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perspective que les aspects de « régulation » revêtent une importance majeure. En effet, dans beaucoup de pays, l'éducation est en train de tomber entre les ...
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Réunion-Débat sur le thème de la 56ème session ministérielle de la Conférence des ministres de l’Education des Etats et gouvernements de la Francophonie 17-19 mars 2014 Dakar- Sénégal

Allocution prononcée par M. Ma-Umba MABIALA, Directeur de l’Education et de la Jeunesse ([email protected])

Au nom de M. Clément DUHAIME, Administrateur de l’OIF

Seul le texte prononcé fait foi

ORGANISATION INTERNATIONALE DE LA FRANCOPHONIE 19-21, AVENUE BOSQUET, 75007 PARIS TEL. : (33) 1 44 37 33 00 - TELECOPIE : (33) 1 44 37 14 98 www.francophonie.org

Allocution de M. Ma-Umba MABIALA, Directeur de l’Education et de la Jeunesse A la Réunion –débat organisée par le Bureau de la Conférence des ministres de l’Education des Etats et gouvernements de la Francophonie (CONFEMEN) 17 mars 2014 Dakar, Sénégal

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Madame la Ministre de l’Enseignement fondamental et de l’Alphabétisation du Tchad, Présidente en exercice de la CONFEMEN Monsieur le Ministre de la Formation professionnelle, de l’apprentissage et de l’artisanat, représentant Monsieur le Ministre de l’Education nationale du Sénégal Monsieur le Ministre de l’Enseignement Pré-universitaire et de l’Alphabétisation de la Guinée Honorable député de la Fédération Wallonie-Bruxelles, vice-président de la commission de l’éducation de l’APF Excellences Mesdames et Messieurs les représentants du corps diplomatique Monsieur le Secrétaire Général de la CONFEMEN Mesdames et Messieurs les représentants des organisations internationales et intergouvernementales Mesdames et Messieurs les partenaires techniques et financiers Mesdames et Mesdames les Directeurs et chefs de service du ministère de l’Education nationale, Messieurs les experts, Mesdames et Messieurs les membres des délégations des pays membres de la CONFEMEN, Mesdames et Messieurs les représentants des organisations syndicales et de la société civile, Messieurs et Messieurs les représentants des parents d’élèves Distingués invités

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Mesdames et Messieurs, chers collègues

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C’est toujours une immense joie de se retrouver à Dakar, capitale du Sénégal, le pays de Léopold Sédar Senghor considéré, avec Habib Bourguiba (Tunisie), Hamani Diori (Niger) et Norodom Sihanouk (Cambodge), comme l'un des pères fondateurs de la Francophonie. Le Sénégal, c’est aussi le pays d’Abdou Diouf, notre estimé Secrétaire Général qui, grâce à son action et à sa stature personnelle, a admirablement renforcé la place de la Francophonie sur la scène internationale et a impulsé une nouvelle dynamique à l’Organisation dans ses deux volets : les actions politiques et la coopération pour le développement. Le Sénégal, pays de Macky Sall, qui symbolise la nouvelle génération des leaders africains qui placent les jeunes au centre des préoccupations. Et ce n’est pas par hasard si le prochain Sommet de nos chefs d’Etat- qui se tiendra à Dakar- aura pour thème principal, les femmes et les jeunes, comme vecteurs de paix et

