Chiffres clés Ouverture Bilan de l'année 2013 et

Ainsi, en 2013, j'ai consacré environ 45 jours de travail à mes activités au sein ..... Je ne pense pas que Facebook ou Twitter soient les meilleurs canaux de ...
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Chiffres clés    

812 actionnaires présents 8 213 actionnaires représentés (dont 4 742 se sont exprimés par Internet) 5 575 actionnaires ayant voté par correspondance (dont 2 569 se sont exprimés par Internet) Soit au total 59,82 % des actions ayant le droit de participer au vote et 63,53 % des droits de vote.

Ouverture M. Henri de Castries, Président-directeur général d’AXA a ouvert la séance avec la constitution du Bureau et présenté l’ordre du jour.

Bilan de l’année 2013 et perspectives 

Henri de Castries

Président-directeur général

AXA présente, dans l’industrie des services financiers, une histoire de croissance unique qui a vu un petit acteur régional français devenir un leader mondial. L’aventure a démarré en 1975. AXA était alors le 24e assureur français. Une quinzaine d’années plus tard, juste avant l’absorption de la Compagnie du Midi, l’Entreprise était devenue le 4e acteur français, avec quelques activités internationales. La transformation n’a ensuite cessé de se poursuivre, en particulier avec les opérations de croissance très spectaculaires menées à la fin du siècle dernier aux Etats-Unis, en Australie et au Japon. Ces opérations nous ont permis de constituer une plate-forme d’envergure mondiale, que nous nous sommes ensuite efforcés de consolider et de transformer. En 2014, AXA est un groupe global leader dans l’assurance, dans la gestion d’actifs et dans la protection des personnes et des biens. C’est une histoire de croissance relativement unique. D’autres groupes ont grandi vite dans les services financiers. Tous n’ont pas survécu. Cette croissance forte montre ce qu’a été la capacité du Groupe à se transformer et à anticiper les tendances lourdes de ses métiers, dans lesquels le changement tend à s’accélérer. Aujourd'hui, AXA réalise un chiffre d'affaires d’environ 90 milliards d'euros, pour un résultat opérationnel légèrement inférieur à 5 milliards d'euros. Le Groupe a plus de 100 millions de clients dans le monde, un nombre extrêmement important. Pour la 5e année consécutive, AXA est la première marque d’assurance mondiale. C’est le travail d’une génération, puisque c’est en 1986 que Claude Bébéar avait eu la vision d’imposer une marque unique.

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Le Groupe emploie 157 000 collaborateurs dans le monde, dont un peu plus de 100 000 salariés directs. Enfin, AXA fait montre d’une grande solidité financière. Cela ne doit pas donner un faux sens de confort. Nous évoluons dans un monde dont la transformation s’accélère, selon deux lignes de force extrêmement puissantes. Ainsi, plus de la moitié de la richesse mondiale nouvelle est à présent créée chaque année dans les pays émergents, contre 20 à 25 % voilà vingt ans. Evidemment, les pays mûrs continuent de constituer l’essentiel de la richesse installée. Il n’en demeure pas moins qu’en matière de création et de dynamique, le centre de gravité du monde s’est déplacé. Cela nous offre de nouvelles perspectives, à condition toutefois de savoir les saisir. Par ailleurs, la transformation est également technologique. La révolution des données et du digital bouleverse complètement la connaissance et l’analyse du risque, ainsi que l’approche du client, qui sont des éléments fondamentaux de notre métier. En la matière, alors que l’émergence de nouvelles technologies change considérablement de très nombreuses industries, il est important que nous soyons proactifs, pour ne pas dire agressifs. Deux autres éléments extrêmement importants impactent nos activités : le premier tient à l’accélération des changements climatiques et le second à l’allongement - au rythme d’un trimestre par an - de la durée de la vie, ce qui engendre des évolutions sociologiques et économiques lourdes, tout en créant de nouveaux besoins et de nouvelles inquiétudes chez nos clients - ou nos clients potentiels. Une plate-forme solide est donc nécessaire pour accélérer la transformation du Groupe, dans un monde qui n’a jamais changé de manière aussi rapide. La transformation dans la création de richesse et l’apparition de nouveaux risques font émerger de nouveaux besoins de protection, que la réduction à venir des systèmes de protection publique nous permet de bien cerner. En effet, les Etats n’auront pas les moyens de faire face aux promesses qu’ils ont faites aux générations précédentes. Les individus retrouveront de l’autonomie et de la capacité de décision. Ils devront couvrir par eux-mêmes un certain nombre de risques. En outre, le développement de la classe moyenne dans les pays émergents représente une formidable opportunité. Chaque année, ce sont des dizaines, voire des centaines de millions de personnes qui accèdent à des standards de vie qui leur offrent les moyens de se poser la question de leur santé, de la protection de leurs biens, de l’éducation de leurs enfants, voire de la transmission de leur patrimoine. C’est, pour nous, une source importante de croissance. Face à l’augmentation des catastrophes naturelles, AXA a choisi d’avoir une attitude responsable, reconnaissant ce phénomène et cherchant à en prévenir les conséquences. Dans ce cadre de transformations profondes et rapides, nous avons besoin d’avoir une vision extrêmement claire de notre métier, sans trop nous disperser : nous sommes là pour protéger, pas uniquement pour indemniser. Le métier de l’assurance ne consiste pas uniquement à indemniser des clients auxquels est arrivé un événement fâcheux. La dimension réelle de notre métier est beaucoup plus importante : l’analyse du risque, son partage avec le client et sa prévention sont des éléments essentiels à ce que nous faisons au quotidien. Cette définition montre l’ambition des équipes d’AXA. Elle témoigne également de ce qu’est le domaine dans lequel nous nous efforçons de nous différencier. Nous avons, pour nous différencier de nos concurrents et satisfaire nos clients, un certain nombre d’avantages. Le premier tient à notre implantation dans des métiers diversifiés à l’intérieur de l’assurance - assurance de biens, assurance de personnes, épargne. Notre implantation géographique est également diversifiée, ce qui est un facteur de réduction des risques. Cette vision d’un Groupe global qui peut mieux rendre le service qu’il aspire à rendre parce qu’il répartit mieux ses risques représente un atout compétitif. La gestion rigoureuse des risques est un autre de nos avantages compétitifs. L’expérience montre, au travers des crises naturelles ou financières, que tous les acteurs ne sont pas équipés de manière égale. Des institutions qui semblaient solides n’ont pas été en mesure de résister à des catastrophes d’une ampleur quelque peu inhabituelle. Certes, nous avons certainement commis 2

