Mercredi 25 novembre 2009 4e CNAG, Numéro 1

Mardi et Jeudi Presse : N°117 L100/06

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Directrice de publication : Anne Jeanneau Illustrateur : Domas

4e Congrès de l’animation en gérontologie Le CNAG, rendezvous incontournable de l’animation en gérontologie, est de retour, les 25 et 26 novembre, à Issy-lesMoulineaux. Partager Au cours des précédents CNAG, à plusieurs reprises, des animateurs ont évoqué le sentiment d’être isolé dans leur pratique professionnelle. Aussi, pour certains, le CNAG est devenu un rendez-vous incontournable pour échanger entre pairs, remettre en cause leur expérience, découvrir des outils et s’enrichir. Un lien à l’actualité Chaque année, les thématiques du CNAG se font l’écho de l’actualité de l’animation en gérontologie. La première année, les interventions étaient axées autour de la reconnaissance de la profession. Ceci acquis, après la mise en place

de formations diplômantes, les organisateurs du CNAG ont apporté des méthodologies concernant le projet de vie. Lors de la 3e édition, c’est le travail en équipe qui a été valorisé pour construire, partager, évaluer… Enfin, cette année, le CNAG va travailler à répondre aux difficultés que peuvent rencontrer les animateurs face à des personnes âgées en perte d’autonomie. Comment communiquer et animer avec ce public particulièrement fragile ? Un rendez-vous reconnu Le CNAG n’est pas seulement attendu par les animateurs. Il est aussi reconnu par les instances politiques. Aussi, cette année, Nora Berra, secrétaire d’État aux Aînés, a souhaité être présente, pour prendre la parole lors de cet événement.

Le CNAG, l’avenir des formations et le GAG… interview de Bernard Hervy (suite en page 2) Comment s’est fait le choix du thème du 4e CNAG ? Le choix du thème s’est dessiné à partir des évaluations du congrès de l’année dernière. Plusieurs thèmes correspondaient à des demandes fortes, ils ont été ensuite travaillés avec le comité scientifique, ce qui nous a amené à trois termes différents et qui se complètent : expression, communication, animation ; et bien sûr en lien direct avec notre public, les adultes âgés fragiles. La structuration du congrès évolue : on y trouve nos caractéristiques habituelles (échanges entre les participants, alternance petits groupes – grand groupe, alternance travaux de fond et expériences, témoignages en lien avec le thème, …), mais avec une thématique plus large, qui dépasse l’animation stricte et le rôle de l’animateur, et qui se trouve déclinée selon des lieux d’exercice, ou selon leurs acteurs qui ne sont pas uniquement les animateurs. L’époque de la reconnaissance (qui pour nous a marqué les années 2000) se clôt, nous sommes maintenant dans celle des coopérations.

Qui sont les participants ? La motivation ne faiblit pas ! Cette année, au 20 novembre, les participants étaient aussi nombreux (571) qu’à la même date l’an passé. En 2008, avec les inscriptions de dernière minute, il y avait eu finalement près de 700 congressistes. Le nombre d’animateurs (310) est identique à l’an passé (314). Les aides médicopsychologiques sont un peu plus nombreux (36 contre 20 en 2008) ainsi que les aidessoignants (67 contre 32 l’an passé). Ces trois professions représentent 75 % des participants. Les directeurs sont en moins grand nombre (13 contre 24 en 2008). Sur le plan géographique, le Loiret arrive en tête avec 25 inscrits, vient ensuite Paris (24) et la Loire-Atlantique (22). Au total, 84 départements seront présents, soit 2 de plus qu’en 2008. La région Centre est particulièrement représentée avec 78 participants. Elle est pourtant beaucoup moins peuplée que l’Ile de France qui compte 73 inscrits. La Bretagne suit avec 53 congressistes, puis la LoireAtlantique avec 49.

Nous avons décidé de ne plus lire les livres, mais les rides de nos ancêtres. David Choquehuanca Ministre des Affaires Étrangères de Bolivie Communiquer, c'est mettre en commun; et mettre en commun, c'est l'acte qui nous constitue. Si l'on estime que cet acte est impossible, on refuse tout projet humain. Albert Jacquard

Le CNAG, l’avenir des formations et le GAG…

Qu’est-ce que Vite Lu ?

