Claude Béchard, ministre Ministère du Développement

10 oct. 2006 - Ministère du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs. 675, boul. René-Lévesque Est, 30e étage. Québec (Québec) G1R 5V7.
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Claude Béchard, ministre Ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs 675, boul. René-Lévesque Est, 30e étage Québec (Québec) G1R 5V7 Le 10 octobre 2006,

OBJET : Étude d’impact environnemental pour le projet de développement au Parc national du Mont-Orford

Monsieur Béchard, Dernièrement, votre gouvernement s’est empressé de demander une étude de faisabilité économique du projet Nicolet au Parc national du Mont-Orford. Bien que nous soyons toujours fortement opposés au projet de vente des terrains du Parc, nous exigeons que vous demandiez, avec le même empressement, une étude sur les impacts environnementaux d’un tel projet et ce, avant de lancer les appels d’offre. Pour être conséquent avec le discours de votre gouvernement et pour prouver que vous accordez autant d’importance à la protection de l’environnement qu’au développement économique, la demande d’une étude d’impacts sur l’environnement s’impose. Ainsi, nous connaîtrons clairement les impacts sur les eaux de surface, les eaux souterraines, sur les habitats, sur la qualité de vie des citoyens, etc. Rappelons que le projet proposé prévoit la déforestation d’un immense massif forestier mature de 85 hectares. Il est donc impératif d’évaluer les conséquences environnementales de la perte de cet important couvert forestier, notamment sur le système hydrique du ruisseau Castle et de la rivière aux Cerises et sur les quantités de phosphore libéré suite aux coupes forestières, ce qui représente la cause première de prolifération de cyanoactéries dans nos lacs. De plus, il est fondamental de s’assurer que la capacité de support en eau, non seulement pour le pompage d’eau de l’étang aux Cerises pour l’enneigement artificiel, mais aussi pour tout projet de développement d’unités d’habitation, qu’il soit à l’intérieur ou à l’extérieur des limites du Parc. Selon le rapport du BAPE de 2005 (projet de développement sur le même territoire), on ne pouvait conclure si le projet proposé porterait atteinte à la biodiversité puisque les inventaires biophysiques étaient incomplets. Or, ces inventaires n’ont toujours pas été complétés. Ceci nous laisse croire que le gouvernement est prêt à détruire le milieu, sans en connaître sa réelle valeur écologique. Tout comme le BAPE, nous croyons qu’il est primordial de procéder à de tels inventaires avant de ne compromettre sa survie par la vente de terrains. Malgré la vaste désapprobation sociale face à la vente d’une partie du Parc national du Mont-Orford, qu’aucune consultation publique, tel que prévu dans la Loi des parcs, n’ait été tenue, et qu’aucune preuve ne confirme que ce territoire n’a plus de valeur pour la conservation, votre gouvernement persiste et met en vente 458,6 hectares de terrains du Parc, faisant fit de la Loi sur les parcs qui l’interdit explicitement. Nous tenons à vous rappeler qu’une majorité importante de la population est en désaccord avec votre décision de vendre les terrains du Parc au profit de promoteurs privés. Il n’est pas trop tard, vous pouvez toujours revenir sur votre décision et ainsi conserver le respect des citoyens du Québec. La Coalition SOS Parc Orford vous réitère sa demande à l’effet de retirer la Loi 23 afin de préserver comme il se doit, l’intégrité écologique et territoriale du Parc national du Mont-Orford. La Coalition SOS Parc Orford Claude Dallaire, coordonnateur cc. Jean Charest

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