PIB. Aux Etats-Unis, l’expansion de l’économie amorcée depuis 2001 pourrait être freinée en 2005 à cause de l’effet sur les ménages et le secteur privé d’une politique monétaire peu expansionniste, la fin des incitations fiscales et, en partie, les effets de la hausse des prix de l’énergie. Evalué à 3% en 2003 et à 4.4% en 2004, le taux de croissance de l’économie américaine devrait fléchir à 3.3% 2005. Les prix à la consommation ont accéléré faiblement en 2004, avec une progression annuelle de 2.6%, malgré la flambée des prix du pétrole au cours du deuxième semestre. Les déficits jumeaux se sont exacerbés. Le 1

Source WEO 2004 du FMI

2

déficit de la balance courante s’est creusé davantage passant de 4.8% en 2003 à 5.7% en 2004 tandis que le déficit budgétaire est passé de 3.5% en 2003 à 4.2% en 2004. Ce qui n’augure pas d’un renversement de la tendance à la dépréciation du dollar. Le pétrole représente sans aucun doute la matière première qui a fortement influencé l’environnement économique international. Les cours sur les marchés internationaux ont atteint des valeurs sans précédent. Avec les perturbations de la production mondiale provoquées par les grèves en Norvège, les actes de sabotages en Irak, les conflits au Nigeria et les cyclones dans le golfe du Mexique, le baril de brent à Londres et le WTI2 à New York ont atteint respectivement les niveaux de US$ 51.56 et de US$ 55.15 en octobre3, des extrêmes jamais atteints depuis leur création en 1970 et 1983. Cependant la hausse des prix du pétrole ne dépasse guère 30%, deux fois moins que la hausse de 60% en 1989-90 subséquemment à la guerre du Golfe et largement en deçà du quadruplement entre 1973 et 1974 lors du premier choc pétrolier. En Afrique de l’ouest, cette hausse s’est traduite en 2004 par un surplus de la balance courante au Nigeria, et par une hausse généralisée des prix à la pompe dans les autres pays. En ce qui concerne les matières premières agricoles, la campagne 2003/2004 a été excédentaire pour le cacao et déficitaire pour le café et le coton. Les cours du cacao ont chuté de 1753 $/tonne en 2003 pour atteindre 1551 $/tonne en raison de l’augmentation de 5.6% de la production mondiale alors que la demande n’a seulement progressé que de 3.1% conduisant à un excédent de 145000 tonnes. Si les autres types de café dont l’arabica ont connu une hausse de leurs cours, passant de 64 cents la livre en 2003 à 80 cents la livre en 2004, le robusta, l’espèce dominante en Afrique de l’Ouest, a reculé de 38 cent la livre en 2003 à 37 cents la livre en 2004. En dépit d’une consommation supérieure à la production pour la deuxième année consécutive, les cours du coton ont perdu un point pour atteindre 62 cents en 2004. Ceci remet à jour l’importance de la question des subventions sur le coton qui sont d’un intérêt particulier pour les pays de l’Afrique de l’Ouest. Quant à l’arachide, ses cours ont aussi faiblement reculé passant de 976 $/tonne à 974$/tonne. La grande incertitude de l’année 2005 est l’impact du raz de marée survenue en décembre 2004 en Asie sur l’aide publique au développement en général, et plus particulièrement de l’aide destinée aux pays en Afrique de l’Ouest. La campagne de cette année en faveur d’une augmentation de l’aide, de la réduction de la dette et de l’accès équitable au marché devrait culminer lors de l’évaluation à mi-parcours des OMD par les Nations Unies en septembre, et lors de la rencontre ministérielle de l’OMC en décembre sur les progrès de l’agenda de DOHA. Des appréhensions persistent malgré la priorité accordée à la lutte contre la pauvreté et à la réduction de la dette de certains pays pauvres par le sommet du G7 à Davos en janvier 2005. Etant donnée l’attention actuelle sur le désastre du Tsunami qui devrait alors attirer une grande partie du flux des ressources internationales dans l’immédiat, cette campagne pourrait aboutir à des retombées en deçà des attentes des pays africains.

2 3

West Texas Intermediate http://bourse.lesechos.fr/ide/matieres_premieres.phtml

3

Au niveau sous régional, c’est la crise ivoirienne et ses retombées sur l’économie de l’Afrique de l’Ouest qui continuent d’être la préoccupation majeure. La crise est restée sans solution en 2004 et les développements récents à l’instar de la médiation sud africaine n’ont pas levé les incertitudes quant à sa solution durable. Des efforts diplomatiques soutenus seront nécessaires pour éviter une radicalisation des positions des protagonistes à l’approche des échéances électorales de 2005.

4

CROISSANCE ECONOMIQUE EN 2004 ET PERSPECTIVES POUR 2005

La croissance économique dans la zone de l’Afrique de l’Ouest est estimée à 3,8 % en 2004 contre 7,2 % en 2003. Cette décélération de la croissance est imputable, au plan de l’offre, par la baisse des performances des secteurs primaire et des services et, au plan de la demande par la baisse du rythme d’évolution de la consommation finale. Comme par le passé, la croissance est largement tributaire de l’agriculture dans l’ensemble de la zone et des développements dans l’industrie pétrolière au Nigéria. En outre, en 2004, on note un dynamisme dans les secteurs du transport, du tourisme et des télécommunications ainsi qu’une relative stabilité de la gestion macro-économique dans plusieurs pays. Par contre, une conjoncture défavorable résultant de la faiblesse des cours des principales matières premières et des répercussions du climat socio-politique a été à la base des contreperformances dans plusieurs d’Etats. Graphique I 1 : Croissance du PIB réel en Afrique de l’Ouest 8 7.2 7 6 5.2 5 4 3.8

3.3 3 2 1.8

1 0 2001

2002

2003

2004

Source : FMI, septembre 2004 - UEMOA, décembre 2004

5

2005

Graphique I 2 : Croissance du PIB aux prix de 1995 dans les Etats de l’Afrique de l’Ouest 30 25 20 15 10 5 0 -5

Bénin

Burkina Cap Vert Côte faso d'Ivoire

Gambie

Ghana

Guinée

Guinée Bissau

Liberia

Mali

Niger

Nigeria Sénégal

Sierra Leone

Togo

-10 2001

2002

2003

2004

Source : FMI, septembre 2004 - UEMOA, décembre 2004

La Sierra Léone, la Gambie, le Sénégal, le Cap vert et le Ghana sont les Etats ayant enregistré de très bonnes performances en matière de croissance économique en 2004 avec respectivement 7,2%, 7,1%, 6,0 %, 5,5%, et 5,2 %. Les situations les moins bonnes ont été enregistrées au Mali (1,5%), en Côte d’Ivoire (1,8%), en Guinée (2,6%) et au Togo (2,9%). Le Nigéria demeure largement la plus grande économie de la sous-région avec une part de l’ordre 57.09% du PIB réel de l’Afrique de l’Ouest au cours de l’année écoulée. Il a enregistré un taux de croissance de 4,0 % en 2004 et sa contribution à la croissance du PIB sous-régional se situait à 2,27%. Graphique I 3 : Poids des pays dans l'économie de la zone 16.89

Nigeria

5.37

Côte d'Ivoire Ghana

6.70

57.09 13.95

Sénégal Autres pays

Source : FMI, septembre 2004 - UEMOA, décembre 2004

En 2005, les perspectives économiques sous régionales indiquent une consolidation de la croissance avec un taux de 5,2 % sous l’hypothèse d’une reprise en Côte d’Ivoire (2,3%), de la poursuite des exportations pétrolières au Nigeria et d’une bonne campagne agricole 2005/2006 attendue dans la plupart des autres Etats membres. En dépit de la décélération de l’activité économique observée au niveau de la sous région en 2004, le taux de croissance économique de 3,8% enregistré en 2004 se situe au-dessus du taux d’accroissement de la population estimé à 2,5% pour l’ensemble de la sous-

6

région. Avec une population estimée à 126,5 millions d’habitants en 2004, soit 51,5% de celle de la sous-région, le Nigeria fait figure de géant. Tous les Etats membres ont enregistré des taux de croissance économique supérieurs à ceux de la population, à l’exception de la Côte d’Ivoire, de la Guinée Bissau et du Togo. Les Etats membres ayant un taux d’accroissement de la population supérieur à la moyenne sont le Bénin (2,7%), le Burkina Faso (3,2%), le Libéria (3,1%), le Mali (2,9%), le Niger (3,1%) et la Sierra Léone (3,2%). Le plus faible taux est par contre observé au Cap Vert (1,9%). L’examen du revenu par tête indique une moyenne sous-régionale de 526.1 $US en 2004. Le niveau le plus élevé du PIB par tête est enregistré au Cap vert avec un montant de 2 151,7 dollars en 2004, tandis que le Liberia détient le niveau le plus bas avec 202,1 $US. En plus du Cap vert, les Etats qui enregistreraient un niveau supérieur à la moyenne sont le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Nigeria et le Sénégal. A part le Libéria, les niveaux les plus bas du revenu par tête sont observés en Sierra Leone (208,4 $US), en Guinée Bissau (213,8 $US), au Niger (245 $US) et en Gambie (274,7 $US). Graphique I 4 : PIB par tête des Etats de l’Afrique de l’Ouest 2500.00 2000.00 1500.00 1000.00 500.00 0.00 B é nin

B urkina fa s o

C a p Ve rt

C ô te d'Ivo ire

Ga m bie

Gha na

2001

Guiné e

Guiné e B is s a u

Libe ria

2002

Source : FMI, septembre 2004 - UEMOA, décembre 2004

7

2003

M a li

Nige r

2004

Nige ria

S é né ga l

S ie rra Le o ne

To go

Afrique de l'Oue s t

CONTRIBUTIONS SECTORIELLES ET EMPLOIS DU PIB Evolutions sectorielles Globalement, les contributions des secteurs primaire, secondaire et tertiaire à la croissance du PIB ont été respectivement de 1,4%, 0,7% et 1,7% en 2004. L’examen de la structure du PIB fait apparaître le secteur tertiaire au premier plan devant le secteur primaire considéré comme le poumon de l’économie de la plupart des Etats de l’Afrique de l’Ouest. Graphique I 5 : Caractéristiques sectorielles du PIB en 2004

Contributions à la croissance du PIB en 2004

Repartition du PIB par secteurs 2004 36.82%

44.25%

1.68

1.40

0.72

18.93%

Primaire

Secondaire

Primaire

Tertiaire

Secondaire

Tertiaire

Source : FMI, septembre 2004 - UEMOA, décembre 2004

Pour la plupart des Etats, notamment ceux du sahel où plus de 70 % de la population tirent leurs revenus de la production agricole, le secteur primaire joue un rôle important sur la croissance économique. En 2004, ce secteur a représenté 36,8 % du PIB et a connu une croissance de 3,3 %. Sa croissance est en recul de 2,1 points par rapport à l’année précédente traduisant ainsi un recul notamment au Burkina Faso, au Ghana, au Mali, au Nigeria et au Sénégal. Ce ralentissement de la croissance est en rapport avec la baisse des productions des céréales, du coton et du cacao. En 2005, les perspectives indiquent une accélération de la croissance du secteur primaire avec un taux de 5,5 %, en particulier sous l’impulsion du Ghana, du Mali, du Nigeria et du Sénégal.

8

Tableau I 1 : Caractéristiques sectorielles du PIB en 2004

Primaire

Répartition (en %) Secondaire Tertiaire

Primaire

Contribution Secondaire

Tertiaire

Afrique de l'Ouest

36.8

18.9

44.3

1.4

0.7

1.7

Bénin Burkina faso Cap Vert Côte d'Ivoire Gambie Ghana Guinée Guinée Bissau Liberia Mali Niger Nigeria Sénégal Sierra Leone Togo

36.5 34.4 24.5 35.9 27.7 35.2 21.5 54.6 73.9 36.5 38.5 39.1 20.8 39.2 39.4

14.8 25.0 38.9 19.7 9.2 25.2 35.6 11.3 6.6 23.5 15.6 16.6 22.2 18.9 23.3

48.7 40.6 36.6 44.5 63.1 39.6 42.9 34.1 19.5 40.0 45.9 44.3 57.1 41.9 37.4

3.2 3.3 1.3 -1.5 2.0 1.8 0.6 2.5 2.4 6.1 1.6 1.6 1.2 2.8 1.3

0.8 2.7 2.1 0.5 0.7 1.3 0.9 -1.1 0.2 -2.5 0.6 0.7 1.3 1.4 1.3

-1.0 -1.9 2.0 -1.2 4.5 2.1 1.1 2.0 0.6 -2.1 1.9 1.8 3.4 3.0 0.3

Source : FMI, septembre 2004 - UEMOA, décembre 2004

Maillon faible de l’économie des Etats de la sous région, le secteur secondaire a représenté 18,9 % du PIB en 2004. Cette faiblesse du secteur est généralement expliquée par le manque de compétitivité des unités industrielles face à la concurrence étrangère. On note néanmoins une croissance de 3,1 % dans ce secteur, soit 1,2 point de plus par rapport à 2003. Tous les Etats ont enregistré un taux supérieur à la moyenne à l’exception de la Côte d’Ivoire, du Nigeria et du Togo en liaison avec les contre-performances des industries agro-alimentaires et des BTP en Côte d’Ivoire et des difficultés de production pétrolière au Nigeria. En 2005, le taux de croissance du secteur secondaire est projeté à 5,5 % grâce surtout à une reprise normale attendue de la production pétrolière au Nigeria. En ce qui concerne le secteur tertiaire, il est hétérogène et composé notamment du commerce, des transports et des services non marchands, et des administrations publiques. L’importance de plus en plus soutenue de ce secteur serait en relation avec les politiques de libéralisation et de restructuration des entreprises publiques et de l’extension du sous-secteur informel. La part de ce secteur dans le PIB est passée de 42,3 % en 2002 à 43,9 % en 2003 pour atteindre 44,3 % en 2004, malgré une décélération de son rythme de progression qui est passé de 11,4 % en 2003 à 4,5 % en 2004. L’examen de la situation économique en 2004 montre que dans tous les Etats, il a été enregistré une part du secteur tertiaire dans le PIB plus importante que celle du secteur primaire à l’exception de la Guinée Bissau, du Libéria, et du Togo. En 2005, les projections tablent sur une poursuite de la croissance dans ce secteur avec un taux de 4,9 % induisant ainsi une proportion de 44,1 % du PIB en relation avec les performances attendues dans la plupart des Etats membres.

9

Structure de la demande Graphique I 6 : Structure de la demande du PIB en 2004 Repartition du PIB en 2004

Contributions à la croissance du PIB en 2004 -0.01

-0.34%

0.69

Consom.

3.12

82.25%

18.09%

Invest.

Consom.

Comext.

Invest.

Comext.

Source : FMI, septembre 2004 - UEMOA, décembre 2004

L’une des caractéristiques essentielles des économies des pays de l’Afrique de l’Ouest est la forte proportion de la consommation finale dans les emplois du PIB. Celle-ci occupe en moyenne 82,3 % du PIB en 2004. Les résultats observés dans la plupart des Etats traduisent la caractéristique essentielle d’une économie de subsistance où peu de place est accordée à l’épargne et, par conséquent, à l’investissement productif. Il faut noter que la Côte d’Ivoire et le Nigeria ont enregistré une proportion moins importante comparativement à la moyenne (respectivement 77,4% et 79,5%) en raison de l’importance de leur production exportable (pétrole, cacao). En 2005, le rythme d’évolution de la consommation finale observée l’année précédente devrait se poursuivre pour s’inscrire en hausse de 5,2 %. Limité par la faiblesse de l’épargne intérieure et en majeure partie financée par les ressources extérieures, l’investissement s’est situé en moyenne à 18,1 % du PIB en 2004 et son taux de croissance connu une décélération de 3,4 %. Cette évolution s’explique par la baisse des investissements observée en Côte d’Ivoire (-11,4%) et au Nigeria (-6,7%), atténuée cependant par une progression notable au Burkina Faso (10,7%), au Ghana (4,1%), au Niger (30,4%) et au Sénégal (7,3%). En terme nominal, le taux d’épargne intérieure brute s’est établi à 17,7 % en 2004, en léger recul par rapport à celui de l’année précédente qui était de 18%. Le Nigeria à lui seul a contribué pour 66,0% à la formation de l’épargne dans la sous région avec un taux de 20,5 %. Les taux d’épargne les plus faibles, en dessous de 10,0 %, sont observés au Bénin, au Cap Vert, en Gambie, au Ghana, au Niger, au Sénégal, et au Togo.

10

Tableau I 2 : Structure de la demande du PIB en 2004 Répartition (en %) Conso.Fin Investisst Comext net Afrique de l'Ouest Bénin Burkina faso Cap Vert Côte d'Ivoire Gambie Ghana Guinée Guinée Bissau Liberia Mali Niger Nigeria Sénégal Sierra Leone Togo

Conso.Fin

Contribution Investisst Comext net

82.3

18.1

-0.3

3.1

0.7

0.0

90.8 85.0 114.0 77.4 97.4 93.8 89.6 78.8 75.3 83.7 93.5 79.5 93.0 70.8 90.3

20.4 27.0 21.1 8.7 19.0 19.7 19.0 15.9 8.8 19.7 15.2 20.0 16.5 6.1 21.3

-11.2 -12.0 -35.1 13.9 -16.4 -13.5 -8.6 5.3 15.9 -3.4 -8.6 0.5 -9.5 23.1 -11.6

5.6 9.1 6.3 1.4 6.9 4.9 2.3 8.8 2.5 2.9 4.2 3.2 5.6 5.1 6.4

2.5 1.0 1.2 0.2 1.4 1.0 0.5 -3.3 0.3 8.1 0.8 0.8 1.0 0.4 -2.9

-5.1 -6.0 -1.9 0.3 -1.2 -0.7 -0.2 -1.2 0.5 -9.5 -0.9 0.0 -0.6 1.7 -0.6

Source : FMI, septembre 2004 - UEMOA, décembre 2004

Malgré les résultats positifs enregistrés par la Côte d’Ivoire et le Nigeria en matière d’exportation de biens, les échanges extérieurs net de la zone ont été caractérisés par un niveau des importations de biens et services plus élevé que celui des exportations comme en témoigne le solde net extérieur négatif (-0,3% du PIB en 2004). En 2005, les Etats de l’Afrique de l’Ouest enregistreraient un solde extérieur net positif (0,1% du PIB) en raison des gains d’échange plus importants attendus de la Côte d’Ivoire et du Nigeria.

11

SITUATION DES FINANCES PUBLIQUES Malgré la baisse du rythme d’évolution de l’activité économique dans l’ensemble de l’Afrique de l’Ouest, les recettes publiques ont continué de croître plus vite que les dépenses; ce qui a permis d’améliorer les principaux soldes budgétaires. L’accroissement des recettes budgétaires s’est poursuivi en 2004 avec néanmoins un rythme moins important que celui de l’année précédente. Ces recettes se sont effet accrues de 21,6 % en 2004 contre 25,2 % en 2003 en liaison avec l’amélioration des recettes au Nigeria sous l’effet du secteur pétrolier et du renforcement des actions des régies financières dans beaucoup de pays. Rapportées au PIB, les recettes se sont globalement établies à 29,5 % en 2004 contre 28,9 % en 2003. Cette performance est essentiellement imputable au Nigeria qui a été le seul pays à avoir enregistré un taux supérieur à la moyenne de la zone (39,7%). Les Etats ayant enregistré de très faibles performances sont notamment la Guinée (10%) et le Niger (11,4%). Poursuivant la même trajectoire, les recettes fiscales des Etats ont augmenté de 22,9 % en 2004 contre 25,7 % en 2003 représentant respectivement 15,1 % et 15,5 % du PIB. Au total, trois (3) Etats ont enregistré un taux de pression fiscale égal ou supérieur à la moyenne ; il s’agit du Ghana (22,2%), du Nigeria (15,5%) et du Sénégal (18,3%). Tableau I 3 : Evolution des indicateurs budgétaires en l’Afrique de l’Ouest

Recettes publiques en % du PIB Recettes hors dons/PIB Recettes fiscales/PIB Dépenses publiques en % du PIB Dépenses totales/PIB Dépenses courantes/PIB Dépenses en capital/PIB Soldes budgétaires en % du PIB Solde courant/PIB Solde global Hors dons/PIB Solde global/PIB

2002

2003

2004

28.6 14.8

28.9 15.1

29.5 15.5

34.3 24.4 9.9

33.2 23.4 9.8

33.3 23.1 10.2

4.1

5.5

6.4

-5.7 -4.7

-4.2 -2.8

-3.8 -2.5

Source : Commission UEMOA, décembre 2004 ; FMI, septembre 2004 ; ECOWIN, MINEFI, Agences de notation, calculs DREE, septembre 2004

12

Graphique I 7 : Pression fiscale par pays 25

22.2 18.3

20 15

14.1

11.9

14.4

15.2

12.9

13.2

10

9.6

7.6

Guinée

Guinée Bissau

15.5

15.0

14.3

13.6

Sierra Leone

T ogo

15.5

11.1

5 0 Bénin

Burkina faso

Cap Vert

Côte d'Ivoire

Gambie

Ghana

Liberia

Mali

Niger

Nigeria

Sénégal

Afrique de l'Ouest

Source : Commission UEMOA, décembre 2004 ; FMI, septembre 2004 ; ECOWIN, MINEFI, Agences de notation, calculs DREE, septembre 2004

Les dépenses totales ont augmenté de 19,6 % en 2004 (alors que les recettes se sont accrues de 21,4 %), soit le même niveau de progression qu’en 2003. Elles ont représenté 33,3 % du PIB en 2004 contre 33,2 % en 2003. Cette évolution est le résultat d’une augmentation de 17,7 % des dépenses courantes et d’une progression de 24,2 % des dépenses en capital. Le Nigeria, avec 70,5 % des dépenses totales de la zone est à l’origine de cette évolution. Les dépenses courantes ont progressé de 17,7 % en 2004 contre 18,5 % en 2003 représentant respectivement 23,4 % et 23,1 % du PIB. Tous les Etats ont amélioré la gestion de leurs dépenses courantes en pourcentage du PIB, à l’exception du Burkina Faso, de la Gambie, de la Guinée Bissau et du Mali où on a assisté à un relâchement de la maîtrise des dépenses. Les dépenses en capital ont quant à elles connu une progression de 24,2 %, induisant ainsi une proportion de 10,2 % du PIB. L’essentiel de ces investissements est assuré par le Nigeria avec une proportion de 69,9%. Outre le Nigeria qui a enregistré le plus fort ratio (13%), quatre Etats seulement ont enregistré un ratio dépenses en capital sur PIB supérieur à la moyenne. Il s’agit du Burkina Faso (11,3%), de la Gambie (11%), de la Guinée Bissau (12%) et du Mali (11,7%), soit les mêmes Etats ayant connu une progression de leurs dépenses courantes en pourcentage du PIB. Le niveau de ce ratio est très faible surtout en Côte d’Ivoire (1,9%), au Libéria (4,4%) et au Togo (3,1%). Graphique I 8: Décomposition des dépenses totales 30.5%

69.5% Dépenses courantes

Dépenses en capital

Source : Commission UEMOA, décembre 2004 ; FMI, septembre 2004 ; ECOWIN, MINEFI, Agences de notation, calculs DREE, septembre 2004

13

Tableau I 4 : Décomposition des dépenses des pays (en % des dépenses totales) Dépenses courantes

Dépenses en capital

Afrique de l'ouest

69.48

30.52

Bénin Burkina faso Cap Vert Côte d'Ivoire Gambie Ghana Guinée Guinée Bissau Liberia Mali Niger Nigeria Sénégal Sierra Leone Togo

65.57

34.43

49.78

50.22

82.61

17.39

89.33

10.67

61.40

38.60

74.90

25.10

60.28

39.72

64.39

35.61

69.01

30.99

55.17

44.83

53.11

46.89

69.70

30.30

57.98

42.02

74.69

25.31

80.13

19.87

Source : Commission UEMOA, décembre 2004 ; FMI, septembre 2004 ; ECOWIN, MINEFI, Agences de notation, calculs DREE, septembre 2004

L’accroissement plus rapide des recettes par rapport aux dépenses s’est traduit globalement par une amélioration des principaux soldes budgétaires. Ainsi, l’amélioration du solde courant entamé depuis 2002 s’est poursuivie en 2003 et 2004. Rapporté au PIB, ce ratio s’est établi à 6,4 % en 2004 après un niveau de 5,5 % en 2003. Cette évolution est le résultat des progrès réalisés dans certains Etats pour stabiliser le cadre macro-économique et assainir les finances publiques. Tous les Etats ont enregistré un ratio positif en 2004 à l’exception de la Guinée, de la Guinée Bissau et de la Sierra Léone. De ces Etats, seul le Nigeria a enregistré un ratio supérieur à la moyenne (9,8%) en 2004. Les soldes globaux (hors dons et avec dons) se sont améliorés. Ils sont passés respectivement de -4,2 % et -2,8 % du PIB en 2003 à -3,8 % et -2,5 % en 2004. Ces améliorations sont observées dans près de la moitié des Etats membres de la zone.

