Chiffres clés Ouverture Bilan et perspectives - AXA.com

1 janv. 2016 - catastrophe pour nous couvrir contre la pandémie. L'exemple utilisé pour la pandémie est également valable pour d'autres risques comme les ...
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Chiffres clés 

891 actionnaires présents



8 930 actionnaires représentés (dont 5 527 se sont exprimés par Internet)



5 962 actionnaires ayant voté par correspondance (dont 3 073 se sont exprimés par Internet)



Soit au total 59,19 % des actions ayant le droit de participer au vote et 63,82 % des droits de vote.

Ouverture M. Henri de Castries, Président-directeur général d’AXA a ouvert la séance avec la constitution du Bureau et a présenté l’ordre du jour.

Bilan et perspectives 

Henri de Castries

Président Directeur Général

Nous fêtons en 2015 les trente années de la marque AXA. Depuis trente ans, en nous concentrant sur notre cœur de métier, nous avons bâti une plate-forme mondiale de grande qualité. Notre métier consiste à protéger et permettre à nos clients – particuliers ou entreprises – de vivre, de se développer et d’entreprendre plus sereinement. Protéger, cela veut dire préserver l’avenir de ses proches, préserver sa propre santé, protéger ses biens, faire fructifier son épargne, protéger l’exploitation de son entreprise, protéger ses partenaires et protéger ses collaborateurs. Il n’y a pas de prise de risques sans compréhension de ces risques ni sans protection contre ces risques. Notre métier consiste à accompagner l’ensemble de nos clients dans cette démarche pour qu’ils puissent vivre leur vie. Ce métier, nous le faisons depuis trente ans sous la marque AXA. En trente ans, le Groupe est devenu un leader mondial en matière d’assurance et de gestion d’actifs.

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Aujourd'hui, le Groupe est présent dans 59 pays, il sert 103 millions de clients et compte plus de 160 000 collaborateurs dans le monde. AXA est, pour la sixième année consécutive, la première marque d’assurance mondiale. Le chiffre d'affaires du Groupe en fait l’une des grandes entreprises mondiales. La situation de ses fonds propres en fait un bilan extrêmement solide. En 2014, malgré une conjoncture compliquée, AXA a développé ses activités et vu son résultat opérationnel atteindre son plus haut niveau historique, avec une progression du chiffre d'affaires de 3 %. Son résultat a progressé plus rapidement que son chiffre d'affaires, à raison de 8 % pour le résultat opérationnel et 12 % pour le résultat net. Cette croissance est équilibrée car elle s’est produite dans l’ensemble de nos activités : 

Vie, Epargne et Retraite ;



Dommages ;



Gestion d’actifs.

La croissance de l’activité est plus forte sur le segment Vie, Epargne et Retraite. La croissance du résultat opérationnel a également été forte en assurance Vie, après des années plus difficiles du fait de la crise financière. Le segment Dommages enregistre lui-même une performance de bon niveau. Si l’activité de Gestion d’Actifs a dû souffrir de difficultés spécifiques au cours des années précédentes, 2014 est une année de rattrapage, qui a vu la collecte nette redevenir positive et le résultat opérationnel progresser de manière satisfaisante. La performance de 2014 s’inscrit bien dans le parcours que nous avions défini en 2010, dans le cadre d’Ambition AXA à l’horizon 2015 et nous sommes, aujourd’hui, bien alignés avec l’ensemble des objectifs de notre plan. La croissance du résultat et le bon alignement avec nos objectifs nous permet de vous proposer de distribuer cette année un dividende de 0,95 euro par action, soit une progression de 17 % par rapport à l’exercice précédent. Au regard des coûts, cela correspond à un rendement de l’action de 5 % au 31 décembre 2014. Le taux de distribution se situe désormais au milieu de la fourchette annoncée. Le dividende, qui avait significativement baissé au cours de la première année de la crise financière, progresse ainsi de façon régulière depuis 2010. Il ne faut pas seulement constater les résultats au titre de l’année 2014, mais aussi examiner si cette année a été l’occasion de préparer l’avenir.

I)

Assurer l’avenir :

a)

Déployer le Groupe vers les marchés les plus porteurs

AXA est à ma connaissance le seul Groupe de cette ampleur à avoir conclu un partenariat avec la Banque Mondiale. Ce partenariat nous permet de mettre à la disposition de certaines populations des services nouveaux, ce qui nous offre d’excellentes perspectives pour le développement de nos affaires et de mieux protéger nos clients. Depuis 2010, nous avons dépensé un milliard d’euros par an en acquisitions. En 2014 nous avons acquis une société d’assurances au Nigéria, qui est à la fois le marché économique le plus important et celui qui croit le plus rapidement en Afrique. Deuxièmement, nous avons consolidé notre position en Pologne. Enfin, malgré la crise brésilienne, nous avons lancé une activité d’assurance aux entreprises au Brésil, car nous pensons que nous pouvons gagner de nouveaux clients sur ce segment. Nous avons également, à l’intérieur même de l’exploitation courante du Groupe, procédé à un certain nombre d’efforts ou de réorientations. En matière d’assurance vie et d’épargne, nous essayons de vendre davantage de solutions de prévoyance et de santé, activités sur lesquelles nos clients sont insuffisamment couverts.

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Par ailleurs, nous souhaitons accélérer la commercialisation des unités de compte. Nous avons en 2014 créé une ligne de métiers dédiée à la santé, pour bien marquer notre ambition de développer ce segment. Nous souhaitons enfin développer l’assurance aux entreprises, en particulier les petites et moyennes entreprises. Celles-ci sont insuffisamment couvertes et supportent des risques trop importants. b)

Accélérer la transformation digitale de nos activités

Il faut, de manière croissante, se préparer au futur et assurer l’avenir en accélérant la transformation digitale de nos activités. Ce sujet concerne chaque collaborateur, chacun des dirigeants et chacun des membres du Comité de Direction du Groupe. La transformation digitale de nos activités est en effet le reflet de la transformation technologique et opérationnelle qui s’opère dans le monde. En 2015, nous investissons 450 millions d'euros dans la transformation numérique. Au total de 2013 à 2015 nous aurons ainsi investi 950 millions d’euros. Le service aux clients se transforme de façon fondamentale et le traitement des données, qui constitue le système sanguin des assureurs, se transforme également. Il est de notre devoir de prendre part à ce changement. La révolution qui se profile dans ce domaine a pour équivalent l’introduction de l’électricité dans le secteur productif au 19ème siècle. Nous devons comprendre ce système avant nos concurrents, afin d’améliorer le service rendu à nos clients et de poursuivre la modernisation de nos réseaux de distribution. Le mobile est d’ailleurs devenu un outil de transaction élémentaire. Chez AXA nous avons créé le Data Innovation Lab, un centre d’expertise qui nous permet d’innover en matière de traitement des données, pour offrir un meilleur service, de meilleurs produits et des tarifs adaptés à nos clients. Nous devons également bâtir un cadre technique et éthique, car les questions d’utilisation des données figurent au premier plan. c)

Soutenir et encourager l’innovation

Afin que l’innovation pénètre le Groupe, nous connectons le Groupe aux entreprises et aux projets les plus innovants. Nous avons lancé AXA Strategic Ventures, fonds qui a pour objectif de prendre des participations dans des sociétés capables d’apporter des solutions innovantes pour l’ensemble de nos clients. Nous avons conclu des partenariats avec les grands noms de ce monde nouveau, en particulier Facebook et LinkedIn. Nous essayons bien sûr aussi d’accélérer la diffusion de cette culture de l’innovation dans le Groupe, avec les COOCs (utilisation des possibilités offertes par le digital en matière de formation permanente et accélérée). Nous faisons aussi du reverse mentoring qui est une façon de pousser la réorganisation de l’entreprise et l’appropriation des nouvelles technologies. Nous aidons les start-ups à l’extérieur et à l’intérieur (start-in) en encourageant des projets de rupture proposés par nos collaborateurs. d)

Intégrer les générations futures

L’expansion, ce ne sont pas seulement des techniques, des investissements, des territoires. Ce sont aussi des hommes. Nous essayons d’intégrer les générations futures à l’intérieur de l’entreprise. Vous savez que nous avons participé à l’initiative lancée par Nestlé, Alliance for Youth (Alliance pour la Jeunesse). Pour les quatre années à venir, AXA a pris l’engagement d’offrir à 20 000 jeunes des opportunités d’emploi ou de première expérience professionnelle. A la fin de la première année, nous avons déjà offert plus de 12 000 opportunités professionnelles à des jeunes, dont la moitié en Europe. Nous souhaitons poursuivre dans cette voie.

