appel urgent a tous les groupes partout au canada

30 mars 2011 - GORDON EDWARDS, Regroupement pour la Surveillance du nucléaire. MICHEL DUGUAY, Mouvement Sortons le Québec du Nucléaire.
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APPEL URGENT À TOUS LES GROUPES PARTOUT AU CANADA LE REGROUPEMENT POUR LA SURVEILLANCE DU NUCLÉAIRE ET LE MOUVEMENT SORTONS LE QUÉBEC DU NUCLÉAIRE, EN COLLABORATION AVEC DES DOUZAINES D'AUTRES GROUPES, VONT PUBLIER, JEUDI MATIN LE 30 MARS, UN COMMUNIQUÉ DE PRESSE DEMANDANT LA MISE SUR PIED D'UNE COMMISSION ROYALE D'ENQUÊTE SUR L'AVENIR DU NUCLÉAIRE AU CANADA ET L'ARRÊT IMMÉDIAT DES ACTIVITÉS RELIÉES AUX NOUVELLES CONSTRUCTIONS OU RECONSTRUCTIONS NUCLÉAIRES ET CELLES QUI CONCERNENT LE TRANSPORT DE DÉCHETS RADIOACTIFS. PRIÈRE DE CONTACTER VOS GROUPES ALLIÉS AFIN DE RALLIER UN VASTE APPUI POUR UNE ENQUÊTE À L'ÉCHELLE NATIONALE DANS LE CADRE ESQUISSÉ CI-DESSOUS. VOS SUGGESTIONS SERONT INCORPORÉES DANS LA MESURE DU POSSIBLE. Pour les intéressés à nous appuyer, pouvez-vous nous envoyer (à : [email protected]) le nom complet de votre organisation, ainsi que la personne contact pour les médias (courriel et téléphone appropriés et l’adresse postale complète). GORDON EDWARDS, Regroupement pour la Surveillance du nucléaire MICHEL DUGUAY, Mouvement Sortons le Québec du Nucléaire Excusez-nous pour la précipitation de cet appel.

====================================================================== PROJET de communiqué de presse

Tous les partis fédéraux sont invités à déclarer leur soutien en faveur d’une Commission royale d’enquête sur l’avenir du nucléaire au Canada, enquête qui serait lancée le plus tôt possible. Durant cette enquête de la Commission royale, il y aurait un arrêt des activités d’octroi de licences concernant toutes les activités de remises à jour ou de construction de nouveaux réacteurs nucléaires, ainsi que les projets de transport de déchets radioactifs. Des groupes de partout au Canada se joignent à cet appel afin de s’assurer que le public Canadien est bien informé et consulté sur l’avenir de cette industrie qui comporte des dangers inhérents. La question fondamentale est la suivante : est-ce que le public Canadien souhaite une expansion ou une mise graduelle au rancart de l’énergie nucléaire. Ces groupes sont unanimes à déclarer que l’industrie nucléaire, la Commission canadienne de sûreté nucléaire (CCSN) et les gouvernements provinciaux n’ont pas informé sur une base objective et scientifique le grand public au sujet des dangers physiques et sanitaires et des conséquences écologiques d’accidents nucléaires graves. À l’unanimité ces groupes constatent que l’imputabilité politique et la transparence ont été sujettes à de graves manquements dans le domaine nucléaire parce que les gouvernements ont abdiqué leur part de responsabilité à la CCSN. Ces groupes demandent que les risques de l’énergie nucléaire soient évalués non seulement du point de vue des physiciens et ingénieurs nucléaires qui dominent l’industrie nucléaire et la CCSN qui octroie des licences, mais aussi du point de vue d’experts indépendants provenant des domaines du biomédical, de la microbiologie et des sciences sociales.

De façon plus importante, ces groupes demandent par le biais d’une Commission royale d’enquête l’opportunité d’exprimer leurs opinions sur les risques accompagnant le nucléaire et d’explorer les bénéfices des autres ressources énergétiques. Annexe : la réaction de la CCSN à Fukushima La série d’accidents nucléaires graves à la centrale Fukushima Daiichi a incité la Commission canadienne de sûreté nucléaire (CCSN) à publier un nombre important de documents analysant la situation inquiétante au Japon. Le 17 mars 2011, la CCSN a envoyé une lettre urgente aux compagnies canadiennes propriétaires de réacteurs nucléaires CANDU. Dans cette lettre, le Vice-président de la CCSN, Monsieur Ramzi Jammal demande aux compagnies électronucléaires de compléter les tâches suivantes d’ici le 29 avril 2011 (voir le document E-Docs # 3694385 de la CCSN), en le citant textuellement : ● « L'examen préalable des leçons tirées du séisme survenu au Japon et le réexamen des dossiers de sûreté pour toutes les centrales nucléaires, et plus particulièrement le concept sous-jacent de défense en profondeur, avec une attention accrue sur:   

les risques externes comme les séismes, les inondations, les incendies et les conditions atmosphériques extrêmes; les mesures de prévention et d'atténuation des risques en cas d'accidents graves; la préparation aux situations d'urgence.

● Un compte-rendu sur les plans de mise en oeuvre des mesures à court et à long terme pour régler tout écart significatif. » Notez la mention «en cas d’accidents graves». Concernant les leçons à tirer du désastre nucléaire de Fukushima le personnel de la CCSN a publié dans les jours qui ont suivi le 11 mars un important document intitulé « Implications of Japanese Earthquake and Tsunami » (référence de la CCSN E-DOCS # 3692259). Dans ce document, le personnel de la CCSN répète plusieurs fois leur idée qu’une centrale nucléaire canadienne doit pouvoir «mitiger des accidents graves» (en anglais : « mitigate severe accident »). La lettre de Monsieur Ramzi Jammal et le document ci-dessus cité viennent renforcer le fait mal connu du public Canadien que les réacteurs CANDU sont sujets à la possibilité d’accidents graves. Une catégorie d’accident grave est la fusion partielle du cœur du réacteur, accident qui peut mener à une rupture du confinement physique du réacteur et un déversement d’éléments radioactifs dans l’environnement, ce qui s’est produit à Fukushima. L’autre leçon importante à tirer de Fukushima est le danger très important d’une rupture au niveau de la piscine d’entreposage du combustible irradié. À Bécancour (centrale Gentilly-2) cette piscine contient près de 1000 tonnes de déchets hautement radioactifs qui présentent le danger le plus grave au Québec ainsi qu’aux provinces et états voisins. Cette piscine est mal protégée physiquement et militairement, et se présente comme une cible potentielle pour les groupes ou groupuscules terroristes. Un manque de refroidissement de cette piscine pourrait amorcer un feu engendré par le surchauffement radioactif du combustible irradié. Le feu détruirait les tuyaux de zirconium et pourrait causer un désastre écologique genre Tchernobyl.