acteurs de développement. Evidemment, il n’est pas possible aux jeunes et aux femmes de jouer pleinement leur rôle d’acteurs de développement s’ils ne bénéficient pas d’une éducation de qualité et d’une bonne formation professionnelle. J’aimerais donc vous parler rapidement des leçons que nous avons tirées de nos expériences en matière d’éducation et partager avec vous quelques idées forces qui pourraient aider à orienter nos débats. Premièrement, nous sommes heureux de constater que la plupart des pays de l’espace francophone ont fait un bond en avant en ce qui concerne la scolarisation universelle. Certes, tous les pays n’ont pas atteint et n’atteindront pas les objectifs de développement du Millénaire mais, dans la plupart des pays francophones, les taux de scolarisation et d’inscription au secondaire et à l’enseignement supérieur sont en léger progrès. Cependant, malgré ces efforts, force est de constater que des millions d’enfants et des jeunes sont encore en dehors de l’école, en particulier dans les pays francophones d’Afrique. D’autre part, il est triste de constater que beaucoup d’enfants qui ont réussi à entrer à l’école abandonnent avant d’avoir achevé la scolarité primaire, le premier cycle de l’école secondaire ou l’école secondaire. En effet, que ce soit dans les pays du Nord ou dans les pays du sud, le décrochage scolaire reste un problème majeur : chaque année, des millions de jeunes quittent l’école sans qualifications ! En ce qui concerne les disparités entre filles et garçons dans les pays d’Afrique francophone, la situation des filles laisse encore à désirer et devrait nous inciter à redoubler d’efforts pour une plus grande équité dans les systèmes éducatifs et pour l’égalité des chances entre filles et garçons. Mesdames et Messieurs, Nous ne devons pas nous contenter de soutenir le droit à l’éducation ; nous devons être plus exigeants et soutenir le droit à la qualité, de manière inclusive ! C’est dans cette perspective que les aspects de « régulation » revêtent une importance majeure. En effet, dans beaucoup de pays, l’éducation est en train de tomber entre les mains des hommes et des femmes d’affaires qui n’ont d’autre souci que le profit, au détriment des intérêts supérieurs des élèves. Faute d’établir des normes ou parce que l’Etat est incapable de faire respecter les normes qui existent, on assiste ainsi à des situations inadmissibles : n’importe quel homme ou femme ouvre son établissement scolaire ; n’importe qui s’improvise enseignant ; n’importe quel local sert de salle de classe ; n’importe qui délivre des diplômes universitaires. Il y a donc lieu de consolider la fonction régulatrice des États et leur capacité à coordonner, à superviser, à contrôler l’ensemble des initiatives qui sont prises dans le secteur de l'éducation, qu’il s’agisse de l’enseignement privé ou de l’enseignement public. L’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) est fière d’avoir contribué à améliorer la qualité de l’éducation dans plusieurs pays de l’espace francophone, notamment en ce qui concerne la formation des enseignants et des cadres du système éducatif, la régulation du système éducatif, la mise en place des dispositifs nationaux 2

d’évaluation ainsi que l’utilisation des langues nationales durant les deux premières années du cycle primaire pour permettre aux enfants de maîtriser les concepts de base dans leur propre langue avant d’apprendre le français. Nos Etats et gouvernements nous ont demandé d’être à leur côté, pour jouer un rôle d’accompagnement, un rôle de conseil, parfois aussi un rôle de relais auprès d’autres partenaires. Nous sommes là pour innover ensemble, pour mener avec les pays des expérimentations et faire naître des modèles à déployer par la suite. Parmi ces modèles, il en est un qui nous tient particulièrement à cœur, et dont nous sommes fiers. Il s’agit d’IFADEM, l’Initiative francophone pour la formation à distance des maîtres. Quand nous avons conçu cette Initiative, avec l’Agence universitaire de la Francophonie, nous étions animés par la conviction que l’innovation technopédagogique était l’une des clefs de l’amélioration de la qualité de l’éducation. Ce dispositif de formation continue allie distance et présence et cible les instituteurs en poste dans les zones rurales. Il incarne notre vision de l’intégration des technologies dans l’éducation : une intégration ciblée, raisonnée, au plus près des réalités du terrain. IFADEM, ce sont aujourd’hui environ 10 000 enseignants formés dans sept pays, dont 90% ont été certifiés et qui possèdent à présent des compétences requises en pédagogie et dans l’enseignement des disciplines linguistiques et non linguistiques. IFADEM utilise un vaste éventail de technologies, qui vont du livret papier aux plateformes de formation à distance, en passant par le mp3 et la radio scolaire. Le succès d’IFADEM, c’est celui de la bonne utilisation de la bonne technologie. C’est celui d’une technologie au service de la pédagogie. Grâce à ses succès initiaux, ce modèle a attiré de nombreux partenaires et j’en profite pour remercier l’Agence canadienne de développement international, l’Agence française de développement, l’Association pour la promotion de l’éducation et de la formation à l’étranger Wallonie-Bruxelles, le Ministère des relations internationales du Québec, et plus récemment l’Union européenne via le Groupe des Etats ACP. Ces partenaires nous permettent de donner davantage d’ampleur à notre initiative, au profit des systèmes éducatifs des pays concernés. Nous nous sommes également engagés, à la suite de l’UNESCO, dans la dynamique mondiale des ressources éducatives libres. Nous sommes convaincus que ce mouvement, dont les principes fondateurs sont l’ouverture, l’accessibilité, le partage et la collaboration, recèle un très fort potentiel. C’est aussi la raison pour laquelle l’OIF vient de lancer un « MOOC » ou, comme nous pourrions le dire en français un « CLOM » Cours en Ligne Ouvert Massivement – ouvert à Tous -, portant justement sur l’utilisation des ressources éducatives libres. Les places ne sont pas limitées et j’invite d’ailleurs tous ceux qui le souhaitent à nous rejoindre pour suivre ce cours. Mesdames et Messieurs,