14

Graphique I 9: Indicateurs budgétaires des pays de l’Afrique de l’Ouest en 2004 Solde courant en % du PIB

15

10

5

0

CEDEAO

Togo Sierra Leone

CEDEAO

Togo Sierra Leone

CEDEAO

Togo Sierra Leone Sénégal

Côte d'Ivoire

Gambie

Ghana

Guinée

Guinée Bissau

Liberia

Mali

Sénégal

0

Sénégal

2

Nigeria

4

Nigeria

Solde global en % du PIB

Nigeria

0 -2 -4 -6 -8 -10 -12 -14 -16 -18 -20

Niger

Solde global HD en % PIB

Niger

-15

Niger Mali Liberia Guinée Bissau Guinée Ghana Gambie Côte d'Ivoire

Cap Vert Burkina faso

15

Mali Liberia Guinée Bissau Guinée Ghana Gambie Côte d'Ivoire

Cap Vert Burkina faso

Bénin

-4

Cap Vert

-10

Burkina faso

Bénin

-2

Bénin

-5

-6

-8

-10

Source : Commission UEMOA, décembre 2004 ; FMI, septembre 2004 ; ECOWIN, MINEFI, Agences de notation, calculs DREE, septembre 2004

MONNAIE, CREDIT ET INFLATION

En 2004, la situation monétaire a été marquée par une amélioration des avoirs extérieurs nets, une hausse des crédits intérieurs et une expansion de la masse monétaire. Dans le même temps, le taux d’inflation a connu une baisse pour l’ensemble de l’Afrique de l’Ouest. Après une relative stabilité en 2003, les avoirs extérieurs nets se sont sensiblement améliorés de 3,2 milliards de dollars us en 2004 sous l’effet des recettes d’exportation et des efforts de mobilisation des ressources extérieures. Tous les Etats membres ont connu une amélioration de leurs avoirs extérieurs à l’exception du Cap Vert et de la Guinée. Le Nigeria, en liaison avec ses revenus pétroliers, constitue à lui seul 69,8 % des avoirs. Le Niger et la Sierra Léone sont les seuls pays à avoir enregistré des avoirs extérieurs nets négatifs. L’encours du crédit intérieur a affiché une hausse de 1,5 milliard de dollars qui serait principalement imputable à une augmentation des crédits au niveau du secteur privé. Tous les Etats ont connu une augmentation dont la Côte d’Ivoire qui représente 23,98 % de l’ensemble du crédit, le Nigeria (20%), le Ghana (14,06%) et le Sénégal (12,71%) à l’exception du Cap Vert, de la Sierra Léone et du Togo. Tableau I 5 : Evolution de la situation monétaire en milliards de $ US en Afrique de l’Ouest Avoirs extérieurs nets Crédit intérieur Masse monétaire Masse monétaire/PIB

2002 17,743.2 8,770.6 20,995.9 23.9

2003 17,717.0 11,209.4 26,416.7 24.3

2004 20,925.4 12,728.3 31,088.5 24.0

Source : Commission UEMOA, décembre 2004 ; FMI, septembre 2004 ; ECOWIN, MINEFI, Agences de notation, calculs DREE, septembre 2004

En liaison avec ses contreparties, la masse monétaire a accusé une hausse de 17,7 % qui serait portée essentiellement par l’accroissement des dépôts, la circulation fiduciaire étant

16

stable ou en recul. Cette hausse de la masse monétaire est observée au niveau de tous les Etats dont le Nigeria qui dispose de 50,3 % de la masse monétaire de la zone, à l’exception de la Sierra Léone qui a connu une légère diminution de sa masse monétaire. En ce qui concerne l’inflation, l’Afrique de l’Ouest continue d’enregistrer un taux moyen à deux chiffres, soit 10,6 % en 2003 qui s’est légèrement repliée en 2004 à 10,2 %. Cette situation de forte inflation est à mettre à l’actif de la Gambie (14,5%), du Ghana (10,8%), de la Guinée (16,6%), du Libéria (10,4%) et surtout du Nigeria (15,8%) dont le poids économique au sein de la zone est déterminant. Ce niveau d’inflation s’explique notamment par l’injection des liquidités provenant des excédents de revenus pétroliers au Nigeria, la forte augmentation des prix du carburant et l’instabilité de certaines monnaies nationales. Graphique I 10 : Evolution de l’inflation en Afrique de l’Ouest 16 13.6

14 12

10.6

9.5

10

10.2

8 6 4 2 0 2001

2002

2003

2004

Source : FMI, septembre 2004 - UEMOA, décembre 2004 – Nos calculs

Graphique I 11 : Taux d'inflation des Etats en 2004 20 16.6

15.8

14.5

15

12.4 10.8

10.4

10 5 0.9

-0.3

1.0

1.5

0.9

0.5

0.4

0.0

0 Bénin

Burkina Cap Vert Côte faso d'Ivoire

Gambie

Ghana

Guinée

-5

Guinée Bissau

Liberia

M ali -3.0

Source : FMI, septembre 2004 - UEMOA, décembre 2004 – Nos calculs

17

Niger

Nigeria

Sénégal

Sierra Leone

Togo

COMMERCE EXTERIEUR ET DETTE Ensemble hétérogène formé de pays exportateurs de pétrole et de matières premières d’une part et, de pays dont l’économie dépend fortement des biens et services provenant de l’extérieur d’autre part, l’Afrique de l’Ouest a connu un taux de progression des exportations de 19,4 % en 2004 alors que les importations se sont inscrites en hausse de 22,6%. Cette situation n’a pas permis d’améliorer certains soldes par rapport au PIB. La balance commerciale s’est inscrite en hausse de 641,8 millions de dollars en 2004 contre une hausse de 3,4 milliards de dollars en 2003. Par rapport au PIB, l’excédent commercial représente 7% en 2004, soit une baisse de 0.8% par rapport à 2003. Ce recul provient essentiellement du Nigeria qui n’a pu optimiser ses exportations de pétrole en 2004 en raison des tensions sociales existant dans les zones d’exploitation. Graphique I 12 : Exportations et importation de biens 2004

Exportations de Biens 3.14%

Importations de Biens

Nigeria

16.21%

9.99% 6.39%

6.25%

Côte d'Ivoire

Ghana 57.45%

66.52% 14.11%

9.59%

Senegal

Autres pays 10.36%

Source : Commission UEMOA, décembre 2004 ; FMI, septembre 2004 ; ECOWIN, MINEFI, Agences de notation, calculs DREE, septembre 2004

L’évolution conjuguée des exportations et importations s’est en outre traduite par la baisse du taux de couverture des importations par les exportations qui s’est situé à 123,5 % en 2004 alors qu’il était de 126,8 % en 2003. L’examen par Etat montre que, en dehors du Nigeria, seuls la Côte d’Ivoire, le Cap Vert et la Guinée ont enregistré des excédents 18

commerciaux. Par contre, le recul du taux de couverture est observé dans six pays4 dont la Côte d’Ivoire (12,4% des échanges extérieurs de la zone) et le Nigeria qui constitue environ 62,4 % des échanges extérieurs de la zone. On peut noter par ailleurs que sur les quinze Etats, seuls quatre (4) ont pu couvrir au moins à 100% leurs importations à savoir le Cap Vert, la Côte d’Ivoire, la Guinée et le Nigeria. Tableau I 6 : Evolution des échanges extérieurs en Afrique de l’Ouest 2002 29.2 35.0 5.8 119.7 2.6 -2.2

Importations FOB en % du PIB Exportations en % du PIB Balance commerciale en % PIB Taux de couverture en % Balance courante en % du PIB Balance globale en % du PIB

2003 29.1 36.8 7.8 126.8 -1.3 -1.7

2004 29.9 36.9 7.0 123.5 1.2 -1.6

Source : Commission UEMOA, décembre 2004 ; FMI, septembre 2004 ; ECOWIN, MINEFI, Agences de notation, calculs DREE, septembre 2004

En rapport avec les évolutions favorables des soldes de la balance commerciale, des services et transferts, il résulte une amélioration de la balance courante et du solde global rapportés au PIB. Sept Etats (7)5, dont le Nigeria ont pu améliorer leur solde courant rapporté au PIB en 2004 ; ils sont au nombre de huit (8)6 ceux qui ont amélioré leur solde global en pourcentage du PIB. Graphique I 13: Balance commerciale en pourcentage du PIB des pays 20 10 0 -10

Bénin

Burkina faso

Cap Vert

Côte d'Ivoire

Gambie

Ghana

Guinée

Guinée Bissau

Liberia

Mali

Niger

Nigeria

Sénégal

Sierra Leone

Togo

Afrique de l'Ouest

-20 -30 -40

Source : Commission UEMOA, décembre 2004 ; FMI, septembre 2004 ; ECOWIN, MINEFI, Agences de notation, calculs DREE, septembre 2004

En 2004, l’encours de la dette extérieure des Etats membres de la CEDEAO se chiffre à 81,1 milliards de dollars contre 70,3 milliards en 2003. L’essentiel de ce stock est constitué par trois pays (72,69%) ; Il s’agit de la Côte d’Ivoire (13,72%), du Ghana (6,66%) et du Nigeria (52,31%). Par rapport au PIB, cet encours s’est établi à 62,8 % en 2004 contre 64,8 % en 2003. Cette baisse du taux d’endettement résulte de l’admission de certains pays à l’Initiative PPTE. Ceci leur a permis de dégager des ressources pour lutter contre la pauvreté.

4

Côte d’Ivoire, Gambie, Guinée Bissau, Mali, Nigeria, Sénégal Bénin, Cap vert, Gambie, Guinée, Niger, Nigeria, Togo 6 Bénin, Cap vert, Côte d’Ivoire, Ghana, Guinée, Niger, Togo, Gambie 5

19

Rapporté aux recettes d’exportation, le service de la dette extérieure s’est situé à 7,9 % en 2004 contre 8,9 % en 2003. Cette amélioration du ratio est à mettre à l’actif de tous les Etats membres qui ont réduit leur service de la dette à l’exception du Cap vert et du Sénégal. Tableau I 7 : Evolution de la dette extérieure de l’Afrique de l’Ouest 2002 73.5 11.1 13.6

Encours dette extérieure en % PIB Service dette extérieure/Exportations Service dette extérieure/Recettes totales HD

2003 64.8 8.9 11.4

2004 62.8 7.9 9.9

Source : Commission UEMOA, décembre 2004 ; FMI, septembre 2004 ; ECOWIN, MINEFI, Agences de notation, calculs DREE, septembre 2004

Graphique I 14: Ratio du service de la dette sur les recettes d’exportation 40 30 20 10 0 Bénin

Burkina Cap Vert Côte faso d'Ivoire

Gambie

Ghana

Guinée

Guinée Bissau

Liberia

Mali

Niger

Nigeria

Sénégal

Sierra Leone

Togo

Afriqu e de l'Oues t

Source : Commission UEMOA, décembre 2004 ; FMI, septembre 2004 ; ECOWIN, MINEFI, Agences de notation, calculs DREE, septembre 2004

Par rapport aux recettes budgétaires, le service de la dette extérieure a connu également une certaine amélioration en passant de 11,4 % en 2003 à 9,9 % en 2004. Tous les Etats membres ont participé à cette amélioration à l’exception du Cap vert, de la Guinée, du Mali, du Sénégal et de la Sierra Léone. Graphique I 15: Ratio du service de la dette sur les recettes budgétaires des pays 80 70 60 50 40 30 20 10 0 Bénin

Burkina faso

Cap Vert

Côte d'Ivoire

Gambie

Ghana

Guinée

Guinée Bissau

Liberia

Mali

Niger

Nigeria

Sénégal

Sierra Leone

Togo

Afrique de l'Ouest

Source : Commission UEMOA, décembre 2004 ; FMI, septembre 2004 ; ECOWIN, MINEFI, Agences de notation, calculs DREE, septembre 2004

20

PRINCIPALES CONCLUSIONS ET RECOMMANDATIONS Les économies des pays de l’Afrique de l’Ouest continuent d’exhiber des rigidités structurelles qui sont sources de contre-performance. En matière d’offre, il s’agit de l’hypertrophie du secteur tertiaire; de la prépondérance d’un secteur agricole largement tributaire de la pluviométrie et utilisant la grande majorité de la main-d’œuvre; d’une industrie peu performante ou embryonnaire soumise de surcroît à la compétition des entreprises étrangères. Dans le domaine de la demande, c’est la prépondérance de la consommation et la faiblesse de l’épargne intérieure qui, couplées aux effets d’un secteur d’exportation insignifiant et très peu diversifié, limitent la capacité d’investissement des pays. Il n’est donc pas surprenant que ces pays tardent à atteindre et à maintenir le seuil de croissance minimum de 7,0 % requis pour lutter efficacement contre la pauvreté. La réalisation d’une telle ambition nécessite la poursuite en profondeur des réformes structurelles et sectorielles en vue de créer les conditions nécessaires pour une croissance économique forte et durable. En plus de la question cruciale de la maîtrise de l’eau, il s’agira d’intensifier les efforts de mobilisation de l’épargne intérieure et de promotion du secteur privé. Une plus grande rigueur dans les réformes et la gestion des finances publiques sera également nécessaire. En effet, malgré les efforts déployés, l’examen de la situation financière des Etats atteste de la nécessité l’assainissement des finances publiques allant dans le sens d’une mobilisation accrue des recettes budgétaires, une maîtrise et une meilleure allocation des dépenses. Il s’agit là également d’une exigence déterminante de la réussite du schéma de coopération monétaire auquel les Etats de l ‘Afrique de l’Ouest ont adhéré. Ceci permettrait aussi de réorienter les ressources nécessaires vers des dépenses d’investissement de base, facteurs essentiels de la promotion de la croissance et de réduction de la pauvreté. La poursuite vigoureuse des initiatives de recouvrement et de lutte contre les évasions et fraudes fiscales serait déterminante dans cette stratégie A cet effet, s’il faudrait saluer l’initiative de certains pays d’instituer des mécanismes de lutte contre la corruption, ces mécanismes ont besoin d’être renforcés du point de vue de leur opération, et étendus à l’ensemble de la sous-région. En plus de ceci, la bonne gouvernance dans la gestion des finances publiques et l’efficacité des administrations

21

seraient nécessaires pour susciter un engagement plus ferme de donateurs et un regain de confiance des investisseurs privés. Au regard de l’augmentation de la masse monétaire, les Etats, particulièrement ceux de la ZMAO, devraient poursuivre ou s’engager dans une politique monétaire restrictive ou prudente compatible avec les objectifs de relance des activités économiques et de la stabilité des prix et des taux de change, à la lumière des mécanismes de convergence dont ils sont membres. A plan de la dette, il sera nécessaire aux pays engagés dans l’initiative PPTE d’accélérer les réformes pour atteindre le point d’achèvement afin de bénéficier des ressources de l’allègement. En outre, pour préserver la soutenabilité de la dette après le point d’achèvement, ils devront pratiquer une politique prudente d’endettement axée sur des prêts concessionnels et des dons qu’il serait recommandé d’utiliser efficacement à des fins de développement. L’assainissement de l’environnement politique est également une nécessité pour améliorer la perception de l’image individuelle et collective des pays qui a été mise à rude épreuve au cours des dernières années. Dans le cadre des mécanismes de la CEDEAO, les acteurs nationaux et extérieurs devront s’engager dans des pratiques démocratiques favorables à la concorde politique interne et à la coexistence pacifique entre les Etats. L’assainissement du climat politique, en outre, contribuerait au renforcement du commerce intra-régional que les Etats ont intérêt à développer Au plan externe, il est réconfortant de noter que plusieurs pays ont engagé des reformes leur permettant d’accéder au mécanisme de l’AGOA. La poursuite et l’extension de ces efforts à toute la sous-région sont recommandées. Il reste toutefois que si la communauté internationale, dans son ensemble, désire effectivement traduire sa volonté en termes concrèts pour le développement de l’Afrique, elle devra rapidement régler la question pendante de l’accès au marché et des subventions agricoles devant l’OMC, améliorer le flux et l’efficacité de l’aide, procéder à un traitement en profondeur de la dette, et encourager les investissements directs étrangers vers l’Afrique en général et la sousrégion ouest-africaine en particulier.

22

BIBLIOGRAPHIE AFD, 2004, Produitdoc, Bulletin des matières premières, n° 126 – 3ème trimestre 2004 IMF, 2004, World Economic Outlook, September 2004, Washington DC. IMF, Primary Commodity Prices, http://www.imf.org/external/np/res/commod/index.asp OECD, 2004, OCDE Economic Outlook, December number 76, December 2004 UEMOA: Rapport d'exécution de la surveillance multilatérale de juin 2004 et annexes statistiques; juin 2004.

23

ANNEXES

Tableau A 1: Evolution du PIB nominal (en millions de dollars US) 2000

2001

2002

2003

2004

2005

Bénin

2,365.5

2,502.9

2,815.6

3,565.7

4,160.0

4,467.9

Burkina faso

2,603.4

2,828.1

3,247.6

4,242.0

5,156.7

5,629.7

549.0

566.0

635.0

831.0

950.0

1,029.0

10,658.6

10,750.7

11,725.6

14,074.0

16,150.6

16,899.4

427.0

418.0

370.0

352.0

395.0

429.0

Ghana

5,000.0

5,303.0

6,151.0

7,621.0

8,645.0

9,413.0

Guinée

3,112.0

3,039.0

3,210.0

3,630.0

3,535.0

3,576.0

216.1

199.3

204.2

239.1

284.6

301.9

Cap Vert Côte d'Ivoire Gambie

Guinée Bissau

525.6

570.3

595.9

636.5

677.8

721.2

Mali

2,663.4

3,021.9

3,288.7

4,243.1

4,907.7

5,438.5

Niger

1,656.9

1,789.4

2,041.3

2,417.0

2,872.8

3,079.6

Nigeria

42,382.0

47,683.0

46,090.0

57,566.0

70,727.0

77,325.0

Sénégal

4,385.9

4,566.5

4,996.7

6,423.1

7,737.9

8,392.9

634.0

806.0

936.0

984.0

1,025.0

1,128.0

1,332.5

1,305.4

1,447.9

1,697.7

2,060.8

2,168.9

78,511.9

85,349.5

87,755.5

108,522.1

129,285.8

140,000.0

Liberia

Sierra Leone Togo CEDEAO

Source : FMI, septembre 2004 - UEMOA, décembre 2004

24

Tableau A 2: Evolution du PIB aux prix de 1995 (en millions de dollars US) 2000

2001

2002

2003

2004

2005

Bénin

1,137.5

1,208.0

1,261.2

1,310.4

1,349.7

1,421.2

Burkina faso

1,778.3

1,899.2

1,986.6

2,145.5

2,233.5

2,331.8

344.0

360.2

377.8

397.8

419.7

444.9

9,594.2

9,603.8

9,450.1

9,289.5

9,456.7

9,674.2

276.0

292.0

282.7

301.6

323.0

339.2

Ghana

3,769.0

3,927.3

4,104.0

4,317.4

4,541.9

4,769.0

Guinée

1,589.7

1,650.1

1,719.4

1,740.0

1,785.3

1,853.1

Guinée Bissau

109.6

109.8

102.0

102.6

107.0

109.5

Liberia

486.3

506.7

519.9

540.2

558.0

576.2

Mali

1,383.8

1,548.5

1,615.1

1,734.6

1,760.6

1,894.4

Niger

1,134.7

1,208.5

1,278.5

1,316.9

1,370.9

1,428.5

Nigeria

32,110.6

33,106.0

33,602.6

37,198.1

38,686.0

40,968.5

Sénégal

3,046.3

3,189.5

3,224.6

3,434.2

3,640.2

3,873.2

Sierra Leone

426.7

492.8

624.9

683.7

732.9

784.2

Togo

710.3

714.6

746.7

780.3

802.9

832.7

57,897.0

59,817.0

60,896.2

65,292.8

67,768.4

71,300.5

Cap Vert Côte d'Ivoire Gambie

CEDEAO

Source : FMI, septembre 2004 - UEMOA, décembre 2004 Tableau A 3: Evolution du PIB par tête (en dollars US) 2001

2002

2003

2004

2005

Bénin

386.84

423.72

522.51

593.57

620.74

Burkina faso

238.29

266.45

338.88

401.13

426.41

1388.62

1516.94

1932.97

2151.68

2269.34

Côte d'Ivoire

658.74

699.59

817.63

913.60

930.83

Gambie

314.93

271.43

251.44

274.74

290.54

Ghana

269.12

303.94

366.68

405.01

429.40

Guinée

362.63

372.97

410.68

389.42

383.58

Guinée Bissau Liberia Mali Niger Nigeria Sénégal Sierra Leone Togo

162.17 184.20 257.61 165.29 408.43 474.42 177.50 283.02

161.81 187.43 272.98 183.61 384.40 505.46 200.71 305.66

184.51 194.91 342.94 211.68 467.50 632.67 205.46 348.97

213.83 202.12 386.23 244.99 559.28 742.14 208.39 412.46

220.87 209.40 416.75 255.72 595.37 783.79 223.30 422.69

CEDEAO

376.18

376.61

453.49

526.06

554.68

Cap Vert

Source : FMI, septembre 2004 - UEMOA, décembre 2004 – Nos calculs

25

Tableau A 4: Décomposition sectorielle PIB aux prix courants (en millions de dollars US) 2002

2003

Primaire

Secondaire

Tertiaire

Bénin

1,008.0

408.3

1,399.3

Burkina faso

1,078.2

782.7

158.1

2004

Primaire

Secondaire

Tertiaire

2,815.6

1,270.4

512.0

1,783.3

1,386.7

3,247.6

1,444.8

1,045.0

252.1

224.8

635.0

205.5

Secondaire

Tertiaire

3,565.7

1,519.5

616.5

2,023.9

1,752.1

4,242.0

1,773.3

1,289.9

323.3

302.1

831.0

233.2

3,916.4

2,521.0

5,288.3

11,725.6

105.1

34.0

230.9

370.0

4,935.0

2,755.0

6,383.9

14,074.0

97.2

33.3

221.5

352.0

Ghana

2,159.0

1,556.2

2,435.8

6,151.0

2,718.2

1,926.3

2,976.5

Guinée

661.3

1,094.6

1,454.1

3,210.0

758.1

1,259.8

1,612.0

Guinée Bissau

113.7

Liberia

442.2

24.7

65.8

204.2

135.8

24.1

79.2

39.3

114.4

595.9

469.1

42.0

125.3

1,091.8

792.6

1,404.3

3,288.7

1,560.7

866.6

1,815.9

757.3

316.4

967.6

2,041.3

928.0

377.6

1,111.4

Nigeria

19,173.4

8,296.2

18,620.4

46,090.0

22,745.5

9,832.6

24,987.9

Sénégal

954.4

1,089.3

2,953.0

4,996.7

1,391.9

1,410.9

Sierra Leone

494.2

238.7

203.1

936.0

386.9

186.9

Togo

585.0

335.9

527.0

1,447.9

664.9

32,698.0

17,782.0

37,275.5

87,755.5

39,712.1

Côte d'Ivoire Gambie

Mali Niger

CEDEAO

PIB

2005

Primaire

Cap Vert

PIB

Primaire

Secondaire

Tertiaire

4,160.0

1,611.9

651.9

2,204.1

4,467.9

2,093.5

5,156.7

1,926.7

1,397.6

2,305.4

5,629.7

369.3

347.5

950.0

253.5

400.2

375.3

1,029.0

5,791.1

3,180.2

7,179.3

16,150.6

5,992.7

3,317.9

7,588.9

16,899.4

109.3

36.4

249.2

395.0

118.6

40.1

270.3

429.0

7,621.0

3,045.3

2,176.8

3,422.9

8,645.0

3,336.6

2,374.7

3,701.7

9,413.0

3,630.0

759.2

1,259.2

1,516.7

3,535.0

757.4

1,257.4

1,561.2

3,576.0

239.1

155.5

32.1

97.1

284.6

168.2

32.2

101.5

301.9

636.5

501.0

44.8

132.0

677.8

532.3

47.6

141.3

721.2

4,243.1

1,790.9

1,154.4

1,962.4

4,907.7

1,992.5

1,194.9

2,251.1

5,438.5

2,417.0

1,106.2

447.9

1,318.7

2,872.8

1,184.2

480.6

1,414.9

3,079.6

57,566.0

27,650.1

11,743.7

31,333.2

70,727.0

30,391.1

13,023.4

33,910.5

77,325.0

3,620.3

6,423.1

1,607.2

1,715.8

4,414.9

7,737.9

1,781.0

1,852.3

4,759.6

8,392.9

410.2

984.0

401.5

193.9

429.5

1,025.0

442.7

213.8

471.5

1,128.0

398.7

634.2

1,697.7

811.0

479.2

770.6

2,060.8

851.5

506.8

810.6

2,168.9

20,994.2

47,815.9

108,522.1

47,254.4

24,740.0

57,291.4

129,285.8

51,340.9

26,791.5

61,867.6

140,000.0

Source : FMI, septembre 2004 - UEMOA, décembre 2004

26

PIB

PIB

Tableau A 5: Décomposition selon la demande du PIB aux prix courants (en millions de dollars US) 2002

2003

Conso.Fin

Investisst

Comext net

Bénin

2,553.7

551.8

-290.0

2,815.6

Burkina faso

2,767.0

734.0

-253.3

3,247.6

711.2

139.1

-215.3

635.0

Comext net

3,237.2

726.5

-398.0

3,565.7

3,609.9

1,077.5

-445.4

4,242.0

943.2

177.8

-290.0

831.0

7,844.4

961.5

2,919.7

11,725.6

10,837.0

1,407.4

1,829.6

364.8

71.4

-66.2

370.0

340.2

67.9

Ghana

5,665.1

1,310.2

-824.2

6,151.0

7,102.8

Guinée

2,879.4

584.2

-253.6

3,210.0

3,256.1

Guinée Bissau

162.5

41.5

0.2

204.2

190.5

38.7

9.9

239.1

224.2

45.3

15.1

284.6

239.2

53.6

9.2

301.9

Liberia

449.9

51.8

94.2

595.9

478.2

56.3

101.9

636.5

510.3

59.5

108.1

677.8

542.4

63.6

115.2

721.2

2,752.6

450.5

85.5

3,288.7

3,551.5

835.9

-144.3

4,243.1

4,107.7

966.8

-166.9

4,907.7

4,677.1

1,104.0

-342.6

5,438.5

Côte d'Ivoire Gambie

Mali

Conso.Fin

PIB

Conso.Fin

2005

Investisst

Cap Vert

PIB

2004 Investisst

Comext net

PIB

3,776.8

849.2

-465.9

4,160.0

4,383.2

1,392.3

-618.8

5,156.7

1,083.0

200.5

-333.5

950.0

14,074.0

12,500.5

1,405.1

2,244.9

-56.1

352.0

384.7

75.2

1,516.6

-998.4

7,621.0

8,109.0

673.7

-299.8

3,630.0

3,167.8

Conso.Fin

Investisst

Comext net

PIB

4,056.3

903.4

-491.8

4,467.9

4,903.5

1,508.8

-782.5

5,629.7

1,170.5

218.7

-360.2

1,029.0

16,150.6

13,063.3

1,504.0

2,332.1

16,899.4

-64.9

395.0

416.2

82.2

-69.4

429.0

1,703.1

-1,167.1

8,645.0

8,820.0

1,920.3

-1,327.2

9,413.0

672.7

-305.5

3,535.0

3,206.1

672.1

-302.2

3,576.0

1,867.8

242.9

-69.4

2,041.3

2,260.9

293.2

-137.1

2,417.0

2,684.7

436.5

-248.5

2,872.8

2,879.4

526.4

-326.1

3,079.6

Nigeria

34,798.0

4,009.8

7,282.2

46,090.0

45,592.3

12,837.2

-863.5

57,566.0

56,228.0

14,145.4

353.6

70,727.0

61,318.7

15,387.7

618.6

77,325.0

Sénégal

4,002.3

969.4

25.0

4,996.7

5,979.9

1,047.0

-603.8

6,423.1

7,196.2

1,276.8

-735.1

7,737.9

7,805.4

1,384.8

-797.3

8,392.9

Niger

Sierra Leone Togo

CEDEAO

899.5

60.8

-24.3

936.0

696.3

59.1

228.6

984.0

725.4

62.9

236.8

1,025.0

798.2

68.5

261.3

1,128.0

1,359.6

244.7

-156.4

1,447.9

1,556.0

363.0

-221.3

1,697.7

1,861.2

438.9

-239.3

2,060.8

1,973.4

469.9

-274.4

2,168.9

69,077.8

10,423.6

8,254.0

87,755.5

89,632.1

21,177.7

-2,287.6

108,522.1

106,942.6

23,730.1

-1,387.0

129,285.8

115,869.6

25,867.8

-1,737.4

140,000.0

Source : FMI, septembre 2004 - UEMOA, décembre 2004

27

Tableau A 6: Décomposition sectorielle PIB aux prix de 1995 (en millions de dollars US) 2002 Primaire

Secondaire

Bénin

451.5

Burkina faso

659.5 94.1 3,156.3

2,031.8

Cap Vert Côte d'Ivoire

182.9

2003 Tertiaire

PIB

Primaire

Secondaire

626.8

1,261.2

466.9

188.2

478.8

848.3

1,986.6

730.8

150.0

133.7

377.8

98.4

4,262.0

9,450.1

3,257.3

1,818.4

2004 Tertiaire

PIB

Primaire 493.0

Secondaire

655.3

1,310.4

200.0

528.6

886.2

2,145.5

768.0

154.8

144.6

397.8

103.0

4,213.7

9,289.5

3,390.9

1,862.1

2005 Tertiaire

PIB

Primaire 512.7

Secondaire

656.6

1,349.7

207.4

558.7

906.7

2,233.5

798.0

163.2

153.5

419.7

109.6

4,203.7

9,456.7

3,430.6

1,899.3

Tertiaire

PIB

701.1

1,421.2

578.9

954.9

2,331.8

173.0

162.3

444.9

4,344.3

9,674.2

80.3

26.0

176.4

282.7

83.3

28.5

189.8

301.6

89.4

29.8

203.8

323.0

93.8

31.7

213.7

339.2

Ghana

1,440.5

1,038.3

1,625.2

4,104.0

1,539.9

1,091.3

1,686.3

4,317.4

1,600.0

1,143.7

1,798.3

4,541.9

1,690.5

1,203.1

1,875.4

4,769.0

Guinée

354.2

586.3

778.9

1,719.4

363.4

603.9

772.7

1,740.0

383.4

635.9

766.0

1,785.3

392.5

651.6

809.0

1,853.1 109.5

Gambie

56.8

12.3

32.9

102.0

58.3

10.3

34.0

102.6

58.5

12.1

36.5

107.0

61.0

11.7

36.8

Liberia

385.8

34.3

99.8

519.9

398.1

35.7

106.4

540.2

412.4

36.9

108.7

558.0

425.3

38.1

112.9

576.2

Mali

536.2

389.2

689.6

1,615.1

638.0

354.2

742.3

1,734.6

642.5

414.1

704.0

1,760.6

694.0

416.2

784.1

1,894.4

Guinée Bissau

474.3

198.2

606.0

1,278.5

505.6

205.7

605.5

1,316.9

527.9

213.7

629.3

1,370.9

549.3

222.9

656.3

1,428.5

Nigeria

13,978.7

6,048.5

13,575.5

33,602.6

14,697.7

6,353.6

16,146.7

37,198.1

15,124.0

6,423.5

17,138.5

38,686.0

16,101.9

6,900.1

17,966.5

40,968.5

Sénégal

615.9

703.0

1,905.7

3,224.6

744.2

754.4

1,935.6

3,434.2

756.1

807.2

2,076.9

3,640.2

821.9

854.8

2,196.5

3,873.2

Sierra Leone

330.0

159.4

135.6

624.9

268.8

129.8

285.0

683.7

287.1

138.7

307.1

732.9

307.8

148.6

327.8

784.2

Togo

301.7

173.2

271.8

746.7

305.6

183.2

291.5

780.3

316.0

186.7

300.2

802.9

326.9

194.6

311.2

832.7

22,915.8

12,212.1

25,768.2

60,896.2

24,156.3

12,440.7

28,695.7

65,292.8

24,952.2

12,826.2

29,990.1

67,768.4

26,315.8

13,532.1

31,452.7

71,300.5

Niger

CEDEAO

Source : FMI, septembre 2004 - UEMOA, décembre 2004

28

Tableau A 7: Décomposition selon la demande du PIB aux prix de 1995 (en millions de dollars US) 2002 Consom.

