Achat d'Énergie Nouveau-Brunswick Hydro-Québec doit

Montréal, le 3 novembre 2009 : Hydro-Québec doit exclure la centrale nucléaire de ... déchets nucléaires canadiens selon le processus de sélection en cours.
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COMMUNIQUÉ Pour diffusion immédiate

Achat d’Énergie Nouveau-Brunswick Hydro-Québec doit exclure la centrale nucléaire de Pointe-Lepreau Montréal, le 3 novembre 2009 : Hydro-Québec doit exclure la centrale nucléaire de Pointe-Lepreau, ainsi que tout projet d’expansion nucléaire, de la transaction visant l’acquisition d’Énergie Nouveau-Brunswick. En effet, selon la coalition Sortons le Québec du nucléaire, le prix à payer pour l’expansion de la société d’État dans les maritimes, accompagnée d’une telle « nucléarisation », pourrait être d’accueillir l’ensemble des déchets nucléaires canadiens selon le processus de sélection en cours. De plus, la prise de responsabilités par Hydro-Québec des milliers de tonnes de déchets nucléaires du Nouveau-Brunswick pourrait bien être la « pilule empoisonnée » de l’achat d’Énergie Nouveau-Brunsnwick. Les Québécois doivent être informés de cette situation. Selon Laure Waridel, écosociologue et une des porte-paroles de la coalition, « Plutôt que de s’entêter à poursuivre dans la voie du nucléaire, les gouvernements du Nouveau-Brunswick et du Québec devraient mettre un terme aux incertitudes engendrées par la reconstruction des réacteurs nucléaires de PointeLepreau et de Gentilly 2. Nos gouvernements respectifs devraient immédiatement décréter le déclassement de leur site nucléaire et utiliser pour cela, dès maintenant, les $ 875 millions que chacun a déjà réservés à cet effet ». Selon Christian Simard de Nature Québec, « L’acquisition de Pointe-Lepreau ferait entrer de manière non équivoque le Québec dans le club nucléaire canadien. Cela va à l’encontre des politiques traditionnelles du Québec à l’égard de la filière nucléaire depuis que René Lévesque a décrété, en 1979, un moratoire sur son expansion et que Robert Bourassa a établi, en 1989, une politique affirmant que jamais le Québec n’acceptera de procéder à la gestion permanente des déchets radioactifs sur ou en bordure de son territoire. » Pour les québécois, devenir des promoteurs, via Hydro-Québec, de la filière nucléaire canadienne aura des conséquences environnementales, économiques, sociales et intergénérationnelles considérables. De plus, l’acquisition de Pointe-Lepreau fera figurer le Québec en bonne place sur la liste des territoires susceptibles d’accueillir la gestion permanente de tous les déchets nucléaires produits par les sites nucléaires canadiens. En outre, il héritera des engagements convenus entre le gouvernement du Nouveau-Brunswick et Énergie nucléaire Canada (EACL). Rappelons que, parmi ces ententes, Énergie Nouveau-Brunswick s’est engagé à construire un deuxième réacteur nucléaire. Pour Michel Duguay, coordonnateur de la coalition, « Nous devons alerter la population québécoise et exiger du gouvernement qu’il refuse d’inclure la centrale nucléaire de Pointe-Lepreau dans son projet d’achat d’Énergie Nouveau-Brunswick. Le gouvernement Charest n’a pas la légitimité requise pour autoriser, sans consulter la population, l’acquisition par l’État québécois de la centrale nucléaire de Pointe-Lepreau. De même, il n’a pas la légitimité de s’engager, sans aucun débat, à construire Pointe-Lepreau 2 ». L’acquisition de Pointe-Lepreau impliquerait également que le Québec devienne le propriétaire légal de tout ce que contient ce site nucléaire, y compris ses milliers de tonnes de déchets radioactifs. Même au niveau mondial, personne ne sait que faire de ces déchets et, au fil des ans, les coûts de leur gestion permanente ne cessent de prendre des proportions astronomiques. Au Canada, l’évaluation officielle des coûts de gestion permanente des déchets de combustibles irradiés est passée de quelques centaines de millions de dollars à plus de $ 24 milliards. Tous les observateurs s’entendent sur le fait que cette évaluation est largement sousestimée. Le vieillissement prématuré de la centrale nucléaire CANDU de Pointe-Lepreau, et la catastrophe financière dans laquelle son projet de réfection a précipité la société d’État New Brunswick Power Authority, devraient