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e)

Contribuer à une société plus sûre

Nous poursuivrons notre action, pas seulement au seul profit des clients du Groupe, mais aussi en apportant notre contribution, avec modestie, mais avec énergie, à la société en général. Nous pensons que notre connaissance des risques sociaux, de l’économie peut être mise au service de tous. Nous en donnerons deux exemples : 

d’une part, notre action au travers du Fonds AXA pour la Recherche, qui soutient la recherche fondamentale dans le domaine des risques environnementaux et socioéconomiques, ainsi que les risques propres à la vie humaine. Nous avons déjà versé 131 millions d'euros à près de 500 projets. 44 nouveaux projets ont été soutenus en 2014 ;



d’autre part, nos partenariats avec les ONG qui mènent des actions de prévention et de réparation. Nous citerons ici l’exemple de Care, avec laquelle nous essayons de venir en aide aux populations les plus vulnérables, pour qu’elles puissent mieux se préparer au risque climatique. Dans quelques jours, je me rendrai en Thaïlande pour examiner les pratiques du terrain visant à aider les populations défavorisées à faire face au risque d’inondation.

Telles sont les actions que nous menons au titre de la responsabilité sociale d’entreprise, pour mieux insérer le Groupe dans un monde qui ne cesse pas de se transformer. L’année 2014 est une année de bonne facture, qui s’inscrit dans une trajectoire et prépare la mise en œuvre d’une vision. Merci beaucoup.

Gagner un temps d’avance sur les risques 

Alban de Mailly Nesle

Directeur des Risques

La prise de risque est inhérente au métier d’assureur. Lorsqu’un client souscrit nos polices, nous lui garantissons qu’il sera protégé contre les différents aléas, à tout instant. En tant que gestionnaires du risque, il nous revient de garantir que nous serons à tout moment en capacité de tenir cette promesse contractuelle. Au-delà du client, c’est à la Direction Générale et aux actionnaires que nous souhaitons garantir que nous serons capables de résister aux différents événements qui pourraient nous impacter. Pour ce faire, nous devons évidemment connaître nos risques. Nous devons les sélectionner, les prévenir, les quantifier et les gérer. Les risques auxquels nous devons faire face sont de trois ordres : 

les risques affectant les biens de nos assurés (catastrophes naturelles, incendies, inondations, risques mineurs) ;



les risques liés à la vie humaine (santé, dépendance, mortalité) ;



les risques économiques et financiers (placement de nos provisions, garanties ou rendements financiers promis aux assurés).

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I)

Evaluer les risques pour mieux résister aux chocs

Nous voulons déterminer quels sont les risques qui se produisent avec une fréquence élevée, mais pour lesquels la perte unitaire est faible (comme les accrochages de voitures). Nous voulons distinguer ces risques de ceux qui se produisent avec une fréquence beaucoup plus faible, mais avec un impact beaucoup plus élevé, comme les catastrophes naturelles, les pandémies ou les crises économiques majeures. A cet effet, nous développons des modèles qui nous permettent de rattacher les risques à l’une ou l’autre de ces catégories et d’évaluer leur impact potentiel. Dans un premier temps, nous mesurons la perte potentielle au regard de nos expositions, avant de déterminer notre tolérance au risque, qui mesure le seuil de perte théorique, qui est notre seuil de perte maximal. Ce seuil est déterminé en fonction de nos fonds propres et de notre capacité bénéficiaire. Nous comparons les pertes potentielles et notre tolérance au risque. S’il s’avère que le risque est trop élevé, nous avons trois façons de gérer l’exposition. Nous pouvons soit réduire notre exposition en vendant moins des garanties concernées, soit céder cet excédent de risque à des réassureurs, ou encore les céder aux marchés financiers. C’est très exactement ce que nous avons fait la semaine dernière, lorsque nous avons émis une obligation catastrophe pour nous couvrir contre la pandémie. L’exemple utilisé pour la pandémie est également valable pour d’autres risques comme les catastrophes naturelles ou un choc majeur sur les marchés financiers. Si nous voulons comprendre les risques qui peuvent nous affecter aujourd'hui, nous souhaitons également comprendre comment ces risques peuvent évoluer dans le futur. Nous vendons des polices, notamment en assurance vie qui seront encore en vigueur dans trente ou cinquante ans. Nous commercialisons des polices en assurance dommages dont nous ne connaîtrons réellement la sinistralité que dans cinq, dix ou quinze ans. C’est pourquoi nous devons déterminer aujourd'hui comment les risques que nous connaissons peuvent nous affecter à l’avenir. Grâce à notre expérience acquise au cours des dernières décennies, et nos travaux menés avec des chercheurs internes ou externes, comme ceux du Fonds AXA pour la Recherche, nous essayons de comprendre comment ces risques peuvent se déformer et de mettre en place des indicateurs qui nous permettent de comprendre s’ils sont en train de se matérialiser. Il existe une relation forte entre nos risques, nos fonds propres et nos résultats. La quantité que nous voulons prendre est limitée par la tolérance au risque. Solvabilité II établit un lien direct entre la quantité de fonds propres que nous devons détenir et la quantité de risques que nous souscrivons. Dès lors que la quantité de fonds propres détenus n’est pas illimitée, nous devons sélectionner nos risques.

II)

L’importance de la culture des risques

Dans le Groupe, nous sommes 650 à gérer les risques d’AXA. Dans la réalité, tous nos collaborateurs participent à la gestion des risques et au développement de la culture des risques : 

le souscripteur d’une police, parce qu’il réalise une analyse précise des risques de l’usine qu’il va assurer ;



l’agent qui distribue nos polices, parce qu’il s’assure de la clarté de la police et de sa conformité à la réglementation ;



le régleur de sinistres, parce qu’il est bien souvent le premier à voir émerger les nouveaux risques et peut donc alerter la Société ;



le gestionnaire d’actifs, qui place les provisions et doit donc être extrêmement conscient des risques des marchés financiers.

Nous sommes une société pérenne et responsable depuis des décennies, parce que chaque collaborateur participe à la culture du risque et comprend les risques qu’il fait porter à la Société.

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La transformation numérique en action chez AXA France 

Amélia Oudéa Castera

Directrice générale adjointe d'AXA Particuliers / Professionnels, Directrice Digital, Marque et Partenariats

La transformation numérique que nous poursuivons chez AXA France a un but majeur : tirer le meilleur parti des technologies, que ces technologies concernent les outils ou le traitement des données pour nous permettre d’interagir avec nos clients et nos prospects de façon parfaitement fluide et de les protéger de la manière la plus performante, en nous assurant de cela à chaque étape de la relation client. Pour nous, cette transformation numérique signifie une chose : devenir multi-accès. La notion de multi-accès induit une réciprocité. D’une part, cela signifie qu’il faut rendre notre expertise, notre conseil, nos produits, nos services parfaitement accessibles aux personnes qui se tournent vers nous, quel que soit leur canal de communication de prédilection (visite en agence, rendezvous à domicile, appel téléphonique, Web, réseaux sociaux). D’autre part, cela signifie que nous devons nous mettre en capacité d’accéder au client et de lui délivrer nos messages, nos couvertures, nos services par le moyen le plus adapté, que ce moyen soit traditionnel ou plus technologique (envoi d’un SMS, d’une notification push, d’un message sur Twitter ou Facebook). Avant la souscription, nous devons garantir à nos prospects un accès performant à l’information, aux conseillers et au prix. Par exemple au cours de l’année 2014, nous avons refondu entièrement, notre plate-forme Internet de façon à ce que les éléments pratiques mis à la disposition des clients soient d’une ergonomie parfaite, quel que soit le support utilisé (ordinateur, mobile, tablette) pour simplifier l’accès à l’information. Nous avons décidé de faire converger cette plate-forme Internet avec celle d’AXA Banque, de manière à créer un carrefour d’audience qui aujourd'hui représente environ un million de visiteurs uniques chaque mois. Deuxième exemple : nous avons développé un outil de géolocalisation des conseillers AXA, qui est devenu la troisième page la plus consultée de cette plate-forme Internet. Elle offre à chacun la possibilité de trouver, à travers des filtres et des cartes, la meilleure expertise au meilleur endroit. Troisième exemple : nous cherchons à garantir un accès toujours plus fluide, toujours plus rapide à des simulations tarifaires personnalisées. Nous mettons désormais à la disposition des prospects, sur le mobile une première estimation tarifaire en moins d’une minute pour une police d’assurance automobile. Dans le domaine de la santé, les clients peuvent souscrire une assurance complémentaire dans l’une de nos 3 600 agences AXA. Ils peuvent également le faire à leur domicile, auprès de l’un de nos 4 500 conseillers disponibles. Ils peuvent aussi choisir d’utiliser le Web à des degrés divers, de la recherche d’information à la souscription de cette complémentaire santé, jusqu’à la signature électronique du contrat et le paiement en ligne de la transaction. Depuis 2009, nous observons un mouvement d’extension du e-business à un nombre toujours plus important de lignes de produits : l’automobile, la santé, la prévoyance, la banque et demain, l’habitation. Ce mécanisme concerne aussi des produits dits « de poche », comme l’assurance voyage ou la protection juridique. Au quotidien, il est essentiel de donner à nos clients le libre choix du mode d’interaction avec leur conseiller et de faire en sorte, quel que soit le canal choisi, que la relation client soit riche, outillée et interactive. Parmi nos 3 600 agences, 600 ont fait l’objet d’un effort tout particulier de modernisation. Ce sont des agences AssurBanque. Le numérique nous a vraiment permis de délivrer aux clients qui se rendent en agence une expérience augmentée.

