Comprendre les Français s'avère tout un art!

sur le génocide arménien Intent to Destroy. Le réalisateur du documen- taire gagnant recevra son prix le dernier soir du festival et une deuxième projection du ...
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6 LE MÉTROPOLITAIN • SEMAINE DU 29 MARS AU 4 AVRIL 2017

Comprendre les Français s’avère tout un art! Les étrangers comprennent mal les Français. Râleurs, arrogants et prétentieux sont souvent des mots utilisés à leur égard. Les auteurs Julie Barlow et Jean-Benoît Nadeau ont présenté leur livre intitulé Pas si fous ces Français à l’Alliance française le 22 mars

Quitterie Hervouet

Salle comble à l’Alliance française pour écouter Julie Barlow et Jean-Benoît Nadeau parler des Français, de leurs codes et de leur culture. C’est après avoir passé plusieurs années en France que les deux journalistes ont décidé d’écrire ce livre, très utile pour tous ceux qui souhaitent mieux comprendre ceux qui y habitent. Les Français peuvent choquer quand ils vont à l’étranger par leurs manières ou leurs réactions. Les étrangers quant à eux ont du mal à comprendre ce peuple complexe quand ils visitent l’Hexagone. « Comment comprendre les Français qui, quand ils s’engueulent, c’est pour faire

connaissance? » questionne Jean-Benoît Nadeau. Et pourquoi cette incompréhension? Eh bien c’est tout simple. Les Français ont des codes bien particuliers et si vous ne les connaissez pas, vous allez au devant de malentendus et de frustrations. « Le premier code est de dire bonjour », rétorque Julie Barlow. Si vous ne dites pas bonjour dans un magasin, au musée ou au guichet de la RATP (transport parisien) et bien attendez-vous à être très mal accueilli et servi. Ne vous adressez jamais à un Français en commençant par excusez-moi, mais par le mot magique qui vous ouvrira les portes de la sympathie française. » « Et n’oubliez pas de dire au revoir », insiste Jean-Benoît Na-

Les auteurs Jean-Benoît Nadeau et Julie Barlow

deau. Vous l’aurez bien compris la vie quotidienne des Français est régie par une série de codes qui est très différente des autres pays et notamment de l’Amérique du Nord. » Deuxième leçon, ne jamais prendre un non pour un non définitif. Julie Barlow précise : « Non, ne veut pas dire non. Mais non, ne veut pas dire forcément oui. Non, cela veut dire « peut-être » si tu es capable de convaincre ». C’est un moyen de négociation. Et pourquoi ce mot tout simple de trois lettes a-t-il une signification plus complexe que dans d’autres pays? C’est parce que « les Français ne disent jamais, je ne sais pas », informe Julie Barlow. Ils valorisent la connaissance et, dès leur plus jeune âge, ils sont entraînés à savoir répondre et à dire non. Il y a également « une propension au négativisme », ajoute Jean-Benoît Nadeau. Les Français ont donc tendance à noircir l’avenir de la société. Un autre code important est de savoir ce qui est privé. Famille, enfants, emploi et argent sont des sujets assez tabous en France. De plus, en public, « les Français ne font pas d’humour mais font de l’esprit », s’amuse Jean-Benoît Nadeau. L’humour est réservé à la sphère privée. Ce qui agace aussi les étrangers, est le fait que les Français adorent corriger les gens et ne se gênent pas de le faire devant tout le monde. Jean-Benoît Nadeau avoue : « Ils ne perçoivent pas ça comme un comportement blessant ». Les Français donnent leurs opinions et s’attendent à ce que leur interlocuteur fasse de même.

Le film Bee Nation donnera le coup d’envoi du festival Hot Docs à Toronto Un film portant sur des élèves autochtones de la Saskatchewan qui participent à la première compétition d’épellation chez les Premières Nations à travers la province, le First Nations Spelling Bee, lancera le festival Hot Docs, un festival international de documentaires canadiens. Les organisateurs ont annoncé que le documentaire Bee Nation sera le film d’ouverture du festival, qui se tient à Toronto du 27 avril au 7 mai. Les festivaliers pourront, entre autres, rencontrer le populaire scientifique Bill Nye, qui fait l’objet du documentaire Bill Nye: Science Guy. Au total, 230 films en prove-

nance de 58 pays seront projetés lors du 24e festival. Dans le documentaire A Better Man, la coréalisatrice Attiya Khan rencontre son ancien copain qui la violentait au quotidien il y a 22 ans, afin de voir si ce dernier est prêt à assumer ses actions antérieures. Parmi d’autres documentaires attendus, on retrouve Becoming Bond, sur le seul acteur à avoir incarné James Bond une fois uniquement, et House of Z, qui parle du designer de mode Zac Posen. Les documentaires canadiens comprennent My Enemy, My Brother portant sur deux anciens ennemis du temps de la guerre Iran-Irak qui se sont ren-