Invest.

finale

2003

Comext.

PIB

Consom.

net

réel

finale

Invest.

2004

Comext.

PIB

Consom.

net

réel

finale

Invest.

2005

Comext.

PIB

net

Consom.

Invest.

finale

Comext.

PIB

net

Bénin

1,143.9

247.2

-129.9

1,261.2

1,189.6

267.0

-146.2

1,310.4

1,225.3

275.5

-151.2

1,349.7

1,273.1

287.4

-139.3

1,421.2

Burkina faso

1,692.6

449.0

-155.0

1,986.6

1,825.8

545.0

-225.3

2,145.5

1,898.5

603.0

-268.0

2,233.5

2,031.0

587.6

-286.8

2,331.8

423.2

82.7

-128.1

377.8

451.5

85.1

-138.8

397.8

478.5

88.6

-147.3

419.7

506.1

94.5

-155.7

444.9

6,322.1

774.9

2,353.1

9,450.1

7,152.9

928.9

1,207.6

9,289.5

7,319.5

822.7

1,314.5

9,456.7

7,478.2

406.3

1,789.7

9,674.2

Cap Vert Côte d'Ivoire

278.7

54.6

-50.6

282.7

291.5

58.2

-48.1

301.6

314.6

61.5

-53.1

323.0

330.0

65.3

-56.1

339.2

Ghana

3,779.8

874.2

-549.9

4,104.0

4,023.9

859.2

-565.6

4,317.4

4,260.3

894.8

-613.2

4,541.9

4,468.6

972.9

-672.4

4,769.0

Guinée

1,542.3

312.9

-135.8

1,719.4

1,560.8

322.9

-143.7

1,740.0

1,599.8

339.7

-154.3

1,785.3

1,659.0

354.0

-159.9

1,853.1 109.5

Gambie

Guinée Bissau Liberia Mali

81.2

20.6

0.2

102.0

81.8

16.6

4.3

102.6

84.3

17.1

5.7

107.0

86.9

19.4

3.2

392.5

45.2

82.1

519.9

405.9

47.8

86.5

540.2

420.1

49.0

89.0

558.0

434.6

50.9

90.7

576.2

1,351.8

221.3

42.0

1,615.1

1,451.8

341.7

-59.0

1,734.6

1,473.6

346.8

-59.9

1,760.6

1,629.2

305.0

-39.8

1,894.4

1,169.9

152.1

-43.5

1,278.5

1,231.9

159.8

-74.7

1,316.9

1,281.1

208.3

-118.6

1,370.9

1,338.8

244.2

-154.5

1,428.5

Nigeria

25,370.0

2,923.4

5,309.2

33,602.6

29,460.9

8,295.2

-558.0

37,198.1

30,755.4

7,737.2

193.4

38,686.0

32,488.0

8,152.7

327.7

40,968.5

Sénégal

2,582.9

625.6

16.1

3,224.6

3,197.2

559.8

-322.8

3,434.2

3,385.4

600.6

-345.8

3,640.2

3,602.1

809.5

-538.4

3,873.2

Niger

Sierra Leone

438.3

40.6

146.0

624.9

483.8

41.1

158.8

683.7

518.6

45.0

169.3

732.9

555.5

47.4

181.4

784.2

Togo

701.2

126.2

-80.6

746.7

715.2

166.8

-101.7

780.3

725.2

171.0

-93.3

802.9

757.8

180.4

-105.6

832.7

47,270.3

6,950.5

6,675.3

60,896.2

53,524.6

12,695.0

-926.8

65,292.8

55,740.3

12,260.8

-232.7

67,768.4

58,638.8

12,577.5

84.2

71,300.5

CEDEAO

Source : FMI, septembre 2004 - UEMOA, décembre 2004

29

Tableau A 8 : Indicateurs budgétaires en pourcentage du PIB dans la zone CEDEAO Bénin

Burkina faso

Cap vert

Côte d'Ivoire

Gambie

Ghana

Guinée

Guinée Bissau

2002

2003

2004

2002

2003

2004

2002

2003

2004

2002

2003

2004

2002

2003

2004

2002

2003

2004

2002

2003

2004

2002

2003

2004

Recettes totales HD en % PIB

16.3

16.6

15.7

11.5

12.2

12.9

32.1

27.0

26.6

18.0

16.6

17.5

14.8

15.9

22.4

18.2

20.2

22.5

12.0

11.6

10.0

15.3

12.1

17.2

Recettes fiscales en % du PIB

14.4

14.9

14.1

10.7

11.0

11.9

19.4

15.8

14.4

15.2

14.6

15.2

12.3

13.9

13.2

18.0

19.9

22.2

11.3

11.0

9.6

8.4

9.2

7.6

Dépenses totales en % du PIB

19.4

21.2

21.2

20.1

19.7

22.5

44.2

32.7

32.2

19.2

19.6

17.8

22.8

24.5

28.5

26.1

26.7

23.9

26.9

24.5

21.4

29.5

35.5

33.7

Dépenses courantes en % PIB

13.3

14.2

13.9

11.2

10.5

11.2

35.0

27.0

26.6

15.9

17.0

15.9

14.9

15.8

17.5

20.0

20.6

17.9

16.2

14.3

12.9

18.4

16.8

21.7

Dépenses en capital % du PIB

6.1

7.0

7.3

8.9

9.2

11.3

9.2

5.7

5.6

3.3

2.6

1.9

7.9

8.7

11.0

6.1

6.1

6.0

10.7

10.2

8.5

11.1

18.7

12.0

Solde courant en % du PIB

3.0

2.4

1.9

0.3

1.7

1.7

-3.0

0.0

0.0

2.1

-0.4

1.5

-0.2

0.1

4.9

-1.8

-0.4

4.6

-4.2

-2.7

-2.9

-3.1

-4.7

-4.5

Solde global HD en % PIB

-3.3

-4.5

-5.4

-8.5

-8.4

-9.5

-12.2

-5.7

-5.6

-1.4

-3.2

-0.4

-8.1

-8.6

-6.1

-7.9

-6.5

-1.4

-14.9

-12.9

-11.4

-14.3

-23.4

-16.5

Solde global en % du PIB

-2.3

-2.5

-2.1

-4.7

-3.0

-4.6

-2.1

0.9

-1.9

-1.0

-2.6

-0.2

-2.3

-6.6

-1.0

-4.9

-3.2

2.3

-7.1

-7.9

-8.0

-8.1

-14.9

-6.5

Liberia

Mali

Niger

Nigeria

Sénégal

Sierra Leone

Togo

CEDEAO

2002

2003

2004

2002

2003

2004

2002

2003

2004

2002

2003

2004

2002

2003

2004

2002

2003

2004

2002

2003

2004

2002

2003

2004

Recettes totales HD en % PIB

14.6

13.9

13.2

16.2

17.1

18.0

10.7

11.2

11.4

39.5

39.8

39.7

19.1

19.3

19.2

15.4

15.2

14.9

12.6

16.8

14.7

28.6

28.9

29.5

Recettes fiscales en % du PIB

14.1

13.7

12.9

13.2

14.2

15.0

10.2

10.8

11.1

14.9

15.0

15.5

18.1

18.2

18.3

14.8

14.6

14.3

11.5

15.1

13.6

14.8

15.1

15.5

Dépenses totales en % du PIB

15.7

14.9

14.2

23.9

22.6

26.1

19.6

19.6

20.9

45.2

42.9

42.9

21.2

23.0

23.8

42.3

33.1

32.4

13.4

14.9

15.6

34.3

33.2

33.3

Dépenses courantes en % PIB

10.6

10.3

9.8

13.5

12.9

14.4

11.4

11.3

11.1

32.2

30.2

29.9

13.8

14.3

13.8

36.0

25.5

24.2

11.4

12.9

12.5

24.4

23.4

23.1

Dépenses en capital % du PIB

5.1

4.6

4.4

10.4

9.7

11.7

8.2

8.3

9.8

13.0

12.7

13.0

7.4

8.7

10.0

6.3

7.6

8.2

2.0

2.0

3.1

9.9

9.8

10.2

Solde courant en % du PIB

4.1

3.6

3.4

1.3

2.8

2.1

-0.7

-0.2

0.3

7.3

9.6

9.8

5.4

5.0

5.3

-20.6

-10.3

-9.3

1.2

3.9

2.2

4.1

5.5

6.4

Solde global HD en % PIB

-1.1

-1.0

-1.0

-7.4

-5.3

-7.9

-8.9

-10.6

-9.6

-5.7

-3.1

-3.2

-1.9

-3.5

-4.8

-26.9

-17.9

-17.5

-0.8

1.9

-0.9

-5.7

-4.2

-3.8

Solde global en % du PIB

-1.1

-1.0

-1.0

-3.7

-0.7

-4.3

-4.3

-6.0

-3.0

-5.7

-3.1

-3.2

-0.1

-1.4

-3.1

-7.0

-8.8

-8.7

-0.5

2.5

0.3

-4.7

-2.8

-2.5

Source : Commission UEMOA, décembre 2004 ; FMI, septembre 2004 ; ECOWIN, MINEFI, Agences de notation, calculs DREE, septembre 2004

30

Tableau A 9 : Indicateurs budgétaires dans la zone CEDEAO (millions de dollars)

s

Bénin

Burkina faso

Cap vert

Côte d'Ivoire

Gambie

2002

2003

2004

2002

2003

2004

2002

2003

2004

2002

2003

2004

Recettes budgétaires

458.9

591.9

653.1

373.5

517.5

665.2

203.6

224.4

252.7

2,110.6

2,336.3

2,826.4

54.6

56.0

Recettes fiscales

405.4

531.3

586.6

347.5

466.6

613.6

123.0

131.3

136.8

1,782.3

2,054.8

2,454.9

45.5

Dépenses totales

546.2

755.9

881.9

652.8

835.7

1,160.3

280.9

271.7

305.9

2,251.3

2,758.5

2,874.8

Dépenses courantes

374.5

506.3

578.2

363.7

445.4

577.6

222.4

224.4

252.7

1,864.4

2,392.6

Dépenses en capital

171.7

249.6

303.7

289.0

390.3

582.7

58.5

47.4

53.2

386.9

365.9

Finances en valeur dollars

Liberia

Mali

Niger

2002

2004

Guinée

2003

2004

2002

2003

2004

88.5

1,119.5

1,539.4

1,945.1

384.8

421.1

353.5

31.2

28.9

49.0

48.9

52.1

1,107.2

1,516.6

1,919.2

363.0

399.3

339.4

17.2

22.0

21.6

84.5

86.2

112.6

1,605.4

2,034.8

2,066.2

862.3

889.4

756.5

60.2

84.9

95.9

2,567.9

55.2

55.6

69.1

1,230.2

1,569.9

1,547.5

519.8

519.1

456.0

37.6

40.2

61.8

306.9

29.3

30.6

43.5

375.2

464.9

518.7

342.5

370.3

300.5

22.7

44.7

34.2

Sénégal

Sierra Leone

2002

2003

2004

2002

2003

2004

2002

2003

2004

2002

2003

2004

2002

2003

2004

Recettes budgétaires

87.2

88.5

89.5

532.8

725.6

883.4

218.4

270.7

327.5

18205.6

22911.3

28078.6

954.4

1239.7

Recettes fiscales

84.0

87.2

87.4

434.1

602.5

736.2

208.2

261.0

318.9

6867.4

8642.5

10962.7

904.4

Dépenses totales

93.6

94.8

96.3

786.0

958.9

1280.9

400.1

473.7

600.4

20832.7

24695.8

30341.9

Dépenses courantes

63.0

65.6

66.4

444.0

547.4

706.7

232.7

273.1

318.9

14841.0

17384.9

Dépenses en capital

30.6

29.3

29.8

342.0

411.6

574.2

167.4

200.6

281.5

5991.7

7310.9

2002

Togo

2003

2004

CEDEAO

2002

2003

2004

2002

2003

2004

2002

2003

2004

1485.7

143.7

149.6

152.7

182.4

285.2

302.9

25061.2

31386.0

38153.7

1169.0

1416.0

138.7

143.7

146.6

166.5

256.4

280.3

12994.5

16333.1

20072.2

1059.3

1477.3

1841.6

395.9

325.7

332.1

194.0

253.0

321.5

30105.2

35996.4

43068.7

21147.4

689.5

918.5

1067.8

336.7

250.9

248.1

165.1

219.0

257.6

21439.7

25412.9

29923.6

9194.5

369.8

558.8

773.8

59.2

74.8

84.1

29.0

34.0

63.9

8665.5

10583.5

13145.0

Source : Commission UEMOA, décembre 2004 ; FMI, septembre 2004 ; ECOWIN, MINEFI, Agences de notation, calculs DREE, septembre 2004

31

Guinée Bissau

2002

Nigeria

2003

Ghana

Tableau A 10 : Commerce extérieur et Balance des paiements

Importations FOB (millions dollars US) Exportations FOB (millions dollars US) Balance commerciale FOB-FOB

Bénin Burkina faso Cap vert Côte d'Ivoire Gambie Ghana Guinée 2002 2003 2004 2002 2003 2004 2002 2003 2004 2002 2003 2004 2002 2003 2004 2002 2003 2004 2002 2003 2004 681.4 813.0 923.5 548.8 687.2 876.6 29.2 29.1 29.5 2,462.4 3,321.5 4,005.3 141.0 165.4 187.6 2,700.3 3,231.3 3,708.7 648.4 686.1 738.8 447.7

506.3

636.5

246.8

326.6

458.9

35.6

37.4

40.9 5,288.3 5,854.8 6,734.8

85.5

-233.7 -306.6 -287.0 -302.0 -360.6 -417.7

6.4

8.3

11.4 2,825.9 2,533.3 2,729.4

-55.5

86.6

Guinée Bissau 2002 2003 2004 58.6 69.1 108.7

86.9 2,017.5 2,568.3 2,982.5

699.8

776.8

901.4

54.5

68.9

86.8

-78.8 -100.7 -682.8 -663.0 -726.2

51.4

90.8

162.6

-4.1

-0.2

-21.9

Importations/PIB (en %)

24.2

22.8

22.2

16.9

16.2

17.0

4.6

3.5

3.1

21.0

23.6

24.8

38.1

47.0

47.5

43.9

42.4

42.9

20.2

18.9

20.9

28.7

28.9

38.2

Exportations/PIB (en %)

15.9

14.2

15.3

7.6

7.7

8.9

5.6

4.5

4.3

45.1

41.6

41.7

23.1

24.6

22.0

32.8

33.7

34.5

21.8

21.4

25.5

26.7

28.8

30.5

Taux de couverture (en %)

65.7

62.3

68.9

45.0

47.5

52.4

121.7

128.6

138.7

214.8

176.3

168.1

60.6

52.3

46.3

74.7

79.5

80.4

107.9

113.2

122.0

93.0

99.7

79.8

Balance commerciale/PIB (en %) Balance courante/PIB (en %)

-8.3

-8.6

-6.9

-9.3

-8.5

-8.1

1.0

1.0

1.2

24.1

18.0

16.9

-15.0

-22.4

-25.5

-11.1

-8.7

-8.4

1.6

2.5

4.6

-2.0

-0.1

-7.7

-5.3

-6.1

-5.1

-9.2

-7.4

-8.0

14.7

8.1

8.9

6.6

2.5

2.0

-13.2

-13.8

-6.1

0.3

1.7

0.3

-7.8

-4.0

3.7

-0.6

3.2

-5.9

Balance globale/PIB (en %)

-2.8

-6.5

1.6

0.5

1.0

0.7

9.1

6.4

6.8

6.9

0.9

1.4

-5.0

-5.7

-2.8

-5.0

-3.2

-1.8

-3.3

-1.7

0.3

10.7

24.4

3.0

Liberia 2002

Mali

Niger

2003

2004

2002

2003

172.8

173.1

172.8

713.6

156.1

166.1

166.1

-16.7

-7.0

Importations/PIB (en %)

29.0

Exportations/PIB (en %)

26.2

Taux de couverture (en %) Balance commerciale/PIB (en %) Balance courante/PIB (en %)

Importations FOB (millions dollars US) Exportations FOB (millions dollars US) Balance commerciale FOB-FOB

Balance globale/PIB (en %)

2004

Nigeria 2002

Sénégal 2003

2004

2002

Sierra Leone

2003

2004

Togo

CEDEAO

2002

2003

2004

2002

2003

2004

2002

2003

980.2 1143.5

371.5

473.7

548.7 14656.6 17672.8 22208.3 1608.9 2068.2 2468.4

295.8

327.7

471.5

577.7

845.5 1065.4 25,667.1 31,543.8 38,657.4

878.1

937.7 1065.0

279.7

336.0

402.2 18989.1 26365.2 31756.4 1069.3 1258.9 1501.1

60.8

80.7

135.3

425.7

616.3

-6.8

164.4

-42.4

-78.5

-91.9 -137.8 -146.5 4,332.5 8,692.5 9,548.1 -539.6 -809.3 -967.2 -234.9 -247.0 -336.2 -152.0 -229.2 -278.2 5,067.3 8,442.8 9,084.6

27.2

25.5

21.7

23.1

23.3

18.2

19.6

19.1

31.8

30.7

31.4

32.2

32.2

31.9

31.6

33.3

46.0

39.9

49.8

51.7

29.2

29.1

29.9

26.1

24.5

26.7

22.1

21.7

13.7

13.9

14.0

41.2

45.8

44.9

21.4

19.6

19.4

6.5

8.2

13.2

29.4

36.3

38.2

35.0

36.8

36.9

90.3

96.0

96.1

123.0

95.7

93.1

75.3

70.9

73.3

129.6

149.2

143.0

66.5

60.9

60.8

20.6

24.6

28.7

73.7

72.9

73.9

119.7

126.8

123.5

-2.8

-1.1

-1.0

5.0

-1.0

-1.6

-4.5

-5.7

-5.1

9.4

15.1

13.5

-10.8

-12.6

-12.5

-25.1

-25.1

-32.8

-10.5

-13.5

-13.5

5.8

7.8

7.0

-15.1

-1.6

-1.6

-4.5

-4.8

-5.5

-8.1

-8.5

-6.9

3.9

-2.8

2.9

-6.4

-6.8

-7.0

-18.0

-7.6

-12.1

-9.7

-12.9

-12.1

2.6

-1.3

1.2

-5.1

1.8

1.8

3.6

4.7

1.4

-0.9

-2.2

0.7

-5.7

-3.1

-3.2

3.2

1.5

1.4

-9.1

-3.4

-5.4

1.4

-0.9

0.9

-2.2

-1.7

-1.6

Source : Commission UEMOA, décembre 2004 ; FMI, septembre 2004 ; ECOWIN, MINEFI, Agences de notation, calculs DREE, septembre 2004

32

2004

2002

2003

2004

787.2 30,734.4 39,986.6 47,742.0

Tableau A 11 : Situation monétaire Bénin 2002

2002

2003

2004

2003

2004

201.4

288.5

355.8

82.4

140.6

131.1

1,219.5

1,576.3

1,986.5

67.7

69.0

75.1

953.4

1,051.7

1,227.6

Crédit intérieur

160.5

338.7

432.6

457.9

636.3

768.4

104.2

166.7

164.4

2,427.2

2,589.6

3,052.5

88.4

96.8

100.7

1,125.6

1,760.5

1,789.5

2003

2004

2002

894.4

626.8

878.1

1,036.5

186.6

240.1

295.5

3,470.8

3,884.4

4,441.4

156.1

175.6

183.3

2,017.5

2,682.6

2,939.3

4,160.0

3,247.6

4,242.0

5,156.7

635.0

831.0

950.0

11,725.6

14,074.0

16,150.6

370.0

352.0

395.0

6,151.0

7,621.0

8,645.0

25.8

21.5

21.5

19.3

20.7

20.1

29.4

28.9

31.1

29.6

27.6

27.5

42.2

49.9

46.4

32.8

35.2

34.0

2003

Guinée Bissau 2004

2002 69.4

2003

15.9

Crédit intérieur

349.9

405.8

586.4

33.1

30.6

Masse monétaire

410.9

478.3

570.2

124.4

170.5

3,210.0

3,630.0

3,535.0

204.2

239.1

12.8

13.2

16.1

60.9

71.3

Sénégal 2002

2003

141.3

Liberia 2004 166.2

2002

2002

2003

Mali 2004

2002

61.9

67.2

71.2

411.1

40.4

98.7

107.1

111.8

552.5

197.8

177.8

192.9

203.3

901.1

284.6

595.9

636.5

677.8

3,288.7

69.5

29.8

30.3

30.0

27.4

Sierra Leone 2004

2003

Togo 2004

2002

2003

2003 691.6

Niger 2004

2002

2003

Nigeria 2004

2004

12,491.8

14,499.0

-24.2

-8.6

704.4

755.8

185.8

251.4

258.5

1,613.2

2,129.9

2,546.2

1,315.4

1,496.8

196.0

203.0

241.3

10,047.6

12,837.2

15,630.7

4,243.1

4,907.7

2,041.3

2,417.0

2,872.8

46,090.0

57,566.0

70,727.0

31.0

30.5

9.6

8.4

8.4

21.8

22.3

22.1

2002

2003

2004

424.7

668.0

858.9

-81.4

-56.1

-35.9

99.9

103.6

136.0

17,743.2

17,717.0

20,925.4

1,139.2

1,464.5

1,617.2

198.4

216.5

194.8

236.0

310.7

309.1

8,770.6

11,209.4

12,728.3

1,404.1

1,926.9

2,274.9

212.5

237.1

205.0

337.4

427.8

478.1

20,995.9

26,416.7

31,088.5

PIB nominal

4,996.7

6,423.1

7,737.9

936.0

984.0

1,025.0

1,447.9

1,697.7

2,060.8

87,755.5

108,522.1

129,285.8

28.1

30.0

29.4

22.7

24.1

20.0

23.3

25.2

23.2

23.9

24.3

24.0

Source : Commission UEMOA, décembre 2004 ; FMI, septembre 2004 ; ECOWIN, MINEFI, Agences de notation, calculs DREE, septembre 2004