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A domicile, nous avons également veillé à améliorer la qualité de la relation client. 4 500 conseillers sont ainsi dotés d’un iPad, ce qui permet de réaliser avec le client un certain nombre de simulations interactives (d’assurances ou bien fiscales), de lui donner accès à des applications interactives ou encore de retrouver, grâce à la gestion électronique de documents, un historique de contrats qu’il serait fastidieux de transporter avec soi. Au-delà de cette liberté d’interaction, notre seconde exigence au quotidien est de donner à chacun de nos clients la faculté, 7 jours/7 et 24 h/24 d’accéder à tous leurs services clés depuis le mobile. A cet effet, nous avons conçu une application appelée Mon AXA. Elle permet de consulter l’intégralité de ses contrats d’assurance, de visualiser l’évolution de son épargne, de suivre les mouvements sur ses comptes bancaires ou encore de suivre le versement, par exemple, d’un remboursement santé. Cette application mobile permet également d’accéder à toutes les attestations, de modifier ses coordonnées ou le nom de ses bénéficiaires. Elle permet de géolocaliser les partenaires santé du réseau Itelis, ou les partenaires Garages Services avec lesquels AXA a négocié des tarifs avantageux. En outre, elle permet d’accéder en un seul clic à l’assistance et de recevoir des notifications afin d’être alerté des étapes de traitement de son dossier ou de recevoir une alerte climatique. Demain, elle permettra à nos clients de piloter à distance le fonctionnement de leurs objets connectés dans leur maison, afin de mieux protéger leur domicile. Pour conclure, dans les moments clés le digital nous permet de simplifier et d’accélérer les démarches de nos clients. Depuis le 1er décembre 2014, une application commune aux assureurs de la place a été développée pour faire son constat auto depuis son téléphone mobile: l’application e-constat. Chez AXA France, nous avons paramétré l’application Mon AXA afin qu’elle soit parfaitement connectée à l’application e-constat. Lorsque nos assurés lancent l’application e-constat depuis Mon AXA, ils bénéficient d’un remplissage automatique de nombreuses données. Ils ont ensuite la faculté de procéder par voie électronique à l’envoi du constat, qui vaut déclaration. A tout moment de ce processus digital, nos clients conservent la faculté d’en référer à leur agent. Le modèle que nous construisons n’est pas un modèle purement digital, mais un modèle multi-accès, à visage humain et qui vise à capitaliser à la fois sur la proximité, l’expertise, la rassurance de nos hommes et nos femmes sur le terrain, tout en tirant tout le potentiel des technologies numériques.

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Performance 2014 

Denis Duverne

Directeur Général Délégué

Nous avons entamé la dernière année de notre plan Ambition AXA, qui couvre la période 2011-2015. Dans ce plan, nous avions défini trois priorités : 

la sélectivité, c'est-à-dire une croissance durable de nos résultats et de nos cashflows opérationnels disponibles dans les pays matures ;



un doublement de notre taille dans les marchés à forte croissance ;



l’amélioration de notre efficacité partout dans le monde. Nos résultats sont en ligne avec cette ambition.

I)

Optimisation du mix d’activité

1)

Sélectivité au profit des segments les plus porteurs

Sur le segment Vie, Epargne et Retraite, nous avons modifié de façon significative le mix des produits. La prévoyance et la santé représentent 37 % de nos affaires nouvelles. Les ventes de produits en unités de compte ont également progressé, pour représenter 35 % de nos affaires nouvelles et la partie fonds général épargne a été ramenée de 25 % à 15 % de nos affaires nouvelles entre 2010 et 2014. En assurance Dommages, le poids de l’assurance des entreprises a été renforcé, passant de 38 à 41 % du total. En outre, nous avons amélioré notre indice de rentabilité. En quatre ans, le ratio combiné est ainsi passé de 99,5 % à 96,9 %.

2)

Accélération vers les marchés à forte croissance

Sur le segment Vie, Epargne et Retraite nous avons vu le résultat opérationnel progresser de 27 % par an dans les pays émergents. Le poids de ces pays émergents dans le résultat opérationnel Vie, Epargne et Retraite représente désormais 15 % du total. En assurance dommages, grâce à la combinaison de la croissance organique et des acquisitions, le résultat opérationnel dans les pays émergents et l’assurance directe a été multiplié par 3,8. Le poids de ces pays émergents et de l’assurance directe dans le résultat opérationnel de l’assurance Dommages représente dorénavant 15 % du total.

3)

Un Groupe plus efficace

Nous visions un objectif d’1,5 milliard d’euros d’économies en cinq ans. Au bout de quatre ans, nous avons réalisé 1,6 milliard d'euros d’économies et avons donc réévalué notre ambition à 1,9 milliard d'euros. Parallèlement, nous avons continué à investir. En 2015 notre programme d’investissements représente 1,5 milliard d'euros dont 35 % en marketing et en distribution, 34 % dans les opérations et 31 % dans les fonctions support. Sur ce 1,5 milliard d'euros, 450 millions d'euros sont investis cette année dans le digital.

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II)

Résultats 2014

1)

Aperçu général de nos activités Vie, Epargne, Retraite

Nous avons enregistré une progression de nos affaires nouvelles de 6 % sur le segment Vie, Epargne et Retraite, dont une progression de 3 % sur la prévoyance et la santé, 9 % sur les unités de compte, 11 % sur le fonds général. La collecte nette s’élève à 4 milliards d'euros. La marge sur les affaires nouvelles s’établit à 34 %. Le résultat opérationnel de l’activité Vie, Epargne et Retraite est tiré par la prévoyance et la santé, qui représente 52 % du résultat. Les unités de compte représentent 26 % de ce résultat opérationnel et le fonds général épargne 20 %. Le résultat opérationnel de l’activité Vie, Epargne et Retraite a progressé de 14 % par rapport à 2013, à 3,132 milliards d'euros. Le rendement de nos actifs, qui diminue très progressivement en raison de la baisse des taux d’intérêt, a atteint 3,7 % en 2014.

2)

Aperçu général de nos activités Dommages

Le chiffre d'affaires de cette activité a progressé de 1 % dans les marchés matures, de 2 % dans les marchés émergents du fait d’un ralentissement marqué au Mexique et en Turquie, mais de 7 % en Asie et de 5 % dans l’assurance directe. Au total, le chiffre d'affaires a progressé de 1 %. L’assurance des particuliers a progressé de 1 % et l’assurance des entreprises de 2 %. En termes de profitabilité, notre ratio combiné courant, qui mesure la performance de l’exercice 2014 a été en amélioration, avec 97,6 % contre 97,8 % en 2013. Cette amélioration est donc modeste, mais l’impact des catastrophes naturelles a doublé, passant de 0,8 à 1,9 point de ratio combiné en raison notamment de la grêle en Europe et de l’ouragan dans le Golfe du Mexique. Le ratio combiné tous exercices s’est très légèrement détérioré, avec 96,9 % par rapport à 96,6 % en 2013. Nous visons un objectif de 96 % en 2015. Le résultat opérationnel, du fait de ces catastrophes naturelles, n’a progressé que de 2 % sur une base comparable et le rendement des actifs s’est maintenu à un excellent niveau, à 3,9 % en 2014.