(suite de la page 1) interview de Bernard Hervy

Le Vite Lu que vous lisez actuellement, est un numéro exceptionnel, spécial CNAG ! Vite Lu, dans sa forme habituelle, est un journal créé en 2003, à destination des adultes âgés. C’est un support à l’animation d’ateliers revue de presse, expression, écriture… Bi-hebdomadaire, il est envoyé deux fois par semaine, les mardi et jeudi, par fax ou par mail. La première page concerne l’actualité nationale et internationale. Les articles sont rédigés avec des mots simples et des phrases courtes. Une seconde page, le mardi, est ouverte à l’expression des lecteurs de nos différentes publications (personnes en situation d’insertion, personnes handicapées… et bien sûr, résidents en maisons de retraite). Le jeudi, une page spécialisée adultes âgés, élaborée en partenariat avec le Groupement des animateurs en gérontologie, revient sur des faits historiques vécus, relate l’actualité du « 4e âge », évoque des informations insolites… Conçue comme un outil pour les animateurs, elle favorise l’expression des personnes âgées et maintient le lien social dans et par l’actualité. Aujourd’hui, près de 700 établissements, associations, CCAS… utilisent Vite Lu. Pourquoi pas vous ?

Que deviennent les thèmes des congrès passés ? Ces thèmes continuent à être travaillés et nous sommes tenaces ! La charte de l’animation en gérontologie a marqué le CNAG 1 : elle a été largement diffusée ; mais nous allons plus loin : chaque congressiste a aujourd’hui un nouveau tirage de la charte en format affiche 80x60, pour un nouvel élan de ce texte collectif et de référence. Le CNAG 2 a travaillé sur les projets personnalisés : actes et livre ont complété, et l’ensemble a été conforté par la recommandation ANESM à laquelle nous avons participé. Depuis un mois, un site de travail sur notre portail approfondit la mise en œuvre. Le CNAG 3 portait sur l’évaluation ; le congrès, les actes ont réactualisé la nécessité de l’évaluation, son rôle dans les coopérations comme dans l’évolution, et nous en voyons les applications sur le terrain : de plus en plus, les animateurs évaluent leurs actions, et sur des critères d’animation. L’an dernier, l’inquiétude était forte sur l’avenir des formations professionnelles à l’animation. Où en sommes-nous ? Nous en parlerons dans l’actualité professionnelle. Les démarches du GAG, celles de nos partenaires (CNAJEP, AFORTS), et surtout l’union large et forte sur nos valeurs professionnelles ont fait reculer le projet. La filière professionnelle de l’animation se poursuit. Les livrets référentiels du ministère viennent de sortir pour les DE et DES animation, et nous y avons participé. Reste la question des équivalences que nous voulons «partielles et réciproques», avec d’autres filières. C’est fait avec les Affaires Sociales, mais pas encore avec l’Éducation Nationale qui s’y refuse encore… Pour l’animation en gérontologie, l’actualité se situe sur son financement : il est anormal qu’elle soit encore à charge des personnes, dans les tarifs hébergement. Nous demandons que les crédits autonomie-dépendance soient consacrés à leur objet : l’aide directe à la vie quotidienne et à la vie sociale, en établissement comme à domicile, et pas à autre chose. C’est le long débat sur le 5e risque que le CNAG n’évitera pas. La profession a beaucoup avancé dans sa construction ces dernières années. Aujourd’hui, nos difficultés sont aussi celles des autres professionnels confrontés aux économies à court terme et aux abus du management à courte vue. L’union interprofessionnelle est la seule réponse possible, il est urgent de la construire. Et au GAG, quoi de neuf ? Un chantier essentiel, encore peu visible, mais dont les enjeux sont déterminants : notre outil de développement a été notre site, créé en 2001 (aujourd’hui, 5 000 inscrits, 350 visites par jour) ; il nous faut aller plus loin. Le portail internet ouvert depuis un mois vise à construire des moyens de travail, d’échange et d’action qui nous soient propres et qui soient totalement indépendants. Le portail regroupe déjà 30 sites en lien les uns avec les autres. Certains de nos projets comme la commission REPAS (Repères et Éthique Professionnels en Animation Sociale) ont pris du retard. Mais leur moyen de fonctionnement est maintenant créé, et ils vont très vite devenir opérationnels. e

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Pour plus d’informations et découvrir Vite Lu gratuitement durant 3 semaines, rendez-vous sur le stand du CNAG. Le langage humain ne répond pas seulement à des besoins pratiques et utilitaires. Il répond aux besoins de communication affective. Il permet également de parler pour parler, de dire n'importe quoi pour le plaisir de communiquer avec autrui. Edgar Morin

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