33

2003

13,550.5

22.5

CEDEAO 2004

2002

839.2

Masse monétaire

Masse monétaire en % du PIB

2002

766.6

26.4

Crédit intérieur

2004

3,565.7

60.7

Avoirs extérieurs nets

2003

726.4

Guinée

Masse monétaire en % du PIB

2002

2,815.6

2002

PIB nominal

2004

Ghana

607.4

Avoirs extérieurs nets

2003

Gambie

481.4

Masse monétaire en % du PIB

2002

Côte d'Ivoire

599.7

PIB nominal

2004

Cap Vert

Avoirs extérieurs nets

Masse monétaire

2003

Burkina faso

Tableau A 12 : Evolution du taux d'inflation Bénin

Burkina faso

Cap Vert

Côte d'Ivoire

Gambie

Ghana

2002

2003

2004

2005

2002

2003

2004

2005

2002

2003

2004

2005

2002

2003

2004

2005

2002

2003

2004

2005

2002

2003

2004

2005

Taux d'inflation annuel moyen

2.4

1.5

0.9

3.0

2.3

2.0

-0.3

3.0

1.8

1.2

1.0

2.0

3.1

3.3

1.5

3.0

8.6

17.0

14.5

6.2

14.8

26.7

10.8

6.0

Taux d'inflation en fin de période

1.2

1.3

0.1

3.0

3.9

-1.9

0.4

3.0

2.3

1.5

1.3

2.7

4.4

-0.5

2.1

3.0

5.6

11.1

9.5

4.1

15.2

26.4

8.6

4.8

Guinée

Guinée Bissau

Liberia

Mali

Niger

Nigeria

2002

2003

2004

2005

2002

2003

2004

2005

2002

2003

2004

2005

2002

2003

2004

2005

2002

2003

2004

2005

2002

2003

2004

2005

Taux d'inflation annuel moyen

3.3

12.9

16.6

13.8

3.3

-3.5

0.9

3.0

14.6

10.7

10.4

10.4

5.0

-1.3

-3.0

3.0

2.6

-1.6

0.4

3.0

13.7

14.4

15.8

11.4

Taux d'inflation en fin de période

6.1

18.3

23.5

19.5

3.9

0.5

1.3

3.0

11.1

11.2

8.8

8.8

4.1

-6.5

2.0

3.0

0.6

-3.2

0.3

3.0

12.2

23.8

23.5

9.7

2002

2003

2004

2005

2002

2003

2004

2005

2002

2003

2004

2005

2002

2003

2004

2005

2002

2003

2004

2005

Taux d'inflation annuel moyen

13.7

14.4

15.8

11.4

2.3

0.0

0.5

3.0

-3.1

8.2

12.4

4.7

3.1

-1.0

0.0

3.0

9.5

10.6

10.2

8.2

Taux d'inflation en fin de période

12.2

23.8

23.5

9.7

1.4

-0.1

0.3

3.0

1.0

5.8

8.8

3.3

1.5

-1.7

-0.3

3.0

8.9

14.8

14.6

7.3

Nigeria

Sénégal

Sierra Leone

Source : FMI, septembre 2004 - UEMOA, décembre 2004

34

Togo

CEDEAO

Tableau A 13 : Dette extérieure Bénin

Burkina faso

Cap Vert

2002

2003

2004

2002

2003

2004

1,355.3

1,437.0

1,863.7

1,396.5

1,654.4

1,954.4

Service de la dette extérieure

51.9

50.3

31.3

58.3

65.2

83.2

6.0

Encours dette extérieure en % du PIB

48.1

40.3

44.8

43.0

39.0

37.9

50.5

8.3

6.5

3.2

20.0

17.1

15.7

17.0

11.3

8.5

4.8

15.6

12.6

12.5

3.0

Encours dette extérieure

Service dette en % Exportations Service dette en % recettes totales HD

Guinée

2002 320.7

Guinée Bissau

2003

2004

466.5

8,852.8

10,077.0

11,127.7

6.9

8.1

1,070.1

974.2

1,059.9

10.2

49.8

49.1

75.5

71.6

68.9

154.9

18.4

19.9

18.6

15.3

13.6

11.9

3.1

3.2

50.7

41.7

37.5

18.6

413.8

Liberia

2002

2003

573.1

509.0

Mali

Ghana 2004

2002

2003

2004

612.3

6,907.6

7,346.6

5,406.6

8.5

7.0

415.3

372.5

381.2

144.6

155.0

112.3

96.4

62.5

9.8

8.1

7.8

6.3

5.1

15.2

7.9

37.1

24.2

19.6

Niger

Nigeria

2003

2004

2002

2003

2004

2002

2003

2004

2002

2003

2004

2002

2003

2004

1,996.5

2,297.8

773.6

947.0

959.7

2,965.4

3,232.0

3,512.6

2,512.5

2,838.6

3,317.6

1,586.1

1,687.1

1,809.8

31,018.6

32,812.6

42,436.2

130.9

167.0

193.8

50.8

77.1

63.6

0.0

0.0

0.0

79.4

87.2

108.7

89.3

95.0

59.3

1,215.3

1,371.0

1,341.7

Encours dette extérieure en % du PIB

49.0

55.0

65.0

378.9

396.0

337.2

497.6

507.8

518.2

76.4

66.9

67.6

77.7

69.8

63.0

67.3

57.0

60.0

Service dette en % Exportations

18.7

21.5

21.5

36.0

41.4

36.1

0.0

0.0

0.0

8.8

9.1

9.0

29.3

23.5

12.5

6.4

5.2

4.2

Service dette en % recettes totales HD

34.0

39.7

54.8

93.1

111.9

73.3

0.0

0.0

0.0

14.9

12.0

12.3

40.9

35.1

18.1

6.7

6.0

4.8

Sénégal

Encours dette extérieure Service de la dette extérieure

2004

Gambie

2002

2002

Service de la dette extérieure

2003

Côte d'Ivoire 2004

1,572.9

Encours dette extérieure

2002

2003

Sierra Leone

2002

2003

2004

3,277.8

3,815.3

3,605.9

2002 131.0

2003 137.8

Togo 2004 143.5

CEDEAO

2002

2003

2004

2002

2003

2004

1,281.4

1,426.1

1,613.6

64,525.3

70,330.7

81,127.8

167.2

192.1

325.0

4.7

6.0

10.0

70.4

96.0

97.3

3,419.7

3,569.0

3,770.2

Encours dette extérieure en % du PIB

65.6

59.4

46.6

14.0

14.0

14.0

88.5

84.0

78.3

73.5

64.8

62.8

Service dette en % Exportations

11.0

10.4

15.0

7.8

7.4

7.4

13.0

11.1

9.5

11.1

8.9

7.9

Service dette en % recettes totales HD

17.5

15.5

21.9

3.3

4.0

6.6

38.6

33.7

32.1

13.6

11.4

9.9

Source : Commission UEMOA, décembre 2004 ; FMI, septembre 2004 ; ECOWIN, MINEFI, Agences de notation, calculs DREE, septembre 2004

35

PARTIE II ETAT D’AVANCEMENT ET PERSPECTIVES DE LA REALISATION DES OBJECTIFS DU MILLENAIRE POUR LE DEVELOPPEMENT ET DE LA MISE EN ŒUVRE DU NOUVEAU PARTENARIAT POUR LE DEVELOPPEMENT DE L’AFRIQUE DANS LES PAYS DE L’AFRIQUE DE L’OUEST

INTRODUCTION

L’adoption de la Déclaration du Millénaire par l’Assemblé Générale des Nations Unies en septembre 2000 a suscité beaucoup d’espoir en Afrique. En effet, les dirigeants de la planète avaient défini à cette occasion des axes stratégiques qui devraient soutenir les actions de développement dans le monde en général, et dans les pays en voie de développement en particulier. Ces axes stratégiques couvrent des domaines aussi variés que la paix, la sécurité et le désarmement, le développement socio-économique et l’élimination de la pauvreté, la protection de l’environnement, les droits de l’homme, la démocratie et la bonne gouvernance, et la protection des groupes vulnérables. Cette déclaration met également un accent particulier sur la nécessité de répondre aux besoins spéciaux de l’Afrique, continent qui concentre plus de vulnérabilités à l’échelle planétaire, afin de l’aider à instaurer une paix et un développement durables, à éliminer la pauvreté et à s’intégrer dans l’économie mondiale. Afin de traduire la Déclaration du Millénaire dans des termes concrets et mesurables, la communauté internationale avait défini les Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD) comportant un total de huit objectifs, dix huit cibles et quarante huit indicateurs qui devraient servir de cadre à la programmation, à l’assistance technique, au financement ainsi qu’au suivi et à l’évaluation des initiatives de développement dans les pays pauvres. Une année plus tard, les Chefs d’Etats et de Gouvernements des pays de l’Afrique adhérèrent au NEPAD lors du sommet de l’Union Africaine qui s’est tenu en juillet 2001 à Lusaka en Zambie. Tout en reprenant et en précisant les OMD dans le contexte africain, cette initiative en appelle à la coopération et à l’intégration régionale, particulièrement dans le domaine des infrastructures, en vue de remédier à la fragmentation du continent et de tirer profit de l’économie d’échelle de l’espace sous-régional et régional. Il s’agit surtout d’un engagement des dirigeants africains à imprimer au continent une bonne gouvernance qui l’extirpe du malaise du sous-développement et de l’exclusion, et facilite son intégration à l’économie mondiale. Il en résulte que les OMD et le NEPAD se renforcent mutuellement. La mise en œuvre des OMD contribuerait de façon décisive à la réalisation de la vision que les dirigeants africains ont articulée dans le NEPAD. Réciproquement, le programme et les projets du NEPAD devraient accélérer l’intégration du continent et impulser ainsi une nouvelle dynamique au développement socio-économique individuel et collectif des pays africains conformément aux ambitions des OMD.

37

Toutefois, cinq ans après le lancement des OMD et quatre ans après celui du NEPAD, des voix commencent à s’élever pour s’interroger sur la capacité de ces initiatives à s’attaquer au sous-développement à la mesure des ambitions de la Déclaration du Millénaire. C’est pourquoi l’objectif de ce rapport est de servir de plaidoyer auprès des gouvernements de l’Afrique de l’Ouest, de leurs services de planification et de leurs partenaires, sur la nécessité d’intégrer davantage les OMD et le NEPAD dans la programmation et l’exécution des actions de développement, et d’accélérer leur mise en œuvre. Le rapport est réalisé sur la base de la revue et de la synthèse des rapports nationaux disponibles sur l’état d’avancement des OMD dans huit pays de la sous-région, à savoir le Bénin, la Côte d’Ivoire, la Gambie, le Ghana, la Guinée, le Niger, le Sénégal et le Togo. Les informations contenues dans ces rapports ont été complétées par l’analyse des données disponibles au niveau des institutions sous-régionales et internationales. Le rapport donne un aperçu des progrès réalisés dans chacun des domaines des OMD ainsi que dans la mise en œuvre du NEPAD en Afrique de l’Ouest, et examine les contraintes et perspectives.

38

CROISSANCE ECONOMIQUE ET PAUVRETE

La réduction de l’extrême pauvreté et de la faim constitue l’une des objectifs majeurs des OMD et du NEPAD. Il s’agit en particulier de réduire de moitié, entre 1990 et 2015, la proportion de la population dont le revenu est inférieur à un dollar par jour ; et de réduire de moitié, entre 1990 et 2015, la proportion de la population qui souffre de la faim. La réalisation de ces objectifs nécessiterait le maintien d’une croissance minimum de 7% et sa répartition équitable. Les tendances économiques récentes en Afrique de l’Ouest ne semblent pas à la hauteur de ces prescriptions. En effet, évoluant de façon irrégulière au cours des dernières années, la croissance économique dans l’ensemble de la sous région est restée largement en dessous du seuil de 7%. De 3.3% en 2001, la croissance a ralenti pour atteindre 1.8% en 2002. La performance de 7.2 % enregistrée en 2003 ne semble pas s’inscrire dans la durée dans la mesure où la croissance a chuté à 3.8 % en 2004 et s’estime à 5.2% pour 2005. Au niveau national, la Gambie et la Sierra Leone, seulement, avaient atteint en 2004 le niveau de croissance minimum requis par les OMD. En 2005, ce sont plutôt le Mali et la Sierra Leone qui devront atteindre cette performance. Dans l’ensemble, aucun pays ne semble réaliser et maintenir durablement un cap supérieur à 7%. Graphique 1 : Croissance du PIB

39

8 7 6 5 4 3 2 1 0 2001

2002

2003

2004

Sources : UEMOA, FMI, Nos calculs

Bien que les données soient incomplètes, elles indiquent une amplification de la pauvreté dans la majorité des pays comme le montre le graphique 3. A part le Ghana qui semble avoir réduit le niveau de pauvreté, la proportion de la population en dessous du seuil national de pauvreté est en hausse pour tous les pays où il existe des données sur deux périodes au moins. Au Nigeria, la pauvreté se serait aussi accentuée passant de 28.9% en 1992 à 36.3% en 1996 selon le CAS intérimaire de 2002. Graphique 2 : Proportion de la population en dessous du seuil national de pauvreté

80

69

70 60

51.7 44.5 45.3

50 40 30

63.5

60

33 26.5

36.8 32.3

29

33.6

39.55

38.4

33.4

20 10 0 Bénin

Burkina Faso 1992

1993

1994

Côte d’Ivoire 1995

1996

Gambie 1998

Ghana 1999

2000

Sénégal 2002

Sources: Rapports Nationaux OMD et WDI (World Bank)

Il ressort également des rapports nationaux sur la réalisation des OMD que, globalement, en Afrique de l’Ouest, la pauvreté est plus accentuée en milieu rural qu’en milieu urbain. En Côte d’Ivoire, par exemple en 2002, un habitant sur deux est pauvre en milieu rural contre un habitant sur quatre en milieu urbain. Les données indiquent un plus grand écart au Burkina en 1998. Au Sénégal, 80% des pauvres résidaient en milieu rural en 1994. L’incidence de la pauvreté oscillait entre 72% et 88% en milieu rural contre 44% et 59% en milieu urbain7. Au Niger, l’ENBC de 1993 indique une prévalence de 52% en zones urbaines et 66% en zones rurales ; la part de la population pauvre habitant en milieu rural s’établissant à 86.3%8. 7 8

Les données proviennent de l’EPPS 2001. Voir rapport OMD Sénégal, mai 2003 Rapport national sur les OMD, Niger, 2003

40

Cependant, la pauvreté urbaine s’accroît très rapidement dans certains pays9. En Côte d’Ivoire, par exemple, on note que la progression est très rapide en zone urbaine. L’incidence de la pauvreté est passée de 5% en 1985 à 24,0% en 2002 en milieu urbain tandis qu’elle est passée de 15,8% en 1985 à 47,3% en 2002 en milieu rural10. De grandes disparités régionales existent aussi dans la distribution de la pauvreté. En dehors de la zone d’Abidjan (14.9%) en Côte d’Ivoire, le taux de pauvreté variait entre 30 et 65% ailleurs en 2002. Au Bénin, les incidences régionales allaient de 15.9% dans le Zou à 46.9% dans le Couffo en 1999/2000. Au Ghana, la moitié des 10 régions ont plus de 40% de leur population vivant sous le seuil de pauvreté en 1999 avec des niveaux de paupérisation plus élevés dans la partie nord et centrale du pays. Egalement en rapport avec l’objectif de réduction de la pauvreté, la diminution de la proportion de la population souffrant de la faim ne semble pas encore évidente en raison de la précarité de la situation alimentaire sous régionale et l’état nutritionnel des enfants. En Gambie par exemple, la pauvreté alimentaire est passée de 33% à 37% entre 1993 et 1998. Selon les statistiques de 1998 et 2000 au Niger, 41% des enfants vivent dans un état de malnutrition chronique et 20% de malnutrition chronique sévère. Au Bénin11, la malnutrition chronique est passé de 25% en 1996 à 27% en 2001 (EDSB, 1996; 2001). Dans l’ensemble de la sous région, les baisses observées de la proportion des enfants de moins de 5 ans présentant une insuffisance pondérale12 ne semblent pas suffisamment marquées pour espérer l’atteinte de l’objectif en 2015 dans la sous région.

9

Côte d’ivoire et Gambie Rapport national sur les OMD, Côte d’Ivoire, 2003 11 http://www.fao.org/es/ESN/nutrition/ben-e.stm 12 Enfants de moins de 5 ans 10

41

EDUCATION En matière d’éducation, les OMD envisagent d’atteindre l’éducation primaire pour tous en donnant, d’ici à 2015, à tous les enfants, garçons et filles, partout dans le monde, les moyens d’achever un cycle complet d’études primaires. Dans ce domaine, des progrès notables ont été enregistrés au niveau du taux net de scolarisation primaire dans l’ensemble de la sousrégion. Le Togo et le Cap Vert13, avec des taux supérieurs à 90%, établissent les meilleures performances. Le Bénin, la Côte d’Ivoire, la Gambie, la Guinée, le Mali ont aussi réalisé d’importants efforts en termes d’accès à la scolarisation des enfants en âge de fréquenter. Ces avancées restent cependant insuffisantes dans certains pays comme le Burkina et le Niger qui enregistrent respectivement 35% et 34,5% en 2001. Les disparités régionales, à l’instar des inégalités urbain/rural, demeurent élevées dans l’ensemble de la sous région. Graphique 3 : Taux net de scolarisation dans le primaire 120

100

80

Cap Vert

Togo

Senegal 60 Ghana Côte d'Ivoire Gambie 40 Guinée

20

Burkina Faso

Niger

0 1990

13

1998

1999

2000

2001

2015

Le taux net de scolarisation du primaire au Cap Vert avoisinerait 100% depuis 1998.

42

Source : UN Statistics Division – Millennium Indicators

Mais c’est surtout le faible niveau du taux d’achèvement dans l’éducation primaire dans beaucoup de pays qui constitue la préoccupation majeure à laquelle il faut s’attaquer. En effet, dans sept pays (Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée Mali, Niger, Sénégal), plus de la moitié des enfants inscrits n’achèvent pas le cycle primaire. Graphique 4 : Taux net d’achèvement le primaire 90 80 70 60 50 40 30 20 10 0 Bénin

Burkina Faso

Côte d'Ivoire

Gambie

Ghana

1998

Guinée

1999

Mali

Niger

Nigeria

Sénégal

T ogo

2001

Source : UN Statistics Division – Millennium Indicators

Selon le graphique 6, les avancées dans l’alphabétisation de la population des 15 à 24 ans sont faibles ; son niveau se trouve par ailleurs marquer par des disparités selon le milieu et la région. Le Cap Vert, le Nigeria, le Ghana et le Togo sont les seuls à avoir plus des trois quarts de la population des 15 à 24 ans alphabétisée. Graphique 5 : Taux d’alphabétisation des 15 à 24 ans 100 90 80 70 60 50 40 30 20 10 0 Bénin Burkina Faso

Cap Vert

Côte Gambie d'Ivoire 1990

Ghana

Guinée- Liberia Bissau

1999

Mali

Niger

Nigeria Sénégal

T ogo

2003

Source : UN Statistics Division – Millennium Indicators

43

GENRE Dans le domaine du genre, les OMD prônent l’élimination des disparités entre les sexes dans les enseignements primaire et secondaire à l’horizon 2005 si possible et à tous les niveaux de l’enseignement en 2015 au plus tard. Dans ce domaine, le ratio filles/garçons dans tous les niveaux de l’éducation a connu une amélioration dans la majorité des pays de l’Afrique de l’Ouest entre 1990 et 2000. Dans l’enseignement primaire, on dénombre sur toute cette décennie plus de 4 filles pour 5 garçons au Cap Vert, en Gambie, au Ghana, au Sénégal. Depuis 2000, les filles représentent plus de la moitié du nombre de garçons scolarisés dans tous les pays. Cette amélioration est moins marquée dans les cycles secondaires et supérieurs qui ont peu bénéficié des politiques récentes d’éducation des filles qui se sont essentiellement concentrées sur le cycle primaire. Seuls le Cap Vert, la Gambie et le Ghana présentent des ratios au dessus de 50% pour le secondaire. Graphique 6 : Rapport filles/garçons dans l’enseignement primaire

120 100 80 60 40 20 0 Bénin

Burkina Cap Vert Côte Gambie Faso d'Ivoire 1990

Ghana

2000

Guinée

Mali

Niger

Nigeria

Sénégal

T ogo

2001

Source : UN Statistics Division – Millennium Indicators

44

Au delà de l’évolution du rapport filles/garçons, l’indice de parité14 dans le primaire se présente comme un indicateur de l’égalité de l’accès selon le genre. Les évolutions en Côte d’Ivoire, en Gambie et dans une moindre mesure au Niger sont satisfaisantes et traduisent l’impact des politiques menées au niveau du primaire. L’Afrique de l’Ouest a connu aussi une amélioration de son taux d’alphabétisation des femmes de 15 à 24 ans par rapport aux hommes. Les disparités entre les sexes au niveau de l’alphabétisation ont été sensiblement réduites depuis 1990 dans tous les pays. Cependant, le Cap Vert, le Ghana et le Nigeria sont les seuls pays à enregistrer moins de 20% d’écart entre les taux d’alphabétisation. L’ampleur de la tâche pour atteindre l’élimination des disparités dans l’éducation est donc toujours grande. Tableau 1 : Rapport filles/garçons dans l’enseignement primaire (Indice de parité) 1990

Bénin Côte d’Ivoire Gambie Niger Sénégal

1991

1992

1993

1994

1995

1996

1997

1998

1999

2000

0.76 0.84 0,62 0.63

0.77 0.86 0,65

0.81

0.79 0,61

0.77 0.81 0,57

2001

2002

0.7

0,57

0,57

0.71 0,60

0.73 0,61

0.74 0,63

0.76 0,63

Source : Rapport pays OMD et UNESCO Graphique 7: Taux d’alphabétisation des femmes de 15 à 24 ans par rapport aux hommes

100 80 60 40 20 0 Bénin

Burk ina Cap Vert Côte Gambie Faso d'Ivoire

1990

Ghan a

2000

GuinéeBissau

Mali

Niger

Nigeria

Sénégal

T ogo

2003

Source : UN Statistics Division – Millennium Indicators

Le nombre de sièges occupés par des femmes dans les parlements est inférieur au quart du nombre total de sièges dans chaque pays de la sous-région. On enregistre de faibles gains pour cet indicateur au Burkina, en Gambie, en Guinée, au Sénégal, en Sierra Leone et récemment au Niger. Les efforts à consentir restent donc considérables.

14

L’indice de parité est égal au rapport du taux net de scolarisation des filles sur celui des garçons. Si la valeur de l’indice de parité est inférieure à 1, il y a une disparité en faveur du sexe masculin; s’il vaut 1 il y a équilibre parfait. Une valeur de l’indice supérieure à 1 indique une disparité en faveur des femmes.

45

Tableau 2 :: Proportion de sièges occupés par des femmes au parlement national Pays Benin Burkina Faso Cap Vert Côte d'Ivoire Gambie Ghana Guinée GuinéeBissau Liberia Mali Niger Nigeria Sénégal Sierra Leone Togo

1990

1997

1998

1999

2000

2001

2002

2003

2004

3

7

7

7

6

6

6

6

7

12

4 11

9 11

8 11

8 11

8 11

8 11

12 11

12 11

8

8 2 9 7

8 2 9 9

9 2 9 9

2

9 13 9 19

10 6 2

10

10

12 1

12 1

12 1

13

12

12

12

12

5

6 1

1

1

6 8

7 20

5

9

9

9 9

9 13 9 19

8 8 12 1 3 12

8 8 12 1 3 17

8 8 10 1 3 19

8 10 12 7 19

9 5

9 5

15 7

15 7

Source : UN Statistics Division – Millennium Indicators

46

SANTE Les OMD définissent trois objectifs essentiels dans le domaine de la santé à savoir, la réduction de la mortalité des enfants de moins de 5 ans ; l’amélioration de la santé maternelle ; et la lutte contre le VIH/sida, le paludisme et les autres maladies. Graphique 8 : Taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans (pour mille)

350 300 250 200 150 100 50 0 Bénin Burkina Faso

Cap Vert

Côte Gambie Ghana Guinée Guinée- Liberia d'Ivoire Bissau 1990

2000

2002

Mali

Niger

Nigeria Sénégal Sierra Leone

T ogo

Cible 2015

Source : UN Statistics Division – Millennium Indicators

En matière de réduction de la mortalité des enfants, il s’agit en particulier de réduire de deux tiers, entre 1990 et 2015, le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans. Dans ce domaine, les données disponibles indiquent une baisse sensible des taux de mortalité infanto - juvénile et infantile dans tous les pays de l’Afrique de l’Ouest, à l’exception de la Côte d’Ivoire. Dans ce pays, le taux de mortalité infanto juvénile a cru de 31 points en passant de 157 pour mille en 1990 à 188 pour mille en 2000. La situation de ce pays avec celle du Cap vert, de la Gambie, du Ghana, du Sénégal et du Togo est néanmoins l’une des moins préoccupantes. En effet, cinq autres pays de la sous région à savoir le Burkina Faso, la Guinée Bissau, le Liberia, le Mali, le Niger et la Sierra Leone ont plus du cinquième de leur population de moins de cinq ans qui décède. Le taux de mortalité infantile suit les mêmes

tendances. Cet indicateur est en baisse pour tous les pays à l’exception de la Côte d’Ivoire, et les taux les plus élevés se retrouvent pour les pays cités précédemment15. Graphique 9 : Taux de mortalité infantile (pour mille)

200 175 150 125 100 75 50 25 0 Bénin Burkina Faso

Cap Vert

Côte Gambie Ghana Guinée Guinée- Liberia d'Ivoire Bissau

1990

2000

2002

M ali

Niger

Nigeria Sénégal Sierra Leone

Togo

Cible 2015

Source : UN Statistics Division – Millennium Indicators

Les efforts en terme de couverture vaccinale pour la rougeole se sont améliorés dans l’ensemble. Le programme contre la rougeole et plus généralement l’ensemble des programmes de vaccination ont enregistré de bons résultats au Cap vert et en Gambie. On assiste à un recul de la proportion des enfants vaccinés au Burkina Faso, en Guinée Bissau, au Mali, au Nigéria et au Togo entre 1990 et 2002. La vaccination doit donc demeurer une priorité d’autant plus que l’Afrique de l’Ouest fait partie des zones à forte morbidité et mortalité. Graphique 10 : Proportion d’enfants de 1 an vaccinés contre la rougeole

100 90 80 70 60 50 40 30 20 10 0 Bénin

Burkina Faso

Cap Vert

Côte Gambie d'Ivoire

Ghana

1990

Guinée Guinée- Liberia Bissau 1999

2002

Source : UN Statistics Division – Millennium Indicators 15

La Guinée Bissau, le Liberia, le Mali, le Niger et la Sierra Leone

48

Mali

Niger

Nigeria Sénégal

Sierra Leone

T ogo

Graphique 11 : Taux de mortalité maternelle (pour 100 000 naissances vivantes)

2250 2000 1750 1500 1250 1000 750 500 250 0 Bénin Burkina Faso

Cap vert

Côte Gambie Ghana Guinée Guinée- Liberia d'Ivoire Bissau

1990

1995

2000

M ali

Niger

Nigeria Sénégal Sierra Leone

Togo

Cible 2015

Source : UN Statistics Division – Millennium Indicators

L’amélioration de la santé maternelle conformément aux OMD devrait se traduire par la réduction de trois quarts, entre 1990 et 2015, du taux de mortalité maternelle. Selon le bureau régional de l’OMS pour l’Afrique (WHO/AFRO)16, les estimations de cet indicateur sont de l’ordre de 1060 pour l’Afrique de l’Est, 1020 pour l’Afrique de l’Ouest, 950 pour l’Afrique centrale, 340 pour l’Afrique du Nord et 260 pour l’Afrique australe en 1990. Le niveau de l’indicateur reste élevé en 2000 et comporte des disparités et des évolutions différentes selon les pays. Ainsi donc, si on note une progression de la mortalité maternelle au Burkina Faso, en Guinée Bissau, au Niger et en Sierra Leone par rapport à l’année 1990, la Guinée et le Sénégal auraient par contre réduit la prévalence de moitié. Il faut par ailleurs noter un taux de mortalité relativement bas au Cap Vert (150 pour 100 000 naissances vivantes) et dans une moindre mesure au Ghana et en Gambie alors qu’elle atteindrait 2000 décès pour 100 000 naissances vivantes en Sierra Leone. En dépit donc de certaines avancées notables, beaucoup de pays doivent redoubler d’efforts pour lutter contre la mortalité maternelle en vue d’atteindre les objectifs fixés dans ce domaine.