3)

Aperçu général de nos activités de gestion d’actifs

La collecte nette affiche une forte progression, atteignant +19 milliards d'euros contre +12 milliards d'euros en 2013 chez AXA Investment Managers et +3 milliards d'euros contre 4 milliards d'euros en 2013 chez AB aux Etats-Unis. Le résultat opérationnel a progressé de 12 %, si l’on exclut de la comparaison l’impact de la cession d’AXA Private Equity opérée au dernier trimestre de l’année 2013.

4)

Résultats d’AXA France

AXA France représente un chiffre d'affaires de 21,2 milliards d'euros, en progression de 6 % en 2014. Le ratio combiné ressort à 97,2 %. Les unités de compte représentent 31 % des ventes de produits d’épargne d’AXA France contre 17 % pour le reste du marché. 12 % des nouveaux clients en automobile sont venus via Internet. Nous enregistrons par ailleurs une progression de 11 % du chiffre d'affaires en assurance des personnes individuelles et 283 000 affaires nouvelles en prévoyance individuelle. Le résultat a été assez équilibré entre les différentes lignes d’activité : 41 % pour l’assurance dommages, 24 % pour l’épargne en euros, 23 % pour la prévoyance et la santé, 12 % pour les unités de compte. Le résultat opérationnel est resté stable, avec une progression sensible du résultat du segment Vie, Epargne et Retraite de 8 % compensée par une baisse du résultat de l’assurance Dommages, qui a été marquée à la fois par l’épisode de grêle du mois de juin et une difficulté de l’assurance construction liée à la conjoncture.

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5) Groupe : un résultat opérationnel en progression Le résultat opérationnel du Groupe (5,060 milliards d'euros) est également assez équilibré entre les différentes lignes de métier : 41 % pour l’assurance dommages et l’assurance internationale, 33 % pour l’épargne et la gestion d’actifs, 26 % pour la prévoyance et la santé. Le résultat opérationnel du Groupe a progressé de 8 %, contribuant à cette croissance moyenne du résultat opérationnel par actions de 6 % par an depuis le lancement de notre plan Ambition AXA. Le résultat courant, qui inclut les plus ou moins-values réalisées a progressé de 7 %, avec 5,503 millions d'euros. Cette augmentation du résultat courant est principalement issue de la hausse du résultat opérationnel, puisque les plus-values réalisées ont été stables. Le résultat net a quant à lui progressé de 12 %, à 5,024 milliards d'euros en dépit d’une dépréciation de notre participation dans notre activité en Russie liée au ralentissement de l’activité en Russie et à la dépréciation du rouble. Cette augmentation du résultat net provient principalement de la hausse du résultat courant et de l’effet de la baisse des taux d’intérêt.

III) Investissements : un portefeuille diversifié et de qualité Notre portefeuille d’actifs investis, qui garantit les engagements pris vis-à-vis de nos assurés s’élève à 523 milliards d'euros. Il est largement composé d’obligations d’Etat (47 %), ainsi que d’obligations d’entreprises (29 %) et d’actifs un peu plus risqués. Ce portefeuille est donc investi de façon très prudente. La durée moyenne de nos actifs est de 7 ans, celles de nos passifs de 8 ans. Ce bon adossement nous permet de résister extrêmement longtemps à une baisse des taux d’intérêt. Notre politique d’investissements est restée prudente. Nous sommes dans une situation très confortable pour l’avenir.

IV) Principaux indicateurs de la solidité financière Nos fonds propres ont fortement augmenté en 2014, passant de 52,9 milliards d'euros à 65,2 milliards d'euros. Notre ratio de Solvabilité I, norme à laquelle nous sommes contraints jusqu’au 31 décembre 2015, est passé de 221 % à 266 %. En outre, notre ratio de solvabilité économique, qui est très proche du ratio que nous publierons à la fin de l’année dans le cadre de Solvabilité II, reste élevé (201 %). Enfin, notre ratio d’endettement reste stable (24 %). Notre objectif à long terme est compris entre 23 et 25 %.

V)

Evolution du cours de bourse et actionnariat

Grâce à ces résultats courants de 5,5 milliards d'euros, grâce à la solidité du bilan, votre Conseil d’Administration propose à l’Assemblée Générale le versement d’un dividende de 95 centimes d’euros, en progression de 17 %. La progression du cours de bourse est de l’ordre de 20 % pour AXA. Notre progression est légèrement supérieure au secteur sur trois ans et légèrement inférieure sur cinq ans. La structure de l’actionnariat est restée assez stable. Les actionnaires individuels détiennent 6,9 % du capital. Les actionnaires salariés et agents représentent 6,7 %. Les Mutuelles AXA demeurent le premier actionnaire, avec 14 % du capital. L’actionnariat du Groupe est très diversifié, avec 15 % pour la France et 20 % aux Etats-Unis.

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Gouvernance et rémunération 

Norbert Dentressangle

Vice-Président du Conseil d’Administration

Le Conseil d’Administration d’AXA comprend à ce jour quatorze membres, dont quatre de nationalité étrangère, cinq femmes et neuf hommes. La proportion de femmes au sein du Conseil d’Administration est de 36 %. La composition du Conseil est conforme aux dispositions légales ainsi qu’aux recommandations du Code AfepMedef en matière de représentation équilibrée entre femmes et hommes au sein des conseils d’administration. Bien que la Société soit d’ores et déjà en conformité avec la réglementation et les pratiques de place en vigueur, le Comité de Rémunération et de Gouvernance du Conseil entend proposer la nomination d’autres femmes au sein du Conseil d’Administration à l’occasion de futures réunions de l’Assemblée Générale des actionnaires. À ce jour, 29 % des membres du Conseil d’Administration sont de nationalité étrangère. Cette internationalisation encourage une plus grande ouverture lors des débats et permet d’élargir l’angle d’analyse des sujets examinés en séance. D’une manière générale, les administrateurs attachent une importance particulière au degré de diversité au sein du Conseil. Parmi les critères définis lors du processus de sélection des futurs membres figurent la recherche d’un équilibre approprié entre les compétences techniques et l’expérience professionnelle des administrateurs, ainsi qu’une diversité en matière d’âge, de nationalité et de culture. Enfin, chaque année, le Conseil s’attache à apprécier la situation d’indépendance de chacun de ses membres au regard des recommandations du Code Afep-Medef. Début 2015, le Conseil d’Administration a ainsi considéré onze de ses membres, sur un total de quatorze, comme indépendants. C’est au Conseil d’Administration qu’il revient de prendre les décisions les plus importantes et de nommer la Direction Générale : Henri de Castries, Président Directeur Général, et Denis Duverne, Directeur Général Délégué. En février 2014, sur la recommandation de son Comité de Rémunération et de Gouvernance, le Conseil d’Administration de la Société a approuvé à l’unanimité, le maintien d’une structure à Conseil d’Administration. Préalablement à cette décision, le Conseil a pris en compte et analysé de nombreux paramètres parmi lesquels : la situation particulière du Groupe à ce stade de son évolution, les avantages et inconvénients des autres structures de gouvernance, ou encore l’expérience et les aptitudes professionnelles comme personnelles de Messieurs de Castries et Duverne, ainsi que leur forte complémentarité. A l’issue de ces réflexions et en considération de l’expérience des dernières années, les administrateurs ont donc décidé de reconduire la structure actuelle de gouvernance. Cette organisation ayant notamment permis d’optimiser le processus de décision, la réactivité et l’efficacité du Groupe, en dépit d’un environnement macroéconomique difficile pour les institutions financières. Les trois Comités du Conseil ont un rôle de préparation des décisions du Conseil au travers de recommandations.