inciter les élus québécois à la prudence la plus élémentaire. Ils devraient refuser cette transaction. La réfection de réacteur nucléaire, effectuée dans de si mauvaises conditions, compromet sérieusement la qualité des travaux en cours à Pointe-Lepreau. Ainsi, vu que la durée de vie moyenne des centrales nucléaires canadiennes rénovées ne dépasse pas sept ans, il serait prudent que le gouvernement québécois exige qu’Hydro-Québec retire Pointe-Lepreau de son projet d’acquisition. Les efforts conjugués des sociétés d’État que sont Énergie Nouveau Brunswick et Hydro-Québec seraient en mesure de développer l’expertise requise au déclassement, le plus sécuritaire possible, de leur centrale nucléaire respective. En procédant immédiatement à la sécurisation complète de leurs sites nucléaires, selon les plus hautes exigences reconnues internationalement, ces deux sociétés pourraient non seulement créer beaucoup d’emplois pour des décennies, mais épargneraient aux populations les risques d’accidents technologiques, naturels ou de malveillance humaine (terrorisme et militaire) inhérents à l’exploitation des centrales nucléaires. Selon le journal Le Monde, un marché évalué à mille milliards de dollars devra être consacré au déclassement des infrastructures civiles et militaires. Ceci laisse donc présager un développement intéressant de cette expertise en déclassement, une opportunité à saisir, aussi bien concernant les centrales nucléaires canadiennes qu’étangères. « À nous de conquérir ces marchés, tout en contribuant à solutionner les problèmes engendrés par la filière nucléaire, plutôt que de nous entêter à les perpétuer » de conclure Michel Duguay. -30Pour information : Mylène Bergeron, Nature Québec, tél. 418-931-1131 Le regroupement «Sortons le Québec du nucléaire » est constitué des organismes suivants : Artistes pour la paix, Association contre le port méthanier, Association pour la protection de l'environnement de Lévis, Association pour la protection de l'environnement des Hautes-Laurentides, Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique, Association québécoise des professionnels en éducation relative à l'environnement, Athabasca Bioregional Society, Canadian Environnemental Law Association, Chute Libre, Citizens for Alternatives to Chemical Contamination, Coalition des citoyens de Mékinac, Coalition pour un Québec des régions Mauricie, Coalition verte de Trois-Rivières, Comité de l'environnement de Chicoutimi, Community Coalition Against Mining Uranium, Conseil de conservation du Nouveau-Brunswick, Earth Dance Studio, EcoJustice, École de musique Vincent-d'Indy, Energy Probe, ENvironnement JEUnesse, Equiterre, Fondation David Suzuki, Fondation Rivières, Front commun des personnes assistées sociales du Québec, Front commun québécois de gestion écologique des déchets, Glacialis, Greenpeace, Groupe d' éducation relative à l'environnement 3R, Groupe d'action pour restauration du lac Saint-Pierre, Groupe de recherche en écologie sociale de l’Université de Montréal, Groupe Écosphère, Inter Chuch Uranium Committee Educational Coop, Journal de rue, La Galère, La Fête Verte, Le Conseil des Canadiens, Les Amis de la Terre de Québec, Les Jardins de la Cité, Ligue des citoyens du secteur Beaurivage Shawinigan, Maison des grands-parents de Villeray, Mouvement vert Mauricie, Muséobus, Nature Québec, Professionnels de la santé pour la responsabilité nucléaire, Professionnels de la santé pour la survie mondiale, RABAT-JOIE, Regroupement des organismes environnementaux en énergie, Regroupement des travailleurs victimes du nucléaire, Regroupement pour la surveillance du nucléaire, Réseau québécois des groupes écologistes, Sierraclub Québec, Société pour vaincre la pollution, Union Saint-Laurent Grands Lacs, Zéro Nucléaire, Laure Waridel écosociologue