Communiqu de presse

LE FÉDÉRAL S'ENTEND AVEC LE QUÉBEC POUR… NE PAS AGIR! Québec, le 7 juin 2004- S'il y a un domaine dans les relations fédérales provinciales qui a ...
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« Penser globalement, agir localement »

COMMUNIQUÉ Pour diffusion immédiate

ESPÈCES EN PÉRIL : LE FÉDÉRAL S’ENTEND AVEC LE QUÉBEC POUR… NE PAS AGIR! Québec, le 7 juin 2004- S’il y a un domaine dans les relations fédérales provinciales qui a le vent dans les voiles, c’est bien celui des espèces en péril : les deux niveaux de gouvernement s’entendent sur ce dossier comme larrons en foire pour… ne pas agir!. C’est ce que constatent la Fédération canadienne de la nature et l’Union québécoise pour la conservation de la nature (UQCN), dans un bulletin conjoint des performances des deux niveaux de gouvernement dans le dossier des espèces menacées, publié récemment. Ce bilan a été réalisé parallèlement dans toutes les provinces canadiennes par les groupes environnementaux affiliés. On apprend, à la lecture de ce bilan, qu’au niveau fédéral, les ministres de Pêches et Océans et de l’Environnement, responsables de ce dossier, n’ont rien trouvé de mieux à faire que de lancer un processus inutile de consultations publiques sur l’inscription des espèces, alors que le comité scientifique responsable, le COSEPAC, avait récemment recommandé cette inscription ! Ces consultations ouvrent la porte à la possibilité que certaines espèces de la liste du COSEPAC, comme le carcajou ou la baleine boréale, pour ne nommer que celles-là, ne soient pas légalement inscrites pour des raisons politiques, pour le profit des entreprises. Au Québec, ce sont les étapes administratives sans fin pour la désignation des espèces qui sapent toute l’énergie. On compte sept longues étapes qui aboutissent finalement à des désignations sans réels impacts sur les chances de survie des espèces; l’habitat essentiel à leur avenir ne faisant pas l’objet de protection automatique. Après toutes ces années, une seule espèce au Québec, le caribou de la Gaspésie, bénéficie d’une aire officiellement désignée. Dans ce domaine c’est au Québec d’agir. Ses compétences ayant été âprement défendues lors de la mise en place de la loi fédérale. « Cette responsabilité d’action doit se traduire par des programmes et des efforts concrets », affirme Charles-Antoine Drolet, le responsable de ce dossier à l’UQCN, « …on voit à tous les jours intervenir de nouveaux facteurs comme le déboisement dans le sud du Québec ou les impacts possibles de l’exploration gazière dans le Saint-Laurent, ou encore les changements climatiques, qui rendent davantage problématique la survie des espèces rares ou menacées. On réalise aussi à tous les jours à quel point l’humanité a besoin de ces espèces pour assurer son propre avenir. » Les discours politiques dont la campagne actuelle nous abreuve ne semblent pas indiquer une grande préoccupation des politiciens pour ce dossier. Où va la biodiversité, s’inquiète l’UQCN ? Le Bulletin canadien 2004 et le Rapport provincial 2004 sur les espèces en péril sont disponibles au bureau de l’UQCN ou sur le site web à http://www.uqcn.qc.ca/Biodiversite/biodiversite.html -30Source et information: Charles-Antoine Drolet, président de la commission Biodiversité, Union québécoise pour la conservation de la nature (UQCN) (418) 687-9394