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En tant que Vice-Président et Administrateur Indépendant Référent, j’ai pour mission d’entretenir un dialogue régulier, d’une part avec les autres membres du Conseil, notamment les administrateurs indépendants, et d’autre part avec la Direction Générale. Je m’assure que les administrateurs indépendants peuvent effectivement jouer le rôle important qui est le leur et que la communication avec la Direction Générale est la plus fluide et transparente possible. En pratique, je participe à la préparation de chaque réunion du Conseil en lien avec la Direction Générale. Nous revoyons ensemble le calendrier des réunions, leurs ordres du jour ou encore les documents adressés aux membres du Conseil. Je rencontre également de manière régulière les principaux dirigeants du Groupe à l’occasion d’entretiens individuels. Ainsi, en 2014, j’ai consacré près de 50 jours de travail à mes activités au sein d’AXA. Concernant les travaux du Conseil, l’exercice 2014 a été marqué à nouveau par une activité soutenue. Le Conseil s’est réuni 9 fois, avec un taux moyen d’assiduité des administrateurs en hausse à plus de 97 %. Les trois Comités du Conseil ont, quant à eux, tenu 15 réunions avec un taux moyen d’assiduité en hausse à plus de 98 %. Parmi les principaux sujets que le Conseil a eu à traiter au cours de l’exercice écoulé, je peux citer : la stratégie du Groupe, l’examen des comptes annuels et semestriels, les acquisitions et cessions significatives, la composition du Conseil et de ses Comités et le plan de succession des dirigeants mandataires sociaux. Comme chaque année, le Conseil d’Administration a également procédé à l’évaluation de son fonctionnement. Jean-Martin Folz, Président du Comité de Rémunération et de Gouvernance, a recueilli, lors d’entretiens individuels ou sous forme de réponses écrites à un questionnaire, les appréciations et suggestions de chaque administrateur. Les conclusions de cette auto-évaluation et les principaux axes de progrès identifiés ont été revus en détail par le Comité de Rémunération et de Gouvernance, qui a émis des recommandations examinées et approuvées par le Conseil en décembre dernier. A cette occasion, les administrateurs ont exprimé une opinion très favorable sur le fonctionnement global du Conseil et ont indiqué que les recommandations issues de la revue précédente avaient été largement suivies d’effets. Les principaux points d’amélioration identifiés à l’occasion de l’exercice d’auto-évaluation de 2014 portent sur : les modalités de présentation au Conseil, par les Présidents des Comités, des comptes rendus des travaux de ces derniers afin d’encourager les questions des membres du Conseil ; l’identification par l’Administrateur Indépendant Référent de sujets à traiter lors des sessions exécutives du Conseil, ou encore la communication d’informations aux administrateurs entre les séances du Conseil. Après cette présentation du fonctionnement de la gouvernance d’AXA en 2014, M. Norbert Dentressangle a rendu compte de la politique de rémunération de ses dirigeants.

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Questions des actionnaires Questions écrites Question demandant à M. Henri de Castries de renoncer au bénéfice du régime de retraite supplémentaire applicable aux cadres de direction d’AXA en France. Le Conseil d’Administration rappelle qu’il a, lors des assemblées des années précédentes, déjà répondu à plusieurs reprises à la même demande sur le régime de retraite supplémentaire applicable à Monsieur Henri de Castries. Le Conseil renouvelle donc la même réponse. Pour mémoire, le Conseil d’Administration précise que le régime de retraite supplémentaire dont il est ici question existe de longue date chez AXA, puisqu’il a été mis en place en 1992. A la suite de l’aménagement intervenu en 2009 de certaines dispositions de ce régime, celuici a été soumis en 2010 au vote de votre Assemblée Générale qui l’a approuvé avec un taux de votes favorables de 93 %. Les caractéristiques de ce régime font l’objet d’une description détaillée dans le rapport annuel 2014 d’AXA, page 139. Elles sont conformes aux recommandations du code Afep-Medef. Au demeurant, dans le cadre des résolutions qui seront soumises au vote en fin de réunion, votre Assemblée Générale va avoir l’occasion de se prononcer sur les éléments de rémunération de Monsieur Henri de Castries, en ce compris son régime de retraite supplémentaire. » *** Question portant sur la participation de M. Henri de Castries, en 2014, à l’université d’été d’Acteurs d’avenir, une association catholique, où il est intervenu en tant que Président du Groupe AXA, en présence d’acteurs politiques et de religieux catholiques engagés dans la lutte contre le mariage pour tous. « 1°) Les valeurs défendues par cette association sont-elles compatibles avec les valeurs universalistes du groupe AXA, qui commercialise ses produits à l’ensemble de la population sans distinction ? 2°) Le groupe AXA apporte-t-il un intérêt matériel ou financier à cette association ? 3°) Participerez-vous également, en tant que Président du groupe AXA, à des colloques ou universités qui défendent des positions opposées à celles d’Acteurs d’avenir ? » Oui, j’ai participé à ce colloque, comme de nombreux autres acteurs qui n’avaient pas tous les mêmes opinions. J’ai participé à ce colloque intitulé « Leadership et jeunesse », comme je participe à de nombreux autres colloques organisés par des associations que le Groupe soutient. Je vais en citer quelques-unes ; Alliance pour la jeunesse, Fratelis, Télémaque, Agir pour l’école, Orchestre à l’école, Les apprentis d’Auteuil, la Cité Internationale Universitaire de Paris, la Fondation Espérance Banlieue, le Parlement européen des jeunes, la Fondation Gustave Blanchet, l’association pour la promotion des talents Junior Achievement, les bourses d’études AXA Achievement Scholarship et le soutien aux étudiants chercheurs dans le cadre du Fonds AXA pour la Recherche. Attirer les talents, en particulier parmi les jeunes générations, est un élément clé si le Groupe veut réussir dans la durée. Attitrer ces talents en provenance d’horizons divers, quelles que soient les opinions privées de ces talents, est un élément important. Si vous voulez vous convaincre des efforts qu’AXA entreprend en matière de diversité et du contenu de sa politique d’inclusion, je vous suggère de consulter le site AXA.com, sous la rubrique « Diversité et inclusion ».

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Enfin, nous finançons de très nombreuses associations. Le soutien apporté à celle-ci représente 0,1 % du budget total de mécénat du Groupe. Nous la soutenons car certains cadres ou collaborateurs du Groupe s’y sont impliqués. Ce soutien n’a coûté aucun centime aux actionnaires d’AXA SA puisqu’il est financé par les Mutuelles d’AXA. *** Question sur la place des femmes dans la société. Nous avons accompli de très sérieux efforts à la fois pour supprimer les écarts de rémunération entre femmes et hommes à responsabilités équivalentes et pour faire accéder plus rapidement les femmes de talent à des postes à responsabilités. Au sein du Comité de Direction, Denis Duverne est chargé d’être le sponsor de ce type d’initiatives. Je poserai les questions et Denis Duverne y apportera une réponse : Henri de Castries « Combien de femmes travaillent au sein de votre entreprise à des postes à responsabilités situés juste en dessous des membres du COMEX (degré en dessous, n-1) ? Pourriez-vous indiquer le nombre ainsi que le pourcentage précis des femmes travaillant à chaque niveau hiérarchique ? » Denis Duverne En France, 23 femmes, soit 37 % occupent des responsabilités rapportant directement aux membres du Comité Exécutif. Les femmes représentent en France 29 % des directeurs, 42 % des attachés de direction, 49 % des cadres et 53 % du total des effectifs. Henri de Castries « Combien de femmes ont été promues en pourcentage dans votre entreprise au cours de l’année dernière aux niveaux de responsabilité n-1 et n-2 en dessous du COMEX ? Et en comparaison, combien d’hommes en pourcentage ? » Denis Duverne En France, les femmes ont représenté 44 % des promotions aux fonctions de direction en 2014. 14 sur 32 pour les postes de directeur et d’attaché de Direction. Au niveau du Groupe, les femmes représentaient 50 % des promotions au titre des Group Senior Executives en 2014. Les Group Senior Executives sont les premiers 170 cadres dirigeants d’AXA dans le monde. Henri de Castries « L’engagement visant à augmenter la part des femmes occupant des postes à responsabilité fait-il partie des objectifs définis par la direction du Groupe ? Si oui comment le mettez-vous en œuvre ? » Denis Duverne En avril 2015, le Comité Exécutif du Groupe a validé la feuille de route pour augmenter la représentation des femmes dans l’équipe de direction, avec pour premier objectif d’atteindre 25 % de femmes parmi les Group Senior Executives en 2017, contre 16 % aujourd'hui et 9 % en 2009. Cet objectif sera atteint par la combinaison de programmes d’identification, de sponsoring, de développement et de promotion des talents féminins. Henri de Castries « Avez-vous défini des concepts concrets d’évolution professionnelle des salariés tous genres confondus ? Si oui, lesquels ? »