des erreurs dans un certain nombre de cas, mais nous pensons que notre gestion des risques est rigoureuse. Elle nous permet d’avoir un bilan solide et, surtout, de regarder l’avenir avec sérénité. Dans un monde qui change très vite, une marque représente à la fois une proposition et une identité. Elle est la proposition des services rendus, aussi est-il important que le client comprenne clairement ce qu’elle signifie, quel est son contenu. La marque est également une identité vis-à-vis du client et du monde extérieur, ainsi qu’une fierté pour les collaborateurs. La reconnaissance en tant que première marque mondiale de notre secteur est donc très importante car elle nous permet d’attirer de meilleurs collaborateurs, de meilleurs partenaires et des clients qui recherchent la qualité. Dans le monde émergent, le fait d’avoir une marque internationale de qualité est un facteur différenciant extrêmement puissant. Enfin, nos équipes sont soudées par leur culture, leurs valeurs et leur professionnalisme communs. La confiance est un élément important de réussite dans notre métier. Elle n’est possible qu’avec des valeurs partagées, un professionnalisme élevé et une vision commune de l’avenir. C’est ce que nous essayons de faire au quotidien. Bien évidemment, nous faisons tout ceci au service de nos clients. En 2013, la valeur de l’épargne que nos clients nous ont confiée au titre de leurs produits d’assurance vie a augmenté de 25 milliards d'euros. Autrement dit, les bonnes performances que réalisent les gestionnaires d’actifs d’AXA ont permis de créer 25 milliards d'euros de richesse supplémentaire pour nos clients. Cette même année, nous avons versé 18 milliards d'euros d’indemnisation à nos clients après des sinistres en assurance dommages. Rien n’illustre mieux que ce chiffre le caractère de contributeur important à la stabilité économique et au développement de l’activité des personnes et des entreprises qui est le nôtre : les assureurs sont naturellement des facteurs de stabilisation sociale et de développement. En prévoyance et en santé, ce sont 12 milliards d'euros qui ont été versés à nos clients, partout dans le monde. En outre, pratiquement 4 millions de personnes ont été prises en charge par AXA Assistance suite à une panne de leur véhicule, tandis que 2 millions de clients ont bénéficié de services d’assistance en santé. Notre responsabilité ne concerne pas que nos clients. Une entreprise responsable se doit de participer aux débats des sociétés civiles dans lesquelles elle s’insère. Nous avons, au travers de notre connaissance technique et économique, des messages et des idées à faire passer, ainsi que des actions à mener. Par exemple, nous sommes, au travers d’AXA Prévention, l’un des principaux intervenants dans la sécurité routière et la prévention routière. Si le nombre de morts sur les routes s’est considérablement réduit en France - de 16 000 par an au milieu des années 70 à un peu moins de 3 000 aujourd'hui, ce n’est pas le cas partout, et notamment pas en Chine, qui est devenue le premier acheteur mondial d’automobiles : 300 000 personnes y trouvent la mort chaque année sur les routes. Les assureurs peuvent contribuer à améliorer cette situation. Nous menons également des efforts importants, partout dans le monde, en matière d’éducation des jeunes. Nous pensons qu’aider les jeunes à mieux se former fait partie des actions que nous pouvons et que nous devons assumer. Nous avons bien amorcé notre transformation. Nous sommes bien armés pour faire face aux défis de demain. Je pense notamment à notre développement dans les pays émergents. Pour des raisons historiques évidentes, nous n’avions pas fait partie des premiers entrants. Depuis une dizaine d’années, nous nous efforçons de rattraper ce retard, ce que nous parvenons à faire. Ainsi, en Chine, nous avons conclu un partenariat en assurance vie avec ICBC, première banque chinoise. En moins de deux ans, ce partenariat a fait de nous le premier assureur vie étranger en Chine. Dans ce même pays, nous avons également pris 50 % de l’assureur automobile Tian Ping, certes de taille modeste, mais qui peut opérer en assurance directe sur l’ensemble du territoire chinois. Le potentiel de développement de ce marché est gigantesque. Nous pensons y être bien positionnés. Nous y opèrerons sous la marque AXA. Par ailleurs, nous avons repris les opérations d’assurance d’HSBC en Asie et au Mexique, l’un des principaux pays émergents d’Amérique latine. Ce faisant, nous sommes devenus le premier assureur dommages international en Asie. 3

Enfin, nous avons pris le contrôle d’un assureur colombien de taille significative. La Colombie est un pays prospère de plus de 40 millions d’habitants dans lequel nous espérons, ces prochaines années, des développements favorables. Au final, les émergents représentent aujourd'hui 15 % du chiffre d'affaires du Groupe, contre 5 % avant la crise financière. Ils représenteront probablement autour de 20 % au terme du plan Ambition AXA. Nous sommes entrés dans l’ère digitale. Cette révolution technologique nous offre la possibilité de maîtriser un beaucoup plus grand nombre de données, de les analyser de manière plus précise, donc de mieux comprendre les risques auxquels nos clients ont à faire face. De même, nos modes d’accès à nos clients sont beaucoup plus rapides, interactifs et conviviaux. Cette double révolution doit nous permettre de progresser dans la satisfaction des clients et le développement de notre offre.

Transformation digitale du Groupe 

Véronique Weill

Directrice des Opérations

Nous sommes plus que jamais convaincus que les défis auxquels nous devons faire face vont bien au-delà d’une évolution technologique. Ils vont engendrer des bouleversements profonds et durables dans les habitudes des consommateurs et des groupes sociaux. Aujourd'hui, 67 % des personnes ayant acheté une assurance aux Etats-Unis ont obtenu un devis en ligne ; 90 % de la quantité de données disponibles dans le monde a été créée ces deux dernières années. Enfin, le nombre d’objets connectés dans le monde aura dépassé les 50 milliards en 2017. Ces changements ont déjà engendré des mutations profondes dans d’autres industries - le livre, la musique, les médias, la grande distribution, les voyages ou les transports. Prenons l’exemple des voyages : en France, 62 % des Français ont préparé leurs vacances sur Internet en 2013, et 14 millions ont payé en ligne leur voyage. L’assurance devra également transformer son modèle pour répondre aux attentes nouvelles des consommateurs. Ainsi, nous devrons adapter notre offre, notre service et notre distribution. Notre offre se doit d’être plus simple et aisément compréhensible afin de répondre aux nouveaux standards du web et du mobile, mais également aux contraintes réglementaires croissantes. Aujourd'hui, les produits AXA sont disponibles à la vente en ligne en France et en Espagne. Pour le consommateur, la souscription s’effectue en quatre étapes. Chez AXA Banque, Soon est un autre exemple d’expérience innovante et de simplification. Soon permet d’associer des photos et des commentaires aux opérations, d’archiver factures, tickets de caisse et autres garanties et de regarder les dépenses passées pour anticiper les dépenses futures. Enfin, nous devons adapter notre offre en répondant à de nouveaux risques, notamment celui de la fraude sur Internet, contre laquelle nous devons protéger nos clients. Outre notre offre, nous devons également adapter nos services. Les fonctionnalités administratives simples doivent pouvoir être effectuées en ligne et les sites doivent être adaptés au format mobile. AXA propose des services innovants et de rupture. C’est l’exemple de l’application AXA Drive en Suisse, en Belgique et en Espagne. Les objets connectés ouvrent un champ nouveau d’opportunités pour les assureurs. 4