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Comme certains d’entre vous le savent, 2014 constitue pour l’OIF une année de transition qui nous permet de jeter un regard sur les programmes qui ont été mis en œuvre les quatre dernières années, d’en tirer les enseignements et de nous projeter vers l’avenir, d’abord pour élaborer un nouveau cadre stratégique pour les huit prochaines, ensuite une nouvelle programmation quadriennale (2015 -2018). Au même moment, conjointement avec tous les opérateurs et les conférences ministérielles, nous avons l’obligation de proposer à nos Chefs d’Etat une stratégie jeunesse de la francophonie, qui sera adoptée lors du prochain Sommet. Nous le savons, dans la plupart des pays membres de la Francophonie, les jeunes constituent la majorité de la population. C’est donc sur les jeunes que repose l’avenir de la francophonie! Malheureusement, dans le monde entier et, en particulier dans l’espace francophone, la jeunesse représente une population vulnérable. La crise économique que traverse le monde depuis 2008 n’a fait qu’accroître cette fragilité. L’insertion professionnelle des jeunes reste problématique dans des nombreuses régions du monde francophone et le nombre des jeunes au chômage, y compris des jeunes diplômés, a augmenté de façon massive. D’autre part, on observe une généralisation de la précarisation qui touche aussi bien les jeunes des pays développés, avec le chômage de longue durée et la multiplication des emplois temporaires, que ceux des pays en développement avec les emplois de survie, informels et de mauvaise qualité. Nous ne pouvons rester indifférents à cette situation. C’est pourquoi, en matière de jeunesse, un de nos objectifs principaux est de contribuer à l’employabilité des jeunes. En d’autres termes, les jeunes doivent acquérir des connaissances, des compétences et des aptitudes leur permettant de s’intégrer dans la vie socio-professionnelle afin de contribuer au développement de la société. Comme nous le savons, l’employabilité commence par une éducation de base de qualité. Ensuite, il faut mettre en place des formations appropriées qui répondent aux besoins actuels de notre société. Par rapport à ce point précis, nous aimerions attirer l’attention des pays membres de la Francophonie sur la pertinence des programmes scolaires. En effet, quand on observe la situation actuelle dans différents pays francophones, notamment en Afrique au sud du Sahara, on remarque qu’il y a des milliers d’enfants qui terminent l’école secondaire. En raison de l’explosion démographique, leur nombre a pratiquement été multiplié par dix, depuis les années 1960. Evidemment, ces enfants espèrent aller à l’université pour continuer leurs études. Malheureusement, plus de la moitié d’entre eux n’ont pas la possibilité d’accéder à l’enseignement supérieur et universitaire : d’une part, les universités ne sont pas en mesure d’accueillir tous les candidats potentiels et, d’autre part, tous les candidats n’ont pas les ressources financières pour faire face aux coûts de scolarité et aux frais connexes qu’entraîne l’enseignement supérieur et universitaire. Ne pouvant pas accéder à 4