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Denis Duverne Oui. La politique de développement concerne tous les collaborateurs du Groupe, sans discrimination dans un programme commun sous la bannière « Learning @ AXA ». En 2014 les salariés du Groupe ont bénéficié de 318 774 jours de formation, soit 3 jours par collaborateur et 79,3 % des salariés ont bénéficié d’au moins une formation. Henri de Castries « Quel est le pourcentage de femmes participant à ces mesures ? Et en comparaison, combien d’hommes en pourcentage ? » Denis Duverne Nous ne connaissons pas la proportion exacte. La politique de développement et de formation s’applique à l’ensemble des collaborateurs du Groupe, quel que soit leur genre. Nous sommes confiants que la répartition est équilibrée entre les hommes et les femmes. S’agissant des cadres dirigeants, certaines initiatives de développement sont spécialement mises en place pour les femmes, comme le Sponsoring par des membres du Comité Exécutif. Henri de Castries « Avez-vous fixé des objectifs en termes de mixité dans le recrutement et/ou la promotion ? Quels résultats en 2012/2013/2014 ? » Denis Duverne Les femmes représentent 52,6 % des effectifs d’AXA, 41,2 % des cadres. Les objectifs de mixité pour les cadres dirigeants ont été présentés en réponse à la question 3. Henri de Castries « Quelles mesures concrètes avez-vous mises en place afin d’assurer que des femmes compétentes puissent développer et mettre en œuvre leur talent dans l’entreprise ? Comment évaluez-vous dans la durée ces mesures et quelles sont les bonnes pratiques que vous souhaiteriez faire connaître au niveau européen ? » Denis Duverne Depuis 2011, AXA a mis en œuvre un programme de Sponsoring, d’abord comme pilote dans certaines sociétés européennes afin d’apporter des opportunités de développement personnel et d’exposition aux dirigeants à des femmes de talent afin de les aider à progresser de leur carrière et devenir cadre dirigeant. Ce programme a été reconnu comme « meilleure pratique » par Catalyst, une organisation à but non lucratif dont l’objet est de développer le rôle des femmes dans l’entreprise. Par ailleurs, une liste des talents féminins du Groupe a été constituée et est régulièrement discutée et mise à jour lors des Comités de Direction afin d’identifier les femmes qui sont prêtes pour une promotion comme Group Senior Executives ou le devenir à moyen terme. Henri de Castries « Comment valorisez-vous votre politique en matière d’égalité professionnelle sur le plan externe et interne ? » Denis Duverne Nous communiquons régulièrement en interne comme en externe les principes et les initiatives de notre politique en matière de mixité et d’égalité professionnelle. Cette politique est notamment soutenue en interne par les évènements comme AXA Women’s Conference qui se tient tous les ans en septembre. Des comités virtuels sur notre site Intranet et le réseau de mixité comme Mix’iN en France et la communication interne.

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Cette politique est également présentée sur notre site axa.com, les réseaux sociaux et des prises de parole régulières des dirigeants du Groupe. Henri de Castries « La question s’est-elle déjà posée au sein de votre Conseil d’Administration de savoir si une part plus importante de femmes aux postes à responsabilité était dans l’intérêt de votre entreprise compte tenu de vos clients, de vos marchés et de vos concurrents ? » Denis Duverne Conformément aux dispositions du Règlement Intérieur du Conseil d’Administration de la Société, la politique de Diversité et d’Inclusion du Groupe est présentée annuellement au Comité de Rémunération et de Gouvernance du Conseil. La question de la mixité hommes femmes y est abordée chaque année. En 2014, ce sujet a été discuté lors du Comité de Rémunération et de Gouvernance du 16 décembre et partagé lors du Conseil du 17 décembre. Henri de Castries « Pensez-vous qu’une augmentation de femmes dans les postes à haute responsabilité peut contribuer à la performance économique de votre entreprise ? » Denis Duverne Oui. AXA est convaincue de l’existence d’un lien clair entre la performance économique de l’entreprise et la représentation des femmes dans les instances de direction. Cette conviction s’applique d’ailleurs à la diversité en général, même si la question des femmes est une priorité clé de notre politique de diversité. Henri de Castries J’espère que ces réponses détaillées vous démontrent que nous prenons ce sujet très au sérieux, et pas seulement parce que certains pensent que c’est un effet de mode. Si AXA veut réussir dans la durée, il faut que nous soyons à l’image des clients et des talents que nous souhaitons attirer. *** Question portant sur le financement par les entreprises aux Etats-Unis des partis, organisations et activités politiques. Nous n’avons pas de participation politique directe, mais la participation des entreprises aux activités électorales fait partie intégrante de la culture et de la vie politique américaines. A ce titre, de nombreux acteurs économiques constituent régulièrement des « comités d’action politique ». Certaines filiales du Groupe implantées aux Etats-Unis disposent de ce type de comité. Bien entendu, chacun de ces comités respecte les critères définis par la loi sur les campagnes électorales fédérales et l’ensemble des exigences de la commission électorale fédérale. Conformément à cette réglementation, l’adhésion à ces comités est entièrement volontaire et réservée aux seuls citoyens américains résidents permanents. L’entreprise, à l’exception des frais de fonctionnement courant de ces comités, ne subit aucun coût. Vous pouvez consulter la réglementation complète des procédures régissant le fonctionnement de ces comités dans le « guide de campagne pour les sociétés et syndicats », disponible sur le site Internet de la commission électorale fédérale.

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Questions de la salle « J’ai quitté AXA pour créer une société. Je suis assez heureux non pas d’être parti, puisque je suis toujours client. Ma société est inscrite en France et commercialise un produit 100 % français. Au bout d’un an, ma société compte 3 collaborateurs directs au siège et 18 couturières. J’entends qu’il est facile de monter des entreprises. Il s’avère qu’en un an, non seulement je n’ai pas trouvé de crédits, mais je travaille avec mes fonds propres. Nombre de mes amis sont partis aux Etats-Unis, à défaut de fonds disponibles en France. Que va-t-il advenir du Groupe en France si tous les créateurs s’en vont créer des emplois ailleurs ? N’hésitez pas à faire comprendre à nos gouvernants qu’il faut lâcher un peu les cordons de la bourse, afin d’en faire profiter nos entreprises. » Merci de continuer à nous témoigner votre fidélité et bravo pour avoir créé une vingtaine d’emplois en un an. AXA est fière de ses racines françaises et a envie de les conserver. Comme vous, elle est émue du fait que les conditions d’exercice de l’activité entrepreneuriale en France sont, quel que soit le discours ambiant, restées difficiles. Pour réussir dans le monde d’aujourd'hui, il faut être capable d’attirer trois choses : le capital, le talent et les technologies. De nombreux aspects de notre réglementation n’y sont pas favorables. Faites-nous confiance pour le dire avec une certaine franchise, voire de temps en temps une certaine brutalité. Entre parler et écouter, il y a toutefois un océan que chacun d’entre nous connaît. Pour autant, cela ne nous empêchera pas de continuer. *** « La mariée est toujours très belle, mais je n’en suis pas convaincu et vais tenter de vous expliquer pourquoi. Peut-être les actionnaires d’AXA sont-ils heureux d’avoir échappé à une affaire Kerviel et à une amende abyssale pour violation de la réglementation américaine, ce qui serait le signe d’une bonne gouvernance. AXA fait-elle aujourd'hui l’objet d’enquêtes sur des activités en dollars ? Est-ce qu’AXA fait l’objet d’enquêtes, dans quelque pays du monde pour blanchiment d’argent ou quelque autre affaire ? Quels risques faites-vous aujourd'hui courir aux actionnaires avec le montant des provisions techniques ? J’ai lu avec beaucoup d’attention les pratiques de votre charte. Je voudrais savoir quels moyens vous utilisez pour les appliquer. En outre je voudrais savoir quel administrateur est personnellement responsable du suivi des risques et avec quels moyens et quelle expertise. Fin août 2012, le cours de bourse s’élevait à 24,02 euros. Trois ans après, votre titre était à 22 euros. Je voudrais comprendre cette réticence du marché à valoriser notre titre. C’est pourquoi je me suis engagé dans une étude des risques. Ma première inquiétude porte sur la très forte augmentation de vos provisions techniques (11 %, soit 65 milliards d'euros). Pouvezvous demander aux commissaires aux comptes de nous expliquer pourquoi il a été procédé à une augmentation de 40 milliards d'euros sur les passifs adossés aux contrats d’assurance ainsi qu’à une augmentation de 22 milliards d'euros des passifs au titre des participations et obligations ? Qui plus est, ces surprovisions ont un coût qui n’apparaît pas dans la présentation du compte du résultat. Lorsque vous avez mis en place le plan Ambition AXA, les actionnaires qui détiennent moins de 15 euros du capital ont été récompensés par votre plan, à la différence des actionnaires plus anciens. De quel projet avez-vous doté AXA pour remplacer ce premier projet à l’échéance 2015 ? » 17/22