Nous voulons nous transformer. Nous adaptons donc notre offre et nos services. Évidemment, nous devons également adapter notre distribution, dont la forme plurielle - agents salariés, agents généraux, courtiers, accords de bancassurance, canal direct - fait la force du Groupe. Nous sommes présents et nous pouvons servir les clients à travers le monde. Néanmoins, les clients ont changé. Ils ont l’habitude d’interagir. Ils doivent donc avoir la possibilité de choisir leur canal d’interaction avec AXA, en face-à-face ou à distance. Pour ce faire, nous devons accompagner nos distributeurs afin qu’ils s’adaptent aux nouveaux moyens technologiques qui leur permettront d’être plus efficaces et de mieux servir leurs clients. Aux Etats-Unis, nous avons conclu un accord avec une start-up qui permet aux agents américains d’utiliser au mieux les informations publiques sur les réseaux sociaux. Entre 2013 et 2015, nous entendons investir 800 millions d'euros pour développer de nouveaux outils. Nous avons créé une agence digitale au niveau du Groupe. Elle permet de développer des solutions Internet et mobiles adaptées aux besoins des clients. Nous voulons également développer une expertise et des solutions en interne sur le traitement des données de masse. Enfin, nous souhaitons être au cœur de l’innovation, d’où l’ouverture d’AXA Lab dans la Silicon Valley. Nous ambitionnons également d’investir dans des start-up en France de manière à avoir des partenaires proches de nous. Plus que tout, nous souhaitons former nos collaborateurs au digital et les accompagner dans cette transformation. Nous entendons également diffuser de manière plus large une culture de l’innovation. Nous avons mis en place un partenariat avec Facebook afin de supporter notre accélération dans le digital. Tout au long de l’année 2013, nous avons développé des solutions Internet et mobiles dans de nombreuses entités. Nous poursuivrons ces efforts dans les prochaines années en proposant des solutions innovantes en termes d’offres et de services. Notre objectif consiste à faire d’AXA l’assureur leader du numérique.

Fonds AXA pour la Recherche 

Godefroy Beauvallet

Directeur du Fonds AXA pour la Recherche

Le changement s’accélère. En 12 ans, 2 millions d’articles scientifiques utilisant le mot « risque » dans leur résumé ont été produits dans le monde, soit 15 % de la production académique mondiale. Autrement dit, de plus en plus de savoir est créé chaque année sur les grands risques. L’attention des scientifiques se porte sur les grands risques car nous vivons dans un monde en transformation - changement climatique, longévité, disponibilité des informations, etc. Ce monde représente une formidable opportunité car il existe de plus en plus de possibilités de s’assurer contre un risque. Néanmoins, pour prévenir un risque, il est nécessaire de le comprendre. En soutenant la recherche et les chercheurs, AXA permet de privilégier les approches rationnelles. Le Groupe permet aux chercheurs de mettre en cause les anciens modèles pour en construire de nouveaux. Ce faisant, il est possible d’agir sans attendre. Prenons le cas du changement climatique. C’est vers un chercheur soutenu par AXA que les autorités de Singapour se sont tournées pour savoir à quelle hauteur au-dessus du niveau de la mer elles devaient construire de nouveaux quartiers. De la même manière, l’allongement de l’espérance de vie s’accompagne de nouvelles menaces. Il est donc nécessaire de comprendre les nouveaux profils de risque, les nouvelles menaces et les nouvelles opportunités d’assurance. 5

S'agissant de l’aspect numérique des risques socioéconomiques, nous disposons de nouvelles capacités d’observation. Par exemple, nous avons une chaire à l’INSEAD qui étudie la manière dont l’information circule sur les marchés financiers à travers sa circulation sur les réseaux sociaux. Dans ce nouveau monde, AXA a évidemment besoin de comprendre, mais également d’aider chacun à mieux comprendre, l’objectif étant que la décision publique soit plus en prise avec les nouvelles avancées de la recherche. C’est le but du Fonds AXA pour la Recherche. Cette initiative ambitieuse de mécénat scientifique et de soutien à la recherche sur les risques a été créée en 2007. Depuis, nous avons engagé 114 millions d'euros, et nous engagerons 200 millions d'euros d’ici 2018. Nous recherchons l’excellence et l’innovation dans la recherche. Nos ratios de sélection sont donc extrêmement élevés. Nous soutenons aujourd'hui 410 projets dans 227 universités. Nous travaillons dans 30 pays. Nous sommes évidemment très présents en France et en Europe occidentale, mais nous le sommes également en Amérique et en Asie. Nous offrons un soutien financier aux chercheurs, qu’ils soient jeunes ou plus confirmés. Nous fabriquons également une communauté de chercheurs sur les risques. La communauté académique qui traite des risques est très large. Nous avons donc dû faire des choix. C’est ainsi que nous avons identifié certaines focales. La première porte sur le changement climatique. AXA soutient une chaire de vulcanologie à l’université de Bristol. Les risques sur la vie humaine - vieillissement, dépendance - sont notre deuxième pilier. Pour cela, nous soutenons une chaire au sein de l’Ecole Polytechnique. Nous travaillons également sur les risques socio-économiques. Nous soutenons des chercheurs qui se consacrent aux risques géopolitiques, à la stabilité macroéconomique et aux comportements en situation de crise. Ainsi, nous venons de conclure avec l’ISAE un partenariat qui porte sur les neurosciences de la prise de décision par les pilotes d’avion. Enfin, nous travaillons aussi sur la cyber sécurité. Nous avons lancé notre site Internet, www.axa-research.org. N’hésitez pas à vous y rendre pour davantage d’informations. Vous y trouverez des présentations sur nos chercheurs. Nous nous efforçons de rendre nos actions les plus claires et accessibles possible. Le Fonds AXA pour la Recherche est la preuve que protéger, ce n’est pas seulement arriver plus tard ou être là tous les jours aux côtés de nos clients ; c’est également protéger collectivement, contribuer à bâtir une société plus durable, moins à risque, avec un horizon de temps long qui fait la fierté à la fois des scientifiques et des assureurs.