16

The Road to Safe Motherhood (2001) (http://www.afro.who.int/drh/safe-motherhood/safe_road.html)

49

Graphique 12 : Proportion d’accouchements assistés par du personnel de santé qualifié

100 90 80 70 60 50 40 30 20 10 0 Bénin Burkina Faso

Cap vert

Côte Gambie Ghana d'Ivoire

Guinée Guinée- Liberia Bissau

Mali

Niger

Nigeria Sénégal

Sierra Léone

T ogo

1995-2002 (l'année la plus récente)

Source : UN Statistics Division – Millennium Indicators

L’Afrique de l’Ouest tarde également à obtenir des résultats déterminants dans le combat contre le VIH/SIDA pour lequel les OMD envisagent, à l’horizon 2015, d’en avoir stoppé la propagation et commencé à inverser la tendance. En effet, la prévalence de la pandémie dans la sous région était en constante évolution, passant de 4.11% en 1997, 4.68% en 1999 à 4,93% en 2001. Le fléchissement à 4.40% en 2003 qui proviendrait du recul de la prévalence au Nigeria, en Côte d’Ivoire, au Burkina et au Togo, reste à confirmer dans la durée. Graphique 13 : Evolution de la prévalence du VIH/SIDA en Afrique de l’Ouest

5.0 4.8 4.6 4.4 4.2 4.0 3.8 3.6 1997

1999

2001

2003

Source : Nos calculs et les rapports sur l’épidémie mondiale du VIH/SIDA 1998, 2000, 2002 et 2004

Dans la population séropositive des adultes17, les femmes sont les plus touchées et représentent plus de la moitié de cette frange depuis 1999 dans la majorité des pays. Selon les données les plus récentes entre 1999 et 2002, le taux de prévalence parmi les femmes enceintes âgées de 15 à 24 ans est très élevé par exemple au Burkina Faso et en Côte d’Ivoire. A l’échelle sous régionale également, le niveau de la contraception parmi les 17

15-49 ans

50

femmes adultes demeure bas quoique la couverture se soit améliorée au cours de la décennie 1990-2000.

Graphique 14 : Proportion des femmes dans la population séropositive adulte

70 60 50 40 30 20 10 0 Bénin

Burkina Cote Gambie Faso d’Ivoire

Ghana

Guinée

1997

Guinée Bissau

Liberia

1999

2001

Mali

Niger

Nigeria Sénégal

Sierra Leone

T ogo

Afrique de l’Ouest

2003

Source : Rapport sur l’épidémie mondiale du VIH/SIDA 1998, 2000, 2002 et 2004

Estimé à 199 240 pour toute la sous région en 1997, le nombre d’enfants orphelins du SIDA a doublé entre 1999 et 2001 en passant de 251 980 à 509 860, et a atteint 439 700 en 2003. En ce qui concerne les pays, la population des orphelins du SIDA a plus que triplé entre 1999 et 2003 au Liberia et en Guinée. Au Nigeria, on dénombrait 290 000 enfants orphelins en 2003, soit 65.95% du total sous régional. Des progrès semblent avoir été accomplis au Bénin, et en Côte d’Ivoire avec une réduction de plus de la moitié de ces orphelins entre 2001 et 2003. Au Togo et au Burkina Faso, la réduction est estimée respectivement à 38% et 49%. Graphique 15 : Nombre d’enfants orphelins du SIDA

350000

300000

250000

200000

150000

100000

50000

0 Bénin

Burkina Faso

Cote d’Ivoire

Gambie

Ghana

Guinée 1997

Guinée Bissau

1999

2001

Liberia

Mali

Niger

Nigeria

2003

Source : Rapport sur l’épidémie mondiale du VIH/SIDA 1998, 2000, 2002 et 2004

51

Sénégal

Sierra Leone

T ogo

La prévalence relativement faible du VIH/SIDA en Afrique de l’Ouest par rapport aux autres sous régions cache cependant des disparités entre pays, qui, si elles ne sont pas prises en compte, pourraient contribuer à une forte propagation de la maladie. En effet, si la Gambie (1.2%), le Niger (1.1%), et le Sénégal (0.8%) ont des taux inférieurs à 2%, le Liberia (5.1%), le Nigeria (5.5%) et la Côte d’Ivoire (6.7%) enregistrent de fortes prévalences en 2003. En outre, le poids démographique du Nigeria couplé à une forte incidence induit une poussée de la maladie en Afrique de l’Ouest. Par ailleurs, si on n’y prend pas garde, plusieurs villes et zones18 pourraient constituer de véritables épicentres pour la propagation de la maladie. A cela s’ajoutent l’ampleur des conflits armés, les activités militaires et les déplacements de populations qu’ils induisent, et la persistance de certaines pratiques socioculturelles auxquelles les pays devront s’attaquer.

Graphique 16 : Taux de prévalence du VIH parmi les femmes enceintes âgées de 15 à 24 ans dans les capitales (1999-2002) 10

9.1

9 8 7 6 5

5.2

3

4.2

3.9

4 2.3

2.3

2.2

2

1.1

1 0 Benin (2002) Burkina Faso Côte d'Ivoire Ghana (2003) (2002) (2002)

M ali (2003)

Nigeria (2003) Senegal (2002) Togo (2003)

Source : Statistiques de “La Situation des enfants dans le monde 2005” de l’UNICEF

Le paludisme et la tuberculose, avec le VIH/SIDA, constituent les causes majeures de mortalité des enfants et des adultes en Afrique de l’Ouest. Dans le cadre des OMD, il s’agit, à l’horizon 2015, de maîtriser ces maladies, et d’inverser la tendance actuelle. Le paludisme est endémique dans la quasi totalité de la sous région. Selon les estimations en 2000, le nombre de cas de paludisme est très élevé dans la majorité des pays. La mortalité prédomine surtout au niveau des enfants de 0-4 ans dont la prévalence est quatre fois plus élevée que celle de la population nationale. Cette forte mortalité au niveau des enfants devrait persister tant que des mesures vigoureuses visant la prévention et le traitement avec des médicaments appropriés ne sont pas mis en oeuvre. La prévention de la maladie reste très faible dans la tranche des 0-5 ans dans les pays dont les données sont disponibles, se situant

18

C’est le cas de Ibadan (21.3%), Yamoussoukro (11%), Man (10,7%) Abengourou (10,6%) et Odienné (10,3%) en Côte d’Ivoire ; Benue (13,5%), Akwa Ibom (10,7) ; et Abuja (10,3%) au Nigeria et la ville de Ouahigouya (13,4%) au Burkina Faso (Rapport Economique CEA)

52

en effet en dessous de 15% en 2000. Cette faible prévention est par ailleurs associée à une couverture insuffisante des traitements appropriés qui démeure en dessous de 65% en 2000. Tableau 3 : La situation du paludisme en Afrique de l’Ouest en 2000

Cas de paludisme (OMD)° (2000)

Mortalité liée à la malaria (OMD) (pour 100000 cas) Tous

Par 100000 Personnes

Prevention de la malaria

[0-4 ans]

2000

2000

204

934.4

10697n

177

960

619

292

1,444

22

145

Population de moins de 5 ans avec un moustiquaire impregné (2000)

Population de moins de 5 ans traités avec des medicaments appropriés (2000)

7.4 p

60 p

Afrique de l'Ouest Bénin Burkina Faso Cap Vert Côte d'Ivoire

12152

76

438

1.1

58

Gambie

17340 o

70

448

14.7

55

Ghana

15344

200

1,037

Guinée

75386

150

749

Guinée-Bissau

2421 j

201

1,004

Liberia

26699 o

184

904

Mali

4008

o

454

2,046

1693

o

469

1,998

141

729

Niger Nigeria Sénégal

11925

Sierra Leone Togo

7701 o

61 7.4

58

1

48

72

377

1.7

36

312

1,481

1.5

61

47

256

2

60

j. Données se rapportant à 1999. n. Données se rapportant à 1997. o. Données se rapportant à 1998, p : Données se rapportant à 2001

Source : nos calculs, PNUD, OMS, 2003

Pour ce qui concerne la tuberculose, les quinze pays ont des incidences qui varient de 122 à 695 pour 100 000 entre 2000 et 2002, se classant ainsi dans la catégorie des pays à plus fortes prévalences à l’échelle mondiale selon l’OMS, soit plus de 100 pour 100000 personnes. La Côte d’Ivoire, le Mali, La Sierra Leone et le Togo, avec plus de 6% de leur population atteinte, détiennent les taux les plus élevés sur cette période. Le Bénin enregistre les taux les plus bas avec 122, 123 et 131 pour 100 000 personnes infectés respectivement en 2000, 2001 et 2002. La mortalité due à la tuberculose est accentuée dans les pays à fortes prévalences cités plus haut. Le Bénin enregistre le plus bas taux de cette mortalité qui se situe à approximativement 1%. A l’exception du Bénin et de la Gambie, le nombre de cas détectés se situe en dessous des deux tiers du nombre de cas de tuberculoses dans les pays. Dans les pays à forte prévalence comme la Côte d’Ivoire, le Mali, La Sierra Leone et le Togo, le pourcentage de détection est encore plus faible et se situe en dessous de 40%.

53

Graphique 17 : Prévalence de la Tuberculose pour 100 000 personnes 800 700 600 500 400 300 200 100 0 Bénin

Burkina Faso

Cap Vert

Côte Gambie d'Ivoire

Ghana

Guinée Guinée- Liberia Bissau

2000

2001

Mali

Niger

Nigeria Sénégal

Sierra Leone

T ogo

Mali

Niger

Nigeria Sénégal

Sierra Leone

T ogo

Mali

Niger

Nigeria Sénégal

Sierra Leone

T ogo

2002

Source : UN Statistics Division – Millennium Indicators Graphique 18 : Mortalité liée à la Tuberculose (par 100000 personnes) 90 80 70 60 50 40 30 20 10 0 Bénin

Burkina Faso

Cap Vert

Côte Gambie d'Ivoire

Ghana

Guinée Guinée- Liberia Bissau

2000

2001

2002

Source : UN Statistics Division – Millennium Indicators Graphique 19 : Proportion de cas de Tuberculoses détectés 120 100 80 60 40 20 0 Bénin

Burkina Faso

Cap Vert

Côte Gambie d'Ivoire

Ghana

Guinée

2000

Guinée- Liberia Bissau

2001

Source : UN Statistics Division – Millennium Indicators

54

2002

ENVIRONNEMENT DURABLE En matière environnementale, les OMD tablent sur l’intégration des principes du développement durable dans les politiques nationales et l’inversion de la tendance actuelle à la déperdition des ressources environnementales. Il s’agira aussi de réduire de moitié, d’ici à 2015, le pourcentage de la population qui n’a pas accès de façon durable à un approvisionnement en eau de boisson salubre ; et de réussir, d’ici à 2020, à améliorer sensiblement la vie d’au moins 100 millions d’habitants de taudis. Les pays de l’Afrique de l’Ouest ne semblent pas en bonne voie pour inverser la tendance à la déperdition des ressources environnementales. La superficie des zones forestières s’est en effet rétrécie entre 1990 et 2000 dans la plupart des pays. La déforestation est très rapide dans des pays comme le Bénin, la Cote d’Ivoire, le Niger, le Nigeria, la Sierra Leone et le Togo. La proportion de terres protégées pour préserver la biodiversité varie entre 1%, en Guinée et en Guinée Bissau, à 11% au Sénégal et au Bénin en 1997. Le Cap Vert et la Gambie sont les seuls pays à avoir améliorer la couverture forestière sur leur territoire national. Les performances du Cap vert sont saisissantes : la proportion de zones forestières y a cru de 142.53% entre 1990 et 2000. Ces avancées proviennent de l’adoption de mesures législatives (création d’aires protégées), de l’organisation d’activités de recherche de base, ainsi de la sensibilisation sur les questions environnementales. Graphique 20 : Proportion de zones forestières 70 60 50 40 30 20 10 0 Bénin

Burkina Faso

Cap Vert

Côte Gambie d'Ivoire

Ghana

Guinée GuinéeBissau

Liberia

2000

1990

Source : UN Statistics Division – Millennium Indicators

55

M ali

Niger

Nigeria

Sénégal

Sierra Leone

Togo

La consommation de l’énergie et l’état de la pollution constituent également des critères d’évaluation de la déperdition des ressources environnementales. En ce qui concerne le rendement énergétique, le Bénin, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Sénégal et le Togo excèdent la moyenne en Afrique Subsaharienne (2.4 PPA $US par kg en 2001). Cet indicateur est par contre très faible au Nigeria, la plus grande économie. Il y passe de 1.3 en 1980 à 1 PPA $US par kg en 2001. Pour ce qui est des émissions de carbone, elles demeurent faibles en 2001, se situant en dessous de 0.4 tonnes métriques dans tous les pays à l’exception de la Côte d’Ivoire. Graphique 21 : Rendement énergétique ou PIB par unité d’énergie utilisée (1995 PPA US$ par kg d’équivalent en pétrole)

1.2 1 0.8 0.6 0.4 0.2 0 Bénin

Côt e d'Ivoire

Ghana

Nigeria

1980

2001

Sénégal

T ogo

Source : RDH 2004, PNUD Graphique 22 : Emission de Dioxyde de Carbone (tonne métrique/tête) 1.2 1 0.8 0.6 0.4 0.2 0 Bénin

Burkina Cap Vert Côte Gambie Faso d'Ivoire

Ghana

Guinée GuinéeBissau

1980

Niger

Nigeria

Sénégal

Sierra Leone

Togo

2001

Source : RDH 2004, PNUD

L’accès à une source d’eau meilleure et à un système d’assainissement amélioré est un élément essentiel du développement humain et de la réduction de la pauvreté, et constitue une composante de base de la santé. La proportion de la population ayant accès de façon durable à un approvisionnement en eau de boisson salubre demeure faible et est passé de 50.11% en 1990 à 61.86% en 2002 en Afrique de l’Ouest. Le Cap Vert, la Côte d’Ivoire,

56

le Ghana et le Sénégal enregistrent une bonne couverture en terme d’accès à l’eau. Au Ghana, par ailleurs, le nombre de personnes ayant accès à de l’eau potable a fortement augmenté (46.3%). Les zones rurales sont faiblement couvertes à l’échelle nationale. Par ailleurs, elles enregistrent une faible progression par rapport aux zones urbaines partout sauf au Ghana, au Liberia, au Nigeria et au Sénégal19. Le gap rural-urbain s’est en outre creusé au Bénin, au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire, en Guinée, au Mali, au Niger et en Sierra Leone. Graphique 23 : Accès à une source d’eau meilleure 90 80 70 60 50 40 30 20 10 0 Benin

Burkina Cap Vert Cote Gambie Faso d’Ivoire

Ghana

Guinee

Guinee Bissau

1990

Liberia

Mali

Niger

Nigeria

Senegal

Sierra Leone

T ogo

2002

Source: UNICEF/OMS

Les données montrent que plus du trois cinquième de la population en Afrique de l’Ouest n’a pas accès à un système d’assainissement amélioré depuis 1990. Les estimations de 2001 montrent que la situation ne s’est pas améliorée et que les zones urbaines demeurent deux fois moins pourvue que les zones rurales. Au niveau des pays, les données montrent que plus de la moitié des habitants du milieu rural sont exclus. La situation est alarmante au Burkina Faso, en Guinée, au Liberia et au Niger où les proportions de la population ayant accès à un meilleur système d’assainissement valaient respectivement 5%, 6%, 7% et 4% en 2002. Graphique 24 : Système d'assainissement amélioré 70 60 50 40 30 20 10 0 Benin

Burkina Cap Vert Cote Gambie Faso d’Ivoire

Ghana

Guinee

Guinee Bissau

1990

Liberia

Mali

Niger

Nigeria

Senegal

Sierra Leone

T ogo

2002

Source: UNICEF/OMS 19

Au Ghana, au Liberia , au Nigeria et au Sénégal, le taux d’accès a varié respectivement de 89%, 53%, 48% et 8% en zone rurale contre 9%, -15%, -8% et 0% en milieu urbain.

57

PARTENARIAT MONDIAL Pour leur réalisation, les OMD prônent le renforcement du partenariat mondial pour le développement basé sur un système commercial et financier international ouvert, et la priorité aux besoins particuliers des pays les moins avancés et des Etats insulaires en développement. Il s’agit notamment de faciliter l’accès de leurs produits aux marchés mondiaux, d’accroître l’aide et d’améliorer son efficacité par sa bonne utilisation et le ciblage des couches vulnérables, et de prendre des mesures propres à assurer la viabilité à long terme de l’endettement de ces pays. Le partenariat envisagé propose également une coopération internationale en faveur des pays pauvres pour la promotion des emplois décents pour les jeunes, la disponibilité des médicaments essentiels à prix abordables, et l’accès aux nouvelles technologies, celles de l’information et de la communication en particulier. Graphique 25 : Flux de l’APD en Afrique de l’Ouest (Taux de croissance) 100 80 60 40 20 0 1960 1962 1964 1966 1968 1970 1972 1974 1976 1978 1980 1982 1984 1986 1988 1990 1992 1994 1996 1998 2000 2002

-20 -40

Source : World Bank, World Development Indicators 2004

La tendance récente de l’APD en Afrique de l’Ouest ne semble pas à la hauteur des ambitions des OMD. Le flux de l’aide a en effet eu une évolution irrégulière depuis les 58

années 60 et, plus particulièrement, sur la période 1990-2002. En termes de pourcentage du PIB, l’APD a cru seulement au Burkina Faso (10.6 à 15.1%), en Côte d’Ivoire (6.4 à 9.1%), au Ghana (9.6 à 10.6%) et en Sierra Leone (9.4 à 45.1%). Graphique 26 : Aide publique au développement (Millions de $ US)

1400 1200 1000 800 600 400 200 0

Bénin

Burkina Cap vert Cote Gambie Ghana Faso d'Ivoire

1990

Guinée Guinée- Liberia Bissau

1995

2000

M ali

Niger

Nigeria Sénégal

Sierra Leone

Togo

2002

Source: World Bank, World Development Indicators 2004

A l’exception de la baisse de 2000, la Côte d’Ivoire est le pays qui bénéficie le plus du volume de l’aide publique au développement en Afrique de l’Ouest. En 2002, l’APD de ce pays atteignait 1069 millions de dollars US $, un montant quasiment deux fois plus élevé que celui de chacun des autres principaux bénéficiaires que sont le Ghana (653), le Burkina Faso (473), le Mali (472), et le Sénégal (449). L’assistance reçue par la Gambie est la plus faible, atteignant son maximum de 100 Millions US $ en 1991 et 1992 seulement, sur toute la période 1990-2002.

Graphique 27 : Aide publique au développement par tête ( US $ / tête) 350 300 250 200 150 100 50 0

Bénin

Burkina Cap vert Cote Gambie Ghana Faso d'Ivoire

1990

Guinée GuinéeBissau

1995

2000

Source: World Bank, World Development Indicators 2004

59

Liberia

2002

M ali

Niger

Nigeria

Sénégal

Sierra Leone

Togo

Mais d’une manière générale, on observe à une baisse de l’aide publique au développement par tête dans tous les pays. Selon cet indicateur, le Cap vert demeure le principal bénéficiaire avec US$316 en 1990, US$216 en 2000, et US $ 201 en 2002.. Les pays les moins lotis sont le Togo avec US$ 75 en 1990, US$ 15 en 2000 et US$ 11 en 2002, et le Nigeria avec US$ 3 en 1990, US$ 1 en 2000 et US$ 2 en 2002. En ce qui concerne le flux des investissements directs étrangers, ils restent généralement faibles en Afrique, malgré les taux de rentabilités des sociétés étrangères qui y seraient plus élevés que dans la plupart des autres régions du monde20. Selon la CNUCED21, le stock d’IDE en Afrique est passé de 4,6 % en 1980 à 2,6 % en 1990 et à 2 % en 2003. En Afrique de l’Ouest, on assiste à la baisse des flux des investissements directs étrangers rapportés au PIB entre 1990 et 2002 dans cinq pays. En 2002, les deux tiers des pays enregistraient des flux inférieurs à la moyenne en Afrique Subsaharienne (2,4%). Tableau 4 : Investissement directs étrangers Flux net d’Investissements Direct Etrangers (% du PIB)

Investissements Direct Etrangers (Millions $ US)

Bénin

1997

1998

1999

2000

2001

1990

2002

26

34.9

61.1

96.9

131.2

3.4

1.5

Burkina Faso Cap Vert Côte d'Ivoire Gambie Ghana Guinée

12.5 11.6 449.9 20.6 81.8

9.7 8.8 416.1 23.7 55.7

13.1 53.3 380.7 49.5 62.6

23.2 21.1 255 43.5 114.9

25.5 0.7 257.8 35.5 89.3

(.) 0.1 0.4 0 0.3

0.3 2.4 2 12 0.8

17.3

17.8

63.4

32.9

38

0.6

0

Guinée-Bissau Liberia Mali Niger Nigeria Sénégal Sierra Leone Togo

11.5 15 74.3 24.6 1,539.50 176 9.6 23

4.4 16 35.8 9 1,051.30 70.7 -9.8 42

8.6 10 51.3 0.3 1,004.80 136.3 6.2 69.7

22.9 11.5 106.4 19.3 930.4 88 4.9 57.2

30.1 12.5 102.8 13.3 1,104.40 125.5 4 66.9

0.8

0.5

0.2 1.6 2.1 1 5 1.1

3 0.4 2.9 1.9 0.6 5.4

Source: UNCTAD World Investment Report 2002 and UNDP HDR 2004

20

Depuis 1990, le taux de rendement de l'investissement étranger direct en Afrique est d'environ 29 %, et depuis 1991 il est plus élevé que dans toutes les autres régions, le rapport étant certaines années du simple au double selon le rapport Foreign Direct Investment in Africa: Performance and Potential de la CNUCED 21 World Investment Report 2004

60

Cette faiblesse masque de grandes variations entre les pays en Afrique de l’Ouest. Le Nigeria a, par exemple, depuis 1978 figuré parmi les 10 principaux pays bénéficiaires d’investissements directs au niveau de l’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique. Ce pays enregistre 1104,4 millions de dollars d’investissements étrangers directs en 2001, un chiffre trois fois et demi plus élevé que les 257.8 millions de dollars de la Côte d’Ivoire, qui vient en second rang22 dans la sous region. Traditionnellement concentrés dans les secteurs pétrolier et minier, les investissements directs étrangers se dirigent aussi de plus en plus vers les services et industries manufacturières dans la sous région. Il faut noter en outre que la privatisation partielle ou totale de leur secteur des télécommunications offre de grandes possibilités d'attirer plus d'investissements étrangers. Selon la CEA23, cette nouvelle tendance est générale en Afrique, et aurait bénéficié à des pays ayant “un environnement et des politiques macroéconomiques stables et prévisibles, des programmes de privatisation ambitieux, des taux de croissance du PIB plus élevés, des politiques commerciales propices, des infrastructures relativement développées, la réalisation d'intenses activités de promotion des investissements et des efforts visant à améliorer le niveau d'éducation et les compétences de leurs populations”. Dans le cas du Ghana par exemple, les données disponibles indiquent que le flux net d’investissements directs étrangers est passé de 0.3% du PIB en 1990 à 0.8% en 2002. On note aussi des avancées notables en Gambie et au Cap Vert où les flux sont passés respectivement de 0%,à 12%, et de 0.1% à 2.4%. Dans le domaine de la dette, six des dix pays ouest africain impliqués dans l’initiative PPTE ont atteint le point d’achèvement comme l’indique le tableau 5. Les engagements en faveur de la réduction du service de la dette se situent à 7830 millions $US. En y ajoutant les pays qui sont entre le point de décision et d’achèvement, ces engagements devraient se situer à 10460 millions $US. Trois pays dont la Côte d’Ivoire, le Libéria et le Togo sont en attente. Au Togo, des consultations ont été lancées depuis le mois d’avril 2004. Pour le Liberia et la Côte d’Ivoire, l’environnement sécuritaire, politique et économique a fortement contribué à la non atteinte du point de décision. La volonté du gouvernement national de transition du Liberia à appliquer les mesures fiscales et de bonne gouvernance fait espérer l’éligibilité prochaine du pays. En Côte d’Ivoire, les espoirs se fondent sur la fin du conflit et la normalisation du climat politique.

22

http://www.unctad.org/Templates/WebFlyer.asp?intItemID=2110&lang=2 Afrique Relance, Vol. 13, n°2-3, septembre 1999. ; Potentiel d'investissement inexploité (Conférence des Ministres)

23

61

Tableau 5 : Initiative PPTE en Afrique de l’Ouest : Engagements et perspectives 1/_ Juillet 2004 (en millions de dollars US et en valeur actualisée nette à la date d’approbation)

Réduction nominale du service de la dette

Réduction en terme de VAN Initiative PPTE

Initiative PPTE renforcée

Total

Initiative PPTE

Initiative PPTE renforcée

Total

Date d’approbation

Pays qui ont atteint le point d’achèvement TOTAL Bénin Burkina Faso 2/ Ghana Mali Niger 2/ Sénégal

350 0

4344 265

4695 265

620 0

7210 465

7830 465

Mar-03

229

324

553

400

530

930

Avr-02

0 121 0 0

2186 417 664 488

2186 539 664 488

0 220 0 0

3500 675 1190 850

3500 895 1190 850

Jul-04 Mar-03 Apr-04 Apr-04

Pays qui ont atteint le point de décision TOTAL Gambie Guinée Guinée Bissau Sierra Leone

0 0 0

1628 67 545

1628 67 545

0 0 0

2630 90 800

2630 90 800

Dec-00 Dec-00

0

416

416

0

790

790

Dec-00

0

600

600

0

950

950

Mar-02

Pays en attente Côte d’Ivoire 3/ Libéria Togo

345 … …

345 … …

800

… …

… …

800 … …

… …

Notes

1/ Engagement à le réduction de la dette sous l’hypothèse de la pleine participation des créanciers 2/ L’assistance sous l’initiative PPTE renforcée inclut le topping-up avec la VAN calculée à la date d’approbation. 3/ La Côte d’Ivoire a atteint son point de décision sous l’initiative PPTE originelle en 1998 mais n’a atteint son point de décision ni sous cette initiative, ni sous celle de l’initiative renforcée. Les montants données ci dessus sont seulement indicatifs, basés sur le document préliminaire produit, et ne sont pas inclus dans les totaux. Source: Heavily Indebted Poor Countries (HIPC) Initiative - Statistical Update, August 20, 2004

62

Tableau 6 : Proportion de la population ayant durablement accès à des médicaments de base d’un coût abordable Très Faible Accès 0-49%

Ghana Guinée-Bissau Nigeria Sierra Leone

Faible Accès

Accès Moyen

Bon Accès

50-79%

80-94%

95-100%

Bénin Burkina Faso Mali Niger Sénégal Togo

Cap Vert Côte d'Ivoire Guinée

Les données sont basées sur des estimations statistiques provenant de l’OMS et ses agences régionales à partir de l’enquête sur la situation des médicaments effectuée en 1998/99. Ces informations selon le HDR 2004 du PNUD sont les meilleures disponibles et sont entrain d’être validés par les Etats membres de l’OMS.