Henri de Castries AXA est l’une des rares entreprises françaises et mondiales qui au travers de la crise financière, n’a jamais perdu d’argent et ne s’est jamais vu prononcer aucune amende significative. Ceci doit donc vouloir dire quelque chose sur la qualité des précautions prises pour garantir ce type de risque. Pour autant, cela ne veut pas dire que nous ne faisons jamais l’objet d’aucune enquête, d’aucune sanction et que nous ne commettons aucune erreur. Nous sommes en permanence examinés par les autorités réglementaires au regard de notre solvabilité, de nos risques, de la mise en œuvre de nos pratiques commerciales, et ce dans tous les pays du monde. Le risque zéro n’existe pas. Nous essayons de le contenir. Nous ne sommes pas parfaits, mais savons que ce risque a été contenu. La lecture du rapport sur le contrôle interne du Groupe permettra de répondre à la plupart des questions que vous avez posées, de même que la partie du Document de Référence relative à la gouvernance. Je vais demander à Denis Duverne de répondre à la question portant sur le cours de bourse. Celui-ci n’a jamais atteint 24 euros en 2012. Au cours des dernières années, le cours de bourse a progressé dans des proportions satisfaisantes. Je vous rappelle qu’une crise financière s’est produite, au cours de laquelle un certain nombre de nos concurrents ont disparu. La situation de taux d’intérêt représente un certain nombre de challenges pour les assureurs. Nous vous répondrons au sujet des provisions techniques, qui d’ailleurs sont aussi un signe du développement de l’activité du Groupe. Denis Duverne Vous avez vu aujourd'hui Alban de Mailly Nesle. Il y a aussi dans la salle George Stansfield, Directeur juridique et Directeur des Ressources Humaines qui a sous sa responsabilité les équipes de la Conformité. Les équipes de suivi des risques et les équipes Compliance veillent à réduire le plus possible les incidents. Nos activités aux Etats-Unis font l’objet d’enquêtes permanentes des autorités réglementaires. Nous n’avons pas d’inquiétude particulière qui justifierait des provisions. Nous faisons régulièrement l’objet d’enquêtes sur le blanchiment, car nous en dénonçons de façon régulière. Le rapport du Président permet de répondre à votre question sur l’efficacité du contrôle interne. Les dirigeants signent chaque année une attestation confirmant leur adhésion et leur respect des standards. Le cours de l’action a été supérieur à 24 euros en 2008. Il est resté constamment inférieur depuis. Les provisions techniques ont effectivement augmenté de 65 milliards d'euros. Il s’agit d’une très bonne nouvelle, qui reflète : le développement de nos activités, l’augmentation des marchés financiers et la baisse des taux d’intérêt. L’augmentation des provisions reflète une gestion prudente du bilan et des comptes de la Société. Henri de Castries Le Comité Financier et le Comité d’Audit examinent régulièrement l’ensemble des risques de la Société. ***

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« En quelques 70 années de bourse, j’ai vu de nombreuses évolutions. J’ai connu les stockoptions, venues d’Amérique. Lorsque des abus ont été constatés, la meilleure réponse pour s’en protéger consistait à attribuer des actions gratuites, car dix fois zéro a toujours été égal à zéro. Nous avons donc vu fleurir des actions gratuites en pleine crise, ce que j’ai jugé indécent. Ensuite, ces actions gratuites ont été augmentées par dizaines de milliers, jusqu’à 130 000. Je ne suis pas tout à fait opposé à l’intéressement de ceux qui travaillent dans l’entreprise. Lorsque j’étais chef d’entreprise, ces actions étaient payées à la valeur mathématique. Lorsqu’un collaborateur quittait l’entreprise, on mettait sur la table soit la totalité, soit les trois quarts. Les héritiers apportaient le dernier quart. Cette situation me paraissait plus saine que des actions gratuites, par lesquelles l’on ne prend aucun risque. J’ai remarqué la tonicité de votre équipe et de vous-mêmes. Cette tonicité est appréciable, dans une entreprise censée défendre des risques. Qui n’en prend pas ? L’on ne peut se passer de l’assurance. Je suis l’un de vos 7 % actionnaires individuels. Il y en a autant parmi le personnel d’AXA, ce qui est très bien. J’ai l’impression que l’on ne prend plus tellement à cœur les actionnaires individuels, bien qu’AXA fasse des efforts pour les reconnaître en réunissant un comité. Si certaines entreprises n’ont que 2 % d’actionnaires individuels, c’est de leur faute. Je souhaiterais que l’on reconnaisse la fidélité de ces actionnaires individuels, qui investissent à moyen et long terme. » Henri de Castries Merci de votre intervention et de votre fidélité. Vous avez raison de souligner que les actions dites « gratuites », que nous appelons des actions de performance, présentent moins de risque pour ceux qui les reçoivent que ce qu’étaient les options. Cependant, l’opinion publique les considère comme plus vertueuses. Chez AXA, plus de 7 000 collaborateurs bénéficient d’actions de performance. Il est important de les associer car si cela ne fonctionne pas, ils ne recevront rien, mais au contraire, si cela fonctionne, ils bénéficieront d’un peu plus que ce dont ils auraient bénéficié dans un système de salariat trop fonctionnarisé. Ces actions ne sont pas sans risque, car elles sont assorties de conditions de performance. Je pense que ce système est équilibré. Il a le mérite de la transparence. Nous prenons le sujet des actionnaires individuels au sérieux. Comme vous, nous nous félicitons aussi que les salariés détiennent 7 % du capital du Groupe. Ils détiennent cette proportion du capital parce que nous avons mis en place un dispositif d’actions de performance qui leur facilite l’accès aux actions. *** « Je ne veux pas critiquer M. Dentressangle, car il s’est livré à un exercice naturel : un exerce d’autosatisfaction, en ce qui concerne le fonctionnement des différents comités puis un exercice d’exégèse théologique sur les rémunérations attribuées aux principaux dirigeants. Pourtant, le tableau en page 119 fait apparaître des valeurs différentes pour les actions du même nom. Cet exercice est parfaitement inutile, dans cette conception qui me paraît éloignée des préoccupations de chacun. Il serait bon que votre société demande que ce type exercice soit présenté dans des conditions de réalisme, sinon donne lieu à un renvoi vers le rapport correspondant. J’ai cru comprendre qu’à chaque fois que la situation des finances publiques en Grèce évoluait, votre société faisait état de mouvements erratiques qui dépendraient peut-être du degré d’exposition d’AXA au risque grec. Sans que vous puissiez de quelque manière que ce soit, violer le secret des affaires je souhaiterais que vous nous précisiez si les engagements d’AXA comportent une part de risque au regard de l’évolution de la situation financière de la Grèce. »