Performance 2013 

Denis Duverne

Directeur général délégué

L’exercice 2013 était la troisième année de notre Plan Stratégique Ambition AXA 2011-2015, dont les trois éléments stratégiques principaux tiennent à la sélectivité dans les marchés matures, à l’accélération de notre pénétration dans les marchés à forte croissance et à la recherche d’efficacité partout, avec une focalisation de nos efforts sur nos marchés traditionnels. En 2013, nous avons continué à optimiser notre mix d’activité vers les segments les plus porteurs. Dans l’assurance vie/épargne/retraite, les affaires nouvelles ont progressé en moyenne de 3 % par an sur trois ans, s’orientant davantage vers la prévoyance et la santé. En assurance dommages, où notre progression s’est également élevée à 3 % par an, nous avons continué à nous développer dans l’assurance des entreprises. 6

Dans l’assurance vie, notre marge a progressé de 22 à 35 % sur trois ans, tandis qu’en assurance dommages, notre ratio combiné s’est amélioré de 99,5 % à 96,6 %. 50 % de la croissance mondiale du marché de l’assurance est aujourd'hui issue des pays à forte croissance. Entre 2010 et 2013, notre croissance moyenne annuelle en assurance vie/épargne/retraite s’est élevée à 17 % sur ces marchés, tandis qu’en assurance dommages, elle a atteint 15 % en moyenne. Notre résultat opérationnel - vie et dommages confondus - a progressé en moyenne chaque année de 28 % sur ces marchés. Tout en consolidant nos positions sur les marchés existants, nous sommes entrés sur de nouveaux marchés, dont la Chine, où nous sommes le premier assureur étranger en assurance vie et en assurance dommages. Nous avons également lancé une nouvelle activité d’assurance dommages au Brésil. Au travers d’Ambition AXA, nous améliorons notre compétitivité afin de mieux servir nos clients. Ce programme de réduction de nos dépenses de 1,5 milliard d'euros sur trois ans a été réévalué l’an dernier à 1,7 milliard d'euros. Après les 800 millions d'euros d’économies réalisées en 2011 et 2012, nous avons encore réalisé 400 millions d'euros d’économies en 2013. Il nous reste donc 500 millions d'euros d’économies à réaliser sur les deux dernières années du programme, et nous sommes confiants. Pour renforcer notre compétitivité, nous devons également investir. Ainsi, nous avons investi 1,2 milliard d'euros en 2013 : 43 % dans les opérations, 35 % dans le marketing et la distribution et 22 % dans les fonctions supports. Une part importante de ces investissements a été réalisée dans le digital. Tout ceci fait que nous sommes en ligne avec les objectifs financiers du plan Ambition AXA. Ainsi, la progression moyenne du résultat opérationnel par action s’est élevée à 6 % entre 2010 et 2013. En 2013, nous avons fait progresser ce résultat opérationnel par action de 10 %. Pour leur part, les cash-flows opérationnels ont progressé de 500 millions d'euros par an ces deux dernières années, atteignant 5,2 milliards d'euros en 2013. Ici aussi, nous sommes donc tout à fait en ligne avec l’objectif du plan - 24 milliards d'euros sur cinq ans. Le rendement courant sur fonds propres, également appelé return on equity, était de 14,8 % en 2013, en ligne avec le plan, tandis que nous avons réduit notre ratio d’endettement de 28 % en 2010 à 24 % en 2013. Nous nous étions engagés à ramener ce ratio à 25 % en 2015. Nous avons revu cet objectif : dorénavant, nous visons une fourchette comprise entre 23 et 25 %. Toutes activités confondues, notre résultat opérationnel a progressé de 18 %, dépassant 4,5 milliards d'euros. Les activités d’assurance dommages et de prévoyance/santé représentent à elles deux 68 % du résultat. Ces activités sont extrêmement stables et peu dépendantes de l’évolution des marchés financiers. La progression du résultat opérationnel s’est traduite par une progression de 20 % du résultat courant à 5,162 milliards d'euros, le résultat net ayant pour sa part progressé de 14 % à 4,482 milliards d'euros. Tout ceci conduit le Groupe à présenter un bilan de plus en plus solide, avec un ratio de solvabilité économique qui s’établit à 206 %, contre 199 % fin 2012. Cette progression des résultats conjuguée à la solidité du bilan nous permet de vous proposer un dividende en progression de 13 % à 81 centimes, soit 40 % du résultat courant. Cela situe le rendement de l’action à 4 % - sur la base du cours de bourse au 31 décembre 2013. Cette politique de distribution est à la fois généreuse, car en ligne avec la progression du résultat, et prudente, la crise financière s’étant notamment traduite par une augmentation du niveau de fonds propres que doivent détenir les sociétés d’assurance. L’actionnariat du Groupe reste très diversifié : les principaux actionnaires sont les Mutuelles AXA - 14,2 % du capital -, les actionnaires français - 13,5 % -, les actionnaires étrangers institutionnels - 45 % -, l’actionnariat individuel - 6,4 % - et l’actionnariat salarié - 7 %. 7

Sur l’exercice 2013, le titre AXA affiche une performance satisfaisante, avec une progression de 51 %. Nous avons rattrapé une partie du retard que nous avions accumulé les années précédentes. Sur dix ans, nous sommes légèrement en retard par rapport au CAC 40 et au secteur européen de l’assurance.