l’enseignement supérieur ou universitaire, de nombreux jeunes n’ont d’autres choix que de se lancer sur le marché du travail. Or, dans la plupart des pays francophones (en particulier en Afrique), l’école secondaire ne prépare pas les élèves à devenir employables. Et par conséquent, les entreprises ne peuvent pas les recruter faute de compétences adaptées ; d’où une faible probabilité d’intégration socio-professionnelle de la jeunesse. Pour le niveau universitaire, le problème se pose de la même manière. On note un déphasage entre les cours qui sont dispensés et les besoins du marché du travail. Comme le résume le rapport 2012 de l’UNESCO sur le suivi de l’Education pour Tous, « beaucoup de jeunes n’ont pas les compétences requises pour l’obtention d’un travail décent. Laissés sans assistance, ces jeunes non qualifiés vont grossir le flot montant des chômeurs, ou sont piégés dans des emplois très faiblement rémunérés. » On assiste donc, de plus en plus, à un nouveau phénomène, une situation paradoxale qui peut être résumée de la manière suivante : des jeunes diplômés sont au chômage mais ce n’est pas le travail qui manque ! Le problème, c’est que ces jeunes diplômés n’ont pas les qualifications requises pour occuper les emplois disponibles sur le marché du travail. Que faire face à cette situation ? Il faut probablement s’interroger sur la pertinence du contenu de nos programmes depuis l’école secondaire jusqu’à l’université. Faut-il continuer à dispenser les mêmes enseignements depuis quarante ans ? Ne faut-il pas reformer profondément les programmes scolaires? Il est évident que certains contenus d’enseignement ne correspondent plus aux réalités actuelles : il devient urgent de revoir ces programmes et de les adapter aux besoins actuels de notre société, en intégrant, par exemple, l’utilisation du numérique, à tous les niveaux, pour que les élèves qui terminent l’école secondaire – quelle que soit l’option - puissent acquérir des aptitudes et des compétences avérées et nécessaires à la vie courante, selon les contextes locaux ; des compétences réelles qui leur permettraient de faire face, de manière concrète, aux défis de la vie quotidienne. Mesdames et Messieurs, J’aimerais dire un mot au sujet de la formation professionnelle et technique (FPT) ainsi qu’au sujet des nouvelles technologies de l’information et de la communication. Pendant longtemps, dans certains pays d’Afrique francophone, la formation professionnelle a été associée à une « éducation de seconde zone ». Fort heureusement, les mentalités ont changé positivement. Aujourd’hui, avec le taux élevé de croissance que connait certains pays, la demande en main d’’œuvre qualifiée se fait de plus en plus pressante. Depuis quelques années, l’OIF a accompagné les Etats et gouvernements dans le domaine de la FPT, avec l’assistance d’autres gouvernements de la Francophonie. Notre expérience, en matière de FPT, nous enseigne que pour être efficiente, l’offre de formation doit être en adéquation avec les attentes du marché du travail, en ce qui 5