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Henri de Castries Merci de votre remarque. Nous souhaitons vous délivrer une présentation la plus complète possible sur ces sujets, car nous n’avons rien à cacher. Cependant, nous entendons votre message et essaierons d’en tirer parti. L’exposition du Groupe aux titres souverains grecs est nulle. Cependant, les incertitudes liées à la situation grecque entraînent des variations des taux d’intérêt sur l’ensemble des dettes souveraines européennes. Ces variations de taux d’intérêt peuvent avoir un impact sur la valeur des obligations, les cours de bourse et les situations de solvabilités. Nous n’émettons aucune inquiétude particulière au regard du risque grec. Nous exerçons une petite activité d’assurance Dommages en Grèce qui au demeurant, est profitable. *** « Après vous avoir questionné l’année dernière sur la répartition de l’actionnariat, je m’étais adressé au Directeur Financier pour obtenir des précisions sur la répartition de l’actionnariat, en l’absence de précision dans le rapport sur le flottant de 72 %. L’on m’a conseillé de contacter le numéro vert d’information destiné aux actionnaires. J’ai dû téléphoner quatre fois et n’ai toujours pas obtenu de réponse. Le rapport est toujours aussi peu explicite au sujet du flottant (79 %). Comment peut-on se procurer ces éléments ? Il serait souhaitable que ces éléments figurent dans le rapport l’année prochaine, sinon soient communiqués par le numéro vert. Je vous avais interrogé l’année dernière au sujet de la dilution qu’entraîne la décote des actions de performance et des stocks-options. Vous m’avez répondu que celles-ci représentaient 0,2 % du capital. J’ai cru que cela ne concernait que les actions de performance. Or, je vois que les résolutions 20 et 21 soumises au vote de ce jour portent sur les mêmes sujets. Le montant est porté à 135 millions d'euros. Je vous demanderai de me confirmer la proportion que ces éléments représentent dans le capital. Vous avez indiqué que ces actions permettaient d’attirer des talents. Je pense que vous avez été sensible, en tant que citoyen, chef de l’une des plus grandes entreprises et en tant que voyageur aérien au lamentable conflit d’Air France, dont les pilotes sont l’un des principaux actionnaires. Bien qu’actionnaires, ils n’ont pas été responsabilisés. Que pensez-vous du conflit d’Air France ? Cela a-t-il modifié votre opinion au sujet de ces actions ? Je voudrais tout de même vous adresser mes félicitations quant à la hausse du chiffre d'affaires, la hausse du résultat opérationnel et la hausse du résultat net et la hausse du dividende. Je vous félicite, ainsi que l’ensemble des collaborateurs d’AXA. » Henri de Castries Je vous remercie de votre question. Andrew Wallace-Barnett, responsable des relations avec les investisseurs du Groupe, se fera un plaisir de détailler la répartition de l’actionnariat, sur laquelle Denis Duverne apportera quelques éclairages. L’objectif de cette assemblée n’est pas de commenter les événements survenus dans les autres entreprises. Si l’on voulait faire de l’humour, l’on pourrait dire qu’il ne faut pas être surpris de ce que les pilotes ont la tête dans les nuages. Les salariés d’AXA, eux ont les pieds dans la glaise, sont proches de nos clients et savent ce que l’association au capital représente. D’ailleurs un certain nombre de représentants du personnel, également actionnaires du Groupe sont présents. Ils savent ce qu’est la valeur de l’actionnariat salarial en matière d’association de l’ensemble des équipes aux performances et au futur du Groupe.

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Denis Duverne Les mutuelles représentent 14 % de l’actionnariat. Nous pouvons considérer comme ne faisant pas partie du flottant le personnel, qui a un engagement de conservation de ses titres pendant cinq ans. Le flottant s’élève à 79 %. La dilution issue des stock-options et des actions de performance est de 0,24 % cette année. Il faut ajouter à ces éléments le plan d’actionnariat salarié, qui représente environ 0,3 %. Par conséquent, la dilution annuelle est légèrement supérieure à 0,5 %. Cette année, nous avons commencé à racheter des actions pour éliminer une partie de cette dilution. ***

« Madame Oudéa nous a exposé une belle démonstration de la digitalisation du Groupe. Nous avons bien compris que vous envisagiez d’investir 500 millions d'euros au cours des deux années à venir. Quelles transformations de l’organisation envisagez-vous ? Quel en sera le coût ? Quel montant envisagez-vous d’investir pour la protection des données des internautes ? Ma deuxième question porte sur l’Afrique, continent qui apparaît comme le nouvel eldorado pour AXA. Vous avez opéré une prise de participation à hauteur de 7 % dans Africa Re. Pouvezvous nous en dire plus ? Enfin, il semblerait que le fichier central de l’assurance vie (Ficovie) entrerait en vigueur au 1er janvier 2016, vous obligeant à déclarer dans les 60 jours, outre l’identité des titulaires à l’adhésion, celle des bénéficiaires au dénouement des contrats ainsi que les montants qui leur seront versés. Quelle incidence cette disposition réglementaire aura-t-elle sur les développements des souscriptions nationales ? A quel montant estimez-vous les contrats en déshérence ? Allez-vous être obligés de reverser ces sommes à l’Etat ? » Henri de Castries Je vous remercie de ces questions extrêmement précises. Véronique Weill Nous transformons nos modalités d’interaction avec le client. En 2014, nous avons investi 20 millions d'euros dans la création d’un centre visant à définir les produits et services qui demain, permettront d’améliorer la qualité du suivi, des services et des produits offerts aux clients. Par ailleurs, nous sommes très soucieux de la protection des données des clients. Nous ne ferons rien sans l’accord préalable des clients. Enfin, nous investissons 100 millions d'euros dans la sécurité informatique, qui est une nouvelle guerre afin de nous assurer de la protection de nos systèmes informatiques. Nicolas Moreau Nous sommes en train de négocier le contenu du fichier Ficovie avec la Direction du Trésor. L’objectif de ce fichier est d’identifier les souscripteurs, pour des raisons fiscales. Vous avez raison de mettre en parallèle la déshérence, puisque ce sont des sujets semblables. En vertu de la loi, nous avons l’obligation d’identifier les ayants droit dont les souscripteurs sont décédés, ou encore de rendre l’argent des contrats échus. Depuis un certain temps, nous avons considéré que les montants de ces contrats ne nous appartenaient pas. Des provisions compensent ces montants. Après dix ans de recherche, les fonds sont rendus à la Caisse des Dépôts. Environ 200 personnes dans nos équipes travaillent à la recherche des ayants droit. L’ACPR a prononcé 300 millions d'euros d’amende à l’encontre de trois sociétés en France. Nous souhaitons nous mettre en conformité avec cette réglementation.

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Jean-Laurent Granier Nous avons conclu un accord afin d’acquérir la holding qui détient une participation de 77 % dans l’assureur Mansard Insurance PLC et avons pris une participation de 7 % dans Africa Re, un réassureur institutionnel créé par les Gouvernements africains pour permettre le développement de l’assurance en Afrique, notamment pour couvrir les risques des entreprises. L’Afrique est une zone en pleine croissance. Cette participation au capital et au Conseil d’Administration d’Africa Re nous permettra rapidement d’accroître notre connaissance des marchés de ce continent et de mieux comprendre les risques de cette zone en croissance. *** « J’invite les actionnaires à faire une recherche sur Internet pour voir qui je suis. J’ai réalisé quelques vidéos ces derniers temps pour dénoncer plusieurs agissements condamnables de la part de cette société. Vous devez veiller à la santé physique et mentale des salariés. Depuis ces vidéos, de nombreux salariés de cette société sont venus dénoncer des choses hallucinantes. Quelles actions envisagez-vous ? En outre, je peux vous dire que les clients mécontents sont extrêmement nombreux. Il suffit que les participants consultent Facebook pour constater que la situation que vous avez décrite n’est pas tout à fait conforme à la réalité. J’aimerais que vous nous expliquiez pourquoi vous avez été obligé de sauver AXA Belgium et pour quelle raison AXA Banque France a échoué aux stress tests. Enfin, je vendrai la totalité de mes titres à l’issue de l’Assemblée Générale. J’appelle tous les actionnaires à faire de même. Ne restez pas dans cette société. Votez non à la totalité des résolutions. Vous n’avez jamais répondu à mes lettres évoquant les suicides, tentatives de suicide et violences physiques contre les salariés. » Henri de Castries Nous avons entendu votre commentaire. Nous connaissons particulièrement bien votre dossier, puisque vous avez fait l’objet d’un licenciement pour faute grave, en raison de la poursuite du dénigrement, de la mise en cause de l’entreprise et de vos collègues, et ce en dépit des observations ou des injonctions qui vous avaient été adressées. Vous avez en novembre 2012 saisi le Conseil des prud’hommes. Je laisse donc à nos avocats le soin de répondre à l’ensemble de vos questions. Une plaidoirie est d’ailleurs prévue pour le 28 mai 2015. Au regard de la gravité des allégations contenues dans ces vidéos, je pense que l’audience s’est rendu compte de la diffamation que vous pratiquez à l’égard de l’entreprise. Vous venez de le faire publiquement. Nous avons obtenu, après une requête déposée auprès du Président du Tribunal de Grande Instance, le retrait de ces contenus. Je pense que cette décision éclairera l’Assemblée sur la nature exacte de vos allégations.

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