Gouvernance 2013 et rémunération 

Norbert Dentressangle

Vice-Président du Conseil d’Administration - Administrateur Indépendant Référent

La gouvernance d’AXA s’articule autour du Conseil d’Administration à qui il revient de prendre les décisions les plus importantes et de nommer la Direction Générale : Henri de Castries, Président-directeur général, et Denis Duverne, Directeur général délégué. En février 2014, sur la recommandation de son Comité de Rémunération et de Gouvernance, le Conseil d’Administration de la Société a approuvé à l’unanimité, le maintien d’une structure à Conseil d’Administration. Dans cette structure, M. Henri de Castries continuerait d’exercer les fonctions de Président-directeur général, assisté de M. Denis Duverne en qualité de Directeur général délégué. Préalablement à cette décision, le Conseil d’Administration a pris en compte et analysé de nombreux paramètres parmi lesquels : la situation particulière du Groupe à ce stade de son évolution, les avantages et inconvénients des autres structures de gouvernance, l’expérience et les aptitudes professionnelles comme personnelles de Messieurs de Castries et Duverne, ainsi que leur forte complémentarité. A l’issue de ces réflexions et en considération de l’expérience des 4 dernières années, les administrateurs ont donc décidé de reconduire la structure actuelle de gouvernance. Cette organisation a notamment permis d’optimiser le processus de décision, la réactivité et l’efficacité du Groupe, en dépit d’un environnement macroéconomique difficile pour les institutions financières. Les trois Comités du Conseil ont un rôle de préparation des décisions du Conseil au travers de recommandations. En avril 2013, le Conseil d’Administration a décidé de fusionner le Comité de Rémunération et des Ressources Humaines avec le Comité d’Éthique et de Gouvernance pour ne former qu’un seul Comité, le « Comité de Rémunération et de Gouvernance ». Le regroupement de ces Comités tient compte du développement croissant des liens entre les sujets de rémunération et de gouvernance, ceux-ci étant devenus indissociables pour un grand nombre de parties prenantes. Du point de vue des membres du nouveau Comité, cette structure favorise une approche globale des sujets ; par exemple, elle permet de mettre les questions de rémunération et de gouvernance en perspective avec la stratégie du Groupe en matière de ressources humaines et de responsabilité d’entreprise. En tant que Vice-Président et Administrateur Indépendant Référent, j’ai pour mission d’entretenir un dialogue régulier, d’une part avec les autres membres du Conseil, notamment les administrateurs indépendants, et d’autre part avec la Direction Générale. Je m’assure que les administrateurs indépendants peuvent effectivement jouer le rôle important qui est le leur, et que la communication avec la Direction Générale est la plus fluide et transparente possible. En pratique, je participe à la préparation de chaque réunion du Conseil en lien avec la Direction Générale. Nous revoyons ensemble le calendrier des réunions, leurs ordres du jour ou encore les documents adressés aux membres du Conseil. Je rencontre également de manière régulière les principaux dirigeants du Groupe à l’occasion d’entretiens individuels. Ainsi, en 2013, j’ai consacré environ 45 jours de travail à mes activités au sein d’AXA. Concernant les travaux du Conseil, l’exercice 2013 a été marqué à nouveau par une activité soutenue. Le Conseil s’est réuni 9 fois en 2013, avec un taux moyen d’assiduité des 8

administrateurs en hausse à 94,03 %. Les trois Comités du Conseil ont, quant à eux, tenu 17 réunions en 2013 avec un taux moyen d’assiduité de 87 %. Parmi les principaux sujets que le Conseil a eu à traiter au cours de l’exercice écoulé, je peux citer : la stratégie du Groupe, l’examen des comptes annuels et semestriels, les acquisitions et cessions significatives, le portefeuille d’activités, l’allocation du capital et les affaires du Groupe, la composition du Conseil et de ses Comités. Comme chaque année, le Conseil d’Administration a également procédé à l’évaluation de son fonctionnement. En 2013, le Conseil a décidé de confier cette évaluation à un consultant externe – le cabinet SpencerStuart. Ce consultant a recueilli, lors d’entretiens individuels, les appréciations et suggestions de chaque administrateur. Les conclusions de cette évaluation et les principaux axes de progrès identifiés ont été discutés lors du Conseil d’Administration du 20 février 2014. Le rapport de SpencerStuart a ainsi souligné : l’engagement important des membres des Comités, leur degré élevé d’implication, leur relation fluide avec le Conseil, ainsi que le niveau de diversité et d’internationalisation au sein du Conseil. Le Conseil a également discuté des principaux points d’amélioration concernant la dynamique interne du Conseil. Une méthodologie a ainsi été établie pour distinguer plus clairement, lors des débats, la position du Management par rapport aux recommandations des Comités qui sont présentées par leurs Présidents respectifs. Le Conseil a enfin insisté sur l’intérêt de renforcer les interactions informelles entre les membres du Conseil afin de favoriser la cohésion et l’esprit d’équipe. Après cette présentation du fonctionnement de la gouvernance d’AXA en 2013, M. Norbert Dentressangle a rendu compte de la politique de rémunération de ses dirigeants.

Questions des actionnaires Questions écrites Question demandant à Monsieur de Castries de renoncer personnellement au bénéfice du régime de retraite supplémentaire applicable aux cadres de directions d’AXA en France : Le Conseil d’Administration rappelle qu’il a, lors des assemblées générales des années précédentes, déjà répondu à plusieurs reprises, à la même demande posée par le même actionnaire, sur le régime de retraite supplémentaire applicable à Monsieur Henri de Castries. Le Conseil renouvelle donc la même réponse. Pour mémoire, le Conseil d’Administration précise que le régime de retraite supplémentaire dont il est ici question existe de longue date chez AXA puisqu’il a été mis en place en 1992. A la suite de l’aménagement intervenu en 2009 de certaines dispositions de ce régime, celui-ci a été soumis en 2010 au vote de votre Assemblée Générale qui l’a approuvé avec un taux de votes favorables de 93 %. Les caractéristiques de ce régime font l’objet d’une description détaillée dans le rapport annuel 2013 d’AXA, page 139. Elles sont conformes aux recommandations du Code Afep-Medef de juin 2013. Au demeurant, dans le cadre des résolutions qui seront soumises au vote en fin de réunion, votre Assemblée Générale va avoir l’occasion de se prononcer sur le renouvellement de mandat de Monsieur Henri de Castries ainsi que sur les éléments de sa rémunération, en ce compris son régime de retraite supplémentaire.

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Question portant sur la suggestion de créer un département d’éthique pour assister les clients les plus démunis : La question suivante nous a été posée par un ancien salarié d’AXA Assicurazioni. Elle porte sur les conditions dans lesquelles lui-même et sa famille ont été couverts, au titre des dispositions en matière de prévoyance et de santé, par AXA lorsqu’il en était salarié en Italie pendant la maladie de son épouse, qui s’est malheureusement conclue par un décès. A l’issue de son départ, ses contrats avaient été résiliés. Par la suite ce cas a été réexaminé et les contrats ont été rétablis. Face à des circonstances exceptionnelles, nous nous efforçons d’examiner les situations dans le détail et avec humanité. Nous considérons que notre métier consiste à protéger nos clients, ce qui requiert parfois de savoir interpréter de manière intelligente des situations qui peuvent être ambigües. Ce n’est pas un manque de discipline ou un laxisme qui pourrait coûter cher à l’ensemble de la collectivité des assurés. Il s’agit simplement de savoir faire preuve de discernement dans l’appréciation de situations difficiles.