concerne les compétences recherchées. D’autre part, il est crucial de mettre en place des mécanismes appropriés d’orientation pour que les élèves puissent bénéficier du soutien dont ils ont besoin pour prendre leurs décisions et s’orienter vers des filières professionnelles. Il est également important que les différentes structures gouvernementales qui s’occupent de la FPT (dans certains pays, les attributions liées à la FPT sont reparties entre trois ministères différents) puissent travailler la main dans la main et que le secteur économique puisse être associé à l’établissement des critères de qualification et à l’évaluation des performances, afin de permettre une meilleure insertion professionnelle des jeunes. En ce qui concerne les nouvelles technologies de l’information et de la communication, nous savons que celles-ci ne sont pas une panacée : elles ne peuvent pas résoudre tous les problèmes auxquels sont confrontés les systèmes éducatifs des pays francophones. Cependant, il est indéniable que les nouvelles technologies constituent une chance de révolutionner et de changer positivement les enseignements et les apprentissages. Nous devons donc en tirer avantage et prendre des actions concrètes pour intégrer les nouvelles technologies dans nos systèmes éducatifs. Ce processus commence sans doute par une définition claire de ce que nous voulons, où nous voulons aller, comment le faire, en un mot, quelle politique ou quelle stratégie adopter. Il y a des pays qui ont une stratégie plus ou moins claire de l’utilisation du numérique dans le secteur de l’éducation. Il y a d’autres pays qui n’ont pas encore de stratégies mais qui se posent sans doute des questions sur les choix à faire, la voie à suivre ainsi que sur les implications qui en découlent. Quelle que soit l’étape à laquelle se trouvent ces pays, il y a lieu de noter que ces changements exigent, de nous tous, un fort leadership : il nous incombe de prendre des décisions – parfois difficiles- et, surtout, d’agir pour conduire ces changements. Dans cette perspective, il n’est pas nécessaire de réinventer la roue : en effet, l’espace de solidarité que constitue la Francophonie permet de faciliter les échanges et d’apprendre les uns des autres. Le leadership est crucial et ne concerne pas seulement les Ministres. Nous sommes tous, à des degrés divers, des leaders et le rôle d’un leader, c’est avant tout d’influencer positivement les autres pour impulser des changements. Ce leadership doit se concrétiser au quotidien- Nous devons montrer l’exemple, pour pousser pour des changements, avec persévérance, ténacité et en prenant parfois des risques…. L’OIF est disposée à vous accompagner dans ce processus, pour partager avec vous ces risques et propulser nos sociétés vers des lendemains meilleurs. En conclusion, j’aimerais souligner ce qui suit :  Repenser nos systèmes éducatifs est un acte hautement politique : c’est un bouleversement qui nécessite beaucoup de courage, de persévérance et de ténacité car cela implique, dans la plupart des cas, changer complètement nos

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manuels scolaires, revisiter nos politiques de formation des enseignants, revoir le profil des enseignants,…  Il est important de susciter le consensus, de partager une vision et de rassembler les ressources nécessaires pour que cette vision se concrétise.  L’OIF est prête à accompagner les Etats membres mais, comme le montre l’exemple de la Corée du Sud, c’est maintenant que nous devons prendre les décisions et agir pour que nous puissions récolter les fruits dans 20 ans. Les décisions qui ont conduit à la performance du système éducatif sud-coréen ont été prises il y a 50 ans.  Il n’est pas nécessaire d’attendre que toutes les conditions soient réunies mais il est important d’avoir une politique, ou une stratégie pour déterminer où on veut aller et comment y arriver. Pour terminer, j’aimerais, au nom de son Excellence Abdou Diouf, Secrétaire Général de la Francophonie et de M. Clément Duhaime, Administrateur de l’OIF, réitérer nos profonds remerciements au Gouvernement du Sénégal pour avoir abrité ces assises, souhaiter plein succès à cette réunion-débat et formuler l’espoir que ces discussions vont déboucher sur des recommandations réalistes, faisables mais aussi des propositions innovantes, audacieuses, qui sortent des sentiers battus, afin de donner l’impulsion aux systèmes éducatifs et de jeter les bases d’une conception nouvelle de l’Ecole, dans l’espace francophone. L’OIF se trouve à un moment crucial où elle doit revoir son nouveau cadre stratégique ainsi que sa programmation quadriennale pour 2015-2018. Nous espérons que vos discussions permettront de dégager les pistes sur lesquelles l’OIF va fonder ses interventions, pour soutenir les reformes et les innovations qui sont nécessaires afin que nos systèmes éducatifs deviennent plus efficaces, plus efficients, plus performants et pour que l’éducation devienne réellement un outil de promotion de la jeunesse. Je vous remercie de votre aimable attention.

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