Julie Barlow l’a bien défini au cours de son intervention en disant : « les Français ne parlent pas, ils conversent ». Cette liste de codes n’est pas exhaustive. De nombreux autres

existent pour permettre de mieux cerner le Français et la complexité de la société française. Ne soyez donc pas découragé au premier abord, quand vous rencontrez un Français.

Des élèves de l’école Étienne-Brulé sont sensibilisés à l’écologie responsable Quitterie Hervouet

Le groupe des ÉcoResponsables, formé d’élèves de l’école Étienne-Brulé, a participé le vendredi 24 mars à Une heure pour la Terre, initiative qui consiste à éteindre lumière et appareils électriques pendant une heure et ainsi économiser de l’électricité et de l’énergie. De 13 h à 14, l’école secondaire Étienne-Brûlé et une trentaine d’autres écoles du Conseil scolaire Viamonde ont été ainsi plongées dans le noir. Cette heure pour la Terre qui a lieu chaque année est suivie par de nombreux pays et toutes les grandes capitales dont Paris, Londres, New York et Toronto. Cette initiative permet d’atteindre le grand public afin de le sensibiliser sur la consommation d’énergie et sa préservation ainsi que l’inciter à utiliser les énergies renouvelables. Créé par l’enseignant Mounir Ferrag, le groupe des ÉcoResponsables participe à Une heure pour la Terre depuis une dizaine d’années. Les jeunes ont adhéré tout de suite à ce projet et la raison est simple d’après M. Ferrag, « Une heure pour la Terre est l’une des activités intéressantes qui leur a permis de pouvoir atteindre la majorité de la communauté sur la sensibilisation et la consommation d’énergie. On a rallié tout le Conseil Viamonde », mentionne l’enseignant. Cette an-

née, l’école Étienne-Brulé a réalisé une économie d’énergie de 21 % au cours de la journée du 24 mars et Mounir Ferrag s’en félicite. Ce n’est pas la seule activité parascolaire du groupe des ÉcoResponsables qui comptent une soixantaine d’élèves et qui s’investit plus largement dans les problèmes environnementaux et sensibilisent les jeunes de la 7e à la 12e année à l’écologie. Ce groupe s’implique également dans d’autres projets, notamment celui de La journée de la Terre le 22 avril », le projet Tricycle – écoliers actifs et en sécurité, la Semaine canadienne de réductions des déchets et les Champions de l’air pur. L e s É c o Re s p o n s a b l e s gagnent chaque année des bourses afin de réaliser ces activités et fonctionnent avec son propre budget et non celui de l’école. Ils ont même un groupe de musique – les ÉcoResponsables – qui compose des chansons sur l’environnement. Mounir Ferrag espère que « ce groupe va continuer et qu’il y aura toujours de la relève parce que cela permet aux élèves de sortir de la salle de classe et d’apprendre autre chose en relation avec leur formation. En plus de l’aspect environnemental, le leadership et le travail en groupe permettent d’apprendre beaucoup de choses. » Une très belle initiative applaudie par tous!

contrés à Vancouver il y a 25 ans. La Syrie est abordée dans plusieurs films, notamment dans Hell on Earth: The Fall of Syria and the Rise of ISIS, 69 Minutes of 86 Days et A Memory in Khaki. Le cinéaste canadien Atom Egoyan sera le modérateur d’une discussion à laquelle prendra part le réalisateur Joe Berlinger, qui présentera la première projection internationale du film sur le génocide arménien Intent to Destroy. Le réalisateur du documentaire gagnant recevra son prix le dernier soir du festival et une deuxième projection du film récipiendaire suivra. Source : La Presse canadienne

L’enseignant Mounir Ferrag et une écoResponsable