Questions de la salle Le 10 janvier dernier, le cours de l’action a atteint son plus haut depuis 2010, à 20,6 euros. Pourtant, la valorisation qu’en font les marchés reste assez faible. Il est donc important d’en rechercher les raisons. Je me permettrai donc de vous suggérer quelques pistes, sous forme de questions : 

le taux d’endettement a baissé, mais n’est-il pas encore trop élevé ?



comment pensez-vous que les marchés perçoivent votre politique de cession d’actifs au fil de l’eau, alors que vous n’avez réinvesti que 5 milliards d'euros sur les 9 milliards d'euros engrangés depuis 2010 ?



les marchés ne souhaiteraient-ils pas qu’AXA se recentre sur ses deux grands métiers d’assureurs considérant que la gestion d’actifs n’avait pas la taille suffisante ?



disposez-vous de la capacité financière et de la possibilité de lever suffisamment de fonds pour vous développer sur vos nouveaux marchés ?

La valorisation de l’action AXA, même si elle s’est très sensiblement redressée l’an dernier, reste trop faible. Nous sortons d’une crise financière importante. Les assureurs ont souffert. Un certain nombre de nos concurrents ont disparu. Je pense donc que les marchés restent craintifs. Concernant les taux d’intérêt : AXA est le premier assureur vie mondial, et une partie de la profitabilité de l’assurance vie dépend du niveau des taux d’intérêt. Or, depuis le début de cette année, ces derniers se sont stabilisés, voire ont perdu 25 à 30 points de base, alors qu’ils étaient remontés de manière graduelle l’an dernier, notamment aux Etats-Unis. Si les taux d’intérêt reprennent leur croissance graduelle, le sentiment des marchés sur la partie assurance vie s’améliorera à nouveau. Il faut se rappeler que dans les années 2000, la dette était considérée comme un facteur positif. Elle est désormais devenue un facteur de méfiance. Dans l’intervalle, le taux endettement du Groupe s’est réduit de 10 points. De plus, nous venons d’abaisser notre objectif à 23 %. Les cessions d’actifs sont bien perçues par le marché car ce que nous vendons, nous le vendons à un « multiple » plus élevé que le multiple auquel se traite le Groupe. Les cessions de portefeuilles, que nous avons notamment menées aux Etats-Unis, et d’activités au potentiel de croissance limité ont été perçues comme une preuve de flexibilité du Groupe, sans compter qu’elles concourent à renforcer notre structure financière au travers notamment du désendettement. Dans les circonstances actuelles, nous avons trouvé un bon équilibre entre la distribution du résultat d’une part et le financement des acquisitions - ou la poursuite du désendettement - d’autre part. Si les circonstances se modifient, nous réexaminerons évidemment notre position. 10

Il ne faut pas mesurer l’importance de la gestion d’actifs dans le Groupe à sa seule contribution aux résultats. La contribution à la création de richesse est également très importante. La gestion d’actifs est l’une des sources de résultat du Groupe qui présente le potentiel de progression le plus élevé. Il ne serait donc pas très judicieux de se couper de cette source. Plus fondamentalement, il faut regarder les performances que nous permettent d’obtenir AXA Investment Managers ou AllianceBernstein. La gestion d’actifs est l’un des moteurs consubstantiels du métier d’assureur. Sans cette activité, nous nous couperions d’une source importante de valeur ajoutée, de technicité, de savoir-faire et de différenciation. Enfin, nous présentons un bilan équilibré. Le résultat permet de dégager des ressources afin d’assurer le développement du Groupe. Le premier réflexe du management ne doit pas être de « quémander » en permanence du capital supplémentaire aux actionnaires. Nous avons largement de quoi assurer notre croissance - organique ou, lorsque les circonstances s’y prêtent, par acquisition externe. D'ailleurs, l’opération avec ICBC, qui nécessite des injections régulières de capital, celle avec Tian Ping et l’acquisition de Colpatria ont été financées sur nos ressources courantes, sans que le taux d’endettement du Groupe n’en souffre. A ce stade, nous sommes donc parfaitement confortables. *** Tout d’abord, bravo et merci pour les performances que vous avez présentées. Ma question porte sur l’évolution des résultats. La progression de 14 % s’attache-t-elle au résultat consolidé part du Groupe ou au résultat consolidé incluant les minoritaires ? Le résultat est une progression part du Groupe. Toutefois, nous avons l’habitude de mesurer notre variation de résultat à taux de change constant. Nous pensons qu’il est plus honnête et transparent de présenter l’évolution à périmètre et taux de change constants. *** En France, le risque lié à l’atome est majeur. Quelle est votre approche vis-à-vis des entreprises, même des hôpitaux qui utilisent l’atome dans leurs activités ? Par ailleurs, est-il possible pour un particulier d’assurer sa maison en cas de problème de type Fukushima, où 150 000 personnes ne peuvent pas rentrer chez elles ? En France, les centrales nucléaires sont assurées au travers d’un pool qui réunit l’ensemble des assureurs du marché. C’est d'ailleurs AXA qui occupe la présidence de ce pool. S'agissant des entreprises qui manipulent des éléments liés à l’atome, leurs risques sont couverts et pris en considération. Ce sont soit des entreprises de haute technologie, soit de très grandes entreprises comme Areva. AXA est présent à travers l’analyse des activités, des pertes d’exploitation potentielles et des risques de responsabilité auxquelles ces entreprises sont exposées ou exposent leurs partenaires et clients. En résumé, le sujet est important. Il n’est pas spécifique à la France. Ce type de dispositif en pool existe également à l’étranger. Concernant les risques de particuliers, c’est l’assureur de l’entreprise concernée qui les couvre, pas la police d’assurance dommages de la personne. Comme dans le cas de l’explosion de l’usine AZF à Toulouse, le responsable est donc l’assureur de l’entreprise. C’est lui qui doit financer l’hébergement des personnes déplacées, ainsi que le nettoyage et la reconstruction de leurs demeures. *** Le résultat opérationnel de l’activité dommages a bien progressé en 2013. Ne craignez-vous que les nombreuses tempêtes et inondations qui ont touché l’Europe et les Etats-Unis en ce début d’année aient un impact significatif sur les résultats de l’année 2014 ? Je me félicite que vous ayez proposé le vote par Internet cette année, bien que vous n’ayez pas fait beaucoup de publicité pour cette mesure. Quel bilan en faites-vous ? 11