Pour ce qui est du partenariat mondial avec les entreprises pharmaceutiques, en vue de l’accès aux médicaments essentiels à prix abordables, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) suit régulièrement la situation de 20 médicaments de première nécessité24. Les récents résultats tels que récapitulés dans le tableau 6 montrent qu’aucun pays de l’Afrique de l’Ouest ne bénéficie d’un bon accès. Seuls la Côte d’Ivoire, la Guinée et le Cap Vert ont un accès moyen, la majorité des pays étant classée comme ayant un accent faible ou très faible. Il faudrait noter que le Nigeria, pays représentant plus de la moitié de la population de la sous région, est classé dans la catégorie de très faible accès. Un aspect particulier qui focalise le débat est l’accès aux ARV. Les systèmes de prise en charge mis en place par les pays ont jusque là donné des résultats encore très faibles. Le pourcentage de femmes enceintes séropositives bénéficiant d’un traitement antirétroviral complet serait par exemple de l’ordre de 0.05% au Nigeria et de 1% au Burkina Faso selon l’ONUSIDA (2003). La situation des personnes à un stade avancé de leur infection à VIH qui bénéficient d’un traitement associant plusieurs antirétroviraux est aussi préoccupante dans les pays à prévalence élevée comme la Côte d’ivoire, le Burkina Faso et le Nigeria25.

24

Progress towards the Millennium Development Goals, 1990-2003 _ UNSTATS Le pourcentage des personnes traitées vaut respectivement 2.7%, 1.4% et 1.5% selon l’ONUSIDA (2003).

25

63

Un accord de l’OMC risque d’assécher la production de génériques antisida. Trop de brevets nuisent à la santé Par Christian LOSSON A partir de ce 1er janvier 2005, l’Inde, premier exportateur mondial de génériques, doit rentrer dans le rang de la propriété intellectuelle. Sommée de protéger les médicaments brevetés. Les 20 000 labos indiens, comme Cipla ou Ranbaxy, devront, comme les « big pharmas » le leur demandent, cesser de copier et de vendre une grande partie des 60 000 génériques à prix cassés. A l’instar du textile, ou l’ere des quotas s’acheve (Libération de vendredi), voilà une nouvelle petite bombe à retardement lâchée par l’Organisation mondiale du commerce. Délai. Tout s’est joué il y a dix ans, lors des négociations de l’Uruguay round qui ont précédé son lancement. Les pays riches, Etats-Unis en tête, ont arraché un accord drastique sur les aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au commerce (Adpic). Si les pays moins avancés ont obtenu un délai qui court jusqu’en 2016, ce n’est pas le cas des grands pays en développement, qui devaient se mettre en conformité en 2000. Le Brésil ou la Thaïlande s’y sont pliés. Pas l’Inde, qui a glané un délai additionnel, avec le Maroc, le Paraguay ou la Tunisie. Epoque révolue. Désormais, les multinationales du médicament (Pfizer ou GSK) pourront faire valoir un droit d’exclusivité de vingt ans sur leurs nouvelles inventions. Et bénéficieront d’un délai rétroactif qui couvrira la période 1995-2005. Il leur a suffi de mettre des demandes de brevets dans une « bo ?te aux lettres ». Au gouvernement de trancher quand il ouvrira les 12 000 demandes ! Il a, en théorie, une possibilité pour y déroger. Elle a été esquissée au forceps ? Doha, en 2001, puis complétée le 30 août 2003. Mais, de l’aveu d’un expert de l’Organisation mondiale de la santé, « c’est une usine à gaz ». Prenons le cas de l’Inde qui voudra fournir le Botswana. Le pays exportateur devra se doter d’une loi (une licence obligatoire), faire un nouveau packaging, résister aux pressions... Le pays importateur, lui, devra attester, devant le conseil des Adpic de l’OMC, de l’urgence de la situation, justifier les quantités de médicaments demandées et indemniser les labos... Vital. Pour les réseaux de lutte contre le sida, une dynamique est menacée. Les antirétroviraux génériques, autour de 110 euros annuels, ont poussé les traitements de marques ? passer de 7 386 à 590 euros. Voire moins. La nouvelle donne est une menace sur la possibilité de copier les traitements de seconde ligne, destinés aux malades qui développent des résistances. En 2003, 11 millions de personnes sont mortes de maladies infectieuses (sida, tuberculose, etc.) ; 5 millions de malades du sida ont un besoin vital de traitement. Moins de 5 % en bénéficient. Source : http://www.actions-traitements.org/breve.php3?id_breve=1290

En ce qui concerne le suivi du partenariat mondial dans le domaine des technologies de l’information et de la communication, le nombre de lignes téléphoniques et de téléphones cellulaires pour 100 habitants est très faible dans la sous région. Selon les chiffres de 2002, seuls 5 pays dont le Cap Vert, la Côte d’Ivoire, la Gambie et le Ghana dépassaient 5% en termes d’abonnement au téléphone fixe et de souscription au cellulaires. Des performances sont pourtant notables dans la majorité des pays depuis 2000. Ces changements proviennent de la croissance rapide dans l’utilisation des téléphones mobiles et des investissements y afférant, de la forte compétition et de la facilité d’abonnement.

64

Graphique 28 : Nombre de lignes téléphoniques et de cellulaires pour 100 habitants 30 25 20 15 10 5 0 Benin

Burkina Cap vert Côte Faso d'Ivoire

Gambie

Ghana

1990

Guinée

GuinéeBissau

1995

2000

Liberia

M ali

Niger

Nigeria

Sénégal

Sierra Leone

Togo

2002

Source : Estimations de l’UIT (Union Internationale des Télécommunications)

Le nombre de micro-ordinateurs pour 100 habitants, autre indicateur de suivi du partenariat mondial, est aussi faible, mais en croissance. Le Cap Vert a la plus forte pénétration avec 7.97% en 2002 tandis que les autres pays ont moins de 3.5%. L’utilisation d’Internet est aussi très faible. Le Cap vert, la Gambie et le Togo semblent les pays les plus avancées en terme d’utilisateurs d’Internet Les statistiques26 cependant peuvent sous estimer la réalité car de nombreux utilisateurs ne sont pas abonnés et ont accès via les cybercafés, les bibliothèques, … Graphique 29 : Nombre de micro-ordinateurs pour 100 habitants 9 8 7 6 5 4 3 2 1 0 Bénin

Burkina Faso

Cap Vert

Côte d'Ivoire

Gambie

1990

Ghana

1995

Guinée

2000

Mali

Niger

2002

Source : Estimations de l’UIT (Union Internationale des Télécommunications

26

Elles sont obtenues par un facteur multiplicateur du nombre d’abonnés.

65

Nigeria

Sénégal

T ogo

Graphique 30 : Nombre d’utilisateurs d’Internet pour 100 habitants 4.5 4 3.5 3 2.5 2 1.5 1 0.5 0 Benin

Burkina Cap vert Côte Gambie Faso d'Ivoire

Ghana

2000

Guinée Guinée- Liberia Bissau

M ali

Niger

Nigeria

2002

Source : Estimations de l’UIT (Union Internationale des Télécommunications)

66

Sénégal

Sierra Leone

Togo

NEPAD ET INFRASTRUCTURES EN AFRIQUE DE L’OUEST

L’Afrique de l’Ouest est l’une des sous-régions qui ait décidé d’une approche sous régionale de la mise en œuvre effective du NEPAD, avec la décision du sommet de la CEDEAO tenue en mai 2002 à Yamoussokro en Côte d’Ivoire qui désigne cette institution pour cordonner et suivre l’exécution du NEPAD dans la sous région. Tout en s’engageant à doter la CEDEAO de ressources appropriées à cet effet, les dirigeants de l’Afrique de l’Ouest avaient par la même occasion décider de la création d’un point focal du NEPAD en son sein de cette institution. Ils avaient aussi invité chaque pays membre à établir un point focal du NEPAD au niveau national et à mettre en place un comité interministériel adhoc pour superviser la mise en œuvre de cette initiative. Les Etats de l’Afrique de l’ouest se sont par ailleurs engagés dans des efforts de conceptualisation et de mise en œuvre du programme d’action à court terme (STAP) dans le domaine des infrastructures avec l’assistance de la BAD comme partenaire technique désigné. C’est donc pourquoi, en plus de l’état d’avancement du mécanisme institutionnel du NEPAD, ce rapport traite des progrès réalisé dans la préparation et l’exécution du STAP. Dans le domaine institutionnel, la CEDEAO s’est activé à remplir la mission qui lui a été confiée dans le cadre du NEPAD. Celle-ci exige, en particulier, la mobilisation des ressources requises, le recrutement, les réformes institutionnelles et la mise en place de la logistique nécessaire pour renforcer ses capacités, et l’alignement de ses programmes avec les priorités du NEPAD. S’agissant de la mobilisation des ressources, l’opérationnalisation à partir de Janvier 2003 du prélèvement communautaire de 0.5% sur les importations des pays tiers devrait permettre de combler les lacunes du financement qui caractérisaient jusqu’ici les programmes de la communauté. En plus, l’institution s’est engagée dans une campagne soutenue de plaidoyer auprès des organismes donateurs qui, de ce fait, commencent à marquer plus d’intérêt au renforcement de la capacité organisationnelle de la CEDEAO. Les ressources du prélèvement communautaire et l’assistance attendue des partenaires au

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développement devraient mettre la CEDEAO dans une meilleure position pour exécuter son mandat dans le cadre du NEPAD. Dans le cadre de la restructuration du secrétariat exécutif, les besoins en personnel additionnels ont certes été identifiés. Cependant les recrutements tardent à se matérialiser en ampleur en raison, entre autres, des longues procédures d’approbation par les organes de décision de l’institution. Il en est de même pour la création du point focal de la CEDEAO et ses relations avec les points focaux nationaux, ainsi que pour l’alignement de son programme sur le NEPAD. La mise en place au niveau national du mécanisme institutionnel du NEPAD conformément à la décision du Sommet à Yamoussoukro semble également lente et différentiée. En effet, l’ancrage institutionnel du NEPAD varie selon les pays: le ministère des affaires étrangères dans certains pays, le ministère de l’intégration dans d’autres, la présidence dans quelques cas. Mais dans l’ensemble, l’institutionnalisation du NEPAD dans le cadre des systèmes nationaux de planification, de programmation, de suivi et d’évaluation tardent à se réaliser. C’est pour corriger ces déficiences que la CEDEAO a lancé une étude sur le mécanisme institutionnelle du NEPAD dont les résultats devraient permettre un meilleur positionnement de cette initiative dans les programmes de développement nationaux et sous-régionaux. En tout état de cause, la mise en place d’un cadre institutionnel cohérent du NEPAD au niveau national et sous régional, et son ancrage aux mécanismes de planification seront nécessaires pour évoluer de la vision du NEPAD à sa réalisation concrète. Les progrès dans la mise en œuvre du NEPAD ont également abouti à la préparation sous l’égide de la Banque Africaine de Développement, du plan à court terme de développement des infrastructures, dont le volet ouest-Africain recense des projets de dimension nationale, sous-régionale et continentale nécessaires à l’intégration physique de la sous-région et du continent tout entier. Ces projets couvrent les secteurs vitaux comme l’énergie, l’eau, la technologie de l’information et de la communication, et les transports aérien, routier, ferroviaire et maritime. En outre, le plan à court terme indique la responsabilité individuelle et collective des Etats et la coordination avec le secteur privé, et devrait donc servir comme un puissant instrument de coopération pour la mobilisation des ressources et la réalisation des infrastructures dans la sous-région. Ces projets sont certes à différents niveaux de mise en œuvre dans la mesure où, selon le cas, les études préalables ont été achevées, les modalités d’exécution approuvées ou les cadres institutionnels établis. Il est important de noter que la mobilisation des ressources pour leur exécution a enregistré des progrès palpables. La Banque d’Investissement et de Développement de la CEDEAO (BIDC) a annoncé avoir engagé un montant de 52 milliards de FCFA pour les projets d’infrastructures, d’énergies, d’industries et de services dans la sous-région, et une disponibilité de ressources à hauteur de 334 milliards de FCFA au profit des projets intégrateurs pour l’exercice 2004-200627. Il en est de même pour la Banque Mondiale dont le Président a réitéré le soutien ferme de l’institution aux 27

CEDEAO, Communiqué de Presse no.10, 20 Février 2004

68

projets d’intégration en Afrique de l’Ouest, lors d’une séance de travail tenue en Mars 2004 à Accra, Ghana, avec les Chefs d’Etat et de Gouvernement de la CEDEAO. Le NEPAD a également donné une nouvelle impulsion au financement des projets par la Banque Africaine de Développement et la Banque Ouest de Développement dans la sous région. Au total, les pays et la sous-région de l’Afrique de l’Ouest ont réalisé des avancées dans la mise en œuvre du mécanisme institutionnel et du plan des infrastructures du NEPAD. Mais ces progrès restent en deçà des espoirs, et appellent donc à une accélération dans l’exécution du NEPAD tant au niveau national que sous-régional.

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DEFIS ET PERSPECTIVES DE LA MISE EN ŒUVRE DES OMD ET DU NEPAD EN AFRIQUE DE L’OUEST

Bien qu’il soit trop tôt pour tirer des conclusions fermes, il convient de souligner que, quatre ans après l’adoption des OMD et trois après celle du NEPAD, la tendance actuelle de leur mise en œuvre et les résultats obtenus en Afrique de l’Ouest n’inspirent pas l’optimisme. Dans l’ensemble, l’ancrage de ces initiatives aux systèmes nationaux de planification demeure limité. Ceci est dû en particulier à la priorité qu’accordent les Etats à la SRP depuis son introduction en 1999, sous l’égide des institutions de Bretton Woods, comme instrument de coordination des politiques économiques et sociales, d’accès aux ressources concessionnelles et à la remise de la dette dans le cadre de l’initiative PPTE renforcée. Il est par conséquent nécessaire de clarifier les relations entre les OMD, le NEPAD et la SRP, et de coordonner ces instruments dans le cadre des systèmes nationaux de planification, d’exécution, de suivi et d’évaluation, si, au-delà de la rhétorique, les Etats doivent s’approprier et mettre en œuvre les OMD et le NEPAD. Mais au-delà de la question de la coordination des instruments, le pragmatisme veut que les OMD et le NEPAD s’accommodent des capacités humaines et institutionnelles limitées des pays, qui peuvent être progressivement développées et maintenues à la mesure des charges techniques et administratives énormes qu’ils requièrent de la part des institutions nationales. Par ailleurs, le financement interne et la mobilisation du partenariat extérieur attendent des solutions novatrices. Bien que ces questions ne soient pas nouvelles dans la littérature et la pratique du développement, la mobilisation des acteurs dans le cadre de la SRP, des OMD et du NEPAD ont permis de leur insuffler une nouvelle dynamique qu’il convient de concrétiser en termes d’accroissement et d’une meilleure utilisation des ressources. En tout état de cause, il est important que les gouvernements et leurs partenaires au développement changent les méthodes actuellement en vigueur, s’ils veulent donner une nouvelle impulsion aux OMD, à la SRP et au NEPAD en Afrique de l’Ouest.

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De l’ancrage des OMD et du NEPAD dans les systèmes nationaux de planification Malgré la forte mobilisation autour des OMD et du NEPAD, c’est plutôt la SRP qui réellement constitue présentement la référence de planification dans les pays de l’Afrique de l’Ouest. En effet, faisant en principe appel à une large participation des acteurs nationaux y compris la société civile, ainsi qu’à celle des partenaires externes, la SRP peut-être considérée comme un véritable plan national glissant de trois à cinq ans qui est actualisé chaque année dans le cadre de rapports annuels d’exécution. Elle trace non seulement le cadre macroéconomique et précise les réformes structurelles et les programmes sociaux pour lutter contre la pauvreté. Egalement, elle fait ressortir les besoins internes et externes de financement, avec un accent particulier sur l’utilisation des outils de programmation et gestion budgétaire pour orienter les ressources en priorité sur les secteurs sociaux. C’est donc un véritable instrument de dialogue permanent entre les acteurs nationaux et internationaux de développement, au-delà de la simple coordination des politiques. Il s’en suit qu’une intégration des OMD et du NEPAD dans la SRP sera nécessaire si ces deux outils doivent effectivement impulser les actions de développement dans les pays. Pour ce faire, il va falloir d’abord concilier le volontarisme des OMD et du NEPAD avec les exigences de stabilité macroéconomique qui sous-tendent la SRP. En effet, bien que toutes ces initiatives considèrent la croissance et la stabilité macroéconomique comme faisant partie des conditions indispensables à la réduction de la pauvreté, les OMD et le NEPAD appellent à une mobilisation massive de ressources en faveur des pays pauvres; alors que la SRP se veut comme un instrument de prise en compte, entre autres, des contraintes financières et de la capacité d’absorption des pays, dans la détermination des cibles et des résultats de la lutte contre la pauvreté. Même avec la SRP, l’expérience a prouvé que les objectifs et les cibles que se fixent les pays dans le cadre de leurs stratégies de réduction de la pauvreté sont souvent très ambitieux, techniquement et financièrement hors de portée, ce qui constitue un obstacle à l’action. Le volontarisme et l’optimisme des OMD et du NEPAD pourraient alors constituer des sources de contre performances, s’ils ne s’accompagnent pas d’une appréciation réaliste des contraintes de capacité et de ressources et surtout des voies et moyens pour les lever. Comme le montrent les travaux du Groupe d’Etudes de la CEA28 à cet effet, les SRP ont de nos jours fait la différence en ce sens qu’elles articulent les relations entre la croissance et les stratégies de réduction de la pauvreté au niveau national, dans un cadre participatif élargi à tous les acteurs nationaux et impliquant les institutions financières internationales et d’autres partenaires externes. Toutefois, l’handicap majeur de la première génération des SRP est leur préférence à la stabilité macroéconomique plus qu’à la croissance et au développement imposant ainsi aux pays des contraintes et conditionnalités à l’utilisation des ressources.

28

PRSP learning group, papers summary report of the first meeting 5-6 November 2001)

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C’est en vue de remédier à cette lacune que les analystes en appellent de plus en plus à une nouvelle génération de SRP basée sur les OMD (McKinley, 2004). Ainsi donc, l’accent devrait être mis sur une politique plus volontariste en faveur de la lutte contre la pauvreté dans le cadre de la SRP. Cette politique couplerait la stabilité de l’environnement économique et la croissance soutenue avec des réformes sectorielles qui mettraient l’accent sur l’investissement dans les infrastructures de base et les ressources humaines, la productivité agricole et la diversification et la promotion des exportations. Elle devra être soutenue par des apports substantiels de ressources externes au-delà des plafonds des dépenses qu’exige le CDMT de la SRP. La prise en compte des principes des OMD dans la SRP devrait de fait assurer sa congruence avec le NEPAD, en raison de la conformité entre les OMD et le NEPAD surtout dans les domaines de la gouvernance et de la lutte contre la pauvreté. Mais en plus, il va falloir alors s’assurer que la SRP renforce son volet infrastructure et intègre la dimension nationale des projets sous régionaux. L’implication d’une telle approche est que la SRP demeurerait le seul outil de planification et de coordination de politiques à l’échelle nationale, mais qui se fixerait comme ambition la réalisation des OMD et du NEPAD. Au niveau sous-régional, des efforts devront également être déployés pour concrétiser la Déclaration et le Plan d’Action pour la mise en œuvre du NEPAD en Afrique de l’Ouest. En attendant l’aboutissement des réformes engagées à cet effet, il s’avère nécessaire de mettre l’accent en priorité sur la mise en œuvre du Plan d’Action à Court Terme en matière d’infrastructure qui a le mérite d’avoir un contenu plus précis avec des objectifs et résultats quantifiables et réalisables dans des horizons temporels raisonnables. Dans certains cas, il serait aussi nécessaire de délimiter les responsabilités des institutions sousrégionales dans la mise en œuvre de ce plan. Relever le défi des capacités humaines et institutionnelles Il est admis de nos jours que le suivi des OMD et du NEPAD induit une charge de travail surdimensionnée par rapport aux capacités humaines et institutionnelles des pays africains. La situation est particulièrement critique dans les pays de l’Afrique de l’Ouest qui sortent de près de deux décennies d’ajustement structurel marqué par des départs volontaires de la fonction publique, le gèle des recrutements et des rémunérations, la fuite des cerveaux et la réduction des moyens de fonctionnement de l’Etat. Le suivi des OMD au moyen de plus de quarante indicateurs nécessite des études poussées et parfois coûteuses pour collecter des données, effectuer le profil et l’analyse de pauvreté en vue de préparer, d’exécuter, de suivre et d’évaluer les interventions dans le cadre de la SRP. Il faut y ajouter l’exigence par la SRP de la mise en place d’un système de programmation et de suivi budgétaire devant assurer une allocation de ressources en faveur des secteurs prioritaires. La réalité jusque-ici dans beaucoup de pays de l’Afrique de l’Ouest est que ces mécanismes de planification consomment le temps et les énergies de cadres nationaux déjà en nombre limité, au détriment même des actions concrètes requises pour combattre la pauvreté sur le terrain. Et malgré cela, rares sont les

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pays qui sont doté des données pertinentes et actualisées permettant de renseigner et de suivre les OMD et le NEPAD. Ceci la question du renforcement des services statistiques nationaux en vue de leur permettre de collecter, de traiter et de fournir les données de façon régulière. Pour remédier à cette situation, la plupart des pays sollicitent l’expertise des institutions de coopération multilatérale et bilatérale comme solution intérimaire, ce qui limite l’appropriation des systèmes de suivi par les acteurs nationaux. Par ailleurs, les différences dans les procédures et les périodicités de préparation des rapports des OMD, de la SRP et du NEPAD en rajoutent à la charge de travail des institutions nationales, et étiolent davantage leur capacité. Il s’en suit que la réalisation des OMD et du NEPAD exige aussi la prise de mesures novatrices pour relever le défi des capacités humaines et institutionnelles des pays. Ceci sera nécessaire en vue de renforcer la qualité des analyses et autres services requis des acteurs nationaux, et par-là même, d’augmenter leur capacité d’absorption à la mesure de ce que ces schémas de développement requièrent. Le renforcement des capacités des organisations nationales passerait par des réformes institutionnelles et de procédures, des recrutements, la formation, et la mise à disposition de moyens de travail adéquat. Etant donné que certaines de ces réformes peuvent prendre du temps, la priorité immédiate serait la mise à la disposition des institutions nationales de personnel suffisant et qualifié et l’augmentation des moyens de fonctionnement. Une autre stratégie pour remédier au déficit de capacité serait de systématiquement confier certains travaux d’études, d’enquêtes, d’analyses et de reportage aux institutions nationales de recherche, comme le Ghana l’a initié dans le cadre de sa préparation pour la revue des pairs du NEPAD La processus du Mécanisme Africain d’Evaluation par les Pairs (MAEP) au Ghana Dans un communiqué∗ publié à l’issue de la mission d’assistance du Mécanisme Africain d’Evaluation par les Pairs (MAEP) qui a eu lieu au Ghana du 24-29 Mai 2004, le Secrétariat du MAEP a exprimé sa satisfaction pour le dispositif institutionnel mis en place par ce pays pour s’auto-évaluer. Dr. Chris Stals, membre du Panel des Personnalités Eminentes du MAEP était le chef de cette mission de huit experts comprenant le personnel du Secrétariat du MAEP et des représentants de partenaires stratégiques comme la Banque Africaine de Développement, (BAD), la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) et le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD). L’objet de la mission d’assistance au Ghana était d’examiner les processus et les mécanismes mis en place par le pays pour s’auto-évaluer et pour préparer son plan d’action préliminaire qui sera par la suite revu par le panel. La mission d’assistance était d’avis que le Ghana est très avancé par rapport à la plupart des pays dans l’établissement du cadre institutionnel facilitant le processus du MAEP, avec: i. ii. iii.



La désignation d’un Comité National de Pilotage indépendant du MAEP (NMAEP-GC) pour garantir la crédibilité et l’intégrité du processus. La mise en place d’un Secrétariat National pour appuyer le Comité National de Pilotage. La sélection de quatre agences non gouvernementales d’assistance technique pour appuyer le Comité de Pilotage dans le processus d’évaluation dans les quatre domaines thématiques du

Disponible au http://www.nepad.org/MAEP.html

73

iv.

MAEP. Ces quatre institutions d’assistance technique sont: (1) le “Centre for Democratic Development” pour le domaine thématique de la Démocratie et de la Gouvernance Politique; (2) le “Centre for Policy Economic Analysis” pour le domaine thématique portant sur la Gouvernance Economique; (3) le “Private Enterprise Foundation” pour le domaine thématique de la Gouvernance des Entreprises; et (4) le “Institute for Statistical, Social, and Economic Research” pour le domaine thématique ayant trait au Développement SocioEconomique. Le lancement d’une campagne de sensibilisation à travers le pays pour informer et impliquer tous les acteurs nationaux dans le processus d’auto-évaluation.

Tout au long de la mission, les plus hautes autorités Ghanéennes ont mis l’accent sur l’importance du MAEP, réitéré le caractère indépendant du Comité de Pilotage qui, de leur point de vu, ne sera pas l’objet de manipulation politique. Les membres de la mission étaient tous d’accord que le Gouvernement du Ghana était très sérieux en ce qui concerne l’évaluation, et a établi de bons mécanismes pour assurer son succès. Ils ont recommandé que le Secrétariat du MAEP informe les autres pays participants sur le cadre institutionnel du Ghana, et les invite à adopter des structures similaires. L’accent a été mis sur l’indépendance, l’intégrité, la neutralité et la compétence comme facteurs clés d’une bonne structure nationale du MAEP, et la nécessité pour les pays de tenir compte desdits facteurs.

En plus des initiatives de renforcement des capacités, il sera nécessaire de réduire le volume des études, des travaux d’analyse et de reportage qui, dans beaucoup de cas, constituent des duplications. La nature et la portée des indicateurs des OMD, du NEPAD et de la SRP ne sont pas toujours les mêmes. Ceci conduit souvent à des études et à la production non coordonnée de rapports qui n’ajoutent pas une valeur significative à l’ensemble du système national de planification, de programmation, de suivi et d’évaluation. A cela se greffent les exigences individuelles des partenaires externes en matière de préparation de rapports qui nécessitent de longs travaux et négociations de la part des cadres nationaux. Le choix de la SRP comme cadre unique de programmation, de suivi et d’évaluation du développement devrait contribuer à réduire la charge de travail des institutions nationales. En plus, il va falloir que les donateurs alignent leurs interventions sur la SRP, et réduisent leurs demandes de reportage et autres mécanismes de procédures liées à l’utilisation des aides, conformément aux engagements pris dans la déclaration de Rome du 25 février 2003 par le Comité d’Aide au Développement de l’OCDE. Les travaux d’harmonisation des procédures des donateurs en cours au niveau du CAD/OCDE devraient permettre de réaliser des avancées dans ce domaine.