Envisagez-vous de recourir, dans le futur, au paiement en action pour tout ou partie du dividende ? Depuis l’an dernier, une taxe de 3 % s’applique aux montants distribués. Les montants versés en actions nouvelles échappent à cette taxe. Enfin, envisagez-vous de proposer un dispositif de dividende majoré ? - Le Conseil d’Administration se pose régulièrement ces questions de dividende majoré ou de paiement du dividende en action, pour arriver à la même conclusion : ces dispositifs ne nous semblent pas souhaitables. D'ailleurs, sur le plan fiscal, la taxe de 3 % est également exigible en cas de paiement du dividende en action. C’est en tout cas notre lecture. En outre, nous ne voulons pas donner le sentiment de subrepticement chercher à augmenter le capital du Groupe alors que nous ne sommes pas en situation de faiblesse financière. Enfin, les actionnaires institutionnels, qui pèsent d’un poids important dans notre capital, ne sont pas favorables à de tels dispositifs - que ce soit le dividende majoré ou le paiement du dividende en action. - Effectivement, nous avons offert cette année la possibilité à tous les actionnaires de voter par Internet via le site VOTACCESS. Aucun seuil de détention n’avait été fixé. Près de 7 500 actionnaires ont utilisé ce système pour voter par correspondance, donner pouvoir au Président ou demander une carte d’admission à l’Assemblée Générale, ce qui représente environ la moitié du nombre total d’actionnaires ayant décidé de participer à cette assemblée. Nous en tirons donc un bilan positif. - La répétition des événements naturels et des catastrophes préoccupe évidemment les assureurs et leurs clients. En 2013, ils s’étaient surtout produits dans le Nord de l’Europe. Le début d’année 2014 a été marqué par d’autres événements très localisés. Nous sommes très peu concernés par ce qu’il s’est passé aux Etats-Unis. En revanche, nous sommes évidemment concernés par les phénomènes climatiques qui se sont produits en Grande-Bretagne et dans l’Ouest de la France. A l’échelle du Groupe, ces événements ont une influence modeste. En revanche, l’assistance aux clients est évidemment une véritable préoccupation. En GrandeBretagne, nous avons annoncé des dégâts d’environ 30 millions de livres anglaises sur les deux ou trois premiers mois de l’année. Ce n’est pas ce qui changera la nature de nos résultats. C’est surtout la répétition de ce genre d’événement qui nous conduit à être vigilants et attentifs. Pour autant, à ce stade, nous ne pouvons pas tirer de conclusions ou craindre quoi que ce soit de l’année 2014, qui ne présente pas un profil de risque particulier à ce jour. *** D’abord, je félicite les concepteurs de ce dispositif scénographique. Pourquoi AXA, qui pénètre très activement les marchés émergents, n’est toujours pas présent en Afrique du Sud ? Digital : pourquoi vous n’utilisez pas le mot « numérique » ? Nous sommes présents dans six pays d’Afrique - Algérie, Maroc, Sénégal, Côte d’Ivoire, Gabon et Cameroun - et nous détenons une participation minoritaire dans une société en Tunisie. Nous sommes convaincus que l’Afrique sera une région de développement important pour le Groupe dans les quinze prochaines années. Nous examinons différentes possibilités de développement dans les pays les plus attractifs, par exemple le Nigeria, l’Egypte, le Kenya ou le Ghana. En revanche, nous sommes plus hésitants s’agissant de l’Afrique du Sud, qui n’est pas parmi les pays les plus peuplés du continent, qui a déjà atteint un bon niveau de développement dans l’assurance, mais avec une valorisation des sociétés d’assurance qui reste du niveau d’un pays émergent. Concernant le mot « digital », c’est en effet un anglicisme. *** Il est dommage qu’une seule page, la page 111, du document de référence porte sur les membres de la Direction. Ainsi, je n’y ai pas trouvé Monsieur Beauvallet, qui est pourtant intervenu aujourd'hui. 12

M. Godefroy Beauvallet occupe bien la fonction de directeur, il n’est toutefois pas membre du Comité Exécutif ou du Comité de Direction du Groupe. Il a la charge du Fonds AXA pour la Recherche. Nous avons réalisé un énorme effort de simplification du document de référence. Cela nous a conduits à être un peu plus cursifs sur certaines informations. *** Dans ce document, je n’ai pas non plus trouvé le camembert de répartition de l’actionnariat. Je suis hostile aux résolutions qui impliquent une renonciation des actionnaires, qu’ils soient petits ou gros, à leur droit préférentiel de souscription. Je voterai donc contre les résolutions 16 à 19, qui permettront aux anciens salariés, aux salariés et aux dirigeants mandataires sociaux de souscrire à 80 % du cours de bourse. Les actions de performance, qui sont une part salariale incitative, sont encore le dispositif le plus acceptable. Néanmoins, tout cela produit un effet de dilution pour les autres actionnaires. En matière de rémunération différée des salariés, d’options et d’actions de performance, la dilution a été divisée par plus de deux depuis un peu plus de cinq ans, alors que nous n’étions déjà pas à un niveau élevé par comparaison avec la moyenne du marché. Par ailleurs, la rétention des talents est l’une des contraintes les plus fortes auxquelles nous avons à faire face dans cet univers compétitif. Nous exerçons un métier de personnes. Nous avons donc besoin d’éléments pour récompenser les bonnes performances et retenir dans la durée ceux qui les accomplissent. Ce n’est pas en remplaçant les actions de performance ou les options par du cash distribué chaque année que nous retiendrons les collaborateurs ou les dirigeants. Dans les marchés émergents, la guerre est absolument féroce pour recruter les meilleurs. Si nous ne voulons pas servir de centre de formation pour la concurrence, nous avons besoin d’éléments de rémunération différée. Ces mécanismes sont une manière d’aligner les intérêts des collaborateurs avec ceux du Groupe car ces formes de rémunération n’ont de la valeur que si AXA réussit. C’est important pour conserver nos avantages compétitifs. De nombreuses entreprises aimeraient débaucher nos cadres ou nos patrons. Il en va de notre devoir de l’éviter. Ce qui est vrai pour les cadres et les dirigeants l’est également pour les salariés. Le « rabais » de 20 % s’accompagne tout de même d’une obligation de blocage pendant cinq ans. Nous sommes fiers que ces opérations aient permis à des salariés du Groupe, même modestes, de devenir actionnaires. Les 7 % de capital détenu par les salariés représentent un atout. D'ailleurs, le cours de bourse est un sujet de discussion sérieux dans nos instances représentatives du personnel. In fine, cela ne peut être que positif pour les actionnaires que vous êtes. - Par ailleurs la répartition du capital et son évolution depuis 2011 figure en pages 141 et 142 du document de référence. *** Que représentent les actions de performance par rapport aux actions gratuites ? Apparemment, les secondes sont réservées aux petites mains, qui en recevront 50. Les premières sont impensables et incompréhensibles. Le terme d’actions gratuites ne me semble pas correspondre à la réalité. Ce sont des actions distribuées aux salariés. Elles sont assorties de conditions de performance. Ces actions ne sont pas réservées à une petite minorité. AXA est l’une des sociétés européennes qui les distribuent le plus largement, à plus de 7 000 cadres et salariés. Les 50 actions gratuites qui ont été distribuées à l’ensemble des salariés du Groupe ne sont pas une aumône. Tous les salariés participent à la réussite du Groupe. Il n’est donc pas illégitime qu’en récompense de l’atteinte d’un certain nombre d’objectifs, ils puissent recevoir une cinquantaine d’actions. Il s’agit d’une manière de partager les fruits de la croissance, à laquelle s’ajoutent l’intéressement et la participation. Nous ne rougissons pas de nos politiques sociales qui ne sont ni élitistes, ni démagogiques, mais correspondent à ce que doit être la réalité d’un groupe global.