74

Le financement et le partenariat en faveur des OMD et du NEPAD: sortir des sentiers battus La Déclaration du Millénaire et le NEPAD reconnaissent l’ampleur du financement requis pour efficacement combattre la pauvreté en Afrique et propulser le continent sur la voix du développement durable. Ils mettent l’accent sur la nécessité d’augmenter l’épargne intérieure et les recettes fiscales, de rationaliser les dépenses publiques et de lutter contre la fuite des capitaux, comme moyens d’améliorer les ressources nationales dont ils admettent toutefois l’insuffisance. En conséquence, ils en appellent à une contribution externe substantielle, sous formes d’annulation, d’amélioration de l’accès aux marchés internationaux, d’accroissement de l’aide publique au développement, d’investissements directs étrangers et de transferts de technologie. Mais également, ils tablent sur l’institution de la bonne gouvernance comme condition indispensable à l’amélioration et à l’utilisation des flux de ressources. Mais les évolutions dans les pays de l’Afrique de l’Ouest, telles que révélées dans les sections précédentes ne semblent pas encore avoir donné une impulsion à la mobilisation des ressources, à la mesure de l’ambition des OMD et du NEPAD. Au plan interne, même s’il faut saluer les efforts de développement des réseaux de la micro finance en vue de la mobilisation et de l’utilisation de l’épargne, force est de constater que cette dernière demeure très limitée en raison du faible niveau des revenus. Les Etats doivent alors poursuivre leurs efforts en vue de l’assainissement de climat politique ainsi que celui des affaires dans le but d’accroître la confiance des nationaux et de la diaspora à investir dans les économies de la sous-région. Dans le domaine des finances publiques, il est réconfortant de noter que les pays de l’Afrique de l’Ouest ont adhéré à des programmes sous-régionaux de convergence macroéconomique qui les astreignent à respecter des normes budgétaires et une discipline dans l’allocation et l’utilisation des ressources publiques. Par ailleurs, le processus de la SRP et les mécanismes budgétaires qui l’accompagnent donnent de plus en plus d’importance aux secteurs jugés prioritaires dans le cadre de la lutte contre la pauvreté. Les processus budgétaires deviennent de plus en plus participatifs, donnant plus de voix aux ministères sectoriels au-delà des arbitrages traditionnellement discrétionnaires des ministères des finances. Mais force est de constater que dans l’ensemble, les pays ont encore un long chemin à faire pour accroître le financement public et son efficacité dans le cadre de la lutte contre la pauvreté. L’amélioration du financement public des programmes de lutte contre la pauvreté passera d’abord par la transparence dans la détermination et la collecte des recettes, et une plus grande efficacité des services concernés. Il nécessitera également une adéquation entre les budgets votés et les budgets exécutés, et en particulier, un déboursement et une utilisation effective des fonds alloués aux initiatives de lutte contre la pauvreté. Dans ce contexte, un accent devra être mis sur l’expansion des investissements publics dans les secteurs sociaux et les infrastructures de base en vue d’accroître la productivité du travail et du capital et de stimuler l’investissement privé. Dans les campagnes, une telle stratégie

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viserait à promouvoir l’entreprenariat rural qui pourrait exercer des effets multiples dans la réalisation des OMD et du NEPAD. Les apports de la diaspora devront être également encouragés. Apport de la Diaspora au financement des OMD et du NEPAD Dans la recherche de pistes pour le financement des Objectifs de Développement du Millénaire et du volet Infrastructures du NEPAD, un aspect à explorer serait la coordination et la meilleure allocation de l’apport de la diaspora. L’exemple de la région de Kayes, au Mali, prouve l’importance de cette source de financement. Origine de 90% des immigrés maliens en France, cette région vit essentiellement des transferts financiers de la diaspora, en plus des aides des projets au développement. Réunis au sein d’associations, les ressortissants de cette région ont pu intervenir dans le développement des villages, des districts ou de la zone. Du développement de réseaux hydrauliques à la construction d'écoles et de cases de santé, de rénovation de routes, 146 projets représentant un budget total de 19,4 millions de francs français, dont 2,8 millions ont été offerts par des ONG avec l'aide des donateurs internationaux, ont ainsi vu le jour (Libercier et Schneider, 1996). De manière globale, 64% des infrastructures proviendrait des actions de ces associations. Le gouvernement du Mali a saisi l’importance de la mobilisation des fonds des maliens de l'extérieur pour le financement du développement en mettant en œuvre des stratégies d’accompagnement. Il s’agit de l'amélioration de l'accès aux facilités et aux services existants, et de la mise en place de dispositifs institutionnelles spécifiques pour les maliens de l'extérieur. Il a aussi organisé un « Forum de la diaspora malienne » en octobre 2003 qui a recommandé la dynamisation du Haut Conseil des Maliens de l'extérieur fondé en novembre 1991, organisme de prise en charge des problèmes des émigrés et de leur implication dans la vie du pays. Source : UNECA (http://www.uneca.org/fdaiii/docs/fr_chikezie1.htm#2); JA L’Intelligent (http://www.lintelligent.com/gabarits/articledossier_online.asp?art_cle=LIN30054maliesyapse0&dos_id=62)

En ce qui concerne l’aide publique au développement, la tendance observée au cours des dernières années en Afrique de l’Ouest semble contrastée par rapport aux engagements de Monterrey. Et pourtant, compte tenu de la faiblesse du financement interne et des autres défis structurels qu’ils mettront du temps à relever, les pays de la sous-région ne peuvent prétendre à l’espoir suscité par les OMD et le NEPAD que s’ils bénéficient d’apports financiers substantiels de l’extérieur sous forme de dons et autres ressources concessionnelles. En outre, il faut noter que les organismes donateurs tardent à intérioriser l’appui budgétaire et le soutien aux programmes préconisés par l’OCDE/CAD. En fait, selon le Groupe d’Etudes de la CEA sur la SRP29 , les partenaires de l’Afrique prennent du temps à changer et à adapter leurs politiques d’aide au processus du PRSP. Dans l’ensemble, ils continuent de privilégier l’approche projet et l’appui hors budget dans leur relation avec les pays bénéficiaires. Une telle approche qui tend à perpétuer la pratique de l’aide liée, mine la responsabilisation des acteurs nationaux et la transparence dans l’utilisation des ressources, et désarticule la structure des dépenses au détriment des priorités de lutte contre la pauvreté. De même, la priorité continue d’être donnée à des déboursements privilégiant les procédures, les cycles budgétaires et les obligations de résultats propres à 29

ECA Press Release n° 26/2003

76

ces organismes, au détriment de la profondeur et de l’ampleur des initiatives requises pour efficacement lutter contre la pauvreté. Malgré les efforts qui se déploient dans le contexte des Cadres de Dépenses à Moyen Terme (CDMT), la consolidation des ressources, y compris de l’APD, et des dépenses, dans un cadre budgétaire unique, constitue donc un autre défi majeur du financement des OMD et du NEPAD. Pour dissiper la réticence des partenaires à propos d’une telle initiative, les pays devront eux-mêmes s’investir dans la mise en place de systèmes de gestion et de contrôle des dépenses budgétaires qui garantissent davantage de transparence dans l’allocation et l’utilisation des ressources. Il est quand même encourageant de noter que l’avènement de la réduction de la pauvreté comme ultime but des programmes de développement a impulsé une nouvelle orientation au dialogue de politiques entre les pays et leurs partenaires externes, particulièrement à propos de la question du financement. Un dialogue franc s’instaure au sujet des obstacles au financement du développement, de la responsabilité individuelle et collective des acteurs internes et externes, et des mesures individuelles et communes à prendre. Les partenaires sont de plus en plus enclins à changer de méthodes et montrer plus de solidarité. De leur côté, conformément à leur engagement contenu dans le NEPAD, les pays mettent en place des réformes politiques et structurelles, y compris les mécanismes de bonne gouvernance nécessaires pour accroître l’efficacité de l’aide et placer leurs économies sur la voie de la croissance durable. Ces gains devront être consolidés. Cette nouvelle orientation est d’ailleurs confirmée au niveau continental par les résultats de la « Grande Table30 », une rencontre informelle que la CEA initie périodiquement entre les Ministres des Finances et de Plan des pays africains et leurs partenaires de l’OCDE pour discuter des modalités d’accroissement et de l’efficacité de l’aide au développement. Se démarquant des conditionnalités traditionnelles qui président les relations entre donateurs et bénéficiaires, l’accent y est mis de plus en plus sur la responsabilisation mutuelle des gouvernements et de leurs partenaires, sur la base de la transparence tant dans l’acheminement de l’aide que dans son utilisation, telle que prescrite par le consensus de Monterrey et les OMD. Les gouvernements et leurs partenaires externes devront alors redoubler d’efforts en vue de concrétiser cette orientation en terme d’augmentation et d’efficacité de l’aide. Sur la question de la dette, malgré l’allègement des conditions d’éligibilité qui a permis l’admission d’un plus grand nombre de pays à l’initiative PPTE, il est de plus en plus reconnu que cette initiative est insuffisante pour maintenir le niveau de la dette des pays à des niveaux soutenables et pour leur permettre de dégager des ressources à la mesure des ambitions des programmes de lutte contre la pauvreté. Il faut également craindre que certains créanciers ne compensent leurs apports dans le cadre du PPTE par une diminution de leurs contributions à l’aide au développement. En tout état de cause, au vu de l’ampleur des actions à entreprendre, un traitement plus en profondeur de la dette couplé avec une plus grande générosité des donateurs conformément aux engagements de 30

ECA Press Release n° 01/2003

77

Monterrey, sera nécessaire pour financer efficacement les programmes de lutte contre la pauvreté en Afrique de l’Ouest. La question de l’accès au marché constitue également un sujet qui tarde à se concrétiser au-delà des intentions qui se manifestent dans le cadre des négociations de l’OMC. En effet, malgré l’optimisme suscité par la nouvelle orientation de l’OMC à propos du démantèlement des subventions agricoles en général, et son jugement relatif à la suppression des subventions sur le coton en particulier, les pays développés concernés ne semblent pas enclins à rapidement traduire cette orientation dans les faits. C’est au vu de cette réalité que les pays en développement producteurs du coton demandent des compensations financières qui seraient réduites au fur et à mesure de la diminution des aides aux producteurs dans les pays riches. Mais là également, il n’y a pas eu d’avancées significatives permettant aux pays de l’Afrique de l’ouest concernés de tirer des ressources importantes aux fins de financement de la lutte contre la pauvreté. La situation des investissements directs étrangers n’est également guère reluisante. Malgré sa relative percée récente dans les télécommunications, en l’occurrence la téléphonie, ils tardent à s’étendre de façon significative au-delà des secteurs miniers. Leur expansion dépendra de l’amélioration du climat des affaires auquel participeraient la bonne gouvernance économique et la résolution des conflits larvés et ouverts qui minent individuellement et collectivement les pays de la sous-région.

78

CONCLUSION Au stade actuel, les résultats de la mise en œuvre des OMD et du NEPAD dans les pays de l’Afrique de l’Ouest restent encore largement en-deçà de l’espoir suscité par ces initiatives. La mobilisation et la détermination des gouvernements et de leurs partenaires internes et externes sont, certes, très élevées. Mais à part quelques légères avancées dans l’éducation primaire, le genre et la mortalité infantile, les OMD et les ambitions du NEPAD demeurent dans l’ensemble hors de portée des pays concernés. En particulier, le niveau de croissance requis pour progresser vigoureusement vers les OMD et le NEPAD n’est pas encore au rendez-vous, alors même que le concours extérieur tant espéré tarde à se matérialiser au-delà de la bonne volonté. En réalité, la ferme détermination affichée par les acteurs internes et externes ne s’accompagne pas encore du changement de méthodes et approches qui ont déjà montré leurs limites. Au-delà des mesures de stabilisation qui gouvernent actuellement leurs politiques économiques, la remise des pays ouest-Africains sur les chantiers des OMD et du NEPAD nécessiterait une approche budgétaire volontariste, transparente, et plus orientée vers les infrastructures de base et le capital humain. Les pays devront également s’investir dans l’identification et le développement des filières porteuses en vue d’élargir les opportunités d’entreprenariat surtout en milieu rural. Mais il leur faut auparavant, au plan institutionnel, intégrer les OMD et le NEPAD dans la SRP comme cadre unique de planification et de coordination des politiques. Ceci demanderait une flexibilité des principes qui gouvernent les SRP actuelles. Il est tout aussi évident que les pays de l’Afrique de l’Ouest ne peuvent pas aspirer aux OMD et au NEPAD sans une matérialisation des engagements des partenaires externes, particulièrement en matière d’accroissement et de l’efficacité de l’aide, d’accès au marché, d’investissements directs étrangers et d’assistance pour l’accès aux médicaments à coût abordable et aux nouvelles technologies. Les organismes d’aide ont une meilleure conscience de leur responsabilité comme l’attestent les négociations et les travaux en cours, particulièrement au niveau de l’OMC et du Comité d’Aide au Développement de l’OCDE. Il reste toutefois que ces travaux se concluent rapidement et se traduisent par

79

une concrétisation des promesses faites. Sinon, les OMD et le NEPAD risqueraient d’être des occasions manquées en Afrique de l’Ouest.

80

BIBLIOGRAPHIE

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82

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83

ANNEXE I: LES OBJECTIFS DU MILLENAIRE DE DEVELOPPEMENT

84

Objectif 1

Réduction de l’extrême pauvreté et de la faim Cibles

Indicateurs

Réduire de moitié, entre 1990 et 2015, la proportion de la population dont le revenu est inférieur à un dollar par jour



• •

Réduire de moitié, entre 1990 et 2015, la proportion de la population qui souffre de la faim

Objectif 2

• •

Proportion de la population disposant de moins d’un dollar par jour (a) ou la Proportion de la population en dessous du seuil national de pauvreté (b) Indice d’écart de la pauvreté [incidence de la pauvreté x degré de pauvreté] Part du cinquième le plus pauvre de la population dans la consommation nationale Pourcentage d’enfants de moins de 5 ans présentant une insuffisance pondérale Proportion de la population n’atteignant pas le niveau minimal d’apport calorique

Assurer l’éducation primaire pour tous Cibles

Indicateurs

D’ici à 2015, donner à tous les enfants, garçons et filles, partout dans le monde, les moyens d’achever un cycle complet d’études primaires

• • •

Objectif 3

Promouvoir l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes Éliminer les disparités entre les sexes dans les enseignements primaire et secondaire d’ici à 2005 si possible et à tous les niveaux de l’enseignement en 2015 au plus tard

• • • •

Objectif 4

Rapport filles/garçons dans l’enseignement primaire, secondaire et supérieur, respectivement Taux d’alphabétisation des femmes de 15 à 24 ans par rapport aux hommes Pourcentage de femmes salariées dans le secteur non agricole Proportion de sièges occupés par des femmes au parlement national

Réduire la mortalité des enfants de moins de 5 ans Réduire de deux tiers, entre 1990 et 2015, le taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans

Objectif 5

Taux net de scolarisation dans le primaire Proportion d’écoliers commençant la première année d’études dans l’enseignement primaire et achevant la dernière Taux d’alphabétisation des 15 à 24 ans

• • •

Taux de mortalité des enfants de moins de 5 ans Taux de mortalité infantile Proportion d’enfants de 1 an vaccinés contre la rougeole

• •

Taux de mortalité maternelle Proportion d’accouchements assistés par du personnel de santé qualifié

Améliorer la santé maternelle Réduire de trois quarts, entre 1990 et 2015, le taux de mortalité maternelle

85

Objectif 6

Combattre le VIH/sida, le paludisme et d’autres maladies D’ici à 2015, avoir stoppé la propagation du VIH/sida et commencé à inverser la tendance actuelle



D’ici à 2015, avoir maîtrisé le paludisme et d’autres grandes maladies, et avoir commencé à inverser la tendance actuelle



• •

• • •

Objectif 7

Taux de prévalence du paludisme et taux de mortalité lié à cette maladie Proportion de la population vivant dans les zones à risque qui utilisent des moyens de protection et des traitements efficaces contre le paludisme Taux de prévalence de la tuberculose et taux de mortalité lié à cette maladie Proportion de cas de tuberculose détectés et soignés dans le cadre de traitements de brève durée sous surveillance directe

Assurer un environnement durable • •

Intégrer les principes du développement durable dans les politiques nationales et inverser la tendance actuelle à la déperdition des ressources environnementales

• •

Objectif 8

Taux de prévalence du VIH parmi les femmes enceintes âgées de 15 à 24 ans Taux d’utilisation de la contraception Nombre d’enfants orphelins du sida

Proportion de zones forestières Superficie des terres protégées pour préserver la biodiversité PIB par unité d’énergie consommée (rendement énergétique) Émissions de dioxyde de carbone (par habitant)

Réduire de moitié, d’ici à 2015, le pourcentage de la population qui n’a pas accès de façon durable à un approvisionnement en eau de boisson salubre



Proportion de la population ayant accès à une source d’eau meilleure

Réussir, d’ici à 2020, à améliorer sensiblement la vie d’au moins 100 millions d’habitants de taudis



Proportion de la population ayant accès à un meilleur système d’assainissement Proportion de la population ayant accès à la sécurité d’occupation des logements



Mettre en place un partenariat mondial pour le développement

Certains des indicateurs ci-après seront évalués séparément dans les cas des pays les moins avancés (PMA), de l’Afrique, des pays sans littoral et des petits États insulaires en développement

86

Aide publique au développement Cible 12 : Poursuivre la mise en place d’un système commercial et financier multilatéral ouvert, fondé sur des règles, prévisible et non • APD nette, en pourcentage du produit national brut discriminatoire des pays donateurs membres du CAD/OCDE (cibles : 0,7 % au total et 0,15 % pour les PMA) Cela suppose un engagement en faveur d’une bonne gouvernance, du développement et de la lutte contre la pauvreté, aux niveaux tant national qu’international Cible 13 S’attaquer aux besoins particuliers des pays les moins avancés

• • • •

Proportion de l’APD consacrée aux services sociaux de base (éducation de base, soins de santé primaires, nutrition, eau salubre et assainissement) Proportion de l’APD qui est déliée Proportion de l’APD consacrée à l’environnement dans les petits États insulaires en développement Proportion de l’APD consacrée au secteur des transports dans les pays sans littoral

La réalisation de cet objectif suppose l’admission en franchise et hors contingents des produits exportés par les pays les moins avancés; l’application du programme renforcé d’allégement de la dette des PPTE et Accès aux marchés l’annulation des dettes bilatérales envers les créanciers officiels; et l’octroi d’une APD • Proportion des exportations (en valeur et à plus généreuse aux pays qui démontrent leur l’exclusion des armes) admises en franchise de volonté de lutter contre la pauvreté droits et hors contingents • Taux moyens de droits et contingents appliqués aux Cible 14 Répondre aux besoins particuliers produits agricoles, textiles et vêtements des petits États insulaires en développement • Subventions agricoles nationales et à l’exportation dans les pays de l’OCDE (en appliquant le Programme d’action pour le • Proportion de l’APD allouée au renforcement des développement durable des petits États capacités commerciales insulaires en développement et les conclusions de la vingt-deuxième session extraordinaire de l’Assemblée générale)

Viabilité de la dette

• • • •

87

Proportion de la dette bilatérale des PPTE envers les créanciers officiels qui a été annulée Service de la dette, en pourcentage des exportations de biens et services Proportion de l’APD fournie au titre de l’allégement de la dette Nombre de pays ayant atteint les points de décision et d’achèvement de l’Initiative PPTE



Taux de chômage des 15 à 24 ans



Proportion de la population ayant durablement accès à des médicaments de base d’un coût abordable



Nombre de lignes téléphoniques pour 1 000



habitants Nombre de micro-ordinateurs pour 1 000 habitants

Autres indicateurs à déterminer Cible 15 Traiter globalement le problème de la dette des pays en développement, par des mesures d’ordre national et international propres à rendre leur endettement viable à long terme

Cible 16 En coopération avec les pays en développement, formuler et appliquer des stratégies qui permettent aux jeunes de trouver un travail décent et utile Cible 17 En coopération avec l’industrie pharmaceutique, rendre les médicaments essentiels disponibles et abordables dans les pays en développement Cible 18 En coopération avec le secteur privé, faire en sorte que les avantages des nouvelles technologies, en particulier des technologies de l’information et de la communication, soient accordés à tous.

88

ANNEXE II: PLAN D’ACTION A COURT TERME PRIORITES DE LA CEDEAO

89

No 1

2

3 4 5

6 7 8

9

10

11

12

13

14

15

16 17

18

PROJET Projet transport aérien Libéralisation pour l’Afrique de l’Ouest et Centrale Etude sur les centres de contrôle de place supérieure Projet d’aptitude de rendement Projet de facilitation Stratégie Global pour les inter connections de la sous région (EST, OUEST &CENTRAL) Groupement Ouest Africain d’électricité Projet Ouest Africain de Gazoduc Politique et cadre réglementaire au niveau régional Projet régional Africain de Satellite et communication RASCOM SAT-3/WASC/SAFEUtilisation pour améliorer l’inter-connection Initiative continentale pour faciliter l’utilisation et l’exploitation de TIC dans les pays Africains Développement des Télécommunications et la production des équipements en Afrique TIC Initiative de capacité des ressources humaines pour l’Afrique Programme pour agrandir et rehausser la participation Africaines aux forums de discussion et de prise de décision dans la politique global des TIC Renforcement des Institutions Africaines de Télécommunications Pollution maritime Sécurité maritime et facilitation du trafic maritime Etude de Faisabilité

SECTEUR TRANSPORT AERIEN

TYPE FACILITATION

CATEGORIE CONTINENTALE

TRANSPORT AERIEN

ETUDE

CONTINENTALE

ENERGIE

CONTINENTALE

ENERGIE ENERGIE

RENFORCEMENT DE CAPACITE FACILITATION ETUDE

CONTINENTALE CER

ENERGIE

FACILITATION

CER

ENERGIE

INVESTISSEMENT

TIC

FACILITATION

INITIATIVE PRIVEE CER

TIC

INVESTISSEMENT

CONTINENTALE

TIC

INVESTISSEMENT

INITIATIVE PRIVEE

TIC

FACILITATION

CONTINENTALE

TIC

INVESTISSEMENT

CONTINENTALE

TIC

RENFORCEMENT DE CAPACITE

CONTINENTALE

TIC

RENFORCEMENT DE CAPACITE

CONTINENTALE

TIC

RENFORCEMENT DE CAPACITE

CONTINENTALE

TRANSPORT MARITME

FACILITATION

CONTINENTALE CONTINENTALE

TRANSPORT

FACILITATION

CER

90

19 20 21 22

23

24

25

26

27

28

d’interconnections ferroviaires pour la CEDEAO Amélioration AgadesZinder, 130 km Amélioration AktsiDzodze-Noepe, 31 km Construction Boke-Quebo 206 km Amélioration Kante (Togo)-Burkina Faso frontière 194 km Amelioration Kati-Kita (Mali) –Saraya (Senegal) 345 km Amélioration MumfeEKOK (Cameroon) 161 km et rehabilitation Abakaliki (Enugu , Nigeria) Plan d’action de Facilitation de Transport routier Réhabilitation de la frontière Zinder Nigeria 110 km Plan d’action pour la gestion intégré des ressources en eau en Afrique de l’Ouest Renforcement du centre de prévision inter états de l’autorité du Bassin du fleuve Niger et l’appui de nouvelle et existante organisation de bassin du fleuve

FERROVIAIRE

TRANSPORT ROUTIER TRANSPORT ROUTIER TRANSPORT ROUTIER TRANSPORT ROUTIER

ETUDE

PAYS

INVESTISSEMENT

PAYS

INVESTISSEMENT

PAYS

INVESTISSEMENT

PAYS

TRANSPORT ROUTIER

INVESTISSEMENT

PAYS

TRANSPORT ROUTIER

INVESTISSEMENT

PAYS

TRANSPORT ROUTIER

FACILITATION

CER

TRANSPORT ROUTIER

INVESTISSEMENT

PAYS

EAU

ETUDE

PAYS

EAU

RENFORCEMENT DE CAPACITE

Non- CER

Source: NEPAD Infrastructure Short Term Action Plan

91

ANNEXE III : LES TABLEAUX STATISTIQUES

92

Tableau A 1 : Rapport filles/garçons dans l’enseignement primaire Primaire Pays Benin Burkina Faso Cape Verde Cote d'Ivoire Gambia Ghana Guinea GuineaBissau Liberia Mali Niger Nigeria Senegal Sierra Leone Togo

Secondaire

Supérieur

1990

1998

1999

2000

2001

1990

1998

1999

2000

2001

1990

1998

1999

50

65

67

68

70

41

45

45

46

46

14

26

24

63

68

70

71

71

52

60

64

65

65

29

94

96

97

96

96

71

75

75

77

74

48

54

54

54

68

85

85

92

92

49

66

66

71

71

83

90

90

91

91

63

78

80

82

82

47

63

68

72

75

33

36

55 60 58 78 73

66

76

73 68

87

89

78

84 36

29

33

80

75 68 80 91

82

51 43 77 53

34

40

39

34

34

40

40

7 54

73 74 67

2001

33

105

67 74 71 67 76 86

2000

18

65 53 63

69

76

65

66

65

64

65

66

67

16

40

44

Source : UN Statistics Division – Millennium Indicators

93

16

21

20

21

Tableau A 2 : Taux d’alphabétisation des femmes de 15 à 24 ans par rapport aux hommes Pays Bénin Burkina Faso Cap Vert Côte d'Ivoire Gambie Ghana GuinéeBissau Mali Niger Nigeria Sénégal Togo

1990 44

1991 44

1992 45

1993 46

1994 47

1995 47

1996 48

1997 49

1998 50

1999 50

2000 51

2001 52

2002 53

2003 54

39

40

42

43

44

45

46

47

49

50

51

52

54

55

87

88

89

89

90

90

91

91

92

92

93

93

94

94

62

63

65

66

67

68

69

71

72

73

74

75

76

77

68 86

68 87

69 88

70 89

71 90

71 91

72 92

73 92

74 93

75 94

76 95

76 95

77 96

78 96

43

44

46

48

49

51

53

55

57

58

60

62

64

65

45 37 82 60 60

46 38 84 61 62

46 38 85 63 63

47 39 87 64 64

48 39 88 65 66

49 40 89 65 67

50 40 90 67 68

51 41 91 68 69

51 42 92 69 71

52 42 93 70 72

53 43 94 70 73

54 44 95 71 74

55 44 95 72 75

56 45 96 73 77

Source : UN Statistics Division – Millennium Indicators

94

Tableau A 3 : Taux net de scolarisation dans le primaire Pays Bénin Burkina Faso Cap Vert Côte d'Ivoire Gambie Ghana Guinée Guinée-Bissau Liberia Mali Niger Nigeria Senegal Sierra Leone Togo

1990 44.8 26.2 93.8 45.6 48 52.4 25.5 38 20.4 24 59.9 47.1 41 75.2

1991

1992 48

1993

48.8 49.6

1994

1995

51.1 53.2

50.3

28.6

23.9

21.9

1996

52.6 57.5

1997

57.1

46.6

22.5

23.5

23.9

75.5

Source : UN Statistics Division – Millennium Indicators et Rapports pays OMD

95

24.7

25.1

1998 62.6 33.5 103.8 55.5 66.6 57.9 45.3 43.9 38.3 26.1 65 57.9 94.2

1999 71.3 34.3 103.1 55.8 66.7 61.8 49.1 45.2 69.9

2000

2001

35 101.7 60.9 72.9 57.1 47

35 100.6 62.6 72.9 60.2 61.5

27.1 70.6 60.7

30.7

34.2

62.5

57.9

90.7

91.6

94.8

Tableau A 4 : Taux d’achèvement du primaire

22

1999 39 24

2000 43 25

2001 46 25

109 45.2

107 44.9

100 49.1

102 49

Gambie Ghana Guinée Guinée-Bissau

54 63 30 27

53 67 33 27

64

67 43

Liberia Mali Niger Nigeria Sénégal Togo

56

24 27 19

31 20

31 21 73 48 83

Pays Bénin Burkina Faso Cap vert Côte d'Ivoire

1990

51.3

1991

47.4

1992

48.5

1993

47.9

1994

45.7

1995

46.4

1996

43.2

1997

42.8

1998

19 45 38.7

28.3

Source : UN Statistics Division – Millennium Indicators et Rapports pays OMD

96

41 73

46

2002

25.6

Tableau A 5 : Taux d’alphabétisation des 15 à 24 ans Pays Bénin Burkina Faso Cap Vert Côte d'Ivoire Gambie Ghana GuinéeBissau Liberia Mali Niger Nigeria Sénégal Togo

1990 40.4

1991 41.8

1992 43.1

1993 44.4

1994 45.7

1995 47

1996 48.3

1997 49.5

1998 50.7

1999 52

2000 53.1

2001 54.3

2002 55.5

2003 56.7

24.9

25.8

26.7

27.6

28.5

29.5

30.5

31.5

32.6

33.6

34.6

35.8

36.9

38

81.5

82.2

82.9

83.6

84.3

85

85.6

86.2

86.8

87.4

88

88.6

89.1

89.6

52.6

53.5

54.4

55.3

56.2

57

57.9

58.8

59.7

60.6

61.5

62.4

63.4

64.4

42.2 81.8

43.7 82.8

45.2 83.9

46.6 84.9

48.2 86

49.7 87.1

51.2 87.9

52.6 88.7

54.2 89.5

55.7 90.3

57.2 91.1

58.6 91.6

60.1 92.2

61.6 92.7

44.1

45.5

46.8

48.2

49.6

51

52.4

53.8

55.3

56.7

58.1

59.5

60.8

62.2

57.2 27.6 17 73.6 40.1 63.5

58.6 28.5 17.6 75.1 41.2 64.8

60.1 29.3 18.1 76.6 42.2 66

61.6 30.1 18.7 78.1 43.3 67.2

63 30.9 19.2 79.6 44.3 68.5

64.2 31.7 19.8 81.1 45.4 69.8

65.1 32.6 20.4 82.3 46.5 70.9

65.9 33.5 21.1 83.4 47.5 72.1

66.7 34.4 21.7 84.6 48.6 73.2

67.7 35.3 22.4 85.8 49.7 74.3

68.8 36.1 23 86.9 50.7 75.5

69.8 37.1 23.8 87.8 51.8 76.5

70.8 38 24.5 88.6 52.9 77.4

71.9 38.9 25.2 89.4 54 78.4

Source : UN Statistics Division – Millennium Indicators

97

Tableau A 6 : Mortalité des enfants de moins de 5 ans

Pays Bénin Burkina Faso Cap vert Côte d'Ivoire Gambie Ghana Guinée Guinée-Bissau Liberia Mali Niger Nigeria Sénégal Sierra Leone Togo

1990 111 118 45 103 103 78 145 153 157 140 191 115 90 175 88

Infantile (‰) 1995 2000 102 95 110 107 37 30 110 115 96 92 69 62 129 112 143 132 157 131 176 120 84 171 83

157 124 159 102 80 167 80

2002 93 107 29 116 91 60 106 130

1990 185 210 60 157 154 125 240 253

157 122 155 100 79 166 79

235 250 320 235 148 302 152

Infanto - juvénile (‰) 1995 2000 170 160 207 207 50 40 175 188 137 128 110 100 208 175 235 215 235 233 295 238 143 293 146

Source : UN Statistics Division – Millennium Indicators

98

235 224 270 205 139 286 142

2002 156 207 38 191 126 97 165 211 235 222 264 201 138 284 141

Couverture vaccinale Rougeole (%) 1990 1999 2001 2002 79 79 65 78 79 53 46 46 72 85 56 62 61 56 86 88 90 90 61 73 81 81 35 52 52 54 53 70 48 47 43 25 85 51 73

57 36 41 60 62 43

78 37 51 40 48 37 58

57 33 48 40 54 60 58

Tableau A 7 : santé maternelle

Pays Bénin Burkina Faso

1990

Mortalité maternelle 1995

2000

Accouchement assisté 1995-2002 a

990b

880e

850e

66

930b

1400b

1000e

31

190c

150b

89

1200e

690b

63

1100 740b

b

1100 590b

b

540 540b

55 44

1600e

1200b

740e

54.8

910d

910d

1100b

35

560b 1200b 1200e

1000b 630e 920e

760b 1200e 1600b

51 41 16

1000b

1100b

800b

42

1200e

1200e

690b

58

1800b 640b

2100b 980e

2000b 570e

42 49

Cap vert Côte d'Ivoire Gambie Ghana Guinée GuinéeBissau Liberia Mali Niger Nigeria Sénégal Sierra Leone Togo

810b b

(a) Les données aux valeurs les plus récentes entre 1995 et 2002 (b) Indisponibilité des données. Les estimations proviennent d’un modèle (c) Les données proviennent des registres : Le pays a un bon registre de décès mais les causes de décès sont incertaines (d) Les données proviennent du RAMOS (Reproductive Age Mortality Study). Cette méthode procède à l’identification et à la recherche des causes de décès de toutes les femmes en âge de procréer. (e) Données provenant des estimations ajustées de la méthode “direct sisterhood”. Cette méthode est une variante de la méthode “ sisterhood”. C’est une enquête qui recueille les informations en interviewant les enquêtés sur la survie de leurs sœurs adultes. Source : OMS

99

Tableau A 8 : Nombre d’enfants orphelins du SIDA (graphique)

Bénin Burkina Faso Cap Vert Cote d’Ivoire Gambie Ghana Guinée Guinée Bissau Liberia Mali Niger Nigeria Sénégal Sierra Leone Togo

Afrique de l’Ouest

1997

1999

2001

2003

2 400 22 000

3 000 20 000

12 000 61 000

5 700 31 000

32 000 620 10 000 3 600 420 2 300 4 800 5 000 99 000 3 800 3 700 9 600

32 000 520 14 000 2 700 560 2 000 5 000 3 300 120 000 3 300 3 300 6 300

84 000 460 34 000

270 000 2 900 16 000 15 000

40 000 500 24 000 9 200 … 8 000 13 000 5 900 290 000 3 100 … 9 300

199 240

215 980

509 860

439 700

1 500 13 000

Source : Rapport sur l’épidémie mondiale du VIH/SIDA 1998, 2000, 2002 et 2004 (ONUSIDA)

Tableau A 9 : Utilisation des méthodes contraceptives (% des femmes âgées de 15 à 49) Pays Benin Burkina Faso Cape Verde Cote d'Ivoire Gambia, The Ghana Guinea GuineaBissau Liberia Mali Niger Nigeria Senegal Sierra Leone Togo

1990 .. .. .. .. .. .. ..

1991 .. .. .. .. .. .. ..

1992 .. .. .. .. .. ..

.. .. .. ..

.. .. .. .. .. .. .. ..

.. .. ..

6 .. .. ..

2

4.4 .. 7.1 .. ..

1993 .. 7.7 .. .. .. 20.3 ..

1994 .. .. .. 11.4 .. .. ..

1995 .. .. .. .. .. .. ..

1996 16.4 .. .. .. .. .. ..

1997 .. .. .. .. .. .. ..

1998 .. 11.9 52.9 15 .. 22 ..

1999 .. .. .. .. .. .. 6.2

.. .. .. .. .. .. .. ..

.. .. .. .. .. .. .. ..

.. .. .. .. .. .. .. ..

.. ..

.. .. .. .. ..

.. .. ..

.. .. .. ..

Source : World Bank, World Development Indicators 2004

100

7 .. .. .. .. ..

8.2 12.9

.. ..

.. .. ..

15.3 10.5 23.5

.. ..

Tableau A 10 : Taux de prévalence des adultes 15-49 ans

Bénin Burkina Faso Cap Vert Cote d’Ivoire Gambie Ghana Guinée Guinée Bissau Liberia Mali Niger Nigeria Sénégal Sierra Leone Togo

Afrique de l’Ouest

1997

1999

2001

2003

2.1 7.2 0.5 10.1 2.2 2.4 2.1 2.3 3.7 1.7 1.5 4.1 1.8 3.2 8.5

2.5 6.4

1.9 4.2

10.8 2.0 3.6 1.5 2.5 2.8 2.0 1.4 5.1 1.8 3.0 6.0

3.6 6.5 0.0 9.7 1.6 3.0

4.1

4.7

5.8 0.5 7.0 6.0

6.7 1.2 3.1 2.8 … 5.1 1.9 1.1 5.5 0.8 … 4.3

4.9

4.4

2.8 1.7

Source : Nos calculs à partir des rapports sur l’épidémie mondiale du VIH/SIDA 1998, 2000, et 2002 (ONUSIDA)

101

Tableau A 11 : La situation de la tuberculose en Afrique de l’Ouest

Bénin

Prevalence de la Tuberculose

Mortalité liée à la Tuberculose

pour 100 000 personnes (OMD)

(par 100000 personnes) (OMD)

2000

2001

2002

2000

2001

2002

1995

1996

1998

1999

2000

2001

2002

1995

1996

1998

1999

122

123

131

10

10

11

84

84

87

95

99

0

98

73

72

77

77

12

21

17

17

20

18

18

25

29

59

61

0

40

31 62

63

Burkina Faso

269

269

272

30

30

30

Cap Vert

402

312

352

44

36

39

Proportion de cas de Tuberculoses traités avec succès (OMD°

Proportion de cas de Tuberculoses detectés

Côte d'Ivoire

520

630

634

57

69

70

51

52

51

Gambie

499

507

325

55

56

37

85

74

73

49

36

9

25

68

56

0

0

73

76

80

2000

60

Ghana

381

370

371

42

41

41

16

14

34

33

39

41

41

54

51

59

55

50

Guinée

344

358

375

38

39

41

44

52

54

54

55

54

54

78

75

73

74

68

GuinéeBissau

281

290

316

33

34

36

46

0

43

Liberia

485

493

501

55

56

56

32

46

0

0

0

79

Mali Niger

661 330

681 357

695 386

73 37

75 40

77 43

15

17

17 16

16

13 33

0 0

15 0

59

Nigeria

491

525

565

54

58

62

11

17

13

15

13

13

12

49

Sénégal

416

423

438

46

46

48

57

66

66

64

0

59

54

39

36

36

36

69

74

32

14

0

6

60

65

Sierra Leone

573

587

628

63

65

70

27

40

38

Togo

661

663

688

73

73

76

39

38

35

Source : UN Statistics Division – Millennium Indicators

102

35 65 57

70

68 61

32

73

75

41

48 75 69

79 52

76

77

Tableau A 12 : Situation des ressources forestières Proportion de zones forestières 1990 2000 30.3 26.5 8.7 30.7 43.6 33.1 29.6

Pays Bénin Burkina Faso Cap Vert Côte d'Ivoire Gambie Ghana Guinée Guinée-Bissau Liberia Mali Niger Nigeria Sénégal Sierra Leone Togo

66.5 38.1 11.6 1.5 19.2 34.6 19.8 13.2

Proportion de terres protégées 1997 24 25.9 21.1 22.4 48.1 27.8 28.2

11 10

60.5 31.3 10.8 1 14.8 32.2 14.7 9.4

1

6 2 5 1

4 8 3 11 2 8

Source : FAO et PNUE Tableau A 13 : Situation énergétique et pollution

Pays Bénin Burkina Faso Cap Vert Côte d'Ivoire Gambie Ghana Guinée Guinée-Bissau Liberia Mali Niger Nigeria Sénégal Sierra Leone Togo

PIB par unité d’énergie consommée (1995 PPA US$ par kg d’équivalent en pétrole) 1980 2001 2 2.9 .. .. .. 4.6

.. 3.7

.. 4.4 .. .. .. ..

.. 4.3 .. .. .. ..

1.3 3.6 .. 6.6

1.1 4.3 .. 4.2

Emission de dioxyde de carbone (tonne métrique/tête) 1980

2000 0,1 0,1 0,2 1 0,2 0,2 0,2 0,8 0,2 0 0,1 0,9 0,4 0,1 0,2

Source: Annexes statistiques du Rapport sur le Développement Humain 2004, PNUD

103

0.3 0.1 0.3 0.7 0.2 0.3 0.2 0.2 0.1 0.1 0.3 0.4 0.1 0.4

Tableau A 14 : Accès à une source d’eau meilleure et un système d’assainissement amélioré Accès à une source d’eau meilleure Années Bénin Burkina Faso Cap Vert Côte d’Ivoire Gambie Ghana Guinée Guinée Bissau Liberia Mali Niger Nigeria Sénégal Sierra Leone Togo

1990 2002 1990 2002 1990 2002 1990 2002 1990 2002 1990 2002 1990 2002 1990 2002 1990 2002 1990 2002 1990 2002 1990 2002 1990 2002 1990 2002 1990 2002

Système d'assainissement amélioré

Total

Urbain

Rural

Total

Urbain

Rural

60 68 39 51

71 79 63 82

54 60 35 44

11 32 13 12

53 58 47 45

1 12 8 5

80 69 84

86 74 98

73 66 74

42 31 40

61 52 61

19 16 23

82 54 79 42 51

95 85 93 70 78

77 36 68 32 38

53 43 58 17 13

72 54 74 27 25

46 37 46 13 6

59 56 62 34 48 40 46 49 60 66 72

79 85 72 50 76 62 80 78 72 90 90

49 34 52 29 35 35 36 33 49 50 54

34 38 26 36 45 7 12 39 38 35 52

57 59 49 50 59 35 43 50 48 52 70

23 24 7 32 38 2 4 33 30 23 34

57 49 51

75 81 80

46 37 36

39 37 34

53 71 71

30 24 15

Source: UNICEF/WHO (http://www.unicef.org/wes/mdgreport/globalEstimate.php)

104

Tableau A 15 : Service de la dette, en pourcentage des exportations de biens et services Pays

1990

1991

1992

1993

1994

1995

1996

1997

1998

1999

2000

2001

Bénin Burkina Faso Cap vert Cote d'Ivoire Gambie Ghana Guinée Guinée-Bissau Liberia Mali Niger Nigeria Sénégal Sierra Leone Togo

9.2 7.8 8.9 19.1 21.8 34.9 19.6 22.1 .. 14.7 6.6 22.3 18.3 10.1 11.5

5.1 11.2 14.5 22.4 13.0 24.6 15.6 64.7 .. 9.1 12.2 21.4 19.9 6.8 7.4

4.9 8.9 18.4 18.7 12.4 26.1 12.2 34.7 .. 11.9 5.4 28.4 12.6 17.0 5.4

5.3 11.5 11.8 19.4 11.1 22.9 10.8 13.1 .. 16.1 16.0 12.8 8.4 17.5 6.0

7.1 14.9 13.8 22.1 13.4 24.1 14.0 18.4 .. 21.1 12.6 18.3 16.3 74.9 4.7

7.5 13.6 10.1 19.1 15.0 23.3 24.3 50.6 .. 15.8 7.8 14.0 16.4 63.2 5.5

6.4 14.2 7.3 17.4 11.9 25.1 14.2 37.5 .. 21.5 8.0 14.3 19.0 49.0 9.3

9.0 15.8 10.3 15.8 11.0 30.4 19.4 16.1 .. 10.7 14.7 8.4 17.1 16.7 9.8

16.1 16.5 15.9 16.5 12.4 22.1 15.5 23.5 .. 11.5 5.0 12.5 15.0 9.4 7.2

17.1 20.3 14.5 18.5 15.0 21.1 17.6 10.7 4.0 12.3 5.9 6.9 12.0 39.6 8.1

15.8 18.7 10.1 15.8 11.9 23.0 19.6 19.1 0.5 12.2 5.6 7.4 12.5 29.3 5.4

10.0 11.0 7.0 8.1 13.8 8.9 9.2 0.7 0.6 6.6 6.6 11.5 9.3 74.3 5.9

Source : Banque Mondiale, World Development Indicators 2003. Tableau A 16 : Aide publique au développement (Millions de $ US) Pays Bénin Burkina Faso Cap vert Cote d'Ivoire Gambie Ghana Guinée GuinéeBissau Liberia Mali Niger Nigeria Sénégal Sierra Leone Togo CEDEAO

1990

1991

1992

1993

1994

1995

1996

1997

1998

1999

2000

2001

2002

268

266

270

288

256

280

288

221

205

211

239

273

220

331 108

420 105

434 119

467 117

434 122

491 117

420 117

368 111

400 130

398 137

336 94

389 76

473

688 99 563 293

631 101 881 379

757 111 615 448

764 85 624 408

1594 70 548 359

1213 47 651 417

965 37 651 299

446 39 494 381

967 39 702 359

448 34 609 238

352 49 609 153

187 51 652 272

1069 61 653 250

129 114 482 396 258 818

115 158 452 373 262 635

107 120 432 365 262 670

94 123 363 344 290 500

175 64 441 377 190 640

119 124 541 274 212 666

181 173 491 255 190 580

124 76 429 333 200 423

96 72 347 292 204 501

52 94 354 187 152 535

80 68 360 211 185 423

59 37 350 249 185 419

59 52 472 298 314 449

61 260

104 200

133 223

208 97

276 125

206 192

184 157

119 125

106 128

74 71

182 70

334 47

353 51

4867

5083

5066

4773

5671

5550

4987

3890

4549

3595

3411

3579

4774

105

Source : World Bank, World Development Indicators 2004 Tableau A 17 : Aide publique au développement par tête ( US $ / tête)

Bénin Burkina Faso Cap vert Cote d'Ivoire Gambie Ghana Guinée Guinée-Bissau Liberia Mali Niger Nigeria Sénégal Sierra Leone Togo

1990 57 37 316 58 107 37 51 127 47 57 52 3 111 15 75

1991 55 46 301 52 104 56 64 109 63 52 47 3 84 25 57

1992 54 47 335 60 110 38 74 99 47 48 45 3 87 32 62

1993 56 49 323 59 81 38 65 84 47 40 41 3 63 48 26

1994 48 44 326 118 65 32 56 151 24 47 43 2 79 63 33

1995 51 49 307 87 42 37 63 100 45 56 30 2 80 46 50

1996 51 41 298 67 32 36 44 148 62 50 27 2 68 40 40

1997 38 35 277 30 33 27 55 99 26 43 34 2 48 25 31

1998 35 37 316 64 32 37 51 74 24 34 29 2 56 22 30

1999 35 36 323 29 26 32 33 39 31 33 18 1 58 15 16

2000 38 30 216 22 37 31 21 59 22 33 20 1 45 36 15

2001 43 34 173 10 40 33 37 42 12 32 23 1 43 67 9

2002 34 40 201 65 44 32 32 41 16 42 26 2 46 68 11

Source : World Bank, World Development Indicators 2004 Tableau A 18 : Flux net d’Investissements Direct Etrangers (IDE) Pays

1990

1991

1992

1993

1994

1995

1996

1997

1998

1999

2000

2001

2002

Bénin Burkina Faso Cap Vert Côte d'Ivoire Gambie Ghana Guinée GuinéeBissau

3.4

6.4

4.8

0.1

0.9

0.4

1.3

1.2

1.5

1.6

2.9

5.5

1.5

0.1

0.0 0.5

0.2 0.1

0.1 1.0

1.0 0.5

0.4 5.3

0.7 5.7

0.5 2.3

0.4 1.6

0.5 9.1

1.0 3.8

1.0 0.1

0.3 2.4

0.4 0.0 0.3 0.6

0.2 3.2 0.3 1.3

-2.1 1.8 0.4 0.6

0.8 3.0 2.1 0.1

1.0 2.7 4.3 0.0

2.1 2.0 1.6 0.0

2.2 2.8 1.7 0.6

3.5 2.9 1.2 0.5

3.0 5.7 0.7 0.5

2.6 11.5 0.8 1.8

2.2 10.3 2.2 0.3

2.4 9.1 1.7 0.1

2.0 12.0 0.8 0.0

0.8

0.8

2.6

1.4

0.2

0.0

4.3

2.1

3.8

10.6

15.1

0.5

Liberia Mali Niger Nigeria Sénégal Sierra Leone Togo

0.0 0.2 1.6 2.1 1.0

0.0 0.0 0.7 2.6 -0.1

0.0 -0.8 2.4 2.7 0.4

0.0 0.2 -2.1 6.3 0.0

0.0 1.0 -0.7 8.3 1.8

0.0 4.5 0.4 3.8 0.7

0.4 82.8 3.2 1.0 4.5 0.2

5.1 1.6 1.3 4.2 4.0

4.4 1.3 0.4 3.3 1.5

2.3 1.9 0.0 2.9 3.3

2.2 4.4 1.1 2.3 2.0

2.4 3.9 0.7 2.7 2.7

3.0 0.4 2.9 1.9

5.0 1.1

1.0 0.4

-0.8 0.0

-1.0 -1.0

-0.3 1.6

-0.2 2.0

2.0 1.2

1.1 1.4

-1.5 2.1

0.9 3.0

0.8 3.4

0.5 5.3

0.6 5.4

Source : World Bank, World Development Indicators 2004

106

• Tableau A 19 : Nombre de lignes téléphoniques et de cellulaires pour 100 habitants Pays Benin Burkina Faso Cap vert Côte d'Ivoire Gambie Ghana Guinée Guinée-Bissau Liberia Mali Niger Nigeria Sénégal Sierra Leone Togo

1990 0.32 0.18 2.41 0.62 0.67 0.29 0.19 0.62 0.36 0.14 0.12 0.3 0.6 0.32 0.3

1991 0.31 0.2 2.59 0.67 1.05 0.3 0.19 0.63 0.12 0.15 0.12 0.3 0.65 0.33 0.29

1992 0.32 0.21 3.23 0.66 1.43 0.3 0.17 0.64 0.16 0.15 0.12 0.32 0.75 0.33 0.41

1993 0.4 0.23 4.12 0.68 1.61 0.31 0.18 0.65 0.17 0.16 0.12 0.35 0.81 0.34 0.45

1994 0.46 0.27 4.84 0.77 1.79 0.31 0.15 0.66 0.17 0.17 0.14 0.37 0.89 0.36 0.53

1995 0.54 0.3 5.57 0.86 1.88 0.41 0.17 0.69 0.16 0.19 0.15 0.41 0.98 0.37 0.52

Source : Estimations de l’ITU (International Telecommunications Union)

107

1996 0.63 0.34 6.37 1.05 2.17 0.51 0.24 0.73 0.16 0.24 0.16 0.41 1.13 0.38 0.57

1997 0.7 0.36 8.18 1.29 2.55 0.69 0.31 0.69 0.22 0.28 0.17 0.4 1.4 0.38 0.65

1998 0.75 0.41 9.83 1.83 2.58 0.91 0.5 0.7 0.24 0.32 0.19 0.43 1.86 0.37 0.89

1999 0.83 0.47 12.83 3.28 2.82 1.16 0.62 0.52 0.23 0.4 0.2 0.44 2.73 0.38 1.22

2000 1.68 0.69 17.1 4.98 3.09 1.82 0.89 0.93 0.26 0.49 0.21 0.46 4.79 0.64 2

2001 2.8 0.88 21.48 6.25 6.98 2.08 1.07 0.81 0.28 0.93 0.21 0.8 5.5 1.01 3.02

2002 4.14 1.29 25.77 8.27 10.42 3.34 1.52 0.89 1.03 0.33 1.8 7.72 1.84 4.54

Tableau A 20 : Nombre d’utilisateurs d’Internet pour 100 habitants (%) Pays Benin Burkina Faso Cap vert Côte d'Ivoire Gambie Ghana Guinée Guinée-Bissau Liberia Mali Niger Nigeria Sénégal Sierra Leone Togo

1996

1997 0 0 0.01 0.04 0.01 0

0 0 0.01 0.01 0 0.01

1998 0.03 0.02 0.25 0.02 0.05 0.03 0 0.02 0 0.01 0 0.02 0.03 0 0.23

1999 0.05 0.05 0.48 0.07 0.21 0.03 0.01 0.03 0 0.02 0 0.03 0.08 0.01 0.34

Source : Estimations de l’ITU (International Telecommunications Union)

108

2000 0.16 0.06 1.17 0.14 0.74 0.1 0.07 0.13 0.01 0.06 0.03 0.05 0.32 0.04 0.66

2001 0.24 0.08 1.84 0.27 0.95 0.15 0.11 0.25 0.02 0.15 0.04 0.07 0.42 0.1 2.16

2002 0.38 0.16 2.75 0.43 1.39 0.19 0.2 0.33 0.03 0.19 0.11 0.1 1.02 0.14 3.16

0.74 0.21 3.64 0.55 1.88 0.78 0.46 0.4 0.24 0.13 0.35 1.04 0.16 4.1

Tableau A 21 : Nombre de micro-ordinateurs pour 100 habitants (%) Pays Bénin Burkina Faso Cap Vert Côte d'Ivoire Gambie Ghana Guinée Mali Niger Nigeria Sénégal Togo

1990

1991

1992

0.01

1993

1994

1995 0.06

1996 0.07

1997 0.09

1998 0.12

1999 0.15

2000 0.16

2001 0.17

2002 0.22

0.02

0.02

0.03

0.05

0.08 0.37

0.09 1.2

0.11 4.67

0.13 5.75

0.15 6.86

0.16 7.97

0.06 0.12 0.14 0.03

0.15 0.18 0.14 0.21 0.05

0.48 0.72 0.36

0.53 0.93 0.48

0.36 0.26 0.16 0.28 0.07 0.02 0.57 1.14 0.58

0.45 0.34 0.21 0.34 0.09 0.03 0.61 1.33 0.68

0.55 0.82 0.25 0.36 0.11 0.04 0.64 1.51 1.11

0.61 1.19 0.3 0.39 0.13 0.05 0.66 1.68 2.16

0.72 1.32 0.33 0.42 0.13 0.05 0.68 1.84 2.53

0.93 1.43 0.38 0.55 0.14 0.06 0.71 1.98 3.08

0

0.01

0.03

0.06

0.03 0.09

0.25

0.33

0.41

0.4 0.48

0.43 0.56

Source : Estimations de l’ITU (International Telecommunications Union

109

110