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*** J’aimerais revenir sur le sujet du numérique. Tout le monde ne prépare pas ses voyages sur Internet. Je préfère avoir face à moi un commercial plutôt qu’un ordinateur sophistiqué. Certes, Internet représente l’avenir, mais n’oubliez pas qu’il est des personnes qui ne connaissent ni Facebook, ni Twitter et qui n’envoient pas de sms. Nous souhaitons être multi-accès. Le client peut et pourra toujours avoir accès à un contact dans son agence ou avec son courtier. L’idée ne consiste pas à remplacer les agents par Internet, mais à permettre au client de choisir le mode d’interaction qu’il souhaite avoir avec AXA. *** Le Groupe est-il réticent à l’idée de développer des supports dématérialisés pour distribuer ses produits ? Je ne pense pas que Facebook ou Twitter soient les meilleurs canaux de distribution. Pourquoi ne pas prévoir une liaison Skype pour prendre contact avec un agent ? Si le Groupe ne peut pas développer un tel produit en interne sous la marque AXA, pourquoi ne le fait-il pas sous une marque tierce ? Cela lui permettrait de distribuer des produits simples et compétitifs que l’on trouve par exemple chez Amaguiz pour la santé et l’automobile. Direct Assurance, une société du Groupe, opère depuis 15 ans sur les canaux directs en habitation, en automobile, en santé et en épargne. Nous avons choisi d’ajouter une vitrine virtuelle chez AXA France. Cette année, nous avons développé l’offre « clic & go », qui permet d’acheter une assurance automobile sur Internet tout en bénéficiant du support d’un agent général. Nous avons également lancé l’offre jeune « Switch », qui permet de souscrire une assurance habitation sur mobile. Enfin, nous avons lancé la banque Soon, qui offre des services très novateurs. En dehors de Facebook, qui regroupe tout de même 30 millions d’utilisateurs en France, mais qui n’est qu’un canal de communication parmi d’autres qui complémente le processus, nous menons également des expérimentations avec LinkedIn. Effectivement, l’objectif du partenariat avec Facebook n’est pas d’en faire un canal de distribution. Il s’agit d’avoir accès à des personnes techniquement compétentes et qui peuvent nous aider à nous former en interne. C’est également une possibilité de mieux rentabiliser nos campagnes de publicité. Plus de 35 % des utilisateurs de Facebook ont plus de 35 ans. Facebook est un outil qui permet aux distributeurs d’interagir avec leurs clients, pas de réaliser de la vente directe. Nous voulons vraiment avoir une palette très large qui permette au client de choisir à quel moment et de quelle manière il souhaite interagir avec nous. Nous sommes tout à fait convaincus que c’est en offrant cette palette de contacts que nous conserverons notre place de numéro un mondial. *** Merci pour les bons chiffres de performance économique, qui sont le garant de l’avenir du Groupe. La presse financière évoque beaucoup le risque de déflation, essentiellement en Europe. Le Groupe en perçoit-il des signes tangibles ? Par ailleurs, j’aimerais savoir qui, du Groupe ou des intéressés, prendra en charge les 75 % d’imposition pour les revenus supérieurs à 1 million d'euros pour Messieurs de Castries et Duverne. Je précise que je ne suis pas jaloux de leurs rémunérations, dont je pense même qu’elles sont méritées. Enfin, les objectifs de performance donnés aux cadres dirigeants ne risquent-ils pas de restreindre les salaires et l’intéressement versé aux « salariés de base » ? Le Groupe a une politique de rémunération exigeante qui rémunère la performance. C’est vrai à tous les niveaux. La partie variable des rémunérations est quelque chose d’important. Travailler chez AXA est plutôt considéré, chez les personnes en recherche d’emploi, comme une bonne nouvelle. Nous considérons donc que nous sommes un employeur de référence sur beaucoup de 14

marchés, ce qui vaut aussi bien pour les rémunérations que pour les conditions de formation ou d’insertion des jeunes. La loi exige que la taxe de 75 % soit payée par les entreprises. C’est donc AXA qui la règlera, ce qui me donne l’occasion de rappeler que la taxe sur les salaires est une mesure spécifique à la France, qui représente 20 % des rémunérations au-delà de ce que sont les charges sociales. C’est un incinérateur à emplois qualifiés très efficace. Notre pays crée de moins en moins d’emplois qualifiés. Il est temps d’y réfléchir. Nous considérons que nos racines sont françaises. Nous souhaitons nous développer en France. Enfin, la déflation est un sujet qui mérite de la vigilance. La BCE réunit les grands investisseurs européens, dont nous faisons partie, une fois par semestre. Cette réunion s’est tenue la semaine dernière. Certes, l’inflation est faible, mais il n’existe pas pour autant, à ce stade, de signe de déflation. Lorsque l’économie japonaise est entrée en déflation, plus des deux tiers des matières premières essentielles étaient en situation de baisse des prix. En Europe, moins d’un quart des biens et des services est en situation de baisse des prix. La BCE ne considère donc pas que nous soyons en situation de déflation.

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